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BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf

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Le XIXème siècle voit avec Hegel, la phénoménologie de l’esprit, caractérisant le<br />

mouvement par lequel l’esprit se pro<strong>du</strong>it dans ses manifestations par et pour la<br />

conscience, l’esprit se réapproprie ses manifestations et se constitue en Etre Absolu. Par<br />

ailleurs cette époque est aussi celle <strong>du</strong> romantisme, avec Husserl puis plus tard Bergson,<br />

pour qui l’expérience est première, précédant tout jugement, l’accès de la conscience au<br />

réel est immédiat par l’intuition.<br />

On le voit, ce rapide résumé loin d’être exhaustif, montre que les conceptions de la<br />

conscience, de la connaissance et par extension de la connaissance scientifique ont<br />

largement évolué. Aussi l’épistémologie en tant qu’étude de la science, et étude des<br />

processus de pro<strong>du</strong>ction de connaissances est aussi appelée la « philosophie des<br />

sciences », puisque étymologiquement « épistémé » est le <strong>savoir</strong> rationnel pour Platon.<br />

Avec la recherche de généralisation des connaissances pro<strong>du</strong>ites, l’objectivité et la<br />

vérificabilité ont occupé pendant longtemps le discours de la science moderne,<br />

notamment celui des positivistes comme Auguste Comte et Emile Durkheim. Le<br />

rationalisme de Descartes, nous l’avons dit, a fortement marqué le discours scientifique<br />

jusqu’à très récemment, peut-être même encore aujourd’hui dans certaines disciplines,<br />

dans certains travaux. Dans cette pensée, l’expérimentation comme expérience<br />

ordonnée fait rencontrer une méthode a priori et un réel, pour dégager un sens objectif,<br />

irréfutable, la science exacte. Cette position renforce le débat, l’opposition entre théorie<br />

et pratique, entre théorie scientifique et empirisme.<br />

Les sciences <strong>du</strong> vivant et les sciences humaines notamment posent de nouvelles<br />

questions épistémologiques et méthodologiques aux quelles le positivisme ne permet<br />

pas de répondre. La complexité <strong>du</strong> réel nécessite des approches plus larges, moins<br />

linéaires, la causalité cartésienne est limitée. Depuis Kant, et la phénoménologie<br />

ensuite, ce rapport dialectique est dépassé. La science construit des connaissances<br />

relatives à des objets <strong>du</strong> réel, mettant en regard des connaissances théoriques et des<br />

rapports à l’objet réel.<br />

Toujours suivant De Villers (1991), il convient d’attribuer à Bachelard et Piaget<br />

notamment, une nouvelle épistémologie dans laquelle la connaissance et la<br />

connaissance scientifique en particulier, est une construction. Le Moigne (1995)<br />

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