BOUTTE transmission du savoir faire d expert a novice - these.pdf

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dans l’espace des schèmes. Ce “ situateur ” a un double rôle : l’adaptation assimilatrice de la centration du réel, et un groupement opératoire des centrations (subordination d’un schème moyen à un schème-but, comme une planification) consécutif à ce déplacement, dépendant de la construction du système de schèmes. Il influence la décomposition et la séquentialisation, le parcours ascendant et descendant, l’arborescence du plan. La récursivité de la subordination des moyens, caractéristique de l’intelligence humaine théoriquement infinie, est en fait limitée par le caractère fini des machines d’exécution. Le problème est résolu par la subdivision de toute activité et à l’origine de toute construction en unités correspondant à cette dimension soit module assimilable : une seule centration et indicateurs entre modules et réseau d’accès comme fonctionnement d’ensemble (Bastien, 1997, p.44). Le modèle de Bastien met l’accent sur la « contextualisation des connaissances » tant au niveau de leur construction que de leur « activation ». Cet aspect est pour nous très important car il oriente notre approche du savoir-faire du Professionnel Expérimenté. Au niveau des mécanismes d’activation, l’auteur rappelle que « nous ne résolvons pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés en raisonnant, mais en faisant appel à des connaissances mémorisées ou, à défaut, en appliquant des heuristiques diverses, souvent délicates à formaliser, elles mêmes dépendantes des connaissances antérieures. » (Bastien, 1997, p.145) L’auteur propose quelques évidences sur le rôle de l’activation. L’ « analogie » dans la résolution de problème et dans l’acquisition de connaissances, met l’accent sur l’activation des connaissances fonctionnelles antérieures, qu’il appelle « précurseurs », l’effet d’indices contextuels d’encodage et de restitution c’est à dire de rappel d’items. Ceci montre que le premier processus est le déclenchement de réponses connues, sinon le système cognitif cherche dans toutes les réponses connues la situation proche, analogue et tente d’adapter pour les deux activations des connaissances en mémoire. Sinon il y a activité inférentielle, dépendante de la situation contextualisée et des connaissances acquises. « Finalement, le caractère contextuel des connaissances qui permet de n’activer instantanément que les connaissances pertinentes sans que se posent des 126

problèmes d’explosion combinatoire, l’importance des processus d’activation et la capacité d’adapter des connaissances anciennes à des situations nouvelles, loin d’apparaître comme des limites ou les imperfections de l’esprit humain se révèlent être en fait les caractéristiques qui lui donnent ces capacités extraordinaires d’adaptation rapide à des situations très diverses, capacités dont les systèmes artificiels les plus sophistiqués sont encore très loin. » (Bastien, 1997, p.146-147) 7.4.3.3.4 Connaissance et représentation mentale Au début de notre développement, Le Moigne nous avait suggéré une distinction entre connaissance et représentation mentale. Nous avons vu qu’au travers des différentes approches de l’activité cognitive, la représentation est commentée différemment. Bastien (1997, p.53) commente « le contrôle de l’activité par le changement de représentation ». Bastien nous renvoie à l’acception proposée par Richard (1990). La représentation est un substitut de la réalité, une construction intellectuelle momentanée, transitoire, qui permet de donner un sens à une situation. Pour cela, la représentation utilise, active des informations stockées en mémoire de travail et en mémoire à long terme et des informations issues de l’environnement pour « attribuer une signification d’ensemble aux éléments issus de l’analyse perceptive » (Richard, 1990, p.9). Cette première approche montre la proximité entre représentation et connaissance. Bastien (1990, p53) met en évidence la place de la représentation mentale dans la résolution de problème, il précise que l’échec de la résolution peut conduire le sujet à changer la représentation, à définir un nouvel « espace problème », terme emprunté à Richard pour définir l’état initial, l’état terminal et les actions possibles permettant le passage de l’un à l’autre. La distinction entre connaissance et représentation, semble délicate. Richard (1990, p.10-11) nous apporte quelques précisions. Comme Le Moigne précédemment, il nous dit que l’une et l’autre sont des constructions, les représentations sont des « constructions circonstancielles », dans un contexte particulier, finalisées par des 127

problèmes d’explosion combinatoire, l’importance des<br />

processus d’activation et la capacité d’adapter des<br />

connaissances anciennes à des situations nouvelles, loin<br />

d’apparaître comme des limites ou les imperfections de<br />

l’esprit humain se révèlent être en fait les caractéristiques<br />

qui lui donnent ces capacités extraordinaires d’adaptation<br />

rapide à des situations très diverses, capacités dont les<br />

systèmes artificiels les plus sophistiqués sont encore très<br />

loin. » (Bastien, 1997, p.146-147)<br />

7.4.3.3.4 Connaissance et représentation mentale<br />

Au début de notre développement, Le Moigne nous avait suggéré une distinction entre<br />

connaissance et représentation mentale. Nous avons vu qu’au travers des différentes<br />

approches de l’activité cognitive, la représentation est commentée différemment.<br />

Bastien (1997, p.53) commente « le contrôle de l’activité par le changement de<br />

représentation ». Bastien nous renvoie à l’acception proposée par Richard (1990). La<br />

représentation est un substitut de la réalité, une construction intellectuelle momentanée,<br />

transitoire, qui permet de donner un sens à une situation. Pour cela, la représentation<br />

utilise, active des informations stockées en mémoire de travail et en mémoire à long<br />

terme et des informations issues de l’environnement pour « attribuer une signification<br />

d’ensemble aux éléments issus de l’analyse perceptive » (Richard, 1990, p.9).<br />

Cette première approche montre la proximité entre représentation et connaissance.<br />

Bastien (1990, p53) met en évidence la place de la représentation mentale dans la<br />

résolution de problème, il précise que l’échec de la résolution peut con<strong>du</strong>ire le sujet à<br />

changer la représentation, à définir un nouvel « espace problème », terme emprunté à<br />

Richard pour définir l’état initial, l’état terminal et les actions possibles permettant le<br />

passage de l’un à l’autre.<br />

La distinction entre connaissance et représentation, semble délicate. Richard (1990,<br />

p.10-11) nous apporte quelques précisions. Comme Le Moigne précédemment, il nous<br />

dit que l’une et l’autre sont des constructions, les représentations sont des<br />

« constructions circonstancielles », dans un contexte particulier, finalisées par des<br />

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