Un rêve cauchemardesque

Un rêve cauchemardesque
- Bonjour Marie-Hélène ! As-tu bien dormi ?
- Pas très bien, maman : en fait, j’ai fait un vilain cauchemar.
- Qu’as-tu rêvé ? Que tu t’étais cassé trois dents en tombant ? Que la chatte
s’était enfuie par la fenêtre entrouverte ? Ou qu’un voyou avait fait voler en
éclats le pare-brise de la voiture pour dérober le lecteur de CD tout neuf ?
- Non maman, j’ai rêvé qu’il y avait une panne informatique planétaire et que
plus aucun téléphone portable ne fonctionnait. C’était horrible : je ne pouvais
plus appeler qui que ce soit ni envoyer un quelconque SMS.
- Eh bien, ce n’est pas si grave que ça ! Quand j’avais ton âge, on n’avait pas
de portable(s) pour appeler les copains et les copines.
- Maman, comment faisais-tu alors pour communiquer avec tes ami(e)s ?
Un rêve cauchemardesque
Quelques difficultés commentées
Dormi : participe passé employé avec avoir : chercher le complément
direct. Comme il n’y a pas de complément direct : invariable
En fait : locution adverbiale, invariable. Le t se prononce.
Fait : participe passé employé avec l’auxiliaire avoir : chercher le
complément direct. Comme il n’y a pas de complément direct :
invariable
Cauchemar : ne pas oublier le e de la 2 e syllabe et ne pas mettre de
d à la fin du mot. C’est une exception à la règle qui veut que l’on

cherche un mot de la même famille quand on ne sait pas si un mot se
termine par une lettre muette.
Ex : petit : la petitesse
Cassé : ici, le participe cassé semble être conjugué avec l’auxiliaire
être. En fait, c’est une forme élégante et simplifiée pour dire : tu
avais cassé trois dents à toi. Le participe passé est réellement
employé avec l’auxiliaire avoir et le complément d’objet direct est
placé après, donc pas d’accord
Enfuie : participe passé d’un verbe essentiellement pronominal :
accord avec le sujet : la chatte
Entrouverte : Autrefois, on mettait une apostrophe entre le r de
entr et le o d’ ouverte pour signaler l’élision. Maintenant, c’est
carrément faux.
Ou : signifie ou bien, donc pas d’accent grave.
Voyou : si le mot avait été écrit au pluriel, on aurait : des voyous. 7
mots se terminant par ou ont un pluriel en oux. On les retrouve dans
cette phrase mnémotechnique : Viens mon chou, mon bijou ; prends
tes joujoux et assieds-toi sur mes genoux ; surtout, ne lance pas de
cailloux à ce vilain hibou plein de poux.
Éclats : au pluriel car il y a plusieurs éclats
Le pare-brise : en 2 mots : mot composé d’un verbe et d’un
substantif séparés par un trait d’union. Au pluriel on écrirait :
des pare-brise : pare, le verbe est toujours invariable
brise, le nom est ici invariable, car la vitre permet
de se protéger de la brise.

Planétaire : on écrit planète avec è parce qu’on n’entend pas le e muet
qui suit le e. On écrit planétaire avec un é parce qu’on entend aire qui
suit le e.
Fonctionnait : Tous les verbes et, en général, les mots de leur famille,
se terminant par onner prennent 2 n sauf téléphoner, ramoner et
s’époumoner + détoner (au sens de chanter ou jouer faux), dissoner,
prôner trôner et détrôner.
Horrible : mot de la famille de l’horreur : 2 r
Qui que ce soit ¨ : expression plus ou moins figée. Ce est mis pour
cela et soit est le subjonctif présent du verbe être.
Quelconque : attention au c du milieu du mot.
Eh bien : interjection. Attention au eh.
ça : mis pour cela. A ne pas confondre avec : cà et là.
On n’avait pas : La présence de pas signale que la phrase est
négative. On ne l’entend pas à cause de la liaison, mais il ne faut pas
oublier le n’.
Les copains : Selon l’étymologie : celui qui partage le pain. Attention à
la copine, qui est pourtant de la même famille, mais qui a perdu son a
Communiquer : Les mots commençant par com suivi d’une voyelle
prennent 2 m sauf : le coma, la comédie, la comète, les comics, le
comité, comestible, comique et les mots de leur famille + des mots
rares et quelques noms propres comme Côme, les Comores