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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />

tions.<br />

Pour bien <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes qui repoussent <strong>les</strong> hommes et l’hétérosexualité tout en<br />

affichant un comportement nettement masculin, une i<strong>de</strong>ntification précoce et totale<br />

avec le père a été provoquée par l’attitu<strong>de</strong> même <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier 14 . ces femmes ont reçu<br />

trop peu d’amour et <strong>de</strong> compréhension <strong>de</strong> la part d’un père le plus souvent sévère,<br />

absent, froid ou même parfois b<strong>ru</strong>tal. Dans leurs fantasmes sadiques, el<strong>les</strong> se représentent<br />

el<strong>les</strong>-mêmes comme détentrices <strong>de</strong> ces caractères ; ce qui contredit étrangement le<br />

mépris qu’el<strong>les</strong> réservent à la « b<strong>ru</strong>talité <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes », et <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes seulement.<br />

Lorsque l’analyse a créé chez ces femmes un fort transfert positif, <strong>les</strong> désirs <strong>de</strong> maternité<br />

et la tendance à se livrer au mé<strong>de</strong>cin (le père) se mettent à émerger <strong><strong>de</strong>s</strong> couches<br />

profon<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> l’inconscient, qui correspon<strong>de</strong>nt à une étape précé<strong>de</strong>nte du développement<br />

<strong>de</strong> la libido. L’analyse <strong>de</strong> tels cas a pu être menée jusqu’à l’âge limite où peut<br />

remonter le souvenir. On a pu montrer que la scène primordiale a été vécue en pleine<br />

i<strong>de</strong>ntification avec la mère, puis, qu’à un certain âge, a pris naissance une i<strong>de</strong>ntification<br />

au père qui allait supplanter et éliminer <strong>de</strong> la formation du caractère l’i<strong>de</strong>ntification à la<br />

mère. Dans l’établissement <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification au père, la scène primordiale joue un rôle<br />

important. En effet, le comportement b<strong>ru</strong>tal <strong>de</strong> son père pendant la journée cadrait<br />

parfaitement avec cette « scène <strong>de</strong> bagarre » que la petite fille avait épiée la nuit, si bien<br />

que l’enfant était donc naturellement amenée à penser que sa mère avait été battue,<br />

b<strong>les</strong>sée, châtrée. En se détournant du père, ce qui provoque la fin <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification à la mère et<br />

l’introjection du père qui la néglige, la fillette achève sa st<strong>ru</strong>cture œdipienne. Seule la peur <strong>de</strong> la castration<br />

a pu motiver cet éloignement à l’égard du père, car pendant la scène primitive<br />

la fillette s’i<strong>de</strong>ntifiait à la mère. Les réactions thérapeutiques positives <strong>de</strong> ces patientes<br />

le montrent également. En effet, lorsque leur i<strong>de</strong>ntification maternelle se réveille sous<br />

l’influence du transfert positif, surgissent <strong><strong>de</strong>s</strong> rêves et <strong><strong>de</strong>s</strong> fantasmes à coloration masochiste.<br />

El<strong>les</strong> s’en défen<strong>de</strong>nt immédiatement en exagérant encore leur masculinité et leur<br />

haine <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes. La motivation profon<strong>de</strong> d’une telle défense rési<strong>de</strong> dans une peur<br />

manifeste <strong>de</strong> la génitalité. ces femmes qui jusque-là toléraient encore l’acte conjugal, se<br />

mettent à ne plus le supporter ou à en craindre, avec ou sans angoisse, <strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences<br />

15 vaguement néfastes. On comprend sans difficulté qu’il y a ici peur <strong>de</strong> perdre<br />

le pénis. car après l’instauration <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification au père, le désir <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r un<br />

pénis s’est transmué en un fantasme inconscient d’en possé<strong>de</strong>r véritablement un. (Une<br />

patiente qui avait précisément ce fantasme, urinait toujours <strong>de</strong>bout au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> l’orifice<br />

du cabinet.) Mais ce que l’on croit possé<strong>de</strong>r, on doit également craindre <strong>de</strong> le perdre.<br />

Il est par contre plus difficile <strong>de</strong> comprendre l’angoisse <strong>de</strong> la castration avant l’i<strong>de</strong>ntification<br />

au père. car n’existait alors que le désir d’avoir un pénis. ce qui certes exclut<br />

l’angoisse <strong>de</strong> castration au sens strict, mais non pas la peur d’être encore plus meurtrie<br />

dans <strong><strong>de</strong>s</strong> organes génitaux déjà mutilés. car il en reste quelque chose : le clitoris, dont<br />

beaucoup <strong>de</strong> petites fil<strong>les</strong> croient qu’il va encore grandir, et qui peut toujours procurer<br />

du plaisir. Nonobstant, on se conformerait mieux aux faits psychologiques en parlant<br />

pour la femme d’« angoisse génitale » plutôt que d’« angoisse <strong>de</strong> castration ».<br />

L’i<strong>de</strong>ntification au père, qui produit dans le caractère le complexe <strong>de</strong> virilité,<br />

provenait donc <strong>de</strong> la f<strong>ru</strong>stration amoureuse que la fillette avait subie <strong>de</strong> la part du père.<br />

Il ne résultait pas (ou tout au moins pas immédiatement) du désir d’un pénis. celui-ci<br />

existait auparavant par lui-même et indépendamment <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntification à la mère. Désir<br />

d’un pénis et i<strong>de</strong>ntification à la mère n’entreront en conflit que lorsque celle-ci se heurtera<br />

à la barrière <strong>de</strong> la f<strong>ru</strong>stration extérieure. L’i<strong>de</strong>ntification au père, conséquence <strong>de</strong><br />

conditions purement externes, apportera ensuite, et ensuite seulement, au désir du<br />

pénis toute cette force que nous verrons ultérieurement à l’œuvre dans le caractère et<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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