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Fr-02-05-2013

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Finale de la Coupe d’Algérie<br />

Soustara au 8 e ciel<br />

Doudou / Algérie News<br />

L’USM Alger a<br />

remporté la Coupe<br />

d’Algérie <strong>2013</strong> de<br />

football en battant<br />

en finale le MC Alger<br />

par (1-0). L’unique<br />

but de la rencontre a<br />

été inscrit par<br />

Mokhtar Benmoussa<br />

(17). > Page 18<br />

1 er Mai en Algérie<br />

Le long chemin de la plèbe<br />

Le chemin reste long pour les revendications<br />

des travailleurs en Algérie. > Pages 2, 3 et 4<br />

Quotidien national -Jeudi 2 mai <strong>2013</strong> - N°15<strong>02</strong> - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Massinissa Boudaoud<br />

Le long<br />

chemin<br />

de la plèbe<br />

Le chemin reste long pour les<br />

revendications des travailleurs<br />

en Algérie. Certes, on pourrait<br />

toujours citer quelques acquis<br />

pécuniaires arrachés, ces<br />

dernières années, à la faveur des<br />

troubles ayant secoué les pays<br />

arabes, mais ils restent en deçà<br />

des attentes de « la plèbe »,<br />

pour reprendre l’expression très<br />

usitée par les gouvernants.<br />

Il faut dire, sur ce point, que le<br />

gouvernement a troqué la paix<br />

sociale contre quelques<br />

concessions. Donc, il ne s’agit<br />

point d’acquis, mais tous les<br />

secteurs de l’Etat ont choisi le<br />

moment propice,— tension<br />

géopolitique—, pour acculer le<br />

pouvoir en place à céder sur des<br />

questions qui étaient, dans un<br />

passé récent, inabordables. Ils<br />

n’ont fait que choisir un moment<br />

de faiblesse de L’Etat. Sur ce<br />

registre, il faut dire qu’il n’y pas<br />

eu des acquis mais des<br />

concessions faites par le<br />

gouvernement. Le 1 er Mai garde<br />

toujours sa symbolique bien<br />

qu’il a été différemment célébré.<br />

Pour la Centrale syndicale, en<br />

tant qu’appendice de l’Exécutif,<br />

il ne reste point de<br />

revendications, « tout va pour le<br />

mieux ». D’ailleurs l’UGTA<br />

demeure sourde aux cris des<br />

travailleurs, mêmes ceux qui<br />

sont affiliés à son organisation.<br />

Le syndicat des postiers, non<br />

encore agréé, a tenu un sit-in<br />

devant la Grande Poste pour<br />

réitérer ses préoccupations mais<br />

ses doléances sont restées<br />

lettre-morte bien qu’elles soient<br />

transmises par ses propres<br />

facteurs professionnels ! L’article<br />

87-bis, qui a fait couler<br />

beaucoup d’encre, depuis son<br />

institution en 1995 sur injonction<br />

du FMI qui dictait alors tout ce<br />

qui devait se faire chez nous, n’a<br />

pas été abrogé. Pis encore, les<br />

travailleurs se souviennent<br />

toujours du coup de bluff de<br />

Abdelmadjid Sidi Saïd qui avait<br />

annoncé son abrogation lors de<br />

la tripartite de 2009 alors qu’il<br />

n’y a eu en réalité qu’un simple<br />

réaménagement de la définition<br />

du salaire minimum garanti<br />

(SNMG). De nombreux corps<br />

professionnels exercent sans<br />

statut. A l’ère de la technologie<br />

et de la mondialisation, le travail<br />

de négriers fait toujours parler<br />

de lui, à travers de pseudoformules<br />

telles que le filet social<br />

et l’IAG que le gouvernement fait<br />

passer pour des postes d’emploi<br />

à plein temps !<br />

1 er Mai en Algérie<br />

Le travail est une tragédie<br />

Par Nadir Bacha<br />

Nous avons commencé à<br />

entreprendre le travail<br />

dans l’Algérie indépendante,<br />

un demi-siècle<br />

révolu, depuis presque une année, à<br />

ce moment de l’existence civilisationnelle<br />

où le niveau d’instruction<br />

moyen national était le parler de la<br />

région territoriale déterminée et le<br />

compter de la monnaie du ménage<br />

ou du labeur de la journée. Le gouvernement<br />

possédait, alors, la force<br />

intermédiaire du cours de fin d’études<br />

primaires, tandis que, ici et là, la<br />

poignée de médecins, d’enseignants,<br />

de pharmaciens, d’avocats<br />

ou de notaires, répartis à l’intérieur<br />

des périmètres de souveraineté,<br />

dans les grandes villes en général,<br />

étaient des savants en chair et en os,<br />

sur le passage de qui le citoyen ne<br />

réfléchissait pas avant de s’aplatir au<br />

plus extinctif de sa personne, capable<br />

de poser sa blouse de travail<br />

pour qu’ils passent dessus, parce<br />

qu’ils représentaient pour lui la<br />

preuve de l’espérance la plus sûre<br />

quant aux projets qu’il nourrissait<br />

pour ses enfants : élever des générations<br />

bien instruites, aptes à bâtir<br />

un pays meurtri dans l’intelligence<br />

du travail productif bien fait.<br />

Les lecteurs de notre génération<br />

– justement – ne peuvent pas<br />

oublier lorsqu’on recevait les<br />

monumentales tannées pour une<br />

imbécillité manifestée à l’école, on<br />

se la fermait une fois quitté l’établissement<br />

car son éventement le soir, à<br />

la maison, était synonyme d’un bis<br />

de raclée parentale beaucoup plus<br />

expressive que celle de la classe.<br />

« Même s’il te découpe en petits<br />

morceaux, c’est que tu le mérites<br />

parce qu’il est le maître et que tu es<br />

l’élève ! », dirait une grand-mère à<br />

son petit garçon qui a osé montrer<br />

ses doigts frêles enflés et bleuis par<br />

les coups ; n’anticipons pas pour<br />

dire que de nos jours, pour dix fois<br />

moins que cela, le maître ou le professeur<br />

du collège est considéré<br />

comme un bourreau qui mérite le<br />

conseil de discipline parce que quatre<br />

fois sur cinq, l’élève est mal<br />

élevé, qui fout la merde à la maison<br />

et qui exporte son comportement<br />

d’enfant gâté dans la rue et dans sa<br />

classe.<br />

Les adultes de l’Algérie indépendante<br />

voulaient pour leur pays de<br />

futurs travailleurs intelligents qui<br />

posséderont le savoir qu’ils n’ont<br />

pas eu la chance de posséder par la<br />

cause du joug colonial. Parmi les<br />

travailleurs – ne travaillait pas à<br />

cette époque le malade incapable, le<br />

handicapé irréversible ou le fainéant<br />

attitré - le « qari » était celui<br />

qui savait lire et écrire, et il avait le<br />

respect de la proximité autant que<br />

l’imam sinon beaucoup plus parce<br />

que, généralement, le maître de la<br />

mosquée ne savait que l’arabe, qui<br />

n’était pas une référence dans le<br />

procès social où le savoir et la<br />

connaissance sont la nécessité pour<br />

accomplir les besoins de la vie de<br />

tous les jours, mis à part les cinq<br />

moments de la prière, lorsque le<br />

citoyen est pratiquant et encore faudrait-il<br />

qu’il maîtrise la langue littéraire,<br />

la « fousha », pour qu’il puisse<br />

comprendre les versets et assimiler<br />

le discours exégétique. Dans l’imaginaire<br />

collectif, une fois le colon<br />

parti, il régnait cette vision quasi<br />

globale que nul ne tentait de cacher,<br />

admettant de facto que la civilisation<br />

est, de loin, du ressort de<br />

l’Occident, avec pour démonstration<br />

le patrimoine abandonné par<br />

les pieds-noirs, en structures urbaines<br />

et en installations agrestes, lorsque<br />

le citoyen troque sa gandoura et<br />

sa chéchia contre un pantalon et un<br />

veston et la citoyenne se débarrasse<br />

de son voile au profit de la jupe et de<br />

la casaque, on disait qu’il s’habillent<br />

« civilisé », mais tout le monde est<br />

fier de demeurer musulman.<br />

Pendant la première décennie de<br />

l’Indépendance, surtout durant la<br />

première décade, la relation au travail<br />

était intimement liée à la question<br />

du logement, qui ne pouvait se<br />

pratiquer, dans la plupart des cas,<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong><br />

que par le recours à l’exode sous la<br />

forme d’une vaste entreprise de<br />

conquête de butin, légitime, au<br />

demeurant, car le gros des dix millions<br />

d’Algériens au lendemain du<br />

cessez-le-feu, occupait les topologies<br />

les plus pitoyables de la colonie.<br />

Du jour au lendemain, un ouvrier<br />

agricole d’un taudis de bourgade se<br />

retrouve avec sa famille – et Dieu<br />

sait que ça procréait à l’époque –<br />

dans un vaste appartement dans la<br />

ville voisine avec ascenseur et tout<br />

autour des magasins de tous genres<br />

dont un monoprix et une salle de<br />

cinéma dans laquelle il va exercer<br />

comme caissier ou placeur. Tandis<br />

que son voisin de palier, saisonnier<br />

avant le 5 juillet, occupera le poste<br />

de contrôleur dans le monoprix. Le<br />

locataire de la cité HLM indigène, à<br />

Alger, Oran, Constantine ou<br />

Annaba, bien avant le déploiement<br />

des membres de l’Armée des frontières<br />

dans la capitale et dans les<br />

grandes ville du pays, est déjà installé<br />

dans une villa somptueuse<br />

dans le faubourgs le plus proche,<br />

Les adultes de l’Algérie indépendante voulaient<br />

pour leur pays de futurs travailleurs intelligents<br />

qui posséderont le savoir qu’ils n’ont pas eu la<br />

chance de posséder par la cause du joug colonial.<br />

sans lâcher pour autant son emploi<br />

comme receveur chez la RSTA ou<br />

celui de magasinier dans un établissement<br />

Bata.<br />

Mais ce n’est pas l’ensemble qui<br />

avait cette chance, les « non casés »<br />

vont devoir patienter encore jusqu’à<br />

la nationalisation des hydrocarbures,<br />

dans le début des années<br />

soixante-dix, et l’instauration du<br />

socialisme « spécifique », qui va leur<br />

permettre en tant que laissés-pourcompte<br />

de l’agriculture et de l’élevage<br />

de se distinguer dans les infrastructures<br />

industrielles fraîchement<br />

importées, en attendant que le<br />

Conseil de la Révolution aille<br />

confectionner en URSS et en<br />

Allemagne de l’Est une élite scientifique<br />

pour les manager et devenir<br />

dingue avec. Entreprise d’envergure,<br />

s’il en est, qui ne tardera pas à<br />

AmineB./D. News<br />

signer l’arrêt de mort de l’entreprise<br />

familiale, héritée durant des siècles<br />

dans le savoir-faire artisanal, depuis<br />

la manufacture de l’habillement et<br />

de l’accessoire domestique jusqu’à<br />

l’atelier de l’agroalimentaire et les<br />

besoins des services courants. Et<br />

ainsi, l’économie nationale va<br />

devoir se réaliser durant deux bonnes<br />

décennies – la version de la<br />

« restructuration » des années quatre-vingts<br />

comprise parce qu’il faut<br />

éviter de se raconter cette histoire<br />

ludique que l’Algérie a raté son<br />

essor, son envol, en torpillant les<br />

efforts développés dans le schéma<br />

initiant la formule de l’industrie<br />

d’entraînement, car la première<br />

comme la seconde intégraient au<br />

kilo de ferraille et la banque rémunérait<br />

par la planche à billets – dans<br />

le travail du faux et son usage dans<br />

le faux.<br />

S’il l’on analyse d’une manière<br />

nietzschéenne l’origine fondamentale<br />

qui a conduit aux émeutes du<br />

5 Octobre 1988, on ne manquera<br />

pas de saisir, au-delà de toutes les<br />

considérations inhérentes à la malvie,<br />

au pouvoir central entre les<br />

mains d’une minorité zélée et<br />

inculte, et cetera dans les expérimentations<br />

les plus ridicules dans<br />

les modèles de gouvernance, que la<br />

principale cause de la fulgurante<br />

remise en question de l’ordre social<br />

est que la notion du travail en<br />

Algérie a été dès le départ travestie,<br />

corrompue, voire invivable, parce<br />

que vaine, insane, infertile et n’appelant<br />

guère à son renouvellement<br />

dans la même nature.<br />

Nietzsche écrit dans le «Gai<br />

Savoir» : « Se trouver un travail<br />

pour avoir un salaire : - voilà ce qui<br />

rend aujourd'hui presque tous les<br />

hommes égaux dans les pays civilisés<br />

; pour eux tous, le travail est un<br />

moyen et non la fin ; c'est pourquoi<br />

ils mettent peu de finesse au choix<br />

du travail, pourvu qu'il procure un<br />

gain abondant. Or, il y a des hommes<br />

rares qui préfèrent périr plutôt<br />

que de travailler sans plaisir : ils<br />

sont délicats et difficiles à satisfaire,<br />

ils ne se contentent pas d'un gros<br />

gain lorsque le travail n'est pas luimême<br />

le gain de tous les gains. De<br />

cette espèce d'hommes rares font


A L A U N E<br />

3<br />

partie les artistes et les contemplatifs,<br />

mais aussi ces oisifs qui passent<br />

leur vie à la chasse ou bien aux<br />

intrigues d'amour et aux aventures.<br />

Tous cherchent le travail et la peine<br />

lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le<br />

travail le plus difficile et le plus dur,<br />

s'il le faut. Sinon, ils sont décidés à<br />

paresser, quand bien même cette<br />

paresse signifierait misère, déshonneur,<br />

péril pour la santé et pour la<br />

vie. Ils ne craignent pas tant l'ennui<br />

que le travail sans plaisir : il leur faut<br />

même beaucoup d'ennui pour que<br />

leur travaille réussisse. Pour le penseur<br />

et pour l'esprit inventif, l'ennui<br />

est ce calme plat de l'âme qui précède<br />

la course heureuse et les vents<br />

joyeux ; il leur faut le supporter, en<br />

attendre les effets à part eux : - voilà<br />

précisément ce que les natures inférieures<br />

n'arrivent absolument pas à<br />

obtenir d'elles-mêmes ! Chasser<br />

l'ennui à tout prix est aussi vulgaire<br />

que travailler sans plaisir. »<br />

Oui, l’ennui, c’est certainement<br />

le mal qui ronge au premier chef la<br />

jeunesse algérienne bossant ou non.<br />

Qui ne se retourne pas derrière elle<br />

une fois le visa dans la poche. Le<br />

travail dégoûte quelleque soit sa<br />

qualification dans un poste, tout le<br />

monde rebute son boulot, même les<br />

ministres et les grands commis de<br />

l’Etat, malgré la bonne mise et le<br />

passage chez le maquilleur, ont l’air<br />

mal en point, ils sont gênés - le<br />

regard du président de la<br />

République en personne est tout le<br />

temps morne avec l’air d’en vouloir<br />

à tout le monde. Ça devient fatalement<br />

« normal » que personne ne se<br />

sente à sa place dans un boulot particulier<br />

quand le principal revenu<br />

qui donne de la valeur à l’Etat et de<br />

la signification à une nation est une<br />

activité unique qui tourne autour<br />

d’un filon. Dès lors le médecin n’est<br />

pas médecin, l’enseignant n’est pas<br />

enseignant, le technicien devant un<br />

châssis n’est pas un technicien et le<br />

commerçant qui possède une usine<br />

de conditionnement ramenée dans<br />

un carton, qui est dans le gros ou<br />

dans le détail, n’est pas un commerçant.<br />

Un parti politique n’est pas un<br />

parti politique et un syndicat n’est<br />

pas un syndicat. Au point où la<br />

presse, aujourd’hui, doit inventer<br />

des scoops ou faire dans le fantastique<br />

pour gagner sa croûte. Seuls<br />

sont dans la situation adéquate les<br />

morts dans leur tombe et les chômeurs<br />

adossés au mur.<br />

En un mot, un demi-siècle après<br />

le gigantesque sacrifice consenti<br />

jusqu’à l’ultime nuit marquant le<br />

festoiement de la liberté recouvrée,<br />

eh bien le rapport au travail dans<br />

notre pays va petit à petit sortir du<br />

cadre de la loi naturelle qui caractérise<br />

l’essence de l’homme en train<br />

de produire les attributs matériels et<br />

psychologiques de son existence<br />

dans le groupe, pour finir, hélas, par<br />

rentrer dans la formulation de la<br />

facticité dramatique où personne<br />

ne se sent utile dans le projet social.<br />

De la manière d’un groupe humain,<br />

d’une nation, qui se recycle par la<br />

seule existence d’une espèce de<br />

machine qui produit hors de son<br />

sein, qui tourne sans son contrôle,<br />

en lui créant des préoccupations et<br />

des embarras gratuits. Nous nous<br />

sommes en quelque sorte «re-aliénés»<br />

aussitôt l’Indépendance<br />

acquise en mettant le travail en prison.<br />

C’est de sa libération qu’il doit<br />

savoir s’il faut aujourd’hui parler<br />

d’une vision pour un « printemps »<br />

algérien, effleuré en automne 1988.<br />

Quand bien même il faudrait une<br />

charte pour y remédier.<br />

N. B.<br />

Une protestation en guise de célébration<br />

Les messages des postiers<br />

Afin de dénoncer la marche annuelle<br />

des facteurs, qui a été d’ailleurs boycottée<br />

suite aux magouilles qui ont<br />

entouré son organisation, près d’une<br />

centaine de postiers et notamment des facteurs<br />

ont observé hier un rassemblement à la<br />

Grande-Poste. Assistés par le Syndicat autonome<br />

des postiers (Snap), les postiers avaient<br />

décidé de se réapproprier la date du 1 er Mai,<br />

date symbolique, afin de marquer l’insatisfaction<br />

et la grogne qui couvent au sein d’Algérie<br />

Poste. En effet, selon les protestataires présents<br />

au rassemblement, le choix de cette date<br />

revient au fait que cette année, elle vient dans<br />

un contexte bien particulier, marqué par l’expectative<br />

dans laquelle a été placée la corporation<br />

suite à la grève de janvier dernier, qui s’est<br />

soldée par les fameux engagements de la<br />

tutelle à satisfaire les revendications légitimes.<br />

De ce fait, cette action entre dans le cadre de<br />

réaffirmer la détermination des postiers quant<br />

Mourad Mekache, président du SNAP, à propos des acquis<br />

Le chemin est encore loin<br />

Les acquis restent en deçà des<br />

attentes des travailleurs d’une année<br />

à une autre même si ce n’est pas le<br />

cas pour tous les secteurs. Les<br />

postiers, par exemple, attendent<br />

toujours un avis favorable de la part<br />

de la tutelle qui leur rendra leurs<br />

droits.<br />

à la satisfaction pleine et entière des engagements<br />

du ministre des PTIC. A cette occasion,<br />

le même syndicat dénonce l’attitude irresponsable<br />

de l’administration d’Algérie Poste et son<br />

complice le « pseudo syndicat » qui ont tenté<br />

de diviser les rangs des postiers par des<br />

manœuvres insidieuses telle la mise en application<br />

d’une nomenclature des postes de travail<br />

afin de saboter la nouvelle nomenclature<br />

qui est le fruit d’une longue concertation. Par<br />

ailleurs, le Snap attend toujours la date limite<br />

du 20 mai prochain pour que la tutelle<br />

réponde à leurs revendications qui ont été à<br />

l’origine de la grève de quinze jours en janvier<br />

dernier. Or, le Snap à la lumière de tout ce qui<br />

s’est passé durant ces derniers mois, prend acte<br />

qu’aucun de ces engagements n’ait été tenu,<br />

d’où le risque d’un éventuel recours à d’autres<br />

mouvements à partir de cette date. Dans ce<br />

contexte, le Snap appelle les postiers à se mobiliser<br />

et à prendre leur destin en main pour<br />

Algérie News : Vous avez choisi le 1er mai<br />

pour faire un rassemblement, peut-on savoir<br />

quelle est la symbolique de ce geste ?<br />

Mourad Mekache : En fait, nous avons<br />

décidé de nous rassembler en ce jour pour ne<br />

pas pénaliser les usagers des services au niveau<br />

des bureaux de poste. Le plus important pour<br />

nous est de se réapproprier cette journée<br />

comme symbole de la fête des travailleurs,<br />

notamment pour les facteurs qui ont l’habitude<br />

de faire une marche en ce jour. Mais les<br />

représentants de l’UGTA ont procédé à l’organisation<br />

d’une autre marche à Birtouta, ce qui<br />

a amené les membres du Snap à la boycotter.<br />

Peut-on parler d’acquis pour les travailleurs<br />

en cette année ?<br />

En terme d’acquis, je pense que nous sommes<br />

encore loin pour crier victoire car, concrètement,<br />

il n’y a pas d’acquis sur le terrain<br />

notamment pour les postiers. Certains secteurs,<br />

comme l’éducation et la santé, sont arrivés<br />

à arracher pas mal de droits après une âpre<br />

lutte et des sacrifices. Nous, au niveau de notre<br />

secteur, nous savons que le combat pour nos<br />

droits n’est pas encore fini.<br />

En termes de statut, le problème est récurrent<br />

au niveau de votre secteur, où en est-on<br />

exactement ?<br />

Nous, nous sommes dans une EPIC, donc<br />

nous sommes soumis au code du travail 90-11.<br />

Par ailleurs, des conventions collectives régissent<br />

notre travail et, à ce point, nous avons<br />

bâtir un syndicat à même de réaliser<br />

leurs espérances. D’autre part, il<br />

appelle au sens de responsabilité et à<br />

la clairvoyance des pouvoirs publics<br />

et des dirigeants du secteur de la<br />

Poste afin de privilégier et asseoir le<br />

dialogue et la concertation comme<br />

pratiques qui peuvent contribuer au<br />

dialogue social. A noter que le<br />

Syndicat autonome des postiers est<br />

devenu un acteur majeur dans la<br />

représentation des postiers et il<br />

attend toujours le fameux agrément<br />

du ministère de Travail afin de pouvoir<br />

pratiquer en toute légalité ces<br />

droits syndicaux.<br />

Un rassemblement<br />

symbolique pour<br />

l’UGTA<br />

Hier, un rassemblement a été<br />

organisé à la Maison du peuple<br />

auquel ont participé des travailleurs<br />

représentant différentes entreprises<br />

du secteur public de la wilaya<br />

d’Alger à l’occasion de la Fête du<br />

travail. Une gerbe de fleurs a été<br />

déposée au pied de la stèle commémorative<br />

érigée à la mémoire de<br />

l’ancien secrétaire général de<br />

l’Union générale des travailleurs<br />

algériens (UGTA), Abdelhak<br />

Benhamouda. Le secrétaire national<br />

chargé de la formation à la Centrale<br />

syndicale, Hachemi Benmouhoub, a<br />

relevé la nécessité d’œuvrer à la promotion<br />

du rôle de la Centrale syndicale<br />

pour une prise en charge effective des<br />

préoccupations des travailleurs. Il a également<br />

souligné l’importance de concrétiser la démocratie<br />

au sein des structures de l’UGTA et permettre<br />

l’émergence des compétences capables<br />

d’assumer les responsabilités afin de défendre<br />

les intérêts des travailleurs. Benmouhoub a,<br />

dans ce contexte, appelé les militants de<br />

l’UGTA à encourager les jeunes et les femmes<br />

au sein des structures de l’Union pour « relever<br />

les défis de l’heure ». Pour l’intervenant, les<br />

préoccupations de la Centrale syndicale<br />

durant la prochaine étape résident dans la<br />

reconstruction de l’Union pour renforcer et<br />

promouvoir l’organisation syndicale conformément<br />

à ses principes, surtout, a-t-il dit, « à<br />

l’approche de la tenue du congrès de l’Union».<br />

Les festivités officielles pour la célébration de<br />

cette journée se déroulent cette année dans la<br />

wilaya de Mascara.<br />

K. Litamine<br />

introduit des demandes afin de revoir les classifications<br />

des travailleurs. Mais s’agissant des<br />

statuts particuliers, le problème se pose toujours.<br />

L’article 87-bis est considéré par les travailleurs<br />

comme un handicap, quel est votre avis<br />

sur le sujet ?<br />

Nous sommes pour la suppression de cet<br />

article qui n’est pas en faveur des travailleurs, il<br />

n’est pas normal que le salaire de base ne soit<br />

pas indexé sur les primes et les indemnités. La<br />

suppression de cet article va mettre fin aux<br />

salaires de base inférieurs au Salaire national<br />

minimum garanti (SNMG) fixé depuis janvier<br />

2012 à 18 000 DA. L’article 87 bis précisait la<br />

structure du SNMG, qui est composé du<br />

salaire de base et des indemnités et primes de<br />

toute nature. Son abrogation va permettre une<br />

évolution automatique des salaires de base<br />

pour atteindre au minimum le SNMG.<br />

Entretien réalisé par K. Litamine<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


4 > A L A U N E<br />

Abrogation de l’article 87-bis du code du travail<br />

Le combat infini !<br />

Bien que les travailleurs algériens ne militent pas en rangs soudés<br />

pour arracher leurs droits, même lorsqu’il s’agit d’un seul secteur<br />

d’activité, une revendication demeure pourtant le point qui les relie,<br />

le très controversé article 87-bis.<br />

Cet article de la loi 90-11 du<br />

21 avril 1990, relative aux<br />

relations de travail, modifié<br />

et complété au 11 janvier<br />

1997, fait l’objet de critiques<br />

ininterrompues des syndicats, qu’ils<br />

soient autonomes ou proches du<br />

syndicat du pouvoir, l’UGTA.<br />

L’abrogation de l’article 87 bis<br />

demeure ainsi une doléance ancrée<br />

dans toutes les plateformes de<br />

revendications rédigées par les<br />

organisations. Pourtant, de son<br />

côté, le gouvernement ne compte<br />

pas faire de concessions. Tous ceux<br />

qui se sont succédé au Palais du<br />

D r Saâdane ont affiché un niet catégorique<br />

quant à la suppression de<br />

cet article. En 2010, le débat s’est<br />

amplifié à tel point que le ministre<br />

du Travail, Tayeb Louh, suivi du<br />

patron de l’Union générale des travailleurs<br />

algériens, Abdelmadjid<br />

Sidi Saïd, sont allés jusqu’à annoncer<br />

« la mort du 87 bis ». Une année<br />

plus tard, la 14 e tripartite fait marche<br />

arrière. La célébration de la<br />

Journée mondiale du travail,<br />

relance inévitablement le combat<br />

des travailleurs algériens pour améliorer<br />

leur situation. C’est aussi<br />

l’heure de faire le bilan des acquis<br />

des luttes syndicales. Si pour la<br />

revalorisation des salaires, le SNMG<br />

a été révisé ces trois dernières<br />

Les travailleurs affiliés à l’UGTA et les<br />

chômeurs de la wilaya de Béjaïa, ont<br />

décidé hier de célébrer, à leur manière,<br />

leur Journée mondiale coïncidant avec le 1er<br />

mai de chaque année. En effet, une marche a<br />

été organisée au centre-ville à l’appel des travailleurs<br />

de différentes entreprises économiques<br />

de cette wilaya.<br />

Les travailleurs de différentes sections économiques<br />

affiliées à l’Union générale des travailleurs<br />

algériens (UGTA) y compris les chômeurs,<br />

se sont donnés le mot pour faire du<br />

1 er Mai, la Journée mondiale des Travailleurs,<br />

une journée de protestation contre la dégradation<br />

de leurs conditions socioprofessionnelles.<br />

En effet, pas moins de 1 500 travailleurs de<br />

années à deux reprises, pour atteindre,<br />

à partir de janvier 2012, 18. 000<br />

DA, cela n’a pas contribué à améliorer<br />

les conditions de vie des<br />

Algériens. En fait, à défaut de modifier<br />

l’article de loi définissant le<br />

SNMG, les augmentations restent<br />

sans effet. Le 87 bis stipule que « le<br />

Salaire national minimum garanti,<br />

prévu à l'article 87 ci-dessus, comprend<br />

le salaire de base, les indemnités<br />

et primes de toute nature à<br />

l'exclusion des indemnités versées<br />

au titre de remboursement de frais<br />

engagés par le travailleur ».<br />

Pourquoi les pouvoirs publics<br />

ne veulent-ils pas se soumettre à la<br />

demande des syndicats ? Selon des<br />

experts financiers, « l’incidence<br />

financière de l’abrogation de l’article<br />

est de l’ordre de 495 milliards de<br />

dinars ». C’est ce qui aurait donné<br />

aux décideurs de revoir, depuis<br />

2010, l’intention de la suppression<br />

du fameux article et parler plutôt de<br />

« révision ». En mars dernier, Tayeb<br />

Louh, excluant toute abrogation,<br />

avait indiqué que « les nouvelles<br />

propositions liées à l’article 87 bis<br />

de la loi sur les relations de travail<br />

sont sur la table du Premier ministre<br />

». Le ministre n’avait donné<br />

aucun autre détail sur le contenu<br />

des propositions, « faites en concertation<br />

avec les partenaires sociaux ».<br />

Au registre de la concertation entre<br />

le gouvernement et les associations<br />

syndicales, comme indiqué dans<br />

l’article 87 de la loi 90-11, il faut<br />

dire que les pouvoirs publics excellent<br />

dans l’exclusion. Alors que les<br />

syndicats autonomes sont reconnus<br />

chez leurs tutelles respectives, seul<br />

l’UGTA est convié, à la tripartite qui<br />

décide de l’avenir des travailleurs !<br />

L’organisation de Abdelmadjid Sidi<br />

Saïd est d’ailleurs en perte de vitesse<br />

et de crédibilité puisque les travailleurs<br />

ne répondent qu’aux appels<br />

des syndicats autonomes. Dans<br />

cette optique intervient la création<br />

de la Confédération des syndicats<br />

algériens (CSA) en décembre 2012.<br />

Les syndicats autonomes des secteurs<br />

de la santé (SNPSSP, SNPSP,<br />

SNPEPM, Snapsy), ceux de l’éducation<br />

(Unpef, Snapest) et le Cnes,<br />

représentant l’enseignement supérieur,<br />

ont décidé de passer à la<br />

vitesse supérieure. Leur but : fédérer<br />

les efforts et prendre part à la<br />

prochaine tripartite.<br />

50 ans après l’indépendance de<br />

l’Algérie, la question se pose sur la<br />

capacité des pouvoirs publics à<br />

prendre des décisions courageuses,<br />

loin du populisme et allant dans le<br />

sens de redonner au travailleur la<br />

place qui lui sied.<br />

Aïssa Moussi<br />

Marche des travailleurs à Béjaïa<br />

Le cœur n’est pas à la fête<br />

l’Entreprise nationale de navigation de cette<br />

wilaya, de l’entreprise des travaux de<br />

construction Getic, du groupe Cevital, y<br />

compris les chômeurs, ont pris part à cette<br />

marche. Selon un porte-parole des travailleurs<br />

de l’Erenav, joint par téléphone, «cette<br />

marche a commencé du Théâtre régional<br />

jusqu’à la Maison de la culture, en passant par<br />

le siège de la wilaya. « Nous avons décidé de<br />

célébrer la Journée mondiale des travailleurs<br />

de cette façon pour exprimer notre ras-le-bol<br />

face à nos conditions socioprofessionnelles<br />

précaires. Cette manifestation donne l’image<br />

véridique des conditions désastreuses des travailleurs<br />

des sections économiques de la<br />

wilaya de Béjaïa. Nous sommes marginalisés<br />

et nous ne pouvons pas célébrer cette journée<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong><br />

Une célébration sur fond<br />

de contestation<br />

Quand<br />

les gouverneurs<br />

tournent le dos<br />

aux travailleurs !<br />

Rien ne semble arrêter les<br />

travailleurs algériens dans<br />

leur lutte pour l’amélioration<br />

de leurs conditions socioprofessionnelles.<br />

Malgré les évènements<br />

particuliers que connaît le<br />

pays depuis plusieurs mois, avec<br />

au menu l’élection présidentielle<br />

de 2014, la révision de la<br />

Constitution, le front sociale reste<br />

toujours en ébullition.<br />

La relation peut sembler illogique,<br />

mais il faut le reconnaître, la<br />

politique est désormais reléguée<br />

au second plan chez bon nombre<br />

de travailleurs qui, il suffit qu’un<br />

communiqué appelant à une<br />

grève soit rendu public par leur<br />

syndicat représentatif, pour qu’ils<br />

paralysent les institutions de la<br />

République.<br />

C’est dans ce contexte qu’intervient,<br />

cette année, la célébration<br />

de la Journée internationale<br />

du travail, en Algérie. Il n’y a presque<br />

pas, un secteur de la Fonction<br />

publique qui n’a pas subi le vent<br />

de la contestation. Outre les secteurs<br />

de l’éducation et celui de la<br />

santé dont lesquels, les grèves sont<br />

devenues presque banales, à tel<br />

point qu’elles ne font pas réagir<br />

les ministères de tutelles concernées,<br />

il ne se passe pas une<br />

semaine pour qu’un débrayage<br />

soit annoncé dans tel ou tel secteur.<br />

En <strong>2013</strong>, les grèves auront<br />

touché, pour ainsi dire, des ministères<br />

restés jusque-là «en paix».<br />

La grève cyclique des fonctionnaires<br />

du sud du pays, entamée<br />

depuis plusieurs semaines, aura<br />

démontré à quel point le gouvernement<br />

Abdelmalek Sellal est<br />

incapable de répondre aux aspirations<br />

et revendications, pourtant<br />

légitimes des travailleurs. Ces derniers<br />

ne demandent en effet, que<br />

la révision du calcul de la prime<br />

de zone et l’indemnité du poste,<br />

selon l’actuel SNMG et avec un<br />

effet rétroactif à partir de janvier<br />

2008. Le débrayage qui a bouclé<br />

mardi dernier sa quatrième<br />

semaine avec un taux de suivi de<br />

77% à travers tous les secteurs et<br />

les 23 wilayas concernées, se passe<br />

dédiée au respect des droits des travailleurs»,<br />

a-t-il affirmé. Avant d’ajouter : « Pas moins de<br />

1 500 travailleurs de ces unités, en l’occurrence<br />

Getic, l’Erenav et Cevital et même les<br />

chômeurs se sont rassemblés dès les premières<br />

heures de la matinée d’aujourd’hui ( hier<br />

Ndlr) pour se faire entendre avec un seul mot<br />

d’ordre, dénoncer le laisser-aller de l’Union<br />

générale des travailleurs algériens et du gouvernement<br />

quant aux préoccupations des travailleurs<br />

».<br />

De son côté, le porte-parole du Conseil<br />

des lycées d’Algérie, Idir Achour, a affirmé<br />

devant la foule : « Le CLA a pris part à cette<br />

marche parce que nous sommes confrontés<br />

aux mêmes conditions de précarité. Le travailleur<br />

n’a aucun droit dans ce pays. Notre<br />

ainsi dans l’indifférence totale.<br />

Les syndicats autonomes, initiateurs<br />

du débrayage (SNPSP, Cnes,<br />

Unpef, Snapap, Snapest et Sap),<br />

viennent de menacer d’une grève<br />

illimitée à partir du 5 mai prochain.<br />

Sellal, qui a fait de l’amélioration<br />

des conditions de vie des<br />

Algériens son cheval de bataille,<br />

au lendemain de son installation<br />

au poste de Premier ministre en<br />

septembre 2012, n’a pris aucune<br />

décision allant dans ce sens. On a<br />

vu les travailleurs des forêts, ceux<br />

de la culture, des travaux publics,<br />

des transports, des assurances, de<br />

l’énergie et des mines, de l’enseignement<br />

supérieur, de la formation<br />

professionnelle, de la solidarité<br />

et ceux des communes, sortir<br />

dans la rue pour crier leur ras-lebol<br />

et « l’injustice » et demander<br />

l’amélioration de leurs conditions<br />

de travail. La multiplication des<br />

syndicats autonomes qui poussent<br />

comme des champignons,<br />

démontre le marasme social et le<br />

fossé qui existe entre les gouverneurs<br />

et la couche sociale.<br />

Cinquante ans après<br />

l’Indépendance, le travailleur<br />

algérien est loin de comparer son<br />

pouvoir d’achat à celui de ses<br />

homologues du Magreb, pour ne<br />

pas dire du monde entier. Avec un<br />

salaire misérable de 18 000 DA,<br />

l’Algérien n’arrive plus à joindre<br />

les deux bouts.<br />

Bien que l’Algérie dispose<br />

d’une réserve de change des plus<br />

garnies au monde (200 milliards<br />

de dollars, or non compris en à fin<br />

2012), cette fortune est loin de<br />

refléter l’ébullition constante du<br />

front social. Au lieu et en place de<br />

la transformer en richesse, elle<br />

demeure prisonnière des banques<br />

et caisses étrangères. Que ce soit<br />

un manque de vision, de volonté<br />

politique ou d’initiatives, il est<br />

clair que les gouverneurs qui se<br />

sont succédé depuis plus de 20<br />

ans, ne sont pas parvenus à rendre<br />

hommage aux travailleurs, poumon<br />

de l’économie nationale.<br />

Aïssa Moussi<br />

marche doit interpeler le gouvernement pour<br />

prendre en considération les conditions des<br />

travailleurs et des chômeurs». « Comment<br />

voulez-vous ne pas revenir à la charge alors<br />

que les travailleurs de ces unités économiques<br />

sont totalement marginalisés ? Nous n’allons<br />

pas baisser les bras jusqu’à la satisfaction de<br />

nos revendications, notamment la révision de<br />

la grille de salaires de ces travailleurs manifestants<br />

et le respect de l’administration de ces<br />

unités à leurs fonctionnaires », a-t-il souligné.<br />

Notons que les manifestants ont brandi<br />

des slogans hostiles à la section syndicale de<br />

l’UGTA et aux pouvoirs publics. « Halte à la<br />

hogra » ou bien « Nous exigeons le respect»,<br />

lit-on sur les pancartes.<br />

Zohra Chender


Exercices de simulation de la Protection civile<br />

Les pompiers<br />

surprennent<br />

Le siège de l'Ecole nationale de la Protection civile, à Dar El Beïda (Alger), a abrité,<br />

durant la journée de lundi, des manœuvres exécutées par des sapeurs-pompiers,<br />

et ce, en présence de pas moins d’une trentaine de délégations des attachés<br />

militaires accrédités en Algérie, qui ont beaucoup apprécié le savoir-faire de ce<br />

corps en matière d’intervention et d’évacuation lors de catastrophes naturelles.<br />

En effet, une visite<br />

d’information sur la<br />

Protection civile a<br />

été programmée<br />

lundi dernier, à Alger au profit<br />

de plus d’une trentaine<br />

d’attachés militaires accrédités<br />

en Algérie par le ministère<br />

de la Défense nationale<br />

(MDN).<br />

«Le ministère organise<br />

d’habitude, au profit de ces<br />

attachés militaires, des activités<br />

purement militaires mais<br />

cette année, grâce au<br />

concours de la Protection<br />

civile qui nous a ouvert ses<br />

portes, ils ont pu connaître<br />

cette institution et le degré de<br />

compétence atteint par son<br />

encadrement», a déclaré à la<br />

presse le lieutenant-colonel<br />

Badji Abdelhakim, sousdirecteur<br />

du protocole au<br />

MDN. Il a expliqué que cette<br />

visite a pour objectif de montrer<br />

à ces responsables militaires<br />

les capacités dont dispose<br />

la Protection civile pour<br />

une «éventuelle coopération»<br />

avec leurs pays respectifs.<br />

Plus d’une trentaine d’attachés<br />

militaires ont visité le<br />

Centre national de coordination<br />

de Hydra puis l’Unité<br />

nationale d’intervention et<br />

d’instruction du Hamiz (Bab<br />

Ezzouar), où ils ont assisté à<br />

des manœuvres exécutées par<br />

les éléments de la Protection<br />

civile, consistant en des<br />

actions préventives dans les<br />

cas de catastrophes naturelles.<br />

Un exposé sur l’organisation<br />

des secours en Algérie,<br />

Travailleurs du pré-emploi et du filet social<br />

Rassemblement de protestation<br />

le 5 mai<br />

Prévu pour la journée, d'hier, à la<br />

Place du 1er- Mai, à Alger, le rassemblement<br />

de protestation<br />

auquel a appelé le Comité national des<br />

travailleurs du pré-emploi et du filet<br />

social, affilié au syndicat national autonome<br />

du personnel de l’administration<br />

publique (Snapap), n’a pas eu enfin lieu.<br />

cependant, les jeunes recrutés dans le<br />

cadre du pré-emploi et du filet social se<br />

donnent rendez-vous pour un autre rassemblement<br />

national, le 5 mai prochain<br />

à Alger. De ce fait, une rencontre se tiendra<br />

ce week-end pour évaluer la situation<br />

des lieux, et déterminer le lieu du<br />

rassemblement en question. Joint par<br />

téléphone, le chargé de communication<br />

du Snapap dira en ce sens, que les travailleurs<br />

du pré-emploi et du filet social<br />

veulent à travers cette action exiger la<br />

en cas de catastrophe, à<br />

l’exemple du séisme de<br />

Boumerdès et des inondations<br />

de Bab El-Oued, a été<br />

présenté aux diplomates<br />

représentant, entre autres, les<br />

Etats-Unis, la <strong>Fr</strong>ance, la<br />

Russie, la Turquie, le Mali, la<br />

Tunisie, l’Ukraine, le<br />

Vietnam et la Mauritanie.<br />

«Chaque année, et dans le<br />

cadre de la coopération militaire<br />

avec l’Algérie, nous<br />

recevons une dizaine de visites<br />

militaires. Cette année,<br />

nous avons eu l’honneur<br />

d’être reçus par la Protection<br />

civile et nous avons visité ses<br />

structures», a déclaré, à la<br />

presse, le général de brigade,<br />

le Malien Cheikh F. M.<br />

Maiga. Il a indiqué que son<br />

pays entretient de très bonnes<br />

relations de coopération<br />

avec l’Algérie dans le<br />

domaine de la Protection<br />

civile. Les sapeurs-pompiers<br />

maliens, a-t-il dit, ont bénéficié,<br />

annuellement, des bourses<br />

de formation en Algérie.<br />

De son côté, le commandant<br />

Farouk Achour, directeur des<br />

statistiques et de l’information<br />

à la Protection civile, a<br />

précisé que la Protection<br />

civile offre, chaque année, des<br />

bourses aux pays africains et<br />

arabes dont 25 pour l’année<br />

en cours. Les diplomates se<br />

sont dit «impressionnés», et<br />

agréablement surpris par la<br />

démonstration de force<br />

titularisation. « Cela fait plus de deux<br />

ans que les travailleurs du pré-emploi ne<br />

cessent d’organiser différents mouvements<br />

de protestation en vue de faire<br />

pression sur les pouvoirs publics pour<br />

qu’ils prennent en charge leurs doléances,<br />

mais en vain », a déploré notre<br />

interlocuteur.<br />

Il convient de rappeler que ce mouvement<br />

de protestation, intervient, selon<br />

l’orateur, « suite au rassemblement<br />

national, tenu le 18 mars dernier par les<br />

travailleurs du préemploi et du filet<br />

social, devant la maison de la presse<br />

Tahar Djaout, qui a été violemment<br />

réprimé par les forces de l’ordre, avec<br />

l’interpellation de plusieurs manifestants».<br />

Par ailleurs, il est bon de savoir<br />

que les protestataires réclament la suspension<br />

des concours de recrutement de<br />

offerte par les sapeurs-pompiers<br />

algériens ainsi que par<br />

le nombre d’opérations effectuées<br />

quotidiennement par<br />

les agents de la Protection<br />

civile, à savoir 1 600 interventions<br />

: manœuvres de haute<br />

qualité, simulation d’incidents,<br />

présentation de différentes<br />

techniques d’intervention<br />

et de sauvetage. Les attachés<br />

militaires accrédités en<br />

Algérie ont pu constater de<br />

visu, l’état des progrès réalisés<br />

par la Protection civile et<br />

du développement tous azimuts<br />

qu’a connu ce corps ces<br />

dernières années, et cela à<br />

l’occasion d’une visite guidée,<br />

initiée par le ministère<br />

de la Défense nationale. «<br />

<strong>Fr</strong>anchement, c’est impressionnant<br />

», résume l’attaché<br />

militaire de l’ambassade de la<br />

Bosnie, qui juge le niveau<br />

d’instruction de nos pompiers<br />

«très élevé». Même sentiment<br />

observé par le doyen<br />

des attachés militaires accrédités<br />

dans notre pays. « Je<br />

suis sidéré par le niveau du<br />

savoir-faire dont ont fait<br />

preuve les éléments de la<br />

Protection civile algérienne.<br />

Ils sont, en outre, animés<br />

d’une détermination de fer<br />

pour assurer la sécurité et la<br />

quiétude des citoyens », commente<br />

Cheikh F. M. Maiga<br />

qui se dit «impressionné» par<br />

le nombre des interventions<br />

effectuées quotidiennement<br />

par les agents de la Protection<br />

civile.<br />

Mohammed Zerrouki<br />

la fonction publique, jusqu’à la régularisation<br />

de la situation des contractants,<br />

et, enfin, le droit à la retraite. En sus, les<br />

travailleurs du pré-emploi et du filet<br />

social luttent pour exiger l’intégration,<br />

sans condition, de tous les travailleurs<br />

diplômés recrutés dans les cadres du pré<br />

emploi et du filet social, dont le nombre<br />

dépasse les 600 000 à l'échelle nationale,<br />

dans des postes permanents, la réintégration<br />

immédiate des bénéficiaires qui<br />

ont été radiés, l'ouverture du dialogue,<br />

le droit à la retraite, l'annulation de la<br />

politiques du travail précaire, l'attribution<br />

d'une prime aux chômeurs diplômés.<br />

Ces derniers ne lâchent pas de lest<br />

et sont près de revenir à la charge dès la<br />

semaine prochaine, si les doléances ne<br />

seront pas prises au sérieux.<br />

Yahia Maouchi<br />

> A C T U<br />

5<br />

Béni Zemenzer<br />

Un homme<br />

de 26 ans kidnappé<br />

Kahil Yazid, 26 ans, a été enlevé, dans la soirée<br />

de lundi, par un groupe composé de trois<br />

individus armés de kalachnikovs et agissant à<br />

visages découverts, au lieu-dit Aglagal, en amont<br />

du chef-lieu de la commune de Béni Zemenzer, 12<br />

km au sud de Tizi Ouzou. Enfant d’une famille<br />

d’entrepreneurs et propriétaire d’un espace de<br />

vente de matériaux de construction, la victime a<br />

été surprise par les trois assaillants alors qu’elle<br />

se rendait, à bord de son véhicule de type Toyota<br />

pick-up, au chantier de construction de la<br />

nouvelle demeure familiale à Aglagal, pour y<br />

nourrir les chiens de garde. Le jeune Kahil a été<br />

sommé par les trois personnes, portant des<br />

barbes, selon divers témoignages, à les suivre.<br />

Mais jusqu’à hier soir, personne n’était en<br />

mesure de préciser si la victime a été emmenée à<br />

bord de son véhicule ou dans la voiture de ses<br />

ravisseurs, bien que la Toyota n’a pas été<br />

retrouvée sur place. Hier dans la soirée, des<br />

informations non confirmées auprès de la famille<br />

de la victime font état d’une demande de rançon<br />

de 2,5 milliards de centimes, qu’auraient exigés<br />

les ravisseurs en contre partie de la libération de<br />

Yazid. Ce dernier est la 73 e victime de rapt en<br />

Kabylie depuis l’apparition du phénomène en<br />

juillet 20<strong>05</strong>, alors que la disparition du jeune Ali<br />

Laceuk, à Béni Douala, depuis plus de deux<br />

mois, reste non encore élucidée. Ces derniers ont<br />

pris une destination inconnue, via les buissons,<br />

en direction d’Oumadhen. Une piste carrossable<br />

qui donne issue à Ihesnaouen et sur Béni-Doula<br />

via le village d’Aït Mesbah. Des localités très<br />

connues par les terroristes et les membres des<br />

gangs activant dans le crime organisé. A noter<br />

que la localité de Béni Zemenzer, tristement<br />

célèbre de par plusieurs actes de banditisme et<br />

de crimes, reste l’une des rares communes à ne<br />

pas bénéficier, à ce jour, d’une quelconque<br />

couverture sécuritaire.<br />

M. A. T.<br />

5 e congrès du MSP<br />

Sous le thème<br />

de la rénovation<br />

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP)<br />

tient jeudi son 5 e congrès à la coupole du<br />

complexe Mohamed-Boudiaf à Alger sous le<br />

thème « rénovation du mouvement, relance du<br />

pays," avec la participation de près de 1400<br />

délégués. Lors de ce congrès de trois jours, les<br />

participants adopteront plusieurs projets<br />

concernant l’avenir du mouvement, dont sa<br />

politique générale, et procéderont à l’élection du<br />

nouveau président et des vice-présidents ainsi<br />

que celle du président du Conseil consultatif<br />

national du mouvement. Tous les délégués<br />

participant à ces travaux peuvent se porter<br />

candidats « pour diriger le mouvement hormis le<br />

président en exercice, Bouguerra Soltani qui a, à<br />

maintes fois, déclaré son intention de ne pas se<br />

porter candidat à la présidence du mouvement et<br />

demeurer un membre dirigeant en son sein », a<br />

indiqué le président de la commission nationale<br />

chargée de la préparation du congrès, Naâmane<br />

Laouar, dans une conférence de presse.<br />

Concernant la présence des cadres dissidents du<br />

mouvement, M. Laouar a souligné que « des<br />

invitations ont été envoyées à ces derniers pour<br />

assister au cinquième congrès du mouvement ».<br />

Au sujet de la personne susceptible d’assumer la<br />

direction du mouvement et succéder à Bouguerra<br />

Soltani, le chargé de communication du<br />

mouvement, Farouk Abou Siradj, a indiqué dans<br />

une déclaration qu’ « il n’y a jusqu’à présent<br />

aucun candidat à ce poste ». « Tous les<br />

responsables sont convaincus de la nécessité de<br />

construire une vision politique, sociale et<br />

éducative du mouvement et définir le rôle que le<br />

mouvement est appelé à jouer à l’avenir », a-t-il<br />

dit. Pour M. Abou Siradj, les candidatures à la<br />

présidence du mouvement « doivent se faire<br />

durant le congrès et non en dehors », précisant<br />

que les délégués ont « toute la latitude » de<br />

choisir la personne qui dirigera le mouvement<br />

durant la prochaine étape. Le 4 e congrès du MSP<br />

en 2008 a été caractérisé par le retrait de<br />

certains cadres du mouvement dirigé par<br />

Abdelmadjid Menacera qui a fondé un nouveau<br />

parti dénommé « <strong>Fr</strong>ont du changement », et le<br />

retrait également d’un autre groupe présidé par<br />

Amar Ghoul qui a fondé le Rassemblement de<br />

l’espoir de l’Algérie (TAJ). R. A.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


6 > A C T U<br />

Conditions d’exercice des<br />

activités commerciales<br />

Le Parlement examine<br />

les amendements<br />

Le bureau de l’Assemblée populaire nationale<br />

(APN) s’est réuni mardi sous la présidence de<br />

Larbi Ould Khelifa, président de l’APN, pour<br />

examiner les 18 amendements proposés au<br />

projet de loi amendant et complétant la loi<br />

N° 04-08 fixant les conditions d’exercice des<br />

activités commerciales. Le bureau a soumis<br />

ces amendements, après validation, à la<br />

commission ad hoc pour examen, a indiqué un<br />

communiqué de l’APN. Le bureau a, par la<br />

suite, examiné les questions déposées à son<br />

niveau et approuvé 20 questions orales et 35<br />

écrites, avant de les soumettre au<br />

gouvernement car remplissant les conditions<br />

juridiques. Selon la même source, l’instance a<br />

accepté les demandes d’organiser trois<br />

journées parlementaires sur « la toxicomanie<br />

», « l’enseignement et l’économie nationale"<br />

et « la gestion des déchets en Algérie». Le<br />

bureau a, en outre, donné son approbation<br />

pour la tenue d’une conférence parlementaire<br />

sur « l’avenir des médias en Algérie, à la<br />

lumière des réformes », à l’occasion de la<br />

journée mondiale de la liberté d’expression et<br />

de la presse. Avant le début des travaux de<br />

cette réunion "le président de l’APN et les<br />

membres du bureau ont souhaité un prompt<br />

rétablissement au président de la République,<br />

Abdelaziz Bouteflika, en formant le voue de le<br />

voir retourner au pays en ayant recouvré sa<br />

santé", a ajouté le communiqué.<br />

Sonelgaz<br />

75% du plan<br />

d’urgence réalisés<br />

La Direction de distribution de Gué de<br />

Constantine qui couvre 11 communes de la<br />

région Alger-est a réalisé près de 75% du plan<br />

d’urgence lancé par Sonelgaz pour éviter les<br />

coupures d’électricité durant l’été prochain, a<br />

indiqué cette direction dans un communiqué.<br />

Un total de 130 nouveaux postes électriques<br />

de moyenne tension (MT) contenant 177<br />

transformateurs (630 Kva) est réalisé sur les<br />

170 prévus pour la région Est de la capitale<br />

dans le cadre du programme d’urgence lancé<br />

depuis novembre 2012 en prévision de la<br />

saison estivale, selon la même source. Ce<br />

programme vise principalement à faire face à<br />

la forte demande durant l’été prochain et à «<br />

améliorer la qualité de desserte en énergie<br />

électrique », explique le communiqué. En<br />

outre, la direction a procédé à la construction<br />

de plusieurs lignes électriques afin de mettre<br />

tous les transformateurs en service. A ce titre,<br />

le réseau moyenne tension souterrain (MTS) a<br />

été renforcé de 52 km, alors que deux autres<br />

réseaux basse tension souterrain (BTS) ont été<br />

élargis respectivement de 27 km et 45 km.<br />

Selon la direction, il ne reste à réaliser que 40<br />

postes contenant 64 transformateurs<br />

électriques (630 Kva) et 25 km de réseau pour<br />

achever le programme de Sonelgaz sur Alger<br />

Est.<br />

Douanes<br />

La PAF saisit 119 200<br />

euros non déclarés<br />

La Police des frontières relevant de la Direction<br />

générale de la Sûreté nationale (DGSN) a saisi<br />

durant le premier trimestre de <strong>2013</strong> une<br />

somme de 119 200 euros non déclarés auprès<br />

des Douanes. La Police des frontières de la<br />

DGSN a traité, durant le premier trimestre de<br />

<strong>2013</strong>, onze affaires d’infraction à la législation<br />

et à la réglementation de change et des<br />

mouvements de capitaux de et vers l’étranger<br />

qui se sont soldées par la saisie d’une somme<br />

de 119.200 euros non déclarés auprès des<br />

Douanes", a indiqué mardi un communiqué de<br />

la cellule de communication et de presse de la<br />

DGSN. L’Aéroport international Houari-<br />

Boumediene d’Alger a enregistré la plus<br />

importante saisie de devises non déclarées<br />

auprès des Douanes (39 400 euros et 500 000<br />

dinars), a précisé la même source. Ces<br />

sommes étaient dissimulées dans les bagages<br />

de voyageurs de différentes nationalités, a<br />

précisé le commissaire divisionnaire Djilali<br />

Boudalia, directeur de la communication et<br />

des relations publiques à la DGSN.<br />

R. A.<br />

Vignette automobile <strong>2013</strong><br />

La période d’acquittement<br />

débute le 5 mai<br />

La Direction générale des impôts (DGI) a fait avoir , avant-hier, à travers un<br />

communiqué, que les propriétaires de différents véhicules, notamment de<br />

tourisme, utilitaires, de transport et de voyage, que la période d’acquittement<br />

obligatoire de la vignette automobile <strong>2013</strong> débutera le dimanche 5 mai et se<br />

terminera le lundi 3 juin.<br />

La vignette sera disponible<br />

auprès des receveurs<br />

des impôts ainsi<br />

que ceux d’Algérie<br />

Poste. Cependant, la DGI précise<br />

que chaque automobiliste<br />

devra se munir de la justification<br />

de l’acquittement de la<br />

vignette de l’année 2012, tout<br />

en les conseillant de ne pas<br />

attendre le dernier moment<br />

pour s’acquitter de cette obligation<br />

légale afin d’éviter les<br />

chaînes d’attente et les désagréments<br />

qui en résultent. Selon<br />

toujours le même document,<br />

les tarifs pour <strong>2013</strong> n’ont subi<br />

aucun changement par rapport<br />

aux années précédentes. Les<br />

propriétaires de véhicules peuvent<br />

ainsi consulter les tarifs de<br />

cette vignette sur le site Web de<br />

la DGI ou sur les placards affichés<br />

au niveau des recettes. A<br />

cet effet, la tarification de la<br />

vignette des véhicules touristiques<br />

dépend de la puissance de<br />

la voiture et de son âge. Ainsi,<br />

le prix de la vignette des véhicules<br />

dont l’âge est de moins de<br />

trois ans varie entre 1 500 et 8<br />

000 dinars, celui des voitures<br />

dont l’âge va de 3 à 6 ans varie<br />

entre 1 000 et 4 000 dinars,<br />

celui des véhicules utilisés<br />

entre 6 et 10 ans de 700 à<br />

Salaires et rémunérations en Algérie<br />

Le Public mieux que le Privé<br />

Après avoir dévoilé les salaires des<br />

Algériens dans une enquête qui<br />

avait conclu que les travailleurs<br />

dans les secteurs des hydrocarbures et des<br />

finances sont les mieux payés, l’Office<br />

national des statistiques a rendu publiques<br />

les conclusions d’une autre enquête on<br />

relève que le secteur public l’emporte largement<br />

sur le secteur privé en matière de<br />

rémunération.<br />

Les entreprises du secteur public affichent<br />

des rémunérations moyennes plus<br />

élevées que le secteur privé, avec un salaire<br />

net moyen mensuel de 41 200 DA contre<br />

23 900 DA, soit un écart de 17 000 DA,<br />

selon les résultats d’une enquête de<br />

l’Office national des statistiques (ONS).<br />

Cette disparité des salaires est due en partie<br />

à l’existence de certaines entreprises<br />

publiques importantes en termes d’effectifs<br />

avec un système de rémunération<br />

avantageux, a indiqué le Directeur technique<br />

chargé des statistiques sociales et des<br />

revenus à l’ONS, M.Youcef Bazizi, qui a<br />

supervisé cette enquête.<br />

Il s’agit notamment des industries<br />

extractives (secteur des hydrocarbures et<br />

services pétroliers), transports et communications<br />

et les activités financières.<br />

La disparité des salaires entre les différentes<br />

activités reste relativement forte. Le<br />

salaire net moyen global, pour l’ensemble<br />

du personnel dans les industries extractives<br />

et l’activité financière atteint respectivement<br />

75 300 DA et 43 200 DA, alors qu’il<br />

est relativement bas dans le secteur « des<br />

3 000 dinars et le prix de la<br />

vignette des véhicules mis en<br />

circulation depuis plus de 10<br />

ans entre 300 et 2 000 dinars.<br />

Pour les véhicules utilitaires et<br />

d’exploitation, le prix de la<br />

vignette est calculé à partir de<br />

l’âge et du poids total en charge<br />

qui va de 2,5 tonnes à 5,5 tonnes.<br />

Ainsi, les propriétaires des<br />

véhicules dont l’âge est de<br />

moins de 5 ans devront payer<br />

entre 5 000 et 15 000 dinars, et<br />

ceux ayant des véhicules de<br />

plus de 5 ans paieront entre 2<br />

000 et 5 000 dinars.<br />

Concernant les véhicules de<br />

transport, les critères pris en<br />

compte dans le calcul du prix<br />

de la vignette sont : le nombre<br />

de places et l’âge du véhicule.<br />

Les détenteurs de véhicules de<br />

moins de 5 ans sont tenus de<br />

payer entre 4 000 et 15 000<br />

dinars et ceux de plus de 5 ans<br />

paieront entre 2 000 et 7 000<br />

dinars.<br />

Par contre, les véhicules<br />

exemptés du paiement de la<br />

vignette concernent les véhicules<br />

à immatriculation spéciale<br />

appartenant à l’État et aux collectivités<br />

locales (communes -<br />

wilayas), les véhicules dont les<br />

propriétaires bénéficient de<br />

privilèges diplomatiques ou<br />

consulaires, les ambulances, les<br />

véhicules équipés de matériel<br />

sanitaire, les véhicules équipés<br />

de matériel de lutte anti-incendie,<br />

les véhicules équipés destinés<br />

aux handicapés et les véhicules<br />

équipés d’un carburant<br />

GPL/C. par ailleurs, les véhicules<br />

non concernés par la<br />

vignette automobile sont les<br />

tracteurs et autres engins agricoles,<br />

les véhicules à moins de<br />

quatre roues (motocyclettes,<br />

vélomoteurs, etc.), les engins<br />

de travaux publics et les<br />

remorques, conclut le communiqué.<br />

Mohammed Zerrouki<br />

services collectifs sociaux personnels » et<br />

dans l’activité « immobilière et services<br />

fournis aux entreprises », avec respectivement<br />

27 700 DA et 27 400 DA.<br />

De même, la disparité salariale est<br />

apparente entre les différentes qualifications.<br />

Ainsi, un cadre dans le secteur<br />

public perçoit un salaire net moyen de 62<br />

900DA, contre 44 500DA pour le personnel<br />

d’exécution, soit 70% seulement du<br />

salaire net moyen global. Par activité, cette<br />

disparité salariale est plus prononcée pour<br />

les sections hôtels-restaurants et construction.<br />

Ainsi, un cadre gagne en moyenne<br />

1,7 fois (48 800 DA ) le salaire net moyen<br />

de la section contre 0,8 fois (22 900 DA)<br />

seulement pour le personnel d’exécution<br />

de chacune des activités. Le salaire net<br />

moyen mensuel de l’ensemble des salariés<br />

du secteur privé est d’environ 23 900 DA,<br />

selon l’enquête de l’Office, qui précise que<br />

le salaire net moyen est de 47 900 DA pour<br />

un cadre, 26 600 DA pour un agent de<br />

maîtrise et 19.400 DA pour un agent<br />

d’exécution. Les secteurs les mieux rémunérateurs<br />

dans le privé sont le secteur<br />

financier et celui de la santé. Les salaires<br />

mensuels nets moyens dans ces deux secteurs<br />

sont de 53 300 DA et 31 900 DA, soit<br />

respectivement presque le double et 1,3<br />

fois le salaire net moyen global dans le<br />

privé national. Par contre, les personnels<br />

des industries extractives (mines et carrières)<br />

et construction sont les moins payés,<br />

avec respectivement des salaires de 19 800<br />

DA et 21 500 DA, soit 83% et 90% seulement<br />

du salaire net moyen global dans le<br />

secteur privé. Cet écart de salaire entre le<br />

personnel des industries extractives et la<br />

construction et par rapport aux autres sections,<br />

s’explique par l’emploi d’un personnel<br />

d’exécution peu qualifié, ce qui a tiré<br />

vers le bas la moyenne nationale des salaires<br />

dans le secteur privé (29 400DA). En<br />

effet, le secteur privé est caractérisé par<br />

une majorité de PME et une très forte proportion<br />

de personnel d’exécution qui est<br />

peu qualifié ou sans qualification, ajoute<br />

M. Bazizi, relevant à ce propos la même<br />

tendance de l’enquête sur les salaires<br />

auprès des entreprises de l’année 2010,<br />

malgré une hausse de 9% des salaires en<br />

2011. Les agents d’exécution, la catégorie<br />

la plus lésée dans le privé L’évolution de<br />

9,1% des salaires en 2011 contre 7,4% en<br />

2010 a contribué à la hausse du salaire<br />

moyen de toutes les catégories, mais les<br />

salaires des agents d’exécution du secteur<br />

privé restent inférieur à 20 000 DA, relativement<br />

bas par rapport au pouvoir<br />

d’achat. Dans l’ensemble, les salaires<br />

moyens, par qualification sont relativement<br />

plus dispersés dans le privé. Ainsi, un<br />

cadre gagne un salaire de 47 900 DA, soit 2<br />

fois le SNMG, les agents de maîtrise 26 600<br />

DA , presque égal au salaire net moyen<br />

global, alors que le salarié d’exécution n’en<br />

perçoit que 19 400 DA, soit 81%. Cette<br />

disparité salariale par rapport à la qualification<br />

est plus évidente dans certains secteurs.<br />

Yanis Ramy<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


Le projet est destiné à la diaspora<br />

DiaMed lancé<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

Dans le cadre du programme européen DiaMed, l’Agence pour la coopération internationale<br />

et le développement local en Méditerranée lance un dispositif d’accompagnement à la<br />

création d’entreprises à destination des diasporas algérienne, marocaine et tunisienne,<br />

