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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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suites engagées pour homici<strong>de</strong> par impru<strong>de</strong>nce commis par un préposé,<br />

<strong>la</strong> responsabilité civile du préposé auteur (te l'acci<strong>de</strong>nt, et a<br />

fortiori, celle <strong>de</strong> son employeur, ne pourraient se trouver effectivement<br />

engagées que si le juge estimait qu'il y a, en réalité, faute<br />

intentionnelle du préposé; 2° <strong>la</strong> victime n'a aucun lien avec l'employeur<br />

<strong>de</strong> l'auteur <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt: on se trouve dans le cas <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt<br />

du travail causé par un tiers. L'article 68 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 octobre<br />

19i6 maintient à <strong>la</strong> victime ou à ses ayants droit le droit <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> réparation du préjudice 'causé, conformément aux règles<br />

du droit commun, dans <strong>la</strong> mesure où ce préjudice n'est pas réparé<br />

par application <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite loi, et accor<strong>de</strong> aux caisses <strong>de</strong> sécurité<br />

sociale le droit <strong>de</strong> se faire rembourser <strong>de</strong> leurs dépenses par le<br />

tiers. 11 en résulte que les dispositions <strong>de</strong> l'article 1384 du co<strong>de</strong><br />

civil s'appliquent incontestablement h l'exercice <strong>de</strong>s actions respectives<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> victime et <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong> sécurité sociale, sous réserve<br />

<strong>de</strong> ce qui est dit à l'article 08 précité en cas <strong>de</strong> partagé <strong>de</strong> responsabilité<br />

entre le tiers auteur <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt et <strong>la</strong> victime, ou entre<br />

le tiers et l'employeur <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.<br />

15514. — M. Edouard Depreux signale à M. le ministre du travail<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale que les encaisseurs auxiliaires temporaires<br />

<strong>de</strong>s. banques nationalisées qui font mensuellement plus <strong>de</strong> quatrevingt-six<br />

heures <strong>de</strong> travail et qui ont d'un à cinq ans <strong>de</strong> présence<br />

dans le même établissement ne touchent que sept ou huit jours <strong>de</strong><br />

congés payés par an au lieu <strong>de</strong> quinze, prévus par <strong>la</strong> convention<br />

collective dés banques, et ce <strong>de</strong>puis l'établissement <strong>de</strong> cette convention.<br />

11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il n'y aurait pas, en l'occurrence, une<br />

erreur et, dans l'affirmative, si les intéressés peuvent prétendre à<br />

un rappel. (Question du 27 juillet 1950.)<br />

Réponse. ~ Les encaisseurs auxiliaires temporaires <strong>de</strong>s banques<br />

nationalisées ne paraissent pas visés par les dispositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention<br />

collective nationale <strong>de</strong>s banques du 12 février 1947. Néanmoins,<br />

certains <strong>de</strong>s établissements précités accor<strong>de</strong>nt aux intéressés<br />

le bénéfice <strong>de</strong>s congés annuels prévus par cette convention. Les<br />

autres leur garantissent, en <strong>la</strong> matière, les avantages fixés par le<br />

droit commun. Si l'honorable parlementaire a connaissance <strong>de</strong> cas<br />

où ce minimum ne serait pas assuré aux encaisseurs auxiliaires<br />

temporaires, il est prié <strong>de</strong> bien vouloir donner directement au ministre<br />

du travail toutes précisions utiles afin ou.'une intervention soit<br />

effectuée auprès <strong>de</strong> l'établissement employeur.<br />

15525. — M. Jean Vil<strong>la</strong>rd appelle l'attention <strong>de</strong> M. le ministre du<br />

k travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s tisseurs à domi-<br />

^ cite (brandie « soie ») en ce qui concerne l'obligation du payement<br />

<strong>de</strong>s cotisations aux caisses d'allocations famiiiaies <strong>de</strong>s travailleurs<br />

indépendants. Il lui rappelle qu'au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion<br />

du travail, les tisseurs à domicile sont considérés comme sa<strong>la</strong>riés,<br />

dès lors qu'ils remplissent les conditions fixées par l'article 33 du<br />

livre I er du co<strong>de</strong> du travail; il lui signale en outre qu'un texte<br />

récemment voté par le Parlement a prévu que les ouvriers à domicile,<br />

remplissant les mêmes conditions prévues par l'article 33 du<br />

livre 1er du co<strong>de</strong> du travail, sont imposés au môme titre que les<br />

