Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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8 - significaTion sociale <strong><strong>de</strong>s</strong> Tendances géniTa<strong>les</strong><br />
Dans le <strong>de</strong>rnier chapitre, nous avons pu constater que l’on est d’autant plus<br />
enclin à une attitu<strong>de</strong> agressive envers le mon<strong>de</strong> extérieur que <strong>les</strong> tendances génita<strong>les</strong> se<br />
heurtent à <strong><strong>de</strong>s</strong> obstac<strong>les</strong> internes ou externes. c’est ainsi que, dans la névrose obsessionnelle,<br />
l’érotisme génital s’est mis au service <strong>de</strong> l’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction et que, dans<br />
<strong>les</strong> fantasmes <strong>de</strong> cette névrose, le membre viril <strong>de</strong>vient l’inst<strong>ru</strong>ment <strong>de</strong> la haine. Et nous<br />
sommes parvenu à la conclusion suivante, corroborée par <strong><strong>de</strong>s</strong> exemp<strong>les</strong> tirés du règne<br />
animal : l’agressivité est jugulée par la satisfaction génitale, elle est suscitée par la faib<strong>les</strong>se<br />
ou l’absence <strong>de</strong> satisfaction et elle s’éteint définitivement par suite du tarissement<br />
<strong>de</strong> l’instinct sexuel.<br />
Donc, si le refoulement <strong>de</strong> la génitalité et plus particulièrement l’absence <strong>de</strong><br />
satisfaction génitale accroissent <strong>les</strong> tendances sadiques, il faut bien admettre que la tendance,<br />
générale dans notre civilisation, à rejeter, à réprimer et à diviser la sexualité joue<br />
un rôle décisif dans l’émergence du sadisme humain.<br />
a) La séparation <strong><strong>de</strong>s</strong> tendances génita<strong>les</strong> dans la société<br />
chez <strong>les</strong> animaux, l’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction n’apparaît que comme instinct oral<br />
d’anéantissement. Il est au service <strong>de</strong> la vie individuelle ou <strong>de</strong> la conservation <strong>de</strong> soi.<br />
quand la faim l’exige, <strong>les</strong> carnassiers se mettent à dét<strong>ru</strong>ire <strong><strong>de</strong>s</strong> objets appropriés. Mais,<br />
une fois rassasiés, <strong>les</strong> fauves <strong><strong>de</strong>s</strong> ménageries <strong>de</strong>viennent inoffensifs. Leur attitu<strong>de</strong> agressive<br />
vis-à-vis <strong><strong>de</strong>s</strong> étrangers est tout simplement due à une vague sensation instinctive <strong>de</strong><br />
danger ; nous en avons la preuve dans le comportement tout autre que ces animaux<br />
adoptent vis-à-vis <strong>de</strong> leur dompteur. chez l’animal, on n’observe rien qui ressemble <strong>de</strong><br />
près ou <strong>de</strong> loin au sadisme phallique ou anal <strong>de</strong> l’homme, qui poignar<strong>de</strong>, fusille, frappe,<br />
perfore, écrase, piétine 1 .<br />
L’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction <strong>de</strong> l’homme se distingue essentiellement par un trait :<br />
ses buts ne sont pas biologiquement nécessaires ; à cet égard, il s’i<strong>de</strong>ntifie tout à fait à<br />
la sauvagerie <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux quand ils ne peuvent atteindre la satisfaction sexuelle. Dans<br />
cette mesure, il est la contrepartie (et la conséquence) <strong>de</strong> la civilisation et <strong>de</strong> la culture<br />
humaines, qui <strong>de</strong> leur côté se fon<strong>de</strong>nt sur la répression et la sublimation <strong>de</strong> la sexualité.<br />
qu’adviendra-t-il <strong>de</strong> l’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction ? c’est l’environnement social et la faculté<br />
d’adaptation <strong>de</strong> l’individu qui en déci<strong>de</strong>ront. L’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction peut aller jusqu’à<br />
se développer soit en un caractère asocial et c<strong>ru</strong>el (le meurtrier sadique !) soit, à l’opposé,<br />
en une hyper-moralité obsessionnelle, dont l’intolérance et la dureté dévoilent<br />
clairement l’origine. que l’on pense à la dureté du dogme catholique et en particulier à<br />
l’Inquisition, qui sous prétexte <strong>de</strong> défendre l’hyper-moralité religieuse, l’a entourée <strong>de</strong><br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme