BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf
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sémantique est produit non pas par le contenu des mots choisis, mais par leur ordre, décidé et déterminé parmi d’autres ordres possibles, ainsi que par l’ordre des lettres. Elle vise à ajouter au message un supplément d’émotion, d’esthétique, de plaisir, de sens -La fonction métalinguistique, comme une fonction sur le code du message lui-même, pour introduire une nouveauté, un décalage. Elle est une question ou une réponse sur le code que nous employons (« qu’entends-tu par ce terme ? ») Cette « grille de lecture » est sans doute très pertinente, elle est d’ailleurs largement utilisée par de nombreux spécialistes analysant les « discours », les relations. Cependant il nous semble qu’elle est moins aisée à mettre en œuvre dans le cadre de la relation éducative. Notre développement n’avait pour but de faire un inventaire exhaustif, il existe sans doute d’autres de nombreuses manières d’analyser les relations didactiques. Les ouvrages de Postic et de Altet notamment font état de nombreux travaux en ce sens. Il nous semblait utile de relever ces manières d’analyser pour pouvoir montrer les liens possibles entre elles. D’autre part, il nous semble intéressant de prendre en compte ces grilles d’analyses utilisées pour modéliser les relations analysées. 9.3.2.5 Des analyses des relations éducatives Nous avons vu qu’il était possible de tenter de rendre compte de l’organisation, de l’évolution de la relation éducative. Il nous semble donc utile de revenir sur les grilles d’analyses proposées par Altet (1988, 1994), et les modélisations qu’elle propose. Nous avons vu que Altet propose d’analyser les processus d’enseignement-apprentissage à partir d’une grande variété d’activités des enseignants et des élèves. Nous avons vu aussi que cette grille d’analyse lui permet de repérer des « styles d’enseignement dominant » à partir de la fréquence des fonctions didactiques dans les séquences observées, filmées et analysées. Ce style d’enseignement dominant comporte trois dimensions qui caractérisent trois espaces : espace cognitif, espace social, espace organisationnel : - Style personnel, dont les facteurs personnels (style cognitif, structure cognitive, attitudes, facteurs motivationnels) représentent l’axe stimulant/structurant, 230
- Style relationnel, dont les facteurs socio-psychologiques (interaction, façons d’entrer en interaction, relation maître-élèves, climat socio-émotionnel, représentations, tactiques) représentent l’axe acceptant/ordonnant, - Style didactique, dont les facteurs opérationnels (modalités didactiques, médias, méthodes, techniques, stratégies, structuration du contenu, formes de groupement, planification) représentent l’axe guidant/dirigeant. Altet montre qu’il existe une forme de stabilité liée aux dimensions personnelles et relationnelles, qui se traduisent par ce qu’elle appelle un pattern, un profil général. En revanche, il existe aussi une variabilité dans la dimension didactique. Il semble que lorsque les contextes d’enseignements, et les types de leçon diffèrent cette variabilité est très importante, à contrario elle diminue au point de parler de constance lorsque les contextes sont identiques. A partir de ses observations elle propose une typologie des styles d’enseignants : - Sur le plan personnel : Le structurant se caractérise par une expression verbale importante, un temps de parole très important, une expression non verbale comporte beaucoup de gestes auto-centrés, et peu de déplacements vers les élèves. Le stimulant se caractérise au contraire par une expression non verbale plutôt tournée vers les élèves (sollicitations, déplacements, attitude d’écoute, présence « physique ». - Sur le plan relationnel, interactionnel Le questionneur de la classe ou l’instructeur, se caractérise par un mode d’entrée en contact avec les élèves plutôt orienté vers le collectif, il privilégie les interactions à la classe. Le style ou pattern interactif est appelé ordonnant dans la mesure ou les interactions sont verticales, l’enseignant organise les échanges. Le questionneur d’élève qui s’adresse directement à l’élève-individu, ou le moniteurguide qui favorise l’expression de l’élève-individu dans ses prises de parole ou ses actes. Le questionneur mixte quant à lui joue sur les deux dimensions individuelle et collective dans son questionnement et dans la place qu’il laisse aux expressions. Le style ou pattern interactif pour ces trois derniers est appelé acceptant, les interactions viennent autant des élèves que de l’enseignant, les intéractions sont horizontales et triadiques. - Sur le plan organisationnel 231
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en interaction, relation maître-élèves, climat socio-émotionnel, représentations,<br />
tactiques) représentent l’axe acceptant/ordonnant,<br />
- Style didactique, dont les facteurs opérationnels (modalités didactiques, médias,<br />
méthodes, techniques, stratégies, structuration <strong>du</strong> contenu, formes de groupement,<br />
planification) représentent l’axe guidant/dirigeant.<br />
Altet montre qu’il existe une forme de stabilité liée aux dimensions personnelles et<br />
relationnelles, qui se tra<strong>du</strong>isent par ce qu’elle appelle un pattern, un profil général. En<br />
revanche, il existe aussi une variabilité dans la dimension didactique. Il semble que<br />
lorsque les contextes d’enseignements, et les types de leçon diffèrent cette variabilité est<br />
très importante, à contrario elle diminue au point de parler de constance lorsque les<br />
contextes sont identiques. A partir de ses observations elle propose une typologie des<br />
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- Sur le plan personnel :<br />
Le structurant se caractérise par une expression verbale importante, un temps de parole<br />
très important, une expression non verbale comporte beaucoup de gestes auto-centrés, et<br />
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Le stimulant se caractérise au contraire par une expression non verbale plutôt tournée<br />
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contact avec les élèves plutôt orienté vers le collectif, il privilégie les interactions à la<br />
classe. Le style ou pattern interactif est appelé ordonnant dans la mesure ou les<br />
interactions sont verticales, l’enseignant organise les échanges.<br />
Le questionneur d’élève qui s’adresse directement à l’élève-indivi<strong>du</strong>, ou le moniteurguide<br />
qui favorise l’expression de l’élève-indivi<strong>du</strong> dans ses prises de parole ou ses<br />
actes.<br />
Le questionneur mixte quant à lui joue sur les deux dimensions indivi<strong>du</strong>elle et collective<br />
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Le style ou pattern interactif pour ces trois derniers est appelé acceptant, les interactions<br />
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