JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République
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en eau potable par une seule fontaine et dont les habitants, surtout<br />
les exploitants agricoles, aspirent à l'obtenir à leur domicile. II lui<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>:'1° si l'entreprise envisagée <strong>de</strong> branchements pour les<br />
habitations est susceplible <strong>de</strong> former, à elle seule, l'objet d'une association<br />
syndicale, tout au moins d'une association libre régie par les<br />
article 5 à S <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi susranpelée ; 2° dans l'affirmative, si une telle<br />
association serait habilitée à'bénéficier directemcnts d'une subvention<br />
<strong>de</strong> l'Etat, au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l'équipement rural, tant<br />
individuel que collectif; 3° étant donné que <strong>la</strong> dépense globale<br />
paraît <strong>de</strong>voir se limiter à 1 million <strong>de</strong> francs, si révenluclle subvention<br />
serait en capital ou sous forme d'annuités et quel serait alors<br />
1« nombre à prévoir pour ces <strong>de</strong>rnières, pour autant que, <strong>de</strong> son<br />
côté, <strong>la</strong> commune admettrait d'accor<strong>de</strong>r dans <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> ses<br />
disponibilités, une subvention parallèle à celle attendue <strong>de</strong> l'Etat.<br />
{Question du 10 juin 1050.)<br />
Réponse.<br />
— Une amenée d'eau potable répond exactement au texte<br />
cité; l'entreprise envisagée est donc susceptible <strong>de</strong> former à elle<br />
seule l'objet d'une association syndicale en ce qu; concerne l'exécution<br />
et l'entretien <strong>de</strong>s travaux, étant entendu que le concours financier<br />
<strong>de</strong> l'Etal est réservé aux seules associations syndicales autorisées.<br />
Si le projet <strong>de</strong>s travaux est reconnu acceptable par mes<br />
conseils techniques, le concours financier du ministère <strong>de</strong> l'agriculture<br />
est consenti sous forme <strong>de</strong> subvention dont le taux serait<br />
compris entre 35 et 45 p. 100 (décret du 21 avril 1939). Cette subvention,<br />
dans le cas signalé, serait versée intégralement en capital, eu égard<br />
à <strong>la</strong> modicité (lu montant <strong>de</strong>s travaux. Toutefois, les travaux subventionnâmes<br />
seront, pour les canalisations, limités à <strong>la</strong> partie située<br />
sous <strong>la</strong> voie publique, mais les branchements particuliers pourront<br />
. éventuellement bénéficier <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> pécuniaire <strong>de</strong> l'Etat au litre <strong>de</strong><br />
l'amélioration <strong>de</strong> l'habitat rural dans le* conditions prévues par l-e*<br />
règlements en vigueur.<br />
: *<br />
15082. — M. Pierre Chevallier, se référant aux réponses faites le<br />
27 janvier 1950 à ses questions écrites n os 12501 et 12590, <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture si, lorsqu'il s'agit d'un sujet qui<br />
relève <strong>de</strong> l'autorité judiciaire comme délinquant ou au litre d'une<br />
<strong>de</strong>s lois protectrices <strong>de</strong> l'enfance, l'avis du directeur <strong>de</strong> rétablissement<br />
qui l'a en gar<strong>de</strong> et celui du juge <strong>de</strong>s enfants peuvent<br />
être pris en considération pour <strong>la</strong> détermination du sa<strong>la</strong>ire équitable,<br />
Il est fait observer qu'en ce qui concerne le juge, ce magistrat possè<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s renseignements les plus dTaillés, et même <strong>de</strong>s renseignemerfs<br />
<strong>de</strong> caractère confi<strong>de</strong>ntiel ou secret (casier judiciaire, enquêtes<br />
sociales et <strong>de</strong> police) dont <strong>la</strong> divulgation présenterait <strong>de</strong> graves inconvénients,<br />
et qu'il est déjà appelé, par ses fonctions mêmes, à trancher<br />
les questions pécuniaires les plus importantes et les plus délicates,<br />
(iQuestion du 20 juin 1950.)<br />
