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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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15373. — M. Achille Auban <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> recons<br />

truction et <strong>de</strong> l'urbanisme <strong>de</strong> lui fournir <strong>de</strong>s éc<strong>la</strong>ircissements sur<br />

les points suivants, re<strong>la</strong>tifs à l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 48-1360 du<br />

1 er septembre 1948 sur les loyers: 1° que faut-il entendre exactement<br />

par « conduits <strong>de</strong> fumée », au sens <strong>de</strong>s termes figurant à<br />

l'article 5 <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite loi; 2° ;si une pièce mansardée au cinquième<br />

étage, sous le toit, ne prenant jour que par un petit ciel-ouvert, ne<br />

comportant aucun moyen d'éc<strong>la</strong>irage par le gaz ou l'électricité, et<br />

ne servant effectivement que <strong>de</strong> débarras, peut être considérée, par<br />

le propriétaire, comme une chambre <strong>de</strong> bonne, (Question du<br />

17 juillet 1950.)<br />

Réponse. — Sous réserve <strong>de</strong> l'appréciation souveraine <strong>de</strong>s tribunaux:<br />

1° l'expression » conduits <strong>de</strong> fumée ou <strong>de</strong> venti<strong>la</strong>tion » employée<br />

à l'article 5 du décret n° 48-1766 du 22 novembre 1948, vise<br />

les gaines et conduits constitués le plus souvent en briques ou<br />

poteries et qui sont fréquemment en saillie sur les murs, diminuant<br />

ainsi <strong>la</strong> surface utilisable <strong>de</strong>s pièces qu'elles traversent;<br />

2« <strong>la</strong> dénomination « chambre <strong>de</strong> bonne », qui a pu être donnée<br />

conventionnellement à une pièce, ne comporte en elle-même aucune<br />

» conséquence quant à <strong>la</strong> détermination du prix du loyer. Le c<strong>la</strong>ssement<br />

d'une pièce doit, en effet, être effectué uniquement d'aprè3<br />

ses caractéristiques, telles qu'elles sont définies aux articles 2, 3<br />

et 4 du décret no 48-1766 du 22 novembre 1948 susvisé.<br />

Réponse. — Les allocations <strong>de</strong> logement sont accordées à toute<br />

personne qui, remplissant les conditions fixées par le titre II <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

loi du 1 er septembre 1948, modifiée par <strong>la</strong> loi du 2 août 1949, a contracté<br />

un emprunt pour accé<strong>de</strong>r à <strong>la</strong> propriété du logement qu'elle<br />

occupe et se trouve re<strong>de</strong>vable, <strong>de</strong> ce fait, d'annuités <strong>de</strong> remboursement.<br />

Les additions <strong>de</strong> construction sont, à cet égard, assimi<strong>la</strong>bles<br />

aux constructions neuves, et ouvrent droit dans les mêmes conditions<br />

à l'octroi <strong>de</strong>s allocations <strong>de</strong> logement.<br />

15406. — M. Max Brusset <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme, si, dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre<br />

1946, les décorations réglementaires françaises pour lesquelles le<br />

prix d'achat et les droits <strong>de</strong> chancellerie ont été acquittés, doivenl<br />

être considérées comme « objets somptuaires » ne donnant droit à<br />

aucune in<strong>de</strong>mnité. (Question du 19 juillet 1950.)<br />

Réponse. — La reconstitution <strong>de</strong>s décorations réglementaires françaises<br />

perdues par suite <strong>de</strong> fait <strong>de</strong> guerre ou assimilés, est suscep«<br />

tibie d'être prise en charge au titre <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre, ces<br />

biens entrant dans le cadre <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

du 28 octobre 1946, du fait <strong>de</strong> leur affectation à un usage social.-<br />

Toutefois, en application <strong>de</strong> l'article 16 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi susvisée, il n'est<br />

pas tenu compte <strong>de</strong>s éléments somptuaires que ces décorations pouvaient<br />

comporter.<br />

15374. — M. Jean Crouzier rappelle à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme que les conservateurs d'hypothèques<br />

refusent <strong>de</strong> radier les inscriptions prises sur les biens sinistrés pour<br />

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pour sûreté <strong>de</strong> <strong>la</strong> créance <strong>de</strong> l'Etat garantit intégralement le remboursement<br />

<strong>de</strong>s sommes avancées au sinistré, conformément aux prévisions<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 12 juillet 1941 (même instruction, annexe 3). Il<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment, dans l'état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion, il est possible<br />

d'obtenir <strong>la</strong> radiation <strong>de</strong>sdites inscriptions. (Question du 17 juillet<br />

1950.)<br />

Réponse. — Il est exact que <strong>la</strong> radiation du privilège <strong>de</strong>stiné à<br />

garantir <strong>la</strong> créance du Trésor résultant <strong>de</strong>s travaux exécutés par le<br />

ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme, en application <strong>de</strong>s<br />

titres II et II <strong>de</strong> l'ordonnance 45-609 du 10 avril 1945, soulève <strong>de</strong>s<br />

difficultés. Si, en effet, certains conservateurs acceptent <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

aux radiations <strong>de</strong> privilège, sur le vu d'un arrêté préfectoral <strong>de</strong><br />

main-levée se référant à <strong>la</strong> décision par <strong>la</strong>quelle le délégué départemental<br />

du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme a autorisé<br />

cette main-levée, il n'a pas encore été possible d'établir en <strong>la</strong><br />

matière <strong>de</strong>s règles uniformément applicables. Le ministre <strong>de</strong>s<br />

finances, saisi <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, estime qu'en l'absence <strong>de</strong> dispositions<br />

légis<strong>la</strong>tives, les conservateurs <strong>de</strong>s hypothèques, personnellement et<br />

pécuniairement responsables <strong>de</strong>s formalités qu'ils accomplissent, ont<br />

<strong>la</strong> faculté d'exiger telles justifications qu'ils considèrent nécessaires.<br />

Il est donc apparu qu'une solution satisfaisante, à <strong>la</strong> fois pour les<br />

propriétaires sinistrés désireux d'obtenir <strong>la</strong> radiation du privilège et<br />

pour les conservateurs <strong>de</strong>s hypothèques dont <strong>la</strong> responsabilité doit<br />

être dégagée, ne pouvait être obtenue que par <strong>la</strong> voie légis<strong>la</strong>tive.<br />

C'est pourquoi les services du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong><br />

l'urbanisme ont procédé à <strong>la</strong> mise au point d'un nouveau texte qui<br />

doit être soumis au vote diu Parlement, et qui prévoit expressément<br />

<strong>la</strong>. radiation, sur présentation d'un arrêté <strong>de</strong> main-levée pris par le<br />

préfet, sur proposition du délégué départemental ou interdépartemental<br />

du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme (cf.,<br />

réponse à <strong>la</strong> question écrite n° 1236 posée par M., Lamarque, publiée<br />

au Journal officiel du 18 janvier 1950),<br />

15389 — M. Georges Coudray expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme que <strong>la</strong> loi du 2 juin 1950, re<strong>la</strong>tive au développement<br />

<strong>de</strong>s dépenses d'investissement, a autorisé <strong>la</strong> mutation du<br />

droit à in<strong>de</strong>mnité aux associations syndicales et aux coopératives <strong>de</strong><br />

reconstruction, indépendamment du bien auquel ce droit s'attache.<br />

Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> -si les termes associations syndicales et coopératives<br />

<strong>de</strong> reconstruction permettent <strong>de</strong> comprendre les offices publics départementaux<br />

d'habitations à bon marché, et si, par conséquent, les<br />

habitations à bon marché peuvent acquérir les in<strong>de</strong>mnités attachées<br />

à un immeuble, sans le terrain sur lequel est construit cet immeuble,<br />

ce qui faciliterait sérieusement <strong>la</strong> cession <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités à ces<br />

offices. (Question du 18 juillet 1950.)<br />

Réponse. — L'énumération <strong>de</strong> l'article 16 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2 juin 1950<br />

est limitative. En conséquence, les organismes d'habitations à loyer<br />

modéré ne peuvent bénéficier <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> ce texte, et les<br />

acquisitions qu'ils opèrent <strong>de</strong>meurent soumises au droit commun<br />

<strong>de</strong>s mutations <strong>de</strong> biens sinistrés. Cette question a, <strong>de</strong> longue date,<br />

retenu l'attention du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme:<br />

un projet <strong>de</strong> loi, n° 6862, »répondant, notamment, aux préoccupations<br />

<strong>de</strong> l'honorable parlementaire, et tendant à modifier l'article 33 <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

loi du 28 octobre 1946, a été déposé sur le bureau <strong>de</strong> l'Assemblée<br />

nationale.<br />

15390. — M. J.-P. Palewski <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme si un bénéficiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi Loucheur qui<br />

a fait agrandir sa maison grâce aux fonds <strong>de</strong> garantie accordés aux<br />

blessés <strong>de</strong> guerre, peut obtenir l'allocation-logement, et dans quelles<br />

conditions. (Question du 18 juillet 1950.)<br />

15416. — M. Jacques Fonlupt-Esperaber expose à M. le ministre <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme qu'aux termes <strong>de</strong> l'ordonnance<br />

n° 45-2394 du 11 octobre 1945, article 10, alinéa 3, le prix <strong>de</strong> location<br />

<strong>de</strong>s meubles meub<strong>la</strong>nts, en cas <strong>de</strong> location en meublé, ne peut pas<br />

dépasser le double <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie du loyer principal et <strong>de</strong>s charges<br />

afférents à <strong>la</strong> location <strong>de</strong>s locaux nus et qu'aux termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire<br />

du 9 avril 1947 du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction (Journal offU<br />

ciel, 1947, p. 3959), <strong>la</strong> même règle est applicable pour le calcul <strong>de</strong>s<br />

prestations au cas <strong>de</strong> réquisition <strong>de</strong> logement frappant <strong>de</strong>s locaux<br />

meublés. Il appelle son attention sur le fait que par application <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> loi du 1 e r septembre 1948, les loyers ont subi, <strong>de</strong>puis 1945 et 1947, :<br />

