BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf
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Mesnier (1992) d’une part et Winnykamen (1990) eux-aussi nous invitent à explorer les<br />
facteurs motivationnels, déterminants dans l’acte d’apprendre.<br />
8.3 La question de la motivation à apprendre<br />
Nous avons abordé l’apprentissage <strong>du</strong> Successeur sous l’angle cognitif puis sociocognitif.<br />
Avec l’activité <strong>du</strong> Successeur apprenant, ces développements ont mis en<br />
lumière la motivation comme fondamentale dans l’apprentissage. Les didacticiens nous<br />
confortent dans l’idée d’aborder la motivation à apprendre sous plusieurs angles. Raisky<br />
et Caillot (1996, p.245) nous précisent que le « triangle didactique » doit être considéré<br />
globalement avec de multiples médiations intrinsèques ou médiations cognitives, et<br />
extrinsèques ou médiations didactiques mettant en évidence non seulement le caractère<br />
subjectif <strong>du</strong> <strong>savoir</strong> mais aussi la nécessaire interaction humaine, l’investissement<br />
humain pour tout acte de <strong>transmission</strong>.<br />
Là encore, le développement que nous avons fait pour le Professionnel Expérimenté est<br />
pertinent. En effet nous avons déjà évoqué l’approche intégratrice de Mucchielli (1996)<br />
et fonctionnelle de Nuttin (1985). Là encore la motivation peut être présentée comme un<br />
processus dont les racines sont multiples, un processus lié au projet, qui ici est<br />
d’apprendre en vue d’occuper le poste. Lieury et Fenouillet (1997, p.5-24) confirment la<br />
complexité des facteurs de motivation, intrinsèques et extrinsèques, en interaction avec<br />
les éléments <strong>du</strong> contexte dans l’acte d’apprendre.<br />
Précédemment, Winnykamen (1990, p.77) nous proposait deux types de motivation à<br />
apprendre, « motivation à la compétence » et « motivation à l’attachement ». De leur<br />
coté Aumont et Mesnier (1992) mettent en avant des motifs intrinsèques, liés au désir<br />
œdipien, et d’autre part des motifs extrinsèques parmi lesquels se trouvent le projet, les<br />
enjeux sociaux, les aspects relationnels liés à la relation de guidage tutelle, rejoignant<br />
ainsi Ban<strong>du</strong>ra (1980), Bruner (1998) et Winnykamen (1990).<br />
Carré (2001) confirme cette pluralité de facteurs internes et externes, il repère les<br />
« motifs d’engagement en formation » auprès d’un échantillon d’a<strong>du</strong>ltes. Les motifs<br />
repérés sont répartis suivant deux axes : un axe « motif intrinsèque/motif extrinsèque »<br />
et un axe « orientation vers l’apprentissage/orientation vers la participation ». En<br />
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