JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République
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<strong>la</strong> voie publique ou en qualité <strong>de</strong> colporteur se rendant à domicile,<br />
doit être, conformément à <strong>la</strong> loi du 16 juillet 1912, en possession d'un<br />
récépissé <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration à <strong>la</strong> préfecture ou d'un carnet d'i<strong>de</strong>ntité<br />
<strong>de</strong> forain. Enfin, aux termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> .loi du 15 juillet 1880- sur <strong>la</strong><br />
patente, intégrée en 1931 dans le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s impôts directs « tout<br />
individu transportant <strong>de</strong>s marchandises <strong>de</strong> commune en commune,<br />
lors'même qu'il vend pour le compte <strong>de</strong> marchands ou fabricants,<br />
est tenu d'avoir.une patente personnelle. La non-présentation h toute<br />
réquisition du titre d'inroosition à <strong>la</strong> patente par les individus qui<br />
exercent 'hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> leur domicile une profession imposable,<br />
est sanctionnée par <strong>la</strong> saisie et <strong>la</strong> mise sous séquestre <strong>de</strong>s<br />
marchandises et instruments <strong>de</strong> travail ».<br />
15210. — M. Jean-Marie Boyvîer O'Cottereau <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le<br />
ministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce : 1° pour quelles raisons les<br />
achats <strong>de</strong> coke effectués par <strong>la</strong> France sont traités en Rhur, ce qui<br />
provoque <strong>de</strong>s (pavements en dol<strong>la</strong>rs, et non pas en Sarre, ce qui<br />
permettrait <strong>de</strong>s payements en francs; 2° à combien se montent les<br />
achats <strong>de</strong> coke pour les six premiers mois <strong>de</strong> 1950:- a) en Sarre;<br />
b) en Rhur, et quelles sont les sorties ds <strong>de</strong>vises décaissées pour<br />
les payements. {Question du 11 juillet 1950.)<br />
Réponse. — 1® Les besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> sidérurgie française en coke<br />
sidérurgique sont d'environ 1.850.000 tonnes par trimestre, se réparti<br />
ssant comme suit: cokeries françaises, l.OSO.OCO tonnes; importation<br />
et Sarre, 770.000 tonnes. Les possibilités <strong>de</strong> livra : son <strong>de</strong>s cokeries<br />
sarroises à <strong>la</strong> France étant limitées à 270.000 tonnes par<br />
trimestre celle-ci est dons l'obligation d'importer, dans le même<br />
<strong>la</strong>ps <strong>de</strong> temps, 500.000 tonnes environ <strong>de</strong> ccfee sidérurgique qui lui<br />
sont fournies par l'Allemagne, <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong> et <strong>la</strong> Belgique. Les cokes<br />
achetés en Ruhr ne sont pas payés en dol<strong>la</strong>rs, mais en francs par<br />
l'Intermédiaire <strong>de</strong> l'accord <strong>de</strong> ¡payement franco-allemand, ces francs<br />
sont utilisables pour l'importation en Allemagne <strong>de</strong> produits français<br />
L'accord avec l'Allemagne donnant un <strong>la</strong>rge excé<strong>de</strong>nt h <strong>la</strong><br />
France, le problème, pour maintenir l'équ : libre <strong>de</strong>s payements, est<br />
d'imoorter davantage <strong>de</strong> produits allemands; 2° Pour les six premiers<br />
mois <strong>de</strong> 1950, les tonnages <strong>de</strong> cokes importés <strong>de</strong> Ruhr en<br />
France s'élèvent 814.000 tonnes, à concurrence <strong>de</strong> 323.000 tonnes<br />
en échange <strong>de</strong> charbons sarrois livrés à l'Allemagne et <strong>de</strong> 521.000<br />
tonnes au-titre <strong>de</strong> l'importation normale en France. La valeur sur<br />
wagon frontière <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier tonnage s'élève h 2.535 millions <strong>de</strong><br />
francs. Pendant cette même pério<strong>de</strong>, les tonnages <strong>de</strong> cokes livrés<br />
à <strong>la</strong> France par <strong>la</strong> Sarre s'élèvent h 560.000 tonnes. Les possibilités<br />
d'utilisation <strong>de</strong>s cokes é&rrois dans les usines françaises sont soumises<br />
à <strong>de</strong>s sujétions techniques et les programmés <strong>de</strong> livraisons<br />
<strong>de</strong>s cokes <strong>de</strong> différentes origines aux usines sidérurgiques françaises<br />
¡sont établis en accord avec les consommateurs intéressés. Les cokes<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> -Sarre sont fabriqués avec une certaine proportion <strong>de</strong> fines <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> Ruhr. Les tonnages <strong>de</strong> fines <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ruhr importés en Sarre au<br />
cours <strong>de</strong>s six oremiers mois <strong>de</strong> 1950 pour <strong>la</strong> fabrication <strong>de</strong>s cokes<br />
s'élèvent à 370.000 tonnes, à concurrence <strong>de</strong> 200.000 tonnes en<br />
échange <strong>de</strong> charbons <strong>de</strong> <strong>la</strong> Sarre livrés à l'Allemagne et <strong>de</strong> 170.000<br />
tonnes par prélèvement sur les exportations <strong>de</strong> fines h coke d'Allemagne<br />
vers <strong>la</strong> France. Le prix sur v,<strong>la</strong>gon frontière germanoisa.r:<br />
; oise <strong>de</strong> ces 170.000 tonnes s'élève à 714 millions <strong>de</strong> francs. Une<br />
{partie <strong>de</strong> ce tonnage <strong>de</strong> fines h coke alleman<strong>de</strong>s est d'ailleurs utilisée<br />
pour <strong>la</strong> fabrication du coke consommé en Sarre ou expédié<br />
<strong>de</strong> Sarre en France.<br />
15311. — M. Joseph Ddnaïs <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie<br />
et du commerce : 1° quel est le mécanisme institué pour le<br />
warrant a ire <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> charbon <strong>de</strong>s houillèi£s par intervention<br />
d'une société « Mines et transports »; 2° quelles sommes sont, <strong>de</strong><br />
ce chef, mises à <strong>la</strong> .charge <strong>de</strong>s houillères pour rémunération bancaires<br />
ou autres. (Question du 11 juillet 1950.)<br />
Réponse — 1° La société « Mines et transports » a obtenu son<br />
agrément en qualité <strong>de</strong> magasin général dans les conditions fixées<br />
par <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion et <strong>la</strong> réglementation en vigueur. Les houillères<br />
louent a <strong>la</strong> société un certain nombre <strong>de</strong> parcs <strong>de</strong> stockage, <strong>de</strong>stinés<br />
à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s entrepôts <strong>de</strong> magasins généraux. Ces entrepôts<br />
reçoivent l'agrément préfectoral. Les mises et reprises au stock,<br />
sont effectuées sous le contrôle d'un préposé <strong>de</strong> <strong>la</strong> société, ainsi<br />
que d'un magasin général <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. Ln comptabilité <strong>de</strong>s stocks<br />
est tenue en triple exemp<strong>la</strong>ire et est adressée chaque quinzaine<br />
à <strong>la</strong> société ainsi qu'au magasin général <strong>de</strong> <strong>la</strong> région. L'un et l'autre<br />
<strong>de</strong> ces organismes peuvent, à tout moment, s'assurer, avec le<br />
concours d'un expert, s'il est nécessaire, que <strong>la</strong> consistance effective<br />
<strong>de</strong>s stocks correspond aux données <strong>de</strong> <strong>la</strong> comptabilité. Les<br />
warrants sont émis par <strong>la</strong> société « Mines et transports ». Dans<br />
l'état actuel <strong>de</strong>s choses, le montant maximum <strong>de</strong> crédits qu'il est<br />
envisagé <strong>de</strong> contracter dépasse à peine le tiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s<br />
stocks marchands <strong>de</strong>s houillères; 2 Les charges financières correspon<strong>de</strong>nt,<br />
d'une part .à <strong>la</strong> rémunération <strong>de</strong> <strong>la</strong> société « Mines<br />
et transports » et <strong>de</strong>s magasins généraux régionaux et, d'autre part,<br />
h <strong>la</strong> rémunération <strong>de</strong>s banques. Les sommes à verser à <strong>la</strong> société<br />
« Mines et transports » et aux magasins généraux et régionaux<br />
seront en rapport aveo les frais que ces organismes. auront à supporter<br />
et resteront <strong>de</strong> faible importance. Quant aux conditions<br />
bancaires qui sont encore en discussion, elles marqueront, tout<br />
état <strong>de</strong> cause et conformément au but poursuivi par le légis<strong>la</strong>teur<br />
en instituant les warrants, une amélioration par rapport aux conditions<br />
<strong>de</strong> crédit auxquelles tes houillères font habituellement appel<br />
pour les besoins <strong>de</strong> leur exploitation.<br />
15312. — M. Jase^h De nais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie<br />
et du commerce quel est le nombre <strong>de</strong> calories fournies par<br />
mètre cube <strong>de</strong> gaz en 1950 et quel il était en 1939 alors que le<br />
gaz livré à <strong>la</strong> consommation n'étail pas additionné <strong>de</strong> gaz inerte<br />
(azote ou gaz carbonique). Question du 11 juillet 1950.)<br />
Réponse. — Le pouvoir calorifique supérieur du gaz <strong>de</strong>stiné h <strong>la</strong><br />
distribution publique était, en moyenne pour <strong>la</strong> France entière,<br />
avant <strong>la</strong> guerre <strong>de</strong> 1939-1915, <strong>de</strong> 4.5000 calories environ par mètr3<br />
cube (gaz mesuré sec à une température <strong>de</strong> 0° centigra<strong>de</strong>, sous<br />
une pression <strong>de</strong> 760 mm. <strong>de</strong> mercure). Le cahier <strong>de</strong>s charge-<strong>de</strong><br />
chaque concession fixait <strong>la</strong> valeur du pouvoir calorifique du gaz<br />
distribué; cette valeur était pour <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s concessions <strong>de</strong><br />
4.500 calories. Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénurie générale<br />
<strong>de</strong> combustibles, <strong>de</strong>s mesures furent prises afin <strong>de</strong> permettre<br />
aux distributeurs d'abaisser <strong>la</strong> valeur du pouvoir calorifique du<br />
gaz. On sait, en effet, qu'avec une quantité donnée <strong>de</strong> houille on<br />
peut produire, davantage <strong>de</strong> gaz <strong>de</strong> ville en fabriquant, d'une part,<br />
du gaz <strong>de</strong> distil<strong>la</strong>tion et, d'autre part, du gaz à l'eau ou du gaz<br />
pauvre avec le coke provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> distil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> houille. Ces<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers gaz ayant un pouvoir calorifique plus faible, leur<br />
mé<strong>la</strong>nge avec le gaz <strong>de</strong> distil<strong>la</strong>tion a pour résultat d'abaisser 1a<br />
valeur"du pouvoir calorifique du mé<strong>la</strong>nge; cette valeur est d'autant<br />
plus faible que <strong>la</strong> proportion <strong>de</strong> gaz à l'eau ou <strong>de</strong> gaz pauvre est<br />
plus forte. Diverses étu<strong>de</strong>s faites par l'Association technique du<br />
gaz ont montré que <strong>la</strong> valeur optimum du pouvoir -calorifique en<br />
France est <strong>de</strong> 4.200 calories par mètre cube pour du gaz fabriqué<br />
à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> houille. La fabrication d'un gaz à 4.200 calories<br />
donne, en effet, aux usines productrices, quelques avantages précieux<br />
permettant notamment d'assurer plus facilement rémission<br />
au cours <strong>de</strong>s pointes <strong>de</strong> consommation et donnant une plus grando<br />
souplesse dans <strong>la</strong> production du coke disponible pour <strong>la</strong> vente.<br />
En outre, les divers appareils d'utilisation, môme <strong>de</strong> construction<br />
ancienne, peuvent être facilement réglés pour fonctionner normalement<br />
avec du gaz d'un pouvoir calorifique <strong>de</strong> 1.200 calories. C'est<br />
pourquoi, en application <strong>de</strong> l'article 2 <strong>de</strong> l'arrêté du 18 juin 1915<br />
re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> consommation du gaz <strong>de</strong> ville, il a été décidé que îe<br />
pouvoir calorifique du gaz serait au minimum <strong>de</strong> 4.200 calories<br />
par mètre cube à partir du 1 er juillet 1918, cette valeur paraissant<br />
<strong>la</strong> plus conforme à l'intérêt général et aux intérêts particuliers <strong>de</strong>s<br />
consommateurs et <strong>de</strong>s producteurs. Actuellement, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s<br />
usines produisent du gaz ayant un pouvoir calorifique <strong>de</strong> 1.2'X) calories<br />
par mètre cube; toutefois, un certain nombre <strong>de</strong> très petites<br />
usine«, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> leurs instal<strong>la</strong>tions, produisent<br />
du gaz ayant un pouvoir calorifique voisin <strong>de</strong> 4.500 calories par<br />
mètre cube. 11 y a lieu <strong>de</strong> signaler, en outre, que les concessions,<br />
alimentées en gaz naturel, distribuent du gaz avant un pouvoir<br />
calorifique d'environ 9.000 calories; cependant, certaines d'entre<br />
elles, dotées d'instal<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> reforming, distribuent du sraz ayant<br />
un pouvoir calorifique compris entre 4.500 et 9.000 calories.<br />
15313. — M. Pierre Grouès expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'industrie<br />
et du commerce que, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> varie a ne e d'un certain nombre<br />
<strong>de</strong> postes dans les services <strong>de</strong> vérification <strong>de</strong>s poids et mesm^s<br />
Réponse. —- L'article 14 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances du 11 seoten-lve 1918<br />
interdit tout recrutement aux emplois vacants <strong>de</strong>s admirrstraiions.<br />
Les seules dérogations à cette règle générale ne peuvent in'ervenir<br />
que par décret soumis à l'accord préa<strong>la</strong>ble et exprès du ministre<br />
<strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires économiques. En vue <strong>de</strong> pal'ier<br />
dans une certaine mesure, les répercussions qu'entraîne dans le<br />
service <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> mesures <strong>la</strong> situation exposée par<br />
M. Crouès, le ministre <strong>de</strong> l'industrie et du commerce a "ob'enu<br />
par décrets n os 50395 et 50396 du 28 mars 1950, l'autorisation <strong>de</strong><br />
recruter 14 inspecteurs stagiaires et 7 agents <strong>de</strong> vérification dins<br />
le courant <strong>de</strong> l'année 1950 Les concours pour !'accès aux emplois<br />
dont il s'agit, ouverts par arrêtés du 7 avril 19^0, auront heu' les<br />
11 octobre et 8 novembre <strong>de</strong> l'année en cours. Ce recrutement,<br />
bien qu'insuffisant, permettra cependant <strong>de</strong> pourvoir hs po-tes où<br />
<strong>la</strong> pénurie du personnel considéré se fait le plus sentir.<br />
15521. — M. Eugèïte Chassaing <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le mir.ratre <strong>de</strong><br />
I industrie et du commerce si une mine qui a été nationalise et<br />
dont l'exploitation a été arrêtée peut faire l'objet d'une c