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Marche sil<strong>en</strong>cieuse<br />

après l'<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t<br />

de Haroun et d’Ibrahim<br />

Deux suspects<br />

avou<strong>en</strong>t un crime<br />

«gratuit»<br />

Institutions d'Etat,<br />

universités, assemblées et<br />

libraires n'<strong>en</strong> dispos<strong>en</strong>t pas<br />

Où trouver une copie<br />

de la Constitution ?<br />

Il paraît que les responsables algéri<strong>en</strong>s, de la<br />

présid<strong>en</strong>ce de la République au gouvernem<strong>en</strong>t,<br />

<strong>en</strong> passant par le Conseil constitutionnel, ne<br />

voi<strong>en</strong>t pas l’intérêt de vulgariser et de faire<br />

connaître les textes de la Constitution. Et pour<br />

cause, avoir une copie de la Constitution relève,<br />

pour de simples citoy<strong>en</strong>s, notamm<strong>en</strong>t ceux<br />

n'ayant pas accès à Internet, du parcours du<br />

combattant. > Pages 2 et 3<br />

Laur<strong>en</strong>t Fabius à propos<br />

du conflit mali<strong>en</strong><br />

«L'Armée algéri<strong>en</strong>ne<br />

a eu une attitude<br />

exemplaire»<br />

Le ministre français des Affaires étrangères a<br />

reconnu avant-hier, devant les députés français<br />

que l'attitude de l'Algérie est «exemplaire»<br />

quant au conflit mali<strong>en</strong>. > Page 4<br />

Algérie News<br />

Deux individus, arrêtés mardi soir à Ali-M<strong>en</strong>djeli, quelques heures après<br />

la découverte des corps de Haroun et d’Ibrahim ont avoué être les auteurs<br />

du double crime, a indiqué hier le procureur général près la cour de<br />

Constantine, Mohamed Abdelli. > Page 5<br />

Abderrahmane Ghezal,<br />

directeur de la communication et<br />

de la stratégie d'image à Sonatrach<br />

«L’<strong>en</strong>treprise veut<br />

se rapprocher<br />

du citoy<strong>en</strong>»<br />

Interrogé <strong>en</strong> marge d'une cérémonie de remise<br />

des prix aux lauréats du Lycée de<br />

mathématiques à Kouba, le directeur de la<br />

communication et de la stratégie d'image à<br />

Sonatrach nous a indiqué que des portes<br />

ouvertes et des confér<strong>en</strong>ces seront organisées<br />

dans les prochains jours à travers 17 wilayas du<br />

pays. Objectif : redorer l’image de l’<strong>en</strong>treprise<br />

n° 1 <strong>en</strong> Algérie et faire connaître au grand public<br />

ses projets. Une première dans l’histoire du<br />

groupe. > Page 6<br />

Interview croisée avec<br />

de jeunes cinéastes tunisi<strong>en</strong>s<br />

Nouvelle vague ?<br />

C’est dans un climat de viol<strong>en</strong>ce et d’instabilité<br />

qu’une génération de cinéastes, âgés <strong>en</strong>tre 25<br />

et 40 ans, ont pris leur caméra, comme certains<br />

pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les armes, pour questionner<br />

radicalem<strong>en</strong>t l’univers dans lequel ils évolu<strong>en</strong>t.<br />

> Pages 22 et 23<br />

Quotidi<strong>en</strong> national - Jeudi 14 mars 2013 - N°1461 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

Amandée ou révisée périodiquem<strong>en</strong>t<br />

Constitution à géométrie variable !<br />

Le projet de révision de la Constitution, <strong>en</strong>tamé depuis le discours du présid<strong>en</strong>t de la République le 15 avril 2011,<br />

n’a pas livré tous ses secrets.<br />

La cacophonie qui <strong>en</strong> a découlé et qui<br />

se poursuit au niveau des étatsmajors<br />

politiques, conjugués aux<br />

déclarations parcimonieuses du<br />

Premier ministre sur son cont<strong>en</strong>u, la date<br />

et la forme que pr<strong>en</strong>dra de cette révision,<br />

ajoute à la confusion générale.<br />

La Constitution, ce texte fondam<strong>en</strong>tal<br />

qui conc<strong>en</strong>tre les droits et les devoirs de la<br />

vie dans la cité, devrait bénéficier d’une<br />

vulgarisation extrême et à tous les niveaux<br />

de la société.<br />

Or, le constat qui est fait sur le terrain<br />

est que ce texte est relégué au second plan,<br />

voire indisponible dans les <strong>en</strong>droits les plus<br />

élém<strong>en</strong>taires tels que l’école, les établissem<strong>en</strong>ts<br />

publics et autres.<br />

Depuis le début de son premier mandat,<br />

le présid<strong>en</strong>t Bouteflika a fait part de son<br />

int<strong>en</strong>tion d’aller vers une révision profonde<br />

de la loi fondam<strong>en</strong>tale. Le texte a été<br />

am<strong>en</strong>dé à deux reprises, une première fois<br />

<strong>en</strong> avril 2002, avec l’introduction de<br />

Tamazight comme langue nationale et une<br />

seconde fois <strong>en</strong> novembre 2008, lorsque<br />

l’article relatif à la limitation du nombre<br />

des mandats présid<strong>en</strong>tiels a été modifié <strong>en</strong><br />

plus de quelques réaménagem<strong>en</strong>ts techniques<br />

tels le remplacem<strong>en</strong>t du titre de Chef<br />

de gouvernem<strong>en</strong>t par celui de Premier<br />

ministre et celui du programme du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

par celui de plan d’action du gouvernem<strong>en</strong>t.<br />

En outre, la question fondam<strong>en</strong>tale<br />

qui se pose chaque fois qu'il y a<br />

débat sur la révision partielle ou profonde<br />

de la Constitution est celle de la nature du<br />

> Le site du Conseil constitutionnel n'a pas <strong>en</strong>core été mis à jour. (Photo des membres)<br />

Cette initiative est de nature à concourir à apaiser<br />

beaucoup de t<strong>en</strong>sions sociales et à réduire de<br />

manière consistante le fléau de la corruption.<br />

régime souhaité ainsi que la séparation des<br />

pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire).<br />

La récurr<strong>en</strong>ce de cette question est due à la<br />

nature du régime actuel, semi-présid<strong>en</strong>tiel,<br />

sur papier, mais qui s’exerce comme un<br />

pouvoir présid<strong>en</strong>tiel sur le terrain du fait<br />

que le pouvoir législatif, représ<strong>en</strong>té par le<br />

Parlem<strong>en</strong>t avec ses deux chambres (le système<br />

bicaméral) est réduit à une simple<br />

chambre d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t, et que le pouvoir<br />

judiciaire ne donne pas l’impression<br />

Commissions d’<strong>en</strong>quête parlem<strong>en</strong>taires dans la loi fondam<strong>en</strong>tale<br />

L’article 79 de la loi organique, un obstacle<br />

Les élus du peuple n’arriv<strong>en</strong>t plus à<br />

exercer leur travail, notamm<strong>en</strong>t celui<br />

qui concerne le contrôle, bi<strong>en</strong> que la<br />

Constitution algéri<strong>en</strong>ne, loi fondam<strong>en</strong>tale,<br />

leur octroie cette prérogative. Un sujet d’actualité<br />

au mom<strong>en</strong>t où certains réclam<strong>en</strong>t la<br />

constitutionalisation de la lutte contre la<br />

corruption.<br />

Les parlem<strong>en</strong>taires peuv<strong>en</strong>t constituer<br />

des commissions d’<strong>en</strong>quête sur des affaires<br />

d’intérêt général selon l’article 161 de la loi<br />

organique, stipulant que chacune des deux<br />

chambres du Parlem<strong>en</strong>t peut, dans le cadre<br />

de ses prérogatives, instituer à tout mom<strong>en</strong>t<br />

ces commissions. A titre d’exemple, le mois<br />

de juin 2010, l'Assemblée populaire nationale<br />

a rejeté la requête initiée par 25 députés<br />

de t<strong>en</strong>dances diverses, de créer une commission<br />

d'<strong>en</strong>quête parlem<strong>en</strong>taire sur la corruption.<br />

C’est une initiative émanant de l’exdéputé<br />

du Rassemblem<strong>en</strong>t pour la culture et<br />

la démocratie (RCD), Ali Brahimi. Joint<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

hier, par téléphone, M. Brahimi a indiqué<br />

que «le pouvoir algéri<strong>en</strong> ne veut pas de commissions<br />

d’<strong>en</strong>quête».<br />

«Ce n’est pas un problème technique,<br />

c’est une problématique de refus sur un phénomène<br />

dangereux, à savoir la corruption»,<br />

a affirmé Ali Brahimi. La Commission d’<strong>en</strong>quête<br />

parlem<strong>en</strong>taire est l’une des procédures<br />

juridiques par laquelle l’instance parlem<strong>en</strong>taire<br />

pourrait concrétiser sa mission constitutionnelle<br />

de contrôle. C’est l’un des<br />

moy<strong>en</strong>s les plus percutants et les plus efficaces<br />

que possède le député face à l’Exécutif.<br />

Le reste des modes d’action du député relève<br />

de l’interpellation individuelle orale ou<br />

écrite, mais le bureau de l’APN se cache toujours<br />

derrière l’Article 79 de la loi organique<br />

qui stipule qu’il ne peut être créé de commission<br />

d'<strong>en</strong>quête lorsque les faits ayant<br />

donné lieu à des poursuites <strong>en</strong> cours devant<br />

les juridictions concern<strong>en</strong>t les mêmes<br />

motifs, objet et parties. Selon notre interlocuteur,<br />

si un député découvre un scandale<br />

qui n’est pas <strong>en</strong>core révélé ni par la presse ni<br />

par les services de sécurité, son devoir<br />

consiste à informer les services de sécurité<br />

mais pas m<strong>en</strong>er une <strong>en</strong>quête. Alors qu’ils<br />

nous expliqu<strong>en</strong>t : comm<strong>en</strong>t et de quelle<br />

manière un député pourra faire son travail<br />

de contrôle ? Les représ<strong>en</strong>tants du peuple se<br />

sont toujours heurtés à cet article qui est<br />

conçu, à mon avis, spécialem<strong>en</strong>t pour qu’il<br />

n’y ait jamais de commissions d’<strong>en</strong>quête. Et<br />

pourtant, l’Algérie possède les textes permettant<br />

d’<strong>en</strong>cl<strong>en</strong>cher d’une manière efficace<br />

et immédiate la lutte contre la corruption. Je<br />

dirai, que le problème <strong>en</strong> Algérie réside dans<br />

son rapport au droit. M. Ali Brahimi a<br />

déclaré que les <strong>en</strong>quêtes parlem<strong>en</strong>taires doiv<strong>en</strong>t<br />

être faites, mais, le refus des autorités<br />

est politique. Selon lui, «le refus exprimé par<br />

les responsables, c’est une pure violation de<br />

la Constitution algéri<strong>en</strong>ne». «Je ne vois pas<br />

l’intérêt de la Constitution si on ne respecte<br />

de jouir de la plénitude de son indép<strong>en</strong>dance,<br />

trop assujetti à l'exécutif.<br />

Mais pour beaucoup, la Constitution<br />

actuelle n’est pas <strong>en</strong> faute. Si manquem<strong>en</strong>ts<br />

et dysfonctionnem<strong>en</strong>ts il y a, ajoute-t-on,<br />

c'est la faute à la non-application de ses<br />

articles, voire le piétinem<strong>en</strong>t d'autres.<br />

On cite, à titre illustratif, l’article 8, alinéa<br />

5, de la Constitution qui parle de «la<br />

protection de l’économie nationale contre<br />

toute forme de malversation ou de détournem<strong>en</strong>t,<br />

d’accaparem<strong>en</strong>t ou de confiscation<br />

illégitime» et l’article 161 qui stipule<br />

que «chacune des deux chambres du<br />

Parlem<strong>en</strong>t peut, dans le cadre de ses prérogatives,<br />

instituer à tout mom<strong>en</strong>t des commissions<br />

d’<strong>en</strong>quête sur des affaires d’intérêt<br />

général».<br />

Or, la seule demande de constitution<br />

d’une commission d’<strong>en</strong>quête parlem<strong>en</strong>taire<br />

sur la corruption déposée <strong>en</strong> octobre<br />

2010 par un groupe de députés a été rejetée<br />

par le présid<strong>en</strong>t de l’Assemble populaire<br />

nationale (APN) de l’époque, Abdelaziz<br />

Ziari. Devant la neutralisation du pouvoir<br />

législatif, représ<strong>en</strong>té par les élus du peuple,<br />

les observateurs avertis estim<strong>en</strong>t que la<br />

seule manière de permettre au citoy<strong>en</strong><br />

d’exercer pleinem<strong>en</strong>t ses droits constitutionnels<br />

consiste à le doter du droit à l’information<br />

à tous les niveaux et les échelons<br />

de la société. Un article clair qui sera ajouté<br />

à la Constitution et qui stipulera, tout simplem<strong>en</strong>t,<br />

que le citoy<strong>en</strong> a le droit d'accéder<br />

à l’information ou qu'elle se trouve et qui<br />

sera traduit sur le terrain par un texte d’application<br />

ordonnant à tous les responsables<br />

publics de l'échelon de l’APC à la plus<br />

haute fonction de l’Etat de permettre au<br />

citoy<strong>en</strong> d’exercer son droit de savoir.<br />

Cette initiative est de nature à concourir<br />

à apaiser beaucoup de t<strong>en</strong>sions sociales et à<br />

réduire de manière consistante le fléau de<br />

la corruption qui se nourrit de l’opacité et<br />

de l'abs<strong>en</strong>ce de transpar<strong>en</strong>ce dans la gestion<br />

des affaires de la cité.<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

pas ses textes», a souligné l’ex-député du<br />

RCD. Ajoutant : «Dans le respect de l’article<br />

79 de la loi organique 99-02, qu’il soit bi<strong>en</strong><br />

<strong>en</strong>t<strong>en</strong>du donc que nous ne prét<strong>en</strong>dons<br />

aucunem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>quêter sur les cas d’espèce<br />

actuellem<strong>en</strong>t sous procédure judiciaire.<br />

Notre initiative se veut un exercice concret et<br />

légitime des prérogatives et des droits et<br />

devoirs constitutionnels et légaux de l’instance<br />

parlem<strong>en</strong>taire à laquelle nous appart<strong>en</strong>ons.<br />

Notons <strong>en</strong>fin que se soit la<br />

Constitution, la loi organique ainsi que le<br />

règlem<strong>en</strong>t intérieur de l’APN permett<strong>en</strong>t<br />

aux représ<strong>en</strong>tants du peuple de constituer<br />

des commissions d’<strong>en</strong>quête dans le but de<br />

contrôler les bi<strong>en</strong>s du peuple algéri<strong>en</strong>. Mais<br />

plusieurs questions rest<strong>en</strong>t posées : qui<br />

refuse l’application des lois de la République<br />

? La loi organique et le règlem<strong>en</strong>t intérieur<br />

du Parlem<strong>en</strong>t serai<strong>en</strong>t-ils anticonstitutionnels<br />

sur ce point précis ?<br />

Mohammed Zerrouki


A L A U N E<br />

3<br />

Institutions d'Etat, universités, assemblées et libraires n'<strong>en</strong> dispos<strong>en</strong>t pas<br />

Où trouver une copie de<br />

la Constitution… !<br />

Il paraît que les responsables algéri<strong>en</strong>s, de la présid<strong>en</strong>ce de la République au gouvernem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> passant par<br />

le Conseil constitutionnel, ne voi<strong>en</strong>t pas l’intérêt de vulgariser et de faire connaître les textes de la Constitution.<br />

Et pour cause, avoir une copie de la Constitution relève, pour de simples citoy<strong>en</strong>s, notamm<strong>en</strong>t ceux n'ayant pas<br />

accès à Internet, du parcours du combattant.<br />

Reportage réalisé par<br />

Aïssa Moussi<br />

En effet, l'ignorance des<br />

citoy<strong>en</strong>s du cont<strong>en</strong>u de ce<br />

texte important, trouve<br />

ses origines dans le fait<br />

que les pouvoirs publics ne se sont<br />

pas investis pour qu'il soit assimilé<br />

et bi<strong>en</strong> compris de tous. «Mis<br />

à part l'article 2 qui stipule que<br />

«l'islam est la religion de l'Etat»,<br />

croyez-moi «khoya» (mon frère,<br />

ndlr), je ne connais aucun autre<br />

article de la Constitution, ni le<br />

nombre de ses articles». Telle est<br />

la réponse que donn<strong>en</strong>t deux jeunes<br />

approchés, avant-hier, à<br />

proximité de l'université<br />

B<strong>en</strong>youcef-B<strong>en</strong>khedda d'Alger ;<br />

Farid, v<strong>en</strong>deur dans un magasin<br />

de vêtem<strong>en</strong>ts et Toufik étudiant.<br />

Une étudiante de l'Ecole supérieure<br />

des sci<strong>en</strong>ces politiques et de<br />

l'information, qui nous répondait<br />

sous couvert d'anonymat, regrette<br />

que «la majorité des étudiants ne<br />

connaiss<strong>en</strong>t pas le cont<strong>en</strong>u du<br />

texte de la Constitution, <strong>en</strong>core<br />

moins le nombre de ses articles».<br />

«Je p<strong>en</strong>se qu'il devrait y avoir au<br />

moins une séance de vulgarisation»,<br />

dit-elle, et d'ajouter :<br />

«Même au niveau de la bibliothèque<br />

de l'école, il n'y a qu'un exemplaire<br />

qu'on peut demander et<br />

restituer par la suite. Alors que<br />

normalem<strong>en</strong>t, il devait être distribué<br />

à tous les étudiants.»<br />

Puis-je avoir une copie<br />

de la Constitution,<br />

M. le maire ?<br />

Quelles sont les institutions<br />

et/ou <strong>en</strong>droits où le simple<br />

citoy<strong>en</strong> pourrait avoir une copie<br />

de la Constitution ? L'exemple de<br />

l'université n'est pas unique <strong>en</strong><br />

Algérie. Les Assemblées élues, les<br />

sièges de wilaya, les ministères, les<br />

<strong>en</strong>treprises publiques, les écoles et<br />

même certains établissem<strong>en</strong>ts<br />

comme les librairies et bibliothèques,<br />

c<strong>en</strong>sées avoir le fameux<br />

texte, ne dérog<strong>en</strong>t pas à la règle. Si<br />

pour le siège de l'Assemblée<br />

populaire nationale (APN) par<br />

exemple, le problème ne se pose<br />

pas, il n'<strong>en</strong> demeure pas moins<br />

pour les assemblées locales. Dans<br />

les régions les plus reculées, il<br />

n'est pas évid<strong>en</strong>t qu'un citoy<strong>en</strong><br />

qui se prés<strong>en</strong>te à la mairie pour<br />

avoir une copie de la<br />

Constitution, trouve une suite<br />

favorable à sa demande. La première<br />

institution, et néanmoins la<br />

seule qui représ<strong>en</strong>te l'Etat au<br />

niveau local n’<strong>en</strong> dispose pas.<br />

C'est le témoignage de Hacène,<br />

fils de chahid, dans la région de<br />

M'kira au sud de la wilaya de Tizi<br />

Ouzou, lorsqu'il raconte sa mésav<strong>en</strong>ture<br />

avec les services de la<br />

mairie. « Comme je ne maîtrise<br />

pas l’outil informatique pour faire<br />

une recherche sur Internet, je me<br />

suis prés<strong>en</strong>té à l'APC pour<br />

demander une copie que j'aurais<br />

aimé joindre dans un dossier. Ma<br />

surprise fut grande lorsqu'on me<br />

dit que le texte est introuvable au<br />

niveau de la mairie», nous explique-t-il.<br />

Et d'ajouter : «Je p<strong>en</strong>se<br />

que même les élus n'ont jamais<br />

cherché à se procurer le texte.<br />

C'est une honte.»<br />

Si un tel constat est établi dans<br />

une région du Nord, que dire<br />

alors de celles du Sud ?<br />

Cherche une copie<br />

désespérém<strong>en</strong>t…<br />

Lors d'une tournée à travers les<br />

artères de la ville d'Alger, à la<br />

recherche d'une copie de la<br />

Constitution, dans les librairies et<br />

bibliothèques, le résultat était le<br />

même. Ri<strong>en</strong> ! On a fait une tournée<br />

des librairies, qui se trouv<strong>en</strong>t<br />

à Alger-C<strong>en</strong>tre, aucune d’<strong>en</strong>tre<br />

elles n’<strong>en</strong> possède un exemplaire.<br />

A la librairie de l'Office des publications<br />

universitaires de la rue<br />

Didouche-Mourad, malgré la<br />

multitude de livres de droit<br />

qu'elle compr<strong>en</strong>d, le texte de 24<br />

<strong>page</strong>s fait défaut.<br />

«Désolé ! Nous n'avons pas le<br />

texte de la Constitution», répond<br />

le libraire à notre question. Un<br />

peu plus loin, au niveau de la<br />

bibliothèque de l'Union des écrivains<br />

algéri<strong>en</strong>s, le libraire, un<br />

sexagénaire, regrette qu'«un<br />

docum<strong>en</strong>t aussi important ne soit<br />

pas vulgarisé». Il nous raconte<br />

comm<strong>en</strong>t le texte de la Charte<br />

nationale de 1976 avait été médiatisé.<br />

«On distribuait la charte gratuitem<strong>en</strong>t<br />

aux g<strong>en</strong>s pour expliquer<br />

la doctrine à adopter et les<br />

lignes sur lesquelles le pays<br />

devrait s’<strong>en</strong>gager». Voilà comm<strong>en</strong>t<br />

à l'époque du présid<strong>en</strong>t<br />

Houari Boumedi<strong>en</strong>e, la Charte<br />

nationale votée le 27 juin 1976,<br />

qui développait une vision historique<br />

des fondem<strong>en</strong>ts de la société<br />

algéri<strong>en</strong>ne, <strong>en</strong> faisant largem<strong>en</strong>t<br />

référ<strong>en</strong>ce aux idéologies sur lesquelles<br />

doit reposer la nation, que<br />

sont le socialisme et l'islam, était<br />

expliquée aux g<strong>en</strong>s bi<strong>en</strong> avant que<br />

la deuxième constitution, votée le<br />

19 novembre de la même année,<br />

ne soit adoptée par référ<strong>en</strong>dum,<br />

(la première constitution de 1963<br />

fut gelée <strong>en</strong> 1965 par<br />

Boumedi<strong>en</strong>e). Notre interlocuteur<br />

exhibe quelques revues dont<br />

«Mémoria» et «Al-Djazaïr» qui<br />

leur sont distribuées gratuitem<strong>en</strong>t,<br />

mais hélas, pas la<br />

Constitution !<br />

Responsabilité du<br />

Conseil constitutionnel !<br />

Pour la classe intellectuelle, le<br />

problème ne se pose pas généralem<strong>en</strong>t,<br />

puisqu'il suffit d'accéder au<br />

site du Conseil constitutionnel<br />

pour trouver et pouvoir télécharger<br />

les textes de toutes les constitutions<br />

qu'a connues l'Algérie<br />

depuis l'Indép<strong>en</strong>dance. Mais, cela<br />

aurait été plus judicieux pour ce<br />

Conseil qui, <strong>en</strong> réalité, n'a de mission<br />

qu'à la veille des échéances<br />

électorales, ou après pour annoncer<br />

les résultats, de consacrer un<br />

peu de temps et de moy<strong>en</strong>s pour<br />

faire de la s<strong>en</strong>sibilisation auprès<br />

des citoy<strong>en</strong>s.<br />

Distribuer des milliers<br />

d’exemplaires de la Loi fondam<strong>en</strong>tale<br />

aux associations de quartiers,<br />

aux APC, aux bibliothèques<br />

et librairies ne coûterait sûrem<strong>en</strong>t<br />

pas une fortune ! Un acte des plus<br />

simples qui permettra au citoy<strong>en</strong><br />

d'avoir une idée plus claire sur les<br />

règles fondam<strong>en</strong>tales de la<br />

République, la manière par<br />

laquelle elle est gérée et les<br />

constantes auxquelles il faudra<br />

s'attacher.<br />

C'est par de telles informations<br />

que la citoy<strong>en</strong>neté s’ancre<br />

dans la société. Sauf si volonté<br />

inavouée, il y a quelque part, et à<br />

travers laquelle on ne veut pas<br />

que les citoy<strong>en</strong>s soi<strong>en</strong>t au courant<br />

de tout ce qui touche aux affaires<br />

politiques du pays. Il faut reconnaître<br />

que vulgariser le texte de la<br />

Constitution et le r<strong>en</strong>dre disponible<br />

pour les citoy<strong>en</strong>s n'est pas une<br />

mission impossible. C'est <strong>en</strong> tout<br />

cas, l'une des raisons qui font fuir<br />

le citoy<strong>en</strong> de la politique, alors<br />

qu'une vraie société civile, âme de<br />

toute démocratie quelle quelle<br />

soit, ne se construit sauf si une<br />

réelle consci<strong>en</strong>ce politique existe.<br />

En plus des responsables des<br />

institutions d'Etat, les partis politiques<br />

eux aussi, partag<strong>en</strong>t cette<br />

responsabilité. En effet, plusieurs<br />

formations politiques ne dispos<strong>en</strong>t<br />

même pas, pour ellesmêmes,<br />

au niveau de leurs sièges<br />

d'une copie de la Constitution.<br />

On argue généralem<strong>en</strong>t que le<br />

docum<strong>en</strong>t est facile à tirer sur<br />

Internet.<br />

Mais, <strong>en</strong> réalité, les militants et<br />

adhér<strong>en</strong>ts des partis connaiss<strong>en</strong>tils<br />

vraim<strong>en</strong>t les articles de la<br />

Constitution ? La question mérite<br />

d'être posée, d'autant que la politique<br />

devi<strong>en</strong>t – avec l'arg<strong>en</strong>t sale<br />

–, un fond de commerce, pas une<br />

lutte pour les idées. Le phénomène<br />

du nomadisme le prouve<br />

bi<strong>en</strong> !<br />

Au mom<strong>en</strong>t où le débat autour<br />

de l'am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t de l'actuelle<br />

Constitution révisée pour la dernière<br />

fois <strong>en</strong> 2008 pour permettre<br />

la non limation des mandats présid<strong>en</strong>tiels,<br />

fait couler beaucoup<br />

d'<strong>en</strong>cre, des millions sont, ceux<br />

qui seront appelés à s'exprimer -<br />

si référ<strong>en</strong>dum il y a- sur un texte<br />

qu'ils n'ont même pas eu l'occasion<br />

de lire.<br />

A. M.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


4 > A C T U<br />

Laur<strong>en</strong>t Fabius à propos du conflit mali<strong>en</strong><br />

«L'Armée algéri<strong>en</strong>ne<br />

a eu une attitude<br />

exemplaire»<br />

Le ministre français des Affaires étrangères a reconnu avant-hier, devant les députés<br />

français que l'attitude de l'Algérie est «exemplaire» quant au conflit mali<strong>en</strong>.<br />

Les préparatifs achevés hier<br />

Le Sud à l'heure d'El-Milioniya<br />

l'heure de vérité<br />

pour le mouvem<strong>en</strong>t<br />

C'est<br />

décl<strong>en</strong>ché depuis<br />

des semaines à travers plusieurs<br />

wilayas du Sud du pays. Pour<br />

Tahar Belabbas, coordinateur<br />

national du CNDDC, « les<br />

organisateurs s'att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à ce<br />

qu'il y est une forte mobilisation<br />

par c<strong>en</strong>taines de milliers<br />

pour réussir l'action de protestation<br />

». C'est <strong>en</strong> tout cas, l'avis<br />

partagé de tous ceux qui,<br />

jusqu'à maint<strong>en</strong>ant, ont<br />

exprimé leur solidarité avec les<br />

rev<strong>en</strong>dications d'ordre socioéconomique<br />

soulevées par les<br />

jeunes du Sud. Des sources<br />

indiqu<strong>en</strong>t que des parlem<strong>en</strong>taires<br />

et syndicalistes vont pr<strong>en</strong>dre<br />

part au rassemblem<strong>en</strong>t qui<br />

aura lieu ce matin à la place<br />

Tahrir, devant le siège de la<br />

mairie de Ouargla. Un souti<strong>en</strong><br />

« inatt<strong>en</strong>du » qui a laissé place à<br />

des interprétations sur une<br />

év<strong>en</strong>tuelle récupération politique<br />

du grand rassemblem<strong>en</strong>t.<br />

Le Front des forces socialistes<br />

(FFS), le Parti des travailleurs<br />

Répondant à une question<br />

d'un député<br />

français sur l'attitude<br />

de l'Armée algéri<strong>en</strong>ne<br />

dans le conflit mali<strong>en</strong> et<br />

vis-à-vis de l'opération militaire<br />

française «Serval» au<br />

Nord-Mali, Laur<strong>en</strong>t Fabius a<br />

déclaré que «dans le conflit au<br />

Mali, les Algéri<strong>en</strong>s ont adopté<br />

un comportem<strong>en</strong>t exemplaire.<br />

Ils ont été frappés eux-mêmes<br />

très durem<strong>en</strong>t par le terrorisme.<br />

Ils sav<strong>en</strong>t ce que cela<br />

représ<strong>en</strong>te. En fermant leur<br />

frontière, comme ils l'ont fait,<br />

<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant toute une série de<br />

dispositions, ils aid<strong>en</strong>t à ce que<br />

la victoire contre les groupes<br />

terroristes soit remportée au<br />

Mali.» Laur<strong>en</strong>t Fabius a rappelé<br />

que les deux gouvernem<strong>en</strong>ts<br />

travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong>semble et se<br />

concert<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t sur ce<br />

dossier et d'autres <strong>en</strong>core, qualifiant<br />

les relations bilatérales<br />

de «très bonnes».<br />

«La première visite d'Etat du<br />

présid<strong>en</strong>t François Hollande, a<br />

été <strong>en</strong> Algérie. Il y a quelques<br />

jours s'est t<strong>en</strong>ue une commission<br />

interparlem<strong>en</strong>taire qui, je<br />

crois, a été excell<strong>en</strong>te et c'est<br />

tout à fait l'esprit dans lequel<br />

nous <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dons continuer à<br />

agir», a-t-il indiqué.<br />

Concernant le volet économique<br />

des relations bilatérales<br />

<strong>en</strong>tre les deux pays, Fabius a<br />

révélé qu'<strong>en</strong> plus de R<strong>en</strong>ault<br />

(PT) et d'autres ont fait de<br />

l'évènem<strong>en</strong>t une tribune politique<br />

pour se décocher des flèches.<br />

La demande portant sur le<br />

départ de Sellal et son équipe<br />

inquiète plus d'un, d'autant<br />

plus qu'au début on ne rev<strong>en</strong>diquait<br />

que de l'emploi, le logem<strong>en</strong>t<br />

et une vie digne.<br />

Mais, les propos du Premier<br />

ministre à l'égard des marcheurs,<br />

le 24 février dernier, ont<br />

attisé le feu de la révolte, qui a<br />

laissé un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de «mépris»<br />

à Laghouat, Ouargla, Oued<br />

Souf, Illizi, Tamanrasset et<br />

Ghardaïa. A la veille d’El-<br />

Milioniya » placée sous le slogan<br />

« pour la dignité », une<br />

grande t<strong>en</strong>sion règne dans la<br />

wilaya de Ouargla et une forte<br />

pression pesait sur les initiateurs<br />

du mouvem<strong>en</strong>t, notamm<strong>en</strong>t<br />

Tahar Belabbas, considéré<br />

de par sa médiatisation, comme<br />

principal animateur du mouvem<strong>en</strong>t.<br />

Son téléphone portable<br />

n'arrêtait pas de sonner, hier,<br />

alors qu'il était difficile pour les<br />

professionnels de la presse de le<br />

qui est sur le point de concrétiser<br />

son projet d'usine à Oran,<br />

«d'autres <strong>en</strong>treprises françaises<br />

joindre et lui arracher une<br />

déclaration. Le rassemblem<strong>en</strong>t<br />

d'aujourd'hui, bi<strong>en</strong> qu'il soit<br />

prés<strong>en</strong>té par certains comme<br />

l'ultime action pour arracher<br />

les droits des jeunes du Sud à<br />

savoir une vie digne, des postes<br />

d'emploi, des logem<strong>en</strong>ts, des<br />

crédits et au même traitem<strong>en</strong>t<br />

que ceux du Nord, pour d'autres<br />

observateurs avérés, l'action<br />

n'est qu'un début d'un<br />

long combat pour la dignité et<br />

le changem<strong>en</strong>t pacifique, les<br />

libertés et la démocratie.<br />

sont dans une perspective similaire».<br />

Toujours sur le volet économique,<br />

le ministre socialiste a<br />

r<strong>en</strong>ouvelé sa confiance à Jean-<br />

Pierre Raffarin dont la mission<br />

est de «développer les relations<br />

<strong>en</strong>tre l'Algérie et la France».<br />

Concernant la circulation des<br />

personnes <strong>en</strong>tre les deux pays,<br />

le ministre a indiqué que des<br />

groupes de travail se sont réunis<br />

pour faire «avancer» ce dossier,<br />

rappelant «qu'il y a des<br />

communautés algéri<strong>en</strong>nes<br />

importantes qui demand<strong>en</strong>t à<br />

v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> France. Il y a symétriquem<strong>en</strong>t<br />

des Français qui veul<strong>en</strong>t<br />

aller <strong>en</strong> Algérie.<br />

Nous sommes <strong>en</strong> train de<br />

travailler sur ces questions et<br />

j'ai bon espoir». Laur<strong>en</strong>t Fabius<br />

a conclu son interv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong><br />

réaffirmant la volonté de son<br />

gouvernem<strong>en</strong>t à vouloir continuer<br />

à travailler dans le même<br />

esprit de vérité et de fraternité<br />

insufflé par la visite de François<br />

Hollande au mois de décembre<br />

de l'année dernière.<br />

«Nous avons bi<strong>en</strong> l'int<strong>en</strong>tion<br />

de continuer à travailler<br />

dans cet esprit de vérité et de<br />

fraternité qui, je crois, était<br />

recherché depuis pas mal d'années»,<br />

a-t-il réaffirmé.<br />

Y. C.<br />

Ouargla sous haute<br />

t<strong>en</strong>sion<br />

Aux derniers préparatifs,<br />

plusieurs rassemblem<strong>en</strong>ts ont<br />

eu lieu, hier, à Ouargla, l'occasion<br />

pour les animateurs, explique<br />

Tahar Belabbas « d'insister<br />

sur le caractère pacifique » de<br />

l'action d'aujourd'hui, et réitérer<br />

son mainti<strong>en</strong>, malgré les<br />

décisions du Premier ministre,<br />

perçues beaucoup plus comme<br />

de « la poudre aux yeux», q'autre<br />

chose. Le siège de la direction<br />

régionale de l'Ag<strong>en</strong>ce<br />

nationale de l'emploi (Anem),<br />

celui du chef-lieu de wilaya<br />

ainsi que « la place Tahrir », ont<br />

été les théâtres de ces rassemblem<strong>en</strong>ts.<br />

Des c<strong>en</strong>taines de personnes<br />

ont pris part à ces<br />

actions, indique notre source.<br />

En outre, le coordinateur du<br />

CNDDC a t<strong>en</strong>u à réaffirmer que<br />

« les jeunes du Sud se démarqu<strong>en</strong>t<br />

totalem<strong>en</strong>t des notables,<br />

élus locaux et députés qui n'ont<br />

ri<strong>en</strong> fait pour les sout<strong>en</strong>ir ». Pis<br />

<strong>en</strong>core, il les accuse d'être « à la<br />

solde de l'administration et du<br />

pouvoir », et d'être derrière les<br />

t<strong>en</strong>tatives de division au sein du<br />

mouvem<strong>en</strong>t. « Il n'y a aucune<br />

division dans le mouvem<strong>en</strong>t. Ce<br />

sont de simples manœuvres<br />

visant à nous casser et nous<br />

démobiliser ». Enfin, il faut<br />

signaler que cette action fait<br />

peur à plus d'un, même ses initiateurs<br />

qui redout<strong>en</strong>t que des<br />

infiltrations puiss<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er à<br />

des déra<strong>page</strong>s que personne<br />

n'aurait aimé assumer.<br />

Aïssa Moussi<br />

Abba Husseïn, secrétaire<br />

général des juristes<br />

sahraouis<br />

Rabat veut<br />

instrum<strong>en</strong>taliser<br />

l'affaire Islam<br />

Le secrétaire général des juristes sahraouis<br />

(UJS), Abba Husseïn, a condamné hier, lors<br />

d'une confér<strong>en</strong>ce de presse organisée à<br />

Alger, le verdict r<strong>en</strong>du par le tribunal<br />

militaire de Rabat, le 18 février dernier,<br />

contre vingt-cinq militants civils sahraouis.<br />

«Les conditions dans lesquelles ont été<br />

jugés et condamnés les prisonniers sont<br />

contradictoires et <strong>en</strong> violation de la charte<br />

des droits de l'homme. C'est une preuve<br />

supplém<strong>en</strong>taire démontrant le caractère<br />

colonial du régime marocain, totalem<strong>en</strong>t<br />

dépassé par la pression internationale», a<br />

indiqué Abba, ajoutant que « les<br />

organismes internationaux de droits de<br />

l'homme et le Conseil des droits de<br />

l'homme de G<strong>en</strong>ève ont exprimé leurs<br />

inquiétudes suite aux verdicts émis». Le<br />

confér<strong>en</strong>cier est rev<strong>en</strong>u lors de son<br />

interv<strong>en</strong>tion sur les différ<strong>en</strong>tes réactions<br />

internationales, à l'instar de celles de<br />

l'Afrique du Sud, du Parlem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong>,<br />

de la Commission africaine des droits de<br />

l'Homme et de l'Organisation mondiale<br />

pour la lutte contre la torture, condamnant à<br />

l'unanimité le caractère racial du procès. «Le<br />

coordonnateur spécial des Nations unies,<br />

Juan Mandez, a, dans son rapport prés<strong>en</strong>té<br />

<strong>en</strong> séance plénière, fait état des<br />

dépassem<strong>en</strong>ts et surtout des cas de<br />

tortures systématiques dont ont été<br />

victimes les militants», a précisé Abba.<br />

Outre le Conseil des droits de l'homme, plus<br />

de sept organisations internationales<br />

avai<strong>en</strong>t condamné à leur tour les peines<br />

prononcées par le tribunal militaire de<br />

Rabat contre des prisonniers politiques<br />

sahraouis. Interrogé à propos de la<br />

dét<strong>en</strong>tion de l’<strong>en</strong>fant Islam, 14 ans,<br />

d’origine algéri<strong>en</strong>ne, à Agadir, le<br />

confér<strong>en</strong>cier a clairem<strong>en</strong>t signifié que cette<br />

affaire qui n'<strong>en</strong> est pas une première, n'est<br />

ni plus ni moins qu’un moy<strong>en</strong> de faire<br />

pression sur Alger. «Le Maroc veut par tous<br />

les moy<strong>en</strong>s faire payer à l'Algérie son<br />

souti<strong>en</strong> à la cause sahraouie», a-t-il conclu.<br />

Khelifa Litamine<br />

Procès <strong>en</strong> appel<br />

de l’anci<strong>en</strong> maire<br />

de Tizi Ouzou<br />

Le procureur requiert<br />

la confirmation<br />

du premier verdict<br />

L’anci<strong>en</strong> maire de Tizi Ouzou, ainsi que son<br />

vice-présid<strong>en</strong>t et un employé municipal,<br />

risqu<strong>en</strong>t une peine allant de 18 à 24 mois de<br />

prison et une am<strong>en</strong>de de 100 000 DA<br />

chacun, dans le procès <strong>en</strong> appel qui s’est<br />

ouvert avant-hier près le tribunal<br />

correctionnel de Tizi Ouzou. Ces peines ont<br />

été requises par le procureur de la<br />

République au terme de son long<br />

réquisitoire durant lequel il a mis <strong>en</strong><br />

exergue la gravité des faits qui leur sont<br />

reprochés. Le représ<strong>en</strong>tant du ministère<br />

public a réclamé ainsi la confirmation du<br />

verdict r<strong>en</strong>du le 23 avril 2012 par le tribunal<br />

des Ouacifs. L’anci<strong>en</strong> maire, Mohand<br />

Belhadj, son vice-présid<strong>en</strong>t chargé de la<br />

commission sociale ainsi que l’anci<strong>en</strong><br />

responsable du parc communal, sont<br />

poursuivis pour «délapidation des bi<strong>en</strong>s<br />

publics». Le dossier à charge concerne<br />

notamm<strong>en</strong>t des soupçons sur le<br />

«détournem<strong>en</strong>t de matériaux de<br />

construction, de pièces détachées,<br />

d’équipem<strong>en</strong>ts sportifs et d’appareils de<br />

chauffage pour une valeur de plusieurs<br />

milliards de c<strong>en</strong>times. Les deux premiers<br />

étai<strong>en</strong>t condamnés <strong>en</strong> première instance à<br />

deux ans de prison ferme assortie d’une<br />

am<strong>en</strong>de de 100 000 DA, alors que le<br />

troisième accusé écope de 18 mois de<br />

prison ferme et d’une am<strong>en</strong>de similaire.<br />

Leur traduction devant les tribunaux<br />

intervi<strong>en</strong>t suite à une <strong>en</strong>quête ouverte par la<br />

police judiciaire de Tizi Ouzou sur des faits<br />

qui sont produits durant la période de 2007<br />

à 2010. M. A. T.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


Marche sil<strong>en</strong>cieuse après l'<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t de Haroun et Ibrahim<br />

Deux suspects avou<strong>en</strong>t<br />

un crime «gratuit»<br />

Deux individus arrêtés, mardi soir, à Ali-M<strong>en</strong>djeli, quelques heures après la découverte des<br />

corps de Haroun et d’Ibrahim, ont avoué être les auteurs du double crime, a indiqué hier le<br />

procureur général près la cour de Constantine, Mohamed Abdelli.<br />

Le magistrat a ajouté, au<br />

cours d’une confér<strong>en</strong>ce de<br />

presse, que les deux individus<br />

<strong>en</strong> question, âgés de<br />

21 et de 38 ans, ont agi de manière<br />

«isolée», l’acte criminel pour<br />

lequel ils sont accusés n’étant «pas<br />

lié au crime organisé». Une déclaration<br />

qui récuse les rumeurs faisant<br />

état de la prés<strong>en</strong>ce d'une<br />

bande criminelle spécialisée dans<br />

le trafic d'organes. Pour étayer sa<br />

thèse, le magistrat a cité les conclusions<br />

du service de médecine légale<br />

qui a pratiqué l’autopsie. Le procureur<br />

général a indiqué que les deux<br />

<strong>en</strong>fants sont morts par «étranglem<strong>en</strong>t»<br />

et que leurs corps n’ont pas<br />

subi de sévices. Le décès remonte à<br />

la matinée de mardi dernier, selon<br />

le service de médecine légale, a<br />

égalem<strong>en</strong>t souligné Abdelli. Il<br />

s’agit là, a-t-il <strong>en</strong>core indiqué, de<br />

«premières conclusions», une<br />

«<strong>en</strong>quête sci<strong>en</strong>tifique minutieuse»,<br />

ayant été décl<strong>en</strong>chée par les services<br />

compét<strong>en</strong>ts pour déterminer<br />

avec exactitude le mobile de ce<br />

crime et faire toute la lumière sur<br />

cette affaire. En début d'aprèsmidi,<br />

des milliers de Constantinois<br />

se sont déplacés pour assister à<br />

l'<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t des deux garçons,<br />

dans une ambiance lourde et électrique.<br />

Des élus locaux et quelques<br />

responsables ont fait le déplacem<strong>en</strong>t<br />

pour apporter leur souti<strong>en</strong><br />

aux familles des victimes. Une<br />

marche sil<strong>en</strong>cieuse a eu lieu juste<br />

après l'inhumation de Haroun et<br />

Ibrahim. L'un des marcheurs a<br />

brandi une pancarte sur laquelle<br />

on pouvait lire «plus jamais ça».<br />

Des appels au calme ont été<br />

lancés, suite notamm<strong>en</strong>t aux incid<strong>en</strong>ts<br />

qui avai<strong>en</strong>t émaillé la journée<br />

d'avant-hier. Un groupe de<br />

jeunes a attaqué un commissariat<br />

de quartier. Une autre marche de<br />

solidarité est prévue pour<br />

Le vice-ministre irani<strong>en</strong> des Affaires arabes et africaines à Alger<br />

«La sécurité et la stabilité de l’Algérie<br />

sont celles de l’Iran»<br />

Le vice-ministre irani<strong>en</strong><br />

chargé des Affaires arabes et<br />

africaines, Husseïn Amir<br />

Abd-Lahian, a qualifié hier les<br />

relations algéro-irani<strong>en</strong>nes d’<br />

«excell<strong>en</strong>tes» et de haut niveau sur<br />

le plan politique.<br />

Le responsable irani<strong>en</strong> qui a<br />

animé une confér<strong>en</strong>ce de presse<br />

hier à l’ambassade de la<br />

République d’Iran à Alger, <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce<br />

de l’ambassadeur d’Iran,<br />

Mahmoud Mohammadi, a réitéré<br />

la solidarité de son pays avec<br />

l’Algérie, notamm<strong>en</strong>t après l’attaque<br />

barbare contre le site gazier<br />

de Tigu<strong>en</strong>tourine par un groupe<br />

terroriste. «L’Iran condamne cette<br />

prise d’otages et considère que la<br />

sécurité et la stabilité de l’Algérie<br />

sont la sécurité et la stabilité de<br />

l’Iran», a souligné Husseïn Amir<br />

Abd Lahiane, ajoutant que «la<br />

situation qui prévaut actuellem<strong>en</strong>t<br />

au Sahel (Mali), au Yém<strong>en</strong>,<br />

au Bahreïn et <strong>en</strong> Syrie intéresse les<br />

deux pays». Sur le Mali, le responsable<br />

irani<strong>en</strong> a loué la position<br />

qualifiée de «sage» de l’Algérie<br />

dans ce conflit et a comparé l’interv<strong>en</strong>tion<br />

française au Mali à<br />

celle des Etats-Unis <strong>en</strong><br />

Afghanistan et <strong>en</strong> Irak avec les<br />

conséqu<strong>en</strong>ces qui <strong>en</strong> ont découlé.<br />

Le responsable irani<strong>en</strong> a souligné<br />

aussi les ressemblances qu’il y a<br />

Kahina H./D. News<br />

dans les positions des deux pays<br />

vis-à-vis de la situation <strong>en</strong> Syrie,<br />

ajoutant : «Nous respectons au<br />

plus haut point la position de<br />

l’Algérie sur la Syrie.»<br />

Le vice-ministre a indiqué qu’il<br />

a eu à s’<strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir de toutes ces<br />

questions avec le ministre<br />

Mourad Medelci et le ministre<br />

délégué Abdelkader Messahel et<br />

que les deux pays ont réitéré leurs<br />

positions de souti<strong>en</strong> <strong>en</strong>vers le<br />

peuple palestini<strong>en</strong> victime de<br />

l’occupation sioniste et sur le<br />

sil<strong>en</strong>ce de certains chefs d’Etat<br />

arabes à ce sujet.<br />

S’agissant de la Syrie, principal<br />

sujet abordé, le responsable irani<strong>en</strong><br />

considère ce pays comme un<br />

«élém<strong>en</strong>t-clé dans la résistance<br />

contre le sionisme» et que son<br />

pays ne laissera personne, les<br />

Etats-Unis d’Amérique et les<br />

autres, extraire la Syrie du front<br />

du refus» et de la normalisation<br />

avec l’<strong>en</strong>tité sioniste. «Nous avons<br />

sout<strong>en</strong>u le peuple syri<strong>en</strong> durant<br />

ces deux années de conflit et nous<br />

continuerons à le sout<strong>en</strong>ir et nous<br />

ferons regretter sévèrem<strong>en</strong>t ceux<br />

qui veul<strong>en</strong>t neutraliser la Syrie», a<br />

<strong>en</strong>core ajouté Abd Lahiane.<br />

La République islamique<br />

d’Iran dispose d’un plan pour<br />

résoudre le conflit syri<strong>en</strong>. Le viceministre<br />

l’a déroulé hier devant la<br />

presse laissant l’impression que<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

aujourd'hui. Les corps sans vie des<br />

deux <strong>en</strong>fants, portés disparus<br />

depuis samedi dernier à Ali-<br />

M<strong>en</strong>djeli, avai<strong>en</strong>t été découverts à<br />

l’unité de voisinage n° 17 de la<br />

nouvelle-ville dans deux sacs <strong>en</strong><br />

plastique, dont l’un était <strong>en</strong>foui<br />

dans un cabas.<br />

Y. C.<br />

son voyage à Alger était destiné à<br />

obt<strong>en</strong>ir le souti<strong>en</strong> de l’Algérie à<br />

cette démarche de sortie de crise.<br />

Le plan irani<strong>en</strong> pour la Syrie<br />

passe, selon le responsable irani<strong>en</strong>,<br />

par l’arrêt immédiat des<br />

opérations militaires, la sécurisation<br />

des frontières de la Syrie et<br />

puis par le lancem<strong>en</strong>t d’un dialogue<br />

national politique et transpar<strong>en</strong>t.<br />

Interrogé sur les craintes de<br />

voir «le Printemps arabe» gagné<br />

l’Iran, le confér<strong>en</strong>cier dira que<br />

«l’Iran a connu son Printemps, il<br />

y a 34 ans de cela (révolution islamique<br />

de 1979, ndlr) de même<br />

que l’Algérie qui a connu le si<strong>en</strong><br />

<strong>en</strong> 1962 (indép<strong>en</strong>dance du pays,<br />

ndlr)», ajoutant que les pays arabes<br />

qui connaiss<strong>en</strong>t des bouleversem<strong>en</strong>ts<br />

actuellem<strong>en</strong>t sont <strong>en</strong><br />

retard par rapport à l’Algérie et à<br />

l’Iran.<br />

Notons <strong>en</strong>fin que les échanges<br />

économiques <strong>en</strong>tre l’Algérie et<br />

l’Iran sont situés aux al<strong>en</strong>tours de<br />

80 millions de dollars, faisant dire<br />

au vice-ministre que ces échanges<br />

sont <strong>en</strong> deçà des aspirations des<br />

dirigeants des deux pays. Le viceministre<br />

a affirmé que la<br />

République islamique d’Iran «ne<br />

met aucune barrière au développem<strong>en</strong>t<br />

des relations multiformes<br />

<strong>en</strong>tre les deux pays».<br />

Kamel Aït Bessaï<br />

> A C T U<br />

5<br />

Education<br />

Sit-in pour<br />

l ’ application<br />

de la loi<br />

12-240<br />

Le Syndicat national des<br />

travailleurs de l’Education<br />

(SNTE) a organisé, hier,<br />

devant le siège du<br />

ministère de tutelle, un<br />

mouvem<strong>en</strong>t de<br />

protestation pour<br />

demander la régularisation<br />

de la situation<br />

professionnelle des<br />

<strong>en</strong>seignants du primaire et<br />

du fondam<strong>en</strong>tal,<br />

notamm<strong>en</strong>t leur intégration<br />

conformém<strong>en</strong>t à la loi 12-<br />

240. Ce mouvem<strong>en</strong>t est<br />

une dénonciation de<br />

«l’exclusion» cont<strong>en</strong>ue<br />

dans la loi 12-240<br />

am<strong>en</strong>dant et complétant la<br />

loi 08-315 relative au statut<br />

de professeur du primaire<br />

et du fondam<strong>en</strong>tal, a<br />

indiqué le secrétaire<br />

général du syndicat<br />

Boudj<strong>en</strong>ah Abdelkrim.<br />

Cette loi «lèse» près de<br />

60 000 <strong>en</strong>seignants, a-t-il<br />

dit, demandant<br />

«l’intégration des<br />

<strong>en</strong>seignants du primaire <strong>en</strong><br />

tant que professeurs des<br />

écoles primaires catégorie<br />

11 et ceux du fondam<strong>en</strong>tal<br />

dans la catégorie 12 <strong>en</strong> tant<br />

que professeurs du moy<strong>en</strong><br />

». Il est inconcevable, selon<br />

lui, que des <strong>en</strong>seignants<br />

ayant les mêmes missions<br />

et soumis au même régime<br />

horaire ne perçoiv<strong>en</strong>t pas<br />

le même salaire, précisant<br />

que ces <strong>en</strong>seignants sont<br />

tous diplômés de l’Institut<br />

technologique de<br />

l’éducation <strong>en</strong> tant que<br />

professeurs de<br />

l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t moy<strong>en</strong>,<br />

mais ont été ori<strong>en</strong>tés vers<br />

l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

fondam<strong>en</strong>tal <strong>en</strong> vertu de<br />

l’anci<strong>en</strong>ne loi. Ils ont été<br />

privés de leurs droits à la<br />

faveur de la promulgation<br />

de la nouvelle loi qui<br />

consacre l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

moy<strong>en</strong> et maint<strong>en</strong>us<br />

comme professeurs du<br />

fondam<strong>en</strong>tal sachant que<br />

d’autres personnes ont été<br />

recrutées <strong>en</strong> tant que<br />

professeurs du moy<strong>en</strong>,<br />

a-t-il déclaré.<br />

B. Mohamed<br />

Météo<br />

La neige est<br />

de retour<br />

Des chutes de neige<br />

affecteront ce matin les<br />

reliefs du c<strong>en</strong>tre et de l’est<br />

du pays dépassant 700<br />

mètres d’altitude, a indiqué<br />

hier, l’Office nationale de la<br />

météorologie dans un<br />

Bulletin météorologique<br />

spécial (BMS). Les wilayas<br />

concernées sont Blida,<br />

Médéa, Boumerdès, Tizi<br />

Ouzou, Bouira, Béjaïa,<br />

Sétif, Bordj Bou- Arréridj,<br />

Jijel, Skikda, Annaba, El-<br />

Tarf, Mila, Constantine,<br />

Guelma et Souk-Ahras, a<br />

précisé la même source. Ce<br />

BMS reste valide jusqu’à<br />

demain matin 09 h00.<br />

L’épaisseur des neiges<br />

prévue atteindra ou<br />

dépassera localem<strong>en</strong>t 20<br />

cm durant la validité du<br />

bulletin, a-t-on ajouté.


6 > A C T U<br />

Pour éviter le scandale<br />

de l’ année dernière<br />

Pas de v<strong>en</strong>tes au Salon<br />

de l’automobile<br />

La 16 e édition du Salon international de l’automobile<br />

d’Alger (SIAA) ouvrira ses portes mardi prochain aux<br />

Pins Maritimes. Cet évènem<strong>en</strong>t organisé<br />

conjointem<strong>en</strong>t par l’Association des concessionnaires<br />

automobiles algéri<strong>en</strong>s (AC2A) et la Safex, regroupera,<br />

cette année, plus de 40 exposants, représ<strong>en</strong>tant les<br />

plus importantes marques automobiles dans le<br />

monde. A cette occasion, de nombreuses nouveautés<br />

seront prés<strong>en</strong>tées jusqu’au 29 mars courant au grand<br />

public qui pourra admirer de près les modèles<br />

exposés. Néanmoins, la grande nouveauté de cette<br />

édition du SIAA serait l’interdiction pour les<br />

importateurs d’automobiles algéri<strong>en</strong>s de v<strong>en</strong>dre les<br />

voitures <strong>en</strong> espèce p<strong>en</strong>dant le Salon. La décision a été<br />

prise par la Société des foires et expositions (Safex) <strong>en</strong><br />

raison des dépassem<strong>en</strong>ts constatés lors de l’édition<br />

précéd<strong>en</strong>te. En effet, le salon automobile précéd<strong>en</strong>t a<br />

été marqué par des queues interminables de cli<strong>en</strong>ts<br />

souhaitant s’acquérir des véhicules p<strong>en</strong>dant le salon<br />

et profitant, ainsi, des promotions et remises<br />

annoncées par les concessionnaires automobile. Un<br />

fait qui a créé une grande anarchie au niveau du salon,<br />

nécessitant parfois l’interv<strong>en</strong>tion des ag<strong>en</strong>ts de<br />

sécurité. Aussi d’autres faits « choquants » ayant<br />

marqué l’édition précéd<strong>en</strong>te du SIAA , ce sont les sacs<br />

noirs <strong>en</strong> plastique remplis d’arg<strong>en</strong>t, que déposai<strong>en</strong>t<br />

certains cli<strong>en</strong>ts dans les stands des concessionnaires<br />

automobile, réclamant, la livraison « immédiate » de<br />

leurs voitures ». Tous ces faits ont contribué à l’échec<br />

de la 15 e édition du Salon international de<br />

l’automobile. Pour cette année, les cli<strong>en</strong>ts désirant<br />

acheter des véhicules peuv<strong>en</strong>t se rapprocher des<br />

«showrooms» des concessionnaires automobile<br />

implantés dans de nombreuses wilayas du pays et<br />

bénéficier des remises lancées à l’occasion du Salon<br />

auto. Les concessionnaires, eux, sont interdits de faire<br />

la promotion dans le salon, mais peuv<strong>en</strong>t, par contre,<br />

lancer des promotions au niveau de leurs succursales.<br />

Il faut savoir que les salons automobile à travers le<br />

monde <strong>en</strong>tier sont des « shows » d’exposition et non<br />

pas de v<strong>en</strong>te.<br />

Hasna Zobiri<br />

Journée internationale<br />

du 8 Mars<br />

Nedjma honore la Femme<br />

écrivain<br />

Pour la huitième année consécutive, Nedjma célèbre la<br />

Journée internationale de la femme <strong>en</strong> mettant à<br />

l’honneur cette année « la Femme écrivain». Lors<br />

d’une cérémonie organisée dans la soirée du mardi à<br />

l’hôtel Mercure, des hommages ont été r<strong>en</strong>dus à des<br />

femmes algéri<strong>en</strong>nes du monde de l’écriture qui ont<br />

inscrit leurs noms <strong>en</strong> lettres d’or dans le paysage<br />

littéraire national et universel. Le directeur général de<br />

Nedjma, M. Joseph Ged, a, ainsi, honoré Inam Bioud,<br />

Maïssa Bey, Rabia Djelti, Djoher Amhis-Ouksel Leïla<br />

Hamoutène, Fatima Bakhaï et Hadjer Kouidri. Aussi, un<br />

hommage a été r<strong>en</strong>du à la première romancière<br />

algéri<strong>en</strong>ne Taos Amrouche. A travers une allocution<br />

prononcée à cette occasion, Ged a indiqué que<br />

«Nedjma, <strong>en</strong> honorant ces grands noms du paysage<br />

littéraire algéri<strong>en</strong>, a voulu mettre <strong>en</strong> avant le parcours<br />

et le tal<strong>en</strong>t exceptionnels de ces femmes de lettres qui<br />

contribu<strong>en</strong>t à l’<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t de la littérature<br />

algéri<strong>en</strong>ne dans sa diversité et ses multiples<br />

expressions : tant <strong>en</strong> arabe, <strong>en</strong> berbère<br />

qu’<strong>en</strong> français ».<br />

H. Z<br />

Téléphonie mobile<br />

Mobilis lance le chall<strong>en</strong>ge<br />

Arsselli 2013<br />

Mobilis annonce le lancem<strong>en</strong>t, à compter<br />

d’aujourd’hui et jusqu’au début du mois prochain,<br />

d’un nouveau chall<strong>en</strong>ge destiné au réseau de v<strong>en</strong>te<br />

indirecte, ciblant ses points de v<strong>en</strong>te (détaillants,<br />

niveau 3) et les grossistes (niveau 2), à travers tout le<br />

territoire national, indique un communiqué de<br />

l’opérateur de téléphonie. Pour cette 7 e édition, plus<br />

de 81 000 PDV et grossistes seront <strong>en</strong> compétition<br />

pour la v<strong>en</strong>te de crédit via le service de rechargem<strong>en</strong>t<br />

électronique Arsselli. Selon la même source, de super<br />

cadeaux att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t les 160 gagnants de ce chall<strong>en</strong>ge,<br />

comme des véhicules utilitaires tôlés pour les huit<br />

meilleurs grossistes ; des téléviseurs LED 50 pouces,<br />

des Lap top et des tablettes multimédia. Enfin Mobilis<br />

précise que le chall<strong>en</strong>ge sera supervisé par un huissier<br />

de justice, conformém<strong>en</strong>t au règlem<strong>en</strong>t arrêté déjà<br />

disponible sur le site web de l’opérateur mobile.<br />

H. Z<br />

Logiciels informatiques piratés<br />

Microsoft Algérie<br />

s’associe à l’Onda<br />

Le piratage de logiciels<br />

informatiques est de<br />

plus <strong>en</strong> plus courant<br />

<strong>en</strong> Algérie. Un fait<br />

qui ne reste pas sans conséqu<strong>en</strong>ce<br />

sur l’économie nationale,<br />

mais aussi fait perdre<br />

aux <strong>en</strong>treprises spécialisées<br />

<strong>en</strong> la matière des milliards.<br />

Consci<strong>en</strong>t de cette réalité,<br />

l’Office nationale des droits<br />

d’auteur (Onda) va s’associer<br />

à Microsoft pour <strong>en</strong>gager une<br />

lutte contre toutes les formes<br />

d’atteinte aux droits de propriété<br />

intellectuelle. Selon le<br />

directeur général de l’Onda,<br />

Sami B<strong>en</strong>cheikh « les cli<strong>en</strong>ts<br />

doiv<strong>en</strong>t poser les bonnes<br />

questions et surtout s’assurer<br />

que les logiciels sont commercialisés<br />

dans le strict respect<br />

de la législation algéri<strong>en</strong>ne<br />

régissant les droits<br />

d’auteur. Le piratage des<br />

œuvres informatiques constitue<br />

une atteinte et une violation<br />

de ces droits. Pour<br />

Mourad Naït Abdesslam,<br />

directeur général de<br />

Microsoft-Algérie, le piratage<br />

de logiciels <strong>en</strong> Algérie<br />

dépasse largem<strong>en</strong>t le cadre<br />

des conséqu<strong>en</strong>ces légales.<br />

Selon lui, il comm<strong>en</strong>ce à toucher<br />

à la sécurité de nos propres<br />

intérêts nationaux et de<br />

nos <strong>en</strong>treprises. « La cybercriminalité<br />

étant dev<strong>en</strong>ue<br />

l’arme privilégiée de certaines<br />

organisations criminelles,<br />

il est de l’intérêt de tout le<br />

monde de mesurer les conséqu<strong>en</strong>ces<br />

d’une économie<br />

d’arg<strong>en</strong>t pour l’acquisition de<br />

logiciels originaux, et de<br />

comm<strong>en</strong>cer à se protéger<br />

immédiatem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> exigeant<br />

des versions originales, et <strong>en</strong><br />

contribuant à éradiquer les<br />

circuits parallèles illégaux et<br />

qui <strong>en</strong>tach<strong>en</strong>t l’image de<br />

notre pays dans le monde »,<br />

a-t-il déclaré. Pour preuve,<br />

une nouvelle étude commandée<br />

par Microsoft<br />

Corporation et m<strong>en</strong>ée par<br />

l’International Data<br />

Corporation (IDC) affirme<br />

les dangers auxquels s’expos<strong>en</strong>t<br />

les utilisateurs de logiciels<br />

contrefaisants. Elle<br />

démontre que le risque d’infection<br />

de leurs ordinateurs<br />

par des logiciels malveillants<br />

est élevé : 1 logiciel sur 3 pour<br />

les consommateurs et 3 logiciels<br />

sur 10 pour les <strong>en</strong>treprises.<br />

Et pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong><br />

cette étude, IDC a analysé<br />

quelque 270 sites internet et<br />

réseaux « Peer-to-Peer », 108<br />

téléchargem<strong>en</strong>ts de logiciels<br />

et 155 CD/DVD à travers le<br />

monde et a interrogé 2077<br />

consommateurs et 258 directeurs<br />

informatique et chefs de<br />

service informatique au<br />

Brésil, <strong>en</strong> Chine, <strong>en</strong><br />

Allemagne, <strong>en</strong> Inde, au<br />

Mexique, <strong>en</strong> Pologne, <strong>en</strong><br />

Russie, <strong>en</strong> Thaïlande, au<br />

Royaume-Uni et aux Etats-<br />

Unis. Il a ainsi pu être<br />

constaté que, parmi les logiciels<br />

contrefaisants n’étant<br />

pas installés à l’origine sur<br />

l’ordinateur, 45% d’<strong>en</strong>tre eux<br />

provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’Internet (sites<br />

internet, réseaux “Peer-to-<br />

Peer”), 78% de ces logiciels<br />

ont des logiciels espion et<br />

36% d’<strong>en</strong>tre eux conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

des chevaux de Troie et des<br />

logiciels publicitaires.<br />

Hasna Zobiri<br />

Abderrahmane Ghezal, directeur de la communication<br />

et stratégie d'image chez Sonatrach<br />

«Sonatrach veut se rapprocher<br />

du citoy<strong>en</strong>»<br />

Interrogé <strong>en</strong> marge d'une<br />

cérémonie de remise des<br />

prix aux lauréats du Lycée de<br />

mathématiques à Kouba, le<br />

directeur de la<br />

communication et de la<br />

stratégie d'image à<br />

Sonatrach, nous a indiqué<br />

que des portes ouvertes et<br />

des confér<strong>en</strong>ces seront<br />

organisées dans les<br />

prochains jours à travers 17<br />

wilayas du pays. Objectif ;<br />

redorer l’image de<br />

l’<strong>en</strong>treprise n° 1 <strong>en</strong> Algérie et<br />

faire connaître au grand<br />

public ses projets. Une<br />

première dans l’histoire du<br />

groupe.<br />

Algérie News : Sonatrach a décidé<br />

d'honorer vingt-cinq lauréats du<br />

Lycée d'excell<strong>en</strong>ce de Kouba. Peut-on<br />

savoir pourquoi et quel est l'intérêt et<br />

l’objectif de cette opération ?<br />

Abderrahmane Ghezal : Cette cérémonie<br />

s’inscrit dans le carde d’une<br />

grande opération «portes ouvertes»,<br />

sur une <strong>en</strong>treprise avant tout citoy<strong>en</strong>ne<br />

qu’est la Sonatrach. Nous souhaitons<br />

faire connaître aux futurs élites du pays<br />

et au grand public les métiers liés au<br />

pétrole. C’est la première étape d’une<br />

vaste opération qui nous mènera vers<br />

d'autres wilayas à travers le pays. Peut<br />

être que parmi ces élèves brillants se<br />

trouv<strong>en</strong>t des vocations pour les métiers<br />

d’ingénieurs dans la filière. Nous avons<br />

fait appel à nos ingénieurs justem<strong>en</strong>t<br />

pour organiser des confér<strong>en</strong>ces dans ce<br />

s<strong>en</strong>s. L'opération concerne quatre<br />

wilayas, à savoir Alger, Bouira, Guelma<br />

et Illizi. En outre, à partir du 21 mars<br />

prochain, une date qui coïncide avec le<br />

début des vacances scolaires du printemps,<br />

nous allons organiser des visites<br />

au profit de 40 élèves de chaque wilaya,<br />

au niveau des installations de la<br />

Sonatrach à Hassi Messaoud, Hassi<br />

R'mel, Arzew et Skikda. L’objectif de<br />

cette manifestation est d’établir des<br />

échanges et des li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre les g<strong>en</strong>s du<br />

Sud et ceux du Nord. En parallèle, il y<br />

aura égalem<strong>en</strong>t des expositions itinérantes<br />

pour faire connaître l'histoire,<br />

les métiers et le parcours de Sonatrach.<br />

Nous avons déjà organisé une première<br />

exposition dans la wilaya de Skikda,<br />

une autre à Oran, aujourd'hui, nous<br />

sommes à Alger, et la prochaine sera à<br />

Illizi, plus précisém<strong>en</strong>t à Djanet.<br />

Toutefois, 17 wilayas seront concernées<br />

par cette opération.<br />

P<strong>en</strong>sez-vous que la Sonatrach soit<br />

toujours un modèle et une <strong>en</strong>treprise<br />

aussi attractive que par le passé ?<br />

Notre objectif est de faire connaître<br />

surtout aux jeunes lycé<strong>en</strong>s le rôle de<br />

Sonatrach, les principaux métiers y<br />

affér<strong>en</strong>ts comme l’activité Amont, Aval,<br />

canalisation, commercialisation, transport...<br />

et j’<strong>en</strong> passe. Ce qui est peu<br />

connu auprès du public, c’est la diversité<br />

des métiers et des disciplines sur<br />

lesquels s’appuie notre groupe. Nous<br />

sommes la première <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong><br />

Afrique, qui emploie 120 000 personnes.<br />

C’est aussi une <strong>en</strong>treprise<br />

citoy<strong>en</strong>ne qui multiplie les actions <strong>en</strong><br />

direction de la société algéri<strong>en</strong>ne via le<br />

sponsoring, le parrainage d’évènem<strong>en</strong>ts<br />

à caractère socioculturel... Faire<br />

croire que nous activant uniquem<strong>en</strong>t,<br />

dans le pétrole et le gaz, est injuste.<br />

Rev<strong>en</strong>ons à l'événem<strong>en</strong>t d'aujourd'hui.<br />

Sonatrach n'<strong>en</strong>visage-t-elle<br />

pas de conclure une conv<strong>en</strong>tion avec<br />

cet unique lycée de mathématiques,<br />

dont l’objectif est de des celer les<br />

génies dont aura certainem<strong>en</strong>t besoin<br />

Sonatrach ?<br />

Et pourquoi pas ? Sonatrach est à la<br />

recherche de l'excell<strong>en</strong>ce, et l'excell<strong>en</strong>ce<br />

ne peut être atteinte que lorsqu'on s’appuie<br />

sur les meilleurs, et ces élèves le<br />

sont. Mais une chose, s'ils choisiss<strong>en</strong>t<br />

de continuer leurs études dans le<br />

domaine de l'industrie pétrolière d'une<br />

manière générale, des créneaux ou des<br />

études dans le domaine pétrolier,<br />

l'Institut algéri<strong>en</strong> du pétrole assure des<br />

formations de haut niveau pour les étudiants<br />

désirant rejoindre notre société.<br />

L’<strong>en</strong>treprise est actuellem<strong>en</strong>t secouée<br />

par une série de scandales financiers.<br />

P<strong>en</strong>sez-vous que cela ternira son<br />

image auprès des Algéri<strong>en</strong>s ?<br />

Je ne peux ri<strong>en</strong> vous dire sur ce<br />

sujet, l'affaire est <strong>en</strong>tre les mains de la<br />

justice, alors il vaut mieux laisser la justice<br />

faire son travail.<br />

Propos recueillis par Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


Gestion de la maint<strong>en</strong>ance<br />

La Caci lance une<br />

formation au profit<br />

des <strong>en</strong>treprises<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

La Chambre algéri<strong>en</strong>ne de commerce et d’industrie (Caci) t<strong>en</strong>te d’inculquer à de jeunes<br />

<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs les rudim<strong>en</strong>ts du managem<strong>en</strong>t.<br />

Comm<strong>en</strong>t passer de l’informel à<br />

l’organisation de la fonction<br />

maint<strong>en</strong>ance comme c<strong>en</strong>tre de<br />

décision ? Tel est l’objectif d’une<br />

formation organisée par la Chambre algéri<strong>en</strong>ne<br />

de commerce et d’industrie (Caci).<br />

Ce stage de formation a trait à la gestion de<br />

la maint<strong>en</strong>ance sous le thème : « Comm<strong>en</strong>t<br />

passer du dépannage à la gestion de la fonction<br />

maint<strong>en</strong>ance : méthodes et outils».<br />

L’activité aura lieu du 24 au 26 du mois <strong>en</strong><br />

cours à l’Ecole supérieure algéri<strong>en</strong>ne des<br />

affaires (ESAA) à Alger.<br />

Elle est adressée spécialem<strong>en</strong>t, aux cadres<br />

et ingénieurs des structures de production<br />

et de maint<strong>en</strong>ance et les cadres managem<strong>en</strong>t<br />

de qualité. Ce séminaire se déroulera<br />

sous forme de workshop où les participants<br />

seront répartis <strong>en</strong> groupe de réflexion pour<br />

proposer des solutions d’amélioration par<br />

rapport aux situations observées. Il s’agit<br />

d’analyser l’organisation et améliorer les<br />

processus et les méthodes de maint<strong>en</strong>ance,<br />

de mettre <strong>en</strong> place un traitem<strong>en</strong>t efficace et<br />

rationnel de la maint<strong>en</strong>ance corrective, de<br />

définir et optimiser la maint<strong>en</strong>ance prév<strong>en</strong>tive<br />

avec une préparation et une planification<br />

efficace de la charge de travail et de<br />

capitaliser le retour d’expéri<strong>en</strong>ce terrain. Il<br />

est question notamm<strong>en</strong>t de mettre <strong>en</strong> place<br />

un système de pilotage et de reconnaître les<br />

leviers pour maîtriser et optimiser les coûts<br />

de maint<strong>en</strong>ance. Le secteur de l'énergie, par<br />

exemple, qui requiert des moy<strong>en</strong>s technologiques<br />

perfectionnés et réc<strong>en</strong>ts a beaucoup<br />

plus besoin de maint<strong>en</strong>ance industrielle et<br />

de pièces de rechange pour l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> des<br />

installations pétrolières et gazières et les différ<strong>en</strong>tes<br />

infrastructures techniques.<br />

Le mainti<strong>en</strong> des équipem<strong>en</strong>ts de production<br />

est un <strong>en</strong>jeu-clé pour la productivité<br />

des usines aussi bi<strong>en</strong> pour la qualité des<br />

R<strong>en</strong>contres régionales du FCE<br />

Le Patronat à Constantine<br />

Dans le cadre de ses déplacem<strong>en</strong>ts<br />

régionaux, le<br />

Forum des chefs d'<strong>en</strong>treprises<br />

(FCE) organise une<br />

r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre patrons de différ<strong>en</strong>tes<br />

<strong>en</strong>treprises dans la<br />

wilaya de Constantine, le 21<br />

mars prochain. Cette r<strong>en</strong>contre<br />

a pour objectif, d'une part,<br />

d'évaluer avec les autorités de<br />

cette région et les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs<br />

qui y activ<strong>en</strong>t, les opportunités<br />

de développem<strong>en</strong>t de celle-ci et,<br />

d'autre part, d'<strong>en</strong>gager une<br />

réflexion <strong>en</strong> commun sur la<br />

contribution que pourrait<br />

apporter le Patronat à cet essor.<br />

La délégation du FCE sera<br />

conduite par son présid<strong>en</strong>t<br />

Réda Hamiani. Notons qu’<strong>en</strong><br />

parallèle, le ministère de<br />

l’Industrie a animé des r<strong>en</strong>contres<br />

régionales dont la dernière<br />

produits. Par définition la maint<strong>en</strong>ance est<br />

l'<strong>en</strong>semble de tous ce qui permet de maint<strong>en</strong>ir<br />

ou de rétablir un système <strong>en</strong> état de<br />

fonctionnem<strong>en</strong>t. C’est aussi un <strong>en</strong>semble<br />

d’activités destinées à maint<strong>en</strong>ir ou à rétablir<br />

un bi<strong>en</strong> dans un état ou dans des conditions<br />

données de sûreté de fonctionnem<strong>en</strong>t,<br />

pour accomplir une fonction requise. Ces<br />

activités sont une combinaison d'activités<br />

techniques, administratives et de managem<strong>en</strong>t.<br />

Les objectifs de la gestion de la maint<strong>en</strong>ance<br />

seront atteints si le gestionnaire<br />

maîtrise parfaitem<strong>en</strong>t, les paramètres et les<br />

conditions de fonctionnem<strong>en</strong>t de l'<strong>en</strong>treprise.<br />

Le rôle de la maint<strong>en</strong>ance et donc de<br />

traiter des défaillances afin de réduire est si<br />

possible d'éviter les arrêts de production. La<br />

maint<strong>en</strong>ance est indissociable des poursuites<br />

des objectifs conduisant à la maîtrise de<br />

la qualité.<br />

F.A.A.<br />

s’est t<strong>en</strong>ue à Blida. Ces r<strong>en</strong>contres<br />

ont été organisés dans tout<br />

le pays durant les mois de janvier<br />

et février pour la préparation<br />

de la confér<strong>en</strong>ce nationale<br />

sur la production industrielle.<br />

Il s'agit de «pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong><br />

charge concrètem<strong>en</strong>t les préoccupations<br />

des industriels et de<br />

jeter les bases d'une réactivation<br />

rapide et substantielle de la production<br />

nationale», a-t-on indiqué.<br />

Les participants apport<strong>en</strong>t<br />

tous les éclairages et leurs<br />

expertises à la démarche de<br />

redressem<strong>en</strong>t industriel et technologique<br />

<strong>en</strong>gagée avec résolution<br />

par le gouvernem<strong>en</strong>t, et qui<br />

figure <strong>en</strong> bonne place dans le<br />

programme d'action adopté par<br />

l'Assemblée populaire nationale<br />

<strong>en</strong> octobre 2012».<br />

Audi, la filiale haut de gamme de<br />

Volkswag<strong>en</strong>, a fait état d'une stagnation<br />

de ses résultats <strong>en</strong> 2012 malgré des<br />

v<strong>en</strong>tes historiques, mais continue de<br />

tabler sur un nouveau record cette<br />

année. Le bénéfice d'exploitation du<br />

deuxième constructeur mondial de<br />

voitures de luxe a progressé de 0,6% sur<br />

l'exercice, à 5,38 milliards d'euros, et le<br />

bénéfice net a reculé de 2% à 4,35<br />

milliards. Le chiffre d'affaires a<br />

progressé de 10,6% à 48,8 milliards<br />

d'euros mais la marge opérationnelle a<br />

reculé à 11,0% contre 12,1% <strong>en</strong> 2011.<br />

«L'évolution générale <strong>en</strong> Europe<br />

occid<strong>en</strong>tale a été récessive et l'activité<br />

économique s'est contractée», a<br />

expliqué le directeur financier Axel<br />

Strotbek lors de la confér<strong>en</strong>ce de presse<br />

annuelle de la firme d'Ingolstadt. Pour<br />

autant, Audi mainti<strong>en</strong>t son objectif d'un<br />

nouveau record de v<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> 2013 après<br />

avoir v<strong>en</strong>du 1,46 million de voitures <strong>en</strong><br />

2012, et confirme son ambition de livrer<br />

plus de deux millions de véhicules par<br />

an à l'horizon 2020 pour détrôner le rival<br />

bavarois BMW.<br />

CRASH<br />

La production manufacturière<br />

britannique a connu <strong>en</strong> janvier, sa plus<br />

forte baisse depuis juin 2012, ce qui<br />

laisse craindre que l'économie du<br />

Royaume-Uni soit <strong>en</strong>trée dans sa<br />

troisième récession depuis la crise<br />

financière de 2008. Ce déclin inatt<strong>en</strong>du<br />

acc<strong>en</strong>tue la pression sur George<br />

Osborne, le ministre des Finances, pour<br />

qu'il inclue des mesures destinées à<br />

stimuler la croissance dans le budget<br />

qu'il prés<strong>en</strong>tera la semaine prochaine.<br />

Les chiffres publiés par l'Office national<br />

de la statistique (ONS) montr<strong>en</strong>t que la<br />

production manufacturière a baissé <strong>en</strong><br />

janvier de 1,5% par rapport au mois<br />

précéd<strong>en</strong>t. Les chutes de neige de la fin<br />

du mois ont eu peu d'effet. La<br />

production industrielle, qui inclut<br />

l'énergie et les mines, a décliné de 1,2%,<br />

après une hausse de 1,1% <strong>en</strong> décembre,<br />

<strong>en</strong> partie à cause de la fermeture du<br />

gisem<strong>en</strong>t de Schiehallion, <strong>en</strong> mer du<br />

Nord, d'où la Grande-Bretagne tire <strong>en</strong>tre<br />

3 et 6% de sa production de pétrole.<br />

CHIFFRE<br />

1 228<br />

La flotte de Tassili Airlines est composée<br />

de divers types d’aéronefs d’une<br />

capacité allant de 4 à 155 sièges, avec<br />

une capacité totale de 1 228 sièges.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


8 > P U B L I C I T E<br />

Algérie News 14-03-2013 Anep 512 074 Algérie News 14-03-2013<br />

Anep 512 105<br />

Algérie News 14-03-2013 Anep 512 169 Algérie News 14-03-2013<br />

Anep 512 176<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


Christine Lagarde<br />

«L’économie algéri<strong>en</strong>ne est sur la bonne<br />

trajectoire et peut aboutir à des<br />

développem<strong>en</strong>ts qui vi<strong>en</strong>dront <strong>en</strong> leur<br />

temps. La gestion des comptes publics ainsi<br />

que les chiffres «<strong>en</strong>courageants» <strong>en</strong><br />

matière d’emploi «permett<strong>en</strong>t de p<strong>en</strong>ser<br />

que l’économie algéri<strong>en</strong>ne est sur la bonne<br />

trajectoire.»<br />

Confondue par<br />

des analyses<br />

effectuées sur de<br />

la matière fécale<br />

Une adolesc<strong>en</strong>te de 13 ans a été<br />

id<strong>en</strong>tifiée comme l'auteure d'un<br />

cambriolage commis <strong>en</strong> 2012 dans<br />

la région toulousaine grâce à des<br />

prélèvem<strong>en</strong>ts effectués sur de la<br />

matière fécale retrouvée sur les<br />

lieux de son forfait, a-t-on appris<br />

mardi de sources concordantes.La<br />

jeune fille, déjà connue des services<br />

de police pour de nombreuses<br />

affaires de vols, a été interpellée<br />

dans le Val-de-Marne v<strong>en</strong>dredi pour<br />

un cambriolage commis <strong>en</strong><br />

septembre 2012 dans un pavillon de<br />

Sevran (Seine-Saint-D<strong>en</strong>is), a<br />

indiqué la préfecture de Seine-<br />

Saint-D<strong>en</strong>is. Les policiers de la<br />

sûreté territoriale de Seine-Saint-<br />

D<strong>en</strong>is, <strong>en</strong> charge de l'<strong>en</strong>quête, ont<br />

alors découvert que son ADN<br />

correspondait à celui retrouvé sur<br />

les lieux d'un autre cambriolage,<br />

commis à l'automne dans un<br />

pavillon de Saint-Alban (Haute-<br />

Garonne), près de Toulouse. «Lors<br />

de ce cambriolage, la jeune femme<br />

avait fait ses besoins dans le fond<br />

du jardin», a expliqué une source<br />

policière.<br />

> C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />

Farouk Ks<strong>en</strong>tini<br />

«La Constitution doit être révisée une seule<br />

fois tous les 50 ans ou plus. Il est<br />

inconcevable d’y introduire des<br />

am<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts tous les cinq ans. Il est<br />

préférable de procéder à la révision<br />

constitutionnelle avant la présid<strong>en</strong>tielle de<br />

2014. Le système semi-présid<strong>en</strong>tiel est le<br />

plus adéquat pour l’Algérie car il permet<br />

une cœxist<strong>en</strong>ce dans la cohésion <strong>en</strong>tre le<br />

Présid<strong>en</strong>t et le Parlem<strong>en</strong>t». Il est<br />

nécessaire d’introduire un nouvel article<br />

qui stipule que l’armée soit le gardi<strong>en</strong> de<br />

celle-ci.»<br />

Le monde de l’insolite<br />

Un Britannique lic<strong>en</strong>cié<br />

après avoir défié un<br />

requin alors qu'il était<br />

<strong>en</strong> congé maladie<br />

Un Britannique s'était illustré <strong>en</strong> saisissant un<br />

requin sur une plage australi<strong>en</strong>ne, mais les<br />

images de son exploit sur internet ont provoqué<br />

son lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>t, le héros étant <strong>en</strong> arrêt<br />

maladie pour surm<strong>en</strong>age, ont rapporté des<br />

médias britanniques.Sur une vidéo qui a fait le<br />

tour du monde, Paul Marshallsea, 62 ans,<br />

attrape un requin de 1,8 m par la queue afin de<br />

protéger des <strong>en</strong>fants qui jou<strong>en</strong>t sur une plage,<br />

à proximité de Brisbane (est de l'Australie), et<br />

parvi<strong>en</strong>t à l'éloigner du rivage. A leur retour au<br />

Royaume-Uni à Merthyr Tydfil (ouest), Paul<br />

Marshallsea et son épouse, W<strong>en</strong>dy, 56 ans, qui<br />

était aussi <strong>en</strong> arrêt maladie, ont reçu des lettres<br />

de lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>t de la part de leur employeur,<br />

une association caritative pour <strong>en</strong>fants, The<br />

Pant and Dowlais Boys & Girls Club. Mardi, Paul<br />

Marshallsea, qui était arrêté depuis avril, s'est<br />

dit «écœuré» par la façon dont il a été traité. «Si<br />

je n'avais pas sauvé des <strong>en</strong>fants sur la plage ce<br />

jour-là, ma femme et moi-même aurions<br />

toujours nos emplois», a-t-il déclaré au site<br />

gallois d'informations WalesOnline. «Vous<br />

auriez pu p<strong>en</strong>ser qu'<strong>en</strong> tant qu'association de<br />

déf<strong>en</strong>se des <strong>en</strong>fants, ils m'aurai<strong>en</strong>t dit «Bi<strong>en</strong><br />

joué». Où est-ce que je vais trouver un emploi<br />

maint<strong>en</strong>ant ? On ne cherche pas beaucoup de<br />

lutteur de requins à Merthyr Tydfil", au Pays de<br />

Galles, a-t-il ironisé. Dans une lettre qui lui était<br />

adressée, son employeur lui a fait part de sa<br />

surprise: «Bi<strong>en</strong> qu'inapte au travail, vous vous<br />

portiez suffisamm<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> pour vous r<strong>en</strong>dre <strong>en</strong><br />

Australie, selon une réc<strong>en</strong>te vidéo.»<br />

Abdelmadjid<br />

Sidi Saïd<br />

«Quelles que soi<strong>en</strong>t les circonstances, la<br />

voie du dialogue et la communication<br />

laiss<strong>en</strong>t toujours la porte ouverte à des<br />

solutions possibles. Il s’agit à la fois d’une<br />

question de consci<strong>en</strong>ce et de<br />

responsabilité que de maint<strong>en</strong>ir ouverts les<br />

canaux du dialogue afin de rechercher des<br />

solutions aux préoccupations légitimes des<br />

jeunes de la région.»<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

Les pandas<br />

géants de Tokyo<br />

l'ont fait...<br />

Les deux pandas géants du zoo de<br />

Tokyo se sont accouplés lundi soir,<br />

a annoncé un responsable du parc<br />

de U<strong>en</strong>o, dans le nord de la<br />

capitale, espérant que cette union<br />

portera ses fruits.Protégés depuis<br />

six jours des milliers de visiteurs<br />

quotidi<strong>en</strong>s, Madame Shin Shin et<br />

Monsieur Ri Ri se trouvai<strong>en</strong>t jusqu'à<br />

prés<strong>en</strong>t dans deux <strong>en</strong>clos séparés,<br />

mais lundi ils ont donné des<br />

signaux sans équivoque. «Nous les<br />

avons donc mis <strong>en</strong>semble vers<br />

17H20. Ils se sont regardés et se<br />

sont accouplés vers 18H00. Ils ont<br />

été à nouveau séparés dans leurs<br />

<strong>en</strong>clos respectifs à 18H05», a<br />

indiqué mardi Hidetoshi Kurotori,<br />

un responsable du zoo. Le couple a<br />

remis ça le l<strong>en</strong>demain matin. La<br />

direction du zoo a mis <strong>en</strong> ligne une<br />

vidéo de l'instant fatidique<br />

(www.tokyo-zoo.net). Prêtés par la<br />

Chine <strong>en</strong> février 2011, Shin Shin et<br />

Ri Ri avai<strong>en</strong>t eu un petit l'an<br />

dernier, une première au zoo depuis<br />

24 ans, mais le bébé panda était<br />

mort au bout d'une semaine victime<br />

d'une pneumonie. Les programmes<br />

des télévisions avai<strong>en</strong>t été<br />

interrompus, et on avait pu voir le<br />

directeur du zoo <strong>en</strong> larmes.<br />

><br />

><br />

> ><br />

Shimon Peres<br />

9<br />

En hausse<br />

Dahou Ould Kablia<br />

En visite de<br />

travail aux<br />

Emirats arabes<br />

unis, Dahou<br />

Ould Kablia<br />

s'est<br />

largem<strong>en</strong>t<br />

étalé devant la<br />

communauté<br />

algéri<strong>en</strong>ne sur<br />

«les dessous»<br />

de l'affaire<br />

Tigu<strong>en</strong>tourine,<br />

et s'est<br />

égalem<strong>en</strong>t exprimé sur divers sujets<br />

comme l'affaire Sonatrach ou la révision<br />

de la Constitution. Ould Kablia a affirmé<br />

qu'un «haut responsable japonais» a<br />

proposé de payer une rançon pour la<br />

libération de ses ressortissants, chose<br />

que l'Algérie qui est initiatrice du projet<br />

de criminalisation du payem<strong>en</strong>t, a refusé<br />

catégoriquem<strong>en</strong>t.<br />

Ali Larayed<br />

Le Chef du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t<br />

désigné, Ali<br />

Larayed, a<br />

dém<strong>en</strong>ti<br />

l'information<br />

rapportée par<br />

certains<br />

médias selon<br />

laquelle, les<br />

autorités<br />

algéri<strong>en</strong>nes<br />

aurai<strong>en</strong>t arrêté<br />

le principal<br />

suspect dans l'assassinat de l'opposant<br />

Chokri Belaid pour le livrer <strong>en</strong>suite aux<br />

autorités Tunisi<strong>en</strong>nes<br />

En baisse<br />

Le présid<strong>en</strong>t<br />

israéli<strong>en</strong>,<br />

Shimon Peres,<br />

a exprimé son<br />

souhait de voir<br />

une force de la<br />

Ligue arabe<br />

interv<strong>en</strong>ir <strong>en</strong><br />

Syrie pour<br />

«mettre fin au<br />

massacre et<br />

éviter que ce<br />

pays<br />

s’effondre».<br />

Interv<strong>en</strong>ant devant le Parlem<strong>en</strong>t<br />

europé<strong>en</strong> réuni à Strasbourg, il a indiqué<br />

que la Ligue arabe peut et doit créer un<br />

gouvernem<strong>en</strong>t provisoire <strong>en</strong> Syrie pour<br />

arrêter le massacre et empêcher la Syrie<br />

d’imploser. L’annonce a été perçue<br />

comme une instruction donnée à des<br />

pays croupions dans la Ligue.<br />

Aboudjerra Soltani<br />

«En<br />

Afghanistan,<br />

j’étais aux<br />

avant-gardes<br />

des combats<br />

comme<br />

<strong>en</strong>traîneur et<br />

djihadiste<br />

féroce. J’étais<br />

vénéré par<br />

mes frères<br />

moudjahidines<br />

». C’est un<br />

extrait d’une<br />

déclaration faite par le présid<strong>en</strong>t du<br />

Mouvem<strong>en</strong>t de la société pour la paix au<br />

quotidi<strong>en</strong> Ennahar. D’aucuns estim<strong>en</strong>t<br />

que ces propos font partie pénalem<strong>en</strong>t<br />

sous le chapitre de l’apologie au<br />

terrorisme.


10 > P U B L I C I T E<br />

Code 2184<br />

Etude de maître Kaddour Merad - Notaire -<br />

04, Rue El Békri-El-Biar - Alger<br />

SARL «C.I.E.P.A»<br />

Siège social : Tlemc<strong>en</strong>, Dar Ouez<strong>en</strong> n°1,<br />

Mansourah Imama<br />

Capital social : 20.400.000,00 DA<br />

Augm<strong>en</strong>tation de capital social<br />

Aux termes d’un acte reçu <strong>en</strong> l’étude, le 14 février 2013, <strong>en</strong><br />

cours d’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t :<br />

Les associés de ladite société ont décidés de modifier l’article<br />

6,7,8 suivant P.V de l’assemblée générale extraordinaire daté<br />

du 11 février 2013, comme suit :<br />

Article 7 : Capital social (Nouvelle lecture) :<br />

Le capital social, qui été de 20.400.000,00 DA, est augm<strong>en</strong>ter<br />

de 30.000.000,00 DA, pour le porte à 50.400.000,00 DA (cette<br />

augm<strong>en</strong>tation est réalisée par Incorporation de bénéfice <strong>en</strong><br />

instance d’affectation (report à nouveau) après exam<strong>en</strong> de son<br />

bilan et balance au 31/12/2012 par le commissaire aux comptes<br />

Mr Terki Hassaine Ryad ayant son siège à Tlemc<strong>en</strong>, 04, Rue<br />

Derrar Abderahmane qui font ressortir un bénéfice de<br />

93.493.550,97 DA suivant attestation délivrée par ledit commissaire<br />

aux comptes <strong>en</strong> date du 10/02/2013, et rapport spécial<br />

émanant du même commissaire aux comptes <strong>en</strong> date du<br />

12/02/2013), attribuées aux associés dans les proportions de<br />

leurs apports.<br />

Le reste sans changem<strong>en</strong>t : Expédition dudit acte, sera déposée<br />

au C.N.R.C de la wilaya d’Alger.<br />

Pour avis - le notaire<br />

Demande<br />

d’emploi<br />

J.H<br />

Chef Cuisinier Traiteur<br />

<strong>en</strong> Gastronomie<br />

cherche Emploi<br />

Tél :<br />

0560-67-04-86<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous <strong>en</strong>toure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veul<strong>en</strong>t y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues.<br />

Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />

11<br />

L’œil du bijoutier<br />

Le non-ouvrier<br />

type de l’Algérie<br />

postsocialiste<br />

Par : K.Derraz<br />

Crise mali<strong>en</strong>ne<br />

Lettre<br />

ouverte<br />

à Ahmadou<br />

Aya Sanogo<br />

Par R<strong>en</strong>é Naba<br />

Le 19 mars 2012, vous vous êtes emparés du<br />

pouvoir à Bamako à la faveur d’un coup d'État,<br />

interrompant le processus électoral visant à<br />

l’élection d’un nouveau présid<strong>en</strong>t de la République<br />

au terme d’un double mandat calamiteux du<br />

titulaire du poste, le général Amadou Toumani<br />

Touré. Un double mandat marqué notamm<strong>en</strong>t par<br />

la déroute de l’armée mali<strong>en</strong>ne dans le Nord du<br />

Mali face à la nébuleuse djihadiste.<br />

Lire > <strong>page</strong>s 12 - 13<br />

C’est un promoteur algéri<strong>en</strong> qui<br />

raconte l’emploi du temps de son<br />

ouvrier modèle, désigné « non travailleur<br />

» de l’année, dans une économie<br />

de r<strong>en</strong>te. « Moi je ne cesse d’être étonné : quand j’arrive dans<br />

mes chantiers où travaill<strong>en</strong>t les Chinois sous contrat, je ne<br />

vois presque ri<strong>en</strong> : à peine deux ou trois Chinois justem<strong>en</strong>t,<br />

une brouette et deux pelles sur un tas de cim<strong>en</strong>ts et de sable.<br />

Je m’abs<strong>en</strong>te deux heures et quand je revi<strong>en</strong>s, c’est un mur qui<br />

est déjà élevé. Je ne sais pas comm<strong>en</strong>t ils travaill<strong>en</strong>t, par quel<br />

miracle et selon quel rythme. Ils ne laiss<strong>en</strong>t jamais ri<strong>en</strong> voir.<br />

Tout se fait dans la discrétion et le sil<strong>en</strong>ce. D’ailleurs, je reconnais<br />

un chantier algéri<strong>en</strong> au bruit des voix hautes et des<br />

conservations par-dessus les échafaudages. Les Chinois quant<br />

à eux, c’est le « sil<strong>en</strong>ce ». Oui. Comme dis<strong>en</strong>t les sages de<br />

l’Afrique à un homme bavard qui fuit un danger: « Le temps<br />

que tu gaspilles à te retourner pour voir, cours-le ». Et la suite<br />

? « Là c’est l’Algéri<strong>en</strong> maçon de mes chantiers. Il arrive généralem<strong>en</strong>t<br />

à 8h 30 du matin. Il monte les étages et le temps de<br />

se changer, de dire bonjour et de<br />

parler de Messi et du dernier FC<br />

Barça, il est neuf heures tr<strong>en</strong>te. Il<br />

cherche ses outils, les ranges,<br />

puis comm<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>fin à travailler.<br />

Là, c’est le v<strong>en</strong>deur d’œufs<br />

durs et de karantica qui arrive.<br />

C’est l’arrêt général. Tout le<br />

monde desc<strong>en</strong>d. Cela pr<strong>en</strong>d la<br />

demi-heure <strong>en</strong> général <strong>en</strong>tre<br />

bousculades, mastications et<br />

bavardages. Puis, l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t, le<br />

maçon remonte vers sa case. Et<br />

là, il est déjà 11 heures. Il va travailler<br />

pour <strong>en</strong>core une heure de<br />

temps avant la pause déjeuner.<br />

L’après-midi ? C’est pire. Il faut<br />

compter la l<strong>en</strong>te émerg<strong>en</strong>ce<br />

après le repas. Le temps que le<br />

sang circule dans la tête et les<br />

bras. Ensuite ? L’appel à la prière<br />

de 13 heures 30. Il faut compter<br />

une demi-heure de perdue là<br />

La vie de<br />

l’Algérie<br />

comm<strong>en</strong>ce<br />

quand fini sa<br />

journée. Tout<br />

le monde court<br />

alors vers la<br />

mosquée, le<br />

démo, Al<br />

Jazeera, le FCB<br />

ou vers le café<br />

du coin.<br />

aussi : ablutions, prière et retour l<strong>en</strong>t vers le chantier. On est<br />

déjà à 14 heures passé. Ensuite ? Travail pour une heure<br />

<strong>en</strong>core. Vers 16 heures, c’est la fin de la journée alias la fin du<br />

monde. Le rythme tombe, les bras aussi et tout le monde se<br />

prépare à partir. Des conversations se nou<strong>en</strong>t pour savoir qui<br />

par où et avec qui, qui transportera qui est qui va acheter<br />

quoi. Un climat de crépuscule à 16 heures déjà. Des conversations<br />

de 3e âge je vous le jure chez des jeunes de 25 ans ! Puis<br />

d’un coup, le chantier se vide. Ne reste, au loin et dans le<br />

sil<strong>en</strong>ce que les Chinois qui ne parl<strong>en</strong>t à personne. La vie de<br />

l’Algérie comm<strong>en</strong>ce quand fini sa journée. Tout le monde<br />

court alors vers la mosquée, le démo, Al Jazeera, le FCB ou<br />

vers le café du coin. L’ouvrier type de l’Algérie moderne travaille<br />

à peine deux heures et demie par jour. On arrive à peine<br />

à <strong>en</strong> trouver d’ailleurs. Les g<strong>en</strong>s ne veul<strong>en</strong>t pas travailler mais<br />

<strong>en</strong>caisser. Et là, quand je lis dans un journal un maçon qui,<br />

proteste contre le recrutem<strong>en</strong>t des subsahari<strong>en</strong>s à Oran, sous<br />

prétexte qu’ils vont voler les emplois des Algéri<strong>en</strong>s j’ai <strong>en</strong>vie<br />

de hurler de rire ou de frapper. On est un peuple surréaliste<br />

et incroyable. Tu sais ce que les Chinois m’ont proposé de<br />

faire pour s’amuser. Me construire un siège d’<strong>en</strong>treprise. La<br />

raison, ils n’aim<strong>en</strong>t pas rester à ne ri<strong>en</strong> faire et à att<strong>en</strong>dre.<br />

Alors après les heures de travail, ils s’occup<strong>en</strong>t à… travailler<br />

aussi ».<br />

K. D.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Crise mali<strong>en</strong>ne<br />

Lettre ouverte à Ahmad<br />

Bakary Mariko, un membre fondateur du<br />

Front national contre la Constitution<br />

(FNC), un organisme qui se proposait<br />

de relancer le Mali sur de nouvelles<br />

bases démocratiques, opérait son ralliem<strong>en</strong>t<br />

à votre mouvem<strong>en</strong>t, par une ret<strong>en</strong>tissante proclamation<br />

qui se voulait digne d’un maréchal d’empire,<br />

qui s’est révélée celle d’un homme aux ordres.<br />

Militant de base de la cause africaine, témoin assidu<br />

des travaux du FNC, j’avais alors fustigé cette forfaiture<br />

dans une lettre ouverte au déserteur. Un an<br />

après, je revi<strong>en</strong>s sur cette affaire pour dresser avec<br />

vous le bilan de la gestion des prét<strong>en</strong>dus sauveurs de<br />

la nation.<br />

Capitaine;<br />

N’<strong>en</strong> doutez pas un instant et autant vous le dire<br />

tout de suite : Je ne suis pas du g<strong>en</strong>re à me mettre au<br />

garde-à-vous devant un quelconque pouvoir, mais<br />

pour faire le bilan de ce que certains ont qualifié de<br />

«coup d'Etat» et beaucoup d’autres de «coup de<br />

folie». Nous voilà donc un après pour dresser le<br />

bilan de la junte militaire. Et quel bilan ? Un bilan<br />

qui aurait été drôle s’il n’était tragique. Voilà donc<br />

un an, votre porte-parole, Mariko Bakary, rompait<br />

subitem<strong>en</strong>t sa solidarité militante avec ces compagnons<br />

de route pour vous rallier, emportant avec lui,<br />

<strong>en</strong> butin à votre junte av<strong>en</strong>turiste, sans légitimité,<br />

sans compét<strong>en</strong>ce, tous les secrets des délibérations<br />

de ses anci<strong>en</strong>s camarades de lutte, désori<strong>en</strong>tés et<br />

désolés par son opportunisme éhonté. Dans un<br />

communiqué, où la démagogie suintait de chaque<br />

mot, il p<strong>en</strong>sait <strong>en</strong>flammer l’imagination des foules,<br />

sur vos instructions, il n’a fait qu’<strong>en</strong>fumer ses compatriotes.<br />

Il s’imaginait galvaniser leurs ardeurs, il<br />

n’a fait que décourager leur <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t par l’éta-<br />

Ne comptez pas sur moi pour<br />

épiloguer ou polémiquer, mais, <strong>en</strong><br />

peu de mots, pr<strong>en</strong>ez note de<br />

l'ess<strong>en</strong>tiel de ce que j’ai à vous<br />

dire :<br />

Israël et l’accapar<br />

africaines<br />

lage de son carriérisme et votre av<strong>en</strong>turisme. Un an<br />

après, la France, votre anci<strong>en</strong> colonisateur, est interv<strong>en</strong>ue<br />

militairem<strong>en</strong>t pour sauver votre pays d’un<br />

désastre annoncé, avec l’aide de ses supplétifs, dans<br />

un tragique retour du refoulé. Un an après, comme<br />

le prédécesseur que vous avez dégommé, vous êtes<br />

taiseux, vous et votre porte-parole, à la tête d’un<br />

pactole chacun d’<strong>en</strong>tre vous désormais, assurance<br />

tous risques contre les l<strong>en</strong>demains incertains pour<br />

vous, et plus sûrem<strong>en</strong>t pour votre peuple. La ficelle<br />

est grosse et malsaine de cautionner de tels comportem<strong>en</strong>ts<br />

tant il importe d’abolir cette pratique honteuse<br />

pour l’édification des générations futures.<br />

Soyons clair : Commettre un forfait et se planquer<br />

avec son magot ne saurai<strong>en</strong>t constituer un<br />

mode opératoire viable et crédible pour quelqu’un<br />

qui nourrit l’ambition de porter les plus nobles<br />

ambitions de sa nation.<br />

Ne comptez pas sur moi pour épiloguer ou polémiquer,<br />

mais, <strong>en</strong> peu de mots, pr<strong>en</strong>ez note de l'ess<strong>en</strong>tiel<br />

de ce que j’ai à vous dire :<br />

Serval a bouleversé les données géostratégiques<br />

et créé une nouvelle dynamique, dont la Mali <strong>en</strong><br />

pâtit et <strong>en</strong> paiera longtemps le prix. Serval a blanchi<br />

la France de son passif colonial <strong>en</strong> ce que le recours<br />

au pouvoir colonial pour restaurer son indép<strong>en</strong>dance<br />

plombe définitivem<strong>en</strong>t tout discours sur l’indép<strong>en</strong>dance<br />

et la dignité du fait de la vénalité et la<br />

couardise de la classe politique mali<strong>en</strong>ne, son indignité<br />

et son abs<strong>en</strong>ce de s<strong>en</strong>s patriotique. Cette<br />

observation vaut pour l’<strong>en</strong>semble de la cli<strong>en</strong>tèle<br />

africaine de la France. Recourir pour le service<br />

après-v<strong>en</strong>te au Tchad exonère un criminel de guerre<br />

merc<strong>en</strong>aire de la France de toutes ses turpitudes et<br />

couvre de ridicule le Mali, héritier du grand Empire<br />

éponyme. Ce Mali, fierté de tant d’Africains à la<br />

recherche désespérée de leur gloire passée pour y<br />

puiser les bases d’un meilleur av<strong>en</strong>ir. Un Mali ridiculisé<br />

par un Lilliputi<strong>en</strong>, jadis raillé pour sa dép<strong>en</strong>dance<br />

postcoloniale.<br />

Le Mali, la porte d’<strong>en</strong>trée d’Israël<br />

<strong>en</strong> Afrique?<br />

Dans un mouvem<strong>en</strong>t de fuite <strong>en</strong> avant destiné à<br />

occulter les responsabilités de la classe politico-militaire<br />

mali<strong>en</strong>ne dans ce désastre national, l’int<strong>en</strong>tion<br />

est prêtée au «Présid<strong>en</strong>t transitoire <strong>en</strong> titre»<br />

Dioncounda Traoré à mettre à profit l’expédition<br />

militaire française pour faire du Mali, la porte d’<strong>en</strong>trée<br />

d’Israël <strong>en</strong> Afrique. Un coup de bluff? Un chantage?<br />

Une volonté réelle d’amorcer une nouvelle<br />

politique <strong>en</strong> contradiction avec la ligne traditionnelle<br />

du Mali, premier pays africain à avoir dépêché<br />

dès son indép<strong>en</strong>dance, <strong>en</strong> 1960, un conting<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

Algérie pour sceller dans l’ordre symbolique la fraternité<br />

d’armes des peuples opprimés ? Sur les<br />

conseils de la France, qui s’est méthodiquem<strong>en</strong>t<br />

appliquée à travers ses porte-voix médiatiques,<br />

Bernard Kouchner et Bernard-H<strong>en</strong>ri Lévy, à favoriser<br />

la sécession du Sud Soudan, pour <strong>en</strong> faire une<br />

plateforme opérationnelle d’Israël sur le cours du<br />

Nil ? Seriez- vous à ce point-là dupe d’une politique<br />

dont les concepteurs cherch<strong>en</strong>t à rééditer l’anci<strong>en</strong><br />

scénario français de relier les deux anci<strong>en</strong>s Soudan<br />

de l’époque coloniale, le Soudan français et le<br />

Soudan anglais, via le Sud Soudan précisém<strong>en</strong>t et<br />

qui valut à la France l’une de ses plus cuisantes<br />

défaites militaires à Fachoda (1898) ?<br />

Israël ? L’allié indéfectib<br />

d’Afrique du Sud? La gard<br />

dictateurs qui ont pillé l’A<br />

Mobutu (Zaïre-RDC), à O<br />

Gnassingbé Eyadema (Tog<br />

d<strong>en</strong>t off-shore du Camero<br />

gie des pâturages sui<br />

Houphouët-Boigny (Côte<br />

sage de l’Afrique qui n’ét<br />

était le meilleur serviteur<br />

teurs et de ses alliés israélie<br />

Pour toutes ce<br />

j’étais si triste de<br />

av<strong>en</strong>turisme mili<br />

précipité le Mali v<br />

Israël dont l’expéri<strong>en</strong>ce<br />

Palestine l’a conduite à col<br />

le monde représ<strong>en</strong>tant vi<br />

détrim<strong>en</strong>t des population<br />

des pays pauvres. En Répu<br />

Congo pour la culture d<br />

Gabon pour la culture du<br />

production de biocarburan<br />

colonisation israéli<strong>en</strong>ne rep<br />

territoire de ce pays de l’Af<br />

Un présid<strong>en</strong>t éphémè<br />

<strong>en</strong>gager un virage d’une te<br />

la ligne traditionnelle d<br />

cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t ? Ou sur vos<br />

cier formé aux Etats-Un<br />

mali<strong>en</strong>nes serv<strong>en</strong>t admirab<br />

du quadrillage militaire de<br />

la dislocation globale d<br />

l’Afrique ?<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


ou Aya Sanogo<br />

em<strong>en</strong>t des terres<br />

le du régime d’Apartheid<br />

e prétori<strong>en</strong>ne de tous les<br />

frique. De Joseph Désiré<br />

mar Bongo (Gabon), à<br />

o), à Paul Biya, le présiun),<br />

le vacancier privilésses,<br />

et même Félix<br />

d’Ivoire), le prét<strong>en</strong>du<br />

ait sage que par ce qu’il<br />

de ses anci<strong>en</strong>s colonisans.<br />

s raisons,<br />

vant cet<br />

taire qui a<br />

ers l’inconnu.<br />

de la colonisation de la<br />

oniser des terres à travers<br />

ngt fois sa superficie au<br />

s et de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t<br />

blique démocratique du<br />

e la canne à sucre ; au<br />

Jatropha, nécessaire à la<br />

ts ; <strong>en</strong> Sierra Leone où la<br />

rés<strong>en</strong>te 6,9 pour c<strong>en</strong>t du<br />

rique de l’Ouest (1).<br />

re et transitoire peut-il<br />

lle ampleur au mépris de<br />

e son pays sans votre<br />

suggestions, vous, l’offiis<br />

dont les turbul<strong>en</strong>ces<br />

lem<strong>en</strong>t les intérêts <strong>en</strong> vue<br />

l’Afrique et participer à<br />

u Monde arabe et de<br />

Capitaine,<br />

Ne soyons pas dupes : Vous ne pouvez édifier un<br />

Etat sur des fondem<strong>en</strong>ts viciés. Il faut revoir à la base<br />

les conditions d’émerg<strong>en</strong>ce d’une citoy<strong>en</strong>neté responsable.<br />

La classe politique est gangrénée et les concepteurs<br />

du nouvel Etat devront nécessairem<strong>en</strong>t passer par les<br />

fourches caudines de leurs libérateurs. Tel est le triste<br />

constat que je soumets à votre sagacité et à votre génie<br />

politique. Le Mali doit r<strong>en</strong>dre justice à son Histoire,<br />

<strong>en</strong> faisant, sans retard, sans ménagem<strong>en</strong>t, le procès de<br />

l’institution militaire qui, <strong>en</strong> un demi-siècle d’indép<strong>en</strong>dance,<br />

a sinistré le pays <strong>en</strong> phase de délitem<strong>en</strong>t du<br />

fait de sa déroute militaire et sa banqueroute économique.<br />

De la déliquesc<strong>en</strong>ce de l’Etat à la régression<br />

nationale : jamais un pays n’aura connu pareille décélération.<br />

Du fait d’une mafia politico-militaire. En<br />

toute impunité. En cinquante ans d’indép<strong>en</strong>dance, le<br />

Mali n’aura connu qu’un seul mandat de bonnes gouvernances,<br />

celui du premier présid<strong>en</strong>t du Mali indép<strong>en</strong>dant,<br />

Modibo Keita (1960-1968). Son r<strong>en</strong>versem<strong>en</strong>t<br />

par un coup d’Etat d’un lieut<strong>en</strong>ant fantasque,<br />

Moussa Traoré, va inaugurer une ère de plus de quarante<br />

années de m<strong>en</strong>songes et de corruption, dont le<br />

Mali ne connaîtra l’épilogue tragique qu’avec le<br />

régime calamiteux d’Amadou Toumani Touré (ATT)<br />

et votre coup d’Etat pathétique. Cinq officiers supérieurs,<br />

les fameux planqués de la République, sont<br />

particulièrem<strong>en</strong>t visés par ce propos:<br />

- Le dictateur Moussa Traoré, parricide du symbole<br />

de l’indép<strong>en</strong>dance mali<strong>en</strong>ne, deux fois<br />

condamné à mort, puis gracié, vivant désormais une<br />

retraite pieuse mais très confortable aux frais de<br />

l’Etat, à Bamako, narguant de sa prés<strong>en</strong>ce aux cérémonies<br />

les proches de ses victimes.<br />

- Le velléitaire cumulard Amadou Toumani Touré,<br />

le planqué de Dakar, planqué avec son magot dans un<br />

sil<strong>en</strong>ce tonitruant.<br />

-Vous-même, putschiste planqué à l’ombre de ses<br />

60 Humvees (High Mobility Multipurpose Wheeled<br />

Vehicle), affectés à votre protection, qui doiv<strong>en</strong>t être<br />

impérativem<strong>en</strong>t réaffectés au champ de bataille et<br />

non plus servir à votre parade, de même que doiv<strong>en</strong>t<br />

être reversés au budget de guerre, les 600 millions de<br />

francs mali<strong>en</strong>s ponctionnés m<strong>en</strong>suellem<strong>en</strong>t sur le<br />

budget mali<strong>en</strong> pour votre dép<strong>en</strong>se personnelle.<br />

