dossier (25 pages, 1 369 KB) - Collège Notre-Dame de Jamhour

Un abécédaire
jamhourien
AbØcØdaire
1953 - 2003, 50 ans jalonnés de transformations, de mutations, de changements et d'événements pour le
moins inoubliables. Que d'évolutions sur la colline durant ce demi-siècle !
En nous plongeant dans les nombreux documents existants, nous avons réalisé que souvent certains faits,
aujourd'hui marquants, n'étaient nulle part consignés de façon systématique. En effet, quel est le père qui
pouvait se douter un jour que la disparition de l'internat au Collège marquerait la fin d'une époque ? Quel est le
surveillant qui pouvait imaginer qu'il y aurait un jour de longues récréations sans jeu obligatoire ? Quel est l'élève
qui aurait pu concevoir une journée scolaire sans un temps d'étude ? Quel est le parent qui aurait pu envisager des
cours d'instruction religieuse dispensés à son fils par un laïc ? Quel est le professeur qui aurait pu croire devoir
enseigner un jour à des jeunes filles ?
La liste des questions est longue, très longue… Nous avons voulu répondre, à notre manière, à certaines d'entre
elles, en imaginant un dossier "rétrospective".
Nous vous invitons donc à parcourir cet alphabet assez spécial…
L'équipe du Nous
A
comme Aumônerie
Depuis la fondation du Collège sur la colline, les Jésuites occupaient une place
importante dans le corps éducatif, et notamment au niveau de l'Aumônerie.
Chaque classe avait son père spirituel qui prenait en charge la vie spirituelle et
l'instruction religieuse de ses élèves. Disponible, il assurait des temps d'accueil aux
élèves, avec des moments réservés aux confessions, aux prières et aux messes.
Tant que les élèves, internes et externes, restaient au Collège jusqu'à 19h environ,
le temps d'études du soir commençait par une dizaine de minutes de "lecture
spirituelle" qui était assurée par le père spirituel. Ensuite, les élèves se mettaient au
travail et n'avaient le droit de quitter la salle d'études que lorsque le père spirituel
les convoquait, par le biais d'un système de billets d'appel : soit l'élève demandait à
être appelé, soit le père spirituel l'appelait.
Nous du Collège I N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
En 1953, il y avait au Collège à Jamhour, pour 686 élèves : 9 prêtres non jésuites,
13 prêtres jésuites, 5 scolastiques et 2 frères jésuites.
Le grand bouleversement intervient en 1987 en raison de deux faits marquants :
d'une part le nombre de Jésuites engagés au Collège diminuait, d'autre part la place
des laïcs et leur rôle dans l'Église étaient redécouverts et mieux compris... La
décision est alors prise d'associer des religieuses et des laïcs dans les activités de
l'Aumônerie.
Un long processus de réflexion et d'évaluation continue des expériences permettra
d'aboutir à la rédaction du chapitre "L'Aumônerie" intégré aux statuts du Collège en
juillet 1990.
Sœur Georges Aoun - 1981
Aujourd'hui en 2003, il y a au Collège à Jamhour, pour 2.811 élèves : 3 prêtres non
jésuites, 5 prêtres jésuites et 2 scolastiques jésuites.
Mais en fait, l'Aumônerie regroupe 21 personnes : 3 prêtres non jésuites, 3 prêtres
jésuites, 2 scolastiques jésuites, 2 religieuses et 11 laïcs (6 femmes et 5 hommes).
Étude PEX 1959
Réunion aumônerie - juin 2003
B
comme
Bulletins de notes
Jusqu'en juin 1984, les carnets de notes étaient
manuellement rédigés et les calculs faits à la
main.
À partir de l'année scolaire 1984-1985, les notes
sont introduites à l'ordinateur qui effectue les
calculs et permet l'impression de "bulletins".
Bulletin du Collège de l’Université Saint-Joseph
Nous du Collège I N O 259 - Juillet

C
comme Cafétéria, Cantine,
Conseils ...
AbØcØdaire
Août 1953 : la construction du Collège n'est pas encore totalement terminée.
M. Stéphan Ghanem (père de Mlle Nayla et M. Naji Ghanem / Service de
l'intendance) travaille chez les pères jésuites au Collège Secondaire de l'Université
Saint-Joseph, à Beyrouth.
Un beau jour, le P. Jacques Bonnet-Eymard lui
demande de rassembler ses affaires et de l'attendre à
la sortie. M. Ghanem s'exécute, inquiet. Cet ordre
signifierait-il son éventuel renvoi ? Il n'en sera rien.
Faisant durer le suspense jusqu'au bout, le
P. Bonnet-Eymard se tait durant tout le trajet qui les
emmène vers Jamhour, et une fois là, demande à
M. Ghanem de le suivre jusqu'à une certaine porte
mystérieuse. Il lui remet alors une clef et l'exhorte à
ouvrir cette porte. Ce dernier n'ose d'abord
obtempérer, mais comme les pères jésuites lui
inspirent une confiance aveugle, il finit par obéir et
se retrouve dans une cuisine. "Voici ton domaine,
lui annonce le P. Bonnet-Eymard, tu en es le seul responsable !"
C'est ainsi que débute l'histoire de M. Stéphan Ghanem à Jamhour. Quelque temps
plus tard, il sera rejoint par deux marmitons. Avec le F. Louis Djozékian, ils
constituent l'équipe des cuisiniers. Celle-ci doit assurer les repas des nombreuses
personnes qui travaillent sans relâche pour que le Collège puisse accueillir ses
élèves en octobre. C'est M. Élias Oueïda qui rend possible le ravitaillement.
M. Akl Akl, qui a souvent aidé cette équipe et remplacé le F. Djozékian quand ce
dernier était malade, nous livre ses souvenirs auxquels viennent s'ajouter ceux de
M. Ghanem.
Pour se rendre au réfectoire, les élèves passaient par
la Galerie des Fontaines (actuellement Galerie
P. Bernard Charvet). Ils devaient enjamber des
planches de bois pour ne pas patauger dans l'eau qui
jaillissait en gerbe des fontaines.
Les réfectoires occupaient le couloir où se trouvent
actuellement le Service médical et le Centre
d'Information et d'Orientation. À chaque division
était affectée une couleur, et les élèves prenaient
donc leurs repas dans des assiettes de couleur
différente (en fonction des classes : bleu, vert, jaune
ou rose) et frappées à l'écusson du Collège. Chacun
avait sa place bien précise qu'il gardait tout au long
de l'année.
Réfectoire - mai 1969
Cafétéria - mai 1969
Nous du Collège I N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
La cuisine se trouvait à la place du CDI-secondaire, et le réfectoire des pères et des
professeurs est devenu salles d'informatique. Le couvert des pères et des professeurs
était blanc. Quant aux externes qui amenaient leur propre repas, ils déjeunaient dans
l'actuelle cafétéria des Grands et disposaient de tables chauffantes qui leur
permettaient de réchauffer leur repas.
Il en faut des denrées pour nourrir quelques 300 élèves internes, 100 demipensionnaires
ainsi que les pères, les professeurs et les surveillants ! F. Djozekian
cuisinait avec générosité et sa nourriture était abondante. Le Collège
s'approvisionnait chez Antoine Massoud, dont les magasins et entrepôts se situaient
à Bab Idriss. Le Collège effectuait des achats impressionnants : le miel par
tonneaux, le riz et le sucre par sacs, etc.
Samedi, le menu était toujours composé de steak/frites car le F. Djozekian voulait
que les élèves rentrent à la maison satisfaits et bien rassasiés !
Avec la disparition de l'internat et plus tard, les années de guerre, le Collège n'a plus
assuré de repas aux élèves et aux professeurs.
Ce n'est que pendant l'année scolaire 1996 - 1997 que M. Wajih Karam (Larissa)
prendra en charge les repas, en mettant en place des cafétérias : une au Petit Collège
et trois autres au Grand Collège (divisions des Petits, Moyens et Grands). En 1997-
1998, suite à la demande des parents, Larissa assure une
cantine scolaire au Petit Collège, en servant un repas chaud
complet aux élèves inscrits.
Aujourd'hui, en 2003, ces mêmes cafétérias et cantines
scolaires continuent à assurer le repas des membres de la
Communauté éducative au Collège. M. Stéphan Ghanem a
pris sa retraite. Il habite au Collège et assure des travaux de
jardinage. M. Akl habite également au Collège. Il est
responsable de la lingerie, s'occupe du transport des élèves à
l'hôpital et soigne les plantes d'intérieur. M. Élias Oueïda
loge aussi au Collège et assure les achats du Service de
l'intendance.
Conseil de Collège
10 juillet 1980 : le P. Pierre Madet, recteur, le P. Jean Dalmais, préfet général et
MM. André Abou Chacra, préfet des Moyens, Maroun Checrallah, préfet des Petits,
Adib Chkeiban, préfet des Grands, tiennent une réunion pour préparer et étudier
l'organisation et l'administration du Collège (études, disciplines…)
27 janvier 1981 : appellation pour la 1 re fois de Conseil de direction à une réunion
du même genre.
19 janvier 1983 : nécessité d'établir des statuts pour ce Conseil de direction. Ce
Conseil comprendrait les préfets, le responsable de la vie spirituelle et l'intendant.
30 octobre 1990 : le Conseil de direction est élargi et porte désormais le nom de
Conseil de Collège. Le P. Dalmais y accueille les nouveaux membres de droit : les
pères spirituels et l'animateur socioculturel. Le Conseil de Collège se réunit pour la
1 re fois sous sa nouvelle formule, conformément aux nouveaux statuts.
15 juillet 1999 : le recteur communique aux membres du Conseil de Collège les
statuts amendés.
À gauche de profil, M. Fouad Salamé (majordome)
Au centre, M. Stéphan Ghanem (cuisinier) - 1969
Nous du Collège IV N O 259 - Juillet

Conseil d'enseignement
Octobre 1992 : le père recteur trouve qu'il est nécessaire d'établir un texte statutaire
concernant les coordinateurs de matière.
D'après une étude faite par le P. Viel en mai 1999, il faut retenir trois étapes
essentielles à la formation du Conseil d'Enseignement.
Dès 1996, on assiste à de nombreuses réunions de réflexion sur l'évaluation scolaire
"Évaluer pour former" entre le recteur, les préfets de niveau et les coordinateurs de
matières.
Début de l'appellation de Conseil d'enseignement.
En 1998, pour plus d'efficacité, les membres du Conseil d'enseignement se
réunissent habituellement suivant les cycles dont ils ont la charge (primaire,
secondaire et complémentaire).
15 juillet 1999 : le recteur communique aux coordinateurs les statuts du Conseil
d'Enseignement.
AbØcØdaire
D
comme Documentation
Qui cherche trouve aux CDIs, au CDR, sur le réseau Internet, etc., une documentation
bien fournie mais... qu'il est difficile de séparer le bon grain de l'ivraie !
L’actuel CDR au Petit Collège Le CDI Secondaire inauguré en 2003
Nous du Collège V N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
E
comme Éducatif, Élèves...
Projet éducatif
Le Projet éducatif a été mis en place en 1981 par une équipe de jésuites, les
PP. Robert Clément, Pierre Madet, et Jean Dalmais.
L'idée d'écrire une sorte de charte, un texte approuvé par tous, était déjà présente
auparavant, puisque précédemment existante en France. Lorsque le texte fut
présenté en 1982, pendant les réunions de parents, le P. Dalmais se souvient encore
que la question qui s'est alors posée était la suivante : pourquoi nommer ce texte
projet et non pas charte, donnant par là un aspect un peu utopique de rêve ? La
réponse donnée ce jour-là expliquait que le mot charte arbore un sens théorique,
poussiéreux et ancien, quand que celui de projet, terme assez large, est pris dans le
sens fort, dynamique, et implique un engagement de tous, un engagement non
impossible à réaliser, enfin un engagement important pour le dialogue.
Le texte du Projet éducatif a été publié en 1982-1983, et par la suite peu modifié.
Comité d'élèves
Les comités d'élèves et les premières élections de délégués ont lieu durant l'année
scolaire 1968-1969.
L'idée de la participation des élèves à la vie du Collège n'était
pas une idée nouvelle puisque les années précédant la mise
en place de ces comités, les élèves de la Promo et des Grands
participaient déjà efficacement à certaines assemblées de
parents. Ainsi, les offices et charges dans chaque division, de
même que la fondation et l'essor du CAB (devenu par la suite
CAS) ont montré un développement du sens de la
responsabilité chez les élèves.
Toutes ces lentes évolutions et maturations ont abouti à
l'institution des délégués de classe, suggestion qui fut d'abord
proposée à l'assemblée générale des professeurs et qui
l'approuva à la majorité. C'est au cours d'une nouvelle
assemblée du corps professoral que furent proposés des
statuts provisoires, d'abord mal acceptés par les élèves,
puisque donnés ex cathedra, mais finalement, l'idée a été approuvée de tous, tant des
professeurs que des élèves.
Selon ces statuts, le but était simple : "Susciter chez les élèves une attitude
d'expression, de recherche et de responsabilité sur tous les plans, pour organiser une
information systématique et régulière ; et pour faciliter le dialogue". C'est d'ailleurs
un principe jésuite que de prendre les élèves non pas seulement en tant que tels,
étudiants, mais aussi en tant qu'Homme.
Pendant près de 15 ans, les statuts n'ont pas été fixés. Ils ne seront officialisés et
publiés dans les éphémérides qu'en 1983-1984. Depuis, de légères modifications
ont eu lieu, notamment au niveau des élections en classe de Terminale.
Réunions de parents et d’élèves - février 1972
Nous du Collège VI N O 259 - Juillet

F
comme Francophonie
Extrait du dicours du père recteur, en date du lundi 3 décembre 2001, à l'occasion
de la remise des Palmes académiques françaises à M. Adib Chkeiban.
Aujourd'hui, après 44 ans, une nouvelle médaille, celle des Palmes académiques
françaises est remise à Adib Chkeiban pour services rendus à la culture
française, lui l'éducateur passionné de culture. Je voudrais dire que cette médaille
exprime la reconnaissance, non seulement du gouvernement français, mais de
toutes les générations d'élèves à qui M. Chkeiban a su
communiquer son ouverture d'esprit vis-à-vis de la culture
française. Elle reflète aussi la reconnaissance pour les
services rendus à la culture française qui, pour nous, est
devenue francophonie libanaise, porteuse de valeurs de
pluralité, de dialogue et de respect des cultures. Cette
francophonie qui a ses racines dans les réalités sociales
libanaises et qui est portée par les institutions éducatives
libanaises, mérite d'être appuyé parce qu'elle est au service
du Liban et de la France.
AbØcØdaire
G
comme Grégoire l'Illuminateur
Le 1 er mai 1923, le P. Mécérian réunit quelques élèves du
quartier d'Achrafieh et leur donna des cours.
Cinq ans plus tard, en 1928, on construisit le Collège Saint-
Grégoire l'Illuminateur.
De 1928 à 1940 : années de gloire.
De 1941 à 1956 : quelques difficultés.
De 1957 à 1975 : années de prospérité (500 élèves).
Avec la guerre, le nombre d'élèves diminua sensiblement.
Le Collège assurait les classes du Grand Jardin à la 3 e (brevets
libanais et français). Il devient mixte à partir de 1975.
À la fin de la guerre, le Collège s'est trouvé en situation difficile
(100 élèves environ).
1998 : le Collège est affilié au Collège Notre-Dame de Jamhour. Il
a d'ailleurs le même Projet éducatif et les mêmes exigences
pédagogiques que ce dernier, et ceci par souci de préserver la
mission éducative de la Compagnie de Jésus. Il reçoit des élèves du
Petit Jardin à la classe de 3 e .
Il est dirigé par le recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour. Un
directeur délégué y assure un suivi administratif et pédagogique.
Les Palmes académiques remises à M. Adib Chkeiban le 3-12-2001
Nous du Collège VII N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
H
comme Horaires &
Récréations
La journée d'un élève en 1953 à Jamhour
5h30
5h55
6h30
7h
7h à 7h25
7h30
8h
8h20
9h50
10h05
11h05
11h35
12h30
14h
14h50
15h45
15h55
16h45
17h20
19h
19h15
19h30
20h15
21h00
Lever
Messe
Petit déjeuner - Récréation
Étude
Arrivée des externes qui se rendent directement en étude
Messe des externes - Récréation
Récréation
Classe
Récréation
Classe
Récréation
Étude
Déjeuner - Récréation
Étude
Classe
Récréation
Classe
Récréation
Étude (Dix minutes de lecture spirituelle)
Sortie des externes de la Division des petits
Sortie des externes des Divisions des moyens et des grands
Pour les internes : Souper
Prière - Étude
Coucher (veillée facultative jusqu'à 21h30 pour les Grands)
Jeu de la balle au camp - 1961
Jeu du bouclier - mars 1966
La journée d'un élève en 1973 - 1974 au Grand Collège
7h30 Étude
8h
1 er cours
8h55 2 e cours
9h50 Récréation
10h20 3 e cours
11h15 4 e cours
12h10 Repas et Récréation
13h30 Étude ou Activités
14h
5 e cours
14h55 6 e cours
15h50 Récréation
16h15 Étude
18h
Sortie
Jeudi et Samedi
7h40 1 er cours
8h30 2 e cours
9h20 Récréation
9h50 3 e cours
10h40 4 e cours
11h30 Sortie
Nous du Collège VIII N O 259 - Juillet

La journée d'un élève au Grand Collège en 2002 - 2003
2 de - 1 re : lundi, mercredi, vendredi. 2 de - 1 re : mardi, jeudi.
Terminales : vendredi.
Terminales : du lundi au jeudi.
1 re période : 7h30 1 re période : 7h30
2 e période : 8h20 2 e période : 8h20
3 e période : 9h10 3 e période : 9h10
Récréation 10h00
Récréation 10h00
4 e période : 10h30 4 e période : 10h30
5 e période : 11h20 5 e période : 11h20
Récréation 12h10
Récréation 12h10
6 e période : 13h20 6 e période : 12h35
7 e période : 14h10 7 e période : 13h20
Sortie à 15h00
8 e période : 14h10
Sortie à 15h00
AbØcØdaire
Salle d’étude des PEX - mars 1969
Les études du matin, de midi et du soir étaient un temps où les élèves faisaient
leurs leçons et devoirs, dans les actuelles salles d'examens. Pour ce qui est des
recréations, elles étaient animées par les surveillants qui arbitraient des jeux
obligatoires comme le ballon chasseur, la balle au camp, le bouclier, les deux
drapeaux, etc.
L'animation des récréations a duré jusqu'au début de la guerre (1975). Beaucoup
d'élèves profitaient également de la récréation de midi pour faire du sport.
Salle d’étude 1970
Dans son "Manuel pratique du surveillant", édité en 1897 et traitant de la discipline,
le P. Emmanuel Barbier, s.j., dit en parlant des jeux et des récréations :
"Les jeux… sont à notre sens une des plus utiles ressources. […] Tous les élèves,
sans exception, doivent prendre part au jeu. Le jeu les réunit habituellement tous
dans une même partie, qu'il appartient au surveillant de diriger. C'est ce que nous
appelons le jeu général. Il est obligatoire à toutes les récréations qui durent plus
d'un quart d'heure. […] C'est le surveillant qui doit choisir le jeu, l'organiser et le
Nous du Collège IX N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
diriger. Certes, ce n'est pas besogne facile que de
faire marcher au pas cent enfants, de leur faire
accepter à tous le même jeu, de les déterminer à y
prendre part à toutes les récréations, d'en faire
observer la règle, de maintenir à la fois l'ordre et
l'entrain dans cette partie qui compte un si grand
nombre de joueurs ! Voilà cependant ce que le
surveillant de récréation doit être capable de faire ;
car voilà le moyen de donner l'impulsion à une
division toute entière, de fondre ensemble tous les
groupes, tous les petits partis, de couper court aux
conversations prolongées, de suspendre les
fréquentations particulières, et de réunir tous les
élèves sous l'action et sous la main du Maître qui les doit former. Tel est l'avantage,
telle est la raison du jeu général."
