Alger

Clôture du 7 e Salon de l’agriculture
Le stand marocain sauve l’honneur
La 7 e édition du Salon international de l’agriculture a clôturé ses portes jeudi après quatre jours
d’exposition à la Safex d’Alger. > PP. 2 et 3
La famille dépêche une expertise balistique française !
L’affaire Matoub
rebondit
Une équipe d’experts mandatée par la sœur du défunt a séjourné en
Algérie avec des visas touristiques. Ses premières conclusions
indiquent que Matoub a été tué à l’extérieur de sa voiture, avant
d’être remis sur son siège et criblé de balles. > Lire page 5
3 e Festival international
d’art contemporain
La tendance
du retour
Le Musée d’art moderne et
contemporain d’Alger accueillera du
3 décembre au 3 février 2012, la
troisième édition du Festival
international d’art contemporain (FIAC),
qui sera placé cette année sous le signe
du “retour”. > P. 11
Réformes politiques
Itinéraire
d'un processus
controversé
C'est sur fond de révolutions arabes,
que l'Algérie poursuit le processus de
“réformes politiques” et de “consolidation
des institutions”. > P. 4
Maroc
Les islamistes
du PJD revendiquent
la victoire
Les résultats officiels des élections législatives,
qui se sont tenues vendredi au Maroc, seront
connus aujourd'hui. > P. 17
Quotidien national -Dimanche 27 novembre 2011 - N°1070 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406

2 > A L A U N E
LE LIEN
Yacine Chabi
Des vertes et
des pas mûres
La septième édition du Salon
International de l'agriculture
d'Alger fut une occasion en or
pour les responsables et
professionnels algériens, de
comparer le secteur agricole
algérien à celui d'un pays
voisin.
Entre “renouveau agricole” et
“renouveau vert”, les deux
pays aspirent pourtant à un
seul objectif, celui de réussir le
défi de l'autosuffisance pour
garantir la sécurité alimentaire
dont dépend la sécurité des
pays. Cela dit, les deux pays
ont choisi deux voies
totalement différentes.
L'Algérie, profitant de son
aisance financière, a lancé ces
deux dernières décennies de
grands programmes à coups de
milliards de dollars pour
développer un secteur laissé à
l'abandon et au diktat de
“l'assistanat” étatique. Il aura
fallu plus de vingt-cinq ans
pour régler l'épineux problème
du foncier agricole. Entretemps,
aucun bilan n'a été
établi sur le fameux
programme “PNDRA”. Les
performances quantitatives
enregistrées en 2010 dans le
domaine des céréales se sont
vite estompées et furent
réduites à néant par les
chiffres des importations
massives de blés enregistrées
cette année. L'Algérie a tenté
de redynamiser un secteur par
l'argent et les gros moyens. De
l'autre côté de nos frontières
ouest, l'agriculture n'a pas eu
autant de chance que chez
nous. Les agriculteurs
marocains bénéficiaient d'un
centième de l'aide octroyée à
leurs homologues algériens. Et
pourtant, les résultats sont là,
bien visibles aux Pins
maritimes. Avec des ressources
financières limitées, les
Marocains ont misé sur la
recherche, la technicité, la
diversification et l'ouverture
aux investissements étrangers.
Avec moins de superficies, ils
ont privilégié le rendement.
Pourtant, il ne faut pas croire
que cet essor agricole a pu
profiter aux petits agriculteurs.
Dans un pays où la mentalité
“féodale” résiste encore, les
disparités sociales se
manifestent au grand jour dans
le milieu agricole. D'un côté,
les riches propriétaires
terriens, souvent associés à
des étrangers, qui arrivent
même à exporter leurs surplus
vers l'Europe et de l’autre, les
“ouvriers agricoles”, salariés
misérables, qui ne peuvent
prétendre à la croissance de
leur agriculture.
Voilà donc deux modèles
agricoles qui se sont côtoyés
pendant quatre jours, le temps
d'un salon. Entre les deux, un
modèle espagnol qui risque
l'asphyxie, et qui n'a d'autre
choix que de se tourner vers
d'autres marchés, plus au Sud.
Clôture du 7 e Salon de l’agriculture
Le stand marocain
sauve l’honneur
La 7 e édition du Salon international de l’agriculture a clôturé ses portes jeudi après quatre
jours d’exposition à la Safex d’Alger.
Cette année, la manifestation
a été dédiée au Maroc
qui était l’invité d’honneur.
Pour tous ceux qui
ont eu l’occasion de se déplacer à la
Safex et de visiter ce Salon, le Maroc
a vraiment illuminé le lieu flattant
plus d’un. Environ une trentaine
d’entreprises du secteur regroupées
dans un seul endroit, c'est-à-dire
dans un très grand stand qui leur a
été réservé. Mais quel stand. Toute
personne qui entre dans le pavillon,
se dirige automatiquement vers le
Maroc. D’abord, le plus attirant, ce
sont les hôtesses d’accueil, non pas
parce qu’elles sont belles et jeunes,
mais surtout parce qu’elles étaient
toutes habillées de tenues traditionnelles.
Ensuite, c’est le bistrot réalisé
au niveau du stand qui servait du
thé et des amuses gueules gratuitement
aux visiteurs qui sortait de
l’ordinaire. Les serveurs, vêtus aussi
de tenues traditionnelles, tous souriant,
ne se laçaient pas de servir,
encore et encore, du thé aux
Algériens. Des petites tables et chaises
dressées sur le stand étaient à la
disposition de ces personnes. Une
manière d’attirer l’attention des
visiteurs sur les entreprises exposantes
qui étaient juste derrière ce
beau décor. Des entreprises agroalimentaires
et celles spécialisées dans
les équipements agricoles étaient là
pour présenter leur produits aux
Algériens. «Du jamais vu», lance un
visiteur en poursuivant «ils ont réellement
la culture du tourisme». Un
autre s’interroge «vous êtes sûr que
c’est un Salon de l’agriculture et pas
du tourisme ?». Une question légitime
puisque le stand marocain
était très bien organisé sur tous les
plans. Il était plutôt le meilleur dans
cette édition. Alliant authenticité et
modernité, le pavillon du Maroc
comporte les stands du ministère de
l'Agriculture et de la Pêche maritime,
de l'Agence pour le développement
agricole, de coopératives et
d'une trentaine d'entreprises spécialisées
dans les conserves, huilerie,
produits laitiers, la fabrication de
jus, laproduction d'agrumes et des
olives, ainsi que d'autres domaines
de la filière agricole et agroalimentaire.
Quelque 150 professionnels
marocains dans la filière agricole
ont fait le déplacement à Alger à
l'occasion de ce Salon qui sera
rehaussé par la signature de conventions
inter-professions entre opérateurs
marocains et algériens du secteur.
Et le plus étonnant c’est que l’organisateur,
Mahdi, est un jeune ne
dépassant pas les 28 ans.
Dynamique, Dejean, basket, teeshirt
et gilet simple, il ne s’absentait pas
une minute du stand. Il va vers les
exposants, ensuite vers les visiteurs
pour voir s’ils ne manquent de rien,
un vrai gentleman et businessman.
«M’rahba khouya, Ahla Kheïti,
Djouzi», lanc-t-il pour chaque visiteur.
Et la cerise sur le gâteau, c’est la
Même les représentants des stands des autres
pays comme l’Espagne, l’Italie et la France ne
manquaient pas d’occasion pour faire un tour
au stand marocain.
musique marocaine qui donnait au
Salon un air de fête. «Quelle
ambiance, c’est sublime !», lance
l’un des exposants. En fait, même
les représentants des stands des
autres pays comme l’Espagne,
l’Italie et la France ne manquaient
pas d’occasion pour faire un tour au
stand marocain. En parlant de la
France, cette année, la participation
est très timide à en croire les représentants
d’Ubifrance, la mission
économique française en Algérie.
«Nous avons invité dix entreprises
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
du domaine agricole, seules cinq
sont venues», nous a déclaré une
représentante. Pourquoi ? Lui a-ton
posé la question. Elle répond :
«ça il faut voir du côté des entreprises
qui ont refusé de venir ou bien
du côté de l’ambassade de France en
Algérie». Bref, en tous les cas, personne
n’a dû remarquer ce fait, sauf
peut être les hommes d’affaires les
plus habitués du Salon. Placée sous
le signe «la continuité de la consolidation
de l'économie agricole et
rurale», cette 7e édition du Salon a
accueilli plus de 180 exposants sur
une superficie de 9 880 m 2 .
Plus de 1 500 visiteurs professionnels
du secteur venus du
Maghreb, d'Europe et d'autres pays
participent à ce Salon qui verra la
participation de 18 pays étrangers.
Au menu de cette édition, figuraient
notamment des forums
interprofessionnels sur l'oléiculture,
la santé et la nutrition végétale, l'eau
et l'agriculture et les fruits et légumes.
Le Salon a connu en fait du
succès auprès des visiteurs entre
universitaires, hommes d’affaires,
agriculteurs et curieux qui étaient
très nombreux à se déplacer sur le
lieu.
Reportage réalisé par
Fatiha Amalou-Aïd

A L A U N E
3
Pedro Rojo Olalla, directeur de l’entreprise espagnole «Rafia industrial»
«Des produits algériens intéressent les Espagnols, mais...»
Les entreprises espagnoles
spécialisées ont tenu à être
présentes en force pour le Salon de
l’agriculture d’Alger. Un pays
considéré comme la «serre de
l’Europe» et qui fait face à une
crise économique sans précédent.
Le marché et l’investissement dans
l’agriculture algérienne intéresse
les opérateurs espagnols, mais
oseront-ils dépasser l’aspect
commercial et franchir le cap de
l’investissement direct ?
Algérie News : D’abord, comment vous
évaluez votre participation à cette édition?
M. Olalla : C’est notre première participation
à ce Salon et c’est une occasion pour
nous de connaître le marché algérien et ses
besoins, d’avoir également plus de renseignement
sur le climat des affaires dans
votre pays.
Algérie News : On sait que cette année le
Maroc est l’invité d’honneur de la 7 e édition
du Salon international de l’agriculture,
comment évaluez-vous cette expérience ?
M. Bouzelmat : C’est une expérience très
riche où il y a beaucoup d’exposants; les
meilleures boîtes au Maroc dans le domaine
agricole, c’est une participation de qualité.
Pouvez-vous nous dresser en quelques
mots et chiffres la situation du secteur au
Maroc ?
Je vais essayer de vous donner quelques
chiffres clés. Au Maroc, il y a un effectif de 1,5
million d’exploitations, pour une superficie
agricole utile de 8,7 millions d’hectares, soit
Nous ne connaissons l’Algérie qu’à travers
nos clients qui sont basés à Oran.
Qu’est-ce que vous produisez ?
Notre société produit l’emballage. Des
sacs pour emballer la semoule, la farine,
l’engrais et des produits chimiques et on
fait aussi des plastiques pour les serres. Le
plastique des serres marche très bien puisque
nous le vendons au Maroc et en
Tunisie.
On fait aussi des ficelles agricoles pour
les pailles. C’est notre produit que nous
avons présenté pour la première fois dans
ce Salon.
L’Algérie est près de l’Espagne et notre
usine se trouve à Valence et valence est très
proche de l’Algérie. Il y a des bateaux qui
viennent chaque semaine, à destination
d’Arzew et d’Oran, donc les délais de transport,
ce n’est pas un problème.
C’est facile d’arriver chez vous alors que
pour d’autres pays on passe des fois quatre
à cinq semaines pour acheminer nos produits
et c’est très long pour nous.
pratiquement 12% de la superficie globale. Il
y a 1,6 million d’hectares qui sont irrigués,
pour ce qui est des assolements, les céréales
occupent une place prépondérante avec un
pourcentage d’environ 60% de la superficie
suivie de la jachère qui constitue 13%,
ensuite l’olivier qui occupe 150 000 hectares,
soit 08% de la superficie ensuite les forages
8%, le maraîchage 4%, l’arboriculture fruitière
3%, les agrumes 1% et autres cultures
2%. Par rapport au cheptel, nous avons 17
millions de bovins 5,3 millions de caprins.
Pour ce qui est de l’infrastructure, nous
avons 18 barrages avec une capacité de 17
milliards des m 3 , 13 milliards de m 3 destinés
à l’agriculture.
Quels sont les produits que vous exportez
en Algérie ?
Nous avons des relations commerciales
avec une entreprise espagnole installée à
Oran avec laquelle nous traitons et nous
vendons des sacs en plastique pour les
engrais. C’est l’unique produit que nous
exportons pour l’instant en Algérie. Nous
vendons également et sans problème au
Maroc, en Tunisie en Egypte en Libye et on
verra si la situation change mais pour
l’Algérie, notre proposition pour le futur
est de voir si on peut commencer à vendre
ici.
Y a-t-il des produits qui intéressent les
Espagnols ?
Certainement. On sait que votre pays
produit des dattes de haute qualité, ces derniers
temps certains légumes comme l’oignon
sont très demandés, donc les
Espagnols commencent à apprécier les produits
algériens. Par contre, Je ne suis pas au
courant s’il y a des importations dans ce
sens.
Les céréales occupent la plus importante
superficie. Justement, quelle a été leur production
cette année ?
En termes de production, nous avons
réalisé 80 millions de quintaux. Nous avons
pratiquement une moyenne de 60 millions
de quintaux par an.
Vers quels pays vous exportez vos produits
agricoles ?
Essentiellement vers l’Union européenne,
et ce sont les fruits et légumes qui
sont exportés, un peu d’huile d’olive et des
produits du terroir comme le safran.
Et en ce qui concerne l’Algérie, y a-t-il des
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
Comment vous vous positionnez par rapport
à la crise financière en Europe ?
La situation en Espagne en ce moment
n’est pas la meilleure, donc pour nous, et
comme notre société a plus de 25 ans
d’exercice, on travaille beaucoup pour le
marché des exports et notre situation n’est
pas mal.
C’est une situation correcte parce que
nous vendons 55% à l’extérieur. On verra si
les choses changent à partir de décembre.
La semaine passée, il y a eu des élections
générales en Espagne. Un nouveau gouvernement
a été installé, donc on verra.
Et concernant l’investissement en Algérie
comment vous le voyez avec les nouvelles
lois ?
Je ne suis pas vraiment au courant, je
sais seulement que pour envoyer de la marchandise,
ici il y a des taxes d’importation
pour dédouaner certains produits entre
10% et 30% plus la TVA, et pour nous c’est
beaucoup.
Entretien réalisé par F.A.A.
Ahmed Bouzelmat, représentant de l’agence marocaine pour le développement agricole
«L’ouverture des frontières boostera les échanges commerciaux»
produits agricoles marocains qui sont
exportés vers notre pays ?
A ma connaissance non. Il y avait auparavant
de petites quantités d’oranges qui
étaient exportées vers l’Algérie mais ce n’est
pas significatif.
Et justement l’objectif de notre présence
dans ce Salon est de promouvoir les échanges
commerciaux dans ce domaine entre les
deux pays.
Et je pense même qu’avec l’ouverture des
frontières, les choses seraient encore plus
faciles. Ça va booster les échanges commerciaux.
La fermeture décourage les exportateurs
des deux côtés.
Entretien réalisé par F.A.A.