Enfin les deux planqués de la déroute militaire, les<br />

deux grands vaincus de la bataille de 2012, le colonel<br />

Gamou, responsable de la base de Kidal jusqu’à sa<br />

chute <strong>en</strong> février 2012, réfugiés au Niger avec cinq<br />

c<strong>en</strong>ts soldats ainsi que le colonel Maydoun, son alter<br />

ego de la base Gao.<br />

Décréter la mobilisation générale, rétablir le service<br />

militaire obligatoire. M<strong>en</strong>er sa propre guerre de<br />

libération nationale, à l’exemple de son voisin et ami<br />

l’Algérie, qui a vaincu le colonialisme avant de vaincre<br />

le terrorisme. En un mot se débarrasser de sa<br />

m<strong>en</strong>talité d’assistés… Tel doit être le mot d’ordre du<br />

Mali pour reconquérir sa dignité avant sa souveraineté.<br />

Pour toutes ces raisons, j’étais si triste devant cet<br />

av<strong>en</strong>turisme militaire qui a précipité le Mali vers l’inconnu.<br />

J’<strong>en</strong> avais fait part publiquem<strong>en</strong>t, sans ménagem<strong>en</strong>t,<br />

à votre porte-parole, car il importait de provoquer<br />

<strong>en</strong> vous un électrochoc salutaire. Il eut été<br />

plus sage pour vous de prés<strong>en</strong>ter des doléances au<br />

prochain présid<strong>en</strong>t démocratiquem<strong>en</strong>t élu et d’exiger<br />

des comptes de son prédécesseur. Une démarche qui<br />

aurait eu valeur de pédagogie et de thérapie. La place<br />

d’une armée est aux frontières pour la déf<strong>en</strong>se de l’intégrité<br />

territoriale du pays et sa souveraineté non<br />

dans les palais présid<strong>en</strong>tiels. Vous, militaires, vous<br />

avez été formés, éduqués, nourris et blanchis sur le<br />

budget de la nation. Pour la déf<strong>en</strong>dre non pour se<br />

substituer à elle. Sans le moindre mandat légitime,<br />

sans le moindre pouvoir autre que celui de la force.<br />

Le Sénégal, voisin du Mali et son anci<strong>en</strong> part<strong>en</strong>aire<br />

au sein de la Fédération du Mali, vi<strong>en</strong>t d’administrer<br />

à la face du monde une belle leçon de démocratie, <strong>en</strong><br />

mettant <strong>en</strong> œuvre une alternance paisible. La grandeur<br />

du Mali aurait été de donner cet exemple-là et<br />

non de souiller son image par une équipée incontrôlée<br />

d’un quarteron de putschistes. Il n’est pas sain de<br />

donner au payset au monde, l’image d’un opportunisme<br />

hideux. Sauf à se muer <strong>en</strong> «larbin de service»,<br />

conséqu<strong>en</strong>ce de ce nouvel av<strong>en</strong>turisme militaire, il<br />

t’importe pour votre dignité d’<strong>en</strong> r<strong>en</strong>dre compte,<br />

vous et vos prédécesseurs.<br />

Pour mémoire, vous voudrez bi<strong>en</strong> relire, <strong>en</strong><br />

annexe, le texte de votre proclamation <strong>en</strong>flammée à<br />

soumettre à votre exam<strong>en</strong> critique, au terme d’un an<br />

d’exercice d’un pouvoir erratique pour un résultat<br />

pathétique. Avec l’expression de mon exig<strong>en</strong>ce, dès<br />

lors qu’il s’agit d’un pays, le Mali, d’un contin<strong>en</strong>t,<br />

l’Afrique, qui ont tant souffert de la dépersonnalisation<br />

et de la dépossession.<br />

Signé R<strong>en</strong>é Naba :<br />

militant de base de la cause africaine.<br />

Référ<strong>en</strong>ce :<br />

1-«Israël et le contrôle des terres dans le Monde»<br />

Cf. Golias Hebdo N° 275- semaine du 14 au 20 février<br />

2013, se référant à une étude de The Journal of The<br />

National Academy of Sci<strong>en</strong>ces of the United States,<br />

étude intitulée «Global land and Water Grabbing<br />

(accaparem<strong>en</strong>t mondial de la terre et des eaux).<br />

Israël est à la tête des pays qui contrôl<strong>en</strong>t les terrer<br />

dans les pays pauvres, avec les Etats-Unis, la Grande-<br />

Bretagne et la Chine. Selon l’étude 90% de ces terres<br />

se trouv<strong>en</strong>t dans 24 pays situées pour la plupart <strong>en</strong><br />

Afrique, <strong>en</strong> Asie et <strong>en</strong> Amérique latine. En Colombie,<br />

Israël a pris le contrôle d’imm<strong>en</strong>se superficie pour<br />

cultiver la canne à sucre. Aux Philippines, la proportion<br />

des terres confisquées atteint 17,2% de la surface<br />

des terres agricoles. Depuis la crise alim<strong>en</strong>taire de<br />

2007-2008, les sociétés étrangères s’empar<strong>en</strong>t de dix<br />

millions d’hectares annuellem<strong>en</strong>t de terres arables.<br />

Les nouvelles cultures se font souv<strong>en</strong>t au détrim<strong>en</strong>t<br />

des jungles et des zones d’importance <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales,<br />

m<strong>en</strong>acées dans leur biodiversité. Elles utilis<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>grais et pesticides et libèr<strong>en</strong>t d’importantes quantités<br />

de gaz à effet de serre. Au final, le phénomène sape<br />

les bases e la souveraineté alim<strong>en</strong>taire et détourne <strong>en</strong><br />

particulier les ressources <strong>en</strong> eau.<br />

Décryptage<br />

13<br />

Docum<strong>en</strong>t<br />

La proclamation<br />

de Bakary<br />

Mariko<br />

Communiqué n°1 du porteparole<br />

du CNRDR <strong>en</strong> Europe<br />

Mesdames, Messieurs,<br />

Il y a, dans la vie d’une nation comme dans<br />

celle d’un homme, un mom<strong>en</strong>t où tombe le dernier<br />

voile pour laisser crûm<strong>en</strong>t paraître la vérité.<br />

Les crises inextricables dans lesquelles s’<strong>en</strong>fonçait<br />

notre pays depuis quelques mois étai<strong>en</strong>t<br />

autant de signaux d’urg<strong>en</strong>ce qu’il n’était plus<br />

possible d’ignorer. Après des années d’échappatoires<br />

et de solutions illusoires, de rapetassages<br />

et de ravaudages, d’atermoiem<strong>en</strong>ts, d’hésitations,<br />

d’aveuglem<strong>en</strong>t volontaire et de surdité<br />

collective orchestrés par un seul homme.<br />

Aujourd’hui, la réalité nous a rattrapés, nous<br />

sommes au bout du bout et notre vaillante<br />

armée nationale, creuset de la nation mali<strong>en</strong>ne<br />

par excell<strong>en</strong>ce, a, une fois de plus, décidé d’assumer<br />

son devoir et sauver la République et ses<br />

institutions! Ainsi, face à l’incapacité indiscutable<br />

du régime de M. Amadou Toumani Touré a<br />

géré la crise qui sévit au nord du pays <strong>en</strong> dotant<br />

les forces armées et de sécurité des moy<strong>en</strong>s<br />

matériels et d’équipem<strong>en</strong>ts adéquats; devant le<br />

risque croissant de la partition du pays et la disparition<br />

de l’unité nationale; dans le contexte<br />

d’impossibilité de la t<strong>en</strong>ue des élections générales<br />

<strong>en</strong> 2012, <strong>en</strong> raison de la mauvaise qualité du<br />

fichier électoral délibérém<strong>en</strong>t provoquée par le<br />

pouvoir <strong>en</strong> place. Les composantes des Forces<br />

armées de déf<strong>en</strong>se et de sécurité du Mali, organisées<br />

<strong>en</strong> Comité national pour le redressem<strong>en</strong>t de<br />

la démocratie et la restauration de l’Etat<br />

(CNRDRE), ont, le 22 mars 2012, mis fin au<br />

régime autocratique de M. Amadou Toumani<br />

Touré .<br />

Mesdames, Messieurs,<br />

Ce sauvetage des institutions de la<br />

République vise à créer des conditions appropriées<br />

devant permettre à l’<strong>en</strong>semble des forces<br />

vives de la nation, sans aucune distinction, de<br />

travailler à la préservation et au développem<strong>en</strong>t<br />

du pays; restaurer le patriotisme et assurer la<br />

déf<strong>en</strong>se de la souveraineté nationale <strong>en</strong> mettant<br />

l’homme qu’il faut à la place qu’il faut; élaborer<br />

une liste électorale fiable et incontestable aux<br />

fins d’organisation des élections transpar<strong>en</strong>tes ;<br />

restituer le pouvoir à un présid<strong>en</strong>t démocratiquem<strong>en</strong>t<br />

élu dès que l’unité nationale et l’intégrité<br />

territoriale seront rétablies. En ces<br />

mom<strong>en</strong>ts particulièrem<strong>en</strong>t graves pour notre<br />

pays, où les citoy<strong>en</strong>s ont un besoin vital de s’informer,<br />

il n’est nullem<strong>en</strong>t question d’un individu<br />

et de son gouvernem<strong>en</strong>t, mais du Mali. Le<br />

CNRDRE, par ma voix, s’<strong>en</strong>gage à travailler avec<br />

chaque Mali<strong>en</strong>ne et à chaque Mali<strong>en</strong> de l’intérieur<br />

comme de l’extérieur épris de paix et de<br />

justice.<br />

Le CNRDRE a besoin d’être accompagné<br />

avec les bénédictions de l’<strong>en</strong>semble de nos compatriotes<br />

pour la réussite des nobles missions<br />

que l’Histoire lui a assignées. En ces mom<strong>en</strong>ts<br />

critiques de la vie de notre nation, le CNRDRE<br />

lance un vibrant appel à toutes les Mali<strong>en</strong>nes et<br />

à tous les Mali<strong>en</strong>s épris de paix et de justice,<br />

d'œuvrer à la mise <strong>en</strong> œuvre de la réconciliation<br />

et du pardon.<br />

Vive le Mali, vive le CNRDRE, debout sur le<br />

champ d’honneur et de la dignité, unis et déterminés<br />

nous allons triompher.<br />

Dieu bénit le Mali<br />

P/le CNRDRE-Paris, le 23 mars 2012,<br />

Le porte-parole <strong>en</strong> Europe, Monsieur, Bakary<br />

Mariko<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque international<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Guerre <strong>en</strong> Irak: quand<br />

Chréti<strong>en</strong> a t<strong>en</strong>u tête à<br />

Bush et Blair<br />

Joël-D<strong>en</strong>is Bellavance, La<br />

Presse<br />

Jean Chréti<strong>en</strong> a<br />

subi d'énormes<br />

pressions, ici<br />

comme à<br />

l'étranger, pour que<br />

le Canada participe<br />

à la guerre <strong>en</strong> Irak.<br />

Certains ont utilisé<br />

l'arme ultime pour<br />

le faire fléchir,<br />

relate-t-il 10 ans<br />

plus tard: sa femme<br />

Aline Chréti<strong>en</strong>.<br />

Mme Chréti<strong>en</strong> a été<br />

contactée dans l'espoir<br />

de faire p<strong>en</strong>cher<br />

la balance <strong>en</strong> faveur<br />

d'une participation du Canada à<br />

cette opération que les<br />

Américains planifiai<strong>en</strong>t depuis de<br />

nombreux mois.<br />

C'est l'un des nombreux<br />

détails qu'a racontés l'anci<strong>en</strong> premier<br />

ministre à La Presse cette<br />

semaine dans le cadre d'une<br />

<strong>en</strong>trevue marquant le 10e anniversaire<br />

du début de cette guerre.<br />

«Nous avons démontré que<br />

nous étions un pays indép<strong>en</strong>dant<br />

avec des valeurs différ<strong>en</strong>tes et une<br />

histoire différ<strong>en</strong>te. Pas besoin de<br />

remonter jusqu'à 1812 pour le<br />

démontrer!», a affirmé Jean<br />

Chréti<strong>en</strong>, qui n'a ri<strong>en</strong> perdu de<br />

son esprit de bagarreur.<br />

De la pression au<br />

pays<br />

Au pays, les g<strong>en</strong>s d'affaires,<br />

l'Alliance canadi<strong>en</strong>ne dirigée par<br />

Steph<strong>en</strong> Harper, les premiers<br />

ministres conser vateurs de<br />

l'Ontario et de l'Alberta et les<br />

officiers de haut rang des Forces<br />

canadi<strong>en</strong>nes le poussai<strong>en</strong>t à pr<strong>en</strong>dre<br />

part à l'interv<strong>en</strong>tion militaire<br />

<strong>en</strong> Irak. Des députés de son propre<br />

parti digérai<strong>en</strong>t mal sa rétic<strong>en</strong>ce<br />

à appuyer ouvertem<strong>en</strong>t les<br />

États-Unis et la «Coalition of the<br />

Willing». Ils craignai<strong>en</strong>t qu'un<br />

refus ne mine les relations<br />

canado-américaines.<br />

À l'étranger, l'administration<br />

Bush plaidait pour la création<br />

d'une vaste coalition internationale<br />

afin d'empêcher Saddam<br />

Hussein d'utiliser des armes de<br />

destruction massive. Le premier<br />

ministre britannique Tony Blair a<br />

interpellé à plusieurs reprises son<br />

allié progressiste pour que le<br />

Canada combatte la m<strong>en</strong>ace de<br />

Saddam Hussein aux côtés de la<br />

Grande-Bretagne et des États-<br />

Unis.<br />

L'opinion publique canadi<strong>en</strong>ne,<br />

elle, était partagée. Si les<br />

Québécois étai<strong>en</strong>t majoritairem<strong>en</strong>t<br />

opposés à une telle av<strong>en</strong>ture,<br />

les Canadi<strong>en</strong>s des autres<br />

provinces étai<strong>en</strong>t légèrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

faveur. Le 17 mars 2003, après<br />

plusieurs mois de discussions aux<br />

Nations unies, Jean Chréti<strong>en</strong> s'est<br />

levé à la Chambre des communes<br />

pour annoncer sa décision.<br />

«Aujourd'hui, force nous est de<br />

constater que le Conseil de sécurité<br />

n'a pas adopté de résolution<br />

autorisant une campagne militaire.<br />

Donc, le Canada ne se joindra<br />

pas à une action militaire.»<br />

Jean Chréti<strong>en</strong> garde un souv<strong>en</strong>ir<br />

vivace des événem<strong>en</strong>ts qui ont<br />

m<strong>en</strong>é à cette décision qui, selon<br />

plusieurs, a constitué un tournant<br />

dans la diplomatie canadi<strong>en</strong>ne.<br />

En effet, pour une rare fois, le<br />

Canada refusait de participer à<br />

une guerre impliquant deux alliés<br />

fidèles: les États-Unis et la<br />

Grande-Bretagne<br />

«J'avais dit à George Bush dès<br />

le mois d'août 2002, lors d'une<br />

r<strong>en</strong>contre à Detroit, qu'on l'appuierait<br />

s'il avait le souti<strong>en</strong> des<br />

Nations unies. Je lui avais dit:<br />

"Pour avoir l'appui des Nations<br />

unies, il va falloir que vous établissiez<br />

plus clairem<strong>en</strong>t qu'il a des<br />

armes de destruction massive."<br />

On n'<strong>en</strong> avait pas de preuves.<br />

Comme il n'a pas fourni de preuves<br />

suffisantes, il n'a pas eu l'appui<br />

des Nations unies», a-t-il<br />

raconté. «J'étais clair dès le début.<br />

Vous savez, moi, j'aime beaucoup<br />

la clarté! [...] Je trouvais qu'il n'y<br />

avait pas assez de preuves pour<br />

convaincre le juge de la cour<br />

municipale à Shawinigan! [...]<br />

Alors je suis cont<strong>en</strong>t d'avoir pris<br />

cette décision», a-t-il ajouté dans<br />

son style coloré. Étonnamm<strong>en</strong>t,<br />

ce n'est pas George W. Bush qui a<br />

exercé le plus de pressions sur lui,<br />

mais bi<strong>en</strong> Tony Blair, un ami de<br />

longe date. M. Blair, qui a participé<br />

à des sommets sur la gouvernance<br />

progressiste avec Jean<br />

Chréti<strong>en</strong>, a accepté d'<strong>en</strong>voyer des<br />

troupes <strong>en</strong> Irak à la demande des<br />

États-Unis.<br />

«Il disait qu'il fallait se débarrasser<br />

de Saddam Hussein parce<br />

qu'il était un méchant dictateur.<br />

Mais je lui avais dit que si on se<br />

mettait à remplacer les dictateurs,<br />

lequel serait le prochain? Il me<br />

semble que dans la famille du<br />

Commonwealth, il y a un gars<br />

qu'on n'aime pas beaucoup au<br />

Zimbabwe, Robert Mugabe,<br />

pourquoi on ne réglerait pas ce<br />

problème-là avant d'aller au<br />

Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t? Blair m'a dit:<br />

"Écoute Jean, Saddam et Mugabe,<br />

ce n'est pas la même chose." Je lui<br />

avais répondu calmem<strong>en</strong>t: "Ce<br />

n'est pas la même chose. M.<br />

Mugabe, lui, n'a pas de pétrole!"<br />

C'était un peu direct, mais c'était<br />

vrai aussi.» Quant aux craintes<br />

des g<strong>en</strong>s d'affaires de perdre l'accès<br />

au marché américain, M.<br />

Chréti<strong>en</strong> a sout<strong>en</strong>u qu'elles<br />

n'étai<strong>en</strong>t guère fondées. «Les g<strong>en</strong>s<br />

d'affaires avai<strong>en</strong>t peur. Mais les<br />

hommes d'affaires ont souv<strong>en</strong>t<br />

peur. Ils ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à leurs sous et à<br />

leur compte <strong>en</strong> banque. C'est normal.<br />

Mais j'ai posé la question à<br />

un groupe d'hommes d'affaires.<br />

Donnez-moi donc la liste de tous<br />

les bi<strong>en</strong>s et de tous les services<br />

que les Américains achèt<strong>en</strong>t de<br />

nous et dont ils n'ont plus besoin.<br />

Je l'att<strong>en</strong>ds <strong>en</strong>core, cette liste! Les<br />

affaires sont les affaires.» Quelles<br />

leçons peut-on tirer de cet épisode<br />

mouvem<strong>en</strong>té? Jean Chréti<strong>en</strong><br />

espère qu'un autre premier<br />

ministre suivra la même logique<br />

que lui. Sans l'ass<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t des<br />

Nations unies, le Canada doit rester<br />

à l'écart des interv<strong>en</strong>tions<br />

militaires, même si elles sont<br />

m<strong>en</strong>ées par ses alliés. «Le Canada<br />

est un pays indép<strong>en</strong>dant et c'était<br />

une chance unique de montrer<br />

notre indép<strong>en</strong>dance. Dans le<br />

monde <strong>en</strong>tier, cette décision a été<br />

notée.»<br />

Le 8 Mars veut éviter de tomber dans le piège...<br />

Scarlett Haddad, L’Ori<strong>en</strong>t<br />

Le Jour<br />

directe de<br />

l’ambassadrice des États-<br />

L’interv<strong>en</strong>tion<br />

Unis dans le cours des<br />

élections au Liban <strong>en</strong> insistant sur<br />

la t<strong>en</strong>ue des élections à la date<br />

prévue a poussé les piliers du 8<br />

Mars à s’interroger sur la suite des<br />

événem<strong>en</strong>ts. D’autant que le présid<strong>en</strong>t<br />

de la République et le<br />

Premier ministre se sont aussitôt<br />

empressés de signer le décret de<br />

convocation du collège électoral.<br />

Certes, aussi bi<strong>en</strong> le présid<strong>en</strong>t<br />

Michel Sleiman que le Premier<br />

ministre Nagib Mikati ont clairem<strong>en</strong>t<br />

précisé que leurs signatures<br />

constitu<strong>en</strong>t une formalité imposée<br />

par la loi elle-même et<br />

n’avai<strong>en</strong>t aucune portée politique.<br />

Mais, quelque part, les<br />

milieux du 8 Mars ont eu le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t<br />

qu’un piège se préparait<br />

visant à les placer devant le fait<br />

accompli, c’est-à-dire la t<strong>en</strong>ue des<br />

élections sur la base de la loi de<br />

1960. Ils ont donc multiplié les<br />

contacts <strong>en</strong>tre eux et une réunion<br />

importante d’évaluation de la<br />

situation a regroupé les ministres<br />

Gebran Bassil et Ali Hassan Khalil<br />

ainsi que le conseiller politique<br />

du secrétaire général du<br />

Hezbollah Hussein Khalil.<br />

Tous les sujets ont été évoqués,<br />

de la situation dans le nord du<br />

pays aux provocations de cheikh<br />

el-Assir, <strong>en</strong> passant par ce qui se<br />

passe à Ersal, pour finir avec la<br />

situation électorale. Les prés<strong>en</strong>ts<br />

se sont demandés si, <strong>en</strong> interv<strong>en</strong>ant<br />

aussi ouvertem<strong>en</strong>t pour t<strong>en</strong>ter<br />

d’imposer la t<strong>en</strong>ue des élections<br />

sur la base de la loi de 1960,<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

les États-Unis ne chercherai<strong>en</strong>t<br />

pas à montrer que la stabilité du<br />

Liban n’est plus une priorité pour<br />

eux, sachant que le camp du 8<br />

Mars ne peut pas accepter d’être<br />

ainsi mis au pied du mur. Les participants<br />

à la réunion sont arrivés<br />

à la conclusion suivante : la communauté<br />

internationale, avec à sa<br />

tête les États-Unis, souhaite pousser<br />

le Hezbollah dans ses derniers<br />

retranchem<strong>en</strong>ts, dans le cadre<br />

d’un vaste plan visant à l’affaiblir<br />

<strong>en</strong> l’<strong>en</strong>traînant dans des conflits<br />

internes et <strong>en</strong> poussant ses<br />

détracteurs à multiplier les provocations<br />

à son égard.<br />

Mais l’élém<strong>en</strong>t nouveau, c’est<br />

que désormais la communauté<br />

internationale utilise son<br />

influ<strong>en</strong>ce sur certaines parties au<br />

sein du pouvoir pour acc<strong>en</strong>tuer<br />

les divisions au sein du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

et <strong>en</strong> particulier <strong>en</strong>tre ce<br />

qu’on appelle le noyau c<strong>en</strong>triste et<br />

les ministres du 8 Mars. C’est<br />

dans ce s<strong>en</strong>s que les part<strong>en</strong>aires<br />

ont interprété la double signature<br />

du décret de convocation du collège<br />

électoral, ainsi que le tollé<br />

contre les positions du ministre<br />

des Affaires étrangères au cours<br />

de la réunion de la Ligue arabe, et<br />

surtout le désaveu dont il a fait<br />

l’objet de la part du présid<strong>en</strong>t de<br />

la République et du Premier<br />

ministre.<br />

C’est comme si désormais,<br />

sous le couvert d’appuyer la politique<br />

du gouvernem<strong>en</strong>t, la communauté<br />

internationale voulait<br />

pousser celui-ci à abandonner sa<br />

neutralité pour pr<strong>en</strong>dre parti<br />

dans le conflit syri<strong>en</strong>. Or une telle<br />

attitude ne peut qu’<strong>en</strong>traîner une<br />

déstabilisation du Liban<br />

puisqu’une partie non négligeable<br />

des Libanais n’est pas favorable à<br />

l’opposition syri<strong>en</strong>ne. Pour le 8<br />

Mars, le projet semble se préciser.<br />

Il s’agirait de permettre aux forces<br />

salafistes de s’implanter dans le<br />

Nord – ce qui est pratiquem<strong>en</strong>t<br />

déjà fait – de s’installer dans la<br />

Békaa à travers la bourgade de<br />

Ersal et <strong>en</strong>fin d’avoir pignon sur<br />

rue à Saïda à travers le bouillant<br />

cheikh Ahmad el-Assir. En même<br />

temps, un plan systématique pour<br />

discréditer l’armée et neutraliser<br />

son rôle est <strong>en</strong> train d’être exécuté.<br />

Lorsque tout ce monde sera<br />

prêt, des frictions seront provoquées<br />

avec le Hezbollah qui<br />

<strong>en</strong>traînerai<strong>en</strong>t des combats, lesquels<br />

à leur tour justifierai<strong>en</strong>t le<br />

recours à une force internationale<br />

qui se déploierait le long des frontières<br />

avec la Syrie.


Kiosque international dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

Les favoris africains à la<br />

succession de B<strong>en</strong>oît XVI<br />

H<strong>en</strong>ri Tincq, Slate Afrique<br />

Verra-t-on un Africain succéder<br />

au pape B<strong>en</strong>oît XVI à la tête de<br />

l’Eglise catholique et de ses 1,2<br />

milliard de fidèles?<br />

La question se pose d’autant<br />

plus sérieusem<strong>en</strong>t que, parmi les<br />

papabili (papes possibles), deux<br />

cardinaux issus du contin<strong>en</strong>t<br />

figur<strong>en</strong>t parmi les favoris. A quelques<br />

jours de l’ouverture du<br />

conclave devant aboutir à la désignation<br />

d’un nouveau pape, de<br />

nombreux esprits se demand<strong>en</strong>t<br />

si une surprise telle que celle provoquée<br />

par l’élection de Karol<br />

Wojtyla, dev<strong>en</strong>u Jean-Paul II, <strong>en</strong><br />

1978, ne pourrait pas se reproduire.<br />

Dans un article publié sur<br />

Slate.fr, H<strong>en</strong>ri Tincq, journaliste<br />

et spécialiste des questions religieuses<br />

et auteurs de l'ouvrage Les<br />

catholiques, esquisse un panel de<br />

dix favoris (trois favoris et sept<br />

outsiders, plus précisém<strong>en</strong>t).<br />

Dans cette liste, l’on note la prés<strong>en</strong>ce<br />

du très conservateur ghané<strong>en</strong><br />

Peter Appiah Turkson et le<br />

Guiné<strong>en</strong> Robert Sarah, prés<strong>en</strong>té<br />

comme un déf<strong>en</strong>seur acharné des<br />

droits de l’homme.<br />

Peter Kodwo Appiah Turkson<br />

(Ghana), un pape africain<br />

conservateur?<br />

Le présid<strong>en</strong>t du conseil pontifical<br />

Justice et Paix a l’expéri<strong>en</strong>ce<br />

de pasteur d’un grand diocèse et<br />

celle de la Curie romaine.Né le 11<br />

octobre 1948 au Ghana, il est présid<strong>en</strong>t<br />

du conseil pontifical<br />

Justice et Paix à la Curie romaine<br />

depuis 2009. Issu d’une famille<br />

modeste (père mineur) et nombreuse<br />

(dix <strong>en</strong>fants), il fait ses<br />

études au Ghana, aux Etats-Unis<br />

et à l’Institut biblique de Rome,<br />

où il obti<strong>en</strong>t un doctorat<br />

d‘Ecriture sainte. Il est nommé<br />

par Jean-Paul II archevêque de<br />

Cape Coast <strong>en</strong> 1992 et est élu présid<strong>en</strong>t<br />

de la confér<strong>en</strong>ce épiscopale<br />

du Ghana, un pays qui ne compte<br />

que 11% de catholiques mais est<br />

majoritairem<strong>en</strong>t chréti<strong>en</strong> (anglicans,<br />

protestants). En 2009, il est<br />

appelé par B<strong>en</strong>oît XVI à la Curie<br />

romaine à un poste (Justice et<br />

Paix) qui le fait voyager et accroît<br />

sa notoriété internationale. Il<br />

réclame une «autorité publique<br />

mondiale» chargée de mettre de<br />

l’ordre dans les transactions<br />

financières. Ses positions sur le<br />

mariage homosexuel, le préservatif<br />

et l’avortem<strong>en</strong>t sont très<br />

conservatrices.<br />

Il a créé une polémique, lors<br />

du dernier synode épiscopal à<br />

Rome, <strong>en</strong> octobre 2012, <strong>en</strong> faisant<br />

diffuser une vidéo sur la m<strong>en</strong>ace<br />

démographique de l’islam <strong>en</strong><br />

Europe. Ses atouts pour dev<strong>en</strong>ir le<br />

premier pape africain, ce qui<br />

constituerait un coup de tonnerre:<br />

il a l’expéri<strong>en</strong>ce de pasteur<br />

d’un grand diocèse et celle de la<br />

Curie romaine.<br />

Polyglotte, il parle l’anglais, le<br />

français, l’allemand, l’itali<strong>en</strong> et<br />

l’hébreu. Il a été créé cardinal par<br />

Jean-Paul II <strong>en</strong> 2003.<br />

Robert Sarah (Guinée), déf<strong>en</strong>seur<br />

acharné des droits de<br />

l'homme<br />

Celui qui fut le plus jeune évêque<br />

du monde sous Jean-Paul II<br />

est connu pour être un grand spirituel,<br />

<strong>en</strong> lutte contre les régimes<br />

c o r rompus et autoritaires<br />

d’Afrique.67 ans. Né le 15 juin<br />

1945 <strong>en</strong> Guinée, il est présid<strong>en</strong>t<br />

du conseil pontifical Cor Unum<br />

(activités caritatives de l’Eglise) à<br />

la Curie romaine depuis 2010.<br />

Robert Sarah fait ses études <strong>en</strong><br />

Côte d’Ivoire, au Sénégal, à l’université<br />

grégori<strong>en</strong>ne de Rome et à<br />

l’Institut biblique de Jérusalem.<br />

En 1979, nommé archevêque de<br />

Conakry par Jean-Paul II, il<br />

devi<strong>en</strong>t le plus jeune évêque du<br />

monde (34 ans).<br />

Il restera vingt-deux ans à la<br />

tête de son diocèse, où il se fait<br />

remarquer par ses positions courageuses<br />

contre le dictateur communiste<br />

Ahmed Sekou Touré. En<br />

1985, il est élu présid<strong>en</strong>t de la<br />

confér<strong>en</strong>ce des évêques de Guinée<br />

et, à la mort de Sékou Touré,<br />

devi<strong>en</strong>t le premier interlocuteur<br />

du gouvernem<strong>en</strong>t dans un pays<br />

<strong>en</strong>tré dans une phase de chaos.<br />

Robert Sarah est appelé à la Curie<br />

romaine <strong>en</strong> 2001 comme secrétaire<br />

(numéro deux) de la puissante<br />

congrégation pour l’évangélisation<br />

des peuples, avant<br />

d’être promu chef de dicastère au<br />

conseil pontifical Cor Unum.<br />

Connu pour être un grand spirituel<br />

et un ferv<strong>en</strong>t déf<strong>en</strong>seur des<br />

droits de l’homme, il lutte contre<br />

les régimes corrompus et autoritaires<br />

d’Afrique. En 2012, il est<br />

l’<strong>en</strong>voyé spécial de B<strong>en</strong>oît XVI au<br />

Liban à la r<strong>en</strong>contre des réfugiés<br />

syri<strong>en</strong>s. Il parle l’anglais, le français,<br />

l’allemand, l’itali<strong>en</strong> et l’hébreu.<br />

Son expéri<strong>en</strong>ce d’évêque de<br />

terrain et de personnage de la<br />

Curie romaine est son principal<br />

atout. Son élection comme pape<br />

illustrerait la croissance et le<br />

dynamisme du christianisme africain.<br />

Il a été créé cardinal par<br />

B<strong>en</strong>oît XVI <strong>en</strong> 2010.<br />

Hessel et les demi-dieux<br />

Hugues Sibille, La Croix<br />

Stéphane Hessel est parti<br />

retrouver ses poètes. Je<br />

p<strong>en</strong>se à lui au mom<strong>en</strong>t<br />

d’écrire ce blog hebdomadaire. Je<br />

regarde tristem<strong>en</strong>t une photo où<br />

nous sommes côte à côte, <strong>en</strong> compagnie<br />

de Claude Alphandéry.<br />

Il y a deux mois, nous fêtions<br />

l’anniversaire des 90 ans de<br />

Claude, et Stéphane, comme il le<br />

faisait toujours, s’était levé pour<br />

réciter un poème de Baudelaire,<br />

par amitié pour son vieux compagnon.<br />

On le s<strong>en</strong>tait fatigué. Les<br />

amis ret<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t leur souffle,<br />

consci<strong>en</strong>ts de vivre un mom<strong>en</strong>t<br />

rare. Comme le dit l’un d’<strong>en</strong>tre<br />

nous ce soir-là, ces hommes<br />

n’étai<strong>en</strong>t-ils pas à l’image des<br />

demi-dieux grecs ? Empreints<br />

d’une force et d’un courage forgés<br />

dans la Résistance et la traversée<br />

des pires épreuves. G<strong>en</strong>eviève<br />

Anthonioz-de Gaulle, une des<br />

femmes qui m’aura le plus marqué,<br />

était ainsi. Rev<strong>en</strong>ue de la mort<br />

des camps, elle rayonnait d’une<br />

force morale int<strong>en</strong>se. Présid<strong>en</strong>te<br />

d’ATD Quart Monde, sa prés<strong>en</strong>ce<br />

dans une réunion associative tirait<br />

aussitôt à l’ess<strong>en</strong>tiel. Claude<br />

Alphandéry, <strong>en</strong> lançant il y a deux<br />

ans les États Généraux de l’économie<br />

sociale et solidaire dans l’anci<strong>en</strong>ne<br />

Bourse de Paris, donnait sa<br />

leçon de résistance et d’espérance.<br />

Il faisait résonner « les voix de<br />

ceux qui chang<strong>en</strong>t leur monde »<br />

dans cet anci<strong>en</strong> temple du capitalisme.<br />

Ce qu’ils laiss<strong>en</strong>t touche à<br />

l’humanisme de la dignité. Le<br />

refus des ténèbres. Il y a dans leur<br />

message une forme de « N’ayez pas<br />

peur ! » laïc dont notre société<br />

anxieuse a particulièrem<strong>en</strong>t<br />

besoin. « Plutôt que de maudire les<br />

ténèbres, allumons une lumière, si<br />

petite soit-elle », cette phrase de<br />

Confucius les résume.<br />

G<strong>en</strong>eviève de Gaulle, (à<br />

laquelle le Général dédicaça ses<br />

mémoires de guerre) retrouvant<br />

dans les bidonvilles des années 60,<br />

la misère des camps, s’<strong>en</strong>gageait<br />

totalem<strong>en</strong>t dans ATD Quart<br />

Monde. Stéphane Hessel, égalem<strong>en</strong>t<br />

rev<strong>en</strong>u des camps de la mort,<br />

allumait la petite lumière des<br />

Droits de l’Homme. Claude<br />

Alphandéry, résistant de la Drôme,<br />

allume celle d’un nouvel humanisme<br />

économique, celui de l’ESS.<br />

Ces trois-là nous dis<strong>en</strong>t de ne pas<br />

subir. Jamais. De celui qui, à 90 ans<br />

passés, récitait par cœur des dizaines<br />

de poèmes <strong>en</strong> français, anglais<br />

ou allemand, je repr<strong>en</strong>ds ce mot<br />

d’Eluard : « Il y a un autre monde,<br />

mais il est dans celui-ci. »<br />

À nous de le construire.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les g<strong>en</strong>s<br />

Justin Forsyth<br />

Les <strong>en</strong>fants syri<strong>en</strong>s sont peut-être les plus grandes victimes du conflit qui déchire leur pays, le<br />

traumatisme psychologique s'ajoutant à la viol<strong>en</strong>ce physique, souligne l'organisation Save the<br />

Childr<strong>en</strong>, basée à Londres, dans un rapport publié hier. Selon l'ONG, deux millions de mineurs<br />

syri<strong>en</strong>s souffr<strong>en</strong>t de malnutrition, de maladies, de traumatismes et sont exposés aux brutalités et<br />

aux mariages forcés, victimes innoc<strong>en</strong>tes d'une guerre qui a déjà fait plus de 70.000 morts. «C'est<br />

une guerre dont les femmes et les <strong>en</strong>fants sont les plus grandes victimes», a dit à Reuters le<br />

directeur de Save the Childr<strong>en</strong>, Justin Forsyth, à l'occasion d'une visite au Liban, où 340 000 Syri<strong>en</strong>s<br />

ont trouvé refuge. Justin Forsyth a r<strong>en</strong>contré un <strong>en</strong>fant de 12 ans dont le meilleur ami a été tué<br />

devant une boulangerie. «Son ami a reçu une balle <strong>en</strong> plein coeur. Au début, il a cru qu'il lui faisait<br />

une plaisanterie, parce qu'il ne saignait pas. Il n'a compris qu'il était mort que quand on lui a retiré<br />

sa chemise», raconte-t-il. Le rapport de Save the Childr<strong>en</strong> cite une étude de l'université Bahcesehir,<br />

<strong>en</strong> Turquie, réalisée auprès des réfugiés syri<strong>en</strong>s, selon laquelle un <strong>en</strong>fant sur trois dit avoir reçu des<br />

coups ou avoir été la cible de tirs.<br />

Egypte<br />

Le scandale Lafarge<br />

rattrape les Sawirès<br />

Accusés de fraude fiscale, deux poids lourds de la famille Sawirès sont sous le coup d’une<br />

interdiction de quitter le territoire égypti<strong>en</strong>. Motif : un différ<strong>en</strong>d avec le ministère des<br />

Finances autour d’une transaction conclue avec Lafarge <strong>en</strong> 2007.<br />

Sur le fil<br />

Afghanistan<br />

Arrivés à l'anci<strong>en</strong> monastère<br />

bouddhiste chevillé à la<br />

montagne, les moines se sont<br />

prosternés pour prier et ont<br />

fondu <strong>en</strong> larmes. Emus à <strong>en</strong><br />

oublier où ils se trouvai<strong>en</strong>t : aux<br />

portes des zones tribales<br />

pakistanaises, bastion fort peu<br />

touristique des talibans. «Nous<br />

avions l'impression d'être chez<br />

nous, c'était un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t<br />

puissant, impossible à décrire<br />

avec des mots. Nous regrettions<br />

seulem<strong>en</strong>t d'avoir att<strong>en</strong>du aussi<br />

longtemps pour v<strong>en</strong>ir ici», écrit à<br />

l'un de ces moines sud-coré<strong>en</strong>s,<br />

Jeon Woon Deok.<br />

C'était il y a près d'un an. Une<br />

vingtaine de moines avai<strong>en</strong>t défié<br />

les appels de leur gouvernem<strong>en</strong>t<br />

à r<strong>en</strong>oncer au voyage pour des<br />

raisons de sécurité. Et c'est<br />

escortés par les forces de<br />

sécurité pakistanaises qu'ils ont<br />

visité le monastère <strong>en</strong>core bi<strong>en</strong><br />

conservé de Takht-e-Bahi, situé à<br />

la lisière des zones tribales, et<br />

ont même poussé du «côte de<br />

chez Swat», dans la vallée voisine<br />

où les talibans avai<strong>en</strong>t imposé<br />

leur loi de 2007 à 2009 et abîmé<br />

au passage des statues de<br />

Bouddha jugées impies.<br />

Corée du Nord<br />

Les avions de chasse de Corée du<br />

Nord ont effectué ces derniers<br />

jours un nombre «sans<br />

précéd<strong>en</strong>t» de sorties, <strong>en</strong><br />

réponse probable aux<br />

manoeuvres militaires conjointes<br />

américano-sud-coré<strong>en</strong>nes dans le<br />

sud de la péninsule, où la t<strong>en</strong>sion<br />

reste très vive, a rapporté hier la<br />

presse. Le nombre des missions<br />

de vol «est à une échelle sans<br />

précéd<strong>en</strong>t», a déclaré une source<br />

militaire de Séoul à l'ag<strong>en</strong>ce sudcoré<strong>en</strong>ne<br />

Yonhap. Les vols<br />

effectués au Nord par des avions<br />

de combat et des hélicoptères<br />

militaires ont totalisé 700 lundi,<br />

premier jour des manoeuvres<br />

conjointes au Sud, selon cette<br />

source anonyme. Le ministère<br />

sud-coré<strong>en</strong> de la Déf<strong>en</strong>se a<br />

refusé de confirmer ces<br />

informations mais a répété que<br />

Pyongyang effectuait des<br />

exercices interarmes avant de<br />

lancer des manoeuvres sur<br />

l'<strong>en</strong>semble du territoire nordcoré<strong>en</strong>.<br />

Les manoeuvres Séoul-<br />

Washington sont <strong>en</strong> grande<br />

partie virtuelles mais n'<strong>en</strong><br />

mobilis<strong>en</strong>t pas moins des milliers<br />

de soldats, 10 000 Sud-Coré<strong>en</strong>s<br />

et 3 500 Américains.<br />

Selon l’hebdomadaire Ahram Hebdo,<br />

la décision remonte au 3 mars et<br />

concerne deux poids lourds de la<br />

famille Sawirès : Nassef, P-DG<br />

d’Orascom Construction Industries (OCI),<br />

et son père Onsi, fondateur de l’<strong>en</strong>treprise.<br />

Les deux hommes, actuellem<strong>en</strong>t à l’étranger,<br />

sont accusés de fraude fiscale et se trouv<strong>en</strong>t<br />

sous le coup d’une interdiction de quitter le<br />

territoire égypti<strong>en</strong>. Motif de cette décision :<br />

des taxes non payées sur une transaction<br />

boursière effectuée <strong>en</strong> 2007 par OCI et le<br />

géant français du cim<strong>en</strong>t Lafarge, selon<br />

l’Organisme des impôts. Un fait contesté par<br />

les responsables d’OCI. L’affaire remonte à<br />

2007 lorsqu’OCI v<strong>en</strong>d l’une de ses filiales,<br />

Orascom Building Materials Holding<br />

(OBMH), à Lafarge à travers une transaction<br />

boursière dont le montant s’élève à 15<br />

milliards de dollars. Les gains sur les capitaux<br />

générés par la transaction, qui a eu lieu<br />

deux mois à peine après l’<strong>en</strong>trée de la filiale<br />

d’OCI <strong>en</strong> Bourse, s’élèv<strong>en</strong>t à 12 milliards de<br />

dollars (l’équival<strong>en</strong>t de 68,6 milliards de<br />

L.E. à l’époque). Mais OCI ne paie pas d’impôts<br />

sur la transaction car, <strong>en</strong> vertu de l’article<br />

50 de la loi de l’impôt sur le rev<strong>en</strong>u promulguée<br />

<strong>en</strong> 2005 : « Les gains perçus par les<br />

personnes morales résid<strong>en</strong>tes sur leurs<br />

investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> titres inscrits sur le marché<br />

boursier égypti<strong>en</strong> sont exemptés d’impôt<br />

». Mais le nouveau présid<strong>en</strong>t de<br />

l’Organisme des impôts a un autre point de<br />

vue. Pour lui, il s’agit d’un rachat de capitaux<br />

et non d’une transaction boursière. En<br />

effet, au lieu de v<strong>en</strong>dre directem<strong>en</strong>t OBMH,<br />

auquel cas l’opération serait été taxée, OCI<br />

l’a cotée <strong>en</strong> Bourse et l’a v<strong>en</strong>due sous forme<br />

d’actions à Lafarge, évitant ainsi de payer<br />

des impôts. C’est ce qu’affirme le présid<strong>en</strong>t<br />

de l’Organisme des impôts.<br />

« L’administration publique de lutte<br />

contre la fraude fiscale a découvert la réalité<br />

de cette transaction. Il s’agit <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce<br />

d’une v<strong>en</strong>te d’actions cotées <strong>en</strong> Bourse et<br />

bénéficiant d’une exemption fiscale. Mais<br />

un exam<strong>en</strong> att<strong>en</strong>tif des docum<strong>en</strong>ts liés à<br />

cette transaction montre que le groupe français<br />

Lafarge a racheté la société holding et<br />

toutes ses filiales », a-t-il affirmé dans un<br />

long communiqué de presse. La transaction<br />

<strong>en</strong>tre OCI et Lafarge avait soulevé des interrogations<br />

à l’époque <strong>en</strong> raison du montant<br />

exorbitant des sommes non taxées. OCI a<br />

même été soumise à un exam<strong>en</strong> fiscal pour<br />

la période 2007- 2010 par l’Organisme des<br />

impôts et la transaction a été acceptée. Mais<br />

l’Organisme des impôts réclamait quand<br />

même à OCI 4,7 milliards de L.E. d’impôts<br />

sur une partie de la transaction (22 milliards)<br />

qu’il estimait faire partie d’un<br />

échange d’actions (et non d’une transaction<br />

boursière) taxé par la loi. En effet, quelques<br />

mois après la fameuse transaction, les<br />

Sawirès ont racheté des actions dans des<br />

sociétés Lafarge, ce que l’Organisme des<br />

impôts a considéré comme une partie d’un<br />

échange.<br />

R.I<br />

Irak<br />

Les rebelles kurdes du Parti des<br />

travailleurs du Kurdistan (PKK)<br />

ont libéré hier dans le nord de<br />

l'Irak huit prisonniers turcs qu'ils<br />

dét<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t depuis deux ans, a<br />

annoncé un député kurde de<br />

Turquie qui fait partie d'une<br />

délégation à laquelle ils ont été<br />

remis. «On nous a remis ces<br />

dét<strong>en</strong>us sains et saufs» près de<br />

Dohouk (Kurdistan iraki<strong>en</strong>), a dit<br />

Hüsamettin Zemberlioglu,<br />

membre du Parti pour la paix et<br />

la démocratie (BDP, pro-kurde).<br />

Ces huit prisonniers, des<br />

fonctionnaires et des militaires,<br />

avai<strong>en</strong>t été capturés <strong>en</strong> Turquie,<br />

dans le sud-est anatoli<strong>en</strong>, théâtre<br />

des combats qui oppos<strong>en</strong>t les<br />

rebelles kurdes et les forces de<br />

sécurité turques depuis 1984.<br />

Selon Z<strong>en</strong>derlioglu, ils doiv<strong>en</strong>t<br />

désormais être conduits par la<br />

route jusqu'au poste-frontière<br />

irako-turc de Habur, près de la<br />

ville turque de Cizre, où ils<br />

doiv<strong>en</strong>t être rejoints par leurs<br />

familles et leurs proches.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


Elections <strong>en</strong><br />

Mauritanie<br />

Les conditions<br />

de participation<br />

de l’opposition<br />

La Coordination de l’opposition<br />

démocratique (COD), un collectif<br />

d’une douzaine de partis politiques,<br />

exprime «son attachem<strong>en</strong>t à la t<strong>en</strong>ue<br />

d’une large concertation nationale<br />

pour une solution cons<strong>en</strong>suelle de<br />

sortie de crise susceptible d’éviter à<br />

la Mauritanie de sombrer dans un<br />

« chaos irréversible » et décline ses<br />

conditions de participation aux<br />

prochaines élections législatives et<br />

municipales, dans une déclaration<br />

r<strong>en</strong>due publique avant-hier soir. Pour<br />

pr<strong>en</strong>dre part aux prochaines joutes<br />

électorales, la COD exige « une<br />

supervision politique crédible, des<br />

institutions électorales fiables, la<br />

garantie de la neutralité de l’Etat et<br />

des attributs de puissance publique<br />

et une préparation technique<br />

suffisante ». Pour la supervision<br />

politique, le collectif réclame un<br />

gouvernem<strong>en</strong>t cons<strong>en</strong>suel dirigé par<br />

un Premier ministre investi de tous<br />

les pouvoirs et à même d’organiser<br />

des élections transpar<strong>en</strong>tes<br />

susceptibles de sortir la Mauritanie<br />

de la crise. La COD réclame<br />

égalem<strong>en</strong>t une recomposition du<br />

Conseil constitutionnel, de la<br />

Direction générale de l’état civil, une<br />

révision du fichier électoral et la mise<br />

<strong>en</strong> place d’une Commission nationale<br />

électorale indép<strong>en</strong>dante (C<strong>en</strong>i).<br />

Prévue par le cal<strong>en</strong>drier républicain<br />

depuis novembre 2011, la t<strong>en</strong>ue<br />

d’élections législatives et<br />

municipales <strong>en</strong> Mauritanie, plusieurs<br />

fois reportée, a été annoncée par la<br />

C<strong>en</strong>i pour la période allant de<br />

septembre à octobre 2013.<br />

Tourisme<br />

Le Maroc occupe<br />

la 9 e place<br />

Le Maroc a gagné 7 places dans le<br />

classem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes d'attractivité et<br />

de compétitivité touristiques, <strong>en</strong><br />

occupant la 71 e position à l’échelle<br />

mondiale et la 9 e place à l’échelle<br />

régionale du Moy<strong>en</strong>-Ori<strong>en</strong>t et Afrique<br />

du Nord (M<strong>en</strong>a), selon le rapport du<br />

Forum économique mondial (WEF)<br />

pour 2013, publié à G<strong>en</strong>ève. Cet<br />

avancem<strong>en</strong>t s'explique par le rebond<br />

du secteur après l'instabilité qu'a<br />

connue la région suite aux<br />

événem<strong>en</strong>ts du Printemps arabe et<br />

par la place accordée au secteur du<br />

tourisme dans les priorités<br />

gouvernem<strong>en</strong>tales, indique avant-hier<br />

le ministère marocain du Tourisme<br />

dans un communiqué. Ainsi, le Maroc<br />

a avancé d'un rang au niveau de ses<br />

atouts culturels et patrimoniaux où il<br />

et a été classé 22 e . En ce qui concerne<br />

l'importance du secteur du tourisme<br />

dans les priorités de développem<strong>en</strong>t<br />

gouvernem<strong>en</strong>tales, le Maroc a occupé<br />

la 26 e place et la 31 e position <strong>en</strong><br />

matière de développem<strong>en</strong>t durable de<br />

ses infrastructures touristiques, et ce<br />

grâce à la vision 2020, qui place la<br />

«durabilité» au cœur du<br />

développem<strong>en</strong>t du secteur<br />

touristique. Cep<strong>en</strong>dant, certains<br />

indices du WEF grèv<strong>en</strong>t la<br />

compétitivité du secteur,<br />

principalem<strong>en</strong>t la santé et l'hygiène<br />

où le pays est classé 104 e , l'éducation<br />

et la formation (68 e ) et le transport et<br />

infrastructure touristique. L'étude<br />

WEF, qui s'intéresse à la compétitivité<br />

de 140 pays, a noté que le secteur des<br />

voyages et du tourisme est resté<br />

«relativem<strong>en</strong>t résistant», <strong>en</strong> dépit de<br />

la situation économique, caractérisée<br />

par une croissance fragile, des<br />

t<strong>en</strong>sions macro-économiques et<br />

politiques, et un taux de chômage<br />

élevé.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

L’alcool frelaté fait des ravages <strong>en</strong> Libye<br />

60 morts et 700 cas<br />

d'empoisonnem<strong>en</strong>t<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

17<br />

Neuf personnes sont mortes <strong>en</strong>tre lundi et mardi à cause de l'alcool frelaté à Tripoli, portant<br />

le bilan à 60 morts et plus de 700 cas d'empoisonnem<strong>en</strong>t depuis le 7 mars, a annoncé, hier,<br />

le ministère liby<strong>en</strong> de la Santé.<br />

Assassinat de Chokri Belaid<br />

Larayedh dém<strong>en</strong>t l'arrestation<br />

par l'Algérie du principal suspect<br />

Le Chef du gouvernem<strong>en</strong>t<br />

désigné, Ali Larayed, a<br />

dém<strong>en</strong>ti l'information rapportée<br />

par certains médias selon<br />

laquelle, les autorités algéri<strong>en</strong>nes<br />

aurai<strong>en</strong>t arrêté le principal suspect<br />

dans l'assassinat de l'opposant<br />

Chokri Belaid pour le livrer<br />

<strong>en</strong>suite aux autorités Tunisi<strong>en</strong>nes.<br />

Ali Larayedh a indiqué avoir évoqué<br />

cette question avec le ministre<br />

algéri<strong>en</strong> de l'Intérieur, insistant<br />

sur la nécessité « d'éviter la propagation<br />

de telles allégations et de se<br />

s'informer auprès des autorités<br />

concernées avant de publier toute<br />

information à ce sujet ». Lors de la<br />

prés<strong>en</strong>tation, avant-hier de la<br />

déclaration du nouveau gouvernem<strong>en</strong>t<br />

devant l'Assemblée constituante,<br />

Ali Larayedh, qui occupait<br />

le poste de ministre de l'Intérieur<br />

dans le gouvernem<strong>en</strong>t de Hamadi<br />

Jebali, avait assuré que les autorités<br />

sécuritaires et judiciaires poursuiv<strong>en</strong>t<br />

l'<strong>en</strong>quête pour dévoiler<br />

des détails de l'assassinat de<br />

Chokri Belaid. L'<strong>en</strong>quête est<br />

confiée à l'équipe <strong>en</strong> charge de<br />

l'affaire et au juge d'instruction<br />

qui sont seuls habilités à éclairer<br />

l'opinion publique sur l'affaire, a-<br />

t-il dit. Sur le terrain, la situation<br />

demeure t<strong>en</strong>due. Adel Khadri,<br />

jeune v<strong>en</strong>deur à la sauvette de 27<br />

ans, s'était immolé par le feu<br />

avant-hier <strong>en</strong> plein c<strong>en</strong>tre de<br />

Tunis, déplorant le chômage qui<br />

frappe la jeunesse. Le jeune est<br />

décédé hier à l'aube, dernière<br />

frelaté a fait 60<br />

morts et provoqué<br />

709 cas d'empoisonnem<strong>en</strong>t,<br />

selon le der-<br />

L'alcool<br />

nier bilan, a déclaré D r Oussama<br />

Abdeljalil, présid<strong>en</strong>t de la cellule<br />

de crise au ministère de la Santé,<br />

au cours d'une confér<strong>en</strong>ce de<br />

presse. Un précéd<strong>en</strong>t bilan du<br />

ministère de la Santé, arrêté lundi<br />

<strong>en</strong> début d'après-midi, faisait état<br />

de 51 morts et 378 personnes<br />

empoisonnées. Les pati<strong>en</strong>ts ont<br />

été pris <strong>en</strong> charge dans cinq hôpitaux<br />

de la capitale liby<strong>en</strong>ne, qui<br />

ont été mis <strong>en</strong> état d'alerte maximale,<br />

selon Abdeljalil. Plusieurs<br />

malades sont <strong>en</strong> soins int<strong>en</strong>sifs et<br />

certaines personnes empoisonnées<br />

ont perdu la vue, a-t-il<br />

ajouté. De son côté, le ministre de<br />

la Santé, Nouri Doghman, a précisé<br />

que l'empoisonnem<strong>en</strong>t était<br />

dû au méthanol cont<strong>en</strong>u dans<br />

une boisson alcoolisée de fabrication<br />

locale, appelée boukha (eau<br />

de vie) <strong>en</strong> Libye. Le méthanol,<br />

égalem<strong>en</strong>t utilisé comme carburant,<br />

est parfois ajouté <strong>en</strong> petites<br />

quantités aux boissons alcoolisées<br />

locales clandestines pour<br />

augm<strong>en</strong>ter leur t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> alcool.<br />

Mais ce produit peut r<strong>en</strong>dre<br />

aveugle, provoquer une insuffisance<br />

rénale, voire <strong>en</strong>traîner la<br />

mort <strong>en</strong> cas de forte conc<strong>en</strong>tration.<br />

Le ministère de l'Intérieur a<br />

annoncé l'ouverture d'une<br />

<strong>en</strong>quête, mais aucune information<br />

n'a filtré sur les résultats.<br />

V<strong>en</strong>dre et consommer des boissons<br />

alcoolisées est interdit par<br />

l'islam et par la loi liby<strong>en</strong>ne, ce<br />

qui n'empêche pas un trafic<br />

important d'alcool fabriqué localem<strong>en</strong>t<br />

ou importé clandestinem<strong>en</strong>t<br />

depuis les pays voisins.<br />

L'alcool a été interdit <strong>en</strong> Libye<br />

par l'anci<strong>en</strong> dirigeant liby<strong>en</strong>,<br />

Mouammar Kadhafi, dès son<br />

arrivée au pouvoir <strong>en</strong> 1969. Mais<br />

ce n'est qu'<strong>en</strong> 1974 qu'une loi<br />

interdisant la consommation et la<br />

v<strong>en</strong>te d'alcool fut adoptée.<br />

R. M.<br />

illustration <strong>en</strong> date des t<strong>en</strong>sions<br />

sociales <strong>en</strong> Tunisie auxquelles le<br />

nouveau gouvernem<strong>en</strong>t devra<br />

faire face une fois investi. « Il est<br />

mort aujourd'hui (hier, ndlr) à 5 h<br />

30 du matin des suites de ses graves<br />

brûlures», a dit Imed Touibi, le<br />

directeur du C<strong>en</strong>tre des grands<br />

brûlés de B<strong>en</strong> Arous (banlieue de<br />

Tunis) où le jeune homme de 27<br />

ans, Adel Khadri, était hospitalisé.<br />

Ce marchand ambulant de cigarettes<br />

s'était immolé la veille sur<br />

l'av<strong>en</strong>ue Habib Bourguiba, <strong>en</strong><br />

plein c<strong>en</strong>tre de Tunis, <strong>en</strong> hurlant<br />

«voilà la jeunesse qui v<strong>en</strong>d des<br />

cigarettes, voilà le chômage». Ce<br />

geste est hautem<strong>en</strong>t symbolique<br />

<strong>en</strong> Tunisie où la révolution de janvier<br />

2011, la première du<br />

Printemps arabe, avait été décl<strong>en</strong>chée<br />

par l'immolation d'un v<strong>en</strong>deur<br />

ambulant excédé par la<br />

misère et les brimades de policiers<br />

à Sidi Bouzid (c<strong>en</strong>tre).<br />

R. M.


18<br />

> S P O R T S<br />

Les g<strong>en</strong>s<br />

Mustapha Berraf<br />

Le candidat à la présid<strong>en</strong>ce du Comité olympique algéri<strong>en</strong><br />

(COA), prône l’adoption d’une politique de r<strong>en</strong>ouveau et<br />

de restructuration <strong>en</strong> cas de victoire samedi prochain lors<br />

de l’assemblée générale élective, reconnaissant que le<br />

sport algéri<strong>en</strong> avait <strong>en</strong>registré un «net recul» malgré les<br />

moy<strong>en</strong>s colossaux mis à la disposition des fédérations par<br />

l’Etat. « Nous devons adopter une politique de r<strong>en</strong>ouveau<br />

et de restructuration, aller vers la bonne gouvernance et la<br />

bonne gestion car il y a eu différ<strong>en</strong>tes défaillances dans les<br />

mécanismes de gestion », a-t-il déclaré. Déjà présid<strong>en</strong>t du<br />

COA <strong>en</strong> 1996-1998, 2001-2004 et 2005-2009, Mustapha<br />

Berraf est, cette fois-ci, <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce avec le patron de la<br />

Fédération algéri<strong>en</strong>ne de t<strong>en</strong>nis, Mohamed Bouabdallah,<br />

pour le poste suprême du premier organe de gestion du<br />

sport <strong>en</strong> Algérie. Berraf, ex-basketteur international et un<br />

habitué donc du COA, a arrêté un programme constitué de<br />

quatre trajectoires pour séduire les membres de<br />

l’assemblée générale.<br />

Ligue des champions<br />

Le Barça r<strong>en</strong>versant,<br />

Galatasaray aussi<br />

Avec un Lionel Messi étincelant et un style irrésistible retrouvé, le FC Barcelone s'est qualifié avant-hier soir pour les<br />

quarts de finale de la Ligue des champions <strong>en</strong> faisant chavirer au Camp Nou le Milan AC (4-0), pourtant vainqueur du<br />

match aller (2-0).<br />

Aplusieurs c<strong>en</strong>taines de<br />

kilomètres de là,<br />

Galatasaray a dans une<br />

moindre mesure lui<br />

aussi réalisé une performance de<br />

choix <strong>en</strong> allant décrocher son billet<br />

pour le tour suivant sur la<br />

pelouse de Schalke 04, battu (3-2)<br />

à l'issue d'un match à rebondissem<strong>en</strong>ts.<br />

Trois semaines après un<br />

huitième de finale aller sans vainqueur<br />

(1-1), les Turcs ont cette<br />

fois-ci forcé la décision pour s'offrir<br />

leur premier quart de C1<br />

depuis onze ans. A Barcelone, le<br />

Barça s'est montré intraitable et a<br />

réalisé ce qu'aucune équipe n'était<br />

parv<strong>en</strong>ue à faire jusqu'ici <strong>en</strong> Ligue<br />

des champions: se qualifier après<br />

avoir <strong>en</strong>caissé deux buts au match<br />

aller sans bénéficier de la règle des<br />

buts inscrits à l'extérieur. «Nous<br />

avons démarré sur les chapeaux<br />

de roue, comme vous avez pu le<br />

constater. Ce premier but nous a<br />

beaucoup aidés mais nous le cherchions<br />

depuis le coup d'<strong>en</strong>voi», a<br />

expliqué à l'issue de la r<strong>en</strong>contre<br />

David Villa, auteur du troisième<br />

but catalan. A la suite d'un unedeux<br />

astucieux aux abords de la<br />

surface avec Xavi, le quadruple<br />

Ballon d'or s'est d'abord mis sur<br />

son bon pied avant d'expédier une<br />

frappe <strong>en</strong>roulée dans la lucarne<br />

gauche de Christian Abbiati,<br />

impuissant.<br />

Les Milanais étai<strong>en</strong>t plus que<br />

dépassés. l’ouverture du score,<br />

obt<strong>en</strong>ue sur le premier tir des<br />

Barcelonais, a marqué le début<br />

d'une foule d'occasions dangereuses<br />

côté catalan. Et dans un scénario<br />

cruel mais logique, c'est juste<br />

après un poteau trouvé par les<br />

Itali<strong>en</strong>s que Messi a frappé pour la<br />

deuxième fois de la soirée. Bi<strong>en</strong><br />

servi dans la surface côté droit par<br />

Ligue des champions<br />

Ars<strong>en</strong>al a le droit<br />

d'y croire<br />

d'Ars<strong>en</strong>al <strong>en</strong> Ligue des<br />

champions et sa détermination lui<br />

L'expéri<strong>en</strong>ce<br />

donn<strong>en</strong>t le droit de croire <strong>en</strong> ses<br />

chances d'éliminer le Bayern Munich, a<br />

estimé mardi l'<strong>en</strong>traîneur des Gunners<br />

Arsène W<strong>en</strong>ger. Il y a trois semaines,<br />

Ars<strong>en</strong>al s'est incliné 3-1 sur sa pelouse <strong>en</strong><br />

huitième de finale aller et à l'heure de disputer<br />

le match retour mercredi face à l'actuel<br />

leader de Bundesliga, l'espoir de continuer<br />

son av<strong>en</strong>ture <strong>en</strong> C1 cette saison est<br />

plus que mince. Avec les abs<strong>en</strong>ces de Jack<br />

Wilshere, de Lukas Podolski et de Bacary<br />

Sagna, l'<strong>en</strong>treprise semble <strong>en</strong>core plus délicate<br />

mais pour son <strong>en</strong>traîneur, il est permis<br />

de rêver à un exploit à l'Allianz Ar<strong>en</strong>a.<br />

«J'espère que nous vous surpr<strong>en</strong>drons<br />

demain», a déclaré mardi à la<br />

presse W<strong>en</strong>ger, sur un ton malicieux.<br />

«Il est vrai que nous avons un certain<br />

nombre de blessés mais nous sommes<br />

v<strong>en</strong>us ici avec une bonne équipe<br />

qui est très motivée», a-t-il ajouté.<br />

«La chose la plus importante sera<br />

de comm<strong>en</strong>cer le match <strong>en</strong> mettant<br />

un maximum de pression et d'essayer<br />

de marquer très tôt. Notre confiance,<br />

nos certitudes, seront testées demain<br />

comme jamais.» Pour W<strong>en</strong>ger, la clé<br />

du match sera de trouver le bon équilibre<br />

<strong>en</strong>tre la détermination et le fait<br />

de conserver une certaine "liberté"<br />

sur le terrain étant donné le résultat du<br />

match aller. Face au leader du championnat<br />

d'Allemagne, qui dispose actuellem<strong>en</strong>t de<br />

20 points d'avance sur son dauphin et rêve<br />

de laver l'affront de la finale de l'an dernier<br />

perdue dans son stade face à Chelsea, il faudra<br />

sortir le grand jeu, selon W<strong>en</strong>ger, et<br />

aussi parv<strong>en</strong>ir à faire douter cette équipe <strong>en</strong><br />

pleine confiance. «Le Bayern est une équipe<br />

qui a des certitudes. L'année dernière, ils<br />

avai<strong>en</strong>t les mêmes qualités mais moins de<br />

confiance (...) C'est une équipe qui ne<br />

doute pas et c'est bi<strong>en</strong> là la différ<strong>en</strong>ce avec<br />

l'an dernier. Notre objectif sera donc d'instiller<br />

le doute dans leurs esprits», a conclu<br />

W<strong>en</strong>ger.<br />

Iniesta, l'Arg<strong>en</strong>tin a cette fois-ci<br />

trompé Abbiati d'une frappe<br />

décroisée à ras de terre qui a fait<br />

rugir de bonheur les spectateurs<br />

du Camp Nou (40’).Au retour des<br />

vestiaires, le stade de Barcelone a<br />

une nouvelle fois exulté après un<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

but synonyme de délivrance inscrit<br />

par David Villa, à la 55e<br />

minute. Bi<strong>en</strong> servi par Xavi dans<br />

la surface côté droit et profitant<br />

d'un tacle raté de Kévin Constant,<br />

l'international espagnol s'est<br />

chargé d'alourdir la marque par<br />

Ligue des champions<br />

Jupp Heynckes<br />

refuse de le statut<br />

de favori<br />

une frappe <strong>en</strong>roulée du gauche<br />

côté opposé. Assommés, résignés<br />

à perdre, les Itali<strong>en</strong>s ont <strong>en</strong>caissé<br />

un quatrième et dernier but <strong>en</strong><br />

toute fin de r<strong>en</strong>contre sur un<br />

contre conclu par Jordi Alba<br />

(90e+2). R. M.<br />

Le Bayern Munich, quadruple champion<br />

d'Europe, a refusé d'<strong>en</strong>dosser le<br />

statut de favori de la Ligue des champions<br />

et s'att<strong>en</strong>d à ce qu'Ars<strong>en</strong>al t<strong>en</strong>te le<br />

tout pour le tout mercredi pour r<strong>en</strong>verser<br />

sa défaite 3-1 lors du huitième de finale<br />

aller. «Je n'ai aucun intérêt à v<strong>en</strong>dre la peau<br />

de l'ours avant de l'avoir tué», a déclaré<br />

Jupp Heynckes, l'<strong>en</strong>traîneur du club, qui<br />

sera remplacé à l'issue de la saison par Pep<br />

Guardiola.<br />

«Mes joueurs n'écout<strong>en</strong>t pas ceux qui<br />

dis<strong>en</strong>t que nous sommes la meilleure<br />

équipe <strong>en</strong> Europe <strong>en</strong> ce mom<strong>en</strong>t. Il y a plusieurs<br />

équipes de haut niveau. Il faut<br />

confirmer ce statut à chaque match et nous<br />

devons rester modestes.»<br />

Les Bavarois ont atteint deux fois la<br />

finale de la Ligue des champions ces trois<br />

dernières années mais leur dernière victoire<br />

remonte à douze ans.<br />

Jupp Heynckes a <strong>en</strong> outre souligné que<br />

la méforme des clubs anglais - Chelsea,<br />

t<strong>en</strong>ant du titre, Manchester City et<br />

Manchester United ont déjà été éliminés -<br />

ne devait pas être prise comme un indice de<br />

la m<strong>en</strong>ace réelle que posera Ars<strong>en</strong>al. «Je<br />

connais bi<strong>en</strong> Arsène W<strong>en</strong>ger et j'ai un profond<br />

respect pour celui que je considère<br />

comme l'un des meilleurs <strong>en</strong>traîneurs <strong>en</strong><br />

Europe», a ajouté l'<strong>en</strong>traîneur allemand,<br />

vainqueur de la Ligue des Champions avec<br />

le Real Madrid <strong>en</strong> 1998. Le Bayern sera<br />

privé de Bastian Schweinsteiger et Jérôme<br />

Boat<strong>en</strong>g, tous deux susp<strong>en</strong>dus, ainsi que de<br />

Franck Ribéry, blessé à la cheville. Le<br />

Néerlandais Arj<strong>en</strong> Robb<strong>en</strong> sera aligné sur<br />

l'aile à la place de Ribéry, Luiz Gustavo<br />

remplacera Schweinsteiger, et Daniel Van<br />

Buyt<strong>en</strong> devrait r<strong>en</strong>trer <strong>en</strong> déf<strong>en</strong>se c<strong>en</strong>trale à<br />

la place de Boat<strong>en</strong>g.


M E D I A N E T<br />

19<br />

LES GENS<br />

Kim Dotcom<br />

Tablettes<br />

Android dépassera<br />

Apple cette année<br />

Android, le logiciel d'exploitation mobile de Google, devra dépasser cette année celui d'Apple<br />

iOS sur le marché mondial des tablettes informatiques, dont le boom se poursuit, selon de<br />

nouvelles estimations mardi du cabinet de recherche IDC.<br />

Android, qui domine déjà<br />

le marché des smartphones,<br />

devrait voir sa part<br />

de marché dans les<br />

tablettes, atteindre un pic à 48,8%<br />

cette année, après 41,5% <strong>en</strong> 2012,<br />

selon IDC. Apple, qui avait créé le<br />

marché des tablettes <strong>en</strong> 2010 avec<br />

son premier iPad, devrait parallèlem<strong>en</strong>t<br />

voir sa part de marché tomber<br />

de 51% à 46%. Le boom des<br />

v<strong>en</strong>tes mondiales de tablettes est<br />

sout<strong>en</strong>u par l'essor d'appareils plus<br />

petits et moins chers, fonctionnant<br />

pour beaucoup avec Android, et<br />

cette t<strong>en</strong>dance devrait se poursuivre,<br />

juge le cabinet de recherche.<br />

Tous systèmes d'exploitation<br />

confondus, IDC s'att<strong>en</strong>d à ce qu'au<br />

total 190,9 millions de tablettes<br />

soi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core écoulées cette année.<br />

Cela représ<strong>en</strong>terait une augm<strong>en</strong>tation<br />

de 49% comparé à 2012, où<br />

elles avai<strong>en</strong>t déjà <strong>en</strong>registré un<br />

bond record de 78,4% à 128,3 millions<br />

d'unités, selon des estimations<br />

publiées le mois dernier par IDC.<br />

D'ici fin 2017, les v<strong>en</strong>tes de tablettes<br />

devrai<strong>en</strong>t atteindre 350 millions<br />

d'unités, avec une part de marché<br />

de 46% pour Android et de 43,5%<br />

pour Apple, évalue <strong>en</strong>core IDC.<br />

Le fondateur de<br />

Megaupload.com, accusé par les<br />

Etats-Unis de violation de droits<br />

d'auteur, a promis des révélations<br />

à l'occasion d'une audi<strong>en</strong>ce <strong>en</strong><br />

avril dans le cadre de sa demande<br />

d'extradition. L'extravagant Kim<br />

Schmitz, qui a changé son nom <strong>en</strong><br />

Dotcom, a promis «une «audi<strong>en</strong>ce<br />

vraim<strong>en</strong>t super» alors qu'il<br />

s'exprimait de Nouvelle-Zélande<br />

via Skype, devant le festival<br />

South by Southwest (SXSW), foire<br />

annuelle des nouvelles<br />

technologies, cinéma et musique<br />

à Austin, au Texas. «Il y aura des<br />

révélations intéressantes (...)<br />

Préparez le popcorn, vous ne<br />

croirez jamais ce que ces gars ont<br />

fait», a affirmé Dotcom, 39 ans,<br />

de nationalité allemande,<br />

réaffirmant qu'il faisait l'objet<br />

d'un procès politique. «Je ne serai<br />

jamais <strong>en</strong> prison aux États-Unis,<br />

je vous le garantis», a-t-il ajouté<br />

sous les applaudissem<strong>en</strong>ts des<br />

festivaliers.<br />

Un site l’afirme<br />

Michelle Obama<br />

«hackée»<br />

Un site internet affirme<br />

avoir piraté des données<br />

personnelles de la<br />

Première Dame des États-Unis<br />

Michelle Obama et de personnalités<br />

du show-bizz (Beyoncé, Jay-<br />

Z) et de la politique américaine<br />

(le vice-présid<strong>en</strong>t Joe Bid<strong>en</strong>), a-<br />

t-on appris mardi.Contactés, la<br />

Maison-Blanche et les Services<br />

secrets américains n'ont pas<br />

souhaité faire de comm<strong>en</strong>taires.<br />

Sur sa <strong>page</strong> d'accueil, ce site<br />

affirme publier «des dossiers<br />

secrets», dont l'auth<strong>en</strong>ticité n'a<br />

toutefois pas été confirmée, sur<br />

une série de personnalités de<br />

premier rang aux États-Unis.<br />

Son nom de domaine (.su) fait<br />

référ<strong>en</strong>ce à celui qui était assigné<br />

à l'Union soviétique.La rubrique<br />

concernant la First Lady est une<br />

des plus étoffées. Le site publie<br />

ce qui pourrait être son numéro<br />

de sécurité sociale --donnée très<br />

s<strong>en</strong>sible aux États-Unis--, ses<br />

numéros de téléphone et r<strong>en</strong>voie<br />

vers l'historique de ses crédits<br />

bancaires rec<strong>en</strong>sée par la société<br />

TransUnion. Contactée, l'<strong>en</strong>treprise<br />

n'avait pas réagi dans l'immédiat.<br />

Tanzanie<br />

L'iPhone comme<br />

microscope<br />

portable<br />

Des médecins <strong>en</strong> zones rurales <strong>en</strong><br />

Tanzanie ont utilisé le zoom de la<br />

caméra de leur iPhone avec une<br />

simple loupe comme microscope<br />

portable pour détecter des vers<br />

intestinaux, un problème de santé<br />

grave affectant surtout les <strong>en</strong>fants,<br />

selon une étude.«C'est la première<br />

fois que cette technologie (simple)<br />

est utilisée pour diagnostiquer des<br />

parasites intestinaux», explique le<br />

Dr Isaac Bogoch, un infectiologue<br />

à l'hôpital général de Toronto<br />

(Canada) et principal auteur. La<br />

recherche est publiée <strong>en</strong> ligne<br />

cette semaine dans l'American<br />

Journal of Tropical Medicine and<br />

Hygi<strong>en</strong>e. Outre une loupe qui<br />

coûte huit dollars, ils ont aussi<br />

utilisé une lampe électrique pour<br />

éclairer par <strong>en</strong>-dessous<br />

l'échantillon d'excrém<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>u<br />

dans des lames de verre de<br />

laboratoire pour les photographier.<br />

Le dispositif, rapide à mettre <strong>en</strong><br />

place, a coûté 15 dollars <strong>en</strong> plus du<br />

prix du téléphone portable. Ils ont<br />

examiné des échantillons qui<br />

prov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t de 199 <strong>en</strong>fants de l'île<br />

de Pemba <strong>en</strong> Tanzanie dans le<br />

cadre de cette étude clinique pour<br />

tester différ<strong>en</strong>ts traitem<strong>en</strong>ts contre<br />

les parasites intestinaux.<br />

Etats-Unis<br />

Street View vaut<br />

une am<strong>en</strong>de de<br />

7 millions à Google<br />

Google a accepté<br />

de payer une<br />

am<strong>en</strong>de de sept<br />

millions de dollars<br />

pour avoir recueilli des<br />

informations non<br />

autorisées via son service<br />

de cartographie<br />

Street View, selon un<br />

accord avec la justice<br />

américaine r<strong>en</strong>du<br />

public mardi. Dans le<br />

cadre d'un accord<br />

négocié avec 38 États<br />

américains, Google<br />

s'est <strong>en</strong>gagée à détruire<br />

les informations amassées<br />

- notamm<strong>en</strong>t des<br />

courriels et des mots<br />

de passe - par ses voitures <strong>en</strong>tre 2008 et 2010 sur des réseaux non sécurisés<br />

et sans l'accord des utilisateurs.<br />

Les voitures étai<strong>en</strong>t normalem<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>sées pr<strong>en</strong>dre seulem<strong>en</strong>t des photos<br />

pour les services de géolocalisation du géant de l'internet.<br />

«Les consommateurs ont le droit de protéger leurs informations vitales<br />

personnelles et financières d'une utilisation inappropriée et non désirée<br />

par des <strong>en</strong>treprises comme Google», a comm<strong>en</strong>té le procureur général de<br />

l'État de New York, Eric Schneiderman, cité dans le communiqué des autorités.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


20 > I M M O B I L I E R<br />

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ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


S E L E C T I O N<br />

Dexter<br />

Ce soir sur Canal+<br />

American Psycho<br />

Demain soir sur MBC2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Alessandra Sublet<br />

21<br />

Une lutte de pouvoir voit le jour dans le clan Koshka, quand Isaak<br />

Sirko appr<strong>en</strong>d que ses complices ont <strong>en</strong>voyé deux assassins à<br />

Miami pour l'éliminer. Il fait alors à Dexter une surpr<strong>en</strong>ante<br />

proposition : s'il l'aide à se débarrasser de ces deux hommes, il lui<br />

laissera la vie sauve. Quand Dexter refuse, Isaak se v<strong>en</strong>ge <strong>en</strong><br />

pr<strong>en</strong>ant Hannah <strong>en</strong> otage. Dexter doit aussi se faire aux réc<strong>en</strong>tes<br />

confid<strong>en</strong>ces de Deb, qui a toujours du mal à les assumer. Par<br />

ailleurs, la police de Miami est aux prises avec un mystérieux<br />

pyromane, tandis que LaGuerta dévoile à son anci<strong>en</strong> patron sa<br />

théorie à propos du Boucher de Bay Harbor. Celui-ci n'y prête pas<br />

att<strong>en</strong>tion...<br />

Le fabuleux destin d'Amélie Poulain<br />

Ce soir sur France 3<br />

A la mort de son épouse,<br />

Raphaël Poulain a reporté<br />

toute son affection sur un<br />

nain de jardin. Déjà<br />

solitaire, sa fille, Amélie,<br />

s'est petit à petit coupée<br />

du monde pour se retirer<br />

dans son univers intérieur,<br />

plein de fantaisie et de<br />

mystère. Dev<strong>en</strong>ue une<br />

ravissante demoiselle,<br />

elle gagne sa vie comme<br />

serveuse dans un bar de<br />

Montmartre où se crois<strong>en</strong>t<br />

toutes sortes d'originaux.<br />

Un soir, Amélie découvre<br />

par hasard, dissimulé<br />

dans le mur de sa salle de<br />

bains, un coffret<br />

cont<strong>en</strong>ant divers objets d'<strong>en</strong>fant. Au terme d'une petite <strong>en</strong>quête,<br />

elle id<strong>en</strong>tifie le propriétaire de ce trésor, lui restitue discrètem<strong>en</strong>t<br />

son bi<strong>en</strong> et assiste, cachée, à sa légitime émotion. Forte de ce<br />

succès, la jeune fille décide de consacrer désormais sa vie au<br />

bonheur d'autrui, quitte à négliger le si<strong>en</strong>...<br />

Au cœur des années Reagan, Patrick Bateman est un pur produit<br />

de la réussite américaine. Jeune, riche, il est un de ces gold<strong>en</strong><br />

boys qui triomph<strong>en</strong>t à la bourse. Seul le nec plus ultra est digne<br />

de lui et il s'emploie à ne retrouver que des symboles qui lui<br />

r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t une image de succès. Il accumule, avec une obsession<br />

maladive, les vêtem<strong>en</strong>ts selects, les relations <strong>en</strong>viables. Son<br />

voeu le plus cher est de se fondre dans cette foule, de trouver sa<br />

place au milieu de ceux auxquels il s'id<strong>en</strong>tifie.<br />

Thalassa<br />

Demain soir sur France 3<br />

Les mers et les océans abrit<strong>en</strong>t de curieuses créatures :<br />

monstrueuses, att<strong>en</strong>drissantes ou insolites, elles<br />

particip<strong>en</strong>t à la biodiversité. Ces animaux marins<br />

extraordinaires apport<strong>en</strong>t de nouvelles connaissances,<br />

et parfois des remèdes pour le futur. Des femmes et<br />

des hommes les étudi<strong>en</strong>t et les côtoi<strong>en</strong>t tous les jours.<br />

«Thalassa» part à leur r<strong>en</strong>contre. Des poissons<br />

sauteurs dans la vase, des serp<strong>en</strong>ts v<strong>en</strong>imeux qui<br />

<strong>en</strong>vahiss<strong>en</strong>t une île brésili<strong>en</strong>ne, des crocodiles marins<br />

cubains qui lutt<strong>en</strong>t contre l'<strong>en</strong>vahisseur et un poisson<br />

préhistorique peupl<strong>en</strong>t ce bestiaire, qui se découvre au<br />

travers d'histoires maritimes surpr<strong>en</strong>antes.<br />

Mardi 12 mars, Alessandra Sublet recevait<br />

Frédéric Taddeï dans le Loft de C à vous, un<br />

dîner qui a viré au règlem<strong>en</strong>t de compte<br />

dans le PAF... Explications...<br />

Connue pour sa bonne humeur (elle s'est<br />

mise <strong>en</strong> scène <strong>en</strong> parodiant le Nan mais<br />

Allo de Nabilla) et sa capacité à mettre à<br />

l'aise les invités, Alessandra Sublet n'est<br />

pourtant pas du g<strong>en</strong>re à se laisser marcher<br />

sur l'escarpin. Hier soir, elle recevait<br />

Frédéric Taddei, qui s'est offert une prise<br />

de bec mémorable avec Patrick Coh<strong>en</strong>.<br />

Sujet du débat <strong>en</strong>tre les deux hommes ? La<br />

prés<strong>en</strong>ce de certains invités polémiques<br />

sur le plateau de Taddeï Ce soir ou jamais,<br />

invités jugés « persona non grata » par<br />

Patrick Coh<strong>en</strong> argum<strong>en</strong>tant que les<br />

journalistes ne doiv<strong>en</strong>t pas laisser la<br />

parole à certaines personnes porteuses de<br />

thèses racistes, négationnistes... Après un<br />

échange assez vif <strong>en</strong>tre les deux hommes,<br />

c'est une Alessandra Sublet agacée par les<br />

propos de son collaborateur qui a elle<br />

aussi réglé ses comptes.Dans le viseur de<br />

l'animatrice de France 5, Thierry Ardisson<br />

qui n'a pas toujours eu des propos<br />

sympathiques à son égard. Entre autres<br />

piques, l'homme <strong>en</strong> noir avait reproché au<br />

dîner de C à vous de s'êre inspiré du dîner<br />

96 Faubourg qu'il a lancé sur Paris<br />

Première. Dans son livre, Tout le monde <strong>en</strong><br />

a parlé, le journaliste livrait un jugem<strong>en</strong>t<br />

assez dur sur l'animatrice qu'il classe dans<br />

la catégorie des « Madame sans gêne ».<br />

Au coeur de la tempête<br />

Demain soir sur Arte<br />

En juillet 1945, durant les élections législatives<br />

britanniques. Installé <strong>en</strong> France, Winston Churchill,<br />

dont l'av<strong>en</strong>ir se joue au cours du scrutin, se remémore<br />

les années passées. A la tête du Royaume-Uni depuis<br />

1940, il a m<strong>en</strong>é son pays et les Alliés à la victoire<br />

contre la coalition fasciste. Il voit à prés<strong>en</strong>t se profiler<br />

le spectre d'une autre guerre, celle que le monde<br />

capitaliste pourrait avoir à m<strong>en</strong>er contre l'Union<br />

soviétique et le bloc communiste. Sa vie privée défile<br />

elle aussi devant ses yeux clos. Il se souvi<strong>en</strong>t de sa<br />

chère épouse, si souv<strong>en</strong>t dépressive, et de leurs<br />

<strong>en</strong>fants, si souv<strong>en</strong>t décevants...<br />

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ex-Burdeau, Alger c<strong>en</strong>tre<br />

Quotidi<strong>en</strong> d'informations générales<br />

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ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013


22<br />

> C U L T U R E<br />

Farah Khadhar Hinde Boujemaâ Leyla Bouzid<br />

Interview croisée avec de jeunes cinéastes tunisi<strong>en</strong>s (1 er partie)<br />

Nouvelle vague ?<br />

Tunisie. Le 6 février 2013 dernier, l’avocat des droits de l’Homme et opposant politique, Chokri Belaïd, est assassiné par<br />

balles. De grandes manifestations sont organisées dans tout le pays, et une liste de personnes à éliminer : (journalistes,<br />

militants de gauche et membres de la société civile), circule sur les réseaux sociaux. C’est dans ce climat de viol<strong>en</strong>ce et<br />

d’instabilité, qu’une génération de cinéastes, âgés <strong>en</strong>tre 25 et 40 ans, ont pris leur caméra, comme certains pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

les armes, pour questionner radicalem<strong>en</strong>t l’univers dans lequel ils évolu<strong>en</strong>t. R<strong>en</strong>contre avec les cinéastes Walid Tayaa,<br />

Mehdi Hmili, Ridha Tlili, Hinde Boujemaâ, Leyla Bouzid, Farah Khadhar et le critique de cinéma Ikbal Zalila.<br />

