Presences électronique 2015 : Le programme !
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Festival<br />
<strong>2015</strong> 06+07+08 mars<br />
concerts<br />
gratuits<br />
au CENTQUATRE-PARIS<br />
5, rue Curial - Paris (19 e )<br />
Riquet (ligne 7)<br />
www.104.fr<br />
inagrm.com
PARTENAIRES MÉDIA<br />
Photo : Didier Allard 2013 ©Ina
Festival<br />
<strong>2015</strong> 06+07+08 mars<br />
Sur France Musique * , le regretté Bernard<br />
Maris déclarait : “Il n’y a pas que le<br />
marché et les marchands qui créent de la<br />
valeur. La valeur, qui est un mot noble, est<br />
aussi un mot qui appartient aux artistes,<br />
aux créateurs, aux gens désintéressés<br />
qui justement ne sont pas dans l’intérêt<br />
comme le sont les marchands.”<br />
Dans le même ordre d’idée, il est utile<br />
de rappeler aussi que l’art expérimental<br />
est par essence l’expression même<br />
de la liberté de créer. Hors des lois du<br />
marché, il s’agit de raconter le monde<br />
d’une autre façon et, pour les musiciens,<br />
d’expérimenter le mental et le corps<br />
par la composition et la puissance<br />
expressive du son. Afin que le dispositif<br />
fonctionne pleinement, il est nécessaire<br />
que l’auditeur soit acteur et fasse appel<br />
à une qualité humaine fondamentale,<br />
la curiosité. Réunir les conditions de ce<br />
processus créatif, telle est justement<br />
l’ambition du projet PRÉSENCES<br />
<strong>électronique</strong>.<br />
<strong>Le</strong> Groupe de Recherches Musicales de<br />
l’Ina, dont l’existence est possible grâce<br />
à la volonté de la puissance publique, est<br />
précisément l’un de ces lieux préservés<br />
où l’expérimentation musicale peut<br />
s’épanouir.<br />
Cette onzième édition de PRÉSENCES<br />
<strong>électronique</strong> proposée par l’Ina, avec le<br />
soutien fidèle et actif du Centquatre et de<br />
Radio France, donnera à entendre en huit<br />
concerts spatialisés les performances et<br />
les œuvres de plus de vingt musiciens<br />
venus de nombreux pays. Cette édition<br />
internationale rassemble dans une<br />
perspective historique des anciens qui<br />
nous ont quittés récemment, comme<br />
Ilhan Mimaroglu, Knud Viktor ou Bernard<br />
Parmegiani, et les générations suivantes<br />
actives et engagées. Tous sont des<br />
artistes créateurs de valeur qui ont mis<br />
au premier plan le désir d’explorer des<br />
chemins inconnus mais aussi et surtout<br />
l’espoir de partager avec le public une<br />
aventure sonore et musicale différente.<br />
L’Ina GRM et ses partenaires les<br />
accompagnent pour réussir ce pari.<br />
Christian Zanési,<br />
directeur artistique du festival Ina GRM.<br />
* Interview réalisée par Bruno <strong>Le</strong>tort en 2007<br />
(émission “Tapage Nocturne”).
Festival<br />
<strong>2015</strong> 06+07+08 mars
VEN 06 MARS<br />
19H (Salle 400)<br />
Keith FULLERTON WHITMAN Performance<br />
Ilhan MIMAROGLU (1926-2012) TRACT<br />
21H (Nef Curial)<br />
Vincent-Raphaël CARINOLA Cielo vivo<br />
SUPER COLOR PALUNAR<br />
(Lionel PALUN+Jérôme NOETINGER) Performance<br />
Antoine CHESSEX Performance<br />
Pete SWANSON Performance<br />
PROGRAMME<br />
SAM 07 MARS<br />
16H (Salle 400)<br />
Sophie AGNEL 375 (îles)<br />
Frederick GALIAY+Jean-Sébastien MARIAGE Morphème # 1<br />
18H (Salle 400)<br />
Pionnières de la musique <strong>électronique</strong> par Carole RIEUSSEC<br />
20H (Nef Curial)<br />
Bernard PARMEGIANI Electrorythmes et Plus vite (films)<br />
Bjarni GUNNARSON Ubieties<br />
Ilpo VÄISÄNEN Performance<br />
Holly HERNDON Performance<br />
DIM 08 MARS<br />
16H (Salle 400)<br />
Knud VIKTOR (1924-2013) Symphonie du Lubéron<br />
Esther VENROOY We Intersect On Empty Walls<br />
18H (Salle 400)<br />
Régis RENOUARD LARIVIÈRE Contrée<br />
Benjamin THIGPEN pulse<br />
20H (Nef Curial)<br />
Thierry BALASSE Garlic<br />
ZAVOLOKA+KOTRA Veer<br />
Norbert MÖSLANG burst_log<br />
Charles COHEN Performance<br />
3
VEN 06 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : Didier Allard ©Ina<br />
VEN 06 MARS 19H (Salle 400)<br />
Keith FULLERTON WHITMAN<br />
Ilhan MIMAROGLU (1926-2012)<br />
Keith FULLERTON WHITMAN<br />
Vit à Cambridge, Massachusetts, États-Unis.<br />
Sa pratique musicale se déploie sous deux<br />
axes : soit le Live en solo, diffusé sur huit<br />
canaux, où il mélange le numérique aux<br />
synthétiseurs modulaires analogiques ; parfois<br />
accompagné de vidéos en temps réel. Soit un<br />
travail purement de studio.<br />
Dans ses racines et références il intègre toute<br />
l’histoire de la musique <strong>électronique</strong> : musique<br />
concrète, minimalisme, informatique musicale,<br />
psychédélisme et art sonore.<br />
Il a édité une dizaine d’albums sous des labels<br />
tels que Kranky, Mego, PAN, Carpark, and Planet<br />
μ et apparaît souvent sur des compilations de<br />
magazines spécialisés tels que Pitchfork ou The<br />
Wire. Il a récemment reçu des commandes de<br />
l’Ina GRM et Sonic Acts.<br />
Keith a notamment collaboré avec Rhys<br />
Chatham, Tony Conrad, Greg Davis, Deerhunter,<br />
Lawrence English, Michael Karoli & Malcolm<br />
Mooney (Can), Felix Kubin, Matmos, Benjamin<br />
Nelson, Charlemagne Palestine, Terry Riley, Ben<br />
Vida, Dick Raaijmakers and Conrad Schnitzler…<br />
Il a aussi travaillé avec des compagnies de<br />
danse telles que Andersson Dance Company, the<br />
NYU New Music and Dance Ensemble et Merce<br />
Cunningham Dance Studio.<br />
Durant les 15 dernières années, il a donné plus<br />
de 500 concerts et performances de diverses<br />
natures (installations, colloques, master class…)<br />
à travers le monde.<br />
www.keithfullertonwhitman.com<br />
Performance<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
6
Photo : Güngör Mimaroglu - DR<br />
VEN 06 MARS <strong>2015</strong><br />
Ilhan MIMAROGLU (1926-2012)<br />
Compositeur turc né à Istanbul en 1926, décédé<br />
à New York en Juillet 2012. D’abord critique<br />
musical dans son pays d’origine, il a vécu à<br />
New York depuis 1955 et y a réalisé, dans les<br />
studios de l’université Columbia Princeton, une<br />
production électroacoustique abondante.<br />
Il est un des rares compositeurs vivant aux<br />
États-Unis à s’être investi entièrement dans la<br />
musique pour bande magnétique et à en avoir<br />
une conception engagée et personnelle, la<br />
considérant comme un art analogue au cinéma,<br />
qu’il oppose à la musique instrumentale plus<br />
proche, elle, du théâtre. Dans une grande<br />
partie de son oeuvre (Préludes - utilisés par<br />
Fellini dans le Satyricon -, Études visuelles,<br />
Hyperboles, <strong>Le</strong>s Ailes du démon délirant, La<br />
Ruche, Coucou Bazar), il joue surtout avec les<br />
couleurs et les textures sonores, en plasticien<br />
et en rythmicien séduisant, mais d’autres<br />
productions se présentent comme de la musique<br />
politique, de l’”agit-prop-music”, mêlant des<br />
éléments de musique vocale et instrumentale<br />
enregistrés (et écrits par l’auteur) à des sons<br />
électroacoustiques et à des textes de Mao,<br />
Allende, Che Guevara, etc., en une fusion<br />
audacieuse : Sing me a song of Song My (1971)<br />
Tract (1972-1974), To Kill a Sunrise (1974).<br />
(D’après Michel Chion dans l’Encyclopédie<br />
Larousse).<br />
Nous sommes heureux de présenter au public<br />
du festival une œuvre véritablement culte et<br />
pourtant peu connue : “Tract”. Composée par<br />
Mimaroglu au début des années 70, c’est-à-dire<br />
dans la résonance de Mai 68, elle rassemble en<br />
son sein à la fois l’art d’un grand compositeur et<br />
l’esprit d’une époque où l’utopie était tangible.<br />
Spatialisation : Keith FULLERTON WHITMAN.<br />
TRACT (1972-1974) 35’04<br />
TRACT, une composition de musique “agit-prop”<br />
pour bande électromagnétique.<br />
Tuly Sand, voix parlée - voix chantée.<br />
Avec la participation de TOPSY TURVY MOON,<br />
groupe de Pop musique, et d’Erdem Buri et Ilhan<br />
Mimaroglu, récitants.<br />
Mots reconstitués : texte de Mimaroglu et citations<br />
de Bertold Brecht, J.B. Clement, Mahir Cayan,<br />
Nazim Hikmet, Peter Kropotkin, Mao Tse Tung,<br />
Karl Marx, Eugène Pottier.<br />
TRACT a été composé et réalisé dans les studios<br />
du Centre Américain à Paris et au Centre de<br />
Musique Electronique de l’Université de<br />
Columbia-Princeton, New York.<br />
TRACT n’est pas une composition écrite pour<br />
une voix de femme mais seulement pour Tuly<br />
Sand. Etant donné l’étendue exceptionnelle<br />
et expressive de sa voix, elle n’a subi aucune<br />
modification <strong>électronique</strong>.<br />
Cette œuvre, appelée par Ilhan Mimaroglu<br />
“agit-prop music” (agitation-propagande) est une<br />
œuvre socio-politico-musicale.<br />
TRACT est principalement basée sur deux<br />
langues : l’anglais et le français de telle sorte que<br />
ce qui est dit en anglais est occasionnellement<br />
répété en français et vice-versa.<br />
En outre, une troisième langue, le turc, est<br />
également employée, car le poème du grand<br />
poète turc Nazim Hikmet se prête de manière<br />
excellente, dans sa version originale, au<br />
découpage musical du chant final.<br />
Toute autre explication se trouve dans l’œuvre<br />
même.<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
7
VEN 06 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : © DR<br />
VEN 06 MARS 21H (Nef Curial)<br />
Vincent-Raphaël CARINOLA<br />
SUPER COLOR PALUNAR<br />
(Lionel PALUN+Jérôme NOETINGER)<br />
Antoine CHESSEX<br />
Pete SWANSON<br />
Vincent-Raphaël CARINOLA<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
8<br />
Il reçoit l’essentiel de sa formation musicale<br />
auprès de Bertrand Dubedout au CNR de<br />
Toulouse, puis au CNSMD de Lyon, dans la<br />
classe de composition électroacoustique et<br />
d’informatique musicale de Philippe Manoury<br />
et Denis Lorrain.<br />
Son travail de composition se développe à<br />
travers une pluralité de formes et dispositifs<br />
: œuvres instrumentales ou mixtes,<br />
acousmatiques, installations, musiques de<br />
scène, pour le web... Il reste très attaché au<br />
lien de complicité tissé avec les interprètes :<br />
Eric Porche, Claudio Bettinelli, Anne Mercier,<br />
Nathalie Cornevin, Fabrice Jünger, Frédérique<br />
Cambreling, les musiciens de l’Instant Donné,<br />
Aleph... Ces oeuvres sont régulièrement<br />
présentées en France et à l’étranger et ont<br />
bénéficié de commandes de différents<br />
organismes.<br />
http://vr.carinola.free.fr<br />
Cielo vivo<br />
Œuvre créée le 20 mai 2006 à Radio France (salle<br />
Olivier Messiaen). Commande de l’Ina-GRM.<br />
Cielo vivo (Ciel vivant - ou Ciel vif) s’inspire<br />
de quelques vers de F. Garcia Lorca qui se<br />
trouvent dans le recueil “Poète à New York”.<br />
Deux vers en particulier peuvent résumer ma<br />
démarche dans cette pièce : “là-bas toutes<br />
les formes gardent entrelacées/une unique<br />
expression frénétique d’avance”. La pièce<br />
est basée sur un travail de déphasages à<br />
l’intérieur d’une pulsation soumise à des<br />
légères variations de vitesse, les sons<br />
“pulsés” étant eux mêmes en constante<br />
évolution dans leur timbre, forme, hauteur ou<br />
localisation spatiale. Cette trame se déploie<br />
en une texture polyphonique d’apparence<br />
stable mais en constante évolution. Quelques<br />
figures, composées de sources sonores<br />
ambiguës (voix? bruits? instruments?)<br />
ponctuent la pièce. Cielo Vivo a été réalisée<br />
dans les studios du Grame (Lyon).
Photo : © Super Color Palunar<br />
VEN 06 MARS <strong>2015</strong><br />
SUPER COLOR PALUNAR (Lionel PALUN+Jérôme NOETINGER)<br />
Jérôme NOETINGER, électroacoustique.<br />
Dirige Metamkine, catalogue de vente par<br />
correspondance spécialisé dans les musiques<br />
électroacoustiques et improvisées. Membre du<br />
comité de rédaction du magazine trimestriel<br />
Revue & Corrigée. Membre de l’équipe du 102<br />
rue d’Alembert à Grenoble de 1989 à 1998 :<br />
programmation cinéma et musique. Pratique<br />
l’improvisation sur scène avec un dispositif<br />
électroacoustique regroupant selon les envies,<br />
magnétophones à bande, table de mixage,<br />
synthétiseurs analogiques, haut-parleurs,<br />
micros et <strong>électronique</strong>… Membre fondateur<br />
de la Cellule d’Intervention Metamkine.<br />
http://metamkine.free.fr/<br />
Performance<br />
Deux projections superposées, l’une créée par le<br />
son, l’autre alimentée par un feedback vidéo de<br />
la précédente. <strong>Le</strong> son génère de l’image. L’image<br />
génère du son. <strong>Le</strong> téléviseur est amplificateur, la<br />
caméra devient micro, le synthétiseur est source<br />
de lumières, les micros la colorent et la table<br />
de mixage brouille le tout. Et c’est un signal<br />
électrique commun qui est le matériel du duo.<br />
Une expérience distendue de sons dénaturés et<br />
de couleurs craquées.<br />
Lionel PALUN, vidéo.<br />
Il a un parcours universitaire de physicien :<br />
ingénieur de l’ENSPG (physique) et docteur de<br />
l’UJF(nano<strong>électronique</strong>). Il a travaillé deux ans<br />
comme enseignant chercheur à Grenoble au<br />
LPCS (<strong>électronique</strong>). Après une rencontre avec la<br />
danse contemporaine et en particulier le travail<br />
de la Cie Pascoli, il bifurque vers une recherche<br />
singulière autour du rapport entre l’image et<br />
la scène, visant à faire de ce média un acteur<br />
à part entière du spectacle, au même titre que<br />
la danse, le texte, le son ou la lumière. Lionel<br />
Palun est co-fondateur de l’association 720<br />
Digital, membre de la collégiale du 102, membre<br />
du comité de rédaction du magazine trimestriel<br />
Revue & Corrigée et a été membre pendant 5<br />
ans du conseil d’administration de CitéDanse.<br />
Professionnel dans le spectacle vivant depuis<br />
2001, il travaille l’image numérique sous ses<br />
aspects les plus divers.<br />
www.lionelpalun.com/<br />
www.lionelpalun.com/supercolor/<br />
Festival<br />
9<br />
<strong>2015</strong>
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
VEN 06 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : © DR<br />
Antoine CHESSEX<br />
Antoine Chessex est un compositeur,<br />
performeur et artiste sonore suisse. Ses travaux<br />
embrassent un large champ de pratiques et<br />
comprennent autant des compositions pour<br />
ensembles de musique contemporaine, des<br />
installations sonores, des performances noise<br />
et des projets transdisciplinaires. La musique<br />
de Chessex est informée par l’exploration des<br />
dimensions physiques du son et des espaces<br />
et fait usage de “masses” sonores et de<br />
denses accumulations de textures dissonantes<br />
résultant en des structures ouvertes<br />
caractérisées par l’intensité et la tension.<br />
Depuis une quinzaine d’années, et en parallèle<br />
de ses activités de compositeur, il continue<br />
de développer une pratique originale de<br />
la performance solo pour saxophone ténor<br />
et dispositif <strong>électronique</strong> analogique. Ses<br />
performances résultent en de monolithiques<br />
blocs de fréquences sauvages, joués en<br />
respiration circulaire et témoignant d’une<br />
implication physique totale dans le son,<br />
détournant radicalement le saxophone de sa<br />
tradition bien tempérée. Au fil des années, les<br />
pratiques artistiques de Chessex témoignent<br />
d’un désir de dépassement des genres et des<br />
catégories, interrogeant autant les codes<br />
de la performance, de la composition ou de<br />
l’improvisation et résultant en des activités<br />
multiples et transversales.<br />
www.soundimplant.com/achessex.html<br />
Performance<br />
10
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Photo : Christine Taylor © DR<br />
VEN 06 MARS <strong>2015</strong><br />
Pete SWANSON<br />
Depuis le début des années 2000, Pete<br />
Swanson a sorti un nombre incalculable<br />
d’enregistrements sur CDRs, cassettes et<br />
vinyles.<br />
Avec son duo Yellow Swans, il a réuni, à travers<br />
le monde un grand nombre de fans fascinés par<br />
les rythmes bruyants, le son crissant de ce duo<br />
ainsi que sa capacité a restituer un même son en<br />
live que sur disque.<br />
En tant qu’artiste solo sur des labels comme<br />
Type ou Software Recordings, il continue à<br />
explorer de nouveaux territoires sonores.<br />
Quelque soit le genre qu’il explore, Swanson y<br />
laisse sa propre marque indélébile.<br />
Performance<br />
http://soundcloud.com/pete-swans/<br />
do-you-like-students<br />
http://typerecords.com/releases/<br />
man-with-potential-2<br />
http://frontporchproductions.org/<br />
artist/peteswanson<br />
http://www.youtube.com/<br />
watch?v=hKVAtsyyFZA<br />
https://soundcloud.com/softwarelabel/<br />
pete-swanson-life-ends-at-30<br />
11
Festival<br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Photos : Pierre Gondard ©DR<br />
SAM 07 MARS 16H (Salle 400)<br />
Sophie AGNEL<br />
Frederick GALIAY+ Jean-Sébastien MARIAGE<br />
Sophie AGNEL<br />
<strong>2015</strong><br />
Après quelques années de recherche, le<br />
piano de Sophie Agnel s’est stabilisé sur un<br />
fil d’une infinie fragilité. Pour preuve, Sophie<br />
Agnel passe la plupart de ses concerts debout,<br />
penchée en équilibriste sur les entrailles de<br />
son instrument, lui triturant les cordes pour<br />
qu’il crache jusqu’à la dernière goutte de son.<br />
Ce corps à corps, elle en maîtrise les moindres<br />
recoins et le transfigure en un art intransigeant<br />
et subtil. Et puis parfois, au milieu de ces<br />
textures abstraites, une note. Pure. Comme<br />
pour donner l’échelle, la profondeur de champ<br />
et la mesure d’un univers sans concession mais<br />
dont la beauté est omniprésente. Il faut certes<br />
perdre quelques a priori sur ce que c’est que «<br />
jouer du piano » et accepter que le clavier n’en<br />
soit qu’une partie émergée. Ce n’est pas si<br />
compliqué et une fois ce petit effort accompli, le<br />
monde qui s’ouvre est sidérant. <strong>Le</strong>s frottements<br />
de cordes, les résonances, les effleurements<br />
des étouffoirs, évoquent un paysage musical où<br />
le temps suit un déroulement bien singulier et<br />
où l’espace est rempli de sonorités inouïes. Un<br />
voyage passionnant dans le piano moderne.<br />
Adrien Chiquet.<br />
http://sophieagnel.free.fr/<br />
375 (îles)<br />
Piano : Sophie Agnel<br />
Live electronics : Wilfried Wendling<br />
En collaboration avec La Muse en Circuit, Centre<br />
National de Création Musicale.<br />
A l’invitation de Sophie Agnel, Wilfried Wendling<br />
a développé un dispositif de mise en espace<br />
du piano sans son pré-enregistré ni traitement<br />
spécifique.<br />
Seul l’enregistrement en temps réel et le son<br />
microphonique permettent de révéler la richesse<br />
de l’univers de Sophie Agnel.<br />
“Une île c’est d’abord une ombre sur l’horizon de<br />
la mer. Une ombre qui grossit, s’étale, prend du<br />
relief et des couleurs au rythme de l’approche,<br />
puis à un moment , la silhouette se dessine et se<br />
fige… L’espace se domine d’un coup d’oeil, c’est<br />
une rencontre avec tous les possibles… Ou bien<br />
l’à-pic vertigineux battu par la furie de la houle,<br />
entouré par les têtes noires des roches bavantes<br />
d’écume, qui rendent tout accès impossible…”<br />
Olivier de Kersauson.<br />
12
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Wilfried WENDLING<br />
Wilfried qu’il soit metteur en scène, vidéaste,<br />
compositeur ou performeur, Wilfried Wendling<br />
explore le plus souvent les rencontres du<br />
texte, de la musique et de la scène. Il a<br />
dirigé plus d’une quinzaine de spectacles<br />
transdisciplinaires représentés notamment au<br />
Théâtre des Amandiers, à l’Odéon Théâtre de<br />
l’Europe, au Théâtre de la Cité Internationale,<br />
à l’Opéra comique ainsi que dans de très<br />
nombreuses scènes nationales. Musicien<br />
passionné par les musiques <strong>électronique</strong>s, il<br />
développe ses propres instruments numériques<br />
avec lesquels il rencontre de très nombreux<br />
musiciens sur toutes les scènes musicales.<br />
Compositeur associé à la Maison de la Poésie<br />
de Paris de 2010 à 2012, il y réalise plus de 60<br />
soirées croisant de nombreux poètes, musiciens,<br />
comédiens et circassiens.<br />
Wilfried Wendling dirige depuis 2013 la Muse en<br />
Circuit, Centre National de Création Musicale.<br />
www.w-w.fr<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Photo : Didier Allard ©Ina<br />
13
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : Morgane Paoli ©DR<br />
Photo : ©DR<br />
Frederick GALIAY<br />
Compositeur, conducteur et bassiste électrique,<br />
il se définit par la poésie qu’il écrit.<br />
Il y a une part de mystère. Du duo monumental<br />
BIG (drum & bass) avec Edward Perraud, au trio<br />
magique WINTER MASS, avec Sayoko et Jacques<br />
Di Donato, Frederick Galiay monte de ces<br />
orchestres qui bouleversent.<br />
À l’instar de la peinture de Soulages, il sait<br />
mettre en fusion et illuminer les univers les plus<br />
sombres.<br />
À la basse électrique, ses modes de jeux<br />
sont issus d’une recherche poussée vers<br />
l’élargissement des possibilités acoustiques,<br />
timbrales ainsi que de l’ambitus traditionnel<br />
de lʼinstrument. Son écriture instrumentale est<br />
inclassable et reflète la liberté avec laquelle<br />
Frederick Galiay aborde l’art.<br />
http://www.inversus-doxa.fr/-Frederick-Galiay<br />
Jean-Sébastien MARIAGE<br />
Au delà de quelques illustres guitaristes<br />
(amplifiés) qui ont marqué l’histoire du jazz, le<br />
grand développement des qualités sonores de<br />
la guitare électrique fut initié en majeure partie<br />
par des guitaristes de rock, le plus souvent<br />
aux travers d’expériences inconscientes et<br />
non préméditées. Mais les possibilités que<br />
ces musiciens ont révélées sont aujourd’hui<br />
consciemment élargies par un grand nombre de<br />
guitaristes d’avant-garde qui ne peuvent être<br />
assimilés ni au rock, ni au jazz, ni vraiment aux<br />
musiques <strong>électronique</strong>s, mais qui se trouvent au<br />
centre du développement et des préoccupations<br />
de toutes ces formes musicales, avec comme<br />
point d’ancrage : l’improvisation. Jean-Marc<br />
Montera, Stephan Wittwer et aujourd’hui Jean-<br />
Sébastien Mariage font, entre autres, partie<br />
de cette famille de musiciens qui perpétuent<br />
le défrichage et qui d’une manière ou d’une<br />
autre, au travers de nouvelles techniques ou de<br />
nouveaux matériaux font évoluer l’instrument,<br />
le transcendent, l’ouvrent à des sonorités<br />
inattendues, à des musiques insoupçonnées.<br />
De Hendrix à Bailey, la guitare électrique est<br />
devenue un instrument susceptible d’une<br />
remise en question d’idées préconçues sur la<br />
nature réelle de la musique et du son et sur<br />
ses véritables fonctions tant artistiques que<br />
politiques.<br />
14
Morphème # 1<br />
Composition de Frederick Galiay pour guitare<br />
électrique et dispositif électroacoustique.<br />
Interprète associé :<br />
Jean-Sébastien Mariage - Guitare.<br />
Frederick Galiay - Mise en son.<br />
Dans Morphème #1, j’ai délibérément omis<br />
d’écrire quoi que ce soit concernant les<br />
timbres à utiliser et les rythmes auxquels<br />
jouer les hauteurs définies sur la partition.<br />
Ayant écrit la forme, les nuances, hauteurs<br />
et durées, déterminé que l’œuvre devait être<br />
un continuum et que la guitare et le dispositif<br />
électroacoustique devaient être considérés<br />
comme un seul et unique instrument, je laissais<br />
libre cours aux propositions d’interprétation de<br />
l’instrumentiste.<br />
Ce type de composition m’amène inévitablement<br />
à une réflexion sur la place de l’interprète dans<br />
la musique de notre temps.<br />
Bien que je fus le seul à trancher pour telle<br />
ou telle proposition, elles venaient bien du<br />
musicien instrumentiste qui prend ici une<br />
position qui se situe entre celle du compositeur<br />
et celle de l’interprète au sens classique du<br />
terme. Cet espace libre nécessite à mon avis des<br />
interrogations même sur son statut.<br />
Il ne s’agit plus ici du fameux duo compositeur et<br />
interprète/improvisateur mais d’une troisième<br />
catégorie de musicien qu’il convient de prendre<br />
en compte et qui reste à définir.<br />
La composition est envisagée comme un zoom<br />
excessif d’une transitoire hyper ralentie : une<br />
plongée microscopique dans le minuscule<br />
espace qui sépare l’attaque du plectre sur la<br />
corde de la guitare, de la résonance de celle-ci,<br />
en élargissant ce laps de temps pour en extraire<br />
les composantes spectrales.<br />
Cette pièce a été conçue au GRM et créée au<br />
festival Extension 2014.<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
15
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : David Siebert ©DR<br />
SAM 07 MARS 18H (Salle 400)<br />
Carole RIEUSSEC<br />
Carole Rieussec est artiste électroacoustique et<br />
performeuse ; depuis 1986, elle compose avec<br />
les bruits, les voix et les rythmiques du monde.<br />
En 1990, elle rencontre J-Kristoff Camps dans<br />
un septet de platine tourne disque, les arènes<br />
du vinyle, ensemble ils forment le duo KRISTOFF<br />
K.ROLL, labyrinthe sonore à entrées multiples.<br />
http://kristoffk.roll.free.fr<br />
Pionnières de la<br />
musique <strong>électronique</strong><br />
Une interprétation de pièces de Laurie Spiegel,<br />
Maryanne Amacher, Ruth Anderson, Delia<br />
Derbyshire, Else Marie Pade.<br />
La plasticité des sons <strong>électronique</strong>s et la<br />
composition au féminin sont les deux axes de<br />
ce concert.<br />
16
Musique<br />
mars > mai <strong>2015</strong><br />
SALON DE MUSIQUE - DISPOSITIF LIVE IMMERSIF<br />
WILFRIED* – MATRICE<br />
21 et 22 mars<br />
SOUL /ROCK<br />
SLOW JOE & THE GINGER ACCIDENT<br />
27 mars<br />
WORLD / FR AFRO BRÉSILIEN<br />
RIVIÈRE NOIRE<br />
28 mars<br />
SONIC PROTEST – WE HAVE AN ANCHOR<br />
02 et 03 avril<br />
KLOEB 104 - POP PSYCHÉDÉLIQUE<br />
AQUASERGE<br />
27 mai<br />
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SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : Laslo Ruszka 1967 © Ina<br />
Photo : ©DR<br />
SAM 07 MARS 20H (Nef Curial)<br />
Bernard PARMEGIANI + Peter FOLDÉS<br />
Bjarni GUNNARSON<br />
Ilpo VÄISÄNEN<br />
Holly HERNDON<br />
Bernard PARMEGIANI (1927–2013)<br />
Né en 1927, il a passé sa jeunesse “entre deux<br />
pianos”, celui de sa mère et celui de son beaupère<br />
: “J’étais effectivement pris entre deux<br />
pianos, c’est le terme exact, car, d’un côté de ma<br />
chambre, il y avait une pièce où mon beau-père,<br />
pianiste virtuose, s’occupait des grands élèves<br />
du Conservatoire qui étaient très avancés ; et<br />
de l’autre côté, il y avait ma mère qui faisait<br />
“dorémifasolasido” avec les petits auxquels<br />
elle enseignait Scarlatti. C’est elle qui m’a fait<br />
travailler pendant plusieurs années”.<br />
En 1959, Bernard Parmegiani, alors ingénieur du<br />
son à la Télévision française, rencontre Pierre<br />
Schaeffer qui, peu de temps après, lui proposera<br />
la même fonction au Groupe de Recherches<br />
Musicales. Il y assiste alors I. Xenakis, L. Ferrari<br />
et F.B. Mâche.<br />
En 1962, il participe au “Concert collectif” qui<br />
allait réunir dix compositeurs du GRM. Devy<br />
Erlih,violoniste, ayant assisté à ce concert, lui<br />
propose la composition d’une pièce pour violon<br />
et bande. Ce fut Violostries créée en 1964.<br />
Ce fut aussi le réel point de départ de son oeuvre<br />
musicale qui, quarante ans après, comprend<br />
plus de 80 opus auxquels s’ajouteront de<br />
nombreuses musiques de films et de télévision,<br />
musiques pour la danse, musiques de scène<br />
et design sonore : génériques pour Paris Inter,<br />
France Culture, Stade 2, France Musique, ainsi<br />
que le Sonal de l’Aéroport de Roissy Charles de<br />
Gaulle (1971-2005).<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
18
Deux films du Service de<br />
la Recherche de l’ORTF :<br />
Electrorythmes 4’02<br />
Réalisation : Peter Foldés.<br />
Musique : Bernard Parmegiani (1968).<br />
Court essai vidéographique où Peter FOLDÉS<br />
transforme à sa manière grâce au trucage de<br />
l’image <strong>électronique</strong> une chorégraphie moderne<br />
d’Aulana PHARRIS.<br />
La camera s’attarde sur la bouche, sur les yeux,<br />
sur les mains de la danseuse qui s’agitent et<br />
suit les courbes du corps qui se dédouble et<br />
compose des formes quasi abstraites.<br />
Un montage très riche et rapide donne à<br />
ces images le rythme et la respiration d’une<br />
musique qui provoque le vertige.<br />
Ce court film destiné essentiellement à être<br />
utilisé comme interlude pour la télévision est<br />
avant tout un exercice de style susceptible<br />
d’être monté en boucle et interrompu à tout<br />
moment.<br />
Plus vite 7’38<br />
Réalisation : Peter Foldés.<br />
Musique : Bernard Parmegiani (1968).<br />
Un homme d’affaires et sa secrétaire se<br />
déplacent à travers le monde ; pressés par le<br />
temps, ils utilisent des moyens de locomotion<br />
de plus en plus rapides.<br />
De l’auto au hors bord, puis à l’avion et à la<br />
fusée, les voici entraînés dans le tourbillon<br />
accéléré de la vie moderne.<br />
Ils essaient cependant de vivre au cours de leur<br />
voyage : tout en conduisant son automobile,<br />
il dicte, elle tape - il se rase, elle l’embrasse<br />
- plus vite, toujours plus vite.<br />
Nous apprenons bientôt vers quel but dérisoire<br />
ils se hâtent.<br />
Ce film réalisé grâce à une technique<br />
d’animation particulière mêle le graphisme aux<br />
découpages ; chaque dessin est le prolongement<br />
de l’autre formant ainsi un enchaînement qui<br />
renforce l’impression de vitesse.<br />
Peter FOLDÉS<br />
(Budapest 1924 / Paris 1977)<br />
Etudie au Beaux-Arts de Budapest avant de<br />
devoir fuir la Hongrie à cause de la guerre. Une<br />
partie de sa famille s’installe à Londres où il<br />
va commencer une carrière de peintre fin des<br />
années 40.<br />
Au début des années 1960, il s’installe en<br />
France. Il rejoint le mouvement de La Nouvelle<br />
Figuration, au sein duquel il joue un rôle<br />
important en participant activement aux<br />
expositions du groupe.<br />