4 > A C T U
Réformes politiques
Itinéraire d'un processus
controversé
C'est sur fond de révolutions arabes, que l'Algérie poursuit le processus de “réformes politiques”
et de “consolidation des institutions”.
Sortie à moindres frais des émeutes
dites “de l'huile et du sucre” de début
janvier dernier, qui d'ailleurs, n'ont
pas livré tous leurs secrets, l'Algérie
est désormais confrontée à une autre problématique
: celle de la crédibilité des projets de
textes et des institutions auxquelles ils ont
été soumis.
Pis encore, l'Algérien lambda s'interroge,
au moment où les avant-projets de lois sur
les partis politiques et la loi électorale sont
soumis au Parlement, sur le sort réservé aux
conclusions des consultations politiques
menées par la commission Bensalah avec les
partis politiques, le mouvement associatif et
les personnalités nationales. Des rencontresmarathon
censées être matière à débat, et
dont on ne saura rien. N'est-ce pas, en effet,
partant de ces conclusions que les projets en
question devaient être établis et les réformes
politiques menées ? Pourquoi avoir
annoncé les moutures des projets de lois en
question au moment même où les consultations
se poursuivaient ? Enfin, pourquoi le
président de ladite commission de consultations
politiques s'est éclipsé avec la fin de sa
mission, sans rendre publique la moindre
conclusion ? Autant de questions et d'autres
qui continuent de hanter les esprits; ce qui
ne fera que discréditer encore davantage les
textes de lois soumis au Parlement. Sur un
autre registre, comment ose-t-on soumettre
des projets d'une telle sensibilité à des institutions
législatives mal élue et dont les
membres ne cessent d'exiger la dissolution?
Ce qui est d'autant préoccupant, ce sont les
accusations lancées ici et là, concernant les
entreprises de certains forces politiques de
dénaturer les réformes annoncées par le chef
de l'Etat. Et là au moins trois dossiers sont
mis en avant. Il s'agit du taux de représentation
des femmes aux assemblées élues, du
retour à la vie politique des éléments de l'ex-
FIS et enfin la sempiternelle problématique
du nomadisme politiques. Or, avec l'adoption
du projet de loi électorale et celui sur les
partis politiques, on se rend compte qu’aussi
bien l'interdiction du nomadisme politique
que le taux de représentation féminine sont
remis en cause. Par qui ? bien entendu par le
parti majoritaire, qui a pesé de tout son
poids pour faire valoir ses thèses. Membre
du tiers présidentiel, Zohra Drif-Bitat s'est
insurgée contre la remise en cause du quota
de représentation féminine dans les assemblées
élues. Elle est allée jusqu'à saisir le chef
de l'Etat lui demandant d'ordonner une
seconde lecture du projet de loi organique
inhérent à la représentativité de la femme
dans les assemblées élues. Mme Drif-Bitat a
appelé le président de la République à user
des prérogatives que lui confère la
Constitution pour corriger ce texte adopté
par l'Assemblée populaire nationale (APN)
et qu'elle estime “inéquitable et contraire
aux engagements du Président”. La sénatrice
du tiers présidentiel a argué que “le président
de la République s'était engagé le 15
D. News
avril 2011 à opérer des réformes profondes
et radicales en vue d'approfondir et d'ancrer
définitivement la démocratie en Algérie”
avant de déplorer le fait que “le texte de loi
envoyé au Sénat est un texte déstructuré et
amputé de l'esprit des réformes politiques”.
Le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz lui
emboitera le pas, en affirmant lors d'une
séance au Conseil de la Nation, que “la faible
présence des femmes au sein de
l'Exécutif n'est pas de la responsabilité de
l'État”. Le ministre de la Justice ajoute que “si
la femme n'est pas présente au niveau des
partis politiques, comment voulez-vous
qu'elle soit représentée au Parlement puis au
sein du gouvernement ?” Autre point et non
des moindres qui attise la polémique, c'est
l'éventuel retour à la vie politique de repentis
et de membres de l'ex-Fis dissous. Et là,
après un niet catégorique opposé par le
ministre de l'Intérieur, ce dernier semble
s'être ravisé, en affirmant qu'“il y a également
des repentis qui ont des choses à se
reprocher. Ils ne peuvent pas créer de partis,
mais s'ils veulent adhérer à un parti, la question
sera examinée au cas par cas”. Une
avancée majeure, qui laisse supposer que des
repentis, ainsi que d'anciens militants de
l'ex-Fis peuvent se structurer dans d'autres
formations politiques. Dans le même ordre
d'idées, le MSP a fait le forcing autour de cet
article 4 en demandant “d'en finir avec la
politique de l'exclusion” et en appelant le
président de la République à “protéger les
réformes politiques”. Ainsi, et à quelques
encablures des élections législatives et à
deux années de l'élection présidentielle, les
calculs politiciens commencent au sein des
états-majors, qui comptent à tout prix tirer
leur épingle du jeu, quitte à s'allier avec le
diable.
A. Louni
Des sénateurs rejettent
la mouture de l'APN
Contrairement aux coutumes
instaurées depuis la création
de l'Alliance présidentielle,
des sénateurs votent contre les
amendements introduits par les
députés aux projets de lois qui s'inscrivent
dans le cadre des réformes
politiques annoncées par le président
de la République, le mois
d'avril dernier. Tout a commencé
par le vote du projet de loi relatif au
code électoral, où deux députés du
tiers présidentiel ont voté contre
ledit projet de loi. Pour motif : les
députés ont selon ces sénateurs,
porté atteinte à ce projet-loi, par
leurs modifications qui ont vidé ce
projet de loi de son sens, notamment
sur le chapitre lié à la démission
des ministres de leurs postes
avant les élections. Ces sénateurs
estiment que la réduction à 15 jours
de cette durée est insuffisante pour
assurer la transparence et la crédibilité
du scrutin. Un autre député s'est
abstenu pour les mêmes raisons.
Notons que lors des débats, les
sénateurs ont tiré à boulets rouges
sur les modifications introduites
par les locataires de la chambre
basse du Parlement au projet de loi.
La même ambiance a régné lors de
la présentation du projet de loi sur
la représentation de la femme dans
les assemblées élues jeudi dernier.
Les sénateurs ont contesté les modifications
apportées par les députés.
Une sénatrice du tiers présidentiel
en l'occurrence Zohra Drif-Bitat est
allée jusqu'à demander une
deuxième lecture de ce projet de loi.
Sa demande a été adressée au président
de la République. Elle a protesté
sévèrement contre l'attitude
des députés à l'égard de ce projet de
loi. Cette position a été partagée par
d'autres sénateurs qui protestent
contre la réduction du quota
réservé à la femme dans les listes
électorales par les partis politiques.
En effet, quatre sénateurs dont
Zohra Drif-Bitat ont voté contre
l'adoption de ce projet de loi en
l'état. Nous avons appris dans les
couloirs du palais Zighout-Youcef
que des instructions ont été données
aux sénateurs pour valider ces
deux projets de lois, pour accélérer
le processus qui doit être finalisé
avant la fin de l'année. Du coup,
tout rejet de la part des sénateurs
déstabilisera le projet de réformes et
causera un problème de timing
pour opérer une deuxième lecture,
notamment que nous sommes à
l'approche des élections législatives
qui seront annoncées avant la fin du
deuxième mois de l'année prochaine.
Les pouvoirs publics veulent
en finir avec ces projets de loi pour
se consa-crer à la préparation des
élections. Le cas contraire sera
fatal pour la crédibilité des réformes,
déjà fragilisées par le boycott
décidé par des hommes politiques
comme Hocine Aït Ahmed,
Mouloud Hamrouche, Mokdad Sifi,
Mustapha Bouchachi, Ahmed
Benbitour et autres… Il ya lieu de
retenir que cette divergence de
vision entre les députés et les sénateurs
illustre voire annonce le début
de la fin de l'Alliance présidentielle.
Younès Saâdi
Législatives
Ouyahia mobilise ses
troupes à Relizane
Le secrétaire général du
Rassemblement national
démocratique, M. Ahmed
Ouyahia multiplie ces dérniers
jours les meetings de proximité.
Il a invité hier à Relizane,
les élus et les cadres de sa formation
politique à se mobiliser
pour les prochaines échéances
électorales afin "d'atteindre les
objectifs escomptés dans les
prochaines assemblées élues".
Selon le porte-parole du
RND, M.Miloud Chorfi, le SG
du RND a, par ailleurs, longuement
abordé, lors de cette
rencontre à huis-clos, les réformes
politiques initiées par le
président de la République,
M. Abdelaziz Bouteflika, rappelant
que son parti "a fermement
soutenu" ces réformes et
que ses députés "ont adopté"
les différents projets de loi y
afférents. M. Chorfi a précisé,
dans une déclaration à l'APS,
que les objectifs escomptés par
ce soutien sont la "consolidation
du processus démocratique,
la plus grande transparence
et crédibilité des consultations
électorales par la mise
en place de mécanismes d’encadrement
et de contrôle et
l’ouverture des médias aux
partis pour qu’ils puissent s’exprimer
en toute transparence".
Le porte-parole du RND a,
par ailleurs, fait observer que
les interventions des militants
ont porté sur de nombreux
sujets touchant notamment
l’actualité nationale et la vie du
parti, le développement local et
national. Ils ont également
insisté sur la nécessité de redynamiser
la base militante et
d’encourager l’adhésion des
jeunes et des femmes. Dans ce
contexte, la même source a
indiqué que M. Ouyahia a rappelé
que la place des femmes et
des jeunes est garantie au sein
du RND du fait des convictions
de ce dernier et de ses
programmes.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

A C T U
5
Selon une étude balistique faite par une équipe française à Thala Bounane
«Matoub a été tué à bout portant
à l'extérieur de sa voiture»
Nouveaux rebondissements dans l'affaire Matoub Lounès, chantre et militant de la cause berbère, assassiné le 25
juin 1998 à Thala Bounane.
Elle a tenu un sit-in et une grève de la faim
Nassima, seule contre l’injustice et le mépris
Mlle
Nassima Guettal, une jeune fille de 28 ans,
ingénieur en informatique, a décidé de militer
seule contre les arrestations arbitraires et
le déni de droit en Algérie. Convaincue qu’une simple
action militante individuelle pourrait faire boulle de
neige et provoquer un mouvement de protestation de
grande envergure dans le pays. En effet, la nuit du 24
novembre, elle décide de faire de sa journée de repos le
jeudi 25 novembre, une journée de protestation.
Effectivement, le jeudi matin, elle s’est dirigée vers la
Place du 1er Mai avec une pancarte sur est écrit : “En
solidarité avec toutes ces victimes d'injustice, et de
condamnations arbitraires : Mohammed Baba Nedjar,
Karim Siaghi, Bachir Belharchaoui, et les cadres du
port d'Alger”. elle a décidé de faire une grève de la faim
d’une journée. Avant de partir sur la Place du 1er Mai,
Nassima a posté le message suivant sur Facebook :
«J'envisage une journée de grève de la faim, pour
demain, en solidarité avec toutes ces victimes d'injustice,
et de condamnations arbitraires : Mohammed
Baba Nedjar, Karim Siaghi, Bachir Belharchaoui, et les
cadres du port d'Alger...et, et, et la liste est trop longue...RDV
à la Place du 1er Mai.»
Une équipe française d'experts a
effectué une étude balistique
extérieure, il y a dix jours à Béni
Douala, selon une source très au
fait du dossier. Munis de visas touristiques,
ces experts se sont dirigés sur les lieux du
crime pour la reconstitution des faits. Ils
ont fait également une étude balistique
extérieure sur la voiture. Cette étude élaborée
à la demande de la famille Matoub a
conclu que “Lounès a été assassiné à l'extérieur
de la voiture et non à l'intérieur”,
comme cela a été rapporté dans les différents
témoignages. L'auteur aurait tiré à
bout portant avant de ramener le corps à
l'intérieur du véhicule. Cette thèse qui
contredit toutes les versions et les témoignages
rapportés jusque-là dans les différents
procès est basée sur le fait qu'“aucune
personne ou être vivant fut-il une mouche
n'aurait survécu aux rafales des kalachnikovs,
si il était à l'intérieur de la voiture au
moment de l'arrosage”. Les 78 impacts de
balles relevés sur la tôle ont formé ce que
les experts ont qualifié “une toile d'araignée”
dans le croquis balistique. Le scénario
avancé par cette étude suggère que le
défunt et son épouse Nadia ainsi que ses
sœurs Ouardia et Farida ont été sommés
de sortir de la voiture. Le défunt, selon toujours
l'étude, a reçu une balle tiré à bout
portant au niveau du front, précisant que
ce premier coup de feu fut fatal. La balle l'a
atteint à la tête en pénétrant par l'arrièredroit
du crâne avant de ressortir au niveau
de la tempe droite. C'est elle aussi qui a
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
provoqué la mort directe, avant qu'on lui
assène un tir nourri avec d'autres armes
semi-automatiques, après avoir remis le
corps à l'intérieur du véhicule. L'impact de
la balle fatale détectée au niveau de la tête
n'a pas été relevé sur la voiture, ont estimé
les experts français. Aucune trace d'un
mouvement de projectile ne concorde avec
la balle qui a touché Matoub au niveau de
la tête”, indique notre source. Autrement
dit, le mouvement des projectiles a révélé
que l'arme ayant été utilisée en premier
lieu pour le meurtre de Matoub n'est pas la
même. Une autre révélation de taille, c'est
que les autres personnes qui étaient à bord
de la Mercédès, en l'occurrence son époux
et les belles-sœurs de Lounès n'auraient pas
eu la vie sauve si elles avaient été à l'intérieur
de la voiture au moment des tirs. Ce
qui a poussé la sœur du chanteur engagé, le
plus populaire en Kabylie, Malika Matoub
de constituer un autre dossier judiciaire,
dans lequel elle demanderait, selon notre
source, à sa belle-sœur Nadia de rapporter
la version authentique de ce qui s'est passé
le 25 juin 1998 à Thala Bounane. Une
demande fondée sur les fameuses lettres
qu'auraient écrites Nadia Matoub. Dans ces
missives, Nadia aurait “prédit un malheur
qui s'abattra sur la famille Matoub”, exhortant
sa grande sœur de prendre en charge
ses petites sœurs. Au départ, l'épouse de
Lounès avait nié d'être la rédactrice de ses
lettres, avant de se rétracter publiquement,
en déclarant qu'il s'agissait uniquement
d'une “farce”. Une expertise calligraphique
étrangère avait conclu qu'il s'agit bien de sa
transcription.
Une affaire qui
s'internationalise
L'affaire Matoub risque cette fois-ci de
s'internationaliser. La famille constitue un
autre dossier judicaire ou de nouvelles donnes
ont été rapportées. Elle envisage d'introduire
une autre action en justice au
niveau du tribunal criminel près la cour de
Tizi Ouzou. Dans le cas où l'affaire n'est pas
prise en considération, la famille envisage
de porter le dossier Matoub devant les instances
internationales, d'autant plus que
l'organisation Amnesty International s'est
impliquée dans cette affaire. Avant la tenue
du procès de Malik Medjnoun, le 18 juillet
dernier, Amnesty International a demandé
aux autorités algériennes de le libérer de la
peine de 12 années de prison pour complicité
dans l'assassinat du chanteur kabyle.
L'autre argument avancé, c'est que la
famille Matoub cherche les commanditaires,
en considérant que Medjnoun n'est
qu'un complice dans l'entreprise d'assassinat
et qui sera relâché en mai prochain. La
sœur du chanteur à maintes fois brandi la
menace de porter l'affaire devant le
Tribunal pénal international. Mais ce qui
est sûr, c'est que le dossier n'est pas clos.
Massinissa Boudaoud
Une fois sur les lieux, des policiers l’interpellent et
la conduisent au commissariat de police.
Pendant son arrestation qui a duré deux heures, les
policiers d’après son témoignage lui ont posé des
questions sur les motivations de son action, sur sa vie
privée et familiale aussi on lui a demandé de ne plus
refaire cette action. Etonnée par la réaction des policiers,
Nassima nous dira : «Au moment où on parle de
l’ouverture démocratique et on adopte des projets de
loi sur les réformes, on interdit aux citoyens d’exprimer
leurs opinions.
Il ne s’agit pas d’un rassemblement public pour
demander une autorisation c’est une action individuelle.»
Concernant les motivations de son actions,
elle affirme : «Je suis scandalisée de voir des gens
condamnés ou détenus arbitrairement. Je ne peux pas
me taire face à ces injustices.» Notons que l’audace et
le courage de la jeune militante avaient créé un élan de
solidarité sur Facebook et dans les milieux militants
étrangers. Des communiqués ont été rendus publics
par des ONG de défense des droits de l’homme qui
dénoncent son arrestation.
Younès Saadi

