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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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Û'assurer un logement pour lui et les siens par l'achat d'un appartement<br />

en copropriété; que ce terrain est entièrement atteint, selon<br />

un avis du délégué du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme,<br />

par l'emprise <strong>de</strong>s terrains réservés pour l'aménagement du<br />

canal <strong>de</strong> ceinture prévu par les dispositions du projet d'aménagement<br />

du groupement d'urbanisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> région lyonnaise, et lui<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelle manière l'intéressé pourrait être dédommagé<br />

du préjudice extrêmement important qui lui est ainsi causé, puisqu'il<br />

lui est dorénavant totalement impossible <strong>de</strong> vendre le terrain<br />

susvisé. (Question du 11 juillet 1950.)<br />

Réponse. — Le terrain visé est effectivement frappé par les dispositions<br />

du projet d'aménagement du groupement d'urbanisme <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> région lyonaise, en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> création d'un canal <strong>de</strong> ceinture.<br />

Cette opération incombe à <strong>la</strong> Compagnie nationale du Rhône qui<br />

dispose, conformément à l'article 30 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 15 juin 1943, d'un<br />

dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> quinze ans, à compter du refus du permis <strong>de</strong> construire,<br />

)Our procé<strong>de</strong>r à l'acquisilion du terrain en cause. Le ministre <strong>de</strong><br />

Î a reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme ne peut que conseiller au propriétaire<br />

du terrain <strong>de</strong> se mettre en rapport avec <strong>la</strong> Compagnie nationale<br />

du Ithône qui pourrait," eu égard aux circonstances très particulières<br />

exposées par l'honorable parlementaire, envisager l'acquisition<br />

immédiate <strong>de</strong> <strong>la</strong> parcelle en question.<br />

15328. — M. Jacques Vendroux signale à M. le minisire <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme le cas <strong>de</strong> plusieurs propriétaires <strong>de</strong><br />

¿terrains à usage <strong>de</strong> jardins et <strong>de</strong> pâtures au Portel (Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is)<br />

qui ont été dépossédés <strong>de</strong> leurs biens d t ès 1945 par le service local du<br />

ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme en vue <strong>de</strong> l'édification<br />

d'un centre <strong>de</strong> formaIi3n professionnelle dénommé 0. N. C.<br />

O R.; qu'en fait, les travaux exécutés jusqu'à ce jour ont consisté<br />

exclusivement dans <strong>la</strong> construction d'une route <strong>de</strong> moyenne circu<strong>la</strong>tion<br />

et d'une série <strong>de</strong> baraquements entourés <strong>de</strong> clôtures servant,<br />

eu cours <strong>de</strong> l'été, <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> villégiature aux mineurs du Pas-<strong>de</strong>-<br />

Ca<strong>la</strong>is; que les règles <strong>de</strong> procédure normales n'ont pas été observées<br />

en l'espèce par <strong>de</strong>s agents non investis du droit d'expropriation,<br />

lesquels n'ont même pas désigné les propriétaires <strong>de</strong>s terrains, qui se<br />

sont ainsi trouvés démunis <strong>de</strong>s garanties que leur confère le regune<br />

<strong>de</strong> l'expropriation pour cause d'utilité publique. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s il<br />

-compte envisager, en faveur <strong>de</strong> ces propriétaires: 1° l'octroi d'une<br />

in<strong>de</strong>mnité d'expropriation calculée sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur actuelle<br />

<strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> même nature, en tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong><br />

ceux dont il s'agit, <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus-value et, généralement, <strong>de</strong> tous élé-<br />

Jion. {Question du li juillet 1950.<br />

Réponse — Les services du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong><br />

l'urbanisme, qui ont été appelés à prendre possession, en 1945, d'un<br />

icertain nombre <strong>de</strong> terrains nécessaires à l'édification au Portel d un<br />

cantonnement ouvrier, se sont trouvés dès l'origine en présence <strong>de</strong><br />

nombreuses difficultés en raison, tant <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong>s propriétaires<br />

que <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s archives, documents cadastraux, titres <strong>de</strong><br />

propriété. Préoccupés <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>riser cette situation, ils ont chargé<br />

un géomètre d'établir le p<strong>la</strong>n et l'état parcel<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune.<br />

Ce travail, d'une exécution parfois délicate, es^à l'heure actuelle<br />

isur 1« po - • - - - - - ^<br />

à même<br />

à régu<strong>la</strong>is, , - - -- - t .<br />

<strong>de</strong>mniser intégralement les interesses <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> jouissance qu Us<br />

ont subis. Cette procédure conduira à <strong>la</strong> passation <strong>de</strong> baux, avec effet<br />

rétroactif à <strong>la</strong> date <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> possession. Il ne saurait, en effet,<br />

