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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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7 - L’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction dépend <strong>de</strong> la stase libidinale 113<br />

libido, et défendait le point <strong>de</strong> vue selon lequel l’angoisse serait une réaction aux impulsions<br />

agressives. Une observation superficielle semble confirmer cette conception. En<br />

effet, quand <strong>les</strong> caractères impulsifs réfrènent leurs tendances sadiques, l’angoisse fait<br />

son apparition. Mais, lorsqu’ils réalisent ces tendances, leur angoisse névrotique se<br />

trouve renforcée, contrairement à l’angoisse <strong>de</strong> stase, qui se dissipe après la satisfaction<br />

sexuelle. Serait-ce alors la signification sociale <strong>de</strong> l’« angoisse d’agression » qui expliquerait<br />

sa différence qualitative avec l’angoisse libidinale ? Mais cette hypothèse est incompatible<br />

avec <strong>les</strong> résultats <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong> qui a démontré cliniquement que l’intensité <strong>de</strong><br />

l’agressivité dépend <strong>de</strong> la stase libidinale. Il nous suffira donc d’ajouter ici cet autre fait :<br />

c’est au moment <strong>de</strong> leurs règ<strong>les</strong> que <strong>les</strong> psychopathes agressives, qu’el<strong>les</strong> <strong>de</strong>viennent<br />

effectivement agressives ou non, développent au maximum soit leur angoisse morale<br />

soit leur angoisse d’agression.<br />

En quoi l’angoisse d’agression (ou l’angoisse morale) diffère-t-elle génétiquement<br />

<strong>de</strong> l’angoisse sexuelle ?<br />

Au début <strong>de</strong> son développement, le moi tend uniquement à obéir aux exigences<br />

du ça ; mais, contraint <strong>de</strong> vivre au sein d’une communauté sociale, le moi, s’il ne<br />

veut pas risquer d’y être englouti, doit bientôt se ranger aux côtés du surmoi moral qui<br />

s’impose à lui. Tout cela, nous le comprenons maintenant grâce à l’enseignement <strong>de</strong><br />

Freud. Ainsi le mon<strong>de</strong> extérieur restreint-il <strong>les</strong> instincts et, en cas <strong>de</strong> désobéissance, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

punitions sont à craindre (la castration en tant que punition <strong>de</strong> la masturbation par<br />

exemple) ; à cela, le moi réagit par l’angoisse d’objet et ne pouvant maîtriser ses exigences<br />

instinctuel<strong>les</strong>, il lui faut <strong>les</strong> refouler. Mais cette crainte d’être puni ne disparaît pas pour<br />

autant ; elle subsiste sous forme <strong>de</strong> sentiment <strong>de</strong> culpabilité, car l’objet redouté passe<br />

dans le moi comme refoulement interne, comme un « tu ne dois pas » interne : on dit<br />

que l’objet est introjeté comme surmoi. Le sentiment <strong>de</strong> culpabilité est essentiellement<br />

une angoisse morale (Freud) ; l’expression « angoisse morale » 4 rend pleinement<br />

compte <strong>de</strong> ce que le sentiment <strong>de</strong> culpabilité n’est qu’un prolongement <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong><br />

castration qui est le véritable modèle <strong>de</strong> toute angoisse <strong>de</strong> punition (Freud). On s’imagine<br />

être profondément moral, mais, fondamentalement on a seulement peur : c’est ce<br />

que révèle l’analyse <strong>de</strong> toute névrose obsessionnelle.<br />

Mais si l’on examine <strong>de</strong> plus près la nature du sentiment <strong>de</strong> culpabilité, <strong>de</strong> l’angoisse<br />

morale, et si on la compare avec l’angoisse infantile <strong>de</strong> punition, on aboutit à une<br />

différence essentielle : l’angoisse <strong>de</strong> castration est la réaction immédiate du moi quand<br />

il sent en lui une exigence sexuelle interdite. Au contraire, l’angoisse morale est avant<br />

tout la réaction du moi quand il sent en lui une tendance sadique-<strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctrice ; d’un point<br />

<strong>de</strong> vue purement <strong><strong>de</strong>s</strong>criptif, il faut par conséquent appeler l’angoisse morale angoisse<br />

d’agression. Elle signifie en effet que l’individu a peur d’être lui-même dét<strong>ru</strong>it s’il se comporte<br />

<strong>de</strong> façon égoïste, c<strong>ru</strong>elle ou anti-sociale. L’angoisse <strong>de</strong> castration signifie au<br />

contraire la peur névrotique d’être mutilé dans ses organes génitaux si l’on cè<strong>de</strong> aux<br />

élans <strong>de</strong> sa libido.<br />

quelque chose doit donc nécessairement venir s’ajouter à l’angoisse <strong>de</strong> castration<br />

pour qu’elle se transforme en sentiment <strong>de</strong> culpabilité. ce quelque chose c’est la<br />

réaction agressive <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctive au danger <strong>de</strong> castration (ou à la f<strong>ru</strong>stration d’une satisfaction libidinale).<br />

ce processus que l’on observe le plus facilement dans <strong>les</strong> névroses obsessionnel<strong>les</strong> peut<br />

se résumer ainsi : l’enfant a subi une f<strong>ru</strong>stration d’une impulsion libidinale ; sa réaction<br />

est double : d’une part, angoisse <strong>de</strong> castration ; d’autre part, tendances agressives contre<br />

celui qui est à l’origine <strong>de</strong> la f<strong>ru</strong>stration. La haine est en fin <strong>de</strong> compte la réaction naturelle<br />

à une f<strong>ru</strong>stration ou à une limitation dans la recherche du plaisir. cette haine s’accompagne<br />

<strong>de</strong> pensées et, dans <strong>les</strong> cas extrêmes, d’impulsions meurtrières. Mais comme<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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