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Die Funktion des Orgasmus - 1927 - les atomes de l'âme - Narod.ru

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Wilhelm Reich <strong>Die</strong> <strong>Funktion</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Orgasmus</strong> <strong>1927</strong><br />

En mettant <strong>de</strong> côté le grand thème que j’ai essayé <strong>de</strong> cerner dans un cours à<br />

l’Institut Psychanalytique <strong>de</strong> Vienne sous le titre « Psychologie <strong><strong>de</strong>s</strong> pulsions et théorie du caractère<br />

» et que je me réserve <strong>de</strong> traiter par ailleurs, j’ai nécessairement créé dans ce travail<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> lacunes sensib<strong>les</strong> qui risquent <strong>de</strong> donner lieu à <strong>de</strong> nombreux malentendus. quant à<br />

la théorie <strong>de</strong> la sexualité, j’aurais souhaité, autant que mes expériences me le permettaient,<br />

en présenter une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription complète ; cet objectif, j’en ai conscience, est loin<br />

d’avoir été atteint. Ainsi, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> remarques isolées, on n’a pas traité <strong><strong>de</strong>s</strong> perturbations<br />

<strong>de</strong> la fonction génitale dans la satyriasis, l’épilepsie et <strong>les</strong> psychonévroses.<br />

J’espère pouvoir lever ultérieurement ces malentendus, dans la mesure où ils seront <strong>de</strong><br />

nature objective. Mais étant donné le caractère particulier du sujet traité, je dois m’attendre<br />

à <strong><strong>de</strong>s</strong> objections dont le fon<strong>de</strong>ment sera purement affectif. Nous publions ce<br />

livre en ayant conscience qu’il traite d’un « sujet très explosif ». La question <strong>de</strong> l’orgasme<br />

et le rôle qu’il joue dans la vie individuelle et sociale, ne peuvent pas facilement<br />

se discuter <strong>de</strong> manière impersonnelle et détachée, ce sujet étant trop intimement lié à<br />

la vie <strong>de</strong> chaque individu.<br />

Le risque est grand alors, <strong>de</strong> donner aux jugements <strong>de</strong> faits, une coloration ou<br />

une déformation subjective ou philosophique. Mais il ne s’agit pas tant <strong>de</strong> savoir si philosophie<br />

il y a que d’en connaître la nature. En effet, on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, et particulièrement<br />

à propos <strong>de</strong> l’orgasme, si telle position éthique sur le problème sexuel ne<br />

détourne pas <strong>de</strong> la vérité, tandis que telle autre prise <strong>de</strong> position morale oblige à rechercher<br />

la vérité. Il existe, en outre, une différence essentielle entre juger <strong><strong>de</strong>s</strong> faits <strong>de</strong> la vie<br />

sexuelle d’après la règle arbitraire du « bien » et du « mal » indémontrable, et <strong>de</strong> <strong>les</strong> estimer<br />

selon <strong><strong>de</strong>s</strong> fins non mora<strong>les</strong>, en constatant que telle ou telle action <strong>de</strong> l’individu<br />

favorise ou contrarie sa santé mentale, c’est-à-dire son aptitu<strong>de</strong> à l’amour et au travail.<br />

En ce qui concerne cette façon <strong>de</strong> juger, je ne crois pas m’être trop écarté <strong><strong>de</strong>s</strong> questions<br />

sexuel<strong>les</strong> en traitant <strong>de</strong> la vie sexuelle conjugale et <strong>de</strong> la morale sexuelle dominante.<br />

qu’à ma connaissance une telle enquête n’ait pas encore été entreprise, voilà<br />

qui semble montrer que la fonction du l’orgasme ne sera que l’enfant mal aimé <strong>de</strong> la<br />

psychologie et <strong>de</strong> la physiologie, même si <strong>les</strong> résultats eux-mêmes justifient l’entreprise<br />

et si la critique objective déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’importance du sujet. ce sont d’abord <strong>les</strong> faits qui<br />

nous protègent du danger <strong>de</strong> surestimer la fonction <strong>de</strong> l’orgasme ; une statistique grossière<br />

<strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong> l’impuissance et <strong>de</strong> la frigidité dans <strong>les</strong> névroses ne donne<br />

qu’une image approximative <strong>de</strong> l’impression que l’on ressent dans la pratique, quand on<br />

ne ferme pas délibérément <strong>les</strong> yeux. De plus, une sous-estimation <strong>de</strong> la fonction<br />

sexuelle est actuellement encore plus vraisemblable et bien plus dangereuse qu’une<br />

éventuelle surestimation.<br />

que le problème du fon<strong>de</strong>ment somatique <strong><strong>de</strong>s</strong> névroses, pour autant qu’il ait été<br />

abordé, se soit révélé inaccessible, c’est encore à ce fait qu’il faut l’attribuer ; pour<br />

ouvrir la voie à ce problème insoluble en apparence seulement, on est amené à s’interroger<br />

sur la vie sexuelle <strong>de</strong> l’homme « nerveux », question qui, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la psychanalyse,<br />

a toujours été sc<strong>ru</strong>puleusement évitée. Du point <strong>de</strong> vue historique, on notera<br />

avec intérêt qu’en même temps que <strong>les</strong> physiologistes prenaient parti contre la théorie<br />

d’une psychogenèse <strong><strong>de</strong>s</strong> névroses et recherchaient en vain un fon<strong>de</strong>ment somatique, le<br />

mé<strong>de</strong>cin-psychologue Freud découvrait à l’ai<strong>de</strong> d’une métho<strong>de</strong> psychologique « le noyau<br />

somatique <strong>de</strong> la névrose ». Depuis cette découverte, trente années <strong>de</strong> pratique psychanalytique<br />

se sont écoulées. Notre enquête sur la fonction <strong>de</strong> l’orgasme, lequel est un<br />

phénomène psychophysiologique, doit donc remonter loin en arrière et partir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

manifestations menta<strong>les</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> perturbations somatiques <strong>de</strong> la vie sexuelle que Freud a<br />

réunies sous le nom <strong>de</strong> « névroses actuel<strong>les</strong> » et qu’il a opposées aux « psychonévroses ».<br />

éditions <strong>les</strong> <strong>atomes</strong> <strong>de</strong> l’âme

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