Parce que je suis une fille - Droits des filles

série de représailles qui a détruit presque
les trois quarts de tous les bâtiments du
Timor-Leste: des maisons, des écoles et des
hôpitaux ont été anéantis et un tiers de la
population a fui au Timor occidental et dans
les îles avoisinantes.
Néanmoins en mai 2002, après une
période d’Autorité de Transition dirigée
par les Nations Unies, le Timor-Leste est
formellement devenu un état indépendant.
Ce fut la première nouvelle démocratie du
21ème siècle. Une organisation féminine
timoraise a proposé de soutenir les femmes
dans la politique comme partie du processus
de reconstruction. Dix-huit des 65 membres
élus du Parlement – un peu plus du quart –
sont des femmes.
Malgré la démocratie et un véritable
progrès dans la reconstruction nationale, la
violence continue à hanter le Timor-Leste. En
avril 2006, une protestation de 600 soldats
renvoyés s’est transformée en affrontements
sanglants entre la police et les militaires.
La violence collective est montée dans tout
Dili et plus de 150 000 personnes ont fui
leurs maisons. Beaucoup ont fini par trouver
un refuge dans les camps de personnes
déplacées. A l’heure qu’il est, près de 100
000 personnes sont sans logis, hébergées
par des parents ou bien dans des camps IDP
tout autour de la capitale, Dili, de même que
dans d’autres parties du pays. Les filles et les
jeunes femmes qui vivent dans ces camps
continuent à être exposées à un risque
de violence contre les femmes y compris
l’inceste et le harcèlement sexuel. La violence
domestique contre les filles et les femmes
est un problème majeur dans l’ensemble du
Timor-Leste où presque 50 pour cent des
femmes ont déclaré des abus de la part de
leur compagnon ou de leur mari. 4
Selon une étude des Nations Unies de
2005, plus de 40 pour cent des enfants
du Timor-Leste souffrent d’une forme
de violence ou d’une autre. PRADET TL,
une ONG locale, a terminé une étude
pour l’UNICEF qui montre 30% de cas
documentés d’abus sexuels, 26% d’abus
physiques et 11% de négligence. Quatrevingt-cinq
pour cent des cas documentés
dans l’étude concernaient des filles.
En même temps, le pays est engagé dans la
lutte contre la pauvreté chronique. Le PIB par
habitant est à peine de 430$ - par rapport à
42 000$ aux Etats-Unis – et presque 20% de
la population est déplacée. Les militants des
droits de la femme au Timor-Leste ont ciblé
trois domaines principaux:
• accès aux soins médicaux, soutien social
et juridique pour celles qui ont souffert
pendant le conflit et dans les crises plus
récentes;
• des projets destinés à générer un revenu
pour les femmes vivant dans la pauvreté;
• une participation politique accrue des
femmes. 5
Pendant ce temps, des organisations
timoraises travaillant avec des filles et des
jeunes femmes comme la fondation Alola
(cf. p.108), argumentent avec force qu’il est
vital pour les filles et les jeunes femmes de
s’impliquer dans un travail en faveur de la
paix, de la réconciliation, de la justice et du
développement économique.
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