Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
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6 - La théorie psychanalytique <strong>de</strong> la génitalité<br />
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mer une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> hypothèses spéculatives <strong>de</strong> Ferenczi, cel<strong>les</strong> qui assimilent l’éjaculation<br />
à l’autonomie biologique d’un organe cause <strong>de</strong> douleur ou <strong>de</strong> tension. Voilà qui<br />
établirait la valeur heuristique <strong>de</strong> bien <strong><strong>de</strong>s</strong> « spéculations ». quoi qu’il en soit, pour l’individu<br />
sain, l’éjaculation ne signifie certainement pas une castration. c’est seulement<br />
pour <strong>les</strong> névrosés, du moins la plupart d’entre eux, que l’orgasme peut prendre la signification<br />
d’un danger (castration) et s’en trouve précisément perturbée. quant au sentiment<br />
normal <strong>de</strong> « se perdre » dans l’orgasme, il ne peut se manifester que lorsqu’il n’y<br />
a pas d’angoisse <strong>de</strong> castration.<br />
Une autre partie <strong><strong>de</strong>s</strong> hypothèses <strong>de</strong> Ferenczi concernant la génitalité mérite<br />
une réflexion plus poussée. Ferenczi a tenté <strong>de</strong> comprendre le processus <strong>de</strong> friction et<br />
d’éjaculation comme résultat d’un mélange (amphimixie) <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions anale et urétrale.<br />
L’éjaculation serait un processus urétral tandis que la prolongation <strong>de</strong> la friction par la<br />
rétention du sperme serait un mécanisme anal. Dans ce combat entre le désir <strong>de</strong> donner<br />
et celui <strong>de</strong> conserver, la victoire finirait normalement par revenir à l’érotisme urétral.<br />
Dans l’éjaculation précoce, la pulsion urétrale l’emporterait trop tôt ; dans l’impuissance<br />
à éjaculer la pulsion anale serait prépondérante. Un équilibre entre ces <strong>de</strong>ux tendances<br />
serait nécessaire pour arriver à la puissance d’éjaculation. À cela, il faut opposer<br />
que l’éjaculation s’explique complètement par le processus réflexe du centre spinal qui<br />
est mis en marche par la friction en tant qu’excitation sensible. Et la friction elle-même<br />
ne peut pas plus s’expliquer psychologiquement que le grattement d’une démangeaison<br />
cutanée, à moins <strong>de</strong> vouloir interpréter le physiologique par le psychologique. De toute<br />
façon, cette interprétation n’était pour Ferenczi qu’un point <strong>de</strong> départ pour son hypothèse<br />
prometteuse sur la « bio-analyse ». Mais l’expérience montre que la fonction génitale<br />
ne peut qu’être troublée par <strong>les</strong> tendances non-génita<strong>les</strong>. Donc, si l’hypothèse générale<br />
<strong>de</strong> Ferenczi est bien exacte, il faut ajouter un autre élément au simple déplacement<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> qualités ana<strong>les</strong> et urétra<strong>les</strong> vers l’appareil génital pour que la fonction génitale normale<br />
puisse s’exercer. Ne serait-ce pas justement chez l’homme, la libido phallique qui<br />
par son propre principe érogène engendrerait une telle modification ?<br />
Si l’on analyse la fonction génitale normale chez <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes qui sont orgastiquement<br />
puissants au sens <strong>de</strong> notre définition, on trouve, outre l’amour objectal phallique<br />
qui s’exprime nettement, <strong>de</strong> nombreuses tendances plus ou moins accentuées, que<br />
nous reconnaissons d’après l’analyse <strong><strong>de</strong>s</strong> impuissants, comme prégénita<strong>les</strong>, ou sadiques,<br />
ou comme nostalgie du sein maternel. cela suffit-il pour tirer une conclusion quant, à<br />
la genèse du processus et au « sens » d’une fonction ? certes non, car maintes tendances<br />
ont pu venir s’ajouter secondairement, après l’édification <strong>de</strong> la fonction ou spécifiquement<br />
déterminée. Par exemple, quand dans l’analyse d’un homme sain, on voit se développer<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> tendances sadiques ou ora<strong>les</strong>, la fonction génitale subit <strong><strong>de</strong>s</strong> troub<strong>les</strong> et sans<br />
aucun doute pour cette seule raison. Par contre, rien ne change quand on analyse le<br />
plaisir génital ou l’expérience orgastique, pourvu que l’on ne réveille pas par là d’anciens<br />
désirs incestueux. Normalement, l’érotisme génital n’est soumis à aucune restriction<br />
<strong>de</strong> la part du surmoi. celui-ci tolère la génitalité, voire la déprécie, mais il ne la<br />
repousse aucunement. Et même cette fine différence entre la tolérance et la dépréciation<br />
<strong>de</strong> la satisfaction génitale par le surmoi se marque très clairement aussi bien dans<br />
l’intensité <strong>de</strong> la satisfaction finale et dans l’attitu<strong>de</strong> envers l’objet sexuel que dans <strong>les</strong><br />
idées sur la sexualité ; une simple comparaison suffit à le démontrer. Selon <strong><strong>de</strong>s</strong> modalités<br />
individuel<strong>les</strong>, l’érotisme prégénital s’est secondairement fortement associé à la<br />
génitalité et trouve avec elle sa satisfaction dans le plaisir initial et final et c’est ce qui distingue<br />
la génitalité normale. Si, soit par refoulement, soit même par simple défense, <strong>de</strong><br />
tel<strong>les</strong> aspirations prégénita<strong>les</strong> sont exclues <strong>de</strong> la satisfaction génitale, celle-ci, à son tour,<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme