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04-francais.pdf 153kb - Collège Notre-Dame de Jamhour

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<strong>Collège</strong> <strong>Notre</strong> <strong>Dame</strong> <strong>de</strong> <strong>Jamhour</strong><br />

Classe <strong>de</strong> 4 e<br />

Récit policier<br />

1<br />

5<br />

10<br />

15<br />

20<br />

25<br />

30<br />

35<br />

40<br />

45<br />

Lorsque l’inspecteur Japp et Poirot arrivèrent sur les lieux, l’inspecteur Jameson leur résuma la<br />

situation :<br />

- La défunte est une certaine Mrs Allen, monsieur. Elle habitait ici avec une amie … miss<br />

Plen<strong>de</strong>rleith. Miss Plen<strong>de</strong>rleith vient <strong>de</strong> faire un séjour à la campagne. Elle est rentrée ce matin,<br />

a ouvert avec sa clef et a eu la surprise <strong>de</strong> ne trouver personne. En principe, une femme <strong>de</strong><br />

ménage vient tous les matins à 9 heures. Miss Plen<strong>de</strong>rleith est d’abord montée dans sa chambre<br />

– celle-ci –, puis elle est allée chez son amie, <strong>de</strong> l’autre côté du palier. La porte était fermée <strong>de</strong><br />

l’intérieur. Elle a fait jouer la poignée, frappé, appelé sans obtenir <strong>de</strong> réponse. Inquiète, elle a<br />

fini ensuite par téléphoner au poste <strong>de</strong> police. Il était 11 heures moins le quart. Une <strong>de</strong>mi-heure<br />

plus tard,nous sommes arrivés et nous avons forcé la porte. Mrs Allen était recroquevillée par<br />

terre, une balle dans la tête. Elle tenait un automatique à la main – un Webley 25 – et le suici<strong>de</strong><br />

semblait évi<strong>de</strong>nt.<br />

Tous trois traversèrent le palier pour se rendre dans la chambre d’en face.<br />

Poirot en profita pour jeter un rapi<strong>de</strong> coup d’œil autour <strong>de</strong> lui. Puis il huma délicatement l’air ambiant<br />

et il s’approcha du mé<strong>de</strong>cin qui regardait le cadavre et le vit se pencher plusieurs fois au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lui.<br />

Recroquevillé sur le sol aux pieds d’un <strong>de</strong>s fauteuils, c’était le corps d’une jeune femme d’environ<br />

vingt-sept ans. Le côté gauche <strong>de</strong> son crâne n’était plus guère qu’un amas <strong>de</strong> sang coagulé. Les doigts<br />

<strong>de</strong> sa main droite étaient crispés sur un petit revolver. Elle portait une robe vert foncé, simple, montant<br />

au ras du cou.<br />

- Alors, Brett, qu’est-ce qui ne colle pas ? <strong>de</strong>manda l’inspecteur Japp<br />

- La position est normale, répondit le mé<strong>de</strong>cin. Au moment où elle aurait tiré, elle aurait glissé <strong>de</strong><br />

son fauteuil et se serait probablement retrouvée par terre dans cette position. La porte était<br />

fermée à double tour et les fenêtres bloquées <strong>de</strong> l’intérieur.<br />

- Tout ça est normal, d’après vous. Alors qu’est-ce qui ne l’est pas ?<br />

- Regar<strong>de</strong>z le revolver. Je ne l’ai pas touché… j’attends qu’on relève les empreintes. Mais vous<br />

<strong>de</strong>vez voir ce que je veux dire.<br />

Poirot et Japp s’agenouillèrent pour examiner l’arme <strong>de</strong> près.<br />

- Je vois très bien, en effet ce que vous voulez dire, déclara Japp en se relevant. Le revolver est ici<br />

dans le creux <strong>de</strong> sa main. On dirait qu’elle le tient, mais en réalité elle ne le tient pas. Autre<br />

chose encore ?<br />

- Beaucoup <strong>de</strong> choses. Le revolver est dans la main droite. Maintenant, regar<strong>de</strong>z la blessure. On a<br />

tenu le revolver tout près <strong>de</strong> la tête juste au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’oreille gauche… Je répète : l’oreille<br />

gauche.<br />

- Hum ! fit Japp. Voilà qui semble régler le problème. Elle ne pouvait pas tenir un revolver et tirer<br />

<strong>de</strong> la main droite dans cette position, c’est ça ?<br />

- A mon avis, c’est rigoureusement impossible. Vous pourriez braquer l’arme <strong>de</strong> cette façon, mais<br />

je ne crois pas que vous pourriez tirer.<br />

- Cela semble assez évi<strong>de</strong>nt. Quelqu’un d’autre a tiré et a essayé <strong>de</strong> déguiser ça en suici<strong>de</strong>.<br />

Poirot s’approcha du secrétaire. Il était en bois <strong>de</strong> chêne et en parfaite harmonie avec la tonalité <strong>de</strong><br />

l’ensemble.Il y avait un encrier en argent massif au centre, <strong>de</strong>vant un élégant sous-main laqué vert. A<br />

gauche du buvard, un plumier <strong>de</strong> verre teinté dont la masse contenait un porte-plume en argent, un<br />

bâton <strong>de</strong> cire verte, un crayon et <strong>de</strong>ux timbres. Il y avait aussi un petit vase <strong>de</strong> verre moiré dans lequel<br />

était piquée une plume d’oie d’un flamboyant vert émerau<strong>de</strong>. Immaculée, la plume parut intéresser<br />

vivement Poirot. Il la sortit, l’examina mais elle était vierge d’encre. C’était un objet purement décoratif.<br />

Seul le porte-plume en argent était taché et avait dû servir.<br />

Poirot ouvrit le sous-main. Il ne refermait qu’un bloc <strong>de</strong> papier blanc, dont la première feuille était<br />

vierge. Poirot les feuilleta, mais elles étaient toutes dans le même état. Il inspecta scrupuleusement la

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