Réponse. — Il a été signalé, dans <strong>la</strong> réponse faite le 27 janvier<br />
4950 à <strong>la</strong> question écrite n° 12294, que sont considérés comme ouvriers<br />
à capacité réduite les sa<strong>la</strong>riés dont <strong>la</strong> capacité professionnelle est<br />
diminuée par suite d'infériorité physique ou psychique. La procédure<br />
instituée par les règlements <strong>de</strong> travail en agriculture en matière<br />
<strong>de</strong> fixation <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> ces ouvriers doit alors être appliquée.<br />
11 est rappelé, à ce propos, qu'à défaut d'accord en're les, parties et<br />
en tout état <strong>de</strong> cause, au <strong>de</strong>là d'un pourcentage déterminé, l'intervention<br />
du contrôleur <strong>de</strong>s lois sociales ou d'un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>vient obligatoire,<br />
en règle générale. Au cours <strong>de</strong>s pourparlers concernant le<br />
contrat <strong>de</strong> travail, il appartient au représentant du mineur ou du<br />
délinquant habilité à conclure ce contrat, comme au future employeur,<br />
d'indiquer au contrôleur <strong>de</strong>s lois sociales toutes les sources<br />
susceptibles <strong>de</strong> lui fournir les renseignements nécessaires pour que<br />
ce fonctionnaire soit à même <strong>de</strong> prendre une décision en toute<br />
connaissance <strong>de</strong> cause (direc'eur <strong>de</strong> l'établissement qui a <strong>la</strong> gar<strong>de</strong><br />
du déhnquant, juge <strong>de</strong>s enfants, etc.). 11 reste évi<strong>de</strong>mment enAendu<br />
que les enquêtes du contrôleur <strong>de</strong>s lois sociales ne peuvnt en aucun<br />
cas porter atteinte au secret professionnel auquel sont assujetties les<br />
personnes consultées.<br />
Réponse. — Le ministère <strong>de</strong> l'agriculture a été saisi d'une protesta*<br />
tion <strong>de</strong> certains agriculteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Monelicr-les-Bains<br />
contre une procédure d'expropria'ion <strong>de</strong> leurs terrains, actuellement<br />
à l'étu<strong>de</strong>. Lne enquête a déjà été effectuée. Tous renseignements<br />
complémentaires sont <strong>de</strong>mandés au préfet <strong>de</strong>s Ifaute^-Alpes. Dès<br />
que les précisions nécesaires auront été fournies, une réponse complète<br />
sera faite à l'honorable parlementaire.<br />
15179. — M. Kléber Loustau expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture<br />
que le département <strong>de</strong> Loir-et-Cher détient un stock <strong>de</strong><br />
22.194 quintaux <strong>de</strong> seigle; qu'à <strong>la</strong> veille <strong>de</strong> <strong>la</strong> prochaine récolte,<br />
qui s'annonce bonne, celte situation risque <strong>de</strong> mettre les organismes<br />
stockeurs dans l'obligation <strong>de</strong> renoncer à <strong>la</strong> "collecte <strong>de</strong> ceUe<br />
céréale pour 1'écouiemcnt <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle ils n'ont aucune garantie, ni<br />
aucune promesse; que les producteurs <strong>de</strong> seigle — petits cultivateurs<br />
exploitant <strong>de</strong>s terres pauvres — s'inquiètent vivement <strong>de</strong> ce<br />
qu'il adviendra <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte qu'ils vont faire dans quelques jours;<br />
il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre: 1« pour écouler<br />
les stocks existants; 2° pour assurer un écoulement normal <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
prochaine récolte. [Quesîion du 29 juin 1950.;<br />
Repense. — 1° Les difficultés d'écoulement du seigle ont pour<br />
cause principale l'insuffisance d'incorporation du seigle en panifica'<br />
tion. Des poursuites sont exercées contre les meuniers coupables<br />
d'infraciions aux dispositions réglementaires prescrivant <strong>la</strong>dite<br />
incorporation: 2° pour permettre l'écoulement aussi rapi<strong>de</strong> que possible<br />
<strong>de</strong>s stocks.<strong>de</strong> seigle <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte lí)í') t les mesures ci-après ont<br />
