Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
100<br />
Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> orgasmus <strong>1927</strong><br />
lique fait apparaître, Freud nous fournit, en première approche, une réponse suffisante :<br />
<strong>les</strong> f<strong>ru</strong>strations <strong>de</strong> la satisfaction anale, c’est-à-dire <strong>les</strong> excitations externes et internes<br />
liées à l’apprentissage <strong>de</strong> la propreté, doivent être rendues responsab<strong>les</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> modalités<br />
<strong>de</strong> cette manifestation. À cet argument <strong>de</strong> métho<strong>de</strong> s’ajoute l’expérience <strong>de</strong> nombreux<br />
cas cliniques, dans <strong>les</strong>quels l’érection est refusée ou bien, comme dans la névrose obsessionnelle,<br />
la satisfaction <strong>de</strong>meure faible, lorsque précisément le phallus s’est mis au service<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> tendances ora<strong>les</strong> ou sadiques.<br />
Exactement <strong>les</strong> mêmes objections doivent être opposées aux tentatives d’explication<br />
analytique <strong>de</strong> l’acte sexuel. Ainsi, selon Rank, vis-à-vis <strong>de</strong> la satisfaction orale<br />
refusée (sein maternel), « l’acte sexuel normal serait non seulement un substitut, mais en<br />
même temps une vengeance sadique. Et le déplacement <strong>de</strong> l’équilibre en faveur <strong>de</strong> l’une<br />
ou l’autre <strong>de</strong> ces tendances entraîne <strong>les</strong> perturbations bien connues <strong>de</strong> la vie amoureuse,<br />
que l’on peut résumer pour <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sexes par la formule : ou bien excès <strong>de</strong> satisfaction<br />
orale avec la mère (le sein) ou bien excès <strong>de</strong> vengeance contre la privation <strong>de</strong> cette satisfaction<br />
». L’acte sexuel normal ne doit-il donc être qu’un substitut ou un acte <strong>de</strong> vengeance<br />
? Ne parlons même pas <strong>de</strong> ces autres conceptions qui vont jusqu’à faire <strong>de</strong> la<br />
jouissance sexuelle <strong>de</strong> la femme le point culminant d’une expérience masochiste. Et<br />
quand on en vient à affirmer que l’enfantement est pour la femme le sommet du plaisir<br />
sexuel, nous avons affaire soit à une imprécision troublante dans l’expression, soit à une<br />
supposition que ne vient confirmer aucun fait clinique. En effet, <strong>les</strong> patientes masochistes-vagina<strong>les</strong><br />
sont toutes sans exception extrêmement timi<strong><strong>de</strong>s</strong> et insensib<strong>les</strong> sur le<br />
plan sexuel. Nous maintenons donc que le sommet <strong>de</strong> la jouissance sexuelle se trouve,<br />
également pour la femme, dans l’acte sexuel (dans l’orgasme vaginal).<br />
Outre <strong>les</strong> imprécisions dans la métho<strong>de</strong>, <strong>de</strong> tel<strong>les</strong> interprétations <strong><strong>de</strong>s</strong> faits ont<br />
pour base une double erreur. D’abord, à partir d’un contexte que l’on rencontre chez<br />
<strong>les</strong> mala<strong><strong>de</strong>s</strong> graves, on induit à la légère une interprétation <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions norma<strong>les</strong>, en<br />
négligeant l’extension, l’intensité et la forme <strong>de</strong> la vie instinctuelle. En second lieu, on<br />
conclut fréquemment d’une simple analogie à l’i<strong>de</strong>ntité. c’est ainsi qu’en psychanalyse<br />
on utilise souvent <strong>de</strong> façon imprécise <strong>les</strong> verbes « est » ou « signifie ». Même si parfois<br />
cela ne doit être considéré que comme une inexactitu<strong>de</strong> sans importance, cela peut, à<br />
d’autres égards, être la source <strong>de</strong> fausses assertions et <strong>de</strong> complications inextricab<strong>les</strong>.<br />
Par exemple, le coït normal « serait » ou « signifierait » une régression au sein maternel.<br />
qu’il le soit en fait, cela n’est pas possible. qu’il le signifie, cela peut vouloir dire que le<br />
sujet, tout en souhaitant consciemment le coït, désire inconsciemment retourner au<br />
sein maternel. Si, dans une telle interprétation, on ne fait pas ressortir que l’on parle <strong>de</strong><br />
l’inconscient archaïque, il y a évi<strong>de</strong>mment transposition du domaine pathologique à<br />
celui du normal. Par exemple, quand un homme impuissant rêve <strong>de</strong> coït, il est possible<br />
qu’il exprime aussi par là sa nostalgie du sein maternel, mais il désigne indubitablement<br />
le coït lorsqu’en rêve il s’introduit dans une caverne ou qu’il fuit dans le sein maternel<br />
la castration supposée <strong>de</strong> l’acte sexuel. Ainsi, <strong><strong>de</strong>s</strong> interprétations imprécises risquent <strong>de</strong><br />
faire complètement perdre <strong>de</strong> vue la raison principale <strong>de</strong> l’impuissance : le coït n’est<br />
plus seulement ni même plus du tout la satisfaction <strong>de</strong> la génitalité propre, mais celle<br />
<strong>de</strong> la nostalgie du sein maternel ou <strong>de</strong> la libido orale ou encore du sadisme. Or, c’est<br />
une hypothèse maintenant confirmée, <strong>les</strong> désirs génitaux régressent aux désirs prégénitaux et à<br />
la nostalgie du sein maternel, quand la satisfaction génitale est refusée par suite <strong>de</strong> l’angoisse <strong>de</strong> castration.<br />
Dans la « théorie <strong>de</strong> la génitalité » <strong>de</strong> Ferenczi, l’interprétation « bio-analytique<br />
» du coït a remplacé le point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la psychologie individuelle. Il n’y a pas à<br />
cela d’objection <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>. Notre expérience clinique nous permet même <strong>de</strong> confir-<br />
éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme