JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République
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adaptée <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> métropole, sera appliquée dans tous tes territoires<br />
<strong>de</strong> l'Union française, il est certain qu'en attendant cette<br />
date, les anciennes légis<strong>la</strong>tions appliquées dans chaque groupe <strong>de</strong><br />
territoires basées sur <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Germinal ne sont plus adaptées à<br />
<strong>la</strong> situation actuelle et prêtent soit à <strong>de</strong>s abus, soit à une carence<br />
quasi-complète d'autorité dans le domaine pharmaceutique. Enfin,<br />
un projet <strong>de</strong> loi portant addition et modification à l'ordonnance du<br />
5 mai 1945 instituant l'ordre national <strong>de</strong>s pharmaciens et étendant<br />
aux territoires d'outre-mer l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente ordonnance<br />
ainsi modifiée va être déposée au Parlement.<br />
15385. — M. Jules Ninine <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> France<br />
d'outre-mer dans quelle mesure le projet tendant, à <strong>la</strong> création<br />
d'un échelon supérieur" dans <strong>la</strong> hiérarchie <strong>de</strong>s administrateurs, et<br />
qui porterait le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce gra<strong>de</strong> au coefficient 030, sera applicable<br />
eux anciens fonctionnaires du cadre, et si <strong>la</strong> réforme projetée<br />
aura une inci<strong>de</strong>nce sur <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s fonctionnaires en<br />
cause, généralement <strong>de</strong>s administrateurs en chef après huit, dix<br />
ou douze années d'ancienneté, partis <strong>de</strong> l'administration au sommet<br />
<strong>de</strong> leur gra<strong>de</strong>. (Question du 18 juillet 1950.)<br />
Réponse. — Le décret n° 48-1108 du 10 juillet 1948 portant c<strong>la</strong>ssement<br />
indiciaire <strong>de</strong>s gra<strong>de</strong>s et emplois <strong>de</strong> l'Etat a fixé, en ce qui<br />
concerne le personnel <strong>de</strong>s administrateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> France d'outremer,<br />
un indice 630, lequel ne sera accordé qu'apiès réforme statutaire<br />
du cadre. Cet indice correspondant à un gra<strong>de</strong> nouveau dont<br />
'l'accession sera soumise à <strong>de</strong>s conditions exclusivement fondées<br />
sur le choix, il s'en suit que <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong>s fonctionnaires<br />
déjà retraités, lors <strong>de</strong> l'intervention <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme projetée,<br />
ne pourrait être utilement effectuée qu'après examen préa<strong>la</strong>ble <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> situation <strong>de</strong>. chacun <strong>de</strong>s intéressés par les soins d'une commission,<br />
ad hoc, spécialement habilitée à effectuer <strong>de</strong>s promotions<br />
individuelles. Mais, <strong>de</strong>s intégrations <strong>de</strong> cette mesure conduiraient<br />
à établir entre les retraités une discrimination s'inspirant <strong>de</strong> considérations<br />
fondées sur un ensemble d'éléments subjectifs échappant<br />
à un critère précis, et c'est pourquoi <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction<br />
publique ,dont <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> voir en <strong>la</strong> matière constitue également<br />
<strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce du conseil d'Etat, s'est toujours refusée à<br />
tenir compte <strong>de</strong> telles intégrations pour ne retenir que celles qui,<br />
uniquement basées sur l'ancienneté et portant, au surplus sur<br />
l'ensemble <strong>de</strong> l'effectif, comportent, <strong>de</strong> ce fait, un caractère d'automatisme<br />
absolu ne <strong>la</strong>issant p<strong>la</strong>ce à aucune contestation.<br />
15387. — M. Jutes Ninine <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> France<br />
d'outre mer si un texte doit intervenir (bientôt octroyant <strong>de</strong>s rappels,<br />
au titre aes services militai!es accomplis au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
guerre 1939-1955, aux personnes qui furent mobilisées et lui' fait<br />
remarquer qu'il serait d'élémentaire justice <strong>de</strong> prendre en faveur<br />
<strong>de</strong>s participants <strong>de</strong> cette guerre <strong>de</strong>s mesures idutiques à celles<br />
réalisées par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> 1927 au bénéfice <strong>de</strong>s anciens combattants <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> guerre 1911-1918. {Question du 18 juillet 1950.)<br />
Réponse: — Les dispositions combinées <strong>de</strong>s articles 7 et 52 <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> loi du 31 mars 1928, sur le recrutement <strong>de</strong> l'armée, précisées<br />
par l'ai fiele 7 du déciet du 7 novembre 1930 et l'instruction en<br />
date du 25 novembre 1930, permettent, dès à présent, l'attribution<br />