6 > C A P I T A L
Les importations se stabilisent au mois d’octobre
L’Algérie importe
plus d’aliments
et moins de biens
d’équipement
Les importations algériennes sont restées stables à 3,49 milliards de dollars
en octobre dernier, après une année de tendance haussière. Cela n’empêche
pas la hausse persistante de la facture alimentaire (54,8%) et des biens de
consommation non alimentaires (14,72%), indique un bilan des Douanes
algériennes.
BOOM
Les cours du pétrole
ont terminé en
hausse vendredi à
New York, après une
séance volatile, les
opérateurs hésitant
entre l'aggravation
continue de la crise
européenne et les
tensions sur le
dossier nucléaire
iranien. Sur le New
York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet
crude" pour livraison en janvier a fini à 96,77 dollars, en
progression de 60 cents par rapport à mercredi. Le
marché new-yorkais était resté fermé jeudi en raison de
la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis. Le volume des
échanges est resté faible lors de la séance de vendredi,
écourtée d'une heure. "La journée a été très calme,
quasiment fériée aux Etats-Unis", a confirmé John
Kilduff, d'Again Capital. "Le marché continue de
s'orienter en fonction de ce qui se passe dans la zone
euro. Ce qui compense pour le marché pétrolier, c'est la
situation en Iran. Chaque jour, l'actualité montre que la
tension monte", a-t-il poursuivi. L'Iran, deuxième
producteur au sein de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole, contrôle le détroit d'Ormuz,
passe stratégique par laquelle transite près de 40% du
trafic maritime pétrolier mondial. La journée de
vendredi a été marquée par de nouvelles tensions sur le
marché de la dette dans le zone euro, notamment après
une émission de dette jugée décevante en Italie. Rome
a dû offrir des rendements record pour emprunter 10
milliards d'euros, à des niveaux jugés insoutenables
pour la troisième économie de la zone euro.
CRASH
C
ette stabilité des
importations est
due essentiellement
à la baisse
des biens d'équipements
(-20,4%) pour totaliser
1,11 md USD et des biens
destinés à l'outil de production
(-6,10%) pour un
montant de 954 millions de
dollars, précise le Centre
national de l'informatique
et des statistiques des
Douanes.
Les importations algériennes
ont accusé une stabilité
pour la première fois
durant le mois d'octobre
dernier, alors que pendant
les dix premiers mois 2011,
les importations avaient
augmenté de 17,54% pour
s'établir à 39,16 mds USD
contre 33,31 mds usd au
cours de la même période
en 2010. Après des baisses
enregistrées dès janvier
Les produits alimentaires
poursuivaient leur tendance haussière
au mois d'octobre 2011 (+54,83) tirée
essentiellement par les importations
des céréales.
2010, les importations ont
entamé leur tendance haussière
dès le mois d'octobre
de la même année, terminant
avec une hausse
(2,34%) contre une légère
diminution de 0,95% en
2009.
Les produits alimentaires
poursuivaient leur tendance
haussière au mois d'octobre
2011 (+54,83) tirée essentiellement
par les importations
des céréales, semoules
et farines dont les achats ont
augmenté de 181,90% passant
de 130,31 millions USD
en octobre 2010 à 367,35
millions USD. A l'exception
des baisses des importations
des viandes (-23,79%) et des
sucres et sucreries (-8,90%),
les autres produits du
groupe ont connu des hausses
importantes. Il s'agit
notamment des légumes
secs (+79,03%), totalisant
39,10 millions USD, café et
thé (42,46%-29,93 millions
USD) et les laits et produits
laitiers (+15,14% à 98,54
millions USD). Le groupe
des biens de consommation
non alimentaires, avec une
facture de 678 millions
USD, a connu également
une hausse de 14,72 %. En
octobre 2011, l'excédent
commercial a poursuivi sa
tendance haussière, passant
à 2,29 mds USD contre 1
md USD à la même période
en 2010. Cette situation
s'explique, selon le CNIS,
par l'amélioration des
exportations des hydrocarbures
durant cette période,
avec une hausse de plus de
28% et la stabilité des
importations autour de 3,49
mds usd. Les hydrocarbures,
qui représentent 97,39% des
exportations algériennes,
passent de 4,39 mds USD en
octobre 2010 à 5,63 mds
USDle même mois en 2011,
soit une augmentation de
28,21%. La même tendance
à la hausse (49,5%) est affichée
par les exportations
hors hydrocarbures avec
2,61% du vo-lume global
des exportations, soit 151
millions de dollars., préciset-on.
L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé
d'un cran vendredi la note de la Belgique, ramenée de
"AA+" à "AA", en raison de son endettement
conséquent et de la crise politique qui paralyse
actuellement les discussions sur la formation du
prochain budget. L'agence craint que les "difficultés du
secteur financier" nécessite un soutien plus important
des pouvoirs publics qui alourdirait la dette déjà élevée
du pays, dans un contexte d'"incertitude politique" qui
continue de peser sur la crédibilité de la Belgique en
tant qu'emprunteur. La note "AA" de la Belgique, qui
appartient à la catégorie des émetteurs de "haute
qualité", est assortie d'une perspective négative. Si la
Belgique devait de nouveau voler au secours de son
secteur bancaire, comme en 2008, sa dette, qui devrait
atteindre 97% du PIB à la fin de l'année, pourrait
dépasser les 100%, estime l'agence. Cela ne manquerait
pas d'alourdir le déficit budgétaire d'un pays dont
l'économie, "parmi les plus ouvertes de la zone euro",
est par ailleurs "vulnérable à tout affaiblissement de la
demande extérieure", ajoute l'agence.
S&P souligne enfin que le gouvernement belge, s'il a
pris des mesures efficaces en 2011 pour diminuer le
déficit primaire, n'a pas les coudées franches pour
mettre en oeuvre des réformes structurelles
d'envergure.
CHIFFRE
600,40
Le sucre a accéléré sa chute sur le Liffe de Londres, la
tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait
600,40 dollars vendredi contre 627,40 dollars le
vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre
de sucre brut pour livraison en mars cotait 22,86 cents
contre 24,23 cents une semaine plus tôt. Les cours du
café, comme la semaine précédente, tentaient de
résister à la morosité des marchés financiers, profitant
des inquiétudes sur les récoltes au Brésil (4e
exportateur mondial) et surtout en Colombie (3e
exportateur mondial) où des précipitations trop
abondantes ont affecté les plantations. Sur le Liffe de
Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier
valait 1.882 dollars vendredi vers contre 1.846 dollars le
vendredi précédent.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

A C T U
7
Aviation civile
Tal obtient le label international
de qualité de l'IATA
La compagnie aérienne nationale Tassili Airlines a obtenu le label international de qualité IOSA (IATA Operational
Safety Audit), délivré par l'Association internationale du transport aérien (IATA), a-t-on annoncé hier.
La norme IOSA est un programme
d'audit des compagnies aériennes
mis en place par l'IATA pour
contrôler les normes de sécurité
dans le transport aérien. Avec cette labellisation,
"TAL est désormais inscrite sur la liste
verte des compagnies aériennes membres de
cette organisation, satisfaisant ainsi toutes
les exigences requises (plus de 900) en
matière de sécurité opérationnelle de transport
aérien'', a indiqué à l'APS un responsable
de cette compagnie. Selon la même
source, cette certification constitue "un gage
de garantie" pour les clients de la compagnie,
ce qui lui permettrait, a-t-il dit, de
"conclure des partenariats stratégiques et
autres alliances avec d'autres compagnies
aériennes de grande envergure, une réduction
de primes d'assurance sur ses aéronefs
ainsi que la possibilité de fréter ses avions
sur des lignes internationales". Initié en septembre
2008 par Tal et financé par le groupe
Sonatrach, ce projet a mobilisé à plein
temps, a-t-il poursuivi, une équipe d'une
vingtaine d'ingénieurs de la compagnie sur
l'ensemble des volets examinés, notamment
la maintenance, l'organisation, les opérations
aériennes et au sol, la formation des
équipages, la sécurité aérienne et le système
de gestion de la sécurité des vols.En septembre
2010 un audit fut mené à Dar El Beida
par l'IATA et dont le processus a finalement
abouti à la clôture de tous les écarts puis à la
validation définitive du plan d'action correctif
présenté par TAL le 28 septembre
2011, a-t-il encore ajouté. Il a fait remarquer,
à ce titre, que ce jour coïncide avec l'octroi
de TAL d'un permis d'exploitation aérienne
(AOC) accordé par la Direction de l'aviation
civile algérienne, lui permettant de desservir
l'ensemble du territoire national sur les
lignes ouvertes du grand public. Cette distinction
est "une étape importante" dans
l'évolution de la compagnie et vient dans le
sillage de la réception entre avril et septembre
derniers de 4 Boeing 737-800 NG en
renfort d'une flotte de 27 appareils et l'ouverture
de la première agence commerciale à
l'aéroport d'Alger le 4 octobre dernier, en
appui au réseau existant, notamment à Hassi
Messaoud et Oran, précise t-on de même
source. Filiale à 100% de la compagnie
nationale d'hydrocarbures Sonatrach,
"Tassili Airlines'' affiche, selon ses managers,
une dimension internationale dans sa
conquête commerciale dans le cadre du respect
d'une saine complémentarité au niveau
national en vue de contribuer à une meilleure
couverture et satisfaction du passager
national". B. M.
Paiement de rançon pour le MV Blida
Belani répond
à Algérie News via
Facebook!
«
Algerie News et, moins étonnant,
l'agence de presse marocaine,
rapportent les propos attribués a
un marin du MV Blida qui aurait indiqué
qu'une rançon a été payée aux pirates somaliens
pour leur libération". C'est à travers sa
page Facebook que le porte parole du
ministère des affaires étrangères, M Amar
Belani, a choisi de démentir l'information
rapportée par notre journal dans son édition
de jeudi en publiant le carnet de bord
d'un des 17 marins du MV Blida. Il est à
noter qu’Algérie News n’a fait que reprendre
les propos de l’ex-otage sous forme d’entretien
enregistré. Si l'usage du réseau social
qu'est Facebook est une bonne initiative à
inscrire au compte de l'auteur, il n'en
demeure pas moins que cette façon de faire,
pour évoquer des dossiers ausi sensibles, ne
doit pas constituer la voie officielle du
ministère des Affaires étrangères et ne
devrait être qu'une mesure supplémentaire
destinée à faciliter la communication. Ainsi,
M Bellani trouve "étonnant" que notre journal
rapporte des propos "attribués" à l'un
des marins libérés qui affirme qu'une rançon
a été payée pour leur libération. M
Belani veut-il insinuer que "les propos attribués
à un marin du MV Blida" sont une
"invention" du journal, alors que le dossier
était pourtant illustrés par plusieurs photos
du marin? Pourtant, dans notre édition du
jeudi, la rédaction, a, à juste titre, accompagné
le dossier réalisé de un lien qui soulève
toutes les questions qui se posent autour de
cette question, en rappelant même les
déclarations et démentis du MAE. Pour
notre part, nous trouvons étonnant que M
Bellani, réagit de cette façon semi-officielle
à une ce problème aussi sensible que le
payement d'une rançon. Une question qui
contraste, effectivement, avec la position de
l'Algérie qui est aux avant-postes dans la
lutte contre ce phénomène au niveau régional
et international. Il aurait été souhaitable,
dans pareil cas, et devant la gravité et la
sensibilité de la question soulevée, de voir le
communicateur du MAE organiser un
point de presse pour éclairer l'opinion ou
d'adresser une mise au point au journal.
Une adresse que nous aurions publié sans se
déjuger, tout en apportant les éléments de
réponse nécessaires en notre possession.
Karim I.
Inflation
Le rythme annuel a atteint
4,2% en octobre 2011
Le rythme d'inflation annuel poursuivait sa tendance haussière en octobre dernier
enregistrant 4,2% contre 4% en septembre, 3,8% en août et 3,6% en juillet, a-t-on
appris samedi auprès de l'Office national des statistiques (ONS). L'indice des prix à la
consommation a enregistré en octobre dernier une hausse de 0,9% par rapport au mois
de septembre, soit un taux supérieur à celui relevé le même mois (octobre) de l'année
écoulée 0,5%, précise l'Office. Cette hausse de l'indice des prix en octobre est
essentiellement le fait des produits alimentaires dont les prix ont augmenté de 1,5%
contre une baisse de 2,1% en septembre, résultat d'une hausse de 3,13% des prix des
produits agricoles frais, selon l'Office. L'augmentation qui a connu les produits agricoles
frais est le résultat des hausses relativement importantes des fruits dont les prix ont
augmenté de plus de 18,8% et la pomme de terre avec près de 9,6%. D'autres produits
ont également connu des hausses, mais de moindre degré, il s'agit essentiellement des
œufs (5,5%), la viande de poulet (4,8%), ainsi que la viande de mouton avec 1,1%. La
hausse de 0,25 % qui a connu les produits alimentaires industriels est due à une
augmentation de l'ensemble des produits du groupe. Il s'agit notamment des café-thé et
infusion (+2,59%), les sucres et produits sucrés (+2,1%) et les huiles et graisses
(+0,4%).
R. N.
Douanes
Solidarité avec les grévistes de la faim
Le mouvement des cadres des douanes grévistes de la faim depuis une semaine,
commence à sensibiliser la corporation. Pour preuve, des dizaines de douaniers étaient
présents hier au siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) à Alger pour
assister à un rassemblement de soutien à leurs collègues en grève de la faim depuis
dimanche dernier. Ils sont venus de plusieurs wilayas du pays, malgré les consignes de
l'administration leur recommandant de ne pas assister au rassemblement annoncé
quelques jours plus tôt. Après avoir remercié leurs camarades venus les soutenir, les
grévistes de la faim ont lancé plusieurs messages. Le plus important est celui de briser
le mur du silence et de ne plus avoir peur. Ils ont eu également l'occasion de condamner
encore une fois le silence de l'administration des douanes quant à leur situation. A noter
qu'un groupe de douaniers, dont douze officiers supérieurs, sont en grève de la faim
pour dénoncer « des dépassements de leur hiérarchie ».
R. A.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

Assises régionales sur le développement local
Clôture demain à Alger
La deuxième étape de la Concertation nationale sur le développement local et les
attentes des populations, lancée en septembre dernier, s’achèvera demain à Alger à
l’occasion des septièmes Assises régionales, destinées aux wilayas du centre du pays.
Cette seconde phase, entamée le 13
novembre dernier, a vu l’organisation
d’une série d’assises régionales
qui ont regroupé les chefs de l’exécutif,
des élus locaux et des représentants de
la société civile des wilayas du Sud, des
Hauts plateaux, de l’est et de l’ouest du
pays.Placées sous l’égide du Conseil national
économique et social (Cnes), l’institution
publique chargée d’animer la Concertation
nationale sur le développement local, les six
assises régionales organisées successivement
à Ouargla, Béchar, Laghouat, Oran, Annaba
et à Bordj-Bou-Arréridj, avaient enregistré
une grande adhésion autour du thème du
Oran
Le Méridien ouvrira le 1 er decembre
commerciale de l'hôtel
''Le Meridien'' relevant du groupe
L’ouverture
pétrolier Sonatrach situé au
Centre des conventions Mohamed ben
Ahmed à l’est d’Oran, est prévue pour le 1 er
décembre prochain, a-t-on appris vendredi
auprès de la direction de cet établissement.
Classé cinq étoiles et géré dans le cadre d’un
contrat avec le groupe mondial de gestion
hôtelière et complexes touristiques
''Starwood'', l'hôtel dispose de 28 suites,
dont deux suites présidentielles et 296
chambres.
Il est également doté de structures de
services de luxe, notamment un restaurant
développement local et les attentes des
populations. Les Assises régionales, qui se
veulent une continuité des rencontres locales
animées par le Cnes du 5 septembre au
10 novembre dernier en présence des représentants
de l’ensemble des wilayas du pays,
ambitionnent d’élaborer une plateforme de
recommandations susceptibles de produire
un saut qualitatif dans la prise en charge des
préoccupations et des attentes des citoyens
en matière de développement local.
Cette plateforme de recommandations
sera ensuite débattue et validée par les participants
aux Assises nationales, prévues fin
décembre à Alger au titre de la troisième et
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
> P R O X I M I T E
dernière étape de la Concertation nationale.
Marquées par une forte participation des
jeunes et des femmes, les six Assises régionales
tenues jusque-là ont dégagé une série de
recommandations portant notamment sur
l’impératif de changer les modes de gestion
et de construire une économie diversifiée et
productive.
Les walis, les élus et les délégués de la
société civile qui ont pris part à ces assises
insistaient sur la nécessité de revoir et
d’améliorer la gouvernance à différents
niveaux, et de relancer le développement et
renforcer les mécanismes d'une croissance
durable hors hydrocarbures.
des clubs de sport et de loisirs, une piscine
et un parking d’une capacité de 500 véhicules.
L'hôtel, qui surplombe la Méditerranée,
donne une vue panoramique sur une des
plus belle fresque réalisée sur une superficie
de 2600 mètres carrés par l'artiste algérien
Mahmoud Bomahdi et dont les pièces en
céramique (plus de 50 mille pièces), symbolisent
des formes d'art arabo-andalous ainsi
que des graphiques reflétant le patrimoine
du sud de la Méditerranée. Occupant un
emplacement stratégique sur une étendue
allant vers l’est de la façade maritime
d'Oran, hôtel a pour mission de promouvoir
le tourisme en général et le tourisme
d'affaires en particulier dans la mesure où il
constitue une des trois infrastructures que
compte le centre des conventions.
En plus du ''Méridien'' le centre dispose
d'une grande salle de conférence d'une
capacité de 3 000 places, d'un espace d'exposition
s’étendant sur une superficie d'environ
14 mille mètres carrés et de dizaines
de salles de conférences et restaurants et
autres annexes, a indiqué M. Abdel El Haq
Kazi, second directeur de la division de gestion
de ce centre et relevant du groupe de la
Sonatrach.
BALDATI
9
Météo
Le retour
des averses
Des pluies assez marquées, parfois sous
forme d'averses orageuses, affectent
depuis hier après-midi plusieurs wilayas
à l'ouest, au centre et à l'est du pays, a
annoncé hier l'Office national de la
météorologie dans un bulletin
spécial.Les pluies toucheront dans un
premier temps les wilayas de Naama, El-
Bayadh, Laghouat, Djelfa, M'sila, Batna
et le nord de Biskra avec des cumuls
estimés à 50 mm de samedi à 15h au
dimanche à 18h.Quant aux wilayas de
Tlemcen, Ain Temouchent, Oran et
Mostaganem, elles seront affectées par
des averses plus importantes avec des
cumuls estimés à 70 mm et pouvant
atteindre 100 mm sur la bande côtière
durant la validité de ce BMS, du
dimanche à 15h au lundi à 21h. Pour
rappel, les pluies ont enregistrés la
semaine dernière des cumuls record sur
les wilayas du centre du pays,
atteingnant jusqu’à 88 mm en moins de
24 heures à Alger. Plusieurs personnes
ont trouvés la morts, notamment à
Hussein Dey, ou une personne emportée
par Oued El Harrach est toujours portée
disparue.
Bouira
446 actes de
concession agricole
établis
Un total de 446 actes de concession de
terres agricoles ont été publiés à Bouira,
durant l’année 2011, dans le cadre de la
mise en œuvre de la nouvelle loi sur le
foncier agricole, a-t-on appris du
directeur de l’Office national des terres
agricoles. Ce nombre représente "30 %
des dossiers traités, depuis juin dernier,
sur un total de 1 450 dossiers déposés
au niveau des services des domaines qui
planchent, actuellement, sur le
traitement de 588 autres", a indiqué
M. Bellili Abdelkader. Il a précisé que
308 dossiers sont enregistrés au niveau
des services de l’Enregistrement de
l’administration fiscale, 93 autres le sont
au niveau de la Conservation foncière, et
le reste, soit 53 dossiers, renvoyés pour
complément d’informations à l’ONTA.
Energie et
développement durable
Séminaire
international
à Adrar
Un séminaire international dédié à
"L'Energie et le développement
durable" sera organisé mardi prochain à
l'université "Ahmed Draia" de Bechar, a
indiqué son recteur M. Amar Abassi.
Au cours de cette rencontre, de deux
jours, plusieurs chercheurs et
universitaires s'attèleront à l'examen, à
travers des communications, de diverses
questions liées à l’Energie et à son
rapport avec le développement durable.
Les travaux de ce séminaire se
dérouleront en ateliers, alors que des
rencontres sont prévues avec des
opérateurs économiques en vue
d'asseoir un plan de développement de
l’énergie et son utilisation au service du
développement durable, ainsi que
l’examen des spécialités énergétiques
sollicités par le marché de l’emploi, a
précisé M. Abassi.
Les énergies renouvelables et propres,
l’économie et l’énergie ainsi que les
énergies renouvelables en Algérie et
dans le monde, font partie des thèmes
génériques qui seront également
abordés par les participants lors de
cette rencontre scientifique.

C U L T U R E
11
3 e Festival international d’art contemporain
La tendance du retour
Le Musée d’art moderne et contemporain d’Alger accueillera du 3 décembre au 3 février 2012, la troisième édition du
Festival international d’art contemporain (FIAC), qui sera placé cette année sous le signe du “retour”.
Plus d’une vingtaine de pays participeront
à cette 3e édition du Fiac
d’Alger, qui consistera en une
méga-exposition axée sur le
thème du retour, une série de conférences
et de tables rondes ainsi que des concerts de
musique classique et contemporaine.
La thématique choisie pour cette année
pourrait, à première vue, constituer un oxymore
avec le concept même d’art contemporain.
Le retour est en effet, un concept jugé
régressif quand il est mis en rapport avec la
création artistique moderne. Néanmoins, les
organisateurs avancent une série d’arguments
qui tentent de réconcilier le passé avec
l’actuel dans une démarche désormais très
connue sous le nom générique de «modernité
et originalité». Dans un communiqué
parvenu hier, à notre rédaction, les responsables
du MAMA affirment: «Le temps et le
retour sur ses effets ont toujours obsédé
l’art : travail de mémoire, des retours du
passé dans le présent, de la présence de l’avenir
dans le passé, affects et réminiscences
d’un vécu, besoin de comprendre et de
savoir ce qui fut... Mais le retour, comme
négation du départ, dans son sens progressiste,
est aussi réorientation, réactivation
d’expériences, de volontés : il agit vers le présent
ou vers le passé comme vers un espace
connu et où tout se refait». Ils mettent également,
l’accent sur la tendance que connaît
aujourd’hui l’art contemporain, en relation
avec cette notion du retour, en l’occurrence
« le lien entre le visible “ce qui est là’’ et l’invisible
“ce qui fut’’ : retour du spirituel, des
exilés, de la diaspora, du patrimoine perdu
ou spolié, de l’histoire, il se retrouve dans
tous les aspects de la vie sociale, la mode, la
culture, l’idéologie comme un besoin de se
ressourcer et un ressac éternel nécessaire à la
vie».
Il s’agira donc d’une exposition et d’une
série de rencontres intellectuelles centrées
PÉRIPHRASE
sur l’idée de retour vers soi. Des artistes
venus de Palestine, d’Irak, de Turquie,
d’Allemagne, de Roumanie, du Pakistan, etc
participeront à cette 3e édition. Plusieurs
tendances dans les arts visuels, issues des
cinq continents, seront donc représentées
dans cette grande exposition qu’abritera le
MAMA jusqu’au 3 février 2012.
Aussi, des commissaires d’expositions et
des critiques d’art internationaux prendront
part au volet théorique à travers des conférences
et des tables rondes qui rythmeront
les deux journées suivant l’inauguration du
Festival.
En marge de cet événement, un programme
musical a été fignolé par les organisateurs,
qui comprendra un concert de
piano à quatre mains des artistes français
Anne-Marie Ghiradelli et Joël Rigard, qui
aura lieu le 10 décembre au MAMA. Le 17
du même mois, le public du musée découvrira
le Quatuor d’Aix-en-Provence avec le
clarinettiste Daniel Paloyan, le pianiste
Olivier Lechardeur, le violoncelliste François
Baduel et la violoniste Sophie Baduel. Enfin,
le 14 janvier, le Musée accueillera un récital
lyrique pour voix et piano avec la soprano
Elizabeth Grard et la pianiste Nathalie
Negro, venues de Marseille.
S. H.
L’Histoire dit qu’au IX e siècle, le
calife abbasside Al Maâmoun
s’était entouré de philosophes
et de libres penseurs pour qui il
avait même bâti la magnifique
résidence “Dar El Hikma” (La
maison de la sagesse) qui
devint le plus grand centre
d’études et d’archivage du
monde. Ces érudits étaient, en
premier lieu, chargés de
traduire et de commenter la
pensée grecque antique,
d’Aristote aux néo-platoniciens.
Mais très vite une pensée
philosophique musulmane a vu
le jour, au grand dam des
oulémas et des conservateurs
de tout bord gravitant autour de
la Cour califale et sévissant
dans la société. Perses, Arabes,
chrétiens et juifs ont donc édifié
un imposant corpus rationaliste
et scientifique, considéré
comme l’un des plus importants
Quand islamique rimait
avec philosophique
Sarah Haidar
de toute l’Histoire de
l’humanité, et qui allait secourir
la pensée européenne à l’orée
de la Renaissance. Aujourd’hui,
tous les fervents musulmans,
plus ou moins rigoristes,
brandissent à tout bout de
champ les grands services
rendus par la civilisation et la
culture islamiques au monde
occidental. Le fait est
indéniable en soi mais ce sont
les motifs de fierté de ces
personnes qui posent
problème.
En effet, la majorité de ces fiersà-bras
oublient ou ignorent que
cette période bénie de
rayonnement culturel et
scientifique résultait d’une
clairvoyance sans pareille des
dirigeants musulmans qui
avaient, déjà à l’époque, pris
conscience des périls du
fanatisme religieux. Pour le
contrecarrer mais aussi pour
laisser la trace d’une vraie
civilisation, ils ont donc
encouragé, protégé et financé
les philosophes à produire une
pensée autre que celle qui
réduit la vie des humains à la
seule perspective d’un au-delà
enchanteur! L’effort consenti
par le calife Maâmoun est tout
simplement titanesque car d’un
côté, il avait apprêté un climat
de rêve pour l’avènement de la
plus grande concentration de
savoir humain qui ait jamais
existé, et de l’autre il a imposé
une dynamique culturelle et
philosophique qui ne cesse
d’irriguer le monde entier
jusqu’à aujourd’hui.
Au-delà des écrits grecs sauvés
de l’oubli grâce à la traduction
et mis à la portée du commun
des mortels grâce au
commentaire simplifié, il y a
tout une stratégie de
rationalisation de la pensée
musulmane qui constitue la
principale qualité de ce travail
gigantesque. Les fidèles
venaient en effet de découvrir
que la raison pure de chacun
d’entre eux pouvait le mener à
la Vérité et que la religion ne
peut en aucun cas freiner
l’épanouissement de l’esprit
humain. Ainsi se révéla au
monde une réconciliation
insoupçonnée entre le spirituel
et le rationnel où le culte est
réduit à une pratique
individuelle tandis que la vie
quotidienne peut être
sereinement régulée par le seul
pouvoir de la logique. C’est à
cette époque dorée que
cohabitèrent miraculeusement
les sceptiques, athées et
épicuriens grecs avec les Textes
sacrés, les mystiques et les
rationalistes musulmans. Il
faudra simplement se rappeler
qu’après la mort d’El Maâmoun,
une campagne sans précédent a
été menée contre la philosophie
par ses successeurs sous
l’impulsion des oulémas. Certes
la destruction de “Dar El
Hikma” par les Mongols a
complètement anéanti
l’héritage précieux rassemblé
jusque-là mais le travail de
dénigrement et d’acculturation
a bel et bien été poursuivi par
des dirigeants rétrogrades et
des dignitaires religieux
fanatiques ; la persécution a
même atteint les philosophes
dans leur chair : le cas d’El
Hallaj est hautement
emblématique de cette “chasse
aux sorcières”. Il est donc
urgent de repenser cette fierté
que nous inspire l’apogée de
l’Empire abbasside afin de
comprendre que sans
l’ouverture, la tolérance et
l’amour de la connaissance,
indépendamment de toute
restriction religieuse, cette
époque en or n’aurait sans
doute jamais vu le jour !
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

12
> C U L T U R E
Projection de «Safia, Histoire de femme» de Habiba Djahnine
Un combat contre
l’Omerta sociale
et juridique
C’est dans une violence muette qu’une femme nommée Safia continue de vivre
pour garder la tête haute. A travers ce documentaire signé Habiba Djahnine, le
réseau Wassila revient sur la question de la violence contre les femmes.
AGENDA
CULTUREL
Cinémathèque
d’Alger
Clôture aujourd’hui du cycle du
cinéma latino-américain avec la
projection de «La Novia errante»
(La fiancée errante) du
réalisateur argentin Ana Kantz à
partir de 17h.
Théâtre
régional
d’Oran
Aujourd’hui à 16h : Concert du
groupe Carthena en faveur des
malades du Sida. Prix du ticket :
200 DA.
Radio nationale
Mardi 29 novembre à 19h30 au
Centre culturel Aïssa-Messaoudi
: concert du guitariste espagnol
Josep Henriquez. (Entrée sur
invitation)
De toutes les violences du
monde, rien ne peut se comparer
à la violence conjugale,
avait dit Mandela un jour. Ce
fléau qui détruit bien des individus
voire des familles entières, s’adapte
plus ou moins au contexte général de
chaque société. Et dans le contexte algérien,
la violence est une histoire racontée
en bribes de mots, au forceps. Voilà
ce que donne à voir le nouveau documentaire
de la cinéaste Habiba
Djahnine, qui a proposé ce travail dans
le cadre de la Journée mondiale contre
la violence faite aux femmes, lors d’une
projection débat organisée à la filmathèque
Mohamed- Zinet par le réseau
Wassila (réseau de réflexion et d’action
en faveur des femmes et des enfants victimes
de violence).
“Un phénomène qui prend des proportions
alarmantes dans la société”,
constate Fatma-Zohra Oussedik, présidente
du réseau. Et de poursuivre :
“C’est un drame car beaucoup de femmes
qui ont subi ces violences conjugales
vivent dans le silence et la souffrance,
une situation qui cause dans la
plupart des cas des maladies dangereuses
tel le cancer”. Tel est le constat de
ce réseau qui accompagne depuis quelques
années, des femmes victimes de
violence, en leur apportant de l’aide sur
le plan psychologique et juridique
grâce au centre d’écoute mis en place.
C’est à partir de ce constat alarmant
que la réalisatrice a suivi et rencontré
plusieurs cas avant de découvrir Safia,
une femme qui lui a inspiré tout une
histoire à mettre en images et donner
enfin à cette violence, réduite en chiffres
et en caricatures de victimes, son
vrai visage.
Dans le film Safia Histoire de femme,
la violence c’est d’abord des enfants en
manque d’amour ; une femme dont on
«Un phénomène qui prend
des proportions alarmantes dans
la société», constate Fatma-Zohra
Oussedik, présidente du réseau.
ne voit pas le visage et des confidences ;
des mots qui échouent contre les murs
d’une maison inachevée et se dissipent
dans les bruits extérieurs assourdissants.
Car à travers les fenêtres cassées,
on n’entend que la voix d’un pays
occupé par ses chantiers et une société
qui peine, dans son désordre, à rétablir
le calme. La société n’a pas le temps
d’écouter Safia, cette jeune maman de
quatre enfants qui ne retrouvera pas la
tranquillité tant que justice ne lui sera
pas rendue : “J’ai perdu mes biens, mes
droits et surtout ma santé, mais je renais
de mes cendres car je cherche cette justice
qui ne m’a pas été rendue. Qui va
compenser ces longues années de souffrance
et de violence ?”, se demande-telle.
Ces longues années dont elle nous
parle avec une voix déterminée, elle
nous les raconte en l’espace d’un film.
Tout n’est pas révélé, certes, mais cette
œuvre en dit long sur le combat honorable
d’une femme qui a refusé le statut
de victime. Livrée à elle-même pendant
les années du terrorisme, après la perte
d’un frère porté disparu, après le décès
de ses parents, Safia qui cherchait la
protection face à une société traditionnaliste
qui ne croit pas en l’autonomie
des femmes mais à leur soumission, est
forcée à sacrifier ses études, ses biens et
même le toit du foyer qu’elle espérait
construire avec celui qui va devenir son
bourreau. Mais devant l’échec de ce
projet, elle décide de se séparer de lui en
réclamant le divorce. Elle se rend
compte que son calvaire commence à
partir de ce moment-là, puisque avec
une vingtaine de plaintes
contre cet homme qui dans
ses humiliations ira jusqu’à la
déshonorer alors que religieusement
séparés, n’obtiendra
pas gain de cause, ni auprès
du tribunal, ni au commissariat
ni même auprès du P/APC désintéressé
de son cas. La conscience de Safia
de sa situation et son témoignage poignant,
nous renseignent sur la gravité
d’une démission générale. D’abord la
société : “Aucun des voisins n’a voulu
m’accompagner pour témoigner que cet
homme m’a répudiée religieusement !”.
Mais surtout celle de l’administration
qui patauge dans un vide juridique,
alors qu’elle est censée protéger les individus
vulnérables, comme le souligne
Habiba Djahnine. “J’ai refusé de quitter
la maison que j’ai construite pour partir
à Diar Errahma sur proposition des
policiers”, témoigne encore Safia. Mais
elle ne désespère pas et revient à la
charge, elle obtient le divorce en 2011,
continue d’élever ses enfants et lutte
contre un cancer provoqué durant toutes
ces années vécues dans la tourmente.
Elle espère aussi obtenir justice un jour
en déclenchant plusieurs plaintes contre
l’homme qui l’a violentée au nom de
l’honneur. “Dans la juridiction, une
femme ne peut pas porter plainte contre
un mari violent sauf après le divorce”,
martèle la réalisatrice en relevant ce
vide juridique lié à la protection des
femmes.
Un débat autour de la sensibilisation
sur la violence conjugale s’impose.
Cependant dans l’immensité du silence,
des milliers de “Safia” sont chaque
jour bafouées et malgré les luttes engagées
dans ce sens dans leur dignité de
femmes. Ce n’est plus une question de
chiffres.
Fatma Baroudi
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
CCF
d’Alger
- Lundi 28
novembre à 19h :
pièce de théâtre
«The Island» par la
Compagnie 2T3M
avec Habib
Dembelé et
Hassane Kassi
Kouyaté :
comédiens Hassane
Kassi Kouyaté :
metteur en scène.
La célèbre pièce du
Sud-Africain Athol
Fugard qui met en
scène la puissance
de l’imaginaire
contre
l’asservissement.
- Mardi 29 novembre à 17h : conférence du
journaliste et critique littéraire Mohammed
Aïssaoui autour du thème : «L’affaire de
l’esclave Furcy» ou l’histoire du procès le plus
long jamais intenté par un esclave à son maître.
- Mercredi 30 novembre à 15h : projection du
film «Et Après» de Gilles Bourdos (France,
Canada, 107 mn, 2009).
Art 4 You
Exposition du jeune artiste peintre Aghilès
Issiakhem intitulée : «Expressions urbaines»
jusqu’au 30 novembre.
CLS
Exposition du plasticien Hacen Drici intitulée :
«Archi-peinture» jusqu’au 20 décembre au
Centre des loisirs scientifiques de Didouche-
Mourad.
Centre d’études
Diocésain
Mercredi 30 novembre à 18h : conférence de
l’archéologue et historienne Nacera Benseddik
autour du thème : «Le culte aux dieux
guérisseurs dans le Maghreb antique».

