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BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf

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stratégie doit prendre en compte ses ressources mobilisables et parmi elles, les<br />

connaissances développées (Tarondeau, 1998). Il n’est donc pas surprenant que les<br />

entreprises présentes dans des secteurs concurrentiels et fortement technologiques,<br />

particulièrement soumises à ces perturbations soient les plus engagées dans des<br />

approches stratégiques, intégrant la formation comme élément cardinal de leur<br />

expansion ou de leur survie. En fait ces contraintes, ces risques, ces difficultés qui se<br />

profilent et pour quelques-unes déjà bien réelles, con<strong>du</strong>isent peu à peu l’entreprise à se<br />

questionner, et à chercher de nouveaux modèles, de nouvelles façons de penser, de se<br />

penser et, nous l’espérons de nouvelles façons de <strong>faire</strong>. C’est ainsi que certaines d’entreelles<br />

se tournent vers un nouveau modèle émergent : l’Entreprise Apprenante.<br />

3.1.5 Une nouvelle tendance : « l’Entreprise Apprenante »<br />

L’« Entreprise Apprenante » (Mallet, 1994, 1996) fait l’objet de nombreuses parutions,<br />

présentée comme un prolongement et une synthèse des modèles d’organisation déjà<br />

présents depuis la dernière décennie. Des colloques et séminaires, organisés sur ce<br />

thème, réunissent dirigeants d’entreprises, consultants et universitaires. Pour autant, ce<br />

terme reste ambigu compte tenu <strong>du</strong> double sens que l’on peut lui prêter : l’entreprise<br />

est-elle sujet, acteur de l’apprentissage ou bien est-elle un lieu d’enseignement ?<br />

L’« Entreprise Apprenante » semble, en effet, sé<strong>du</strong>ire de nombreuses entreprises,<br />

contraintes de répondre à une inflation des besoins de performance et de réactivité, et<br />

désireuses d’impulser un véritable « Management des Savoirs » (Tarondeau, 1998). Ce<br />

modèle suppose de la part de l’entreprise un changement de paradigme, une autre vision<br />

<strong>du</strong> monde et d’elle-même. Si l’on se réfère aux « sept images de l’organisation » de<br />

Morgan 42 , après l’entreprise vue comme une « machine », puis comme un « cerveau<br />

biologique et cybernétique », l’Entreprise Apprenante repose sur une conception de<br />

l’entreprise comme un « organisme vivant », un système complexe porteur de propriétés<br />

émergentes en forte interaction avec son environnement, qui se transforme et s’adapte<br />

aux brusques et profonds changements imposés par celui-ci. Ce modèle repose sur<br />

l’« apprentissage organisationnel » (Argyris et Schön, 1996), considérant la capacité de<br />

l’entreprise à intégrer et mémoriser l’information, des expériences et des <strong>savoir</strong>s<br />

externes et internes, la capacité à changer et adapter sa structure organisationnelle et ses<br />

42 Livian, 2000, p. 14-18<br />

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