BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf
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l’agencement. L’organisation définit aussi le processus d’agencement des éléments<br />
constituant le système : lorsque ce processus est généré par le système lui-même, on<br />
parlera d’auto-organisation. Morin (1990) enrichira cet aspect. La perméabilité <strong>du</strong><br />
système à son environnement intro<strong>du</strong>it des facteurs de perturbations que le système<br />
intègre et régule pour s’auto-organiser, on parlera donc avec Morin (1990) d’autoeco-organisation.<br />
• La complexité : L’aptitude <strong>du</strong> système à s’auto-organiser est caractéristique de sa<br />
complexité. La complexité <strong>du</strong> système dépend <strong>du</strong> nombre d’éléments, de la quantité<br />
d’interactions entre eux et avec l’environnement (De Rosnay, 1975). Le paradigme<br />
de complexité est proposé par Morin (1990), qu’il distingue de la complication, pour<br />
appréhender l’Humain. La complexité <strong>du</strong> système tient au nombre et à la<br />
caractéristique des éléments, des liaisons entre eux, et des liaisons avec<br />
l’environnement. Pour Morin (1990), la complexité est le tissu de constituants<br />
hétérogènes inséparablement associés, tressés ensemble, posant le paradoxe de l’un<br />
et <strong>du</strong> multiple. Morin (1990) parlera d’auto-éco-organisation, mettant en évidence la<br />
contingence des effets de l’environnement et <strong>du</strong> système lui-même sur son<br />
organisation. Morin (1990) affirme que le Tout est à la fois plus et moins que la<br />
somme des parties, mettant en évidence la coexistence des qualités émergentes et des<br />
contraintes propres au système. En corollaire, les parties sont à la fois plus et moins<br />
que les parties <strong>du</strong> Tout, l’émergence est un pro<strong>du</strong>it de d’organisation irré<strong>du</strong>ctible et<br />
indé<strong>du</strong>ctible, elle apparaît aussi au niveau des éléments.<br />
Le Moigne (1990) donne au système un caractère finalisé. Le système ne peut se<br />
concevoir que dans une perspective de projet. Par ailleurs, il préfère considérer les<br />
éléments comme des processeurs, qui n’existent qu’en fonction de processus en<br />
interactions. Le système est considéré comme un tout en mouvement, « un complexe<br />
d’actions », susceptible de faciliter l’intelligibilité <strong>du</strong> phénomène étudié.<br />
Le système finalisé et soumis aux perturbations de son environnement se régule. La<br />
notion de régulation empruntée à la cybernétique, indique un processus par lequel le<br />
système parvient à maintenir un équilibre, par adaptation, évolution, modification de<br />
son agencement ou organisation. Cette régulation s’opère par des boucles de<br />
rétroactions positives et négatives qui agissent en amplificateur ou en stabilisation en<br />
regard de la perturbation (De Rosnay, 1975). Ce bouclage est à considérer comme une<br />
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