désirant investir dans leurs pays d’origine.<br />

Les meilleurs projets<br />

seront sélectionnés en<br />

fonction de leur innovation,<br />

ambition et potentiel<br />

de création d’emplois. Les<br />

porteurs de ces projets bénéficieront<br />

d’une assistance personnalisée<br />

et gratuite, à la fois depuis<br />

l’Europe et au Maghreb, à travers<br />

les partenaires locaux d’ACIM.<br />

Cet accompagnement vise à<br />

sécuriser les investissements des<br />

porteurs de projets, en leur<br />

apportant un appui dans leurs<br />

démarches administratives et<br />

l’élaboration de leur plan d’affaires,<br />

et en les mettant en relation<br />

avec des acteurs clés du milieu<br />

des affaires au Maghreb (ministères<br />

et administrations, experts<br />

sectoriels, institutions bancaires<br />

et de l’investissement, réseaux<br />

d’entrepreneurs et d’hommes<br />

d’affaires,…). En Algérie, ce programme<br />

sera mené en partenariat<br />

avec l’Agence nationale de développement<br />

de l’investissement<br />

(Andi) et Medafco. L’Andi a<br />

signé, le 20 janvier dernier, une<br />

convention de coopération et de<br />

partenariat avec l’Agence pour la<br />

coopération internationale et le<br />

développement local en<br />

Méditerranée. Cette convention<br />

porte sur plusieurs axes de coopération<br />

notamment ceux liés à<br />

la mise en place d'un mécanisme<br />

d'incitation à l'investissement de<br />

la diaspora algérienne en Algérie<br />

mais aussi à la formation des<br />

cadres de l'Andi dans les domaines<br />

de la promotion de l'investissement.<br />

L’Acedim vise à apporter aux<br />

porteurs de projets un accompagnement<br />

et un suivi personnalisé,<br />

à la fois en Europe et dans le pays<br />

d’origine, tout au long du parcours<br />

de création d’entreprises,<br />

afin de sécuriser leur investissement.<br />

Les porteurs de projets<br />

seront sélectionnés par une commission<br />

composée des représentants<br />

des partenaires. Ils bénéficieront<br />

de réunions d’information<br />

en <strong>Fr</strong>ance, Belgique,<br />

Allemagne et Suisse sur les<br />

opportunités d’investissement et<br />

le climat des affaires dans les pays<br />

du Maghreb, d’ateliers de mise en<br />

relation d’affaires avec les acteurs<br />

institutionnels et du secteur économique<br />

dans chacun des 3 pays,<br />

d’un suivi assuré par l’Acim de<br />

l’avancée de leur projet durant<br />

toute la durée du programme. En<br />

date du 19 septembre 2012, s’est<br />

déroulée, également à Alger, au<br />

niveau de la salle de conférences<br />

du Centre d'études et de recherche<br />

en information scientifique<br />

et technique (Cerist), une journée<br />

de partenariat et d'affaires en<br />

faveur de la diaspora scientifique<br />

algérienne en <strong>Fr</strong>ance pour la<br />

création d'entreprises innovantes<br />

en Algérie. Notons que ces dernières<br />

années, plusieurs s’inscrivant<br />

dans la dynamique d’accompagnement<br />

et de soutien à la<br />

création des entreprises innovantes<br />

et suite à l’accord des autorités<br />

algériennes l’Anvredet, ont<br />

adhéré au Programme multilatéral<br />

d’accompagnement à la création<br />

d’entreprise innovante en<br />

Méditerranée «Paceim».<br />

le Programme Paceim est<br />

l’œuvre d’une étroite collaboration<br />

entre l’Union européenne,<br />

l’Institut de recherche pour le<br />

développement (IRD <strong>Fr</strong>ance),<br />

Marseille Innovation et les<br />

acteurs de l’innovation et de la<br />

création d’entreprises innovantes<br />

au sud de la Méditerranée dont<br />

l’Anvredet désigné comme le<br />

point focal représentant de<br />

l’Algérie.<br />

F.A.A.<br />

Partenariat économique<br />

Un forum d’affaire algéro-allemand à Berlin<br />

Dans le cadre du renforcement de la<br />

coopération algéro-allemande, un<br />

forum d’affaires et de partenariat<br />

coprésidé par le ministre de l’Industrie, de la<br />

PME et de la Promotion de l’investissement<br />

sera organisé le 7 mai prochain à Berlin. Cette<br />

rencontre traduit la volonté des deux pays à<br />

concrétiser les différents accords de partenariat<br />

économique dans divers secteurs sachant<br />

que la relation algéro-allemande est en train<br />

de prendre beaucoup de substance dans les<br />

domaines économiques, de la défense, de la<br />

sécurité ainsi que dans le domaine culturel.<br />

La coopération économique entre les deux<br />

pays s’est développée de manière substantielle<br />

également dans les domaines de la technologie<br />

et de la formation professionnelle,<br />

relevant que tous ces segments de coopération<br />

ont connu un avancement. S'agissant du<br />

secteur énergétique, l'Algérie est ouverte aux<br />

types d'énergie, autres que fossiles, tels que<br />

les énergies renouvelables particulièrement le<br />

solaire et l'éolien, ajoutant que cette relation<br />

à l'énergie constitue «une piste stratégique»<br />

dans les rapports algéro-allemands.<br />

D’ailleurs, la visite du président de la<br />

République, Abdelaziz Bouteflika, en décembre<br />

2010 en Allemagne a permis d'accélérer la<br />

coopération algéro-allemande dans tous les<br />

domaines, notamment les projets industriels<br />

et de défense.<br />

Plus de 200 entreprises allemandes sont<br />

déjà implantées en Algérie. A noter enfin que<br />

l'Allemagne et l'Algérie entretiennent un<br />

accord de protection réciproque des investissements<br />

ainsi qu'un accord maritime. Un<br />

nouvel accord de transport aérien est en<br />

cours d'étude, selon une source diplomatique<br />

allemande.<br />

Goodyear Tire & Rubber a fait état<br />

d'un bénéfice supérieur aux<br />

attentes au premier trimestre, les<br />

résultats records enregistrés en<br />

Amérique du Nord et en Asie ayant<br />

permis de compenser la faiblesse<br />

du marché européen. Le fabricant<br />

américain de pneus a également<br />

confirmé ses prévisions annuelles.<br />

Sur les trois premiers mois de <strong>2013</strong>,<br />

il a enregistré un bénéfice net de 26<br />

millions de dollars (19,9 millions<br />

d'euros environ), soit 10 cents par<br />

action, contre une perte nette de 11<br />

millions de dollars, soit cinq cents<br />

par action, l'an dernier sur la même<br />

période. En excluant une perte<br />

exceptionnelle de 37 cents par<br />

action liée à la dévaluation du<br />

bolivar au Venezuela, le bénéfice<br />

net s'est élevé à 45 cents par<br />

action.<br />

CRASH<br />

Le bénéfice de la marque<br />

Volkswagen a diminué de près de<br />

moitié au premier trimestre, le<br />

constructeur allemand étant touché<br />

à son tour par la crise profonde que<br />

traverse le secteur automobile<br />

européen. La seule marque VW, qui<br />

représente plus de la moitié des<br />

46,6 milliards de ventes réalisées<br />

de janvier à mars, a vu son bénéfice<br />

d'exploitation plonger à 590<br />

millions d'euros. Ces chiffres<br />

détaillés, dont un premier aperçu<br />

avait été donné la semaine dernière,<br />

montrent également un<br />

effondrement de la marge, passée<br />

de 4,1% au premier trimestre 2012 à<br />

2,4% au cours des trois premiers<br />

mois de l'année <strong>2013</strong>. "Le climat<br />

actuel est vraiment difficile pour<br />

toute l'industrie", a déclaré le<br />

président du directoire Martin<br />

Winterkorn dans un communiqué<br />

accompagnant les résultats.<br />

CHIFFRE<br />

10%<br />

La moyenne d’intervention des<br />

services de contrôle relevant du<br />

ministère du Commerce a grimpé de<br />

10,8% durant le premier trimestre<br />

<strong>2013</strong> par rapport à la même période<br />

2012.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


8 > P U B L I C I T E<br />

Soumission à ne pas ouvrir<br />

Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong> Anep 520 364 Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 520 365<br />

45/<strong>2013</strong><br />

5<br />

Mois<br />

Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 519 <strong>02</strong>5<br />

Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 520 366<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


P R O M O<br />

9<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


10 > P U B L I C I T E<br />

Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong> Anep 520 369 Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 520 357<br />

-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD-<br />

-Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-SPA GH Komatsu ,<br />

Siège social : 06 avenue du Colonel Amirouche, Alger, wilaya d'Alger<br />

Capital Social 824.000.000 DA<br />

-DEPOT DE PROCES- VERBAL DES DELIBERATIONS<br />

DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE -<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 10 FEVRIER et le 10 MARS <strong>2013</strong>, en<br />

cours d'Enregistrement : A été déposer un procès-verbal de la réunion de l’assemblée<br />

générale ordinaire du 25 octobre 2012, dont l’objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la nomination<br />

de Monsieur Sefiane HASNAOUI, action du Conseil d'Administration, décide<br />

en conséquence de ratifier cette nomination avec effet rétroactif à compter de la<br />

date de sa nomination sans que la durée de son mandat ne dépasse 6 ans.<br />

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Jeune Homme cherche lot du Terrain pour l’achat dans terretoire<br />

du la wilaya d’Alger préféré :<br />

Réghaia - Rouiba - Bab Ezzouar, Thénia Bordj El Kiffan - Baraki -<br />

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ESP :<br />

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- Terrain non accidente.<br />

- Avec le négative.<br />

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Tél : <strong>05</strong>58-21-95-79<br />

DEUXIEME RESOLUTION : L'assemblée générale ordinaire, sur la base du rapport<br />

du conseil d'administration et après avoir pris connaissance de la sortie de<br />

Monsieur FUMIHIKO Waku du fait de la cession de la totalité de ces actions, est<br />

réputé démissionnaire depuis le 10 mars et 13 septembre 2011 date de l'acte<br />

établi auprès de maître AMRANI, notaire à bordj El Kiffan.<br />

TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, l'assemblée<br />

générale ordinaire, décide de ratifier la nouvelle composition du Conseil<br />

d'Administration comme suit :<br />

M. Abdellah HASNAOUI, Président du Conseil d'Administration ,Mme Feriel<br />

HASNAOUI, membre du Conseil d'Administration, M. Sefiane HASNAOUI, membre<br />

du Conseil d'Administration.<br />

QUATRIEME RESOLUTION : L'Assemblée Générale Ordinaire confère tous pouvoirs<br />

à M. Hasnaoui Sefiane avec faculté de se substituer tout mandataire de<br />

son choix, à l'effet de faire accomplir toutes formalités de dépôt, notamment au<br />

Centre National du Registre du Commerce, et de publicité prévues par la législation<br />

en vigueur.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />

11<br />

L’œil du bijoutier<br />

Tram-nour contre<br />

bus-Bombay<br />

Par K. Derraz<br />

Après le malaise du Président<br />

Quel bilan<br />

économique ?<br />

Par Abderrahmane Mebtoul<br />

Nous ne sommes que des passagers sur cette terre<br />

et je souhaite un prompt rétablissement au président<br />

Abdelaziz Bouteflika. Il est malsain et déplacé de verser<br />

dans la sinistrose pourtant, l’on ne doit jamais oublier<br />

qu’il est le président de la République et qu’il engage<br />

l’avenir de toute une nation. Il est done impératif, à une<br />

année de la présidentielle, de dresser le bilan de la<br />

situation économique et sociale.<br />

Lire > pages 12 et 13<br />

Comment passer de l’âne au dos<br />

d’âne pour aboutir au tramway ? A<br />

Oran, la gestion du tramway, qui sera<br />

officiellement mis en exploitation commerciale<br />

dès aujourd’hui, pose le problème profond et irrésolu<br />

du rapport de l’Algérien à l’espace public et à la régularité.<br />

L’itinéraire du tramway d’Oran, est en soi une sociologie<br />

: les cités-dortoirs, LSP-boom pétrolier, les quartiers du<br />

logement social qui a transbordé les bidons-villes en bidoncités<br />

et les périphéries en mal d’intégration. Le long de ce<br />

parcours, on retrouve ce que l’Algérie n’a pas résolu : les<br />

commerces de trottoirs, les stationnements sauvages, les étalages,<br />

les étals, les lignes de bus-Bombay. La mise en marche<br />

« virtuel » du tram dure depuis des semaines mais avec les<br />

mêmes désagréments : les Oranais voient d’un bon œil le<br />

tram mais le tram les voit du mauvais œil. Il faudra encore<br />

des années peut-être pour guérir l’espace public algérien du<br />

syndrome des années 1990 et les pertes de repères, du sens<br />

des lois et des interdictions. Les Algériens savent à peine,<br />

aujourd’hui, traverser une route à pied ou en voiture et donc<br />

auront des difficultés à accepter<br />

la réintroduction de la norme<br />

dans leur vie, de la régularité et<br />

des horaires fixes. Un clash de<br />

civilisation entre le ticket du<br />

tram et le fameux « Avancez<br />

l’arrière » des années 1990, en<br />

somme. Et cela se voit déjà : les<br />

stations de tram n’ont pas de<br />

nom, personne n’y a pensé, les<br />

itinéraires ne sont pas indiqués,<br />

il n’y a pas de plans mis à<br />

la disposition des usagers, les<br />

abris sont en verre cassable<br />

dans un pays qui aime l’émeute<br />

et déteste le bien commun, les<br />

horaires ne sont pas indiqués et<br />

pas même le prix du ticket. Pis<br />

encore, le tram a déjà connu<br />

une prise d’otage selon le mode<br />

algérien : des mécontents du<br />

logement ou de l’emploi, ont<br />

décidé ainsi de couper le « tram<br />

Il faudra<br />

donc du temps<br />

au tram pour<br />

formater<br />

l’espace à son<br />

tracé : dégager<br />

les bus qui ont<br />

envahi la ville<br />

et ses rues par<br />

leurs horaires<br />

« sauvages ».<br />

» comme on dit couper la route, pour protester contre les<br />

retards dans l’attribution des logements sociaux suite aux<br />

dernières intempéries ou contre les recrutements dans l’entreprise<br />

de gestion du tram. La scène du « crime » s’est installée,<br />

selon des témoins, au cœur-même du réseau : Place<br />

d’armes. Là où devait être donné le coup d’envoi à la date du<br />

1er mai. Le réseau est aussi pris au piège de la mentalité du<br />

quota qui s’installe en Algérie : ayant ses sièges et hangars à<br />

Oran-Est, le tram s’est vu « envahir » par les riverains jeunes<br />

et sans formation qui y réclament le droit de recrutement<br />

par droit de proximité. « On habite près du tram, on a la<br />

priorité dans les recrutements ». L’entreprise y répondra par<br />

des gestions du « social » qui aujourd’hui est une facture de<br />

frais à payer pour les sociétés algériennes ou de droit algérien.<br />

Il faudra donc du temps au tram pour formater l’espace<br />

à son tracé : dégager les bus qui ont envahi la ville et ses rues<br />

par leurs horaires « sauvages », faire réapprendre les droits et<br />

devoirs du stationnement, dégraisser la ville des charrettes<br />

de légumes et des ânes qui bloquent le réseau, forcer les<br />

commerçants à faire rentrer leurs étalages et à rétrocéder les<br />

trottoirs aux piétons. C’est dans la jungle des têtes que le<br />

nouveau moyen de locomotion n’arrive pas à trouver son<br />

tracé : l’espace mental de l’Algérien est aux désastres de la<br />

jungle. Le tram y roule dans le désordre de l’espace des idées<br />

et des conceptions.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


Après le malaise du<br />

Quel bil<br />

12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

1 - Le président Abdelaziz Bouteflika<br />

a suscité pour la majorité, incontestablement,<br />

durant le premier mandat (1999-<br />

2004), l’espoir après une décennie sanglante<br />

qui selon ses propos aurait fait<br />

200 000 morts. D’ailleurs, durant cette<br />

période, le prix du baril du pétrole était<br />

à un niveau moyen et le pré-plan avait<br />

prévu une dépense publique de 7 milliards<br />

de dollars. Durant la période<br />

d’avril 2004 à avril 2009, grâce au cours<br />

élevé du pétrole, le gouvernement a<br />

épongé en grande partie la dette extérieure<br />

et a pu engranger fin 2012, 200<br />

milliards de dollars de réserves de<br />

change dont 86% placés à l’étranger en<br />

partie en bons de Trésor américains et en<br />

obligations européennes. Toujours grâce<br />

à la rente, (les recettes de Sonatrach<br />

d’après ses bilans, étaient plus de 600<br />

milliards de dollars entre 2000/2012),<br />

nous avons assisté à une dépense publique<br />

(faire la distinction entre la partie<br />

dinars et la partie devises) sans précédent<br />

programmé à 200 milliards de dollars.<br />

Faute de bilan, l’on ne sait pas si<br />

l’intégralité a été dépensée. Un rapport<br />

de la Banque mondiale à la demande des<br />

autorités algériennes sur les infrastructures,<br />

montre que durant cette période la<br />

mauvaise gestion et des surcoûts exorbitants<br />

concernant notamment les ministères<br />

des Transports, des Travaux<br />

publics et de l’Habitat, mais aussi la<br />

majorité des secteurs comparé aux standards<br />

internationaux. Durant la période<br />

d’avril 2009 à <strong>2013</strong>, la dépense publique<br />

programmée était de 286 milliards de<br />

dollars mais selon le rapport, 130 milliards<br />

de dollars étaient des restes à réaliser<br />

pour des projets non achevés ente<br />

2004/2009. Un rapport pour la région<br />

Mena montre que l’Algérie dépense<br />

deux fois plus pour avoir deux fois<br />

moins de résultats (70% de la dépense<br />

publique étant concentrée dans les infrastructures)<br />

par rapport aux pays similaires,<br />

pointant la mauvaise gestion et la<br />

corruption. Le taux de croissance moyen<br />

de 3% durant la période 2004/2012, est<br />

dérisoire alors qu’il aurait dû être de plus<br />

de 10%. Durant cette période, nous<br />

avons assisté à deux politiques économiques<br />

contradictoires. La première<br />

période de 2000 à 2006, a vu une nette<br />

volonté de libéralisation (loi sur l’électricité,<br />

loi sur les mines, loi sur les hydrocarbures,<br />

accord d’association avec<br />

l’Europe,...), mais oubliant la régulation<br />

de l’Etat. La deuxième période de 2007 à<br />

2012, va dans le sens inverse marquée<br />

par le retour au volontarisme étatique et<br />

la bureaucratisation de l’économie<br />

(amendement de la loi des hydrocarbures<br />

de 2006, qui contrairement à certaines<br />

affirmations, n’a jamais été appliquée,<br />

loi de finances complémentaires de<br />

2009/2010 rétablissant les 49/51%<br />

dominance de l’intervention de l’Etat<br />

par la dépense publique, et marginalisation<br />

du secteur privé,...). Enfin et grâce à<br />

la rente, l’Etat algérien a généralisé les<br />

subventions sans ciblage afin de calmer<br />

le front social ce qui ne saurait signifier<br />

une répartition juste du revenu national<br />

ayant assisté certainement à une<br />

concentration du revenu au profit d’une<br />

minorité de couches rentières. C’est une<br />

des raisons du retour à l’inflation avec<br />

l’extension de la sphère informelle,<br />

contrôlant 65% des segments des produits<br />

de première nécessité et 40% de la<br />

masse monétaire en circulation, intimement<br />

liée à la logique rentière.<br />

2 - Face à ce mo<br />

la dépense publiqu<br />

l’expression de la di<br />

de la rente déversée<br />

lars entre 2004-<strong>2013</strong><br />

convoitises tant étra<br />

prédateurs algérien<br />

de la Cour des comp<br />

la Constitution e<br />

Présidence), l’être h<br />

est, les scandales fin<br />

ont toujours exist<br />

dance politique, o<br />

période récente un<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


Décryptage<br />

13<br />

Président<br />

an économique ?<br />

ntant faramineux de<br />

e, sans compter selon<br />

rectrice du FMI, issu<br />

(500 milliards de dol-<br />

), suscitant toutes les<br />

ngères, que certains<br />

s, sans contrôle, (gel<br />

tes, organe prévu par<br />

t dépendant de la<br />

umain étant ce qu’il<br />

anciers qui, pourtant<br />

é depuis l’indépennt<br />

connu durant la<br />

e généralisation qui<br />

dépasse l’entendement humain touchant<br />

tous les secteurs. On a pu assister au<br />

déballage dans la presse nationale et<br />

internationale de différents scandales,<br />

qui ont terni l’image de l’Algérie, dans<br />

lesquels ont été impliqués directement<br />

ou indirectement bon nombre de responsables<br />

au plus haut niveau, des walis,<br />

de grandes organisations appendices de<br />

l’Etat, de dirigeants d’entreprises et leurs<br />

proches collaborateurs, des banques<br />

publiques et privées, de grandes entreprises<br />

publiques dont Sonatrach, mamelle<br />

de l’Algérie. En 2008, dans différentes<br />

contributions, j’ai pu parler déjà de corruption<br />

socialisée car la tendance lourde<br />

se dessinait. Avec la panne économique,<br />

en ce mois d’avril <strong>2013</strong>, au moment où<br />

d’importants bouleversements géostratégiques<br />

à nos frontières et au sein du<br />

continent africain se dessinent cette<br />

situation menace le fondement de l’Etat<br />

algérien lui-même. Les partis politiques<br />

et associations traditionnelles, vivant des<br />

subventions de l’Etat ont été incapables<br />

de mobilisation, le pouvoir n’ayant pas<br />

pensé à des créneaux intermédiaires crédibles.<br />

D’ailleurs, le taux de participation<br />

aux dernières élections tant législatives<br />

que locales a été dérisoire. Les crises qui<br />

traversent les différents partis- rivalités<br />

personnelles- prouvent leur délabrement.<br />

Les tensions sociales qui touchent<br />

tous les secteurs (démentant ainsi le taux<br />

de chômage officiel de 10%), le Premier<br />

ministre actuel, malgré toute sa bonne<br />

volonté, jouant au pompier, et les forces<br />

de sécurité étant confrontées directement<br />

à la population. Tout le monde voulant le<br />

partage de la rente immédiatement,<br />

quitte à conduire le pays au suicide collectif,<br />

n’est que la résultante de l’absence<br />

de morale de certains dirigeants (faite ce<br />

que je vous dis ne faite pas ce que je fais)<br />

et donc du divorce Etat-citoyen, marquant<br />

le manque de confiance sans lequel<br />

aucune économie ne peut fonctionner et<br />

pouvant conduire à la décadence de la<br />

société. La population ne comprend pas<br />

toujours la distorsion entre un Etat supposé<br />

riche, la corruption qui touche en<br />

milliards certains responsables nullement<br />

inquiétés, les procès touchant les<br />

lampistes, et la détérioration de son pouvoir<br />

d’achat. Selon l’officiel, il y a eu un<br />

doublement du taux d’inflation entre<br />

2011/2012 de près de 9% mais en réalité<br />

beaucoup plus car celui qui perçoit<br />

15 000 dinars par mois, a une appréciation<br />

différente de l’inflation que celui<br />

qui perçoit 300 000 dinars. Aussi, même<br />

après l’annonce de la maladie du<br />

Président à l’approche du 1er mai <strong>2013</strong>,<br />

la société est toujours en ébullition.<br />

Devant le malaise social croissant, résultante<br />

d’une non-visibilité vis-à-vis de<br />

l’avenir, d’une économie incertaine, la<br />

trêve sociale n’est pas pour demain et les<br />

grèves se généralisent.<br />

3 - Existe-t-il des départements étoffés<br />

d’experts au niveau de la Présidence<br />

pour la conception d’une stratégie tenant<br />

compte des nouvelles mutations mondiales<br />

où nous vivons dans un monde<br />

complexe et turbulent, impliquant des<br />

décisions au temps réel, et suivre les<br />

dossiers, comme dans tout régime présidentiel<br />

?<br />

Pourquoi ces contrevérités de ces<br />

ministres qui se contredisent régulièrement<br />

souvent aboutissant à une véritable<br />

cacophonie, sur le taux de croissance, le<br />

taux d’inflation et le taux de chômage,<br />

taux déconnectés de la réalité sociale et<br />

existe-t-il un pilote à bord ? La maladie<br />

du Président où nous sommes dans un<br />

régime présidentiel avec une concentration<br />

du pouvoir à tous les niveaux, le<br />

Premier ministre n’étant qu’un Premier<br />

ministre n’ayant aucun pouvoir réel de<br />

décision, est-elle la seule explication de<br />

ces résultats mitigés et de toutes ces tensions<br />

? Le président de la République estil<br />

le seul responsable de cette situation ou<br />

la responsabilité incombe-t-elle à tous<br />

comme l’a souligné l’ex-Premier ministre,<br />

Ahmed Ouyahia, qui a parlé d’échec<br />

collectif ? Pourquoi des ministres défaillants<br />

réprimandés publiquement par le<br />

président de la République sont-ils toujours<br />

en fonction depuis 2000, perpétuant<br />

des comportements périmés ?<br />

N’est-ce pas la nature du système et la<br />

faiblesse de la morale de ceux qui dirigent<br />

la Cité ? Cela ne dépasse-t-il donc<br />

pas une question de personnes, renvoyant<br />

à l’Etat de droit, aux mécanismes<br />

démocratiques et à la nécessaire mutation<br />

systémique ? Le constat est amer :<br />

l’Algérie, après 50 années<br />

d’Indépendance, n’a pas d’économie,<br />

toujours 98% d’exportation en devises<br />

provenant toujours des hydrocarbures ?<br />

En résumé, il n’y a pas eu que des<br />

effets négatifs entre 2000/<strong>2013</strong>, mais également<br />

des aspects positifs. Mais pour<br />

toute appréciation objective, il s’agit de<br />

dresser un bilan lucide par des experts<br />

indépendants pour évaluer le solde car ce<br />

qui est important pour l’évaluation de<br />

toute politique publique, est la corrélation<br />

entre la dépense et les impacts économiques<br />

et sociaux. Par ailleurs, évitons<br />

le juridisme dans lequel se réfugie le système<br />

bureaucratique rentier sclérosant,<br />

l’Algérie ayant les meilleures lois du<br />

monde mais rarement appliquées.<br />

Agissons sur le fonctionnement réel de la<br />

société qui n’est pas uniforme mais traversée<br />

par des courants contradictoires,<br />

la diversité étant source d’enrichissement<br />

mutuel par un dialogue permanent. Il<br />

faut donc tirer lucidement toutes les<br />

leçons en privilégiant non les intérêts<br />

étroits d’une minorité rentière mais les<br />

intérêts supérieurs du pays, tout en évitant<br />

les règlements de comptes inutiles.<br />

En tout cas, l’Algérie mérite mieux, et le<br />

statu quo actuel est intenable. L’Algérie<br />

est à la croisée des chemins pouvant<br />

transcender cette crise multidimensionnelle<br />

ou aller vers l’inconnu avec le risque<br />

d’une très grave déflagration sociale que<br />

l’on atténue transitoirement par la distribution<br />

passive de la rente des hydrocarbures.<br />

A. M.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque international<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Berlin craint<br />