<strong>de</strong> rappels d'ancienneté pour services mih<strong>la</strong>ircs au titre du temps<br />
<strong>de</strong> mobilisation auquel ont été astreints les fonctionnaires, antérieurement<br />
à leur entrée dans les cadres, mais seulement dans les<br />
limites <strong>de</strong> sa durée exacte. Un projet <strong>de</strong> loi a été déposé, au<br />
cours du premier semestre 1950, sur le bureau <strong>de</strong> l'Assemblée<br />
nationale, par le ministre <strong>de</strong>s finances, qui <strong>de</strong>vrait permettre d'accor<strong>de</strong>r<br />
aux intéressés, ainsi qu'aux fonctionnajres mobilisés après<br />
leur entrée dans les cadres, <strong>de</strong>s majorations analogues à celles qui<br />
l'ont été par <strong>la</strong> loi du 9 décembre 1927 en ce qui concerne les<br />
services militaires ..effectués au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre 1911-1913.<br />
15388. — M. Jules Ninine expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> France<br />
d'où Ire-mer qu'il existe c<strong>la</strong>ns les territoires d'oui re-mer, et bien<br />
souvent <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> l'administration locale elle-même ou <strong>de</strong> -ses<br />
représentants les plus qualifiés un antiparlementarisme violent,<br />
que cet état d'esprit qui tend à considérer le parlementaire africain<br />
comme un élu <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième zone et que l'on traite sans<br />
égards paraît provenir d'instructions confi<strong>de</strong>ntielles données à ses<br />
renrisen<strong>la</strong>nts dans les territoires. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il n'envisage pas<br />
<strong>de</strong>' rapporter les instructions en cause, si contraires à <strong>la</strong> tradition<br />
humas us te française. {Question du 18 juillet 1950.)<br />
Réponse, — Los chefs <strong>de</strong> territoire ont à cœur d'avoir envers les<br />
parltanen<strong>la</strong>ires africains une attitu<strong>de</strong> courtoise et pleine d'égards.<br />
Le département <strong>de</strong> <strong>la</strong> France d'outre-mer n'a jamais adressé à ses<br />
représentants d'instructions quelconques, inspirées d'un esprit antiparlementaire<br />
et qui puissent être en quoi que ce soit contraires<br />
aux traditions humanistes <strong>de</strong> <strong>la</strong> France. Toutes les instructions, au<br />
contraire, recomman<strong>de</strong>nt aux fonctionnaires <strong>de</strong> tous ordres <strong>la</strong> plus<br />
gran<strong>de</strong> courtoisie et le plus grand esprit <strong>de</strong> col<strong>la</strong>boration. Il est<br />
<strong>de</strong>mandé à l'honorable parlementaire d'apporter à <strong>la</strong> connaissance<br />
du mini: Ire tout fait précis contraire auxdites instructions.<br />
15485 — M. Gabriel Citerne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M, le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Franc«<br />
d'outre-mer pour quelles raisons, malgré <strong>de</strong> nombreuses promesses,<br />
les <strong>parlementaires</strong> malgaches détenus aux îles Comores ne sont pas<br />
transférés à Belle-lle-en-iMer, "conformément aux décisions ministérielles.<br />
(Question du 25 juillet 1950.)<br />
Réponse. — Le transfert dans un établissement relevant <strong>de</strong> l'administration<br />
pénitentiaire métropolitaine <strong>de</strong>s six condamnés à mort<br />
malgaches, parmi lesquels les députés Raseta et Ravoahangy, dont <strong>la</strong><br />
peine a été commuée en déportation à vie dans une enceinte fortifiée,<br />
a été retardée par <strong>de</strong>s questions d'ordre purement matériel.<br />
Toute diligence est faite pour que le transfert soif réalisé le plus tôt<br />
possible.<br />
15564. — M. Roger Duveau expose à M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> France<br />
d'outre-mer qu'en vertu d'une loi n° 47-2390 du 30 décembre 1947, une<br />
subvention <strong>de</strong> 850 millions <strong>de</strong> francs a été mise à <strong>la</strong> disposition du<br />
Gouvernement général <strong>de</strong> Madagascar pour être distribuée à titre <strong>de</strong>.,<br />
secours d'extrême urgence aux victimes <strong>de</strong> l'insurrection malgache,<br />
que cette répartition a eu lieu sous forme d'in<strong>de</strong>mnités représentant<br />
le quart <strong>de</strong>s dommages soufferts; qu'après le versement d'un premier<br />
quart, le payement d'un <strong>de</strong>uxième quart a été envisagé, mais que <strong>la</strong><br />
subvention ayant été épuisée, nombreux sont ceux qui n'ont pas<br />
bénéficié <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>uxième quart. Certains sinistrés n'ont même pas.<br />
encore perçu ¿'in<strong>de</strong>mnité représentant le premier quart. Il lui<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1° 1$ liste nominative <strong>de</strong>s sinistrés qui, malgré une<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en règle, n'ont pas encore bénéficié à ce jour d'aucun<br />
secours; 2° <strong>la</strong> liste nominative <strong>de</strong>s (bénéficiaires -d'in<strong>de</strong>mnités ou<br />