Comme nombre de peintres d’alors, il<br />
s’intéresse parallèlement au cinéma d’animation.<br />
Son premier court métrage date de 1952 :<br />
Animated genesis a été réalisé en Angleterre.<br />
Une fois arrivé à Paris, il rejoint le Service<br />
de la Recherche où Pierre Schaeffer lui offre<br />
la possibilité d’expérimenter les nouvelles<br />
techniques d’animation au Groupe de<br />
Recherches Images.<br />
Ce qui conduit Foldés à demander tout<br />
naturellement aux compositeurs du Groupe de<br />
Recherches Musicales de réaliser la musique de<br />
ses films. Il participe aussi à la célèbre émission<br />
de télévision : Dim, Dam, Dom. Dans les années<br />
70, il connaît une véritable notoriété en qualité<br />
de vidéaste.<br />
Enfin, en 1974, il obtient le prix du jury dans la<br />
catégorie court métrage au Festival de Cannes<br />
et une nomination aux Oscars pour son film :<br />
La Faim.<br />
Bernard Parmegiani réalisera la musique de<br />
plusieurs des films Peter Foldés en particulier :<br />
Plus Vite (1965), Electrorythmes (1966),<br />
Je tu elles (1969), Narcissus (1971).<br />
L’exigence requise pour réaliser la musique<br />
d’un film d’animation fait naître entre Bernard<br />
Parmegiani et Peter Foldés une amitié<br />
qui reposait sur la conscience réciproque<br />
de partager, outre le goût très vif pour la<br />
métamorphose formelle, le sens du rythme et<br />
une fantaisie souvent très nonsense qui les<br />
faisaient rire ensemble de situations absurdes.<br />
Filmographie principale, outre les titres déjà cités :<br />
1964 : Un Appétit d’oiseau, court métrage<br />
d’animation<br />
1968 : La Belle cérébrale, court métrage<br />
1971 : Metadata, court métrage d’animation<br />
1974 : La Faim, court métrage d’animation<br />
1977 : Rêve, court métrage d’animation<br />
1977 : Visage, court métrage d’animation.<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
19
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : DR<br />
Bjarni GUNNARSON<br />
Bjarni a produit de nombreux LPs, EPs,<br />
compilations et rééditions sur des labels tels<br />
que Vertical, Form, Thule, Uni:form, Spezial<br />
Material, Trachanik, Lamadaveclechien,<br />
Shipwrec et 3LEAVES.<br />
Il s’est produit partout en Europe et au Canada.<br />
On peut trouver sa musique sur le CD “Safn<br />
2006-2009”, édité en 2010 par le label belge<br />
LMALC, son album le plus récent “Processes and<br />
Potentials” (2013) est édité chez 3LEAVES.<br />
Bjarni s’intéresse aux idées basées sur des<br />
processus, aux sons mettant en avant l’activité<br />
interne et le mouvement.<br />
Ses compositions mettent au premier plan des<br />
comportements, des actions, des structures<br />
sonores fluides, des matériaux ou des formes<br />
floues. C’est une musique sans frontières nettes.<br />
Il a présenté sa musique à travers diverses<br />
configurations telles que le système WFS à<br />
<strong>Le</strong>iden (192 enceintes), celui de Berlin (832<br />
enceintes), le système BEAST à Birmingham<br />
(plus de 100 enceintes), à l’Ina GRM, ainsi que<br />
plus récemment sur divers dispositifs 4 et 8<br />
canaux.<br />
Il a étudié la composition auprès de Gerard<br />
Pape, Trevor Wishart, Agostino Di Scipio et<br />
Curtis Roads au centre de musique CCMIX<br />
(Centre de Création Musicale Iannis Xenakis) à<br />
Paris et a complété un master avec Paul Berg,<br />
Kees Tazelaar et Richard Barrett à l’Institut<br />
de Sonologie de La Haye où il enseigne<br />
désormais la composition algorythmique et la<br />
programmation.<br />
Actuellement, Bjarni travaille sur de nouvelles<br />
compositions, des environnements génératifs et<br />
du live electronic.<br />
Il travaille aussi sur de nouveaux matériaux<br />
avec son duo, existant de longue date, Einóma<br />
et pour MGBG, un duo voix et <strong>électronique</strong> avec<br />
Marie Guilleray.<br />
www.bjarni-gunnarsson.net<br />
Ubieties (<strong>2015</strong>)<br />
La pièce a été composée pour huit groupes de<br />
processus sonores.<br />
Cette pièce présente plusieurs aires<br />
d’activités sonores dans lesquelles certaines<br />
caractéristiques singulières influencent la<br />
manière dont les événements sonores se<br />
déploient.<br />
La musique s’envisage alors comme une<br />
navigation entre différents moments en<br />
perpétuels changements.<br />
Il s’agit de choisir un point de départ depuis<br />
lequel on essaye d’atteindre une autre position.<br />
La façon dont le contact s’établit entre ces deux<br />
points est toujours différente et dépend de<br />
l’engagement des premiers points de rencontre…<br />
Ubities a été composé pour l’exploration en live<br />
de l’infinité de possibilités qui interagissent<br />
durant toute sa durée.<br />
20
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Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : DR<br />
Ilpo VÄISÄNEN<br />
Né en 1963 à Kuopio.<br />
Après des études en Céramique et Arts visuels<br />
il forme le groupe Ultra3, puis Sin o avec les<br />
membres d’ultra3 et Mika Vainio.<br />
En 1992, il crée Panasonic, qui deviendra<br />
Pan Sonic avec le même Mika Vainio.<br />
<strong>Le</strong> groupe se produit à travers l’Europe, l’Asie,<br />
l’Australie et les Amériques (entre autres<br />
: Southbank et Barbican (Londres), Centre<br />
Pompidou et Fondation Cartier (Paris) Walker Art<br />
Center (Minneapolis), Volksbuhne (Berlin)).<br />
Il a aussi notament collaboré avec Alan Vega, Fm<br />
einheit, Charlemagne Palestine, Bruce Gilbert,<br />
Keiji Haino, Masami Akita (Merzbow), Alter Ego,<br />
Sunn o)))…<br />
Il a aussi fait la musique de défilés de la marque<br />
Comme des garçons et de la pièce “Alzheimer<br />
2000 Toter trakt” d’Andreas Ammers et<br />
F.M.Einheit.<br />
Performance<br />
22
Holly HERNDON<br />
Holly Herndon est une artiste actuellement<br />
basée à San Francisco, Californie.<br />
Elle prépare un doctorat d’étude en Musique<br />
informatique à l’Université de Stanford, tout en<br />
faisant des performances et des expositions à<br />
travers le monde.<br />
Elle a déjà obtenu une maîtrise de musique<br />
<strong>électronique</strong> au Mills College, avec les<br />
professeurs John Bischoff, James Fei, Maggi<br />
Payne et Fred Frith. Elle y remporta d’ailleurs<br />
le prix Elizabeth Mills Crothers de la meilleure<br />
