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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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sont jugées avec toute <strong>la</strong> célérité voulue dès que les tribunaux sonl<br />

en possession <strong>de</strong>s éléments d'information qui leur sont nécessaires.<br />

Les frais engagés par les parties à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> cession d'un immeuble<br />

sinistré et <strong>de</strong> <strong>la</strong> créance <strong>de</strong> dommages <strong>de</strong> guerre qui y est<br />

attachée s'établissent ainsi: 1° frais afférents à <strong>la</strong> cession <strong>de</strong> l'immeuble<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> créance, a) Honoraires ou'notaire. Lorsque <strong>la</strong> cession<br />

est constatée par acte notarié, <strong>la</strong> vente <strong>de</strong> l'immeuble donne<br />

-lieu à <strong>la</strong> perception d'un droit proportionnel <strong>de</strong> 4 1/2 p. 100 <strong>de</strong><br />

1 à 500.000 francs, <strong>de</strong> 3 p. 100 <strong>de</strong> 500.000 francs k 2 millions do<br />

francs, 1 1/2 p. 100 <strong>de</strong> 2.000.001 francs à 6 millions <strong>de</strong> francs,<br />

0,75 p. 100 au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 6 millions, et <strong>la</strong> cession <strong>de</strong> <strong>la</strong> créance <strong>de</strong><br />

dommages <strong>de</strong> guerre donne lieu à <strong>la</strong> perception û'un droit proportionnel<br />

<strong>de</strong> 3 p. 100 <strong>de</strong> 1 à 500.000 francs, 2 p. 100 <strong>de</strong> 500.000 à<br />

2 millions, 1 p. 100 <strong>de</strong> 2 millions à 6 m,liions, 0,50 p. 100 au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> 6 millions. Cet honoraire doit être perçu sur le prix <strong>de</strong> cession<br />

stipulé sans qu'il y ait lieu <strong>de</strong> tenir compte du montant <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

créance cédée. Lorsque <strong>la</strong> cession est conclue par acte sous seing<br />

privé, cet acte doit être déposé au rang <strong>de</strong>s minutes d'un notaire,<br />

en vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> transcription. Si le dépôt est fait par toutes les parties<br />

avec reconnaissance ce leurs écritures, l'honoraire <strong>de</strong> l'officier<br />

public est celui auquel aurait donné lieu l'acte authentique contenant<br />

<strong>la</strong> même convention; dans te cas contraire, l'honoraire est<br />

réduit au quart <strong>de</strong>s taux susindiqués ; 6) droits exigibles tors <strong>de</strong><br />

l'enregistrement <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> cession. La vente <strong>de</strong> l'immeuble est<br />

passible du droit oe mutation <strong>de</strong> 9 p 100, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe additionnelle <strong>de</strong><br />

3 p. 100 au profit du département et éventuellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe additionnelle<br />

<strong>de</strong> 1 1/2 p. 100 prévue à l'article 1581 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s<br />

impôts et <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe complémentaire exceptionnelle sur <strong>la</strong> première<br />

mutation instituée par <strong>la</strong> loi du 3 août 1926 et dont le taux est <strong>de</strong><br />

4 p. 100 (art. 989 du co<strong>de</strong> susvisé). La cession du droit à in<strong>de</strong>mnité<br />

est, pour sa part, imposée distinctement au taux <strong>de</strong> 1,15 p. 100<br />

sur le montant <strong>de</strong> <strong>la</strong> créance, si un prix distinct a été stipulé dans<br />

l'acte pour cette cession, c) Droits et sa<strong>la</strong>ires exigibles lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

transcription <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> cession. La taxe au taux <strong>de</strong> 1,15 p. 100<br />

(co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts art. 844) et les sa<strong>la</strong>ires du conservateur<br />

du 29 octobre 19j8 sont perçus sur <strong>la</strong> même base que les droits<br />

<strong>de</strong>s hvpothôques au tarif dégressif fixé par l'article 1-8° du décret<br />

d'enregistrement ; 2° frais afrérents à l'instance judiciaire en autorisation<br />

oe mutation: a) émoluments dus aux avoués pour <strong>la</strong> présentation<br />