•être question d'expropriation, les terrains dont il s'agit supportant<br />

<strong>de</strong>s constructions provisoires appelées à disparaître dans quelques<br />

années.<br />

15355 — M Pierre Hénault <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme: 1° quelle est <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s sinistrés<br />

immobiliers R. I. C. A. commerçants et industriels qui ont avancé<br />

<strong>de</strong>s sommes supérieures à celles qu'ils ont touchées et pour lesquels<br />

les services <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction conseillent d'emprunter sur <strong>la</strong> part<br />

différée (soit 30 p. 100) aux organismes locaux accrédités, ces organismes<br />

n'ayant, en général, que <strong>de</strong> faibles .ressources et ne pouvant<br />

satisfaire les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s; 2° si les sinistrés peuvent s'adresser au<br />

crédit national ou au crédit foncier et si l'Etat, en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> déficience<br />

<strong>de</strong>s organismes locaux, supporte éventuellement, les intérêts<br />

comme il le fait vis-à-vis <strong>de</strong> ceux-ci; 3° quel est le montant du p<strong>la</strong>fond,<br />

sans retenue <strong>de</strong> 30 p. 100 <strong>de</strong> <strong>la</strong> part différée, pour un sinistre<br />

Jt. I. C. A. (matériel d'imprimerie, biens <strong>de</strong> communauté) dont <strong>la</strong><br />

reconstitution a commencé en 1946 et n'est pas encore terminée.<br />

,(Question du 13 juillet 1950.)<br />

Réponse — 1* Les groupements <strong>de</strong> sinistrés créés en application<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 47-580 du 30 mars 1947 ont reçu le pouvoir d'affecter le<br />

produit <strong>de</strong>s emprunts qu'ils ont été autorisés à émettre, à divers<br />

emplois et, notamment, au financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> part différée. En fait, <strong>la</strong><br />

majorité <strong>de</strong>s groupements départementaux <strong>de</strong> sinistrés a réservé sur<br />

je produit <strong>de</strong>s emprunts <strong>la</strong>ncés en 1948 ou en 1950, les fonds suffisants<br />

pour couvrir, soit <strong>la</strong> totalité soit tout au moins une fraction<br />

importante <strong>de</strong>s parts déférées dont le financement reste provisoirement<br />

à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> leurs membres. L'attribution <strong>de</strong>s fonds d'emprunt<br />

aux sinistrés ne présente d'ailleurs pas ïe caractère d'un prêt,<br />

mais bien celui d'un payement: elle libère l'Etat à due concurrence<br />

¿es sommes versées aux intéressés, qui n'ont pas à supporter Ja<br />

charge d'un intérêt; 2 l'article 44 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 1946 a<br />

prévu que les établissements financiers seraient habilités h accor<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s prêts complémentaires <strong>de</strong>stinés à couvrir <strong>la</strong> fraction du coût <strong>de</strong><br />

reconstitution qui reste à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>s sinistrés, soit provisoirement<br />

en raison <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>fonds fixés par l'article 4 <strong>de</strong> ce texte, soit<br />

défin'livement en raison <strong>de</strong>s abattements pour vétusté ou mauvais<br />

état d'entretien. Actuellement, une convention a été passée avec le<br />

crédit foncier et le sous-comptoir <strong>de</strong>s entrepreneurs en application<br />

<strong>de</strong> l'article 44 susvisé. Elle concerne les prêts <strong>de</strong> cette nature <strong>de</strong>stinés<br />

aux propriétaires d'immeubles affectés principalement à l'abitation<br />

ou à usage agricole. Un projet <strong>de</strong> loi et un projet <strong>de</strong> convention<br />

avec le crédit national, en vue d'étendre le bénéfice 3es prêts complémentaires<br />

aux industriels, commerçants et artisans sinistrés, ont<br />

été .soumis A l'examen du ministère <strong>de</strong>s finances. L'octroi <strong>de</strong> prêts<br />

complémentaires par le crédit foncier entraîne pour les bénéficiaires<br />

l'obligation <strong>de</strong> verser un intérêt qui est actuellement fixé à 3,25 p.<br />

100; ce taux est très inférieur à celui qui est normalement exigé<br />

par cet établissement pour les prêts hypothécaires qu'il consent dans<br />

les conditions du droit commun et l'Etat lui tient compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence<br />

entre les <strong>de</strong>ux taux. Il semble impossible que les finances publiques<br />

aillent au <strong>de</strong>là et prennent en charge <strong>la</strong> totalité ds intérêts;<br />

3° les p<strong>la</strong>fonds prévus par l'article 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 1946<br />

sont calculés par sinistré et non par sinistre. La communauté étant<br />

considérée comme une indivis : on, pour l'application <strong>de</strong> ce texte, bénéficiera<br />

donc, en matière <strong>de</strong> reconstitution <strong>de</strong> matériel et d'éléments<br />

d exploitation, où le p<strong>la</strong>fond est fixé à 2 millions, du pavement intégral<br />

<strong>de</strong>.4 millions; <strong>la</strong> retenue provisoire <strong>de</strong>~30 p. 100 ne sera appliquée<br />

qu'au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> cette somme.<br />

15*56, — M. Jean Cayeux expose à M. l e ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme Que <strong>de</strong> nombreux immeubles sont dotés<br />

d un compteur général d'eau froi<strong>de</strong> et chaque appartement <strong>de</strong> ces<br />

immeubles d un compteur divisionnaire pour cette même eau,<br />

compteur dont les indications déterminent le payement <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation<br />