C U L T U R E
13
Festival international du malouf
de Constantine
Cheikh Larbi
Benelbedjaoui
honoré
Cheikh Larbi Benelbedjaoui, l’un des maîtres
constantinois de la musique andalouse, âgé
aujourd’hui de 91 ans, a été honoré à l’ouverture de
la 5 e édition du Festival international du malouf,
vendredi soir au Théâtre régional de Constantine.
A
u cours de la cérémonie d’ouverture,
qui s’est déroulée en
présence d'une représentante
de la ministre de la Culture, le
wali a saisi l’occasion pour annoncer
que les salles de spectacles de
Constantine seront désormais tenues de
réserver une programmation régulière,
chaque week-end, aux groupes de
malouf de la ville. Le chef de l’Exécutif
de la wilaya a également, annoncé l’élaboration
d’un programme
culturel spécial pour l’année
2012, destiné à faire
jouer un "rôle culturel de
premier plan" à la ville du
Vieux Rocher dans les festivités
marquant la célébration
du 50 e anniversaire de
la Fête de l’indépendance et de la jeunesse.
La troupe de malouf tunisien
"Chouyoukh el malouf " de Bizerte et le
groupe du chanteur de malouf de
Constantine Ahmed Aouabdia, se sont
ensuite relayés sur scène pour animer la
soirée d’ouverture du festival qui s’est
déroulée devant un public nombreux et
dans une ambiance des grands jours. Le
Théâtre régional de Constantine devrait
vivre une même ambiance, samedi soir,
avec le tour de chant de la célèbre cantatrice
libanaise Ghada. La cinquième édition
du festival durera jusqu’au 30
novembre en cours. Organisée par le
commissariat du festival, sous l'égide du
wali, cette manifestation verra un panel
de grands artistes se produire chaque
soir à partir de 19h, au TRC. Seront présentes,
entre autres, les troupes
"Chouyoukh El malouf " de Tunisie, "El
Andaloussiate" du Maroc, "Maqâm" de
Constantine, et "Al maqâm (avec la
Le Théâtre régional de
Constantine devrait vivre une
même ambiance, samedi soir,
avec le tour de chant de la célèbre
cantatrice libanaise Ghada.
célèbre diva Farida)" d'Irak. D'autres
artistes prestigieux, à l'exemple de
Ghada Chabir, du Liban, Salim Fergani,
d'Ahmed Aouabdia et Samir
Boukridira, de Constantine, seront également
présents. Des conférences autour
du malouf seront régulièrement animées
par des connaisseurs de ce genre
musical, à 14 h, (avant les spectacles), à
la Maison de la culture, Mohamed-
Laïd-Al-Khalifa.
R. C.
5 e édition du Festival Annaba-Cinéma
Une quinzaine de films
projetés
Le septième art sera à l’honneur à
Annaba mardi et mercredi prochains
avec l’ouverture de la cinquième
édition du Festival “Annaba-
Cinéma” où une quinzaine de films et
de documentaires traitant de divers thèmes
en rapport avec la société, les aspirations
de la jeunesse et l’environnement
sera projetée, ont indiqué ses
organisateurs. Parmi ces films figurent
en bonne place "Ourouk Nahlam" de
Benziane
Moussa, d’Oran, "Li kouli Chai’in
tamane" de Azzoun Lotfi de Annaba et
"Akhar El Madaafan" de Mahdaoui
Karibi de Chlef, en plus de documentaires
ayant pour titres "Le Phénomène de
la remontée des eaux" de Taleb Ali de
Tindouf et "Tourath Bladi" de Fethi
Barrid de Ouargla. Organisée par la
direction de la culture, cette manifestation
cinématographique sera marquée
par des débats autour des films projetés
en présence des réalisateurs qui auront
aussi, l’opportunité d’évoquer la situation
du cinéma en Algérie et les
contraintes liées à l’exercice de leur profession,
selon les organisateurs. Des
spectacles de marionnettes ont été également,
programmés à l’attention des
enfants en marge de cette manifestation
culturelle au cours de laquelle un hommage
sera rendu à des artistes reconnus
comme Salah Ougrout, Hakim Dekkar
et Abdenour Zahzah, en reconnaissance
à leur contribution à la promotion de la
culture.
Concours du Jeune cinéaste
De jeunes lycéennes
récompensées à Tlemcen
Les deux sœurs lycéennes, Triqui Sara et
Chahinez, ont décroché le premier prix
du concours du Jeune cinéaste, initié
par le département "Cinéma" relevant du
comité exécutif de la manifestation
"Tlemcen, capitale de la culture islamique,
2011".
Les deux lauréates ont reçu cette distinction
pour leur reportage consacré au
"Haoufi", un genre musical typiquement
féminin à Tlemcen, à la faveur d'une cérémonie
organisée vendredi soir à la maison de la
culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. Les
deuxième et troisième prix sont revenus respectivement
aux jeunes Houmat Mohamed
et Hassaine Hichem, pour leur mini-film sur
la mosquée de Sidi Boumediène, alors que le
duo Berrazeg Khaled et Medjahed Abdelkrim
a été classé en troisième position pour son
travail intitulé "La grande mosquée de
Nedroma".
Au total, huit documentaires ont été proposés
pour ce concours. Les participants ont
été départagés par un jury composé de
cinéastes confirmés à l’instar de Larbi Lakhal,
Khaled Benaïssa et Lamine Merbah. Les huit
œuvres ont été projetées lors de cette cérémonie
de remise de prix. L’atelier de formation
en cinéma, auquel ont pris part les jeunes
cinéastes en herbe, a été organisé dès le début
de la manifestation "Tlemcen, capitale de la
culture islamique, 2011". Il vise à encourager
les jeunes à s’intéresser davantage au septième
art pour contribuer à la redynamisation
de ce secteur en leur permettant d’acquérir
une somme de connaissances dans
l’audiovisuel qu’ils pourront développer à
l’avenir, selon ses initiateurs.
R. C.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

14 > V U D ’ A I L L E U R S
8 e Festival du théâtre populaire maghrébin
Casablanca rend
hommage à
Meskini Sghir
Le coup d’envoi de la huitième édition du Festival du théâtre
populaire maghrébin sera donné mardi 29 à Casablanca. Cinq
jours durant, la ville blanche se transformera en capitale
régionale d’un événement de plus en plus apprécié, qui verra la
participation de plusieurs dramaturges et artistes venus des
quatre coins du Maghreb.
Parmi les artistes attendus
à ce rendez-vous
dédié au théâtre
populaire, figurent
l'acteur et le dramaturge
Abdelhak Zerouali (Maroc), le
metteur en scène et dramaturge
Fawzia Aït El Haj (Algérie),
l'auteur Kamal Al Allawi
(Tunisie) et le dramaturge
Mustapha El Misrati (Libye).
Des grands noms dont la seule
présence à cette manifestation
confirme la notoriété de cette
Après Patrice Chéreau, le Louvre a donné
carte blanche à J.M.G. Le Clézio pour
orchestrer expos, projections, performances.
Un vrai voyage et l’occasion de...
- passer d’un monde à l’autre, du Mexique
aux îles du Vanuatu, d’Haïti à l’Afrique, dans
une expo où le Nobel de littérature 2008 entremêle
tableaux naïfs de peintres haïtiens et œuvre
de Frida Kahlo, sculptures totems en durite de
voiture de Camille Henrot et masque ancien du
Mali, maquettes de voitures peintes de la
Mexicaine Betsabeé Romero et vieilles Ford customisées
par les Chicanos de Los Angeles dans
les années 1950... L’abolition du temps et des
frontières.
-faire un saut dans les années 1920 avec les
mini-films muets Pathé Baby, à l’origine de la
cinéphilie de l’écrivain. Saynètes comiques avec
Harold Lloyd, voyage chez les Peaux-Rouges,
fables de La Fontaine en dessin animé... la poésie
est partout !
-déambuler cour Marly une nuit de décembre
et voir danser au milieu des sculptures des
êtres étranges, habillés de costumes sonores tout
en paillettes, poils ou boutons multicolores. Une
création 100% insolite du génial plasticien et
chorégraphe afro-américain Nick Cave.
dernière et l’importance qu’accordent
les acteurs de la région
à tout espace mettant en
lumière un art qui, malgré certaines
difficultés inhérentes à
son émancipation, fait son
bonhomme de chemin.
Pour sa huitième édition,
l'Association «Atelier Waha
théâtre», organisatrice de cette
manifestation, prévoit de rendre
un vibrant hommage au
dramaturge marocain Meskini
Sghir. Une occasion idoine de
saluer à sa juste valeur, le parcours
exemplaire du fondateur
de la troupe «Le théâtre de
l'Atelier» et d’apprécier le
talent de ce grand homme du
théâtre marocain.
Plusieurs activités figurent
au programme de cet événement
culturel, organisé avec le
soutien de la ville de
Casablanca et le ministère de la
Culture ainsi que le Théâtre
national Mohammed V. En
effet, outre l’organisation de
conférences et colloques sur le
théâtre populaire maghrébin,
les organisateurs annoncent
une série de représentations
dans différents sites du festival
(complexes culturels Sidi
Belyout, Hassan Skalli et
Moulay Rachid) qui devaient
animer comme il se doit la ville
de Casablanca. Une occasion
pour les amateurs et professionnels
d’apprécier les expériences
théâtrales issues de différents
pays de la région et de se
faire une idée quant à leur évolution.
Mais aussi de dénicher
des talents parmi les nombreux
jeunes artistes pour lesquels la
manifestation constitue un
tremplin.
Musée du Louvre
Carte blanche à Le Clézio
Dakar
Pari réussi
pour le 1 er
Festival
du rire
La première édition du
Festival du rire de Dakar a
réussi son pari de faire
éclater le public. Durant
deux heures, Yass et les
Doff du rire ont véhiculé
d’une manière burlesque
des messages sur le
quotidien des gens. La
politique, la discrimination
raciale, la vie en couple,
l’infidélité, l’éducation ont
été revues par Yass et les
Doff du rire durant leur
spectacle. Usant de leur
talent d’humoriste, les
comédiens ont craché la
vérité sur l’égoïsme qui
caractérise les êtres
humains. Le public s’est
tordu de rire pendant deux
heures, le temps du
spectacle. Sur la scène,
chaque “One an Show” est
une véritable machine à se
tordre les tripes. Rien que
l’apparition de Yass, le
premier des Doff, a plongé
le public dans un délire
profond. Difficile de se
retenir, quand ce natif de
Dakar se met à raconter le
séjour de son père à Paris. A
travers l’histoire de son
géniteur, l’humoriste
évoque l’autorité dont font
preuve les parents africains.
Selon lui, ils n’hésitent pas
à insulter publiquement,
leurs enfants quand l’envie
les enchante. “Détenteur”
des proverbes africains, le
Franco-Camerounais Saïdou
Abatcha a ébloui les
spectacles dans son rôle
d’émissaire de l’ONU pour
l’adaptation d’une nouvelle
loi sur la vie de couple.
Tantôt favorable à la
position des femmes dans
leur ménage, tantôt,
défenseur des hommes, “le
colonel” Saïdou Abatcha a
su donner mieux que
quiconque “des idées pour
rire et pour réfléchir”. Le
Français Christophe Guybet
transforme les situations de
la vie quotidienne en
aventures épiques comme
la préservation de l’hygiène
dans les lieux publics, sous
forme de show ponctué
d’apartés et
d’improvisations. Pour la
première édition de son
Festival du rire de Dakar,
Yass a rassemblé ses amis
du Club point virgule et du
Jamel comedy club. Une
façon aussi de diversifier
pour avoir tous les goûts. Le
public a pu découvrir D’jal,
Jalel de son vrai nom, un
humoriste français qui vient
du Maroc. Créateur du “One
man groove”, il danse et
épingle tout ce qui bouge :
famille, amis, amours,
emmerdes. Et le show du
Camerounais Donel
Jacks’man a aussi accroché
les ondes sensibles. Le
Festival prend fin demain à
l’Institut français de Dakar.
Les Doff du Rire promettent
les spectacles inédits lors
de chaque soirée, en vue de
faire disparaître
momentanément le stress
des spectateurs.
Les gens
Jeff Jospeh
Le chanteur d'origine dominicaine Jeff
Joseph est décédé mercredi après-midi au
CHU de Fort-de-France (Martinique), a-t-on
appris auprès de la famille de l'artiste. Très
reconnu dans l'ensemble du bassin
caribéen et par la communauté antillaise de
métropole notamment, Jeff Joseph est mort
à l'âge de 58 ans des suites d'un accident
vasculaire cérébral. Durant ses quarante
années de carrière, le chanteur a fusionné
les rythmes, du calypso au reggae en
passant par le funk. Il fonda le groupe
dominicain Grammacks dont il fut le
chanteur emblématique, puis le groupe
guadeloupéen Volt Face. Jeff Joseph a su
traverser les modes et les tendances, se
positionnant en chantre de la musique
créole.
Tunisie
41 projets
de films
bénéficiero
nt d’aide
ministérielle
La Commission a accordé une aide à
41 projets de films, toutes catégories
confondues. C’est un chiffre record.
Le nombre de films ayant obtenu une aide
à la finition (7) a aussi augmenté. «Cela
dénote de la conviction de certains producteurs
de l’importance de prendre l’initiative
et de commencer le tournage sans une aide
préalable», relève la Commission, qui a
donné, par ailleurs, une chance à beaucoup
de jeunes pour réaliser leur premier film.
La Commission a proposé un certain
nombre de réformes, qui ont été agréées
par le ministre de la Culture. Elle a ainsi
recommandé d’augmenter le nombre de
films subventionnés et d’accorder au producteur
un délai de 20 mois pour parachever
le plan du financement et entamer la
réalisation du film. Si le porteur du projet
du film échoue, il perd son droit à la
demande d’aide. La Commission recommande
aussi la possibilité d’augmenter
l’aide si le producteur fournit un effort
exceptionnel pour obtenir d’autres contributions
et dépasser le plan initialement
présenté, à condition que la contribution
du ministère de la Culture ne dépasse pas
35% du coût global du film.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