d'être isolé<br />

en Europe<br />

<strong>Fr</strong>ankfurter Allgemeine<br />

Zeitung, Günther<br />

Nonnenmacher<br />

publique<br />

allemande est fortement<br />

étonnée et<br />

L'opinion<br />

déconcertée de<br />

découvrir qu'Angela Merkel,<br />

lors de ses visites dans certains<br />

Etats membres, est désormais<br />

accueillie par des foules de<br />

contestataires brandissant des<br />

affiches où l'on peut voir la<br />

chancelière affublée d'une<br />

moustache à la Hitler, ou<br />

encore bardée d'insignes SS.<br />

On peut toujours se consoler<br />

en se disant qu'en règle générale,<br />

ces manifestations sont<br />

orchestrées par des groupes<br />

d'extrémistes, de gauche ou de<br />

droite, et qu'elles ne sont donc<br />

pas représentatives de l'attitude<br />

de la population. Or ce<br />

n'est vrai qu'en partie. Dans le<br />

sud de l'Europe, en particulier,<br />

la colère des gens, suscitée<br />

par les mesures d'austérité<br />

Tant que le deuxième poids lourd de la<br />

zone euro, la <strong>Fr</strong>ance, adoptait avec plus<br />

ou moins de fiabilité le cap fixé par<br />

Berlin, la situation restait viable.<br />

destinées à surmonter la crise<br />

de la dette publique, n'a pas<br />

seulement pour objet l'échec<br />

et la mauvaise gestion de leurs<br />

propres élites, mais aussi le<br />

"diktat allemand de l'épargne",<br />

censé freiner la croissance<br />

et propulser le chômage<br />

à des niveaux astronomiques.<br />

Pour parler clairement, le<br />

gouvernement fédéral se<br />

retrouve presque seul, avec sa<br />

stratégie de résolution de la<br />

crise. Même la Commission<br />

européenne prend ses distances<br />

et penche de plus en plus<br />

ouvertement pour que l'on<br />

laisse au moins aux pays du<br />

sud fragilisés un peu plus de<br />

temps pour résoudre leurs<br />

problèmes. Tant que le<br />

deuxième poids lourd de la<br />

zone euro, la <strong>Fr</strong>ance, adoptait<br />

avec plus ou moins de fiabilité<br />

le cap fixé par Berlin, la situation<br />

restait viable. Mais chez<br />

notre voisin aussi, la résistance<br />

ne cesse de se durcir face<br />

aux difficultés que connaît le<br />

pays, et depuis l'élection du<br />

socialiste <strong>Fr</strong>ançois Hollande à<br />

la présidence, l'irritation croît<br />

entre Paris et Berlin. Le Parti<br />

socialiste français vient de<br />

lancer pour la première fois<br />

un assaut frontal contre la<br />

politique européenne de<br />

l'Allemagne. Bien sûr, il s'agit<br />

avant tout d'une lutte de pouvoir<br />

entre la gauche du parti<br />

et son aile sociale-démocrate,<br />

incarnée par le président, et<br />

non d'un virage du gouvernement.<br />

Mais Hollande, qui ne<br />

cesse de louvoyer sans grand<br />

succès, risque maintenant de<br />

voir ses troupes à l'Assemblée<br />

lui faire faux bond, alors qu'il<br />

aurait besoin d'elles pour<br />

gouverner. En d'autres termes,<br />

la marge de man?uvre présidentielle<br />

se réduit de jour en<br />

jour. Et comme l'idée que<br />

l'Allemagne ne doit pas s'isoler<br />

en Europe continue de prévaloir,<br />

la marge de man?uvre<br />

du gouvernement fédéral<br />

rétrécit elle aussi. Berlin<br />

s'aperçoit aujourd'hui que<br />

l'on ne peut ni refuser ni ignorer<br />

le rôle de puissance dirigeante,<br />

avec toutes les conséquences<br />

que cela implique,<br />

quand ce rôle est confirmé par<br />

les faits.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong><br />

CHRONIQUE<br />

L'économie selon<br />

Apple<br />

Jean-Marc Vittori, Les Echos<br />

La firme à la pomme est lancée<br />

sur les montagnes russes de<br />

l'innovation. Elle préfigure un<br />

monde où l'homme sera plus<br />

important que jamais, où le paysage<br />

des entreprises devient de plus en<br />

plus mouvant. Catastrophe !<br />

L'entreprise fait à peine plus de 100<br />

millions de dollars de bénéfices par<br />

jour. Ses ventes ont progressé de<br />

seulement 11 % au début de l'année.<br />

Ce terrible déclin étant prévisible et<br />

prévu, la valeur en Bourse de la<br />

firme a perdu près de 300 milliards<br />

de dollars en 200 jours. Pour consoler<br />

ses actionnaires, elle va leur verser 100 milliards de dollars. En tapant pour<br />

moitié dans ses réserves de 150 milliards de dollars, mais aussi en empruntant<br />

pour moitié afin de faire baisser ses impôts…<br />

Ainsi va la vie chez Apple , l'entreprise la plus extravagante du moment et en<br />

même temps la plus révélatrice des temps à venir. C'est d'abord une entreprise<br />

bâtie sur l'innovation, depuis ses débuts il y a près de quarante ans. Son fondateur,<br />

Steve Jobs, avait recruté le patron de PepsiCo en 1983 en lui promettent de<br />

changer le monde. Dans la foulée, il créait l'ordinateur Macintosh qui devait<br />

conquérir la planète avec deux idées jusqu'alors étrangères à l'univers de l'informatique<br />

: simplicité d'usage et beauté de l'objet. Il avait le même projet quinze<br />

ans plus tard, avec l'iMac. Le succès commercial est venu à partir de 2001 avec<br />

un autre produit : l'iPod, premier baladeur numérique à la fois… beau et simple.<br />

La société en vend plus de 350 millions d'unités. Elle fait encore plus fort<br />

avec son téléphone iPhone, mis sur le marché en 2007 et vendu à ce jour à plus<br />

de 250 millions d'exemplaires. Les profits s'envolent, le cours de Bourse avec.<br />

L'apparition triomphale de la tablette numérique iPad en 2010 entretient l'euphorie.<br />

L'année suivante, le chiffre d'affaires augmente de… 66 % pour atteindre<br />

108 milliards de dollars. Un géant qui croît au rythme d'une start-up : une<br />

performance sidérante, sans précédent et peut-être indépassable. Le 19 septembre<br />

2012, Apple vaut 659 milliards de dollars, la plus forte capitalisation boursière<br />

jamais relevée.<br />

Mais ça tousse sur les marchés. Trois ans après l'iPhone, Apple avait lancé<br />

l'iPad. Trois ans après l'iPad… rien en vue. Les fans de la marque espèrent une<br />

annonce lors d'une conférence Apple le 10 juin prochain. Les experts évoquent<br />

une montre, une télé, un logiciel bien sûr révolutionnaire (Google a préempté<br />

le créneau des lunettes connectées). Certains en sont venus à compter les jours<br />

entre les lancements de déclinaisons des produits existants (ordinateur<br />

Macbook Air, tablette iPad mini, baladeur iPod Nano…) pour en arriver à une<br />

conclusion effroyable : le 10 juin, cela fera 230 jours que la firme basée à<br />

Cupertino n'aura rien annoncé de neuf contre une moyenne de 82 jours ces<br />

dernières années. Les investisseurs craignent que la pomme dans laquelle ils ont<br />

croqué à belles dents finisse en trognon. Cette fabuleuse histoire déborde largement<br />

le cadre de la high-tech. Elle montre d'abord le rôle de l'entrepreneur.<br />

Certes, nul n'est irremplaçable… mais Steve Jobs l'est peut-être un peu. C'est lui<br />

qui a créé l'entreprise, s'en est fait virer par la porte, est revenu par la fenêtre<br />

pour la relancer avec un succès phénoménal. Sa folie (1) a fait aboutir des projets<br />

fous. Sa formidable exigence a débouché sur des produits formidablement<br />

aboutis. Son talent de bateleur pour présenter ses nouveautés est disséqué dans<br />

des dizaines d'écoles et d'ouvrages. Sa disparition après un cancer, il y a dix-huit<br />

mois, laisse l'entreprise apparemment désemparée, même si Jobs avait préparé<br />

sa succession avec Tim Cook, qui dirige désormais la firme. Plus que jamais, il<br />

n'est de richesse que d'hommes. L'épopée d'Apple montre ensuite l'avers et le<br />

revers d'une entreprise fondée sur l'innovation. L'avers, c'est la capacité à imposer<br />

de nouveaux produits, avec des prix élevés dégageant des marges colossales<br />

(à lui seul, l'iPhone aurait généré plus de 25 milliards de dollars de profits sur<br />

la dernière année écoulée). Apple vit sur ses rentes. Le revers, c'est que ses rentes<br />

fondent. Comme le cycliste tombe s'il arrête de pédaler, l'entreprise risque<br />

de choir si elle arrête d'innover. Il y a cinq ans, l'iPhone était un must absolu.<br />

Aujourd'hui, le Samsung Galaxy est un vrai rival. Face à cette nécessité vitale<br />

d'innovation, la firme décline des gammes de produits, comme avec l'iPad et<br />

l'iPad mini. Mais elle cannibalise alors ses vedettes. La course à l'innovation<br />

produit mécaniquement de la fragilité - et pas seulement dans la high-tech.<br />

Nous allons vers un paysage d'entreprises infiniment plus mouvant que par le<br />

passé. Enfin, il y a des signes de déclin qui ne trompent pas. La bataille opiniâtre<br />

des brevets livrée l'an dernier contre Samsung par Apple en est un. Car le<br />

coeur de son succès n'est pas dans les brevets, contrairement par exemple aux<br />

laboratoires pharmaceutiques. L'entreprise fait d'ailleurs peu de recherche (3 %<br />

de son chiffre d'affaires alors que des sociétés comme Alcatel, Dassault Aviation<br />

ou Thales font entre 15 et 20 %). La crispation sur ce sujet, jusqu'à vouloir s'arroger<br />

l'exclusivité des coins arrondis pour les téléphones, semble indiquer des<br />

dirigeants qui perdent confiance dans les capacités de leur entreprise. De même,<br />

l'intention de reverser des montagnes d'argent aux actionnaires révèle que l'entreprise<br />

manque de projets et donc d'avenir. Microsoft avait fait le même aveu<br />

en 2004 en versant un superdividende. Il est pourtant bien trop tôt pour enterrer<br />

Apple, qui a déjà défié le sort à maintes reprises. L'entreprise a su renaître<br />

avec Steve Jobs. Reste à savoir si elle pourra renaître sans lui.


Kiosque international dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

DECRYPTAGE<br />

Le mouvement des <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans pave la route<br />

pour le Qatar<br />

Layla al-Shoumari - Al-Akhbar<br />

Dans la foulée des soulèvements<br />

arabes, le Qatar<br />

exploite sa grande richesse<br />

et son empire médiatique<br />

pour se transformer en superpuissance<br />

régionale. Ce sont ses liens historiques<br />

avec les <strong>Fr</strong>ères musulmans<br />

qui détermineront le succès ou non<br />

de la stratégie de Doha.<br />

Nous sommes accoutumés à ce<br />

qu’un pays comme l’Arabie saoudite<br />

tente de jouer un rôle de premier plan<br />

dans la vie politique de la région,<br />

mais dans le cas d’un pays petit<br />

comme le Qatar - avec une population<br />

autochtone d’à peine 200 000<br />

personnes - cela est remarquable.<br />

Principalement en raison de sa<br />

grande richesse en pétrole et en gaz, la<br />

petite péninsule du Golfe est capable<br />

de faire jeu égal avec les principales<br />

puissances de la région. Le Qatar a<br />

réussi à tirer parti de sa fortune économique,<br />

et son empire médiatique<br />

construit autour de la chaîne al-<br />

Jazeera, renforce sa réputation de<br />

superpuissance régionale.<br />

Dans les années qui ont précédé le<br />

soulèvement arabe, le Qatar a suivi<br />

une diplomatie qualifiée de pragmatique,<br />

établissant des relations solides<br />

avec des ennemis jurés comme les<br />

États-Unis et l’Iran ou le Hamas et<br />

Israël. Dans un sens, Doha a précédé<br />

la Turquie en mettant en ?uvre avec<br />

succès une politique étrangère de «<br />

zéro des problème ».<br />

Aujourd’hui, cependant, le Qatar<br />

se comporte avec plus d’audace, prenant<br />

parti dans les bouleversements<br />

qui secouent le monde arabe et<br />

lâchant les rênes à al-Jazeera pour que<br />

celle-ci s’attaque à ses ennemis. Le<br />

Qatar s’est en effet lui-même placé<br />

dans l’?il du cyclone.<br />

Après son soutien médiatique aux<br />

révolutionnaires, Doha s’est senti à<br />

l’aise avec les nouveaux dirigeants<br />

islamistes de l’Égypte et de la Tunisie.<br />

En Libye, le Qatar était à la pointe du<br />

soutien militaire et financier arabe<br />

aux forces rebelles soutenues par<br />

l’OTAN jusqu’à la chute de<br />

Mouammar Kadhafi. En Syrie, l’émir<br />

est prêt à tout risquer pour faire tomber<br />

le régime de Bachar al-Assad.<br />

Au centre de la stratégie du Qatar<br />

se trouvent ses liens historiques avec<br />

les <strong>Fr</strong>ères musulmans, qui sont devenus<br />

les principaux bénéficiaires des<br />

soulèvements arabes. Parier sur la<br />

<strong>Fr</strong>aternité, cependant, comporte des<br />

risques - en particulier vis-à-vis des<br />

autres États du Golfe qui considèrent<br />

les <strong>Fr</strong>ères musulmans comme une<br />

plus grande menace que l’Iran.<br />

La <strong>Fr</strong>aternité au<br />

Qatar<br />

La présence au Qatar de <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans originaires d’un certain<br />

nombre de pays arabes, remonte aux<br />

années 1950, lorsque plusieurs des<br />

membres du mouvement ont été<br />

contraints à l’exil, en particulier par<br />

l’Égypte de Gamal Abdel-Nasser. En<br />

1999, la branche du Qatar des <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans s’est dissoute d’ellemême,<br />

et son chef Jassem Sultan<br />

déclara en 2003 que l’État qatari s’acquittait<br />

correctement de ses obligations<br />

religieuses.<br />

Des tentatives similaires visant à<br />

concilier la <strong>Fr</strong>aternité avec la famille<br />

régnante dans les Émirats arabes unis<br />

n’ont pas été aussi fructueux. La<br />

branche de la <strong>Fr</strong>aternité des Émirats<br />

Arabes Unis, appelée al-Islah, a été<br />

autorisée à agir comme un organisme<br />

de bienfaisance, mais a dû cesser ses<br />

activités politiques.<br />

Au fil du temps, les liens entre le<br />

Qatar et les membres de premier plan<br />

de la Confrérie se sont renforcés,<br />

notamment avec le sheikh Yusuf al-<br />

Qaradawi et une longue liste de journalistes<br />

islamistes et de militants qui<br />

ont inondé les rangs d’Al-Jazeera,<br />

avec parmi eux l’ancien directeur<br />

général Wadah Khanfar (des <strong>Fr</strong>ères<br />

Musulmans jordaniens) et l’actuel<br />

ministre tunisien des Affaires étrangères<br />

Rafik Abdul-Salam, lequel dirigeait<br />

le centre de recherche de la<br />

chaîne.<br />

Le Qatar n’a pas perdu de temps<br />

pour appuyer les nouveaux régimes<br />

des <strong>Fr</strong>ères musulmans en remplissant<br />

leurs coffres. Contrairement à d’autres<br />

pays du Golfe, qui ont réduit<br />

leurs investissements en Égypte après<br />

la chute de Moubarak, Doha a promis<br />

d’augmenter sa part jusqu’à 18 milliards<br />

de dollars dans les prochaines<br />

années.<br />

Les dépenses somptuaires du<br />

Qatar en faveur des islamistes ont<br />

également réussi à attirer le Hamas<br />

palestinien et à éloigner celui-ci de<br />

l’Iran et de la Syrie. Dans un récent<br />

voyage dans la bande de Gaza, l’émir<br />

qatari Cheikh Hamad Bin Khalifa al-<br />

Thani a annoncé des investissements<br />

et lancé des projets qui équivalent à<br />

un quart de milliard de dollars.<br />

Le<br />

mécontentement<br />

des pays du Golfe<br />

La romance entre les <strong>Fr</strong>ères<br />

musulmans et le Qatar est une source<br />

de mécontentement chez ses voisins<br />

du Golfe, notamment l’Arabie saoudite<br />

et les Émirats arabes unis. Ce<br />

n’est pas la première fois que Doha<br />

mécontente les autres régimes dans la<br />

région, car il était autrefois dans les<br />

meilleurs termes - principalement<br />

pour des raisons économiques - avec<br />

l’Iran.<br />

Mais les autres monarchies du<br />

Golfe sont de plus en plus méfiantes<br />

face à la montée en puissance des<br />

<strong>Fr</strong>ères dans la région. Certains considèrent<br />

la Confrérie comme une plus<br />

grande menace que l’Iran. La récente<br />

arrestation de dizaines de membres<br />

d’al-Islah pour avoir prétendument<br />

comploté pour renverser le régime<br />

des Émirats Arabes Unis, en est un<br />

exemple.<br />

Les médias saoudiens sont de plus<br />

en plus ouverts dans leur critique de<br />

la relation privilégiée du Qatar avec<br />

les <strong>Fr</strong>ères, et les Émirats Arabes Unis<br />

sont en train de lancer une station de<br />

télévision dirigée contre eux. De son<br />

côté, le Koweït n’a toujours pas<br />

envoyé un montant même symbolique<br />

d’aide à l’économie chancelante<br />

de l’Égypte.<br />

Cette situation a rendu le Qatar<br />

attentif à ne pas déranger ses voisins<br />

du Golfe, évitant d’allumer tout<br />

incendie pouvant s’étendre. Quand<br />

Sheikh Yusuf al-Qaradaw, par exemple,<br />

a publiquement critiqué les Émirats<br />

arabes unis pour avoir expulsé<br />

des Syriens vers l’Égypte en mai 2012,<br />

al-Thani s’est lui-même rendu à Abu<br />

Dhabi le lendemain pour limiter les<br />

dégâts.<br />

La politique du Qatar dans le golfe<br />

semble être un prolongement de son<br />

approche pragmatique antérieure,<br />

consistant à s’allier avec des ennemis<br />

acharnés, à vouloir concilier ses rapports<br />

avec ses partenaires du Golfe et<br />

son patronage des <strong>Fr</strong>ères musulmans.<br />

Cependant, dans d’autres parties du<br />

monde arabe comme en Syrie, le<br />

Qatar joue un jeu nouveau et potentiellement<br />

dangereux en plaçant toute<br />

la mise sur un seul camp.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les<br />

gens<br />

Pour expliquer cette implication,<br />

Hassan Nasrallah a expliqué à la<br />

télévision Al-Manar qu' « un grand<br />

nombre de combattants se préparaient<br />

à prendre le contrôle de villages habités<br />

par les Libanais. Aussi, c'était normal<br />

d'offrir toute l'aide possible et nécessaire<br />

pour épauler l'armée syrienne, les comités<br />

populaires [les milices locales prorégime] et<br />

les habitants libanais ». L'opposition<br />

syrienne dénonce les « menaces » du<br />

Hezbollah chiite libanais, dont le chef a mis<br />

Enrico Letta<br />

Au lendemain de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, le nouveau<br />

Premier ministre italien Enrico Letta est attendu ce mercredi à l'Elysée où il sera reçu par<br />

le président <strong>Fr</strong>ançois Hollande. La rencontre, fixée à 15H00, sera suivie d'un point de<br />

presse conjoint. Letta, auquel les députés italiens ont voté la confiance lundi, a indiqué<br />

dans son discours programme que ses premières sorties à l'étranger le conduiraient à<br />

Berlin, Paris et Bruxelles. Sa première étape l'a menée avant-hier en Allemagne où il a eu<br />

un entretien puis un dîner avec la chancelière Angela Merkel.<br />

Crise syrienne<br />

Le Hezbollah s’implique<br />

Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu pour la<br />

première fois, avant-hier soir la participation de ses troupes aux côtés de l'armée syrienne<br />

dans la région de Qoussair, dans le centre de la Syrie. Il a admis que certains membres du<br />