été prises: u) notification aux organismes s'o^keurs intéressés <strong>de</strong><br />
nouveaux programmes d'exportation; bj stockage, soit dans les<br />
organismes stockeurs passant contrat à cet effet avec l'office national<br />
interprofessionnel <strong>de</strong>s céréales, soit en d'autres lieux désignés<br />
par l'O. N. I. C.; c) priorité d'écoulement sur le marché intérieur;<br />
3 a en ce qui concerne l'écoulement du seigle <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolle 1950,<br />
U est rappelé que les organismes stockeurs 'sont tenus <strong>de</strong> recevoir<br />
toutes les quantités <strong>de</strong> seigle qui leur sont apporiéc's par les producteurs.<br />
Le dégagement <strong>de</strong> ces organismes sera assuré par l'approvisionnement<br />
du marché intérieur et, si besoin est, par l'exportation.<br />
15199. — M. Pierre Dhers <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> «'agriculture<br />
s'il est exact que les adhérents d'une coopérative auricole sont<br />
tenus par le statut <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération à amener à leur s>o;élé <strong>la</strong><br />
totalité <strong>de</strong> leur récolte, sauf <strong>la</strong> part nécessaire à rammenta lion <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> famille et <strong>de</strong>s domestiques, et s'il est légal que certaines coopératives<br />
ï>anctioimcm par <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s le fait une certains <strong>de</strong> leurs<br />
adhérents ven<strong>de</strong>nt sur les marchés une partie <strong>de</strong> leur récolte.<br />
{Question du 30 juin 1950.)<br />
RépQnse. — L'article 9 <strong>de</strong> l'ordonnance n° 45-2325 du 12 octobre<br />
1945 portant statut juridique <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération agricole dispose,<br />
dans son alinéa 5, que « les sociétaires doivent s'engager à utiliser<br />
<strong>la</strong> coopérative pour tout ou partie <strong>de</strong>s opérations qui "peuvent être<br />
effectuées par son intermédiaire et en conformité <strong>de</strong>s engagements<br />
souscrits lors <strong>de</strong> leur adhésion. Les statuts <strong>de</strong> chaque société détermineront<br />
obligatoirement les modalités <strong>de</strong> cet engagements, sa durée<br />
et ses sanctions ». Le principe <strong>de</strong> l'obligation <strong>de</strong> livrer les produits<br />
<strong>de</strong>s exploitations <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopérative agricole est donc<br />
posé dans'le statut <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération agricole, les conditions d'application<br />
<strong>de</strong> ce principe étant obligatoirement' déterminées dans les<br />
statuts. Si les statuts d'une coopérative agricole obligent les sociétaires<br />
à lui livrer l'ensemble <strong>de</strong> leur production ou si ces sociétaires<br />
ont souscrit, lors <strong>de</strong> leur adhésion, rengagement <strong>de</strong> fournir A ia<br />
coopérative tous les produits <strong>de</strong> leur récolte, à l'exception <strong>de</strong> ceux<br />
nécessaires à l'alimentation <strong>de</strong> leur famille et <strong>de</strong> leurs domestiques,<br />
cette coopérative est en droit <strong>de</strong> sanctionner par les amen<strong>de</strong>s prévues<br />
parles statuts le fait qu'en contravention <strong>de</strong>sdiîs statu's. certains<br />
adhérents ven<strong>de</strong>nt sur les marchés une partie <strong>de</strong> leur récolte.<br />
15150. — M. Gaston Julián expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'agriculture<br />
que, suivant un projet émanant du groupement d'étu<strong>de</strong>s pour le<br />
développement du tourisme étranger en France, <strong>la</strong> construction d'un<br />
vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>stiné à recevoir <strong>de</strong>s touristes ang<strong>la</strong>is serait envisagée sur<br />
le territoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> commune <strong>de</strong> Monetier-les-mins (Hautes-Alpes). Ce<br />
vil<strong>la</strong>ge d