d'avances au titre du <strong>de</strong>uxième quart; 3° <strong>la</strong> liste nominative <strong>de</strong>s'<br />
sinistrés qui, malgré une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en règle, n'ont pas encore bénéficié<br />
à ce jour <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités ou avances prévues au titre du <strong>de</strong>uxième<br />
quart; 4° les mesures que le.Gouvernement compte prendre<br />
pour que tous les sinistrés soient mis sur un pied d'égalité et que,<br />
notamment, ceux qui ont été écartés <strong>de</strong> toute attribution soient mia<br />
le plus rapi<strong>de</strong>ment possible en possession <strong>de</strong> ce qui leur est légitimement<br />
dû. (Question du 2 août 1U50.)<br />
Réponse. — D'après les renseignements parvenus au département,<br />
le 29 avril 1950, <strong>la</strong> commission centrale d'attribution d'avances aux<br />
victimes <strong>de</strong>.-<strong>la</strong> rébellion avait statué: 1° au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> première,<br />
avance ou premier quart sur 9.340 dossiers et avait octroyé 333 millions<br />
700.047 francs C.F.A. ; 2° au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième avance ou.<br />
<strong>de</strong>uxième quart sur 2.812 dossiers et octroyé 161.673.900 francs C.F.A,;<br />
soit au total, 498.379.947 francs C.F.A. Le disponible, soit 1.620.053<br />
francs C.F.A., ne pouvait suffire à régler les 43 dossiers restant &<br />
cette époque en instance pour un montant <strong>de</strong> 2.397.000 francs C.F.A*<br />
au titre du premier quart. Eh outre, quelques <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s tardives <strong>de</strong><br />
première avance étaient encore à l'instruction <strong>de</strong>vant les commis*<br />
sions <strong>de</strong> district et <strong>de</strong> province et près <strong>de</strong> 2.000 dossiers <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<br />
avance <strong>de</strong>meuraient en souffrance. II n'est pas possible <strong>de</strong> publier,<br />
ainsi que le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> M. Roger Duveau, <strong>de</strong>s listes nominatives qui<br />
comporteraient au total près <strong>de</strong> 6.000 noms. Toutes garanties ont<br />
d'ailleurs été données aux sinistrés en ce qui concerne l'examen <strong>de</strong><br />
leurs dossiers et les conditions dans lesquelles sont intervenues les<br />
décisions attributives d'avances. Les sinistrés sont en effet .représentés,<br />
tant au sein <strong>de</strong>s commissions d'évaluation <strong>de</strong> district et <strong>de</strong>s<br />
commissions provinciales <strong>de</strong> contrôle, qu'au sein île <strong>la</strong> commission<br />
centrale d'attribution d'avances. A <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dit haut commissaire<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> République h Madagascar, le Département recherche en cel<br />
moment, avec le ministère <strong>de</strong>s finances, <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> dégager<br />
rapi<strong>de</strong>ment un crédit <strong>de</strong> 360 millions <strong>de</strong> francs métropolitains qui<br />
permettrait, en attendant le vote d'un texte légis<strong>la</strong>tif rég<strong>la</strong>nt définitivement<br />
<strong>la</strong> question <strong>de</strong>s dommages occasionnés par les troubles survenus<br />
à Madagascar en 1917, <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>r, dans un court dé<strong>la</strong>i et san$<br />
formalités excessives, tous les dossiers <strong>de</strong> première et <strong>de</strong>uxième<br />
avance encore en instance et <strong>de</strong> mettre ainsi tous les sinistrés sirç<br />
un même pied d'égalité.<br />
INDUSTRIE ET COMMERCE<br />
14987 — M. Jean Minjoz <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'industri®<br />
et du commerce: 1° <strong>la</strong> nature et le nombre d'exploitations agricole«,<br />
artisanales, commerciales et industrielles existant dans le départe*<br />
ment du Doubs; 2° le nombre <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>riés par elles employ鮫<br />
[Question du 13 juin 1950.)<br />
Réponse. — Les comités d'organisation et les offices procession*<br />
nels qui leur ont succédé", ont procédé au recensement <strong>de</strong> leur®<br />
« ressortissants », c'est-à-dire <strong>de</strong>s entreprises industrielles commer-i<br />
ciales et artisanales. Depuis <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong>s offices professionnel®<br />
(1916), le ministère <strong>de</strong> l'industrie et du commerce a conservé une<br />
partie <strong>de</strong> leuts archives, mais n'a pas eu <strong>la</strong> possibilité matérielle»<br />
<strong>de</strong> tenir ces recensements à jour. En ce qui concerne les entreprise®<br />
I industrielles et commerciales, le département a invité les chambre®<br />
l <strong>de</strong> commerce à créer ou à transformer leur fichier consu<strong>la</strong>ire* Çejji<br />
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