Hezbollah avaient trouvé la mort en Syrie mais, selon lui, leur nombre a été « exagéré.»<br />

forcée de détenus, une<br />

pratique actuellement en cours dans<br />

L'alimentation<br />

la prison américaine de<br />

Guantanamo où un nombre croissant de<br />

détenus sont en grève de la faim, n'est jamais<br />

acceptable, a indiqué mercredi un porteparole<br />

du Haut-commissariat de l'ONU aux<br />

droits de l'homme. Si c'est perçu comme un<br />

acte de torture ou un traitement dégradant -<br />

- et c'est le cas, c'est douloureux -- alors c'est<br />

interdit par la loi internationale, a déclaré<br />

Rupert Colville, faisant référence notamment<br />

à la convention contre la torture et<br />

autres peine ou traitements cruels, inhumains<br />

ou dégradants.??Sur la question de<br />

l'alimentation forcée, l'ONU suit les directives<br />

de l'Association médicale mondiale<br />

(AMM), organisation internationale de<br />

médecins fondée en 1947 pour assurer les<br />

plus hautes normes possibles en matière<br />

d'éthique et de soins et qui compte les Etats-<br />

Unis parmi sa centaine de membres.??Or<br />

selon l'AMM, souligne M. Colville, l'alimentation<br />

forcée n'est jamais acceptable. ??Même<br />

dans un but charitable, l'alimentation<br />

accompagnée de menaces, de coercition et<br />

avec recours à la force ou à l'immobilisation<br />

physique est une forme de traitement inhumain<br />

et dégradant, indique l'AMM dans sa<br />

Déclaration de Malte. ??Tout autant inacceptable<br />

est l'alimentation forcée de certains<br />

détenus afin d'intimider ou de contraindre<br />

les autres grévistes de la faim à cesser de jeûner,<br />

ajoute le document, cité par le porteparole<br />

de l'ONU. L'AMM précise que l'alimentation<br />

artificielle peut se justifier sur le<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong><br />

en garde contre une possible intervention<br />

directe de l'Iran et du Hezbollah dans le<br />

conflit en Syrie aux côtés du régime. « Les<br />

Syriens et les Libanais espéraient (...) que le<br />

commandement du Hezbollah cesserait ses<br />

attaques à Homs et Damas et qu'il se rendrait<br />

compte de la gravité de la situation dans la<br />

région », indique la Coalition de l'opposition.<br />

« Mais [ils] n'ont entendu que des<br />

menaces (...) et des mises en garde contre<br />

l'embrasement de la région et un aveu sur<br />

l'ingérence dans les affaires syriennes", poursuit-elle.<br />

L'opposition demande au gouvernement<br />

libanais de « mettre fin immédiatement aux<br />

opérations militaires attribuées au<br />

Hezbollah dans des régions proches de la<br />

frontière syrienne», accusant le parti de « se<br />

tenir aux côtés du régime d'Assad dans sa<br />

guerre contre le peuple syrien ». Le chef du<br />

Hezbollah s'est adressé dans son discours à la<br />

rébellion syrienne, affirmant : « Vous n'allez<br />

pas pouvoir faire chuter le régime militairement,<br />

la bataille est encore longue» . « La<br />

Syrie compte dans la région de vrais amis qui<br />

ne permettront pas que ce pays tombe dans<br />

les mains des Etats-Unis, d'Israël ou des<br />

groupes takfiri », faisant allusion aux extrémistes<br />

sunnites, a également déclaré Hassan<br />

Nasrallah.<br />

« La bataille est longue, (...) nous vous le<br />

disons, les rebelles ne pourront pas faire<br />

tomber ce régime par les voies militai res »,<br />

selon lui. Il a admis que certains membres du<br />

Hezbollah avaient trouvé la mort en Syrie<br />

mais, a-t-il dit, leur nombre a été « exagéré<br />

». « Nous sommes fiers des martyrs qui sont<br />

tombés ces dernières semaines et ils nous<br />

honorent. Je salue leur famille », a-t-il lancé<br />

sans préciser le nombre de tués dans les<br />

rangs de son mouvement. « Il y a actuellement<br />

des experts iraniens qui sont en Syrie<br />

depuis des dizaines d'années mais pas de forces<br />

militaires iraniennes car c'est maintenant<br />

le peuple syrien qui combat, a-t-il noté.<br />

Synthèse Y. R.<br />

Guantanamo<br />

L'alimentation forcée n'est pas<br />

acceptable<br />

plan éthique si les grévistes de la faim l'acceptent.<br />

On peut aussi l'accepter si des personnes<br />

privées de leurs capacités n'ont pas<br />

laissé d'instructions préalables basées sur<br />

leur libre arbitre. Les directives de l'AMM<br />

pour la prise en charge des grévistes de la<br />

faim prévoient que lorsqu'un prisonnier<br />

refuse toute nourriture et que le médecin<br />

estime que celui-ci est en état de formuler un<br />

jugement conscient et rationnel quant aux<br />

conséquences qu'entraînerait son refus de se<br />

nourrir, il ne doit pas être alimenté artificiellement.<br />

En outre, la décision en ce qui<br />

concerne la capacité du prisonnier à exprimer<br />

un tel jugement doit être confirmée par<br />

au moins un deuxième médecin indépendant.<br />

Le médecin doit par ailleurs expliquer<br />

au prisonnier les conséquences que sa décision<br />

de ne pas se nourrir pourrait avoir sur<br />

sa santé. La pression s'est accrue ces dernières<br />

semaines sur le président américain<br />

Barack Obama pour qu'il ferme cette prison<br />

militaire implantée à Cuba où 166 détenus<br />

sont toujours enfermés. Un mouvement de<br />

grève de la faim, entré dans sa 12e semaine,<br />

ne cesse de s'étendre et touche aujourd'hui<br />

100 prisonniers, selon le bilan officiel de la<br />

prison, et 130 selon les avocats.<br />

Sur le fil<br />

Bangladesh<br />

Le bilan de l'effondrement<br />

d'un immeuble abritant des<br />

ateliers de confection au<br />

Bangladesh a dépassé les<br />

400 morts, a annoncé l'armée<br />

mercredi, une semaine après<br />

l'accident le plus meurtrier<br />

dans l'histoire industrielle de<br />

ce pays défavorisé d'Asie du<br />

sud. Un porte-parole de<br />

l'armée a indiqué à l'AFP que<br />

le bilan était désormais de<br />

4<strong>02</strong> morts. Un général de<br />

l'armée a un peu plus tôt<br />

déclaré que 149 personnes<br />

étaient par ailleurs portées<br />

disparues sous les<br />

décombres du Rana Plaza, un<br />

immeuble qui s'est effondré à<br />

la périphérie de Dacca<br />

mercredi dernier.<br />

Etats-Unis<br />

La banque centrale des Etats-<br />

Unis (Fed) semblait mercredi<br />

sur le point de confirmer sa<br />

politique de soutien<br />

exceptionnel à l'économie<br />

américaine à l'heure où la<br />

reprise donne quelques<br />

signes de faiblesses A l'issue<br />

d'une réunion entamée mardi<br />

après-midi à Washington, les<br />

douze membres de son<br />

comité de politique<br />

monétaire (FOMC)<br />

dévoileront leur décision à<br />

18H00 GMT et devraient opter<br />

pour le statu quo, à la veille<br />

d'une réunion très attendue<br />

de la Banque centrale<br />

européenne (BCE). « Nous<br />

n'attendons aucun<br />

changement de la politique<br />

de la Fed à l'issue de la<br />

réunion du FOMC », souligne<br />

Michael Feroli, économiste de<br />

la banque JP Morgan Chase,<br />

résumant l'état d'esprit de<br />

nombreux analystes. Le<br />

FOMC devrait donc confirmer<br />

la poursuite de ses injections<br />

de liquidités dans le circuit<br />

financier au rythme de 85<br />

milliards de dollars nets par<br />

mois, via notamment le<br />

rachat de bons du Trésor<br />

américain à hauteur de 45<br />

milliards de dollars.<br />

Grande-<br />

Bretagne<br />

Kathy Trevelyan regarde son<br />

assiette avec peu d'entrain.<br />

Cette guide touristique<br />

londonienne de 58 ans a<br />

relevé le défi, comme 20.000<br />

autres personnes, de se<br />

nourrir en ne dépensant pas<br />

plus d'une livre (1,18 euro)<br />

par jour, dans le cadre d'une<br />

campagne caritative.<br />

« Normalement, avec un<br />

oignon frit, de l'ail et des<br />

épices, c'est assez bon », ditelle<br />

en parlant de son<br />

assiette de riz blanc parsemé<br />

de cube de légumes. Ce défi,<br />

Kathy le relève depuis lundi<br />

et pour cinq jours, dans le<br />

cadre de la campagne<br />

Malaria No More (Plus de<br />

malaria) pour laquelle elle<br />

espère récolter 500 livres<br />

auprès de sponsors<br />

sensibilisés à sa démarche.<br />

L'idée est de collecter des<br />

fonds pour les oeuvres de<br />

charité qui s'occupent des<br />

plus pauvres et d'attirer<br />

l'attention sur le milliard de<br />

personnes vivant dans le<br />

monde, y compris en Grande-<br />

Bretagne, en extrême<br />

pauvreté. C'est-à-dire avec<br />

moins d'un dollar et demi par<br />

jour et par personne pour se<br />

nourrir.


N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

17<br />

Tunisie<br />

Les transferts sociaux<br />

s'élèveront à 25% du PIB<br />

Le ministre des affaires sociales, Khalil Zaouia a<br />

indiqué mardi que la valeur des transferts<br />

sociaux prévus cette année s'élèveront à 25% du<br />

PIB affirmant qu'il « est inadmissible de réserver<br />

le tiers du budget à la compensation ». La<br />

consultation nationale qui sera organisée cette<br />

année concernant la caisse générale de<br />

compensation permettra d'examiner la question<br />

des transferts sociaux et les moyens d'en<br />

améliorer la gestion et l'utilisation de ses fonds<br />

afin que cet effort soit désormais déployé par<br />

toute la Tunisie et non plus uniquement à travers<br />

le budget de l'Etat, a expliqué M.Zaouia lors de<br />

la rencontre de presse périodique à la Kasbah. Le<br />

ministre a aussi évoqué l'importance de la<br />

contribution des composantes de la société civile<br />

à l'appui des efforts de l'Etat dans la lutte contre<br />

la pauvreté, pour aider les familles nécessiteuses<br />

et promouvoir les régions déshéritées.<br />

La valeur des transferts sociaux a enregistré<br />

durant l'année 2012 une augmentation sans<br />

précédents puisqu'ils ont atteint 17 milliards de<br />

dinars. Ces transferts atteindront 19,7 milliards<br />

de dinars en <strong>2013</strong>, a dit M.Zaouia.<br />

Libye<br />

170 prisonniers<br />

s'évadent d'une prison<br />

Environ 170 prisonniers se sont évadés mardi<br />

d'une prison de la ville de Sebha, à 800 km au<br />

sud de la capitale libyenne Tripoli, selon un<br />

responsable local. Abobker Hamza, porte-parole<br />

du conseil local de Sebha, a indiqué que<br />

l'évasion avait fait suite à une dispute entre les<br />

prisonniers. Jusqu'ici, certains prisonniers se<br />

sont rendus d'eux-mêmes aux autorités et<br />

d'autres ont été traqués, mais un grand nombre<br />

d'entre eux sont toujours en fuite, selon M.<br />

Abobker.??Les membres du conseil local ont<br />

rencontré Ramadan Barrasi, gouverneur militaire<br />

de la région sud de la Libye, pour déterminer la<br />

marche à suivre pour gérer le problème, a-t-il<br />

ajouté. La prison de Sebha a connu quatre<br />

évasions en deux mois, en raison de la<br />

détérioration de la sécurité dans la ville ellemême.<br />

Découverte d’un versement<br />

libyen de 500 000 euros<br />

Guéant dément<br />

Claude Guéant a démenti avoir reçu de l'argent<br />

libyen ayant pu servir à un éventuel financement<br />

occulte de la campagne de Nicolas Sarkozy pour<br />

l'élection présidentielle de 2007. L'ancien<br />

ministre de l'Intérieur a confirmé sur <strong>Fr</strong>ance Info<br />

une information du Canard enchaîné, qui écrit<br />

mardi que des documents relatifs à un<br />

versement de plus de 500 000 euros sur l'un de<br />

des comptes ont été saisis en février dernier lors<br />

de perquisitions à son domicile et à son cabinet<br />

d'avocats. Celui qui fut également secrétaire<br />

général de l'Elysée déclare que cet argent<br />

provient de tableaux d'un peintre néerlandais du<br />

XVIIe siècle. « Il s'agit d'un bien dont j'avais fait<br />

l'acquisition il y a 20 ans », dit-il. « J'ai tous les<br />

justificatifs et ils sont à la disposition de la<br />

justice ». Claude Guéant reconnaît que des<br />

factures payées en espèces dont parle<br />

également le Canard enchaîné l'ont été avec de<br />

l'argent qui provient de "primes de cabinet" et<br />

concernent un montant "de l'ordre de 20.000 ou<br />

25.000 euros". "D'où ça vient ? C'est<br />

extrêmement simple. C'est que les primes de<br />

nombreux hauts fonctionnaires au ministère de<br />

l'Intérieur ont été, jusqu'à ce que nous y ayons<br />

mis un terme avec Nicolas Sarkozy en 2006,<br />

payées en espèces. Et cela remonte à la nuit des<br />

temps", a-t-il déclaré sur RTL. Les perquisitions à<br />

l'encontre de l'ancien ministre ont été effectuées<br />

dans le cadre d'une enquête préliminaire sur un<br />

éventuel financement par la Libye de Mouammar<br />

Kadhafi de la campagne de Nicolas Sarkozy en<br />

2007, dont l'homme d'affaires franco-libanais<br />

Ziad Takieddine affirme détenir des preuves. « Il<br />

n'y a eu aucune espèce de financement libyen<br />

dans cette affaire", dit Claude Guéant sur <strong>Fr</strong>ance<br />

Info. « A aucun moment je n'ai vu de l'argent<br />

libyen ni entendu parler d'argent libyen. Je suis<br />

définitif et catégorique sur ce point." Il affirme<br />

actuellement « fignoler » deux plaintes contre<br />

Ziad Takieddine « pour les mensonges qu'il<br />

profère et la diffamation qu'il témoigne à mon<br />

égard».<br />

Opération antiterroriste en Tunisie<br />

Six militaires blessés<br />

Six militaires et gendarmes tunisiens ont été blessés avant-hier par l'explosion de<br />

mines lors d'une opération contre des terroristes près de la frontière algérienne, a<br />

indiqué le ministère de l'Intérieur qui avait déjà enregistré trois blessés la veille.<br />

Maroc<br />

Dix étudiants<br />

condamnés à des<br />

peines de prison<br />

Le ministère a précisé<br />

que deux des hommes<br />

ont été gravement<br />

atteints, sans plus de<br />

précisions. La veille, un gendarme<br />

et un militaire ont eu<br />

une jambe arrachée et un<br />

autre a été gravement touché<br />

aux yeux.??Ces incidents ont<br />

lieu dans la région du mont<br />

Chaambi, un massif difficile<br />

d'accès qui fait régulièrement<br />

l'objet d'opérations des forces<br />

tunisiennes depuis décembre<br />

2012, lorsqu'un agent de la<br />

garde nationale a été tué par<br />

un groupuscule armé. Les<br />

autorités ont indiqué lundi y<br />

être à la recherche d'un<br />

groupe terroriste sans apporter<br />

plus de précisions, et la<br />

région a été bouclée par les<br />

forces de l'ordre. Le Premier<br />

ministre tunisien Ali Larayedh<br />

a pour sa part déclaré avanthier<br />

à la presse être déterminé<br />

à vaincre la menace terroriste<br />

en Tunisie, après une réunion<br />

de membres du gouvernement<br />

sur les opérations en<br />

cours dans l'ouest du pays. Le<br />

terrorisme sème la mort et n'a<br />

pas d'avenir, il ne triomphera<br />

pas. Ce qui triomphera est la<br />

volonté du peuple, la vie, la<br />

sécurité et la stabilité, a-t-il<br />

déclaré.??A Kasserine, cheflieu<br />

de la région où se trouve<br />

le mont Chaambi, des gardes<br />

nationaux, équivalent tunisien<br />

des gendarmes, soutenus<br />

par des habitants manifestaient<br />

pour réclamer de meilleurs<br />

équipements pour<br />

détecter les mines et s'en protéger,<br />

a constaté un journaliste<br />

de l'AFP. Au centre-ville, d'autres<br />

manifestants se sont rassemblés<br />

en soutien aux forces<br />

tunisiennes et y ont brûlé des<br />

pneus.??Selon des sources<br />

sécuritaires interrogées sur ces<br />

opérations, les forces tunisiennes<br />

recherchent un petit<br />

groupe armé dans le massif<br />

montagneux. Ceux-ci ont,<br />

d'après les premières informations<br />

disponibles, miné cette<br />

région avec des engins artisanaux.<br />

Le gouvernement tunisien<br />

refuse pour sa part systématiquement<br />

de commenter<br />

ses opérations militaires. La<br />

frontière tunisienne avec<br />

l'Algérie, longue est poreuse,<br />

est un haut lieu de contre-<br />

Dix étudiants d'extrême gauche<br />

ont été condamnés à des peines<br />

de deux à trois ans de prison<br />

ferme pour des violences commises sur<br />

un campus de Marrakech, dans le sud du<br />

Maroc, ainsi que pour détention d'armes,<br />

annonce une source judiciaire.<br />

Poursuivis pour « attroupement armé »<br />

ou encore « dégradation de biens publics<br />

», quatre de ces étudiants dits basistes<br />

(extrême gauche) ont écopé de trois ans<br />

ferme, contre 30 mois d'emprisonnement<br />

pour quatre de leurs camarades.<br />

Les deux derniers ont été condamnés à<br />

deux ans de prison. Le jugement a été<br />

rendu dans la nuit de lundi à<br />

mardi.??Ces dix prévenus avaient été<br />

interpellés en février alors qu'ils tenaient<br />

une réunion. La police avait alors mis la<br />

main sur des armes blanches ainsi que<br />

de cocktails Molotov. Ils étaient recherchés<br />

pour des violences commises au<br />

cours des semaines précédentes sur un<br />

campus universitaire de la ville.<br />

bande notamment d'armes.??Alger,<br />

Tunis et Tripoli<br />

se sont d'ailleurs engagés en<br />

janvier à renforcer la coopération<br />

aux frontières et à multiplier<br />

les patrouilles communes<br />

pour juguler ces trafics.<br />

Depuis la révolution de janvier<br />

2011, la Tunisie est régulièrement<br />

le théâtre d'attaques<br />

impliquant, selon les autorités,<br />

la mouvance salafiste<br />

armée. R. M.<br />

Les gens<br />

Tahya Mint<br />

Boudhaya<br />

Le principal présumé meurtrier de Ely<br />

Boudhaya, un commerçant mauritanien<br />

assassiné, en mars dernier, dans son<br />

domicile au quartier Tayarett à<br />

Nouakchott, détient une carte de presse, a<br />

affirmé la fille de la victime, Tahya Mint<br />

Boudhaya, qui demande l'arrestation du<br />

meurtrier avant qu’il ne quitte le pays. Le<br />

présumé assassin, Hamet Konaté alia<br />

Metamorphoz, «a dit à tout le monde qu'il<br />

repartait à Dakar où habite sa mère », a<br />

raconté quelqu'un qui l’a connu. «Il<br />

tenterait (également) de fuir vers le<br />

Sénégal, s’il n’y est pas déjà», a confié a<br />

Alakhbar Tahya Mint Boudhaya qui dit<br />

avoir détenu suffisamment de preuves<br />

impliquant Metamorphoz dans ce meurtre.<br />

Parmi ses preuves, Tahya Mint Boudhaya<br />

cite une carte de presse signée Cridem, un<br />

site mauritanien d’information en ligne, un<br />

album photos, des habits et autres<br />

documents que Metamorphoz aurait<br />

abandonnés chez la victime.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


18<br />

Potins<br />

> S P O R T S<br />

Le stade affiche complet<br />

Les portes du stade du 5-Juillet ont été fermées avant cinq heures<br />

du coup d’envoi de la 49e finale de la Coupe d’Algérie de football<br />

(16h) devant opposer le MC Alger à l’USM Alger, après que les<br />

gradins eurent affiché complets. Les supprters des deux clubs se<br />

sont rués vers le stade dès les premières heures de la matinée et<br />

il a fallu deux heures et demie après l’ouverture des portes à<br />

08h30 pour que les tribunes soient garnies obligeant les<br />

responsables de l’enceinte olympique à ordonner la fermeture<br />

des accès au stade. 50 000 billets ont été imprimés pour la<br />

circonstance dont 30 000 ont été vendus dimanche passé en<br />

l’espace de deux heures, au cours d’une opération déroulée dans<br />

une grosse pagaille. Il s’agit de la cinquième finale mettant aux<br />

prises les deux formations algéroises. Le MCA avait remporté les<br />

quatre précédentes finales. Sur place nos journalistes estiment à<br />

environ 30 000 supporters, qui n’ont pas acced» au temple du 5-<br />

Juillet bien qu’ils soient munis de leurs billets.<br />

Finale de la Coupe d’Algérie<br />

Soustara au 8 e ciel<br />

L’USM Alger a remporté la Coupe d’Algérie <strong>2013</strong> de football en battant en<br />

finale le MC Alger par (1 - 0), (mi-temps : 1 - 0), mercredi au stade du 5<br />

juillet (Alger). L’unique but de la rencontre a été inscrit par Mokhtar<br />

Benmoussa (17). L’équipe usmiste s’adjuge, à cette occasion, le 8 e trophée<br />

de son histoire en 17 finales, après ceux de 1981, 1988, 1997, 1999, 2001,<br />

2003 et 2004. Le MC Alger qui avait remporté la Coupe d’Algérie à six<br />

reprises, concède sa 1 ère défaite en finale de la Coupe d’Algérie.<br />

Sellal salue les deux équipes<br />

finalistes<br />

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est descendu sur la<br />

pelouse du stade du 5-Juillet pour saluer les deux équipes<br />

finalistes et les arbitres de la 49 e édition de la Coupe d’Algérie de<br />

football, qui oppose l’USM Alger au MC Alger. Le Premier<br />

ministre, accompagné du ministre de la Jeunesse et des Sports,<br />

Mohamed Tahmi, s’est entretenu avec les joueurs et<br />

responsables des deux formations à qui il a prodigué tous ses<br />

encouragements. Avant le coup d’envoi, le Premier ministre, des<br />

membres de l’Exécutif, des responsables civils et militaires, les<br />

joueurs et staffs techniques des deux équipes ainsi que les<br />

spectateurs ont écouté l’hymne national.<br />

Dispositif de sécurité<br />

exceptionnel pour la finale<br />

Un dispositif exceptionnel, de plus de 12 000 policiers et 5 000<br />

sapeurs-pompiers, sera mis en place afin d’assurer la sécurité<br />

des spectateurs pour le derby algérois entre le MC Alger et l’USM<br />

Alger qui va animer la finale de la Coupe d’Algérie <strong>2013</strong>. ils seront<br />

5 000 sapeurs-pompiers, dont 2 500 à l’intérieur même de<br />

l’enceinte, positionnés entre les deux galeries. Le reste du<br />

dispositif, qui comprend des unités d’intervention médicalisées,<br />

sera à l’extérieur du stade, autour de l'enceinte et dans les rues<br />

adjacentes. Quant aux forces de l’ordre, ils seront plus de 12 000<br />

dans et autour du stade, 7 500 dans les tribunes et 120 policiers<br />

en tenues sportives assureront spécialement la protection des<br />

joueurs et des arbitres.<br />

Présence<br />

D’anciens joueurs dont Hadj Adlane, Kouici, Meftah, Merzekane<br />

ainsi que des anciens entraîneurs sont présents au stade pour<br />

assister à la Finale.<br />

Equipe nationale<br />

L’entraîneur adjoint de la sélection algérienne de football,<br />

Noureddine Korichi ainsi que le préparateur physique, le <strong>Fr</strong>ançais<br />