S E L E C T I O N
Le guépard
Ce soir sur Arte
1860. Garibaldi
débarque en Sicile
pour renverser les
Bourbons. Tancrède,
neveu du prince
Salina et jeune
homme ambitieux, se
bat aux côtés des
républicains, décidés
à frayer le chemin au
régime
constitutionnel de
Victor-Emmanuel, le
roi de Piémont-
Sardaigne. Salina,
comprenant que les événements révolutionnaires sonnent le glas
de la monarchie, soutient Tancrède. Au début de l'été, le prince
quitte Palerme avec sa famille et se retire dans sa propriété de
Donnafugata. Tancrède fait la connaissance d'Angelica, la fille du
maire, dont il s'éprend. Bientôt, les échos du rattachement de la
Sicile à l'Italie unifiée leur parviennent. La grande Histoire
s'immisce dans le quotidien des petites gens et des notables...
Ladder 49
Ce soir sur MBC 2
> T É L É V I S I O N
LES
GENS
Cyril Lignac
15
Casino Royale
Ce soir sur France 2
Son permis de tuer en
poche, James Bond débute
sa carrière d'agent secret à
Madagascar, où il se lance à
la poursuite d'un terroriste
du nom de Mollaka. La
mission tourne court et M lui
ordonne de prendre des
vacances. Mais Bond
poursuit l'enquête, qui le
conduit aux Bahamas. Sur
place, il découvre l'identité
du banquier secret des
terroristes, Le Chiffre. Ce
dernier, qui a perdu une
importante somme d'argent
dans une spéculation
boursière malheureuse, a
prévu de se refaire lors
d'une gigantesque partie de
poker au «Casino Royale», un établissement haut de gamme situé
au Monténégro. M charge Bond de jouer contre lui. Pour le
surveiller, elle lui assigne la très séduisante Vesper Lynd, agent du
Trésor, auquel 007 n'est pas insensible...
Les temples oubliés de
l’Himalaya
Cette après-midi sur France 5
Le Mustang est un royaume resté
longtemps isolé du reste du
monde, caché dans l'Himalaya. Les
profonds sillons du Kali Gandaki
creusent un passage à travers la
gigantesque barrière montagneuse.
C'est un lieu vital entre l'Inde et le
Tibet. Des peintures sacrées ornent
les parois des grottes creusées par
l'homme. Aujourd'hui, l'érosion
menace ces temples. Pour la
première fois, deux alpinistes de
haut niveau ont obtenu les
autorisations pour les explorer avec
l'assistance d'un archéologue et
d'un conservateur. Ils inventorient
leur contenu avant qu'il ne
disparaisse à jamais. Les grottes
abritent des textes sur l'histoire
ancienne de l'Himalaya. Cependant,
certains habitants de la région
refusent la présence des grimpeurs
en raison du caractère sacré des
lieux.
En cherchant à sauver des flammes un inconnu, Jack, sapeur
pompier expérimenté, fait une chute de plusieurs mètres et se
retrouve, seul, au 10ème étage d'un entrepôt vétuste qui menace
à tout moment de s'effondrer sur lui.
Piégé par le feu, aveuglé par une épaisse et âcre fumée noire, le
corps recouvert de lourds débris, Jack ne peut compter que sur
son ami et mentor, le chef Mike Kennedy qui coordonne les
secours au dehors. A bout de forces, Jack se remémore ses dix
années de carrière...
Le chef Cyril Lignac est de retour à
l'antenne. Il sera aux commandes d'une
nouvelle émission consacrée à la cuisine
intitulée "Le chef en France" et qui sera
diffusée sur M6. Le but de ce nouveau
programme est de découvrir les
producteurs de talent implantés dans
différentes régions en France. Lors du
premier épisode - qui devrait être diffusé
en début d'année - Cyril Lignac se rendra
en Bretagne où il devra notamment
améliorer sa technique pour faire des
crêpes.A l'occasion d'une conférence de
presse, le chef vedette de M6 s'est
montré très enthousiaste sur le concept
de l'émission : " Je reviens aux sources
de ma vocation. Quand on aime les beaux
produits, on a envie d'aller à la rencontre
de leurs producteurs.
28, rue Ahmed Boualem Khalfi
ex-Burdeau, Alger centre
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ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E
Le statu quo se maintient en Egypte
La place Tahrir
compte ses morts
LES GENS
Mohammed Amir
Qasab
La situation se complique en Egypte, à deux jours du début officiel
des élections législatives.
En effet, une personne
est morte, hier au Caire
après des heurts, qui
ont opposé des manifestants
demandant la fin du
pouvoir militaire à des policiers
devant le Parlement, à deux
jours du début des élections
législatives égyptiennes. Les protestataires
ont dit qu'un jeune
homme de 21 avait été tué après
avoir été percuté par un véhicule
des forces de sécurité. Le ministère
de l'Intérieur dit qu'il s'agit
d'un accident. Des centaines de
protestataires ont campé durant
la nuit de vendredi à samedi sur
la place Tahrir, symbole de la
contestation égyptienne.
Certains d'entre eux se sont dirigés
samedi matin vers le bâtiment
abritant le Parlement situé
non loin de là, pour protester
contre la nomination de Kamal
Ganzouri au poste de Premier
ministre. Ils estiment que la
désignation de ce septuagénaire
ne rompt pas avec l'ère
Moubarak, car il a exercé les
fonctions de chef du gouvernement
de 1996 à 1999. La police a
dispersé la foule à l'aide de gaz
lacrymogènes et quatre manifestants
ont été également, blessés
lors des heurts, selon des
témoins. Il s'agit du premier
regain de violences depuis une
trêve conclue jeudi entre la
police antiémeute et les manifestants
après une semaine marquée
par la mort de 41 personnes
lors d'affrontements.
Vendredi, des dizaines de milliers
d'Egyptiens réclamant un
régime civil avaient envahi la
place Tahrir au Caire pour une
journée "de la dernière chance".
La manifestation a coïncidé avec
la nomination de Ganzouri à la
tête d'un gouvernement de
"salut national". Dans le même
Sur le FIL
Pakistan
28 soldats tués par
l'Otan
Une autre bavure de l'Alliance atlantique. 28
soldats pakistanais ont été tués hier matin, par
une attaque d'hélicoptères de l'Otan sur un
poste militaire à la frontière avec l'Afghanistan,
ont annoncé des responsables militaires
pakistanais, qui avaient d'abord fait état de huit
morts. Cette attaque, aux allures de bavure car le
Pakistan est un allié de l'Otan dans la région, est
la plus meurtrière de la sorte depuis que les
Occidentaux ont envahi l'Afghanistan voisin il y a
dix ans. 28 morts seraient à déplorer, selon un
bilan provisoire, ainsi que 11 blessés. Des
responsables locaux du district de Mohmand ont
eux indiqué que le bilan pourrait s'alourdir. A la
suite de cet assaut mené avant l'aube,
Islamabad a décidé en représailles de bloquer
l'approvisionnement de l'Otan en Afghanistan
transitant par son territoire.
Des centaines de protestataires ont
campé durant la nuit de vendredi à samedi
sur la place Tahrir.
temps, 5 000 personnes agitant
des drapeaux égyptiens ont
manifesté en soutien au conseil
militaire dans le quartier caïrote
d'Abbassiya. "L'Egypte ne sera
pas gouvernée depuis la place
Tahrir", pouvait-on lire sur une
banderole. Après la démission
lundi de Essam Charaf, le maréchal
Tantaoui, président du
CSFA au pouvoir depuis la chute
d'Hosni Moubarak en février, a
chargé Ganzouri de former un
gouvernement de "salut national",
doté des "pleins pouvoirs".
Il a précisé que le gouvernement
ne serait pas annoncé avant
demain lundi, jour du début de
la première phase des élections
législatives. Répondant à la principale
revendication des contestataires,
les militaires ont en
outre promis d'accélérer le
transfert du pouvoir aux civils
Mali
Trois Européens enlevés, un
autre tué
Cinq hélicoptères de l'armée française et des soldats ont atterri,
hier matin à Gao, dans le nord du Mali, pour participer aux
recherches des deux ressortissants français enlevés jeudi dans la
localité de Hombori. Vendredi, des hommes armés ont tué un
étranger et enlevé trois autres à Tombouctou (nord du Mali) au
lendemain du rapt de deux Français dans une autre localité
malienne par des ravisseurs soupçonnés de liens avec Al-Qaïda.
Selon des sources des services maliens de sécurité à l'AFP, les
enlèvements et le meurtre de vendredi se sont produits sur la place
centrale de Tombouctou, haut lieu du tourisme au Mali. Les quatre
hommes dont les nationalités n'ont pas été précisées se trouvaient
dans un hôtel-restaurant, et celui qui a été tué l'a été en tentant de
résister aux ravisseurs. Le gouvernement malien a dénoncé une
«action terroriste» considérée comme «une attaque perpétrée
contre la sécurité et la stabilité de notre pays». L'enlèvement des
deux Français porte à six le nombre des Français prisonniers au
Sahel, s'ajoutant aux quatre enlevés en septembre 2010 à Arlit
(Niger), sur un site d'extraction d'uranium du groupe français Areva.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
en annonçant que l'élection présidentielle,
qui parachèvera la
transition, aura lieu en juin, six
mois plus tôt que le calendrier
initialement prévu. Les généraux
ont par ailleurs, présenté leurs
excuses pour la mort des manifestants
et promis des indemnités
aux familles des victimes. Au
terme d'une semaine ou presque
de tension, le retour de ce climat
de violence fait craindre à nombre
d'Egyptiens que l'économie
du pays, où le tourisme joue une
part importante, n'ait encore
plus de mal à se relever.
R. I.
L'Inde a célébré, hier, le troisième
anniversaire de l'assaut meurtrier lancé
sur Bombay par des combattants
pakistanais. L'occasion de se recueillir,
mais aussi de faire les comptes. C'est à
prix d'or que l'Inde incarcère l'homme
qui symbolise un chapitre noir de son
histoire récente. Mohammed Amir Qasab
est le seul assaillant survivant des
attaques à Bombay survenues les 26, 27
et 28 novembre 2008. Il y a exactement
trois ans, 166 Indiens et touristes
occidentaux allaient tomber sous les feux
de cette opération terroriste sans
précédent. A l'époque, l'image de Qasab,
enregistrée sur une caméra de
surveillance de la gare centrale de
Chhatrapati Shivaji, avait glacé l'Inde
entière. L'homme, armé d'un fusil
d'assaut AK-47 et épaulé d'un complice,
était en train de perpétrer dans une gare
bondée une tuerie à l'aveugle, tuant 59
passants. Avec neuf autres combattants,
Qasab venait de débarquer en bateau
dans la baie de Bombay, en provenance
du Pakistan. Déployés dans différents
sites de la capitale économique,
notamment hôtels de luxe, restaurant,
gare et centre juif, les assaillants avaient
été éliminés un à un, au cours de 60
heures de laborieux affrontements avec
les forces de police et les commandos
d'élite indiens.
Los Angeles
Les Indignés sommés
d'évacuer leur campement
La municipalité de Los Angeles a décidé l'évacuation
demain des centaines de militants anti-Wall Street qui
campent depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville.
Les centaines de militants anti-Wall Street, qui campent
depuis près de deux mois devant l'Hôtel de ville de Los
Angeles seront évacués demain ont annoncé vendredi les
autorités de la ville californienne. Le camp du mouvement
Occupy Los Angeles est l'un des plus anciens encore en
place sur la Côte Ouest des Etats-Unis. "Nous demandons
aux participants du camp Occupy LA de rassembler leurs
affaires et de partir dans l'ordre", a dit le maire de la ville,
Antonio Villaraigosa, lors d'une conférence de presse avec
le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck. "Il est
temps de fermer le parc et d'en réparer les installations de
sorte que nous puissions rétablir un accès public", a
poursuivi le maire. Les Indignés de Los Angeles, qui
occupent les lieux depuis le 1er octobre, sont au nombre
de 700 à 800. Ils ont planté 400 tentes environ.

17
LES GENS
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B
Maroc
Les islamistes du PJD
revendiquent la victoire
Les résultats officiels des élections législatives, qui se sont tenues vendredi au Maroc,
seront connus aujourd'hui.
Baghdadi
Mahmoudi
C
ependant, le Parti islamiste
Justice et développement (PJD),
formation modérée d'Abdellah
Benkirane, revendique la victoire
avec une centaine de sièges sur les 395 que
compte le parlement marocain. «Les données
chiffrées dont nous disposons nous
permettent de dire que nous aurons plus de
100 sièges», a estimé hier Lahcen Daoudi,
chef du groupe parlementaire du PJD, déjà
premier parti d'opposition dans l'assemblée
sortante avec 47 députés. «Nous avons déjà
gagné plus de 80 sièges et je peux vous dire
que nous aurons facilement plus de 100 sièges.
C'est un tournant historique», indique
également Mustapha El Khelfi, directeur de
la publication d'Attajdid, le journal du
parti. Si le PJD devient le premier parti de la
chambre des députés, c'est dans ses rangs
que le roi Mohamed VI devra désigner le
prochain Premier ministre. «Le PJD peut
prétendre à la première place. Mais même
s'il dirige le gouvernement, l'exécutif se fera
autour d'une coalition», analyse le juriste
Omar Bendourou. «Le parti le plus puissant
«Les données
chiffrées dont nous
disposons nous permettent
de dire que nous aurons
plus de 100 sièges», a
estimé hier Lahcen Daoudi,
chef du groupe
parlementaire du PJD.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
ne dépassera sans doute pas les 16 à 18%
des votes», avait affirmé Khalid Naciri,
ministre de la Communication. Le PJD
pourrait devancer l'Istiqlal (Indépendance)
de l'actuel Premier ministre Abbas El Fassi,
parti le plus ancien du Maroc, qui a combattu
pour l'indépendance, bien implanté
sur tout le territoire national mais qui
pourrait faire les frais de l'usure du pouvoir.
La formation islamiste devancerait un autre
membre de la coalition gouvernementale, le
Rassemblement national des indépendants
(RNI), parti jeune et composée notamment
de technocrates, dirigée par Salaheddine
Mezouar, ministre de l'Economie, que certains
voient diriger le prochain gouvernement.
Les 13,5 millions d'électeurs, sur une
population de 35 millions d'habitants,
avaient à choisir parmi quelque 7 100 candidats
de 31 partis en lice. Estimée à 45 % à
la fermeture des bureaux de vote, la participation
était en hausse par rapport au scrutin
précédent (37% en 2007). Le ministre de
l'Intérieur, Taib Cherkaoui, s'est félicité que
le vote se soit déroulé «dans un contexte
normal et un climat de mobilisation et de
responsabilité». Les Marocains étaient
appelés à désigner leurs députés cinq mois
après la réforme constitutionnelle voulue
par le roi . Visant à démocratiser le système
politique, cette réforme est une réponse du
pouvoir au mouvement de contestation
lancé par la jeunesse dans la foulée du printemps
arabe. Les contestataires du
Mouvement du 20 février avaient appelé au
boycott du scrutin. Le vote était supervisé
par 4 000 observateurs marocains et étrangers
dont une délégation du Conseil de
l'Europe.
R.M.
Libye
Le nouveau gouvernement déjà contesté
Apeine formé, le nouveau gouvernement
d'Abdel Rahim Al-Kib est déjà
contesté. Des tribus libyennes ont
affiché, mercredi 23 novembre, leur intention
de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement,
ce qui pourrait aviver les rivalités
régionales et menacer la stabilité du
pays. La tribu berbère des Amazighs, minorité
persécutée sous Kadhafi, vivant dans
l'ouest du pays, s'estime lésée. Dans un
communiqué, les Amazighs ont dénoncé
leur "marginalisation", se jugeant exclus
des ministères importants. Leur représentativité
dans le gouvernement "ne correspond
pas à leur présence" et à leur contribution
à la révolution. Ils demandent une
plus grande reconnaissance de leur culture
et de leur langue au sein de la nouvelle
Libye. A Benghazi, des dizaines de manifestants
menés par des membres des tribus
Aouagi et Maghariba ont exprimé leur rejet
du gouvernement d'Abdel Rahim Al-Kib,
dénonçant, eux aussi, la mauvaise représentativité
au sein du pouvoir éxécutif des
ressortissants de la ville, fer de lance de la
contestation contre Mouammar Kadhafi.
En signe de contestation, ils ont déployé
une affiche "Non à un gouvernement
d'étrangers !" devant l'hôtel qui abrite les
bureaux du Conseil national de transition
(CNT). Les manifestants ont par ailleurs
appelé les Libyens, et les Amazighs en particulier,
à geler provisoirement leur coopération
avec le Conseil national de transition
(CNT) ainsi qu'avec le gouvernement
"tant que le CNT ne prêtera pas attention
aux revendications des Libyens amazighs".
Il n'y a, en revanche, aucun signe de dissidence
de la part des islamistes, qui n'ont
reçu aucun poste de première importance
dans le cabinet appelé à gouverner le pays
dans l'attente d'élections prévues dans un
délai de huit mois.
Ce choix du nouveau Premier ministre,
Abdel Rahim Al-Kib, risque cependant de
lui attirer leurs foudres. "Je peux rassurer
tout le monde. Toute la Libye est (représentée)
dans le gouvernement", avait pourtant
déclaré M. Kib à la presse, à Tripoli, à l'issue
de l'annonce de son gouvernement,
arguant que deux importants ministères
ont été réservés aux ex-rebelles. Ainsi,
Oussama Jouili, un commandant de la
rébellion de la ville de Zenten, a été
La Chambre de mise en accusation de la
Cour d'appel de Tunis s'est prononcée
vendredi soir pour l'extradition de
l'ancien Premier ministre libyen de
Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi, donnant
une suite favorable à une demande
adressée en ce sens par Tripoli, a-t-on
annoncé, hier de source judiciaire. La
décision judiciaire qui ne peut légalement
faire l'objet de recours judiciaire, devra
cependant avoir le feu vert du
gouvernement et du président tunisiens
pour devenir effective, selon le Code de
procédure pénale de la Tunisie. M.
Mahmoudi ne s'était pas présenté à son
jugement, arguant de "menaces de mort
écrites proférées par des Libyens", selon
le coordinateur de son comité de défense,
Mabrouk Korchid. Le conseil a fait état
d'une requête adressée par son client au
Haut commissariat de l'ONU pour les
réfugiés (HCR), sollicitant le statut de
réfugié politique. Arrêté en septembre
dernier dans le Sud tunisien alors qu'il
s'apprêtait à se rendre en Algérie, l'exdirigeant
libyen a été condamné en
première instance à six mois de prison
pour "entrée illégale en territoire
tunisien". Il a bénéficié d'un non-lieu en
appel, mais maintenu en détention suite
à un mandat d'amener émis par Interpol
Tripoli.
nommé à la Défense, tandis que le ministère
de l'Intérieur a été confié à Faouzi
Abdelal, de la ville de Misrata. Le chef du
CNT, Moustafa Abdeljalil, a de nouveau
insisté sur cette volonté d'ouverture,
exhortant les manifestants à mettre de côté
les intérêts les plus étroits. "Nous n'avons
ni exclu ni marginalisé intentionnellement
telle entité, telle région ou telle communauté
ethnique. La Libye, bien au
contraire, est à tout le monde", a-t-il dit
lors d'une conférence de presse. "Nous
devons nous rassembler de façon ordonnée
derrière cette révolution qui est protégée et
préservée par Allah. Par conséquent, nous
leur demandons seulement d'être patients
et de tourner le dos à l'envie et à la rancune."