compositrice en 2010 pour sa pièce générée par<br />
la voix : “195”.<br />
www.hollyherndon.com<br />
Performance<br />
Mat DRYHURST<br />
Mat Dryhurst est un artiste dont la pratique<br />
inclus le son, la vidéo, le texte et les logiciels.<br />
Ses récents travaux explorent les technologies<br />
d’avant-garde et le quotidien en tant<br />
qu’expérience artistique.<br />
Il a récemment créé des systèmes sonores<br />
réactifs pour voitures <strong>électronique</strong>s, des<br />
instruments et concepts pour la création<br />
musicale adaptative liée à l’expérience du<br />
quotidien, s’est exprimé à propos du potentiel<br />
transformateur des cigarettes <strong>électronique</strong>s et<br />
s’est produit à l’international lors de concerts et<br />
d’expositions.<br />
Il collabore régulièrement avec Holly Herndon,<br />
la label berlinois PAN, le groupe de designer<br />
Metahaven, le philospohe iranien Reza<br />
Negarestani, le théoricien basé à Beyrouth<br />
Brian Rogers et la compangie de design suédois<br />
Semcon.<br />
Il a été programmateur au Gray Area, an art<br />
and technology non-profit de San Francisco<br />
et participe régulièrement à des séminaires<br />
et discussions autour du rôle de l’artiste dans<br />
le développement foisonnant des nouvelles<br />
technologies.<br />
https://soundcloud.com/matdryhurst<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Photo : DR<br />
SAM 07 MARS <strong>2015</strong><br />
23
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
DIM 08 MARS 16H (Salle 400)<br />
Knud VIKTOR<br />
Esther VENROOY<br />
Knud VIKTOR (1924-2013)<br />
Né à Copenhague en 1924, Knud Viktor est un<br />
pionnier de l’art sonore. Il a vécu en Provence<br />
dans la montagne du Lubéron sur un site où il a<br />
puisé tous les sons de son œuvre.<br />
Bien avant Luc Ferrari, il s’est intéressé<br />
au paysage sonore non comme matériau à<br />
retravailler musicalement (à la différence de<br />
Schaeffer et Henry) mais comme espace à<br />
expérimenter humainement avec ses micros.<br />
À son arrivée en Provence en 1961, il était<br />
peintre. Comme Van Gogh, il cherchait<br />
l’éblouissement de la lumière du midi. Et<br />
certes, il a été subjugué par la lumière, mais<br />
plus encore, fasciné par la vibration sonore qui<br />
peuple les paysages. Ce fut une révélation. Au<br />
point que, très vite, il décide de troquer ses<br />
pinceaux contre des micros qu’il se fabrique luimême,<br />
pour s’immerger dans l’écoute.<br />
Cette quête l’entraîne dans une traque infinie.<br />
Car dans la nature tout est son : garrigues,<br />
buissons, chemins, arbres, gorges, ruisseaux<br />
et cavités rocheuses lui révèlent des beautés<br />
qui dépassent l’imagination. Knud Viktor<br />
enregistre tout ce qui échappe à l’observation<br />
humaine ordinaire : la vibration rythmique des<br />
Photo : DR<br />
rochers, l’érosion, les palabres des fourmis,<br />
la conversation des frelons, les sons du lapin<br />
endormi au fond de son terrier, l’ivresse de la<br />
mouche de vinaigre.<br />
Son micro est un révélateur, autant qu’un<br />
aimant qui attire à lui la limaille du réel. C’est<br />
un animal qui butine, fouine, fouille, scrute<br />
partout où le son palpite. Mais il arrive aussi que<br />
l’observateur soit lui-même observé. Et qu’un<br />
dialogue se noue alors entre le preneur de son et<br />
le monde qu’il observe.<br />
Ses premières compositions s’intitulent<br />
images sonores. Un titre-<strong>programme</strong> par lequel<br />
s’affirme la singularité d’un travail dans lequel<br />
la musique n’est plus l’enjeu principal : “Je ne<br />
prétends pas faire de la musique, expliquet-il,<br />
même si ce que j’entends dans la nature<br />
est produit par des forces qui cherchent une<br />
harmonie. En cueillant des sons qui organisent<br />
des intensités sonores que je veux les plus<br />
inattendues, les plus contrastantes, modulées,<br />
dissonantes, j’essaye d’obtenir par le son, l’air,<br />
la lumière, le vent, les pluies et aussi le roc, la<br />
végétation rugueuse et parfumée du Lubéron…”<br />
L’enjeu est une (possible) écoute première<br />
du monde, que son travail ne cherche pas à<br />
musicaliser mais à ouvrir en faisant sauter les<br />
verrous qui d’ordinaire la recouvrent.<br />
Dans ses compositions, il applique au<br />
sonore des techniques de superposition ou<br />
soustraction qui viennent de la peinture. Il étire<br />
le temps pour faire entendre des sonorités<br />
prisonnières de la trame des sons quotidiens.<br />
Autant de démarches qui donnent corps à une<br />
approche globale de l’écoute, à la croisée de<br />
l’art et l’anthropologie, qui aura par la suite de<br />
nombreux successeurs dans ce qui s’appellera<br />
finalement l’art sonore.<br />
<strong>Le</strong>s apparitions de Knud Viktor sont rares, mais<br />
elles laissent une profonde empreinte sur ses<br />
auditeurs - le cinéaste François Truffaut fut l’un<br />
d’eux - car rarement l’oreille humaine ne s’est<br />
approchée de la nature avec une telle complicité.<br />
Marc Jacquin.<br />
Article publié dans Art Nord N° 11_2012<br />
(Marc Jacquin est fondateur de Phonurgia Nova.<br />
Il a créé au Musée Réattu d’Arles le premier<br />
département d’art sonore dans un musée des<br />
beaux-arts).<br />
Symphonie du Lubéron<br />
24
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Esther VENROOY<br />
Esther Venrooy est une artiste travaillant dans<br />
les domaines de la musique, du son et des<br />
installations d’art.<br />
Son champ musical s’étend de la musique<br />
<strong>électronique</strong> pure à des combinaisons<br />
d’improvisations entre <strong>électronique</strong> et<br />
instruments traditionnels tels que le piano, les<br />
percussions et le guqin.<br />
Elle a créée des œuvres in-situ, ainsi que des<br />
performances, des installations et des dessins.<br />
Esther utilise des sons manipulés et des<br />
techniques de collage. Elle est aussi fascinée<br />
par les sons “d’objets trouvés” comme, par<br />
exemple, les transmissions radiophoniques ou<br />
satellitaires et les enregistrements fantômes.<br />
Elle distille une poésie abstraite à partir des<br />
aspects physiques et des qualités spatiales<br />
du son.<br />
En dehors de ses activités artistiques, Esther est<br />
