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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

paradoxal, mais c’est un fait indéniable : on s’assimile caractériellement à celui qu’il nous faut<br />

haïr parce qu’il nous est interdit <strong>de</strong> l’aimer. L’énergie pulsionnelle utilise l’i<strong>de</strong>ntification à l’objet, c’est<br />

l’amour ; ce qui motive l’i<strong>de</strong>ntification à l’objet, c’est l’amour ; ce qui motive l’i<strong>de</strong>ntification, c’est la<br />

haine provoquée par la f<strong>ru</strong>stration qu’on a subit. Ainsi l’objet que l’on ne pouvait pas cesser<br />

d’aimer et qu’il fallait bien haïr parce qu’il n’autorisait pas la satisfaction, va prendre<br />

valeur d’exemple lorsque le caractère du moi et <strong>de</strong> l’idéal du moi vont se former.<br />

c’est chez <strong>les</strong> caractères impulsifs que ce phénomène se manifeste le plus nettement.<br />

Les hommes <strong>de</strong> ce type qui développeront ultérieurement sans refoulement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

tendances agressives et en particulier sadiques, avaient dès leur plus tendre enfance,<br />

contrairement aux caractères refoulés, joui d’une satisfaction non refoulée <strong>de</strong> leur<br />

libido. L’agressivité n’est appa<strong>ru</strong>e complètement que par la suite, lorsque <strong>les</strong> parents ou<br />

leurs substituts se mirent à réprimer b<strong>ru</strong>talement la satisfaction sexuelle. La f<strong>ru</strong>stration<br />

b<strong>ru</strong>tale <strong>de</strong> l’inceste est alors ressentie d’autant plus durement que la satisfaction sexuelle<br />

réelle avait puissamment acc<strong>ru</strong> cet amour. cela montre que <strong>les</strong> pulsions partiel<strong>les</strong> ne se<br />

sont pas développées dans l’ordre habituel et que la sexualité infantile était « perverse<br />

polymorphe » au sens le plus large <strong>de</strong> l’expression. La génitalité était pleinement<br />

déployée et même satisfaite, dans la mesure <strong><strong>de</strong>s</strong> possibilités physiologiques.<br />

L’introjection prématurée <strong><strong>de</strong>s</strong> objets aimés et <strong>de</strong> leur b<strong>ru</strong>talité crée un idéal du moi<br />

sadique dont l’agressivité se tourne vers l’intérieur et vers l’extérieur. ces enfants seront<br />

incapab<strong>les</strong> d’aimer, tout en en étant extrêmement assoiffés. La haine a étouffé tout mouvement<br />

amoureux. Plus tard, ce qu’ils détesteront le plus sera précisément l’endroit où ils<br />

ont réclamé le plus d’amour, la maison familiale. comme ils ont en outre réprimé <strong>les</strong><br />

tendances à l’amour, ils comprennent parfaitement qu’ils s’exposent à <strong><strong>de</strong>s</strong> déceptions ;<br />

ils ne convoitent jamais que <strong><strong>de</strong>s</strong> objets inaccessib<strong>les</strong> et se comportent <strong>de</strong> façon à<br />

essuyer inévitablement un refus catégorique. Tout comme leur désir sensuel, leur réaction<br />

après l’inévitable déception est non-refoulée et impulsive. En outre, ces réactions<br />

sont d’un sadisme caractérisé, c’est-à-dire agressives-<strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ctrices au sens sexuel, et<br />

l’analyse <strong>de</strong> leur origine montre que, dans le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’agression comme dans l’objet<br />

qu’elle vise, réapparaît l’impulsion sexuelle interdite. La f<strong>ru</strong>stration <strong>de</strong> la satisfaction sexuelle<br />

a donc fait émerger l’agressivité. La combinaison du désir <strong>de</strong> vengeance et <strong>de</strong> la pulsion sexuelle interdite<br />

engendre la tendance sexuelle à la <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction, le sadisme.<br />

Dans le domaine <strong>de</strong> l’hystérie et <strong><strong>de</strong>s</strong> névroses <strong>de</strong> refoulement <strong>de</strong> type obsessionnel,<br />

on trouve <strong>de</strong> nombreuses preuves à l’appui <strong>de</strong> cette conception <strong>de</strong> l’origine<br />

individuelle du sadisme. Rappelons ici notre <strong><strong>de</strong>s</strong>cription <strong>de</strong> la réaction <strong>de</strong> cette femme<br />

obsessionnelle (chap. 5, 2), lorsque ses tendances amoureuses réappa<strong>ru</strong>rent dans la<br />

situation <strong>de</strong> transfert. Ne pouvant rien savoir <strong>de</strong> ses désirs et craignant l’analyste<br />

comme tout objet sexuel, elle se met à le haïr. Alors prolifèrent <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes sadiques<br />

dont le caractère sexuel est indiscutable. Le processus qui est ici inconscient, se déroule<br />

au grand jour chez l’individu impulsif. celui-ci exige sans ménagements <strong><strong>de</strong>s</strong> preuves<br />

d’amour, et il menace par exemple d’empoisonner le mé<strong>de</strong>cin lorsqu’il est repoussé. Il<br />

n’admettra jamais que son intention meurtrière était motivée par ce refus ; car sa fierté<br />

si facilement offensée et son sentiment <strong>de</strong> culpabilité lui interdisent un tel aveu. bien<br />

au contraire, il finira par trouver quelque vaine rationalisation ou par déclarer tout simplement<br />

que d’assassiner, <strong>de</strong> châtrer ou <strong>de</strong> mettre le feu le guérirait sûrement, que ce<br />

serait pour lui la seule façon <strong>de</strong> se satisfaire vraiment, qu’il <strong>de</strong>vrait « aller jusqu’au bout »<br />

une bonne fois pour toutes.<br />

Les relations entre l’instinct <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>t<strong>ru</strong>ction et l’angoisse névrotique ne sont pas aussi simp<strong>les</strong><br />

que cel<strong>les</strong> qui existent entre celui-là et la stase libidinale.<br />

En son temps, Adler niait que la source <strong>de</strong> l’angoisse soit à rechercher dans la<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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