18 > S P O R T S
EN U20
Présélection de
46 joueurs à
Sidi Moussa
La Direction technique
nationale organise du 27 au
30 novembre 2011, au Centre
national technique de la FAF à
Sidi Moussa, un stage de
présélection pour les joueurs
nés en 1993, afin de
reconstituer l'équipe nationale
U20. Quarante six (46) joueurs
ont été sélectionnés par la
DTN pour prendre part à ce
regroupement qui verra la
participation des
sélectionneurs de zones ainsi
que les différents Directeurs
techniques régionaux. Lors de
ce stage, la DTN organisera
également une réunion avec
les DTR pour mettre en
application les critères de
sélection chez les différentes
équipes nationales de jeunes
catégories. Il est à rappeler
que l'équipe nationale U20
prépare la Coupe d'Afrique
des nations 2013 de la
catégorie, prévue à Alger.
Championnat
saoudien
Bouguèche
marque et perd !
Abdelhakim Serrar
«Djabou ira en Arabie
Saoudite»
L'international algérien, Abdelmoumen Djabou (ES Sétif/Ligue 1, Algérie), devraIT entamer
une expérience professionnelle dès la saison prochaine, «au sein d'une formation de football
de Djeddah (Arabie Saoudite), et non en Europe»
ce qu'a indiqué
avant hier le président
de la SSPA/ESS,
C’est
Abdelhakim Serrar.
Le jeune milieu de terrain des Verts
était annoncé ces derniers jours,
proche de Monaco (Ligue 2,
France). Un émissaire de la formation
de la principauté française l'a
même supervisé lors des deux derniers
matches de son club en championnat
de Ligue 1. «C'est moi qui
gère le dossier du transfert de
Djabou (23 ans) et personne d'autre,
et je peux affirmer qu'il ne
jouera ni à Monaco, ni dans un
autre club européen. Son intérêt et
celui de l'ESS me pousse à accepter
Premier League émiratie
But sur coup-franc et
passe pour K. Kerkar
l'offre du club saoudien en question,
avec qui j'ai pratiquement tout
conclu», a-t-il ajouté. Le premier
responsable de la formation phare
des Hauts-Plateaux a refusé, toutefois,
de dévoiler le nom de ce club.
«Il s'agit d'une équipe implantée
dans la ville de Djeddah. C'est tout
ce que je peux dire pour l'instant, je
préfère annoncer son nom, ainsi
que le montant de la transaction, au
moment opportun», a-t-il précisé.
A Djeddah, ils sont deux clubs phares
à évoluer dans la division d'excellence,
à savoir, Al-Ittihad et Al-
Ahly, ce qui suppose que Djabou
pourrait atterrir dans l'une des
deux formations en question.
Les gens
Vahid Halilhodzic
Hadj Bouguèche a inscrit
l'unique but de son équipe, Al-
Qadisiya, défaite à Djeddah
par Al-Ahli local (1-2). Malgré
un penalty obtenu et
transformé par l'attaquant
algérien, auteur du but
égalisateur pour son équipe
(40'), le club de Khobar cèdera
en fin de match sur une
réalisation de Marcelo
Camacho (84'). Ahmed
Darwesh Faraj ayant
auparavant ouvert le score
(11'). Défait une cinquième fois
d'affilée en Saudi Premier
League, Al-Qadisiya flirte
désormais avec la zone rouge
(12e, 7 points). Al-Qadisiya
peut tout de même se targuer
de posséder l'un des meilleurs
buteurs de l'élite saoudienne
en la personne de Hadj
Bouguèche, auteur pour
l'occasion de son 8e but.
Malgré trois buts de
son duo très performant
Karim Kerkar-
Ibrahim Touré, Ajman a cédé
les trois points sur son terrain
au profit d'Al-Jazira. Ajman
menait pourtant (3-1) peu
avant l'heure de jeu. Deux
minutes après l'ouverture du
score de Touré, l'ancien international
permettait à son
équipe de faire le break, d'un
superbe coup-franc (45'). Il
servira d'une belle ouverture
en seconde période le même
Touré pour son doublé (58').
Ajman concédera trois buts
durant la dernière demi-finale
et s'inclinera finalement (3-4)
face à Al-Jazira, le leader de la
Premier League émiratie (13
points) après 5 journées.
Ajman occupe pour sa part le
9e rang (3 points).
Le sélectionneur national Vahid
Halilhodzic, qui avait déjà supervisé les
Espoirs lors du récent tournoi UNAF du
Maroc, renouvellera l'expé-rience à
l'occasion du Championnat d'Afrique
U23 (programmé du 26 novembre au 10
décembre au Maroc). C'est Azzedine Aït
Djoudi, son homologue de l'EN U23, qui
a révélé l'information : «Il (Halilhodzic)
devait être parmi nous dès le début, mais
en raison de son programme de travail, il
ne sera avec nous à Tanger que le 28 de
ce mois, pour assister à la suite de la
compétition». Les Verts U23 sont entrés
en lice hier face au Sénégal (21h30),
avant d'affronter le pays organisateur le
Maroc, mardi prochain, avec la présence
de Vahid Halilhodzic.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

S P O R T S
19
Johan Cruijff
« Je connais le
successeur idéal
de Pep Guardiola »
"
Je connais le successeur idéal de Pep Guardiola à la tête du Barça et je l'ai déjà
annoncé à mes proches". Voilà la mystérieuse déclaration du Hollandais Johan
Cruijff sur les ondes de la radio espagnole COM Radio. L'ancien entraîneur
blaugrana n'a pas voulu révéler l'identité de l'heureux élu mais il a assuré avec
humour que ce n'était pas José Mourinho, l'actuel coach du Real Madrid... Johan Cruijff
a ensuite avoué qu'il attendait avec impatience le clasico entre le Real Madrid et le FC
Barcelone prévu le 10 décembre prochain dans le stade Santiago Bernabeu: "J'ai vraiment
hâte de voir cette rencontre ! Je dois reconnaître qu'il est très difficile de prédire le
résultat de ce clasico car il va opposer les deux meilleures équipes d'Europe", a indiqué
l'ancien joueur de l'Ajax Amsterdam. Enfin, le Hollandais de 64 ans a rendu hommage à
la belle prestation des hommes de Pep Guardiola lors de la victoire du Barça à San Siro
face au Milan AC (3-2). Johan Cruijff a également mis en avant le rôle prépondérant de
l'attaquant David Villa: "Je pense que David Villa réalise une très belle saison. Villa,
Alexis Sanchez et Pedro sont des footballeurs vraiment très importants pour l'équipe du
Barça car ils sont très rapides et apportent de la profondeur à notre jeu", a conclu l'ancien
buteur du Washington Dips.
Selon José Mourinho
Benzema et Higuain, les
"deux meilleurs
attaquants au monde"
du Real
Madrid José
L'entraîneur
Mourinho a évoqué
ses deux attaquants en conférence
de presse. Et le moins
que l'on puisse, c'est que le
technicien est très satisfait de
leurs performances.
L'épo q ue où José
Mourinho allait au clash avec
Jorge Valdano (ancien directeur
sportif du Real) pour
obtenir le prêt d'un troisième
attaquant est loin. En janvier
2010, le Togolais Emmanuel
Adebayor rejoint la Maison
Blanche en prêt, afin de palier
l'absence de l'Argentin (hernie
discale), et devient immédiatement
titulaire.
Le Français, lui, n'a pas la
confiance du "Special One".
Moins d'un an plus tard,
Benzema a changé de statut et
Mourinho considère qu'il est
très chanceux de pouvoir aligner
alternativement l'ancien
Lyonnais et son homologue
argentin, à la pointe de son
équipe : "J'ai les deux meilleurs
attaquants au monde,
s'est enthousiasmé le technicien
madrilène. C'est vrai que
quand ils sont tous les deux au
top comme maintenant, il y a
un petit doute, mais c'est tant
mieux.
Je suis content d'avoir ce
doute entre Benzema et
Higuain. J'espère avoir ce problème
jusqu'à la fin de la saison."
Depuis le début de la
saison, les deux attaquants ont
inscrit 18 des 42 buts du Real
en Liga. Le reste du magot
appartient presque entièrement
à l'incomparable
Cristiano Ronaldo, qui
compte 14 réalisations en
championnat espagnol.
PSG : Leonardo
« Quel que soit le résultat contre
l'OM, Kombouaré restera… »
de la 15
L'affiche e journée de Ligue 1 est
connue de tous: OM-PSG. Dimanche
soir, le leader parisien ira défier au Stade
Vélodrome un club phocéen mal en point pour
la rencontre la plus médiatique de l'année. Ce
match relève une double importance pour les
deux coaches, Antoine Kombouaré et Didier
Deschamps. Menacés pour des raisons bien différentes,
il se pourrait qu'un mauvais résultat
contre l'ennemi juré scelle le sort de l'un ou de
l'autre. Mais du côté parisien, le directeur sportif
Leonardo en tête, on continue de nier un
quelconque licenciement d'AK, et ce peu
importe le résultat obtenu en terre olympienne:
"J'ai déjà tout dit sur le sujet. Quel que soit le
résultat contre l'OM, Antoine Kombouaré restera
l'entraîneur du PSG", indique le Brésilien
dans les colonnes de Direct Matin à paraitre vendredi.
Lui qui a connu l'ivresse de ces rencontres
lors de la saison 1996-1997, sait que ce match à
une saveur particulière pour les supporteurs: "Il
se dégage quelque chose de différent de ce genre
de rendez-vous. C'est un match à part. On l'attend
avec beaucoup d'impatience", lâche-t-il
avant d'indiquer avec un poil de mauvaise
foi que la victoire "n'est pas déterminante".
"Nous avons enchaîné les victoires depuis
le début de la saison. Nous n'avons disputé
que 14 journées. Il peut se passer encore
tant de choses", explique l'ancien coach
de l'Inter.
Manchester City
Carlos Tevez
pourrait débarquer
en Série A
L'agent de Carlos Tevez, Kia Joorabchian,
vient de confirmer que l'international
argentin pourrait rejoindre très
prochainement le championnat italien.
On sait depuis plusieurs semaines que le
buteur Carlos Tevez va quitter la Premier
League lors du prochain mercato
hivernal. En effet, le joueur argentin est
en conflit avec son coach Roberto
Mancini et il ne devrait plus porter le
maillot des Citizens cette saison. L'agent
Kia Joorabchian vient d'avouer sur
SkySports que l'ancien Red Devil serait
intéressé par un nouveau challenge en
Italie: "Le football Italien est très fort et
en progression. En plus, ce championnat
a de grandes équipes alors pourquoi pas
?", a indiqué le représentant de Carlos
Tevez. Plusieurs clubs transalpins comme
la Juventus Turin, l'Inter Milan et le Milan
AC tentent d'obtenir la signature de El
Apache en janvier prochain. Toutefois, il
semble que les Rossoneri seraient les
mieux placés pour garantir l'arrivée du
talentueux attaquant: "Le Milan AC est
une grande équipe, avec une très grande
histoire. Je pense que ce club serait
parfait pour Carlos Tevez", a conclu Kia
Joorabchian. Sur un autre chapitre,
l'entraîneur de Manchester City, Roberto
Mancini, estime que son équipe n'a pas
encore assez d'expérience pour
remporter la Ligue des Champions. Après
la victoire de son équipe face à Newcastle
(3-1), le coach italien des Citizens,
Roberto Mancini, avait eu une déclaration
surprenante: "Mon équipe est du même
niveau que le Real Madrid, le FC
Barcelone ou Manchester United".
Toutefois, le technicien transalpin a été
profondément déçu par la
défaite de son équipe à
Naples en Ligue des
Champions (1-2): "Mon
équipe ne peut pas gagner
la Ligue des
Champions", a
avoué Roberto
Mancini
dans les
pages du
journal As.
Les gens
Antonio
Di Natale
Chose peu courante en Serie A, le
match Udinese-AS Rome avait
lieu ce vendredi soir. Une
rencontre plutôt terne, mais qui a
malgré tout vu s'imposer le club
du Frioul grâce notamment à son
vétéran, Antonio Di Natale (2-0). Il
aura tout de même fallu attendre
la 79e minute pour assister au
premier but, le 9e de l'attaquant
de 34 ans, meilleur buteur de
Serie A actuellement. Puis à une
minute de la fin du temps
règlementaire, Isla va
définitivement assurer la victoire
aux siens. Un succès qui permet à
l'Udinese de prendre
provisoirement la tête du
championnat à deux points de ses
principaux poursuivants la
Juventus Turin et la Lazio Rome
qui s'affronteront ce samedi soir.
L'AS Rome elle, rate le premier de
ses quatre matches décisifs, qui
l'opposeront à la Fiorentina, la
Juventus Turin puis enfin Naples
lors des prochaines journées de
Serie A. Le club de la Louve est
actuellement 5e du championnat.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011

Les gens
Michèle
Bachmann
> A C T U / P O S T - R E S T A N T E
21
Michele Bachmann a vertement
critiqué le réseau NBC,
mercredi, au lendemain de sa
participation à l'émission de
Jimmy Fallon, où elle a été
accueillie par une chanson
jugée «inappropriée,
scandaleuse et
irrespectueuse».
La candidate à l'investiture
républicaine reproche au
réseau télévisé de ne pas lui
avoir présenté d'excuses à la
suite de son passage à
l'émission de fin de soirée. Elle
estime que NBC aurait dû réagir
au choix de la chanson
d'introduction, qu'elle a
notamment qualifiée de
sexiste. Lorsque la politicienne
a fait son entrée sur le plateau
de Late Night with Jimmy
Fallon, le groupe musical de
l'émission, The Roots, a joué un
extrait d'une chanson du
groupe Fishbone intitulée Lyin'
Ass Bitch.
«Il s'agit clairement d'un parti
pris de l'élite artistique
hollywoodienne», s'est
insurgée Michele Bachmann
sur les ondes de Fox News.
«Cela ne serait pas toléré s'il
s'agissait de Michelle Obama.
Cela ne devrait pas être toléré
pour une femme
conservatrice.»
L'animateur Jimmy Fallon a
pour sa part présenté ses
excuses publiques à Michele
Bachmann. Sur son compte
Twitter, il a dit être «vraiment
désolé pour le fiasco de
l'introduction».
Àquelle température gèle
l'eau? Pas toujours à 0°C,
pas même forcément à -
40°C: il faut parvenir à moins
48°C pour être sûr de transformer
l'eau en glace. Une étude publiée
mercredi clarifie ce phénomène
étrange dont témoignent de nombreuses
vidéos amateur sur internet.
Emily Moore et Valeria
Molinero du département de chimie
de l'université américaine de
l'Utah expliquent dans la revue
scientifique britannique Nature
pourquoi l'eau n'est pas obligée
de geler tant que la température
Pêche
Le plus vieil
hameçon
du monde
découvert
au Timor
oriental
Des archéologues
australiens ont découvert
au Timor oriental le plus
vieil hameçon connu au
monde, ainsi que des
fossiles prouvant que les
hommes préhistoriques
maîtrisaient la pêche en
eau profonde, révèle une
étude parue vendredi
dans la revue Science.
Taillé dans un coquillage
il y a entre 16 000 et 23
000 ans, l'hameçon
«atteste que nos
ancêtres étaient de bons
artisans et de bons
pêcheurs», selon le
professeur Sue
O'Connor, de l'Australian
National University. Il ne
semble cependant pas
conçu pour la pêche
pélagique, et les
méthodes employées au
paléolithique pour
capturer des poissons en
eau profonde demeurent
inconnues. Outre le
recours au filet, «il est
possible que des
hameçons d'un autre
type aient été fabriqués à
la même époque», a
expliqué Sue O'Connor.
L'hameçon a été mis au
jour dans la grotte de
Jerimalai, au Timor
oriental, en même temps
que plus de 38 000
arêtes appartenant à 2
843 poissons issus de la
pêche, et vieux de 42
000 ans. Parmi les
poissons découverts
figurent des espèces
vivant en eau profonde.
Pour Sue O'Connor, «le
site nous enseigne que
les premiers hommes
modernes sur cette île
d'Asie du Sud-Est avaient
des compétences
maritimes très
avancées».
n'est pas descendue à -48°C. Ce
n'est pas seulement une question
de froid extrême, cela dépend
aussi de la façon dont s'organisent
les molécules d'eau, relèvent les
chercheuses. L'eau en surfusion,
c'est-à-dire toujours liquide en
dessous de 0°C, se transforme en
glace quand les molécules d'eau
s'associent entre elles pour former
des tétraèdres (pyramides à quatre
faces).
«Le changement de structure
de l'eau contrôle le taux de formation
de la glace», précise Valeria
Molinera dans un communiqué.
Environnement
La banquise
arctique fond
à la vitesse grand V
La banquise arctique est à son plus bas niveau depuis 1450 ans, selon
une étude internationale à laquelle participe une micropaléontologue
montréalaise. L'ampleur de la fonte de la glace est aussi sans
précédent.
«
Il y a eu une diminution de
plus de deux millions de
kilomètres carrés en 40
ans, explique Anne de
Vernal, de l'UQAM. Ça renforce
l'idée que les changements climatiques
causés par les émissions de gaz
à effet de serre produites par
l'homme ont déjà des conséquences
énormes. C'est un changement très
rapide pour les organismes vivants
de la région.»
Les chercheurs du Chili, de
Norvège, des États-Unis et de
Montréal ont rassemblé des sources
d'information jusqu'à maintenant
Phénomène
Quand l'eau gèle à -48°C
Il se créé d'abord une «glace intermédiaire»,
dont la structure se
situe entre celle de la glace et celle
du liquide. L'eau liquide est un
réseau de molécules d'eau faiblement
associées entre elles par ce
qu'on appelle des liaisons hydrogène.
Quand elle gèle, elle peut
former 16 différents types de cristaux
de glace.
Les scientifiques étudiant l'atmosphère
ont besoin de savoir à
quelle température et à quel
rythme l'eau gèle et se transforme
en glace.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
utilisées séparément: les carottes
prises au fond de l'Arctique et dans
les glaciers entourant l'océan, les
mesures par satellite et les données
tirées des anneaux de croissance de
la région. «C'est la première fois
qu'on peut utiliser toutes ces données
ensemble, dit Mme de Vernal.
Il y a des efforts importants en statistiques.»
L'étude indique que le
taux de fonte de la banquise, en
kilomètres carrés par année, n'est
par contre pas unique dans la
période étudiée. La fonte après des
maximums glaciaires à la fin du
Moyen Âge (quand les Vikings ont
dû abandonner leurs colonies nordaméricaines
et au Groenland) et à la
fin du XIX e siècle (phénomène lié
au naufrage du Titanic) a été plus
rapide, quoique moins importante
au final. «Je suis moyennement en
accord avec ce qui est écrit, dit Mme
de Vernal. Le taux est à mon avis
supérieur. Je crois que l'étude
donne lieu à des conclusions rigoureuses
et prudentes, sans extrapolation.
Il est toujours tentant de
pousser les conclusions plus loin,
mais ce n'est pas la pratique courante
dans la communauté scientifique.»