sa<strong>la</strong>riés en ce qui concerne les contributions directes; il semble<br />

donc étonnant que, du point <strong>de</strong> vue du payement <strong>de</strong>s cotisations<br />

d'allocations familiales, les tisseurs à domicile (branche « soie »)<br />

soient considérés connue travailleurs indépendants, d'autant plus<br />

que les tisseurs à domicile <strong>de</strong> <strong>la</strong> branche « cotoil » seraient, d'après<br />

les informations reçues, considérés comme sa<strong>la</strong>riés et dispensés <strong>de</strong><br />

payement <strong>de</strong>sdites cotisations. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles sont exactement<br />

les obligations <strong>de</strong>s tisseurs à domicile <strong>de</strong> <strong>la</strong> branche « soie »<br />

en matière <strong>de</strong> cotisations à <strong>la</strong> caisse d'allocations familiales et,<br />

le cas échéant, quelles mesures il envisagerait <strong>de</strong> prendre pour<br />

faire cesser une différence <strong>de</strong> traitement inexplicable entre ies tisseurs<br />

à domicile <strong>de</strong> <strong>la</strong> branche « soie » et ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> branche<br />

« coton ». {Question dju 2S juillet 1950.)<br />

Réponse. — Aux termes <strong>de</strong> l'article 32 du livre 1 er du co<strong>de</strong> du<br />

travail, doivent être considéiés comme sa<strong>la</strong>riés, indépendamment<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> iorme juridique du contrat qui les lie aux donneurs d'ordres,<br />

tous les travailleurs à domicile exécutant movennant une rétribution<br />

forfaitaire, pour le compte d'un ou d^ plusieurs établissements<br />

industriels, un travail qui leur est confié, soit directement, soit par<br />

un commissaire ou un intermédiaire, à condition <strong>de</strong> n'utiliser d autre<br />

concours que ceux <strong>de</strong>s personnes'<strong>de</strong> leur famille qui sont à leur<br />

charge et d'un auxiliaire. Par ailleurs, l'ordonnance du 4 octobre<br />

19i5 a précisé dans son article 33 <strong>la</strong> condition <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>rié du travailleur<br />

à domicile telle qu'elle "vient d'être définie en mettant à <strong>la</strong><br />

charge du donneur d'ordres, <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong>s cotisations patronales<br />

et ouvrières afférentes à <strong>la</strong> sécurité sociale, tant au compte<br />

<strong>de</strong>s oiuriers employés par le travailleur à domicile qu'au compte du<br />

travailleur à domicile lui-même. Toutefois, pour fixer <strong>la</strong> situation<br />

juridique du travail à domicile il convient <strong>de</strong> considérer également<br />

<strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> rémunération qu'il reçoit. Le conseil d'Etat, saisi<br />

par mon département ministériel, à émis, dans sa séance du 21 octobre<br />

1917, l'avis suivant sur ce point: « Considérant que les tisseurs<br />

f\ façon <strong>de</strong> <strong>la</strong> région lyonnaise sont rémunérés selon <strong>de</strong>s barèmes<br />

établis par le mmistère <strong>de</strong> l'économie nationale pour fixer les prix<br />

industriels en tenant compte <strong>de</strong> tous les éléments du prix, y compris<br />

<strong>la</strong> marge bénéficiaire et les charges sociales imposées à l'industriel,<br />

quels que soient le nombre et <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s métiers possédés<br />

par les tisseur«, ainsi que le nombre et <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s personnes<br />

qu'ils emploient. Fn conséquence, les tisseurs à façon <strong>de</strong> <strong>la</strong> région<br />

lyonnaise per<strong>de</strong>nt le caractère <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riés et doivent être considérés<br />

comme <strong>de</strong>s travailleurs indépendants. » C'est en tenant compte <strong>de</strong><br />

cet avis et <strong>de</strong>s circonstances <strong>de</strong> fait sur lesquels il se fon<strong>de</strong> que les<br />

tisseurs <strong>de</strong> soie <strong>de</strong> <strong>la</strong> région lyonnaise sont considérés comme travailleurs<br />

indépendants, étant entendu que cette situation particulière<br />

ne saurait faire échec h l'application <strong>de</strong>s dispositions générales prévues<br />

par l'article 32 du livre 1 er du co<strong>de</strong> du travail.<br />

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