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BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf

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De la même manière, pour pro<strong>du</strong>ire de la connaissance, généralisable, la science a<br />

élaboré peu à peu des théories et des méthodes correspondant aux courants de pensée de<br />

chaque époque.<br />

Steiner (2003) nous rappelle que notre société occidentale, s’est construite sur une<br />

double référence, sur une double racine grecque d’un coté et chrétienne de l’autre. De<br />

Villers (1991) nous propose une synthèse des principaux courants de pensée, la<br />

philosophie a opposé puis réuni ce qui est de l’ordre des « connaissances vraies »<br />

Platoniciennes et les connaissances issues <strong>du</strong> rapport direct au réel, empiriques.<br />

L’auteur repère l’évolution de ce rapport dialectique entre « idées vraies » et<br />

« empirisme » depuis la Grèce antique jusqu’à nos jours Nous notons que ces<br />

développements sont aussi présents chez Abernot (1993) et Wallon (1970). Jusqu’au<br />

XVIIè siècle, la scolastique n’a eu de cesse d’articuler les philosophies de la Grèce<br />

Antique, notamment Aristote et Platon et les préceptes <strong>du</strong> Christianisme. Dans un<br />

premier temps, la science est fortement teintée de la présence de Dieu et des « idées<br />

vraies ». Avec les Temps modernes, Descartes affirme la souveraineté de l’esprit, et<br />

inaugure l’idéalisme. C’est le sujet pensant – cogito - procédant par raisonnement dont<br />

la validité doit s’appuyer sur la preuve ontologique, véracité de Dieu. Pour ce <strong>faire</strong>,<br />

Descartes prône la nécessité que le raisonnement soit con<strong>du</strong>it par une méthode. Cette<br />

position a fondé sans doute les principes de la science moderne. En contre point,<br />

« l’empirisme », avec Bacon, Locke et Hume prône le primat de l’expérience, la<br />

répétition des situations, des phénomènes en rapport au monde sensible comme<br />

première dans l’inscription, le transfert des impressions dans l’esprit considéré comme<br />

une feuille blanche.<br />

De Villers (1991) repère avec Kant, au XVIIIème une première tentative de<br />

dépassement de ce discours dialectique, et la proposition d’une interaction entre esprit et<br />

perception <strong>du</strong> monde sensible. Le premier est une structure formelle active, des formes<br />

a priori de connaissance, catégories de l’entendement sans contenu, principal agent de<br />

pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> <strong>savoir</strong>. Le contenu vient de la sensibilité, de l’articulation nécessaire <strong>du</strong><br />

sujet au réel, ce dernier ne livre que ce que le sujet peut en appréhender. La<br />

connaissance pro<strong>du</strong>ite n’est pas subjective, elle est commune à tous les hommes et<br />

résulte d’une construction <strong>du</strong> sujet connaissant.<br />

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