Aujourd'hui en 2003, les récréations proposent "à la carte" aux élèves une pléthore
d'activités. Ils sont très nombreux à en profiter et à s'y épanouir. Et pourtant, on
rencontre souvent dans les couloirs des élèves désœuvrés…
S'il est difficile d'envisager une animation de récréation d'une aussi grande
envergure que celle de 1953, chacun gagnerait beaucoup à ne pas rester oisif même
pendant le temps d'une récréation.
Départ de “la balle au camp” - 1959
i
comme Informatique
L
'informatique a fait son apparition au Collège en 1984 avec P. Alex Bassili. À
cette époque, Jamhour se dote d'un ordinateur Wang ayant une mémoire vive
(RAM) de 64 kB, équipé d'un lecteur de disquette souple (floppy) de 5.25" d'une
capacité de 320 kB et d'un lecteur de disque dur interchangeable (Diablo) d'environ
40cm de diamètre (hard disk) d'une capacité de 1MB. Cet ordinateur avait été
acheté à 80.000 US$ à une banque qui renouvelait son système informatique... Il
était au service de l'Administration, d'abord pour l'émission des factures, puis pour
la gestion des notes.
En 1988, l'acquisition par le Collège de 6 ordinateurs Oric
permet d'initier à l'informatique quelques élèves
"privilégiés", dans le cadre des activités parascolaires de
l'après-midi.
En 1992-1993, l'informatique fait son entrée comme
matière à enseigner et à apprendre, de la 12 e à la 4 e .
À partir de 1998, un département d'informatique est, petit
à petit, mis en place pour répondre aux besoins
pédagogiques modernes.
Ordinateur WANG - 1984
Nous du Collège X N O 259 - Juillet

En 2001, le Collège décide d'intégrer les technologies
de l'information et de la communication pour
l'enseignement (Tice) au cursus académique.
L'équipement des salles réservées aux élèves et des CDI
est entièrement renouvelé.
Aujourd'hui en 2003, il y a environ 280 postes
d'ordinateurs tous reliés entre eux et ayant une
connexion Internet à haut débit. Le Département
d'informatique regroupe dix personnes qui assurent les
services techniques et pédagogiques.
AbØcØdaire
Les élèves au CDI Secondaire - 2003
J
comme Jadis
Montants des scolarités
1953-1954 2002-2003
Classe de 12 e --------- 2.894.000 L.L.
Classe de 11 e 190 L.L. 2.894.000 L.L.
Classe de 10 e 210 L.L. 2.894.000 L.L.
Classe de 9 e 210 L.L. 2.894.000 L.L.
Classe de 8 e 210 L.L. 2.894.000 L.L.
Classe de 7 e 330 L.L. 3.109.000 L.L.
Classe de 6 e 330 L.L. 3.330.000 L.L.
Classe de 5 e 330 L.L. 3.330.000 L.L.
Classe de 4 e 330 L.L. 3.474.000 L.L.
Classe de 3 e 330 L.L. 3.616.000 L.L.
Classe de 2 de 450 L.L. 3.908.000 L.L.
Classe de 1 re 450 L.L. 4.195.000 L.L.
Classe de Terminale 450 L.L. 4.488.000 L.L.
Masse des scolarités pour l'année scolaire 1953-1954 :
Masse des scolarités pour l'année scolaire 2002-2003 :
310.381 L.L.
9.492.840.000 L.L.
Masse salariale (enseignants et administration) pour l'année scolaire 1953-1954 : 291.799 L.L.
Masse salariale (enseignants et administration) pour l'année scolaire 2002-2003 : 6.546.500.000 L.L.
Nous du Collège XI N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
K
comme Kaleidoscope
Nouvelle rubrique du Nous du Collège depuis 2001-2002, destinée à mettre en
relief le travail scolaire.
L
comme Laïcs associés à la
mission éducative des jésuites...
Cette association s'est effectuée par étape.
1953 : on compte à Jamhour 9 prêtres non jésuites, 13 prêtres jésuites,
5 scolastiques et 2 frères jésuites.
1955 : on compte à Jamhour 12 prêtres jésuites, 9 scolastiques et 2 frères jésuites.
1961 : on compte plus ou moins les mêmes nombres qu'en 1955. Pour ces 24
jésuites, il y avait 64 professeurs dits "auxiliaires", dont 47 au Grand Collège,
presque exclusivement des hommes.
Ce nombre va par la suite inexorablement baisser.
1990 : on compte à Jamhour 10 jésuites pour 165 professeurs laïcs.
2003 : on compte à Jamhour 5 jésuites pour 268 professeurs laïcs. Ces derniers ne
sont désormais plus considérés en tant qu'"auxiliaires" mais comme des
collaborateurs à part entière.
En comparant les effectifs de jésuites présents au Collège à celui des élèves, on
remarque qu'entre 1960 et 2000, le nombre de jésuites a été réduit au tiers, pour
deux fois plus d'élèves.
Cette diminution était inévitable puisque de par le monde, le nombre de jésuites
passa de 36.000 en 1945 à 24.000 en 1961. Aujourd'hui, ils sont environ 21.000.
Le nombre de vocations diminuant, il a fallu faire appel aux laïcs pour poursuivre
l'œuvre apostolique. C'est d'ailleurs ce à quoi invitait en 1963 le Concile Vatican II
qui, redécouvrant la place des laïcs dans l'Église, invitait à ne plus les considérer
comme de simples fidèles, mais comme des membres actifs de l'Église.
Aujourd'hui, tous les chrétiens sont appelés à aider. Ce mouvement de
remplacement des religieux par des laïcs a donc été un mouvement général dans
l'Église.
Nous du Collège XII N O 259 - Juillet

M
comme Médical & Mixité...
Le Service médical et l'Infirmerie
1953, M. Akl Akl, travaille à l'infirmerie du Collège, en compagnie d'une religieuse
qui ne restera à Jamhour que 3 mois. De plus, il suit un stage à l'Hôtel-Dieu de
France, sous la direction du Pr Antoine Merheb, responsable de la santé au Collège,
avec qui il garde un contact permanent.
Plusieurs personnes vont, à un moment ou un autre, se succéder à l'infirmerie du
Collège. Il y a tout d'abord un interne arménien, puis Dr Grebenikof, des urgences
de l'Hôtel-Dieu. Comme ces deux médecins tombent
malades au bout de 6 mois, le Pr Merheb demande à M. Akl
d'assurer au Collège une permanence quasi-totale et
d'achever sa formation en été, quand les élèves seront en
vacances.
Qu'en est-il de cette formation ? M. Akl l'a suivie, performant
son apprentissage auprès des Drs Robert Daoud et Raymond
Harouni. C'est ainsi qu'il apprend à faire des piqûres et des
points de suture.