<strong>de</strong> chaque locataire. II <strong>de</strong>man<strong>de</strong> par qui doit être pavée<br />

<strong>la</strong> consommation d'eau représentée par <strong>la</strong> différence entre le compteur<br />

général et le total <strong>de</strong>s compteurs divisionnaires, l'article 38 <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> loi du 1« septembre 1953 <strong>la</strong>issant p<strong>la</strong>ner un doute sur ce point,<br />

pujsquil ne vise, en ce qui concerne l'eau froi<strong>de</strong> (fournitures individuels)<br />

que le remboursement sur « justifications particulières »<br />

— lesquelles résultent précisément <strong>de</strong>s indications <strong>de</strong>s compteurs<br />

divisionnaires — contrairement à ce que prévoit ce même article<br />

pour 1 éc<strong>la</strong>irage <strong>de</strong>s « parties communes » par exemple. (Question<br />

du 13 ]uillet. 1950.)<br />

Réponse. — 11 résulte <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'article 38 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

du septembre 1948 que le propriétaire est autorisé à exiger le<br />

remboursement <strong>de</strong> l'intégralité <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> consommation<br />

d eau afférentes à l'immeuble, sous réserve <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation"<br />

propre au concierge ainsi qu'éventuellement <strong>de</strong> celle correspondant<br />

aux locaux qu'il utilise personnellement, lesquelles <strong>de</strong>meurent à sa<br />

charge. Ce même article précise qu'à défaut d'une venti<strong>la</strong>tion possible,<br />

<strong>la</strong> répartition est effectuée au prorata <strong>de</strong>s lovers. L'existence<br />

<strong>de</strong> compteurs divisionnaires permettant cette venti<strong>la</strong>tion, il semble<br />

que chaque locataire ou occupant soit tenu au remboursement <strong>de</strong><br />

sa consommation personnelle sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> celle enregistrée au<br />

compteur divisionnaire. Mais, si le compteur générai <strong>de</strong> ï'immeublQ<br />

relève une consommation supérieure au total <strong>de</strong>s consommations<br />

enregistrées par les compteurs divisionnaires et <strong>de</strong>s consommations<br />

incombant en propre au propriétaire, cet excé<strong>de</strong>nt paraît <strong>de</strong>voir, en<br />

raison <strong>de</strong> l'impossibilité d'une venti<strong>la</strong>tion, être réparti au prorata<br />

<strong>de</strong>s loyers entre tous les locataires ou occupants, dans les conditions<br />

visées à l'article 38 susmentionné.<br />

15357. — M. Auguste Rencurel expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme qu'une société <strong>de</strong> gérance immobilière<br />

a présenté à ses locataires un décompte <strong>de</strong> dépense <strong>de</strong><br />

chauffage pour l'ensemble <strong>de</strong>s immeubles dont elle assure Ja gestion,<br />

ce décompte se répartissant dans les postes suivants: matières<br />

prenmeres, combustibles, électricité, eau, améliorations apportées<br />

aux chaufferies pour économiser du combustible; frais <strong>de</strong> personnel,<br />

main-d'œuvre, charges sociales, frais <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cements, frais<br />

divers, fournitures et petit entretien <strong>de</strong>s chaufferies, loyer, chauffage,<br />

éc<strong>la</strong>irage <strong>de</strong>s bureaux et ateliers <strong>de</strong>s servies <strong>de</strong> chaufférie,<br />

P. T. T., téléphone, correspondance, frais <strong>de</strong> voitures et <strong>de</strong> transport,<br />

amortissement mobilier et matériel <strong>de</strong> bureau, petits frais '<br />

divers, frais <strong>de</strong> contentieux, frais <strong>de</strong> recouvrement <strong>de</strong>s quittances<br />

impayées, <strong>de</strong> chauffage. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette société peut calculer<br />

le prix <strong>de</strong> revient par journée <strong>de</strong> chauffage sur l'ensemble<br />

<strong>de</strong> ces postes et en récupérer le montant total sur chacun <strong>de</strong> ses<br />

locataires (déduction seulement faite du montant du chauffage <strong>de</strong>s<br />

concierges restant à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> société) ou si certaines <strong>de</strong> ces<br />

dépenses doivent rester à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> <strong>la</strong> société. (Question du<br />

13 juillet 1950.)<br />

Réponse. — Les frais <strong>de</strong> chauffage semblent, sous réserve <strong>de</strong><br />

l'appréciation souveraine <strong>de</strong>s tribunaux, comprendre les dépenses<br />

<strong>de</strong> combustible, <strong>de</strong> main-d'œuvre et <strong>de</strong> petit entretien, à l'exclusion<br />

<strong>de</strong>s grosses réparations. Par contre, les frais <strong>de</strong> gérance et<br />

d'administration jie figurent pas, d'une manière générale, au nombre<br />

<strong>de</strong>s prestations et fournitures iimitativement énumérées à l'article<br />

38 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er septembre 1948 et il ne semble donc pas<br />

que le propriétaire soit fondé à en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le remboursement.

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