Entreti<strong>en</strong> réalisé<br />

par Samir Ardjoum<br />

Algérie News : Est-ce que, selon vous, le<br />

cinéma est pleinem<strong>en</strong>t utilisé pour questionner<br />

l’après-B<strong>en</strong> Ali ?<br />

Walid Tayaa : Pas vraim<strong>en</strong>t. Presque<br />

tous les films essay<strong>en</strong>t de docum<strong>en</strong>ter plus<br />

qu'autre chose. Je n'ai pas vu, à l'exception<br />

de trois ou quatre docum<strong>en</strong>taires, des vrais<br />

regards d'auteurs, des positions...<br />

Ridha Tlili : Questionner la réalité de la<br />

Tunisie actuelle avec le cinéma, nécessite<br />

d’abord que le cinéaste se questionne soimême,<br />

se doute de ce qui peut bi<strong>en</strong> se passer<br />

pour aller au plus profond des choses.<br />

Les films, majoritairem<strong>en</strong>t, sont une reproduction<br />

des débats télévisuels, et il est<br />

regrettable que ces chaînes TV soi<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t<br />

dev<strong>en</strong>ues des chaînes de restrictions<br />

dans un pays <strong>en</strong> état perman<strong>en</strong>t de<br />

révolte. Le cinéma tunisi<strong>en</strong> n’a pas <strong>en</strong>core<br />

dépassé l’état d’étonnem<strong>en</strong>t. Un film qui ne<br />

vi<strong>en</strong>t pas du futur reste une réflexion<br />

superficielle de l’actualité. Pour cela, il faut<br />

bi<strong>en</strong> faire la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre un cinéaste et<br />

un réalisateur. Des réalisateurs, il y <strong>en</strong> a<br />

beaucoup.<br />

Mehdi Hmili : Le cinéma actuellem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> Tunisie est <strong>en</strong> pleine expansion. Les jeunes<br />

pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les rênes. Après des années de<br />

prostitution cinématographique, si je me<br />

permets de le dire, les jeunes ont chassé ces<br />

vieux corrompus qui ont fermé les yeux sur<br />

ce que faisait B<strong>en</strong> Ali juste pour pouvoir<br />

continuer à profiter des subv<strong>en</strong>tions de<br />

l'Etat et faire des films. La jeunesse a comm<strong>en</strong>cé<br />

même avant la révolution, le nombre<br />

incroyable de courts métrages prés<strong>en</strong>tés<br />

lors des JCC 2010 témoigne de ce fait. Il y a<br />

eu beaucoup de docum<strong>en</strong>taires, puisque<br />

c'est plus simple de filmer le doc que la fiction,<br />

mais la majorité de ces films sont<br />

mauvais. C'est normal, on a toujours<br />

besoin de temps et de recul pour mieux<br />

juger la période B<strong>en</strong> Ali et porter son<br />

regard sur la révolution. Il faut continuer à<br />

filmer...<br />

Leyla Bouzid : Le départ de B<strong>en</strong> Ali a<br />

apporté beaucoup de choses aux Tunisi<strong>en</strong>s<br />

comme la liberté d'expression, l'appr<strong>en</strong>tissage<br />

du débat, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t politique, la<br />

rev<strong>en</strong>dication des droits, pouvoir être fier...<br />

Il y a des paroles qui se sont libérées, certaines<br />

pour le meilleur mais d'autres pour le<br />

pire. Mais beaucoup de choses n'ont pas<br />

<strong>en</strong>core changé : le système administratif, la<br />

corruption, les m<strong>en</strong>talités, d'autres choses<br />

ont régressé. Le cinéma, à mon s<strong>en</strong>s, doit<br />

profiter de la possibilité d'<strong>en</strong>fin raconter les<br />

années B<strong>en</strong> Ali : la chape de plomb, la paranoïa,<br />

la peur que ress<strong>en</strong>tait chaque<br />

Tunisi<strong>en</strong>. On doit rev<strong>en</strong>ir vers cette période<br />

pour pouvoir construire l'av<strong>en</strong>ir. Le post-<br />

B<strong>en</strong> Ali ne réussira que si l'on questionne,<br />

de manière profonde, comm<strong>en</strong>t on <strong>en</strong> est<br />

arrivé là. Je p<strong>en</strong>se que le cinéma a un rôle à<br />

jouer dans l'introspection. L'après-B<strong>en</strong> Ali,<br />

quant à lui, reste mouvant et changeant, il<br />

est assez difficile à saisir tellem<strong>en</strong>t les<br />

<strong>en</strong>jeux se mélang<strong>en</strong>t. Le Tunisi<strong>en</strong> le vit au<br />

jour le jour. Le cinéma, lui, doit t<strong>en</strong>ter d'inv<strong>en</strong>ter<br />

une forme qui correspond à l'énergie<br />

actuelle du pays tout <strong>en</strong> évitant le<br />

reportage télévisuel.<br />

Cette génération essaie de trouver les<br />

moy<strong>en</strong>s pour faire des long-métrages de<br />

fiction <strong>en</strong> dehors du ministère.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

Hinde Boujemaâ : Les problématiques<br />

sont multiples. D’une part, être dans une<br />

logique personnelle (petite caméra, téléphone<br />

sophistiqué) : c'est donc se confronter<br />

<strong>en</strong>suite à la distribution inexistante,<br />

tant sur le territoire tunisi<strong>en</strong> qu'à l'étranger.<br />

C'est se confronter à la non-visibilité<br />

du film à moins de passer sur les réseaux<br />

Internet où il risque d'être noyé dans les<br />

millions d'objets filmés balancés sur la<br />

Toile. Il faut donc, pour s'assurer d'une<br />

visibilité et d'un impact, avoir des financem<strong>en</strong>ts<br />

qui sont liés chez nous au ministère<br />

de la Culture (aucune autre source locale)<br />

et donc liés à des contraintes administratives<br />

et à la probabilité de ne ri<strong>en</strong> avoir tant<br />

les demandes sont multiples (surtout si<br />

l’on n’est pas reconnu par le réseau).<br />

D’autre part, une deuxième donnée : le<br />

temps. Pour une bonne analyse de la situation,<br />

il faut pr<strong>en</strong>dre son temps.<br />

Evidemm<strong>en</strong>t que certains évènem<strong>en</strong>ts<br />

ponctuels peuv<strong>en</strong>t faire l'objet d'un film,<br />

mais l’après-révolution a la propriété de<br />

nous submerger de données chaque jour<br />

(vomit-on 50 ans de dictature et de c<strong>en</strong>sure<br />

?) et plus nous pr<strong>en</strong>ons du recul <strong>en</strong><br />

tant que cinéaste, plus nous pouvons avoir<br />

des propositions d'analyses justes. Non, le<br />

cinéma n'est pas pleinem<strong>en</strong>t utilisé pour le<br />

questionnem<strong>en</strong>t «après-B<strong>en</strong> Ali» : par le<br />

manque de moy<strong>en</strong>s, de distribution (nos<br />

télévisions ne pass<strong>en</strong>t pas nos films, forme<br />

de c<strong>en</strong>sure ?), de plus les réalisateurs pullul<strong>en</strong>t<br />

et s'impati<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, une forme de frustration<br />

est palpable.<br />

Farah Khadhar : Oui, la révolution a<br />

permis une formidable explosion au niveau<br />

de l'expression, et notamm<strong>en</strong>t cinématographique,<br />

si l'on <strong>en</strong> juge par le nombre de<br />

films réalisés par les jeunes cinéastes (voir<br />

des festivals tels que les Journées cinématographiques<br />

de<br />

Carthage, Doc à<br />

Tunis, le Festival de<br />

Cannes, Caravanes<br />

du docum<strong>en</strong>taire,...).<br />

Cela est dû à la vague<br />

de libertés d'une<br />

part, et d’autre part,<br />

à l'usage du numérique<br />

qui a donné aux<br />

jeunes un moy<strong>en</strong><br />

d'expression qui était<br />

destiné aux «grands», qui disposai<strong>en</strong>t de<br />

gros moy<strong>en</strong>s. Un nouveau cinéma tunisi<strong>en</strong><br />

a émergé, notamm<strong>en</strong>t dans le domaine du<br />

docum<strong>en</strong>taire, ou je dirais plutôt une<br />

forme de «reported film», des films ori<strong>en</strong>tés<br />

sur des questions sociales portant sur la<br />

précarité des couches populaires. Très peu<br />

de films ont traité directem<strong>en</strong>t de la révolution<br />

tunisi<strong>en</strong>ne, mais on peut citer<br />

«Révolution under 5» de Ridha Tlili ou<br />

<strong>en</strong>core «Dégage» de Mohamed Zran, mais<br />

aussi «Plus jamais peur» de Mourad B<strong>en</strong><br />

Cheikh, selon ceux que j’ai vus <strong>en</strong> <strong>en</strong>tier.<br />

Ikbal Zalila : La nature de la période<br />

n'est pas comprise de tous, l'histoire reste<br />

<strong>en</strong>core à faire, le cinéma essaie tant bi<strong>en</strong><br />

que mal de restituer ne serait-ce qu'une<br />

part de ce qui s'est passé, parfois dans un<br />

geste sincère, d'autres mom<strong>en</strong>ts par opportunisme.<br />

La dynamique que connaît le<br />

cinéma docum<strong>en</strong>taire traduit ce désir de<br />

questionner la période, d'aller dans des territoires<br />

jusque-là interdits ou inaccessibles.<br />

A l'exception de quelques t<strong>en</strong>tatives réussies,<br />

«Babylon», «Rouge parole»,<br />

«Fellaghas», «Maudit soit le phosphate» ou<br />

«C'était mieux demain», cette dynamique<br />

s'appar<strong>en</strong>te beaucoup plus à des gestes<br />

citoy<strong>en</strong>s sans l<strong>en</strong>demain. Volontaristes, les<br />

films rest<strong>en</strong>t <strong>en</strong> deçà du cinéma. La pleine<br />

utilisation des possibilités du cinéma reste<br />

tributaire d'un rééquilibrage des moy<strong>en</strong>s<br />

octroyés aux cinéastes <strong>en</strong> faveur des jeunes.<br />

Ce qui n'a pas été le cas ; le système de subv<strong>en</strong>tions<br />

n'a pas fait sa mue.<br />

Comm<strong>en</strong>t, selon vous, la génération des<br />

20/40 ans sonde la société dans laquelle<br />

elle évolue ? Fiction ? Essai ? Comm<strong>en</strong>t<br />

s’opère la construction du récit ?<br />

Walid Tayaa : La génération des 20/40<br />

ans puise plutôt dans le docum<strong>en</strong>taire et le<br />

court-métrage, pour les longs, je ne vois<br />

pas grand chose ou ri<strong>en</strong>...<br />

Ridha Tlili : Depuis deux ans, je remarque<br />

que les films de fiction ou les essais ne<br />

sont pas nombreux par rapport au docum<strong>en</strong>taire.<br />

Cette génération essaie de trouver<br />

les moy<strong>en</strong>s pour faire des long-métrages<br />

de fiction <strong>en</strong> dehors du ministère qui<br />

subv<strong>en</strong>tionne les mêmes réalisateurs<br />

depuis la période B<strong>en</strong> Ali. S’ils arriv<strong>en</strong>t à<br />

avoir cette possibilité, quelque chose de différ<strong>en</strong>t<br />

existera.<br />

Mehdi Hmili : La jeunesse préfère le<br />

docum<strong>en</strong>taire car c'est moins cher d'<strong>en</strong><br />

faire. Personnellem<strong>en</strong>t, je ne peux pas parler<br />

au nom des autres, je préfère la fiction.<br />

Elle me libère, m'offre des couleurs, des<br />

sons et des s<strong>en</strong>sations nouvelles. Je tourne<br />

un long métrage, «Avanti», qui raconte le<br />

destin d'une bande d'adolesc<strong>en</strong>tes anarchistes<br />

dans Tunis, ici et maint<strong>en</strong>ant, et je<br />

pars de la réalité pour aller vers une forme<br />

cinématographique très expérim<strong>en</strong>tale,<br />

une forme d'essai, de film dans le film, ou<br />

bi<strong>en</strong> de faux-docum<strong>en</strong>taire...<br />

Leyla Bouzid : Je p<strong>en</strong>se que beaucoup<br />

ont <strong>en</strong>vie d'une forme nouvelle. Il y a eu<br />

énormém<strong>en</strong>t de docum<strong>en</strong>taires, d'essais<br />

depuis la révolution. Chacun a sorti sa<br />

caméra. Chacun a participé à sa manière.


C U L T U R E 23<br />

Mehdi Hmili Ridha Tlili Walid Tayaa<br />

De la masse de docum<strong>en</strong>taires tournés, certains<br />

émerg<strong>en</strong>t : des regards nouveaux, de<br />

la recherche et du cinéma. Enfin, le docum<strong>en</strong>taire<br />

est possible. On a d'ailleurs vu la<br />

prés<strong>en</strong>ce de ces films dans les festivals<br />

internationaux : «Babylon» (Ala-Eddine<br />

Slim, Youssef Chebbi, Ismaël) qui est un<br />

essai sur une ville «refuge» à la frontière<br />

liby<strong>en</strong>ne, ou «C’était mieux demain»<br />

(Hinde Boujemaâ), qui suit une femme qui<br />

galère autant après la révolution qu'avant,<br />

<strong>en</strong> sont des exemples. Le Tunisi<strong>en</strong> a <strong>en</strong>vie<br />

de filmer ce qui lui arrive, de se rapprocher<br />

de la société. Je p<strong>en</strong>se que la fiction sera<br />

nourrie du docum<strong>en</strong>taire.<br />

Hinde Boujemaâ : La forme qui a eu un<br />

essor fulgurant est celle du docum<strong>en</strong>taire,<br />

car elle est plus réalisable financièrem<strong>en</strong>t ;<br />

<strong>en</strong> ce qui me concerne, c'était un besoin<br />

impérieux de choisir cette forme, une<br />

manière de hurler la réalité sans la trafiquer,<br />

<strong>en</strong> disant au public voilà ce qui se<br />

passe. Je n'ai ri<strong>en</strong> inv<strong>en</strong>té. La fiction étant<br />

toujours un résultat de l'imaginaire, je ne<br />

pouvais pas prés<strong>en</strong>ter, à ce mom<strong>en</strong>t si délicat<br />

de ce qui se crache dans la rue, une<br />

vision peut-être altérée de la situation.<br />

Pour cela, il faut dépasser le mom<strong>en</strong>t et<br />

jeter un coup d’œil sur lui bi<strong>en</strong> après. Or,<br />

nous sommes <strong>en</strong>core embourbés dans la<br />

lutte pour la démocratie. Mais la déferlante<br />

d'une fiction tunisi<strong>en</strong>ne ne saurait tarder à<br />

condition de trouver les financem<strong>en</strong>ts car<br />

le temps que l'on met à préparer une fiction<br />

est positif dans la mesure où le recul se fait.<br />

La construction d'un récit dép<strong>en</strong>d de l’événem<strong>en</strong>t<br />

filmé. Pour «C’était mieux<br />

demain», j'ai suivi une femme p<strong>en</strong>dant un<br />

an, j'avais besoin de compr<strong>en</strong>dre, de pr<strong>en</strong>dre<br />

le temps de constater les choses, de visiter<br />

les dégâts de B<strong>en</strong> Ali. La structure s'est<br />

imposée d’elle-même. Comme pour la<br />

forme d'une <strong>en</strong>quête. Plus nous pr<strong>en</strong>ons du<br />

temps, plus nous travaillions <strong>en</strong> profondeur.<br />

Farah Khadhar : S’agissant de sonder la<br />

société, comme vous le dites, et il ne s’agit<br />

pas nécessairem<strong>en</strong>t de faits <strong>en</strong> rapport<br />

direct avec la révolution, cette génération<br />

tunisi<strong>en</strong>ne s’exprimant post-B<strong>en</strong> Ali est<br />

plurielle tant dans ses idées que dans ses<br />

croyances, nous l’avons d’ailleurs bi<strong>en</strong> vu<br />

depuis les élections de l’ANC (23 octobre<br />

2011). Sans qu’il y ait une uniformité des<br />

récits, la production des cinéastes tunisi<strong>en</strong>s<br />

se traduit actuellem<strong>en</strong>t par la réalisation de<br />

formats courts, souv<strong>en</strong>t de fiction. Peu de<br />

cinéastes se sont av<strong>en</strong>turés dans l’écriture<br />

d’essais, plutôt politiques, de films d’analyse<br />

de la situation actuelle <strong>en</strong> Tunisie.<br />

Néanmoins, «Babylon» fait son <strong>en</strong>trée dans<br />

le paysage tunisi<strong>en</strong>, c’est un docum<strong>en</strong>taire<br />

de création, format long pour celui-ci, et<br />

qui traite plus de la question des camps de<br />

réfugiés dans le Sud tunisi<strong>en</strong> suite à la révolution<br />

liby<strong>en</strong>ne, avec un choix de récit qui<br />

permet de situer le film même ailleurs.<br />

Ikbal Zalila : Je n'ai pas de réponse, la<br />

production <strong>en</strong> matière de fiction compr<strong>en</strong>d<br />

des projets antérieurs à la révolution et se<br />

limite ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t aux cinéastes établis,<br />

pas de jeunes dans la liste des films de fiction.<br />

Du point de vue du court, il y a une<br />

réduction drastique de la production à la<br />

faveur d'une effloresc<strong>en</strong>ce de la production<br />

docum<strong>en</strong>taire.<br />

Après un an de «révolution», quelle est<br />

votre ress<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t ? Et comm<strong>en</strong>t abordezvous,<br />

cinématographiquem<strong>en</strong>t parlant,<br />

vos prochains films ?<br />

Walid Tayaa : Personnellem<strong>en</strong>t, je veux<br />

d'abord compr<strong>en</strong>dre ce qui s'est passé p<strong>en</strong>dant<br />

23 ans de dictature, <strong>en</strong> tout 55<br />

(Bourguiba et B<strong>en</strong> Ali). Nous n’étions<br />

jamais libres, et là le projet d'une dictature<br />

islamiste surgit férocem<strong>en</strong>t... Donc, ma<br />

première impression sur la révolution, je<br />

l'ai exprimée dans mon dernier court<br />

Toutefois, on ne peut que s’interroger :<br />

les révolutions donneront-elles un<br />

monde meilleur ?<br />

«Boulitik», le monstre est mort mais un<br />

autre est apparu plus chic, beau et… beau<br />

parleur. La dictature n'est pas finie. Mes<br />

prochains films (doc et fiction) parl<strong>en</strong>t des<br />

humains, c'est ma démarche pour plonger<br />

dans le pays et dans ce s<strong>en</strong>s, mon<br />

film/école/référ<strong>en</strong>ce est «Une journée particulière<br />

de Scola».<br />

Ridha Tlili : La révolution doit être<br />

aussi culturelle, pas seulem<strong>en</strong>t politique. La<br />

jeunesse a beaucoup de choses à raconter<br />

mais la bureaucratie reste un obstacle perman<strong>en</strong>t.<br />

Mon prochain film parle de la<br />

région de Sidi Bouzid et s’intitulera<br />

«Contrôler et Punir».<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 14 mars 2013<br />

Mehdi Hmili : Après 1 an et demi de<br />

révolution, je passe à la couleur, mon prochain<br />

film est <strong>en</strong> couleurs. Une manière<br />

pour moi de me dire «<strong>en</strong> avant». A moi, à<br />

mon pays, à mes amours, au cinéma qui<br />

coule dans mes veines. Après 1 an et demi<br />

de révolution, on a assassiné un homme<br />

qui a m<strong>en</strong>é la révolution. Un ami, un vrai<br />

fils du peuple. Le peuple est sorti dans la<br />

rue pour dire non à la viol<strong>en</strong>ce des islamistes.<br />

Je trouve cela génial et passionnant. Ce<br />

grand peuple tunisi<strong>en</strong> est capable du meilleur<br />

et du pire. Ils sont capables de chasser<br />

n'importe qui désormais ! Ils sont magnifiques<br />

! A Seliana, début décembre, il s'est<br />

passé quelque chose de génial. Les habitants<br />

de la ville ont exigé la démission du<br />

maire islamiste qui n'a ri<strong>en</strong> foutu pour la<br />

ville depuis qu'il est là. Bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t, le<br />

Premier ministre islamiste a sout<strong>en</strong>u le<br />

maire, <strong>en</strong> affirmant «plus de dégage» aux<br />

médias. Alors, le peuple de Seliana a fait un<br />

geste magnifique. Un jour, tous les habitants<br />

ont quitté la ville à pied. Ils ont passé<br />

la journée à 30 kilomètres hors de la ville <strong>en</strong><br />

disant : «B<strong>en</strong>, si le maire ne désire pas partir,<br />

on lui laisse la ville, une ville fantôme, il<br />

pourra ainsi gouverner comme il veut, les<br />

murs et les arbres et le ciel.» Ce geste dit<br />

tout. Le pays risque de tomber dans une<br />

guerre civile, mais je p<strong>en</strong>se que le salut<br />

vi<strong>en</strong>dra à travers ce peuple même. Le<br />

cinéma parfois n'a pas grand-chose à dire<br />

devant la grandeur de la situation. Le<br />

cinéma suivra... survivra... nous fera survivre<br />

peut-être...<br />

Leyla Bouzid : C'est drôle, <strong>en</strong> fait, c'est<br />

déjà deux ans de révolution, et il y a un lapsus<br />

dans la question, il me semble.<br />

Ress<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t au lieu de s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t. Mon<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t, c'est que la révolution est loin<br />

d'être finie et que chaque étape est cruciale.<br />

En cela, le cinéma,<br />

comme regard artistique<br />

qui propose<br />

une vision sur ce qui<br />

se passe est ess<strong>en</strong>tiel.<br />

Comme je le disais,<br />

il me semble nécessaire<br />

de parler du<br />

passé ou des choses,<br />

qui, malheureusem<strong>en</strong>t,<br />

ne chang<strong>en</strong>t<br />

pas. C'est la manière<br />

dont je vois les choses.<br />

D'autres diront qu'il est nécessaire de<br />

parler de ce qui se passe aujourd'hui. Pour<br />

moi, cela semble tellem<strong>en</strong>t complexe et<br />

<strong>en</strong>core «passionnel» que je préfère ress<strong>en</strong>tir,<br />

vivre ce qui se passe.<br />

Cinématographiquem<strong>en</strong>t, je p<strong>en</strong>se qu'il<br />

faut se permettre des libertés plus grandes,<br />

se r<strong>en</strong>dre léger et flexible pour faire des<br />

films, surtout faire des films, coûte que<br />

coûte.<br />

Hinde Boujemaâ : Chaotique, car<br />

comme je l'ai dit précédemm<strong>en</strong>t, les réalisateurs<br />

qui n'ont pas eu l’occasion de s'exprimer<br />

sont là. Il va falloir se débarrasser<br />

du système de copinage qui donne toujours<br />

aux mêmes personnes le peu de financem<strong>en</strong>ts<br />

qu'il y a. Vu la situation économique<br />

du pays, on peut se demander si le budget à<br />

la culture sera prioritaire. Nous risquons<br />

d'être touchés de plein fouet. Reste toujours<br />

le recours aux financem<strong>en</strong>ts étrangers.<br />

Je suis d’avis pour <strong>en</strong>courager 80% de<br />

premier long métrage. Les Tunisi<strong>en</strong>s sont<br />

fâchés contre leur cinéma depuis des<br />

années. Il leur faut du nouveau et paradoxalem<strong>en</strong>t,<br />

la réconciliation peut se faire<br />

par le docum<strong>en</strong>taire.<br />

Farah Khadhar : D’abord, un constat.<br />

Deux ans après la révolution, ri<strong>en</strong> n’est déjà<br />

plus comme avant, et il faut sans doute<br />

inv<strong>en</strong>ter un nouvel art de vivre, ce ne sera<br />

certainem<strong>en</strong>t pas facile car toute révolution<br />

nécessite une reconstruction mais c'est toujours<br />

possible quand on repart sur de nouvelles<br />

bases. Toutefois, on ne peut que s’interroger<br />

: les révolutions donneront-elles<br />

un monde meilleur où les futures générations<br />

se s<strong>en</strong>tiront responsables de leur destin<br />

et contribueront davantage au dev<strong>en</strong>ir<br />

du monde ? Après un <strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t<br />

jusqu’à l’an 1 moins 3 mois, le dés<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t<br />

a pris place depuis la montée des<br />

islamistes (Ennhada). C’est ainsi que<br />

depuis juillet 2011, j’ai comm<strong>en</strong>cé à écrire<br />

«Brûlures», qui, à travers le signifiant «brûlures»<br />

exprime, sous différ<strong>en</strong>tes déclinaisons,<br />

aussi bi<strong>en</strong> au s<strong>en</strong>s figuré qu’au s<strong>en</strong>s<br />

réel, le risque qu’après l’immolation par le<br />

feu qui l’a décl<strong>en</strong>chée, la révolution tunisi<strong>en</strong>ne<br />

ne brûle à son tour. Il s’<strong>en</strong>suit un<br />

troisième film <strong>en</strong> cours d’élaboration,<br />

«Empreintes». L’<strong>en</strong>vie de réaliser ce film,<br />

comme je l’ai déjà traduit dans<br />

«Vibrations», est <strong>en</strong>core un cri : l’immolation<br />

est un fait qui peut toucher aussi bi<strong>en</strong><br />

des jeunes hommes que des jeunes femmes<br />

<strong>en</strong> mal-être. Lorsque j’<strong>en</strong>tame mon écriture,<br />

la Tunisie est c<strong>en</strong>sée passer à autre<br />

chose. S’est-elle affranchie de l’acte d’immolation<br />

pour s’<strong>en</strong>gager à construire un<br />

nouveau pays avec une nouvelle génération<br />

de jeunes pleins d’espoirs, de ressources et<br />

de compét<strong>en</strong>ces pour lutter contre le chômage<br />

et le désespoir ? Pas si sûr, étant<br />

donné qu’au mom<strong>en</strong>t où j’écris ce projet,<br />

j’appr<strong>en</strong>ds qu’il y a eu deux femmes qui se<br />

sont immolées, <strong>en</strong> septembre 2012, à<br />

Kairouan et à Gafsa. Une trilogie de films<br />

s’est ainsi construite au fil de mes observations<br />

et tournages des évènem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong><br />

Tunisie. Une trilogie, «Vibrations»,<br />

«Brûlures» et «Empreintes». J’ai vibré<br />

depuis les premiers tirs sur les martyrs<br />

tunisi<strong>en</strong>s le 27 décembre 2010 jusqu’au<br />

départ de B<strong>en</strong> Ali, le 14 janvier, et puis lors<br />

de la Kasbah 2, et <strong>en</strong>core jusqu’aux élections<br />

du 23 octobre, pour passer <strong>en</strong>suite<br />

par une phase de dés<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t où je<br />

comm<strong>en</strong>çais à, <strong>en</strong> quelque sorte, brûler par<br />

crainte que tout ne brûle, oui, <strong>en</strong> effet, que<br />

la révolution tunisi<strong>en</strong>ne brûle, avorte et<br />

s’éloigne de ses objectifs premiers de<br />

liberté, dignité et justice sociale. Des<br />

empreintes, il <strong>en</strong> reste à plusieurs niveaux,<br />

d’abord d’une manière crue, les empreintes<br />

de cicatrices des immolés qui se sont ratés,<br />

<strong>en</strong>suite, des empreintes du choc sismique<br />

qu’à essuyé chaque Tunisi<strong>en</strong> <strong>en</strong> voyant la<br />

police de B<strong>en</strong> Ali tuer des innoc<strong>en</strong>ts. Des<br />

empreintes sur l’inconsci<strong>en</strong>t, mais aussi le<br />

consci<strong>en</strong>t collectif de toute la société tunisi<strong>en</strong>ne<br />

d’aujourd’hui.<br />

Ikbal Zalila : Je suis de ceux qui p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t<br />

que l'av<strong>en</strong>ir du cinéma tunisi<strong>en</strong> réside dans<br />

son affranchissem<strong>en</strong>t de l'actualité de l'histoire<br />

immédiate. Ce qui mine le cinéma<br />

tunisi<strong>en</strong>, c'est <strong>en</strong> effet, sa trop grande<br />

proximité avec le réel, sa quasi-impossibilité<br />

de se p<strong>en</strong>ser autrem<strong>en</strong>t qu'<strong>en</strong> tant que<br />

pâle copie du réel. L'<strong>en</strong>jeu est de transc<strong>en</strong>der<br />

par les moy<strong>en</strong>s du cinéma le naturalisme,<br />

de questionner la forme, de subvertir<br />

les conv<strong>en</strong>tions. Cette posture est<br />

aujourd'hui minoritaire chez les jeunes. Il y<br />

a lieu de croire que cette nouvelle génération<br />

risque de ployer sous le poids de l'histoire<br />

et se retrouver à reproduire le cinéma<br />

sociologisant des aînés. En espérant vivem<strong>en</strong>t<br />

me tromper.<br />

S. A.


Algérie News 14-03-2013<br />

Anep 511 475<br />

Samedi 16 mars à 15h :<br />

concert acoustique du groupe<br />

Tarba3t

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