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BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf

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47 ans « en quête <strong>du</strong> fil con<strong>du</strong>cteur de son histoire », puis 48-52 ans « modification de<br />

sa trajectoire ». La tranche d’âge 53-67 ans est décrite comme celle des « manœuvres<br />

de transfert interplanétaires » que le sujet effectuera de « façon ar<strong>du</strong>e et pénible ou<br />

complexe mais sereine » (p.87). Suivant cet auteur, le Successeur peut avoir des<br />

aspirations différentes en regard <strong>du</strong> travail, <strong>du</strong> <strong>savoir</strong>-<strong>faire</strong> et donc des motivations à<br />

apprendre différentes suivant qu’il est plus ou moins expérimenté, plus ou moins âgé.<br />

C’est aussi ce que pourrait nous laisser penser une première lecture de l’ouvrage de<br />

Carré (2001, p.121), l’auteur place dans son analyse la variable « âge ». Mais son<br />

analyse statistique des facteurs influençant l’expression des motifs d’entrée en<br />

formation tend à montrer que l’influence de l’âge sur cette expression n’est significative<br />

que si on le combine au terrain. Les choses pourraient donc être plus complexes encore.<br />

Imaginons par exemple un Successeur, âgé d’une quarantaine d’années, changeant de<br />

fonction, d’emploi, voire même d’entreprise. Ce cas de figure est loin d’être une<br />

exception. Que dire de sa motivation, faut-il le considérer dans une étape de<br />

« consolidation » compte tenu de son expérience ou faut-il le considérer comme un<br />

Novice « atterrissant » dans un nouveau contexte professionnel ? La typologie que<br />

propose Riverin-Simard est certes pratique, elle peut présenter un intérêt pour la<br />

compréhension des possibles évolutions d’aspirations des sujets, cependant il nous<br />

semble qu’une lecture simpliste peut ré<strong>du</strong>ire la variété et la complexité des situations.<br />

Revenons donc aux facteurs extrinsèques et intrinsèques de la motivation à apprendre.<br />

8.3.1 Des facteurs extrinsèques<br />

La motivation dépend de facteurs extrinsèques, l’indivi<strong>du</strong> effectue des activités « pour<br />

en retirer quelque chose de plaisant » ou « pour éviter quelque chose de déplaisant »<br />

(Lieury et Fenouillet, 1997, p.58). Les motifs sont donc liés à des résultats, des<br />

récompenses et des punitions, des renforcements, à l’environnement. Nous l’avons dit<br />

plus haut, l’entreprise comme pression sociale agit sur « l’estime de soi » et « la<br />

reconnaissance » (Mucchielli, 1996, p.41). Le Successeur cherche à préserver sa<br />

« valeur sociale », en l’occurrence au sein <strong>du</strong> système social qu’est l’entreprise.<br />

L’accession au poste par un recrutement interne ou externe, l’accès à de nouvelles<br />

responsabilités, un nouveau statut et possiblement la contrepartie financière sont autant<br />

de punitions ou récompenses, facteurs extrinsèques de la motivation <strong>du</strong> Successeur à<br />

apprendre. Revient la question de <strong>savoir</strong> qui est à l’origine de la décision de cette<br />

<strong>transmission</strong>, le Successeur s’est-il porté volontaire, s’il a postulé ou bien s’il a été<br />

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