AbØcØdaire
1953 : l'infirmerie du Collège possède 16 lits et dispose d'une
kitchenette. Elle est toujours pleine puisqu'il est absolument
défendu aux malades de rentrer chez eux, et M. Akl y loge.
Par ailleurs, les internes y subissent systématiquement les vaccins (diphtérie,
tétanos, typhoïde et paratyphoïde). Depuis cette époque, le nom de M. Akl sera
toujours associé à "la piqûre" ! Ces piqûres provenaient de l'Institut Pasteur et
n'épargnaient personne au Collège : élèves internes, ouvriers et prêtres…
Quand il y avait un malade sérieux, M. Akl notait soigneusement les symptômes
dans le dossier du patient et téléphonait au Pr Merheb pour suivre ses consignes. Ce
dernier, qui venait tous les mardis et vendredis au Collège, avait grande confiance
dans le diagnostic de M. Akl à qui il se plaisait à répéter : !
. Par la
suite, le médecin n'est plus venu qu'une fois par semaine tant il comptait sur
l'efficacité de M. Akl. Ceci a duré jusqu'aux années 60.
Quand un père ou un professeur tombait malade, M. Akl allait dans sa chambre
s'enquérir de sa santé et parfois, certains pères malades arrivaient de Beyrouth pour
pouvoir bénéficier de ses soins.
OY f e
Mensurations biométriques - septembre 1972
M. Akl a aussi appris les techniques du massage auprès du Dr Fakhouri, avant d'en
faire profiter le P. Robert Clément qui souffrait d'un disque lombaire. Pour la petite
histoire, l'actuel lit qui se trouve à l'infirmerie du Grand Collège est un lit destiné
aux massages.
Il y avait autrefois, nous dit M. Akl, beaucoup moins d'accidents qu'aujourd'hui car
les élèves étaient moins nombreux et, en permanence encadrés par des surveillants.
M. Akl assurait aussi la visite médicale annuelle des élèves et alertait les parents en
cas de troubles de santé ou de maladies décelés. Les dossiers étaient constamment
tenus à jours, de classe en classe et d'année en année.
Nous du Collège XIII N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
Durant les années de guerre, la visite médicale sera annulée. Par contre, M. Akl sera
très proche des élèves, et certaines filles viendront se confier à lui, lui racontant
leurs histoires de cœur.
M. Akl était très fort pour déceler les maladies imaginaires, rien qu'en regardant le
visage de l'élève qu'il s'efforçait alors de rassurer, en instaurant un dialogue
bénéfique. Apprécié et respecté par les élèves, il a toujours fait preuve de fermeté et
de compréhension. L'infirmerie a longtemps été son lieu de prédilection, et il y
travaillait de tout cœur puisqu'il aimait soigner les malades. Il restera en charge de
l'infirmerie jusqu'à l'année scolaire 1994 - 1995.
Aujourd'hui, en 2003, Mme Nadine Béchir a en charge
l'infirmerie du Petit Collège, Mme Léna Azar celle du
Collège Saint-Grégoire et Mme Jocelyne Abi Aad celle
du Grand Collège.
Par ailleurs, deux médecins assurent au Collège une
permanence médicale, Dr Nadia Asmar et Dr Elias
Abdo.
L'infirmerie du Grand Collège ne compte plus qu'un
seul lit, et il s'agit du fameux lit de massage !
La mixité
La mixité a été introduite en 1975-1976. Avec le début de la guerre, c'était d'abord
une nécessité : le nombre d'élèves avait rapidement baissé. La mixité a également
été instituée par solidarité avec les familles vivant aux alentours de Jamhour, pour
permettre au Collège d'en accueillir aussi bien les filles que les garçons.
Cette nécessité est vite devenue, l'année suivante, un choix pédagogique puisque la
mixité, réclamée depuis quelques années déjà par les élèves masculins, s'est avérée
avoir des effets bénéfiques sur l'épanouissement de l'élève et sur sa santé morale,
surtout parmi les adolescents qui vivaient leur adolescence d'une manière plus saine
et avec moins de frustration.
Il faut cependant savoir qu'au début des années 70,
des rencontres entre les élèves masculins de
Jamhour et des élèves du sexe féminin d'écoles de
filles, comme Nazareth ou la Sainte-Famille étaient
organisées.
On a remarqué que le passage à la mixité s'était fait
beaucoup plus facilement dans les collèges pour
garçons tel Jamhour, que dans les collèges pour
filles tel Nazareth, les filles acceptant plus
facilement d'être intégrées en milieu masculin (à
l'époque, le corps professoral de Jamhour ne
comptait qu'une seule femme !).
La piqûre de M. Akl
Visite médicale - juin 1961
Nous du Collège XIV N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
N
comme Nous du Collège
Extrait de l'éditorial du recteur, P. Jacques Bonnet-Eymard
(n° 145, mars 1954, 1 er Nous à Jamhour)
Pour un Esprit
[...] On n'importe pas un esprit. On le fait dans la patience ; on le forge dans l'effort.
L'esprit qui régnait en ville aurait dû faire déjà celui de Jamhour ? Erreur.
Prenez de beaux autobus, et transportez en plein
ciel, au milieu du plus beau cadre libanais qui
soit, six cent jeunes citadins au visage pâle. Il y
a trop de choses nouvelles, - entre autres, et pour
une très grande part, le choc bienfaisant du
contact permanent avec la nature - pour que
chacun en particulier, et nous tous ensemble
nous ne soyons pas marqués. Comme sont
marqués, dans un amour identique de la Patrie, le
montagnard de Bcharré, le laboureur de la
Békaa, le pêcheur de Tyr et de Saïda.
Numéro 145 - mars 1954
L'âme si profonde et si féconde de l'USJ restera toujours, elle, marquée par les murs
de la vieille maison et par les incidences de la cité qu'elle a vu et en partie fait naître.
Si proches d'elle que nous restions désormais et toujours, ellemême
nous pousse dans la vie pour un renouveau comme une
mère a fait son nouveau-né.
À vous de faire aujourd'hui, de forger cet esprit nouveau. Il se
fera, comme toute maturation, dans la patience des jours qui se
suivent. Ici la production à la chaîne, parfaite dès le premier tour
de la machine, n'est pas de mise. Il se forgera, comme toute
œuvre d'art qui mérite de trouver l'achèvement de sa forme dans
le feu de l'action rude.
[...] J'ajouterai à tout cela un conseil de petite vertu. Le respect
des lieux et des choses : un local, un meuble, une plante. Le fini
des petites choses dans les grandes œuvres.
Nous du Collège XV N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
O
comme Orientation
Avant la guerre, chaque fois que l'occasion se présentait, des causeries débats sur
les carrières étaient organisées pour les élèves des classes de 2 de à Terminale.
Les responsables au Collège invitaient des doyens ou des professeurs d'universités
ou même encore des personnes connues dans leurs professions pour parler aux
élèves des différents métiers possibles sur le marché local.
Dès 1979-1980, M. Nagy Khoury, alors responsable de division chez les Grands,
s'est attelé à une organisation plus méthodique de ces conférences. En collaboration
avec le P. Robert Clément, il organise dans le cadre de l'horaire de la classe de 1 re
une heure hebdomadaire de conférence d'orientation professionnelle (voir
présentation dans le Nous n° 223 page 20, puis la rubrique "Orientation" du Nous
n° 223 à 241). Ainsi, chaque année, plus de 20 conférences étaient organisées,
passant des critères de l'orientation professionnelle, aux différentes filières de
formation pour évoquer ensuite les métiers, allant des plus classiques aux plus
fantaisistes, en plus des visites organisées aux différents campus et des rencontres
avec les responsables.
En 1994-1995, on confie à M. Ziad Chalhoub le soin de s'occuper d'un nouveau
Bureau d'Information et d'Orientation Professionnelle (BIOP) qui, en plus des
conférences et des forums des métiers, s'occupe des formalités d'inscription et des
différents concours d'entrée aux facultés. Ce bureau travaille en collaboration
étroite avec les préfets des Terminales, des Grands et des Moyens.
Depuis 2001-2002, un Conseil d'orientation, présidé
par le recteur, regroupe les préfets et le responsable
du BIOP. Ce Conseil établit le programme de
l'orientation qui s'étend de la classe de 4 e aux classes
de Terminale et définit les activités propres à chaque
niveau. Il vise l'élaboration du projet personnel de
l'élève selon trois axes : la connaissance de soi, la
connaissance des filières de formation, la
connaissance des métiers et de l'environnement
économique.
En 2003, le bureau prend le titre de Centre
d'Information et d'Orientation (CIO). Une équipe
de professeurs participe à la réalisation des activités menées par le CIO.
Le CIO - février 2003
À partir de septembre 2003, un projet concerté sera mis en place. Une équipe de
conseillers d'orientation est en charge de le piloter. Ce projet est étudié dans le but
de donner à l'orientation toute sa place dans l'éducation et toute sa dimension dans
le projet personnel de l'élève.
Nous du Collège XVI N O 259 - Juillet

P
comme Parents, Préfectures,
Professeurs et Prix...
De nombreux préliminaires ont précédé la mise en place du Comité des parents.
C'est en 1938 que pour la première fois, le recteur de l'époque, le P. Bonnet-
Eymard, convoque les parents à des réunions, les cercles "Parents-Maîtres". Il
cherchait ainsi à créer un contact, répondant à un réel besoin, puisque les maîtres au
Collège ne sont pas les seuls maîtres et que l'éducation commence aussi à la maison.
Une concertation Famille-Collège était nécessaire pour que cette éducation ne soit
pas vouée à l'échec.
AbØcØdaire
En 1953, il y avait donc déjà, avec le P. Bonnet-
Eymard, des réunions et des cercles de parents. De
plus, ces derniers pouvaient s'abonner à la revue
Parents & Maîtres éditée par le CEP (Centre d'études
pédagogiques) de Paris. Le Conseil de parents et le
Comité de parents n'existaient pas encore ; les réunions
n'étant alors que des rencontres de parents d'élèves
d'une même division.
En 1956-1957, Mgr Ignace Maroun, du Secrétariat
Général des Écoles Catholiques au Liban, lance un
appel à la réunion des familles pour la défense des
droits en matière d'enseignement et d'éducation.
Ce n'est qu'en 1970 que le Conseil des parents est fondé de façon juridique. La
première élection eut lieu le 9 juin 1970 ; sur les 18 candidats, 10 furent élus, avec
pour président le Pr Pierre Farah, l'actuel doyen de la faculté de médecine de l'USJ.
En 1976-1977, ce Conseil de parents devient le Comité des parents. Les statuts de
ce Comité seront rédigés en 1978-1979. Le nombre des membres passe de 10 à 14
élus, et le recteur en nomme 3.
En 1981, onze ans plus tard, alors que le Collège avait déjà adopté la mise en place
du Comité de parents, la loi libanaise instaurera une telle procédure qui sera
amendée en 1992. La loi prévoit alors l'institution de Comités de parents, élus pour
3 ans, pour étudier avec le directeur de l'école le montant des scolarités,
conformément au budget prévisionnel de l'établissement.
Réunion de parents et d’élèves
février 1972
Préfectures…
Il n'existait avant 1962 qu'une seule préfecture, la préfecture des études et de
discipline. D'ailleurs, l'administration était alors très centralisée, et l'autorité exercée
par trois jésuites : le recteur, le préfet et le ministre (chargé de l'intendance).
1962, deux préfectures sont mises en place : celle de la Promo et des Grands, et
celle des Moyens et des Petits. Le poste de préfet de discipline sera par la suite
occupé par M. Manoli puis par M. Triolet.
1978, des laïcs sont nommés préfets de niveau, (M. Checrallah, préfet des Petits).
Au Petit Collège, quatre sœurs directrices se sont succédé jusqu'en 1998. Depuis,
Nous du Collège XVII N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
deux préfectures ont été mises en place, celle des Benjamins et celle des Minimes.
La nomination d'adjoints au préfet est plus récente. Il existe actuellement 5 adjoints
au Collège, pour les classes de 1 re , 7 e , 9 e , 10 e et 12 e .
L'augmentation du nombre de préfectures a répondu à un besoin réel. En effet, le
Collège s'est agrandi, les classes se sont multipliées, nécessitant plus de
coordination, la mixité a doublé le nombre des élèves, les dortoirs ont été
reconvertis en salles de classes et il a même fallu construire un nouveau bâtiment.
Mlle Amale Bejjani - 1980
Professeurs
Jeudi 7 novembre 1968 : 1 re réunion du 1 er Comité des professeurs
Par ailleurs, l'évolution (en nombre et en genre) des professeurs est assez
significative :
1953 au Grand Collège à Jamhour
13 prêtres jésuites
9 prêtres non jésuites
5 scolastiques
2 frères jésuites
Messieurs les 56 professeurs
M. Nagy Khoury - 1980
1953 au Petit Collège à Beyrouth
7 religieuses
Mesdemoiselles les 14 professeurs
Mme Aïda Aoun, Mlle Dolly Chamoun, Mlle Claudia Chamoun
1980
2003 au Collège Notre-Dame de Jamhour
5 prêtres jésuites
3 prêtres non jésuites
2 scolastiques
3 religieuses
Mesdames et Mesdemoiselles les 161 professeurs
Messieurs les 74 professeurs
Prix…
Il n'a pas été possible de retrouver la liste exacte des matières en vigueur en 1953.
Par contre, la liste des "prix" décernés aux élèves nous permet d'avoir une idée plus
ou moins précise des disciplines au programme.
