BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf
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6.3.3 Un système complexe relationnel dyadique paradoxal<br />
La relation est présentée comme structure mouvante et paradoxale. Lerbet-Sereni (1994)<br />
rappelle les deux paradoxes : Même et Autre, relation et séparation ; la circulation de<br />
représentations communicables et non-communicables. Sa structure interne évolue avec<br />
le temps sans perdre son identité. C’est sans doute un point qu’il nous faudra développer<br />
plus loin.<br />
La dynamique de la relation dyadique est présentée par une approche systémique.<br />
Lerbet-Séréni (1994) s’appuyant sur les approches de De Rosnay (1975) et de Le<br />
Moigne (1990), propose de considérer la relation dyadique comme un système ouvert<br />
sur son environnement, elle échange de l’information, de l’énergie et pro<strong>du</strong>it de la<br />
néguentropie interne, c’est à dire de l’organisation. L’auteur nous précise que,<br />
constituée de deux processeurs, dans notre cas le Professionnel Expérimenté et le<br />
Successeur, Le Moigne (1990) identifie de 2 à 12 inter-relations. Ainsi le système<br />
dyadique peut être considéré comme un système complexe ou susceptible de se<br />
complexifier. La dynamique gère les flux d’énergie, les boucles de rétroaction positives<br />
(amplification) et négatives (freinage, stabilité) font osciller le système autour d’un<br />
point d’équilibre, c’est l’homéostasie.<br />
Cette conception con<strong>du</strong>it à considérer l’organisation <strong>du</strong> système qu’est la relation<br />
dyadique. Le système relationnel complexe est dynamique, il est à la fois en mesure de<br />
changement et d’homéostasie, c’est le principe d’organisation par disponibilité à<br />
l’événement, l’événement étant considéré comme perturbation aléatoire, non<br />
programmée. La relation est auto-organisatrice, elle intègre le « bruit de fond », sa<br />
finalisation, l’apprentissage <strong>du</strong> Successeur, ses actions et ses prises de décisions<br />
caractérisent ce système. Nous retrouvons la logique paradoxale que l’auteur met en<br />
avant :<br />
« Le changement n’existe pas sans principe de<br />
permanence. L’aptitude <strong>du</strong> système complexe au<br />
changement est la condition de son auto-organisation, de<br />
sa complexification, de son enrichissement. » (Lerbet-<br />
Séréni, 1994, p. 47)<br />
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