Cyril Le Moine, sont présents pour suivre avec attention la<br />

production des joueurs internationaux évoluant au sein des deux<br />

équipes finalistes.<br />

Rafik Saïfi<br />

L’ ancien international algérien du Mouloudia d’Alger, Rafik Saïfi,<br />

est présent au stade du 5-Juillet pour encourager ses anciens<br />

coéquipiers a qui "il a souhaité la victoire face à l’USMA".<br />

Apparition<br />

Les joueurs du Mouloudia d’Alger ont fait leur apparition sur la<br />

pelouse du 5-Juillet à 14h00 en tenue civile. Après avoir salué le<br />

public, ils se sont donné l’accolade sous les applaudissements<br />

nourris des supporters.<br />

Personnalités<br />

L0a finale de la 49 e édition de la Coupe d’Algérie, a vu la présence<br />

de plusieurs personnalités de différents secteurs. Des ministres<br />

ainsi que des membres du corps diplomatique accrédités en<br />

Algérie.<br />

Podium<br />

L’opérateur de téléphonie mobile "Nedjma", sponsor officiel de<br />

la Coupe d’Algérie de football, a mis en place un podium pour la<br />

remise du trophée.<br />

Les Mouloudéens, mauvais<br />

perdants<br />

Les joueurs du MCA ne sont pas montés sur le podium pour<br />

protester disent-ils contre la partialité de l’arbitre Haimoudi,<br />

ayant officié la finale. Or tout le monde a constaté que le trio a<br />

été à la hauteur de la finale de la Coupe.<br />

Première mi-temps :<br />

les Usmistes aux<br />

anges<br />

La rencontre du derby algérois a<br />

commencé sur des chapeaux de<br />

roue. Les deux équipes ont fait<br />

montre dès le début de la rencontre<br />

de leurs intentions de scorer.<br />

La première tentative a été<br />

signée par le camp usmiste qui alla<br />

menacer la cage de Chaouchi, qui<br />

s’est distingué par de nombreuses<br />

parades ayant sauvé ses coéquipiers.<br />

A la 2', Benmoussa lance les<br />

hostilités, en enrobant un boulet de<br />

canon, magistralement capté par le<br />

keeper mouloudien, Chaouchi. Une<br />

opération qui est survenue du côté<br />

gauche de la surface. La réponse n’a<br />

pas tardé à venir du côté des protégés<br />

de Djamel Menad qui ont<br />

enchaîné les offensives, comme<br />

cette superbe frappe de Bouguèche<br />

à la 10’ des 3 mètres m de l'extérieur<br />

du gauche qui se dirigeait<br />

dans la lucarne, Zemmamouche<br />

dévie en corner.<br />

Il faut dire que les deux gardiens<br />

se sont illustrés sous les yeux de<br />

Vahid Halilhodzic présent dans les<br />

tribunes. Les deux équipes se sont<br />

engagées dans un corps-à-corps<br />

jusqu’à la 17’ où l’endiablé de Ben<br />

Moussa, qui d’un super coup franc,<br />

a mis le cuir dans les filets. Une<br />

minute plus tard, une reprise de la<br />

tête de Besseghir a, au grand bonheur<br />

de Zemmamouche heurté le<br />

poteau droit. Le portier usmiste a<br />

eu du pain sur la planche tout au<br />

long de la première manche. C’est<br />

ainsi qu'il a eu à dévier un dangereux<br />

corner à la 20’. Entre-temps,<br />

les coéquipiers de Bouguèche veulent<br />

remonter la pente coûte que<br />

coûte en allant menacer le goal. Il<br />

semble à première vue que les<br />

contre-attaques des Usmistes sont<br />

insignifiantes comparativement à<br />

l’acharnement des Vert et Rouge<br />

d’égaliser.<br />

Le MC Alger attaque à tout va<br />

pour tenter de refaire son retard<br />

mais la défense de l'USM Alger<br />

composée de deux rideaux suppléée<br />

par un excellent<br />

Zemmamouche jusqu'à maintenant.<br />

40': Bouguèche reçoit un bon<br />

ballon sur le côté gauche, mais son<br />

tir passe largement au-dessus des<br />

cages.<br />

Deuxième mi-temps :<br />

Pas de chance pour le<br />

MCA<br />

La physionomie du match n’a<br />

pas changé au cours de cette<br />

période de jeu. Les hommes de<br />

Courbis défendent mordicus leur<br />

territoire pendant que les coéquipiers<br />

de Bouguèche ne cessent de<br />

harceler Zemmamouche. Dès le<br />

coup d’envoi de la deuxième manche,<br />

Bouguèche a surpris le portier<br />

usmiste par un tir en profondeur<br />

qui allait mourir sur la transversale.<br />

Malgré une domination presque<br />

totale du Mouloudia, les Usmistes<br />

assurent le plus important, celui de<br />

ne pas encaisser un but, avec un<br />

Zemmamouche des grands jours<br />

qui annihile toutes les occasions.<br />

Le match perd en instensité avec le<br />

même scénario sur la pelouse,<br />

comme si les coéquipiers de Métref<br />

ont réalsié l’essentiel. Une équipe<br />

en attque et une autre en défense. A<br />

la 67’ un beau centre de Attafen, qui<br />

a remplacé Yachir n’a pas été bien<br />

négocié par Besseghir. Sa reprise de<br />

la tête a frôlé une fois encore la<br />

transversale. A la 76'<br />

Zemmamouche arrête un énième<br />

coup franc direct de Babouche.<br />

Incontestablement le gardien de<br />

l'USMA marque des points sous les<br />

yeux du coach national, pour une<br />

éventuelle place de titulaire en EN.<br />

A la 82' Djallit manque sa reprise<br />

après une belle remise de la tête en<br />

plein dans la surface de réparation.<br />

La cadence de la rencontre n’a pas<br />

changé malgré les changements<br />

effectués par Menad.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


Chine<br />

Premier marché<br />

mondial de PC<br />

La Chine a, pour la première fois, détrôné les États-Unis comme premier marché mondial pour<br />

les PC, grâce à la population des zones rurales qui plébiscite toujours les ordinateurs de<br />

bureau, selon une étude rendue publique du cabinet de recherche IHS iSuppli.<br />

Les ventes de PC ont<br />

atteint 69 millions d'unités<br />

en Chine, contre seulement<br />

66 millions aux<br />

Etats-Unis. Contrairement à<br />

Grand Prix des Médias franco-allemand<br />

Daniel Cohn-Bendit<br />

refuse la distinction<br />

Le député européen allemand<br />

Daniel Cohn-Bendit renonce au<br />

Grand prix des médias francoallemand<br />

<strong>2013</strong>, ont annoncé les organisateurs<br />

du prix franco-allemand du<br />

Journalisme et de l'homme politique.<br />

Cette figure emblématique de la<br />

contestation de Mai-68 en <strong>Fr</strong>ance<br />

s'était récemment trouvé au centre<br />

d'une polémique en Allemagne pour<br />

ses écrits sur la pédophilie en 1975.<br />

Invoquant les déclarations de Cohn-<br />

Bendit dans son livre intitulé : « Le<br />

Grand Bazar ». Le président de la<br />

Cour constitutionnelle<br />

fédérale allemande,<br />

Andreas Vosskuhle, a<br />

refusé de lire le discours<br />

de remise du prix prestigieux<br />

« Theodor-Heuss»<br />

-récompensant des personnalités<br />

exemplaires<br />

sur le plan de la démocratie<br />

en Allemagne--.<br />

« L'expérience qu'il a<br />

faite lors de la remise du<br />

Prix « Theodor-Heuss »,<br />

le 20 avril dernier, et les<br />

retombées médiatiques<br />

négatives l'ont amené à<br />

prendre cette décision »,<br />

expliquent les organisateurs<br />

du prix francoallemand<br />

dans leur<br />

communiqué. « Cohn-Bendit indique<br />

qu'il craint de se faire à nouveau attaquer<br />

dans le cadre de la prochaine<br />

campagne électorale allemande.<br />

Afin d'éviter de nouvelles controverses,<br />

il a ainsi décidé de ne pas<br />

accepter le prix », ajoutent-ils.<br />

Interrogé par l'agence de presse allemande<br />

DPA, Daniel Cohn-Bendit a<br />

confirmé sa décision, estimant que<br />

cette affaire était instrumentalisée<br />

pendant la campagne électorale allemande,<br />

ce qui était indigne pour un<br />

prix.<br />

d'autres pays du monde où les<br />

ventes d'ordinateurs de bureau<br />

sont tombées derrière celles de<br />

modèles portables, la demande<br />

en Chine reste également répartie<br />

entre les deux catégories<br />

(50% chacune). « Le pourcentage<br />

relativement élevé des ventes<br />

de PC de bureau en Chine est<br />

dû à l'énorme demande dans les<br />

LG<br />

Un téléphone<br />

à écran<br />

flexible cette<br />

année<br />

Le fabricant LG a annoncé<br />

la sortie, avant fin <strong>2013</strong>, de<br />

son premier téléphone à<br />

affichage OLED flexible. Un<br />

écran flexible ne veut pas<br />

dire que le téléphone le<br />

soit dans son intégralité,<br />

les circuits et les batteries<br />

sont toujours rigides, il ne<br />

faut donc pas s'attendre à<br />

un téléphone que l'on<br />

pourra plier en deux de si<br />

tôt. Cependant, cet<br />

appareil sera doté d'un<br />

écran incurvé, et non plus<br />

plat, grâce à la technologie<br />

OLED dont la résolution est<br />

impressionnante.<br />

Le fait d'incurver l'écran,<br />

sur les côtés par exemple,<br />

pourrait aussi permettre<br />

d'incorporer un plus grand<br />

nombre de boutons et<br />

d'autres fonctionnalités.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong><br />

> M E D I A N E T<br />

régions rurales du pays, qui<br />

représente une part majeure des<br />

1,34 milliards d'habitants du<br />

pays», a commenté Peter Lin, un<br />

analyste d'IHS. «Ces consommateurs<br />

ont tendance à préférer<br />

l'ordinateur de bureau ».IHS<br />

prédit toutefois que l'équilibre<br />

devrait se modifier dans les prochaines<br />

années, grâce à l'émergence<br />

d'ordinateurs portables<br />

moins chers, et que le marché<br />

chinois devrait s'aligner sur la<br />

répartition moyenne de 36%<br />

d'ordinateurs de bureau pour<br />

64% d'ordinateurs portables. En<br />

outre, « comme dans le reste du<br />

monde, la demande (de PC) en<br />

Chine reste faible alors que les<br />

consommateurs migrent vers des<br />

appareils mobiles comme les<br />

téléphones portables », note IHS.<br />

Le marché devrait quand même<br />

croître de 3% à 4% cette année.<br />

Le marché mondial des PC traverse<br />

une grave crise, plombé par<br />

l'environnement économique<br />

mais surtout l'essor des engins<br />

mobiles capables de se connecter<br />

à internet, comme les smartphones<br />

et surtout les tablettes. Les<br />

ventes mondiales d'ordinateurs<br />

ont plongé de plus de 10% au<br />

premier trimestre.<br />

Espagne<br />

Découverte<br />

d’un bunker<br />

informatique<br />

La justice espagnole a<br />

placé en détention<br />

préventive un<br />

Néerlandais de 35 ans,<br />

interpellé jeudi en Espagne<br />

pour son implication présumée<br />

dans une cyberattaque<br />

sans précédent menée<br />

en mars, au terme d'une<br />

enquête qui a permis de<br />

démanteler un véritable<br />

« bunker informatique » au<br />

domicile du suspect.<br />

L'homme, soupçonné<br />

d'être impliqué dans cette attaque<br />

ayant ciblé fin mars l'entreprise<br />

européenne recensant les<br />

pourriels Spamhaus, a été présenté<br />

samedi à un juge du tribunal<br />

de l'Audience nationale à<br />

Madrid, qui l'a placé en détention<br />

dans l'attente d'une décision<br />

sur son extradition vers les<br />

Pays-Bas, a indiqué une source<br />

judiciaire. Le suspect avait été<br />

arrêté jeudi près de Barcelone,<br />

dans le nord-est de l'Espagne, à<br />

la demande des autorités néerlandaises<br />

et au terme d'une<br />

enquête menée en coopération<br />

avec les différents pays touchés<br />

Les gens<br />

<strong>Fr</strong>ançois<br />

19<br />

Le compte Twitter du pape <strong>Fr</strong>ançois a<br />

dépassé avant-hier les six millions<br />

d'abonnés, 2,7 millions de nouveaux<br />

« followers » s'étant ajoutés en<br />

seulement 48 jours de pontificat aux<br />

précédents du pape Benoît XVI, selon<br />

un calcul effectué par le portail<br />

d'informations religieuses Il<br />

Sismografo.Cela représente un<br />

nouveau flux de «followers» à<br />

hauteur de 60 000 par jour en<br />

moyenne. Le seuil des cinq millions<br />

avait été franchi le 4 avril, moins d'un<br />

mois après l'élection du premier<br />

pape argentin de l'Histoire. Avant<br />

celle-ci et depuis le 12 décembre,<br />

date à laquelle Benoît XVI avait<br />

envoyé son premier tweet en anglais<br />

à partir de son compte pontifex, 3,3<br />

millions de personnes dans le monde<br />

avaient décidé de suivre le pape en<br />

neuf langues: anglais, espagnol,<br />

italien, français, allemand, portugais,<br />

arabe, polonais, latin.<br />

par cette attaque, «qui avait<br />

commencé aux Pays-Bas et avait<br />

aussi frappé les États-Unis et le<br />

Royaume Uni», a précisé la<br />

police espagnole dans un communiqué.<br />

Les enquêteurs « ont<br />

perquisitionné le bunker informatique<br />

d'où l'homme arrêté<br />

avait donné des interviews à différents<br />

médias internationaux à<br />

la suite de ces attaques », ajoute<br />

ce communiqué, précisant que<br />

le suspect « se déplaçait dans<br />

une fourgonnette qu'il utilisait<br />

comme un bureau informatique<br />

mobile en différents lieux<br />

d'Espagne ».


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ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


S E L E C T I O N<br />

Les vacances de Ducobu<br />

Demain soir sur Canal+<br />

L'élève Ducobu, le<br />

roi de la triche, est<br />

enfin en congés. Il<br />

est heureux de<br />

pouvoir quitter<br />

l'école Saint-<br />

Potache et le<br />

professeur<br />

Latouche. Alors qu'il<br />

rêve de farniente, de<br />

lectures de BD et de<br />

glaces, il apprend<br />

par son père leur<br />

départ en vacances<br />

avec la famille<br />

Gratin. Le<br />

programme est<br />

établi par Léonie et<br />

sa mère, à son<br />

grand regret :<br />

activités culturelles et visites de musées. Sur place, Ducobu croise,<br />

en plus, monsieur Latouche, accompagné de mademoiselle Rateau.<br />

Les vacances sont ratées, jusqu'à sa découverte de l'existence d'un<br />

trésor caché sur une île déserte. Il décide de partir à sa recherche,<br />

avec l'espoir de sauver ses vacances...<br />

Au coeur de l'enquête<br />

Demain soir sur D8<br />

Jérémy, policier à<br />

la Brigade<br />

criminelle de<br />

Lens, est sur les<br />

traces d'une<br />

équipe de<br />

braqueurs qui<br />

s'attaquent aux<br />

supermarchés de<br />

la région. Des<br />

constatations de<br />

l'effraction aux<br />

interpellations<br />

des suspects, en<br />

passant par les<br />

analyses<br />

scientifiques, le<br />

fonctionnaire a été suivi pendant deux mois par des journalistes,<br />

qui montrent dans le moindre détail le déroulement de l'enquête<br />

policière. Dans cette affaire, la plus difficile de sa carrière, Jérémy a<br />

besoin de toute son expérience.<br />

Sweet November<br />

Demain soir sur MBC2<br />

Nelson Moss est un publicitaire ambitieux, obsédé par le travail.<br />

Seule sa carrière importe ; les autres ne sont là que pour l'aider à<br />

atteindre ses objectifs. Il n'a pas de temps à consacrer à ses amis<br />

ou à ses collègues, ainsi va la vie. En pleine concentration lors<br />

d'un important examen de conduite, Nelson est dérangé par une<br />

jeune femme arrivée en retard. Ne sachant pas la réponse à une<br />

question, il la lui demande discrètement. Mais voilà que le<br />

surveillant l'accuse, elle, de tricherie et déchire sa copie. Même<br />

s'il est pressé comme à son habitude, Nelson prend un peu de<br />

temps pour aller s'excuser. Elle s'appelle Sara Deever, elle est<br />

joviale, zen, pleine d'énergie. Malgré son manque flagrant de<br />

bonnes manières, elle voit en Nelson quelqu'un de bien. Elle a un<br />

certain don pour transformer les hommes et elle n'a besoin que<br />

d'un mois pour cela. C'est bientôt le mois de novembre et Sara<br />

invite Nelson à venir habiter chez elle en plus d'être son<br />

chauffeur. Celui-ci hésite et se demande si son invitation est<br />

sérieuse, mais tout porte à croire que oui. Sara lui fait alors<br />

apprécier la simplicité de la vie. C'est la première fois qu'on lui<br />

prodigue autant de gentillesses sans qu'on lui demande quoi que<br />

ce soit en retour. Nelson le mérite-t-il ?<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Michel Drucker<br />

21<br />

En fin de semaine, on apprenait l'arrivée<br />

de Cyril Hanouna sur la quatrième radio de<br />

<strong>Fr</strong>ance, Europe 1. L'animateur, trublion de<br />

D8, devrait reprendre la case horaire de<br />

Michel Drucker de 10h à 11h30, pendant<br />

laquelle il anime Faites entrer l'invité. Dans<br />

Le Parisien, Michel Drucker, 70 ans,<br />

confirme qu'il renoncera à sa quotidienne<br />

sur la radio de la rue <strong>Fr</strong>ançois-1er à la<br />

rentrée prochaine.<br />

Si Faites entrer l'invité ne reviendra pas,<br />

Michel Drucker n'exclut toutefois pas une<br />

présence sur la station l'an prochain : "Je<br />

mets entre parenthèses ma quotidienne<br />

radio l'an prochain. Il est possible que<br />

j'anime une émission hebdomadaire si la<br />

direction trouve la place dans la grille.<br />

Sinon, je serai absent d'Europe 1."<br />

Mais pas de panique, l'animateur adoré<br />

des <strong>Fr</strong>ançais sera toujours aussi présent à<br />

la télévision. Il a ainsi annoncé au<br />

quotidien avoir resigné un contrat de deux<br />

ans pour Vivement dimanche et Vivement<br />

dimanche prochain. Mais ce n'est pas tout.<br />

"Je vais animer quatre ou cinq émissions<br />

en prime time et publier mon livre La<br />

Lumière et l'Oubli", explique Michel<br />

Drucker.<br />

Complément d'enquête<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />

En <strong>Fr</strong>ance, une boutique de<br />

vente d'e-cigarettes ouvre<br />

chaque semaine. Pour<br />

certains, c'est l'innovation le<br />

plus importante de ces<br />

dernières années en matière<br />

de lutte contre le tabagisme.<br />

La e-cigarette est-elle en<br />

passe de porter un coup<br />

mortel à l'industrie du tabac ?<br />

Au sommaire :<br />

E-cigarette : coup de tabac<br />

sur la clope<br />

L'inventeur de l'e-cigarette, lancée il y a 10 ans, se trouve<br />

en Chine. Une équipe s'est rendue à Schenzen, dans une<br />

des usines où elle est fabriquée.<br />

Tabac : les mensonges d'une industrie<br />

Des scientifiques et des avocats qui ont travaillé durant<br />

des années au service de l'industrie décryptent les<br />

manoeuvres des géants du tabac, archives à l'appui.<br />

Indonésie : dernier royaume du tabac<br />

A deux ans et demi, Ardi fume cigarette sur cigarette. En<br />

Indonésie, où les fabricants de tabac sont rois, même les<br />

enfants sont dépendants.<br />

Monsieur Batignole<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance3<br />

En 1942, à Paris.<br />

Edmond Batignole<br />

tient une boucheriecharcuterie<br />

qu'il<br />

essaie tant bien que<br />

mal de faire prospérer.<br />

Ce commerçant sans<br />

histoire adopte une<br />

attitude lâche, tant<br />

son aspiration à une<br />

vie paisible est<br />

grande. Il se débrouille<br />

pour nourrir sa petite<br />

famille, composée de<br />

sa femme, de sa fille<br />

et de Pierre-Jean, son<br />

gendre, un jeune critique littéraire, collaborateur au bras<br />

long. Ayant combattu lors de la Première Guerre<br />

mondiale, Batignole n'apprécie guère les Allemands, mais<br />

il cherche surtout à éviter les ennuis. Et lorsque son voisin<br />

du dessus, un chirurgien juif, est arrêté, le boucher<br />

s'installe dans son confortable appartement. Mais la<br />

ténacité du jeune fils du malheureux le force bientôt à<br />

prendre position...<br />

Vers une famine planétaire ?<br />

Ce soir sur Arte<br />

Ingrédient essentiel<br />

des engrais depuis<br />

les années 50, le<br />

phosphate, forme<br />

minérale du<br />

phosphore, a permis<br />

l'envolée des<br />

rendements<br />

agricoles. Mais<br />

aujourd'hui, le<br />

monde s'achemine<br />

vers un pic de<br />

consommation. Si le<br />

phosphate venait à<br />

manquer, les prix<br />

alimentaires<br />

exploseraient et,<br />

avec eux, le nombre d'affamés. D'ores et déjà, l'inégale<br />

répartition de cette ressource entraîne des tensions<br />

géopolitiques et sociales. Bien qu'il ne puisse être remplacé<br />

par aucun produit de synthèse, le phosphate est gaspillé.<br />

Peu coûteux, ses dérivés sont employés comme additifs<br />

alimentaires ou dans des produits d'hygiène. Faut-il<br />

interdire ces pratiques ?<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien d'informations générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 09628<strong>05</strong>B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Hamida Ayachi<br />

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Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />

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ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