Les gens
John Pike
> M É D I A S N E T
Rachat partiel de Yahoo !
Microsoft manifeste
son intérêt
23
Peut-être vaut-il mieux en rire?
L'un des policiers qui a aspergé
de gaz poivré des étudiants de
l'université de la Californie à
Davis, la semaine dernière, est en
voie de devenir un personnage
culte sur le web.Les images de
l'homme aspergeant des
étudiants qui manifestaient
pacifiquement ont fait le tour du
monde la semaine dernière. Le
web s'est rapidement emparé de
son image, transposant le policier
dans toutes les situations
possibles et inimaginables. Le
lieutenant John Pike est sans
contredit en voie de devenir un
personnage culte du web.
Le géant américain des logiciels Microsoft a manifesté son intérêt pour racheter des activités
du groupe Yahoo!, trois ans après avoir été éconduit une première fois par le portail internet,
rapportait mercredi le New York Times.
Microsoft a signé un
accord de confidentialité
lui permettant
d'accéder aux
documents financiers de Yahoo!,
qui a ouvert des discussions pour
une cession partielle de ses activités,
plutôt qu'une mise en vente
totale, selon le quotidien. Le
groupe de Redmond préparerait,
en collaboration avec plusieurs
investisseurs privés, une offre de
plusieurs milliards de dollars. En
2008, Yahoo!, un des pionniers
d'internet, avait refusé une offre
de rachat de Microsoft de 47,5
milliards de dollars. Les deux
groupes sont depuis devenus
partenaires dans la recherche sur
internet afin de contrer l'hégémonie
de Google sur le secteur.
Selon les analystes, une offre de
Microsoft, géant des logiciels
(Windows, Word...), lui permettrait
de protéger ses intérêts en
Une étude révèle
Les gens mentent davantage par courriel
Les gens ont davantage de propension à mentir lorsqu'ils envoient des courriels
ou des messages instantanés, révèle une récente étude.
Menée par un professeur de psychologie de la University of Massachusetts
Amherst, l'étude s'est basée sur les conversations de 15 minutes de 100 paires
d'étudiants. Certains discutaient par courriel, d'autres par messagerie instantanée,
d'autres encore en personne.
Les chercheurs ont ensuite examiné les conversations pour trouver des
incongruités.
Ce sont dans les courriels qu'on retrouvait le plus de mensonges, suivi de la
messagerie instantanée. Les gens avaient une tendance accrue à l'honnêteté
lorsqu'ils communiquaient en personne. «Les résultats indiquent que l'internet
permet aux gens de se sentir plus libres, psychologiquement parlant, d'utiliser la
tromperie, du moins lorsqu'ils rencontrent des nouvelles personnes», écrivent les
chercheurs.
C'est le professeur de psychologie Robert S. Feldman qui a mené l'étude. Il
s'intéresse particulièrement aux mensonges dans le cadre de ses recherches et est
l'auteur du livre The Liar in Your Life.
évitant que le portail ne tombe
aux mains de la concurrence.
Outre Microsoft, au moins neuf
sociétés d'investissement seraient
intéressées par Yahoo! et les quelque
700 millions d'internautes
qui visitent tous les mois les différentes
sites du portail, comme
Yahoo! News, Yahoo! Finance ou
Yahoo! Sports. Le groupe internet
chinois Alibaba et le japonais
Softbank chercheraient ainsi à
recruter des fonds d'investissement
pour les aider à faire une
offre d'achat hostile sur l'ensemble
du portail, indiquait début
novembre l'agence Bloomberg.
Yahoo! possède actuellement
40% d'Alibaba. En cas de succès,
l'offre de Microsoft pourrait
entraîner une séparation des
activités asiatiques de Yahoo!, y
compris de sa participation dans
le groupe Alibaba.
la fin de l'année
2012, Apple pourrait
devenir leader D'ici
du marché des PC (ensemble
regroupant aussi bien les
ordinateurs que les tablettes),
selon une étude du
cabinet d'analyse Canalys,
publiée le lundi 21 novembre.
La part de marché
Cybercriminalité en France
1,7 milliard
d’euros de
perte en 2010
Ventes d’ordinateurs
Apple pourrait devenir
le n°1 mondial
En 2010, il y a eu en France plus de 33.000 infractions
par internet dont 80% d'escroqueries,
selon une étude officielle sur la cybercriminalité
détaillant l'ampleur d'un fléau évalué à 1,7 milliard
d'euros. L'Observatoire national de la délinquance
et des réponses pénales (ONDRP) a publié mardi son
rapport annuel sur la délinquance et livre notamment
une étude poussée sur la cybercriminalité, allant des fraudes
aux cartes bancaires jusqu'à l'implication du «crime
organisé».
Cette cybercriminalité «regroupe des infractions très
diverses», relève l'ONDRP: des infractions en lien avec les
nouvelles technologies de l'information et de la communication
(NTIC), comme d'autres liées aux systèmes d'information
et de traitement automatisé des données
(STAD). Ces infractions, relève l'Observatoire sur la foi de
rapports d'experts, sont parfois difficiles à comptabiliser
car il y a peu de plaintes et compliquées à cerner car les
statistiques proviennent souvent des administrations.
ALGERIE NEWS Dimanche 27 novembre 2011
d'Apple dans ce secteur est
passée en un an de 9% à
15%.
Avec la dynamique de
vente de l'iPad, Apple se
situe d'ores et déjà au second
rang des plus grands vendeurs
de PC au monde au 3e
trimestre de cette année.
Toutefois, sa mainmise sur le
marché des tablettes, aux
États-Unis du moins, pourrait
être mise à mal par l'arrivée
de la Kindle Fire
d'Amazon.
Les analystes de Canalys
s'attendent également à ce
que les ultrabooks (ces PC
portables de nouvelle génération,
légers et très performants)
dopent les ventes
d'ordinateurs portable ces
cinq prochaines années.
Toutefois, la première moitié
de 2012 pourrait être plutôt
critique avec une pénurie
annoncée de disques durs,
due aux inondations en
Thaïlande.
Canalys estime qu'il va se
vendre en 2011 quelques 415
millions d'ordinateurs et de
tablettes dans le monde, soit
15% de plus qu'en 2010,
essentiellement grâce au
marché émergeant des
tablettes.

Chronique des deux rives
La caricature d’une
Par Abdelmadjid
Kaouah
aversion
Les savants de
Baghdad furent les
précurseurs lointains
de Copernic et de
Kepler. C'est sous le
règne du calife al-
Ma'mûn, (813/833)
que de remarquables
institutions
scientifiques ont vu le
jour, telles que la
«Maison de la
Sagesse» (Bayt al-
Hikma), des hôpitaux,
des observatoires
nécessaires à la
recherche scientifique.
Bayt al-Hikma, c'était à la fois
une bibliothèque, une sorte
d'académie et un centre de
recherche. Elle devint rapidement
le centre international des traductions
en arabe. Les théories antiques
furent révisées, plusieurs erreurs
de Ptolémée furent relevées et les tables
grecques corrigées. L'Ecole de Baghdad
procéda à l'estimation très précise de la
durée de l'année. En un mot, les études
astronomiques ne furent pas en reste en
Andalousie, favorisées par l'intérêt particulier
de l'émir de Cordoue, Abd ar-
Rahman- et attestées par les observatoires
de Cordoue et de Tolède qui
jouissaient à l'époque d'une grande
renommée. Les noms de plusieurs
savants de l'Andalousie sont passés à la
postérité : Ibn Khaldoun que l'on
considère comme le père de la sociologie
et le savant et philosophe Abû al-
Walìd ibn Rûchd, plus connu sous le
nom d'Averroès (1126-1198), qui s'employa
à concilier foi et raison - et dont
l'influence posthume fut rendue possible
par les lettrés juifs et chrétiens qui
conservèrent et traduisirent son œuvre.
Ce bref tableau donne la mesure des
apports scientifiques, techniques et
philosophiques du monde arabomusulman.
On remarquera qu'il tire sa
vitalité et son ampleur de la diversité
qu'il a su accueillir et faire épanouir.
Ainsi dans un premier temps, c'est dans
leur langue maternelle que les savants
ont fait leurs recherches. La langue
arabe comme vecteur de base s'est enrichie
d'un nouveau vocabulaire scientifique
élaboré, notamment, grâce au
mouvement de la traduction encouragé
par les califes surtout à l'ère abbasside.
Grâce à la traduction de chefs-d'œuvre
grecs, dans diverses disciplines scientifiques,
les savants arabes ont pu développer
tout d'abord leurs connaissances
avant de passer à l'étape de la
recherche et de l'invention dans la langue
de la Révélation coranique. En raccourci,
disons que les Arabes, avec l'invention
du zéro, ont non seulement
débloqué l'arithmétique mais également
frayé la voie à la modernité à
venir. C'est vers l'étude de la langue
arabe que s'orientera la Renaissance
française, tournée vers la philologie
biblique. La capitale du royaume de
France au début du XVIe siècle frémira
pour la connaissance de la «langue arabique».
C'est un familier du philosophe
et humaniste italien, Pic de la
Mirandole (1463-1494), Agostino
Giustiniani (1470-1536), auquel fit
appel François-1er, pour assurer la
transmission de ses connaissances linguistiques
en la matière aux cénacles
parisiens. On considère donc que ce
dernier est à l'origine du lancement des
premières études arabes en France.
Mais cet intérêt linguistique - adossé à
l'humanisme français en plein essor -
reste fragile. François-1er fondera ainsi
en 1530 le Collège des lecteurs royaux
sur la Montagne Sainte-Geneviève à
Paris. En 1538, il accordera à Guillaume
Postel le titre de «lecteur», notamment
d'arabe, dénommée alors «langue arabique».
Postel publie alors entre 1538 et
1543 un alphabet de la langue arabe
ainsi que la première grammaire arabe
en Occident. Il assurera en 1543 la traduction
de la première sourate destinée
à l'édition d'un Coran à Bâle. Il eut également
le dessein d'un christianisme
ouvert aux apports des autres religions
et fit le rêve d'une concorde religieuse.
On peut dire qu'il a été l'un des tout
premiers à souligner les apports grecs
et arabes en médecine, en astronomie
et en astrologie… Par la suite, l'intérêt
pour l'Orient se focalisera sur l'Empire
ottoman par le biais d'ambassades.
Diverses missions permirent aux
humanistes de s'enquérir de la
«Connaissance des choses turquesques»
en collectant des manuscrits.
Parmi la première (1535-1537) se
trouvait Jean de la Forest. Des voyageurs
français livrent des relations et
des tableaux de l'Empire ottoman :
Christophe Richier, Bertrand de la
Borderie et Antoine Geoffroy dans les
années 1540. A titre d'exemple,
Catherine de Médicis était personnellement
en possession de neuf manuscrits
orientaux. Le monde ottoman sera en
France au cœur de la Renaissance ; il est
à la fois un objet de connaissance et un
thème culturel bien en cours. Le lectorat
français se montre friand des descriptions
de la cour du Grand Turc
d'Istanbul. On ne compte plus les
divertissements français à bases d'engouements
et de fantaisies turcs. Ils
préfigurent les «Turqueries» de la
période classique de la Renaissance.
Guy Le Thiec dans son étude : La
Renaissance et l'Orientalisme « turquesque»,
indique qu'en ««1541, c'est
François-1er qui apparut peut-être
sous un masque à la turque parmi les
danseurs du bal de noces de Jeanne
d'Albret à Châtellerault…(…) En 1548
encore, lors des noces de François le
Balafré d'Aumale, avec Anne d'Este, ce
fut un nouvel hommage (euphémisé,
car là aussi dansé) qui fut rendu à la
puissance ottomane». Et notre auteur
de conclure : «Quand le souverain
Henri II prit part le 20 janvier 1558 à
une course de dague à cheval rue Saint-
Antoine à Paris, déguisé en guerrier
turc n'était-ce pas une reconnaissance
indirecte (…)?». Selon «l'histoire écoutée
à la porte de la légende» (V.Hugo),
il arrive qu'on évoque encore
aujourd'hui avec respect la figure de
Salâh-Dîn Al-Ayoubi, «Saladin le
Magnanime».
L'historien Jean Mouttapa dans
«Saladin, mythe positif» écrit : «En
Occident, c'est surtout l'attitude chevaleresque
de celui que les chrétiens nomment
Saladin qui a marqué les esprits.
Après la bataille de Hattin, il a rendu sa
liberté au roi de Jérusalem, Guy de
Lusignan; et après la prise de
Jérusalem, il a fait libérer des milliers de
prisonniers chrétiens, en payant même
leur rachat, pour certains, sur ses propres
deniers. Cette générosité et son
respect des chrétiens orientaux lui
valent d'être comparé par Dante à l'empereur
Alexandre et au roi de Castille,
Alphonse X le Sage, et surtout d'être le
seul musulman à échapper, dans la
Divine Comédie, au châtiment éternel:
il a le privilège, bien qu'ayant vécu à
l'ère chrétienne, de demeurer dans les
limbes, aux côtés des héros de
l'Antiquité qui ne pouvaient connaître
le Christ…». On voit que Dante-dont
«La divine comédie» doit irrécusablement
beaucoup à Risiàlat al-ghûfràn
d'Abul Alà al-Ma'ari et à l'eschatologie
musulmane en général- est d'une magnanimité
très restrictive sinon sectaire
et peu charitable selon les canons de
son époque. Il partageait sans nuance le
dogme de «l'hérésie sarrasine». D'où le
recours à la caricature de la prétendue
«hérésie sarrasine» et du Prophète de
l'Islam - rencontré par Dante dans son
parcours des différents cercles de son
Enfer fantasmatique qui donnera lieu à
une miniature caricaturale au XIVe siècle
! Suivie plus tard par Botticelli,
W.Blake et plus proche de nous,
Salvador Dali …
«Face à la menace que semblent
faire peser les Sarrasins (tout comme
les vaudois, les cathares, les juifs et les
autres) maints auteurs du XIIe siècle
répondent par la calomnie haineuse,
choisissant non pas de réfuter leurs
adversaires, mais de les salir, de les
dénigrer afin que leurs lecteurs ne puissent
les prendre au sérieux», observe
John Tolan dans «Récits de vie de
Mahomet ( In Histoire de
l'islam…Albin Michel, 2006, sous la
direction de Mohammed Arkoun) De
telles arrière-pensées sont décelables
dans la première traduction en latin
du Coran (1142-1143) commandée
par Pierre le Vénérable à Robert
Ketton. A la traduction proprement
dite furent adjoints d'autres textes (des
Fables des Sarrasins) formant ledit
«Corpus toletanum», composé à
Tolède. En résonance avec les temps
présents, on peut signaler qu'elle comporte
en marge une «caricature de
Mahomet»… L'architecture romane
portera dans la pierre l'expression de
l'esprit d'aversion entretenu à l'égard
de l'Islam. L'image du sarrasin abhorré
est sculptée sur les édifices religieux.
A l'exemple de la cathédrale
d'Angoulême du XIIe siècle et du
vitrail de la cathédrale de Chartres du
XIIIe siècle… On a l'impression, ajoute
John Tolan que «les mêmes informations
(ou déformations) circulent en
France sur la vie de Mahomet depuis le
XIIe siècle : les mêmes ragots sur la vie
de Mahomet, la même présentation
hostile des rites et des doctrines des
musulmans». John Tolan évoque en fait
le discours en vogue encore au XVe siècle
en vue de galvaniser une improbable
nouvelle croisade qui fit long
feu…Or, au XXIe siècle, récemment, le
Pape en titre surprit de Ratisbonne
urbi et orbi, en donnant l'impression
que l'horloge de la théologie chrétienne
s'était arrêtée au XIVe siècle en reprenant
à son actif un souverain byzantin
de cette époque, Manuel II Paléologue,
qui, s'adressant à un «Persan cultivé»
accusait le Prophète de l'Islam d'avoir
semé le mal et l'inhumanité pour avoir
prôné la diffusion de son enseignement
par les armes. On sait ce que cette citation
«malencontreuse» a suscité
comme indignation et réprobation
dans le monde musulman et ailleurs.
Ce Pape apprenait son métier, tâche si
lourde en succédant au charismatique
Jean-Paul II. Lui avait pourfendi le
communisme. Ce dernier écroulé, il
fallait peut-être au nouveau Vicaire de
Dieu un autre spectre avec lequel ferrailler
en philosophant sur «la foi et la
raison» selon une règle, somme toute
byzantine. Les contempteurs contemporains
de l'Islam, à lire leur littérature
haineuse et grotesque, ne s'embarrassent
pas de philosophie. Ils ont assurément
moins de finesse et de subtilité
eschatologique sur Internet. On a parfois
l'impression d'entendre surtout le
bruit de leurs godasses que le travail de
leur raison. Il faut avouer qu'ils ont
bien aidé en retour par les scories et les
outrances d'exégèses intégristes qui ont
fait le lit des dérives mortifères qui ont
meurtri en premier lieu les musulmans
eux-mêmes. Aux antipodes de cet Islam
de tolérance et d'ouverture scandé par
un Ibn Arabî : «Celui qui voit l'éclair
surgir à l'Orient qu'il admire l'Orient,
celui qui voit surgir l'éclair à l'Occident
qu'il admire l'Occident. Quant à moi,
j'admire l'éclair dans sa fulgurance et
non dans les lieux où il se trouve».
A.K.