À vous de juger :
Mlle Haïfa Hélou - 1980
M. Jean Alam - 1969
Classes de 7 e , 6 e et 5 e : Instruction religieuse - Excellence - Diligence - Narration
française - Orthographe - Analyse - Version latine - Thème latin - Mathématiques
Histoire et Géographie - Exercices latins - Sciences - Éducation physique
Arithmétique - Calligraphie
Classes de 4 e et 3 e : Sagesse - Instruction religieuse - Excellence - Diligence
Narration française - Orthographe - Analyse - Version latine - Thème latin
Mathématiques - Histoire et Géographie - Exercices latins - Sciences - Éducation
physique
Classe d'anglais : Excellence - Diligence - Narration anglaise - Orthographe
anglaise -Version anglaise - Thème anglais - Grammaire anglaise
Classes de 1 re , de Mathématiques élémentaires et de Rhétorique : Excellence
Diligence -Dissertation - Histoire libanaise
M. Michel Ghaoui - 1980
M. Maroun Chahine - 1980
Nous du Collège XVIII N O 259 - Juillet

Classe de Philosophie : Excellence - Diligence - Dissertation philosophique
Histoire libanaise - Apologétique - Sciences physiques - Mathématiques - Analyse
littéraire latine - Instruction religieuse
Aujourd'hui, en 2003, plusieurs de ces disciplines sont (malheureusement ?)
tombées dans l'oubli…
Q
comme Questures
AbØcØdaire
Elles étaient prises d’assaut par les élèves au début des récréations.
Ils venaient s’approvisionner en ballons, balles, colorettes, drapeaux, etc. et, pour
les plus gourmands, en boissons, chocolats et sandwichs.
R
comme Règl.Ord.
Règl.Ord : règlement oridinaire. Journée scolaire ne comportant aucune activité
extraordinaire.
"Les derniers jours du Règl.Ord.
Ce Règl.Ord., vécu depuis de décennies par des générations, à l'USJ comme à
Jamhour, ne se doutait pas encore qu'il sera la première victime des évènements qui
vont déferler sur le pays. Désormais le Règl.Ord. ne sera plus jamais comme
avant !... Il marque, par son départ, la fin d'une certaine époque dans la vie au
quotidien."
Extraits de Si Jamhour m'était conté, année 1974 - 1975 (p.135)
S
comme Si Jamhour
m’était conté
Le livre-album du Jubilé d'or du Collège Notre-Dame de Jamhour, par Adib
Chkeiban. On y trouve tout (et même plus) ce qui manque dans ce dossier, ainsi que
des réponses aux questions que vous n'osez pas poser…
Nous du Collège XIX N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
T
comme Traversée des
50 ans...
1948
Achat des terrains
1950
Dimanche 30 avril, pose de la 1 re pierre du Collège
1953 - 1954
Mardi 20 octobre, 1 re rentrée des internes
Mercredi 21 octobre, 1 re rentrée des externes
DOMINAE NOSTRAE
DEI GENITRICI
CUI DATA EST
GLORIA LIBANI
DIE XXX APRIL MCML
À Notre-Dame Mère de Dieu
à qui est donnée la gloire du Liban.
Le 30 avril 1950
1954 - 1955
Adoption de l'écusson du Collège
Inauguration du stade
1961 - 1962
Construction des tribunes (gradins) du stade
Naissance du Comité Actif de Bienfaisance (CAB)
1968 - 1969
Création du Comité des professeurs
21 novembre 1968, inauguration solennelle de l'église Notre-
Dame de Jamhour
1969 - 1970
Juillet, fondation du CAEJ
1970 - 1971
Instauration du Diplôme du Collège
Le CAB devient le Comité d'Activités Sociales (CAS)
L’église du Collège en construction - 1966
1972-1973
Construction du Petit Collège
1973
Octobre, 1 re rentrée au Petit Collège
1976 - 1977
Introduction de la mixité
1981 - 1982
Naissance du Projet éducatif et du Règlement intérieur
Lundi 4 janvier, inauguration d'un nouveau bâtiment pour les classes de 2 de et de 1 re
Inauguration du Centre Sportif, Culturel et Social - mai 2002
Nous du Collège XX N O 259 - Juillet

1982 - 1983
Création du Centre de documentation
Création du Service socioculturel
27 mai, promulgation des statuts du Collège par le P. Saleh Nehmé, supérieur
régional de la Compagnie au Liban
1983-1984
Officialisation des Comités d'élèves
AbØcØdaire
1986 - 1987
Février, forage d'un puits d'eau potable dans l'enceinte du Collège
6 mai, reprise de la tradition du Prix d'Honneur
25 mai, 1 re médaille souvenir récompensant les 25 ans de service au Collège
1988 - 1989
Octobre, rentrée des élèves en uniforme
1990 - 1991
21 avril, célébration du 500 e anniversaire de la naissance de
saint Ignace de Loyola
21 avril, célébration du 450 e anniversaire de la Compagnie de
Jésus
1991 - 1992
Lancement du Bulletin des éducateurs
Reprise au Collège de la "Croisade eucharistique des jeunes"
sous sa nouvelle appellation "Mouvement eucharistique des
jeunes" ou MEJ
1992 - 1993
Une 7 e période de cours est ajoutée
Introduction de l'informatique de la 12 e à la 4 e
Création du Service social
Février, publication du 1 er recueil des Nouvelles "Vert et Gris"
1993 - 1994
Le Collège a désormais son site Internet
1994 - 1995
Création du Bureau d'Information et d'Orientation Professionnelle
Mise en place du Projet social pour la classe de 1 re
Création du Service des archives
Aménagement du Boulevard du 40 e
1995 - 1996
Création du Bureau de la Formation continue
Rénovation de la piste d'athlétisme (en tartan)
1 er septembre, naissance du Centre de langues
Nous du Collège XXI N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
1996 - 1997
Création du Bureau Conseil Psychologique
Naissance du CDI secondaire
Mise en place des cafétérias
Création du Centre de langues
1997 - 1998
4 février, inauguration des nouveaux laboratoires
Création du Conseil d'Enseignement
Mise en place de la Cantine au Petit Collège
1998 - 1999
Mise en place du Midiclub
Reprise des visites médicales
1 re publication d'InfoJamhour et des journaux de classes : Empreintes (1 re ),
À vos marques (2 de ), En dilettante (3 e ), Aléatoire (4 e )
Généralisation des préfectures
Affiliation du Collège Saint-Grégoire
Le Projet social s'adresse aux élèves de 2 de
Novembre, lancement de l'action "Parrains pour Jamhour"
Juillet, célébration du 60 e anniversaire du Nous du Collège
1999 - 2000
Élaboration du Projet d'établissement
1 er janvier, promulgation des nouveaux statuts du CAS
Jeudi 11 mai, pose de la 1 re pierre du Centre Sportif, Culturel et Social
Création du Bureau de Communication et de Publication (BCP)
18 mars, publication du "Livre des 125 ans"
2000 -2001
Intégration des activités socioculturelles par les préfectures
Nouvel emblème pour le CAS
2001 - 2002
Janvier, création du Service d'orthophonie
Samedi 18 mai, inauguration du Centre Sportif, Culturel et Social
Fondation du Club Sportif de Jamhour CSJ
2002 - 2003
Inauguration du nouveau Centre d'Information et d'Orientation (CIO)
Inauguration des nouvelles salles d'informatique
Inauguration du nouveau CDI-secondaire
Bénédiction de la "Cloche du Jubilé" offerte par l’Amicale des Anciens
Parution des ouvrages du Jubilé :
Si Jamhour m’était conté & Cantique du Jardin sacré
La cloche du Jubilé - 23 février 2003
Nous du Collège XXII N O 259 - Juillet

U
comme Uniforme
En 1953, le règlement stipule : "L'uniforme complet bleu marine uni est
rigoureusement exigé non seulement pour les Pensionnaires, mais aussi pour les
Externes, les dimanches, les jours de sortie, ainsi que les jours de fête indiqués aux
Éphémérides." La cravate est bleue, brodée au centre, dans le sens de la longueur,
d'un double liseré orange se terminant par l'écusson du Collège.
AbØcØdaire
Une vingtaine d'années plus tard, on lit dans le règlement :
"Uniforme
Le pantalon gris (ou la culotte courte de la même couleur pour les plus jeunes) avec
veste blazer bleu-roi clair (type olympique).
La cravate du Collège est couleur "bordeaux" ou "lie-de-vin".
Les élèves des Groupes Petits et 7 e peuvent porter le col ouvert et rabattu.
Le port de l'uniforme est obligatoire pour les Externes et les Internes, aux jours
indiqués aux Éphémérides."
Pendant les années de guerre, l'uniforme
est inexistant.
À partir de 1993, en accord avec le
Comité des parents, un uniforme est
exigé pour tous les élèves, tous les
jours ; il est constitué des chemises et
pulls actuels et de l'éternel jeans. Au
Petit Collège, ce jeans revêt la forme
d'un pantalon ou d'une jupe.
En 2001, un polo enrichit les articles
d'été.
Cravate “bordeaux” ou “lie de vin” - 1973
Cravate - 1964
V
comme Vacances
Nous y sommes ! Profitons-en pour prendre le temps…. (Cf. page 2 de couverture)
Nous du Collège XXIII N O 259 - Juillet

AbØcØdaire
W
1999
comme www.ndj.edu.lb
Le site Internet du Collège est en ligne depuis 1994.
Avec 2.897 pages en juin 2003, le site veut :
- être la vitrine du Collège avec l'extérieur (Liban et monde);
- être un outil de communication entre les différents partenaires du
Collège;
- être une base de données qui constitue progressivement la mémoire
du Collège;
- être le fruit d'un travail d'équipe, déjà deux éducateurs sont
impliqués directement depuis deux ans et deux groupes d'élèves de
différentes classes ont commencé un travail qui sera plus systématique
à partir de 2003-2004.
- développer l'esprit de collaboration
- permettre à chacun de profiter des réalisations de tous les autres.
À titre indicatif :
- le nombre de visiteurs par mois est passé de 116 en mai 2001 à 409
en mai 2003, dépassant parfois les 900 visiteurs par mois;
- les recherches sur le site par mots clefs sont passées de 57 recherches
par mois en mai 2001 à 431 recherches en mai 2003;
Récemment, sur 1.650 fiches d'élèves anciens qui ont été mises à jour, 650
ont été remplies via le site.
2000
2001
2003
X
comme François Xavier
Saint François Xavier, le plus célèbre des compagnons de saint Ignace de Loyola.
Pourquoi en parler ? Cf. la rubrique Jésuites, page 149.
Y
comme Yobel...
Le mot jubilé a deux racines en hébreu et en latin. Dans la Bible
hébraïque le terme yobel désignait d'abord le bélier, puis la corne du
bélier, utilisée comme trompette.
Nous du Collège XXIV N O 259 - Juillet

Celle-ci servait à annoncer tous les cinquante ans une année exceptionnelle de
remise des dettes. Inaugurée par le son du yobel, cette année fut appelée année du
yobel ou simplement yobel. En latin le mot jubilum [...] exprimait le cri d'allégresse
des bergers. Quand, entre 391 et 406, saint Jérôme traduisit la Bible hébraïque en
latin, il rendit le mot yobel par jubilaeus. [...] Il unissait ainsi l'idée d'allégresse,
contenue dans les cris des bergers latins, et celle de la fête inaugurant l'année
exceptionnelle de l'ancien Israël. [...] Vers la fin du Moyen Âge, le mot fut appliqué
à l'indulgence accordée par le Pape lors de l'Année Sainte. Il passa en français
(jubilé ou année jubilaire) et dans d'autres langues européennes pour désigner des
années exceptionnelles de conversion et de grâce. Mais le mot est aussi utilisé au
sens profane pour la fête célébrée le cinquantenaire de l'entrée en fonction ou même
simplement le cinquantième anniversaire de quelqu'un.
Albert Hari, Comprendre et vivre le Jubilé, 4
AbØcØdaire
Z
Internat
comme Zzzzz..., oui,
ils dormaient au Collège
Dortoir - 1955
1953 : on compte au Grand Collège 165 élèves
internes sur un total de 686 élèves. À titre indicatif,
on compte pour la même année 62 élèves internes
sur 506 élèves au Petit Collège de Beyrouth. Il y
avait une dénomination spéciale pour les différents
statuts : Gex (Grands externes), Gint (Grands
internes), Mex (Moyens externes), Mint (Moyens
Internes), Pex (Petits externes) et Pint (Petits
internes).
1961: on compte à Jamhour 300 élèves internes sur un total de 900 élèves. Le
nombre des internes commençait déjà à diminuer progressivement avec la
facilitation des transports et la réduction du nombre des élèves de nationalités
étrangères (il y avait plusieurs élèves français, syriens, égyptiens, …).
Douches - 1955
En 1967, on compte 93 internes, alors qu'en 1970,
ils ne sont plus que 36.
1970, les dortoirs des Grands sont supprimés. Les
élèves internes seront logés au foyer "Home Loûs",
situé juste à côté du Collège, et pris en charge par
deux éducateurs du Collège, M. Fouad Béchara et
son épouse. Le statut de ces élèves passe alors de
celui d'interne à celui d'externe, et ces nouveaux
externes viendront à pied au Collège. Avec le début
de la guerre en 1975, ce foyer sera supprimé.
Nous du Collège XXV N O 259 - Juillet