22<br />

> C U L T U R E<br />

Show-Case Ali Amrane<br />

«Telemly Sunset»<br />

Lundi 29 avril. Quelque part dans Alger-Centre. Une pente qui mène au pont de Telemly, et au milieu de la route, sur<br />

la droite, l’Espace Plasti, arborant ses désirs culturels et parfois artistiques. Ce lundi, un certain Ali Amrane, barde<br />

barbu, guitariste aux doigts agiles, et « passeur » de bruits et de fureurs, offrait, non sans plaisir, 4 chansons de son<br />

nouvel album, tout en conversant, ici et là, avec des spectateurs exigeants. Show-Case intimidant pour un timide qui<br />

s’assume.<br />

Amine B./Algérie News<br />

Utilisons le syndrome « Marty Mc<br />

Fly » (personnage fictif et héros<br />

de la trilogie « Retour vers le<br />

futur ») pour cerner les enjeux du<br />

« Last but not least » album d’Ali Amrane,<br />

dont notre envoyée spéciale, Sarah H., écrivait<br />

tout le bien qu’elle pensait dans un<br />

article daté du 22 avril dernier. « Tizi n<br />

Leryah » est un étonnant voyage musical où<br />

l’artiste diversifie ses thèmes et ses rythmes,<br />

fait gémir ses guitares et trembler sa<br />

voix, pour nous donner à voir de l’art, à<br />

l’état pur ! » disait-elle. Rappelons effectivement<br />

que ce 4 e album est accessible chez<br />

les disquaires, depuis le 23 avril, et produit<br />

par les Editions Izem Pro, et que c’est une<br />

bonne nouvelle d’autant que les aficionados<br />

(et ils sont légion) l’attendaient depuis<br />

2009, depuis « Akki d’amur », et qu’au beau<br />

milieu de ce parterre de visages, présents<br />

dans la salle de l’Espace Plasti, majoritairement<br />

masculins, devait se trouver un « fan<br />

», venu de Tizi ou d’ailleurs, impatient<br />

d’écouter celui qui hissa la musique kabyle<br />

au rang du modernisme (dixit la plupart de<br />

ses confrères). Alors écoutons !<br />

D’emblée, petite balade, mains caressant<br />

les cordes d’une guitare, dont l’acoustique<br />

remplit la pièce d’une voix calme, posée,<br />

mais qui n’est pas là pour faire l’actrice.<br />

Tout est vrai et sérieux dans les mots<br />

d’Amrane et l’on sent, qu’à chaque coin<br />

d’une note, peut se lever une colère sérieuse<br />

et sereine.<br />

Puis la lumière se rallume, on s’assied,<br />

questions qui fusent et posées par la modératrice<br />

Sarah H., Amrane se gratte la barbe,<br />

repousse ses cheveux ébouriffés, incline<br />

légèrement sa tête, tiraillé entre une timidité<br />

bien visible et une rage contenue. « Je<br />

travaille cet album depuis 2010. On peut<br />

soulever l’aboutissement d’une certaine<br />

recherche, d’une démarche bien présente<br />

dans mes trois précédents albums, mais qui<br />

n’avait pas encore la forme de ce que l’on<br />

peut remarquer dans mon dernier opus. Il<br />

y a toujours cette musicalité kabyle, mais<br />

accouplée avec l’esthétique rock et pop,<br />

deux ambiances qui m’ont accompagnées<br />

depuis que je suis dans ce monde. »<br />

Toujours cette économie dans ses paroles.<br />

Un débit lent, mais rassuré. Il séduit, et<br />

le public l’écoute attentivement, sans être<br />

dans cette posture de corps impatients.<br />

Puis, on se remémore un titre des Kinks,<br />

une ballade extraite de « Kinda Kinks »,<br />

second album du légendaire groupe pop<br />

british. La chanson ? « Nothin' in the World<br />

Can Stop Me Worryin Bout That Girl ».<br />

Et toujours, cette manière de caresser les<br />

cordes comme si une peau douce s’offrait<br />

au chanteur, dont la main ample, ne pouvait<br />

qu’apaiser les contours du corps. On se<br />

souvient et l’on pose d’emblée la question à<br />

Amrane : « Kinks, le jeu de Ray Davis,<br />

parallèle avec votre jeu, avec votre univers<br />

». Amrane sourit, lève soudainement la<br />

tête, et ne sachant quoi dire, conclue sur un<br />

simple « merci ».<br />

Pourquoi compliquer quand on peut<br />

faire simple ? D’ailleurs, c’est ce que l’on<br />

retient des mélodies et des paroles d’un<br />

chanteur qui refuse l’étendard du héraut<br />

kabyle, venu revendiquer des choses, des<br />

discours et autres gestes politiques : « Je<br />

viens d’une génération particulière. J’ai<br />

vécu le Printemps berbère. Nous militions<br />

tous. Il y avait de l’espoir car même si nous<br />

avions des sensibilités différentes, nous<br />

étions prêts à aller, tous ensemble, de<br />

l’avant. Finalement, tout cela est révolu. Ce<br />

n’est plus possible. Tu cours vers nulle part,<br />

et peut-être que mes mélodies sont traversées<br />

par un deuil de changement avorté ». Il<br />

reprend son souffle : « Il y a certainement<br />

de la désillusion, mais elle est sereine. Mes<br />

mots sont peut-être poétiques. Triste réalité.<br />

Il ne faut pas se voiler la face. Je ne veux<br />

plus.<br />

J’avais envie de quitter, de sortir des<br />

trucs habituels, exprimer des choses de<br />

mon époque, tout en sollicitant parfois des<br />

gestes d’antan, puiser dans la profondeur<br />

de ma culture, retourner dans un univers<br />

qui m’est propre, mais avec ce désir, aussi,<br />

de ne pas sombrer pleinement dans le<br />

« revival ». Je veux créer des musiques qui<br />

me ressemblent. Et donc, il est logique<br />

d’entendre une sonorité rock en plein<br />

milieu d’une mélodie kabyle. Enfant, adolescent,<br />

j’écoutais des groupes issus de<br />

l’Occident tels que les Beatles. Et je n’avais<br />

aucun problème d’identité. Quand on<br />

écoute mon quatrième album, on y remarquera<br />

la présence d’instruments rarement<br />

utilisés dans mes précédents opus, tels que<br />

le saxo, violon et même les percussions,<br />

mieux dépouillées qu’autrefois. »<br />

D’ailleurs, certaines personnes du<br />

public ne s’y sont pas trompées en remarquant<br />

cette mixité, quitte à reprendre certains<br />

des propos d’Amrane, pour mieux le<br />

rassurer sur cette orientation risquée mais<br />

ô combien importante : « Vos expressions,<br />

les tournures de vos paroles, de votre mélodie,<br />

tout cela sent l’inédit et je reste persuadé<br />

que vous avez réconcilié la musique<br />

kabyle avec la jeune génération », dira un<br />

badaud visiblement ému.<br />

A cela, Amrane remerciera par une belle<br />

tournure d’esprit : « Il faut, je pense, creuser<br />

l’âme de la langue. » La messe est donc<br />

dite dans cet Espace Plasti, où 60 personnes<br />

découvrirent quelques morceaux lumineux,<br />

interprétés par un artiste, qui, le<br />

temps d’un instant, flirta avec la pop brillante<br />

d’une époque bien lointaine…<br />

Samir Ardjoum<br />

Deuxième Festival «Shubbak» de Londres<br />

Rachid Taha et Souad Massi au RDV<br />

Les chanteurs algériens Rachid Taha et<br />

Souad Massi participent au deuxième<br />

Festival culturel « Shubbak » de<br />

Londres, prévu du 22 juin au 6 juillet prochain<br />

sous le thème « Fenêtre sur la culture<br />

arabe contemporaine », annoncent les<br />

organisateurs.<br />

Né à Sig en 1958, Rachid Taha, célèbre<br />

pour son style d’interprétation mêlant le<br />

rock et la techno au chaabi et au raï, a<br />

repris, notamment, en 1998, « Ya rayeh » de<br />

Dahmane El-Harrachi, une chanson qu’il a<br />

réarrangée et actualisée pour en faire un<br />

tube planétaire. Dans « Zoom », son 9è et<br />

dernier opus renfermant 11 titres, Rachid<br />

Taha rend hommage, à la diva de la chanson<br />

orientale Oum Kalthoum et au roi du<br />

rock and roll Elvis Presley. De son côté,<br />

Souad Massi, née à Alger en 1972, a commencé<br />

son parcours artistique dans les<br />

années 1990 avant de s’établir à Paris où<br />

elle s’est fait connaître comme guitariste<br />

chanteuse.<br />

Interprétant ses chansons en arabe, en<br />

français et en anglais, Souad Massi, représente<br />

l’Afrique du nord avec des compositions<br />

regroupant plusieurs genres dont le<br />

rock, le flamenco, la musique pop arabe et<br />

le chàabi dans lequel elle a été bercée. Son<br />

album « Ya raoui » (2001), couronné de<br />

succès, l’a consacrée parmi les artistes de la<br />

world music. Près d’une cinquantaine<br />

d’évènements artistiques entre concerts,<br />

arts visuels, projections de films, pièces de<br />

théâtre, danse, conférences littéraires,<br />

débats, expositions et autres, est programmée,<br />

pendant quinze jours, dans différentes<br />

salles de spectacle, musées, places publiques<br />

et rues de Londres. Fondé en 2011 par le<br />

Doyen de Londres M.Boris Johnson, le<br />

Festival culturel "Shubbak" de Londres est<br />

organisé tous les deux ans en collaboration<br />

avec nombre d’institutions culturelles dont<br />

« British muséum », « British library » et le<br />

centre culturel « Barbican ».<br />

R. C.<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


P U B L I C I T E<br />

23<br />

Algérie News <strong>02</strong>-<strong>05</strong>-<strong>2013</strong><br />

Anep 520 375<br />

ALGERIE NEWS Jeudi 2 mai <strong>2013</strong>


Les lettres du mont Koukou<br />

Retour sur la sacoche de Metref<br />

Par Nadir Bacha<br />

Il y a des instants dans la nuit<br />

profonde où en l’espace<br />

d’un regard par le haut de la<br />

porte-fenêtre pour admirer<br />

les étoiles qui veillent sur le<br />

silence du Massif, l’on ne peut<br />

franchement guère ne pas apprécier<br />

une autre fenêtre qui s’ouvre<br />

dans le moniteur, appelant à l’arrivée<br />

d’un message dans la boîte<br />

électronique. Celui qui a dit que<br />

le net n’est pas parmi les grands<br />

prodiges de l’intelligence est une<br />

pauvre nature qui a vécu à une<br />

année lumière de la philosophie<br />

épiscopale, qui ne sait pas ou qui<br />

oublie de se rappeler qu’une lettre<br />

est l’expression de la proximité<br />

d’échange rationnel la plus<br />

noble, quand elle est envoyée la<br />

nuit taciturne et solitaire, elle<br />

relève alors de l’oracle ou de l’augure.<br />

Elle va devoir avoir une<br />

signification aussi particulière<br />

que puisse l’être ce terrible<br />

moment de rêve qui fait se réveiller<br />

le dormeur pour qu’il se mette<br />

à réfléchir un bon coup sur ce<br />

côté privilégié de la vie qui n’appartient<br />

qu’à soi. Ce moment de<br />

l’existence de l’esprit dans lequel<br />

la mémoire est la seule autorité<br />

qui gouverne. Combien de fois<br />

dans sa vie dans les moments<br />

d’incertitude ou de grands<br />

spleens n’a-t-on pas ce réflexe<br />

d’aller vers le carton remisé chercher<br />

les vieilles lettres et y passer<br />

avec un bon moment de la nuit à<br />

recomposer les fondations d’une<br />

mémoire qu’on croit avoir trié<br />

sur le volet. Enfin.<br />

Dans une lettre envoyée, il n’y<br />

a pas longtemps, je parlais d’une<br />

anecdote parlant d’une rencontre<br />

datant de quelque un quart de<br />

siècle avec des amis dans un dîner<br />

de restaurant bien arrosé, qui se<br />

solda, à la sortie de l’établissement,<br />

par une action foudroiement<br />

brève et spectaculaire sur le<br />

ravissement de la sacoche de<br />

Metref Arezki accrochée en bandoulière.<br />

J’ai relaté aussi comment<br />

j’ai couru derrière le malfrat<br />

et pu le rattraper et récupérer<br />

la sacoche, de laquelle j’ai titré<br />

l’article – « La précieuse sacoche<br />

d’Arezki Metref ». Mais ne voilàt-il<br />

pas la merveilleuse surprise<br />

de recevoir un courriel de la part<br />

de Rezki, perdu de vue depuis<br />

une vingtaine d’années – parce<br />

que d’abord « Arezki » à Alger<br />

n’existe que sur le papier officiel<br />

dont, au demeurant, je défie tout<br />

porteur de ce prénom de dire<br />

qu’il n’est pas Kabyle, même s’il<br />

n’est pas venu au monde en terre<br />

djurdjurienne ou soummamienne<br />

– qui me salue affectueusement<br />

mais qui rectifie le tir<br />

pour moi en remettant de l’ordre<br />

dans l’anecdote d’une manière<br />

extraordinairement souvenue.<br />

Rezki faisait partie de ce fameux «<br />

triumvirat », avec Tahar Djaout et<br />

Abdelkrim Djaad, dans le monde<br />

de la pensée nationale qui avait<br />

pris une position radicale contre<br />

la culture populiste stérile ancrée<br />

dans les esprits par l’idéologie<br />

arabo-baathiste du FLN en commençant<br />

par créer, au début de<br />

l’année 1993, un journal hebdomadaire<br />

– Ruptures – pour<br />

annoncer les couleurs d’un mouvement<br />

révolutionnaire dans la<br />

culture nationale.<br />

Cette courageuse entreprise –<br />

voire suicidaire à cette époque où<br />

les armes passèrent entre les<br />

mains de la revendication islamiste<br />

« frustrée » d’une grande<br />

victoire dans les législatives – est<br />

arrêtée net quelques mois plus<br />

tard par l’assassinat de Djaout, le<br />

premier journaliste dans une liste<br />

d’une centaine jusqu’au printemps<br />

de l’année 1997. Ruptures<br />

tomba le rideau et son équipe se<br />

dispersa dans la nature, certains<br />

s’en allèrent trouver refuge en<br />

Europe. Si j’ai failli ne pas assister<br />

aux obsèques de Tahar, j’ai en<br />

tout cas raté le départ de Rezki,<br />

afin de bien le saluer car nous<br />

étions convaincus et très malheureux<br />

en même temps à cette époque<br />

que nos amis les plus chers<br />

partaient pour ne jamais revenir.<br />

Selon cet ami qui vit en <strong>Fr</strong>ance<br />

depuis cette double date fatidique,<br />

il n’était pas question du restaurant<br />

la Roue dans le haut de<br />

Didouche-Mourad mais de<br />

l’Eden dans les environs de<br />

Khelifa-Boukhalfa – en tout cas<br />

l’un comme l’autre étaient à cette<br />

époque des années quatre-vingts<br />

très fréquentés par les artistes et<br />

les journalistes. On pouvait<br />

déjeuner dans le premier et dîner<br />

dans le second. Rezki ajoute dans<br />

sa remarque qu’il ne se rappelle<br />

pas si sa sacoche contenait un<br />

dossier sur Rachid Mimouni mais<br />

il dit qu’il y avait dedans le nécessaire<br />

pognon et documents pour<br />

une mission sur Tamanrasset<br />

commençant le lendemain de<br />

bonne heure sur l’aéroport<br />

Houari-Boumediène. Il m’a rappelé<br />

aussi que j’avais, dans la<br />

course poursuite effrénée, crocheté<br />

le loubard qui s’affala,<br />

gisant inerte par terre – peut-être<br />

que là une espèce de réserve<br />

pudique se fut ainsi décidée par<br />

mon inconscient professionnel<br />

pour la cause de la bienséance<br />

narrative. Mais le plus magnifique<br />

souvenir là-dessus dont j’aie<br />

Celui qui a dit<br />

que le net n’est pas<br />

parmi les grands<br />

prodiges de<br />

l ’ i ntelligence est une<br />

pauvre nature qui a<br />

vécu à une année<br />

lumière de la<br />

philosophie<br />

épiscopale...<br />

dû omettre la relation mais que le<br />

poète, critique, romancier, écrivain<br />

du théâtre et, depuis la dernière<br />

décennie, artiste peintre,<br />

ayant déjà exposé en Europe,<br />

décrit dans de déconcertants<br />

détails, est un dialogue entre<br />

Kamel Bouslama et moi, après la<br />

récupération de la satanée sacoche,<br />

le voleur parti Dieu seul sait<br />

où ravaler son fiasco total ou<br />

réessayer son coup au sortir de<br />

quelque autre resto. Un dialogue<br />

sur lequel je ne pense pas avoir le<br />

droit de ne pas rapporter au lecteur.<br />

Nous marchons donc tous les<br />

trois un bon moment avant que<br />

chacun ne saisisse le bon angle<br />

pour son taxi et nous discutons<br />

de la manière la plus agréable<br />

pour nous séparer après une fin<br />

de soirée mouvementée, s’il faut<br />

dire les choses par les mots justes.<br />

Ayant en quelque sorte été le<br />

héros de la virée, je voulais sur la<br />

lancée terminer mon ascendant<br />

par une sortie dans le même calibre<br />

mais sur le registre de la philosophie<br />

cette fois. Je me retourne<br />

sur Metref, serrant cette fois sa<br />

sacoche bien contre son flanc – il<br />

m’a précisé dans le mail qu’elle<br />

était noire et de fabrication cent<br />

pour cent Sonipec, algérienne,<br />

qu’on appelait « magique » parce<br />

qu’on pouvait la plier en quatre et<br />

la mettre dans la poche – et je lui<br />

dis : «Par les temps qui courent<br />

dans le pays, il faut faire en sorte<br />

quand il s’agit de nager de bien<br />

surveiller ses vêtements ! » Il<br />

opine du chef continuant son<br />

pas, mais c’est à ma gauche<br />

Kamel Bouslama, qui n’a pas dit<br />

un mot depuis une bonne trotte,<br />

qui me répond et me dit :<br />

« A ta place j’aurais dit qu’il<br />

faut nager avec tes vêtements ! »<br />

J’avais complètement oublié<br />

que ce métronome de la culturelle<br />

était le seul journaliste de<br />

l’hebdomadaire, Algérie Actualité<br />

en l’occurrence, à détenir de<br />

sérieux bagages universitaires en<br />

psychologie – en aimant ajouter<br />

avec fierté l’obédience du patelin<br />

d’El Harrouche, dans les environs<br />

de Skikda, patrie, entre autres, de<br />

Ali Kafi et de Mohamed Harbi. La<br />

dernière fois que je l’ai revu, il y a<br />

deux ou trois années, nous<br />

rasions chacun dans un trottoir<br />

les murs de la ville, nous nous<br />

saluons et il me dit juste : « Nous<br />

traversons tout, comme des<br />

étrangers ! » Ce n’est que le soir<br />

avant de me mettre au clavier que<br />

je me suis rappelé que la phrase<br />

sentencieuse de Kamel Bouslama<br />

était empruntée à Mouloud<br />

Mammeri de La Colline oubliée,<br />

roman qu’il connaît par cœur et<br />

dont il adore de temps à autre, en<br />

sortir des extraits pour dire les<br />

choses de l’Algérie profonde.<br />

Durant une période délicate<br />

de l’hebdomadaire, bien avant les<br />

évènements du 5 Octobre, il s’est<br />

créé un problème personnel entre<br />

Kamel Bouslama et le patron du<br />

journal, Kamel Belkacem, qui a<br />

failli aboutir au licenciement du<br />

journaliste à cause d’interventions<br />

à forte connotation politique<br />

signées « K. B.» et qui portaient<br />

la confusion entre les personnes<br />

du directeur et de son<br />

journaliste. Par la suite, Kamel<br />

ajouta « E » pour faire K. E. B. –<br />

Kamel Eddine Bouslama - et ainsi<br />

éviter tout quiproquo. Mais<br />

depuis il se replia carrément sur<br />

lui-même, n’intervenant désormais<br />

plus dans les évènements ou<br />

autres manifestations de l’actualité,<br />

il s’inventa une petite chronique<br />

intérieure qui, au bout du<br />

compte, subjugua le lectorat,<br />

dont mon vieux père qui ne manquait<br />

aucune occasion de la lire. Il<br />

l’a intitulée « Etape », sur au<br />

maximum une colonne dans<br />

laquelle le plaisir du texte est un<br />

euphémisme devant la grâce dans<br />

la succulence des mots et de leur<br />

organisation, juste pour raconter<br />

un village perdu dans l’immensité<br />

escarpée d’une chaîne montagneuse,<br />

une petite oasis sur l’infinie<br />

succession des ergs ou une<br />

minuscule bourgade, à peine visible<br />

comme agglomération, à la<br />

croisée de deux confluents non<br />

mentionnés sur la carte. A travers<br />

cette chronique, Kamel, en réalité,<br />

donnait tout ce qu’il avait<br />

dans le ventre et dans le cœur<br />

pour nous raconter cette version<br />

de l’Algérie qu’on ne traite pas<br />

dans le discours habituel propre à<br />

la monographie empoisonnée<br />

par les chiffres et les lettres de<br />

l’officialité où la vicissitude de<br />

l’homme dans sa nature est le<br />

relais de toutes les inaptitudes à le<br />

dire capable d’histoire, de présent<br />

et de destinée. Kamel prenait sa<br />

revanche en faisant de la roche<br />

qu’il décrit le socle prométhéen<br />

duquel il nous donne à lire un<br />

grand projet d’humanité pour le<br />

hameau ou le lieu-dit. Cette<br />

espèce de souffle faulknérien<br />

entrepris dans la manière d’arpenter<br />

les éléments du terroir, le<br />

reporter psychologue le ramène,<br />

pour le lecteur qui veut suivre ses<br />

pas dans l’explication du vécu des<br />

hommes dans les empreintes des<br />

vieilles traces, à une archéologie<br />

du temps présent où l’espérance<br />

de vie est équivalente à la parole<br />

des enfants qui font la ronde dans<br />

le préau adjacent à l’un des balcons<br />

dans le canyon vers le<br />

Rhoufi.<br />

Je suis absolument persuadé<br />

que Kamel Bouslama, à cette époque-là,<br />

était parmi les premiers à<br />

avoir compris que l’avenir de<br />

l’Algérie, son devenir, avant le<br />

heurt du 5 Octobre ou après –<br />

peut importe, puisqu’un jour ou<br />

l’autre une vraie césure doit avoir<br />

lieu, peut-être pour demain si les<br />

tenants du pouvoir réel en<br />

Algérie ne remettent pas en cause<br />

pour de bon le modèle de gouvernance<br />

qui déclare faillite générale<br />

- doit se jouer dans ses entrailles,<br />

dans les « trous » oubliés de cité.<br />

Dont on se rappelle l’existence au<br />

cours d’un projet d’électrification<br />

mais sur lesquels il est mis une<br />

croix une fois le programme réalisé.<br />

« Quand on fout des lampes<br />

dans la grand-place d’un village<br />

perdu dans la crête contre les<br />

vents froids de l’hiver et le<br />

simoun brûlant de l’été, c’est un<br />

testament à l’envers, les autorités<br />

ne reviendront plus jamais, ils<br />

laissent le village crever dans la<br />

lumière artificielle ! » dixit Kamel<br />

Bouslama revenant d’un reportage<br />

dans la région de Barika, il y<br />

a très longtemps – à ne pas<br />

confondre, sait-on jamais, avec<br />

Barrika, une région balnéaire sur<br />

l’Atlantique au nord de la ville<br />

basque de Bilbao.<br />

Sinon, c’est formidable<br />

Internet, n’est-ce pas ? qui nous<br />

fait revenir sur des amitiés vécues<br />

hors de tout autre intéressement<br />

particulier, capable de dispersion.<br />

N. B.

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