<strong>de</strong>s requêtes. Si <strong>la</strong> requête est présentée par un avoué,<br />

ses émoluments comprennent <strong>la</strong> moitié du droit fixe, soit 500 francs<br />

(art. 56 c du décret du 30 avril 1946 modifié par le décret du 4 juin<br />

1918) p> un droit gradué forfaitaire <strong>de</strong> 500 francs (art. 70 du décret<br />

précité), soit un total <strong>de</strong> 1.000 francs, b) Droits d'enregistrement<br />

clés actes <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure. Les oivers actes compris dans <strong>la</strong> procédure<br />

d'autorisation .imposée par l'article 33 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre<br />

d916 sont exonérés <strong>de</strong> tous droits d'enregistrement à <strong>la</strong> condition<br />

<strong>de</strong> se férérer expressément à cette loi. c) Frais <strong>de</strong> greffe. Ils sont<br />

déterminas par le décret du 22 mars 1948 et comprennent essentiellement<br />

un émolument d'acte judiciaire <strong>de</strong> 200 francs et le coût oe<br />

l'exhédilion du jugement fixé à 70 francs par rôle<br />

15025. — M. Jesrm-Pauî David <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

justice si, eu ésrard à l'article 19 <strong>de</strong> <strong>la</strong>.loi n° 48-1360 du 1 er septembre<br />

49'ib, ie nu propriétaire d'un immeuble <strong>de</strong>puis 1930 et propriétaire<br />

<strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> mars 1950, après le décès <strong>de</strong> l'usufruitier qui avait<br />

<strong>la</strong> jouissance absolue <strong>de</strong> cet immeuble, peut exercer son droit <strong>de</strong><br />

reprise à rencontre <strong>de</strong>s ^locataires qui tenaient leur location <strong>de</strong><br />

l'usufruitier. {Question du 14 juin 1950.)<br />

Rénonse. — La que-iion posée est re<strong>la</strong>tive à un point <strong>de</strong> droit<br />

privé qui relève uniquement <strong>de</strong> l'interprétation souveraine <strong>de</strong>s<br />

tribunaux.<br />

15075. — M. Joseph De<strong>la</strong>ohenal <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

justice si un locataire qui a accepté" un décompte faisant ressortir<br />

un lover supérieur à celui résultant <strong>de</strong> l'article 31 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du<br />

1 er septembre 1948, mais inférieur à celui résultant <strong>de</strong> l'article 27,<br />

par suite, notamment, d'une erreur sur <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong> l'immeuble,<br />

peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r judiciairement <strong>la</strong> revision <strong>de</strong> cet accord et <strong>la</strong> fixation<br />

<strong>de</strong> son loyer par<strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> ta surface corrigée. (Question du<br />

19 juin 1950.)<br />

Reponse. — La question posée est re<strong>la</strong>tive à un point <strong>de</strong> droit<br />

privé qui relève uniquement <strong>de</strong> l'interprétation souveraine <strong>de</strong>s<br />

tribunaux.<br />

15140. — M. André Mercier <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

justice s'il estime que <strong>la</strong> signification du mot « ressources » dans<br />

l'article 40 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er septembre 1948 sur les loyers, doit<br />

s'entendre y compris les prestations familiales que peuvent recevoir<br />

les intéressés pour leurs enfants à charge. (Question du 22 juin 1950.)<br />

Réponse. — La question posée est re<strong>la</strong>tive à un point <strong>de</strong> droit<br />

privé qui relève uniquement <strong>de</strong> l'interpréta lion souveraine <strong>de</strong>s<br />

tribunaux.<br />

15291. — M. le colonel Félix signale à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice<br />

les difficultés rencontrées dans certains ças pour l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

loi du 25 mars 1949 concernant les rentes viagères entre particuliers.<br />

C'est ainsi qu'une ferme <strong>de</strong> 25 hectares, vendue en 1939 contre un<br />

viager <strong>de</strong> 65 quintaux <strong>de</strong> blé va<strong>la</strong>nt à. l'époque 13.000 francs, <strong>de</strong>vrait,<br />

si l'on tenait compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> majoration <strong>de</strong> 300, p. 100, donner un<br />

viager <strong>de</strong> 52.000 francs. Or, aujourd'hui cette ferme pourrait être<br />

louée 150.000 francs. L'augmentation du prix 4u blé na donne pas<br />

non p'us aujourd'hui, au ven<strong>de</strong>ur^<strong>de</strong> cette ferme, une somme équivalente<br />

à celle qui résulterait d'une simple location. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

commtmt on peut calculer les majorations <strong>de</strong> rentes viagères.<br />

(Question du 11 juillet 1950.)<br />

Réponse. — La question posée est re<strong>la</strong>tive \ un point <strong>de</strong> droit<br />

privé qui relève uniquement <strong>de</strong> l'interprétation souveraine <strong>de</strong>s<br />

tribunaux<br />

15313. — M. Jean-Paul Palewski <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

justice si le greffier d'un tribunal <strong>de</strong> commerce est fondé <strong>de</strong> refuser<br />

à un commerçant l'immatricu<strong>la</strong>tion au registre du commerce, sous<br />

prétexte que le précé<strong>de</strong>nt propriétaire du fonds étant décédé ses<br />

hériliers ont négligé <strong>de</strong> faire radier l'immatricu<strong>la</strong>tion faite par le<br />

<strong>de</strong> cujus 11 est précisé que le requérant a produit au greffier, dans<br />

les formes prescrites, toutes les déc<strong>la</strong>rations exigées par <strong>la</strong> loi du<br />

18 mai 1919, et qu'il a joint à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un exemp<strong>la</strong>ire du journal<br />

publicateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> cession <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> commerce et, par .surcroît, un<br />

exemp<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l'acte <strong>de</strong> vente en communication. Inns l'affirmative,<br />

if lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, sur quel texte repose <strong>la</strong> prétention du greffier.<br />

{Question du 11 juillet 1950.)<br />

Réponse. — Il résulte <strong>de</strong> l'article 14 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 18 mars 1919 que<br />

le greffier ne peut refuser d'opérer l'immatricu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'acquéreur<br />

que dans le cas oft les déc<strong>la</strong>rations faites par ce <strong>de</strong>rnier ne<br />

contiennent pas toutes les mentions prescrites par <strong>la</strong> loi. Si ie<br />

requérant estime non justifié le refus d'inscription que lui oppose<br />

le greffier, il lui appartient <strong>de</strong> saisir par requête le tribunal da<br />

commerce pour qu'il soit statué par cette juridiction.<br />

15353. — M. Jacques Chevallier expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

justice: 1° que <strong>la</strong> loi du 1 er septembre 1918 prévoit, dans ses articles 4<br />

et suivants, le maintien dans les lieux; 2° que n'est pas c<strong>la</strong>irement<br />

spécifié dans ce texte quelle est <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> l'attributaire d'un<br />

logement qui paye régulièrement son loyer à une administration<br />

civile ou militaire elle-même locataire principal dudit logement en<br />

vertu d'un bail régulier. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, au cas où le bail souscrit<br />

par <strong>la</strong>dite administration, locataire principal, venait à expiration et<br />

n'était pas renouvelé ¡pour <strong>de</strong>s raisons étrangères à celles prévues<br />

par <strong>la</strong> loi pour l'exercice normal du droit <strong>de</strong> reprise, l'attributaire<br />

ne pourrait se prévaloir du droit au maintien dans les lieux comme<br />

sous-locataire occupant <strong>de</strong> bonne foi. (Question du 13 juillet 195P.)<br />

Réponse. — La question posée est re<strong>la</strong>tive à un point <strong>de</strong> droit<br />

privé qui relève uniquement <strong>de</strong> l'interprétation souveraine <strong>de</strong>s<br />

tribunaux.<br />

15354. — M. Jules Ramarony expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice<br />

qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>ire ministérielle du 24 décembre 1949<br />

prescrivant <strong>la</strong> signification d'office <strong>de</strong>s jugements <strong>de</strong> défaut rendus<br />

en matière <strong>de</strong> simple police, certains tribunaux <strong>de</strong> simple polico<br />

déc<strong>la</strong>rent contradictoires les jugements rendus en l'absence <strong>de</strong>s<br />

prévenus, bien que ceux-ci, s'étant bornés h. retourner revêtu <strong>de</strong><br />

leur signatuer l'avertissement amiable qui leur avait été adressé,<br />

n'aient, en aucun moment, exprimé leur désir d'être jugés contradictoirement<br />

en leur absence. Il en est ainsi alors même que <strong>la</strong><br />

signature <strong>de</strong> l'intéressé n'a fait l'objet d'aucune légalisation et<br />

qu'elle peut, h tout moment, être contestée par <strong>la</strong> suite. Une telle<br />

pratique paraît en contradiction tant avec les prescriptions <strong>de</strong><br />

l'article 149 du co<strong>de</strong> d'instruction criminelle qu'avec celles <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>ire susvisée. Outre qu'elle paraît ainsi entachée d'illégalité,<br />

une telle pratique est susceptible <strong>de</strong> conséquences graves pour les<br />

intéressés, lesquels, tenus dans l'ignorance <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature lu jugement<br />

rendu contre eux, voient ainsi se fermer <strong>de</strong>vant eux, à. leur<br />

insu, les voies <strong>de</strong> l'opposition et <strong>de</strong> l'appel, et ce alors que le nouvel<br />

article 483 du co<strong>de</strong> pénal a déféré aux tribunaux <strong>de</strong> simple polie®<br />

<strong>de</strong>s délits tels que les blessures involontaires et que les intérêts en<br />

jeu peuvent revêtir une sérieuse importance. Par .ailleurs, au c'as <strong>de</strong><br />

nouvelle infraction dans les douze mois, les contrevenants se trouvent<br />

automatiquement passibles <strong>de</strong>s peines <strong>de</strong> <strong>la</strong> récidives, alors que,<br />

si le premier jugement avait reçu sa qualification légale, ils ne<br />

seraient point récidivistes. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° s'il ne serait pas<br />

opportun <strong>de</strong> rappeler les juridictions répressives au respect <strong>de</strong> textes<br />

qui, en matière pénale, doivent être interprétées stricto sensu;<br />

2° quelles voies <strong>de</strong> recours <strong>de</strong>merent ouvertes au contrevenant qui,<br />

condamné contradictoirement à son insu, se voit ultérieurement<br />

opposer <strong>la</strong> forclusion lorsqu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à faire opposition ou à<br />

interjeter appel d'un jugement rendu dans <strong>de</strong> telles conditions:<br />

(Question du 13 juillet 1950.)<br />

Réponse. — Les auteurs admettent que pour être jugé contradictoirement<br />

en son absence en vertu <strong>de</strong> l'article 149, alinéa 2, du<br />

•co<strong>de</strong> d'instruction criminelle le prévenu doit le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ou *<br />

consentir expressément par déc<strong>la</strong>ration personnelle. L'article 149 n'a<br />

pas prévu <strong>de</strong> forme pour le consentement et certains admettent<br />

qu'il est possible <strong>de</strong> déduire <strong>de</strong> certaines circonstances <strong>de</strong> fait un<br />

consentement implicite à condition qu'il soit certain et indiscutable.<br />

Il s'agit d'une question d'appréciation qui ne peut qu'être <strong>la</strong>issée<br />

à <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s juges, compte tenu <strong>de</strong> toutes les circonstances <strong>de</strong><br />

l'affaire; <strong>la</strong> chancellerie n'a pas qualité pour intervenir tn cette<br />

matière. Par ailleurs <strong>la</strong> question <strong>de</strong> savoir si le jugement répu^

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