<strong>de</strong>s hausses substantielles dont, si elles sont justices, l'effet ne saurait<br />

s'appliquer au loyer <strong>de</strong>s meubles dont <strong>la</strong> valeur n'a pas augmenté<br />

<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> même époque et dont le prix <strong>de</strong> location était d'ailleurs le<br />

plus souvent nettement excessif. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelle sur ce<br />

point, <strong>la</strong> doctrine admise par son département et si cehi *i considère,<br />

comme il paraît équitable, que le taux maximum <strong>de</strong>s loyers <strong>de</strong>s<br />

meubles meub<strong>la</strong>nts doit rester le double du loyer <strong>de</strong>s locaux nus,<br />

tel qu'il était établi en 1945 ou 1947 ou, tout au plus, à <strong>la</strong> date<br />

du bail ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> réquisition. (Question du 20 juillet 1950.)<br />

Réponse. — Le prix <strong>de</strong>s locations et sous-locations meublées est<br />

actuellement réglementé par l'article 43 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er septembre<br />

1948, sur les loyers, qui a expressément abrogé l'article 10 <strong>de</strong> l'ordonnance<br />

du 11 octobre 1945. Il résulte <strong>de</strong> ce texte que les personnes<br />

qui n'exercent pas <strong>la</strong> profession <strong>de</strong> loueur en meublé peuvent majorer<br />

le prix du loyer proprement dit du prix <strong>de</strong> location <strong>de</strong>s meubles<br />

qui ne peut lui-même dépasser le montant du loyer principal. Il paraît<br />

résulter <strong>de</strong> cette disposition que les parties peuvent s'entendre pour,<br />

fixer en-<strong>de</strong>çà <strong>de</strong> ce p<strong>la</strong>fond les prix qu'elles jugent équitables. A<br />

défaut d'entente amiable les tribunaux seront seuls compétents pour,,<br />

procé<strong>de</strong>r à l'évaluation <strong>de</strong> ce prix, compte tenu du fait que cette<br />

disposition <strong>de</strong> l'article 43 précité ne vise que les locaux « norma-.<br />

lement » meublés. Par ailleurs, les prescriptions <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er septembre<br />

1948 ne sont pas applicables <strong>de</strong> plein droit aux réquisitions<br />

et les dispositions <strong>de</strong> l'article 43 précité ne peuvent avoir que <strong>la</strong><br />

valeur d'un renseignement et d'une limite/ Il résulte <strong>de</strong> ce principe<br />

qu'à défaut d'accord amiable entre le prestataire et le bénéficiaire<br />

d'une réquisition portant sur un local meublé, <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

prestation étant effectuée par arrêté préfectoral pris ajirès avis <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commission départementale d'évaluation <strong>de</strong>s réquisitions immobilières,<br />

cet organisme a toute <strong>la</strong>titu<strong>de</strong> pour se reporter, à titre indi-,<br />

catif, aux 'dispositions <strong>de</strong> l'article 43 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du septembre 1948.:<br />

Enfin, si le nouveau taux fixé par arrêté préfectoral ne rencontre pas<br />

l'accord <strong>de</strong>s intéressés, ceux-ci ont un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> quinze jours à partir<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> notification dudit arrêté pour faire appel <strong>de</strong>vant le tribunal<br />

judiciaire compétent.<br />

15417. — M. René Penoy <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> recons*<br />

truction et <strong>de</strong> l'urbanisme si l'impôt foncier est dû par les loca*<br />

taires <strong>de</strong>s offices publics d'habitations à loyer modéré. (Question du<br />

20 juillet 19-50.)<br />

Réponse. — L'article 68 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 mars 1929 dont les dispositions<br />

ont été étendues par l'article 18 du décret-loi du 2 mai 1933<br />

à tous les immeubles régis par <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion sur les habitations h<br />

loyer modéré, donne <strong>la</strong> faculté aux organismes d'habitations à loyer<br />

modéré <strong>de</strong> majorer les loyers d'une somme correspondant à <strong>la</strong><br />

charge résultant <strong>de</strong> l'impôt foncier et <strong>de</strong>s taxes spéciales. Ces di;<br />

positions ont été confirmées par l'article 6 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 47-1686 d s-<br />

3 septembre 1947.<br />

du<br />

15440. — M. Joseph De<strong>la</strong>chenal <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme si les locataires économiquement<br />

faibles continuent à bénéficier <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong>s majorations <strong>de</strong><br />

loyer, conformément à l'article 40 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, alors même qu'ils ne<br />

seraient pas titu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> <strong>la</strong> carie sociale <strong>de</strong>s économiquement faibles<br />

instituée par <strong>la</strong> loi du 2 août 19i9, 'Question du 21 juillet 1950 ) '

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