210x270 Myoline N° 1 - Institut de Myologie
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© AFM/Laurent Audinet<br />
Jean Pouget<br />
Centre <strong>de</strong> Référence<br />
<strong>de</strong>s Maladies<br />
Neuromusculaires<br />
et <strong>de</strong> la SLA,<br />
Hôpital La Timone, AP-HM,<br />
Marseille<br />
jean.pouget@ap-hm.fr<br />
INFOS<br />
Le premier Plan National Maladies Rares<br />
est mort... Vive le <strong>de</strong>uxième !<br />
JEAN POUGET<br />
Né du Plan National Maladies Rares 1, le label « Centre <strong>de</strong> Référence » est obtenu pour une<br />
durée <strong>de</strong> cinq ans. Les premiers Centres labellisés, en 2004, ont été soumis l’an passé à<br />
évaluation. Une procédure contraignante, mais riche d’enseignements collectifs alors que<br />
s’annonce le Plan National Maladies Rares 2 et l’une <strong>de</strong> ses cibles prioritaires : l’adoption<br />
<strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données.<br />
Le premier Plan National Maladies Rares (PNMR)<br />
2004-2009 a indiscutablement structuré la prise en<br />
charge <strong>de</strong>s maladies rares en France. L’importance<br />
<strong>de</strong> la prévalence cumulée <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s maladies<br />
neuromusculaires a permis une distribution territoriale<br />
homogène si l’on tient compte <strong>de</strong>s Centres <strong>de</strong><br />
Référence (CR) et <strong>de</strong>s Centres <strong>de</strong> Compétence neuromusculaires.<br />
Les premiers CR neuromusculaires,<br />
labellisés en 2004, ont été évalués au bout <strong>de</strong> leurs<br />
cinq ans <strong>de</strong> fonctionnement en 2009. Ce fût pour eux<br />
l’occasion d’en tirer <strong>de</strong>s enseignements importants<br />
pour l’avenir <strong>de</strong> leur fonctionnement et pour les CR<br />
qui seront évalués dans les années à venir.<br />
Certaines recommandations peuvent être proposées<br />
pour la future évaluation <strong>de</strong> ces CR : ne pas avoir<br />
d’objectifs trop nombreux ou trop ambitieux lors<br />
<strong>de</strong> l’auto-évaluation, anticiper la visite du CR par<br />
l’établissement d’un calendrier d’actions précis et<br />
en impliquant l’institution hospitalière (cellule qualité<br />
et direction générale), établir un rapport annuel<br />
d’activité qui fait partie du cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong><br />
l’évaluation, avoir un représentant <strong>de</strong> chaque site<br />
et <strong>de</strong>s membres paramédicaux dans le comité <strong>de</strong><br />
pilotage, préparation partagée entre les différents<br />
sites avec affichage d’une bonne entente entre les<br />
équipes, souligner l’intrication clinique/recherche,<br />
entrer dans une procédure d’EPP et penser aux<br />
enquêtes d’évaluation patients. Cette culture <strong>de</strong><br />
l’évaluation a les conséquences positives d’une<br />
réflexion commune sur notre fonctionnement quoti-<br />
dien, d’une formalisation <strong>de</strong> nos pratiques et d’un<br />
engagement dans une démarche prospective<br />
obligeant à prendre le recul nécessaire. Elle peut<br />
irriter par ses contraintes méthodologiques très<br />
« administratives » et son caractère formel si éloigné<br />
<strong>de</strong> notre activité <strong>de</strong> terrain et <strong>de</strong> la véritable qualité<br />
<strong>de</strong>s soins que nous essayons d’optimiser. Elle est <strong>de</strong><br />
toute façon indispensable et, si nous n’avons pas le<br />
choix, essayons <strong>de</strong> nous en servir…<br />
Des bases communes<br />
Les objectifs prioritaires du PNMR2, non encore<br />
officialisés mais qui ressortent <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong>s<br />
groupes <strong>de</strong> travail préparatoires, sont fort logiquement<br />
<strong>de</strong> combler les principaux manques du PNMR1.<br />
L’un d’entre eux concerne le développement <strong>de</strong>s<br />
bases <strong>de</strong> données visant à mieux évaluer l’épidémiologie<br />
<strong>de</strong>s pathologies rares que nous prenons en<br />
charge. La réflexion a été faite, a posteriori hélas, <strong>de</strong><br />
se doter, autant que faire se peut, d’un outil commun<br />
pour l’ensemble <strong>de</strong>s CR Maladies Rares. La base <strong>de</strong><br />
données Cemara est indiscutablement apparue<br />
comme l’outil <strong>de</strong> référence. Félicitons-nous <strong>de</strong> notre<br />
choix (un peu long et difficile certes) et du travail<br />
accompli permettant d’utiliser Cemara <strong>de</strong>puis début<br />
2010. Remercions le groupe <strong>de</strong> travail qui a accompli<br />
un important travail d’harmonisation <strong>de</strong> notre thésaurus<br />
neuromusculaire avec celui d’Orphanet. Ceci était<br />
une étape préliminaire indispensable. Par ailleurs, les<br />
bases <strong>de</strong> données maladie spécifique continuent à<br />
progresser et seront un élément important pour la<br />
conduite <strong>de</strong>s protocoles <strong>de</strong> recherche clinique. Elles<br />
ont démontré leur utilité pour l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s<br />
patients porteurs d’une mutation du gène <strong>de</strong> la<br />
dystrophine pouvant être inclus dans certains essais<br />
thérapeutiques mutation-dépendants. L’étape ultérieure<br />
sera la constitution <strong>de</strong> collections biologiques<br />
adossées à ces bases <strong>de</strong> données phénotypiques. Cet<br />
objectif ambitieux nécessitera beaucoup <strong>de</strong> réflexion<br />
et <strong>de</strong> travail, mais il est à notre portée.<br />
Les cahiers <strong>de</strong> myologie N°2 AVRIL 2010 47<br />
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