chargée de cours en musique du 20ème siècle,<br />
arts de la performance et de l’expérimentation<br />
aux Beaux Arts de Gand.<br />
Elle y dirige aussi un atelier de techniques<br />
mixtes.<br />
Depuis 2009, elle poursuit une thèse de doctorat<br />
sur la “topographie audio et la (re)construction<br />
des espaces auditifs».<br />
Dans ses recherches, elle explore l’expérience<br />
auditive de l’espace et l’interaction entre les<br />
sens auditifs et les environnements construits.<br />
www.esthervenrooy.net<br />
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Extraits de “Okkulte Stimmen”.<br />
Mediale Musik. Enregistrements de “unseen<br />
Intelligences 1905-2007”.<br />
Edited by Thomas Knoefel (3-CD-Box,<br />
192 min. Berlin, 2007).<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Photo : DR<br />
25
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : René Pichet ©Ina<br />
DIM 08 MARS 18H (Salle 400)<br />
Régis RENOUARD LARIVIÈRE<br />
Benjamin THIGPEN<br />
Régis RENOUARD LARIVIÈRE<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Régis Renouard Larivière (3 décembre 1959,<br />
Paris). Décide de se consacrer à la composition<br />
acousmatique à la suite du stage Adac-GRM<br />
qu’il suit, fin 1984, avec Jacques <strong>Le</strong>jeune et<br />
Philippe Mion.<br />
Il enseigne depuis 1990 : actuellement au<br />
Conservatoire Erik Satie (Paris VII) et au<br />
Conservatoire Royal de Mons (Belgique).<br />
A écrit plusieurs textes consacrés à différents<br />
compositeurs électroacoustiques, ainsi qu’aux<br />
concepts schaeffériens. Sa pièce Futaie a obtenu<br />
le prix Ars Electronica en 1996.<br />
Il a également travaillé pour le cinématographe,<br />
(Polichinelle de David Braun, 2007) et le théâtre<br />
(Bethsabée d’Audrey Barrin, 2010).<br />
Contrée 20’ (2012 - Commande de l’État)<br />
À Philippe Mion.<br />
Successivement, quatre parties enchaînées :<br />
entrée et stance 1 - véhémence de l’air et stance<br />
2 - grande allure.<br />
A l’encontre des sonorités et de leurs<br />
contrevenues s’embrase la Contrée. La musique<br />
serait la réponse de l’air - le contre-air que<br />
propage et dessine à la fois le feu de l’écoute. Ce<br />
feu dont, comme en passant, parle Schaeffer à<br />
la page 161 du Traité des Objets Musicaux :<br />
“L’univers sonore ne serait comparable à<br />
l’univers visuel que si, dans ce dernier, l’œil ne<br />
percevait exclusivement que les flammes (…) de<br />
combustions plus ou moins brèves.”<br />
La contrée célèbre l’air au moyen de divers<br />
aérages et de multiples ventilations — le rendant<br />
palpable, si possible, dans son éclatante<br />
insolidité donatrice.<br />
Contrée constituera le dernier volet d’un<br />
triptyque dont Sables (2011) sera le premier, et<br />
Nil (en préparation) le second.<br />
Elle est dédiée à Philippe Mion, aux oreilles<br />
amicales duquel, et depuis tant d’années, sont<br />
confiées mes musiques.<br />
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DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Photo : DR<br />
Benjamin THIGPEN<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Nomade, américain de naissance, français<br />
par naturalisation, vit actuellement entre la<br />
France, la Belgique, l’Italie, la Suède et le<br />
Canada. Après avoir quitté le conservatoire,<br />
il a pris des diplômes en littérature anglaise<br />
(Oberlin College), en littérature comparée<br />
(UCLA) et en “Esthétiques technologies et<br />
créations artistiques” (Université de Paris<br />
8). Il a enseigné l’informatique musicale<br />
pendant six ans à l’Ircam (Paris) et pendant<br />
sept ans au Conservatoire de Cuneo<br />
(Italie). Il est actuellement enseignant<br />
d’informatique musicale, d’acoustique et de<br />
psychoacoustique aux Arts2 (Belgique) ainsi<br />
que réalisateur en informatique musicale.<br />
Il est créateur de musique pour haut parleurs<br />
: purement électroacoustique ; performance<br />
live ; musiques interactives pour ordinateur<br />
et instruments acoustiques. Il compose<br />
souvent en multi-canal, en travaillant<br />
l’espace comme paramètre compositionnel<br />
primaire. Il compose au GRM (Paris), à<br />
EMS (Stockholm) à VICC (Suède), au STEIM<br />
(Amsterdam), à l’Espace Totem (Montréal),<br />
chez lui, a l’aéroport et dans le train. Il<br />
joue dans le duo Rust avec le compositeur<br />
et inventeur d’instruments Jean-François<br />
Laporte, ainsi que dans le Trio Bobine avec<br />
le musicien <strong>électronique</strong> et compositeur<br />
Stefano Bassanese et le clarinettiste Massimo<br />
Carrozzo.<br />
Il a sorti deux CD monographiques : divide by<br />
zero (Sub Rosa, 2011) et human for scale (EMF<br />
Media, 2005). Sa pièce thread zero fait partie<br />
du CD An Anthology of Noise and Electronic<br />
Music #7 (Sub Rosa, 2012).<br />
Sa pensée musicale est axée sur l’énergie,<br />
la densité, la complexité, l’impermanence,<br />
l’intensité et la violence. Il pense que<br />
la musique est une expérience vécue<br />
viscéralement plutôt qu’un langage ; et il<br />
considère qu’elle n’est pas l’art du son, mais<br />
l’art de la transcendance du son.<br />
www.benjaminthigpen.net<br />
http://soundcloud.com/benjamin-thigpen<br />
pulse (<strong>2015</strong>)<br />
Quelques minuscules fragments d’un univers<br />
qui pulse sans fin : surgissant, s’écoulant,<br />
passant. Tout simplement... Comme des<br />
nuages dans le ciel, des ondes dans la<br />
mer, des branches dans le vent ; comme les<br />
couleurs du soleil nordique qui changent sans<br />
cesse.<br />
Tous les sons proviennent d’un merveilleux<br />
synthétiseur analogique datant des années<br />
70 : le Buchla 200. J’ai composé cette<br />
matière sonore en 2010 au studio EMS à<br />
Stockholm, pendant une résidence d’un mois<br />
consacrée entièrement à l’exploration de<br />
l’instrument. Par la suite, il y a eu un long<br />
processus, souvent interrompu, d’édition et<br />
d’organisation des sons. La musique a été<br />
finalement composée en décembre 2013 au<br />
Visby International Centre for Composers<br />
(Suède) et en décembre 2014 au GRM.<br />
pulse i 8’49<br />
pulse ii 9’02<br />
pulse iii 7’07<br />
28
DIM 08 MARS 20H (Nef Curial)<br />
Thierry BALASSE<br />
ZAVOLOKA+KOTRA<br />
Norbert MÖSLANG<br />
Charles COHEN<br />
Thierry BALASSE<br />
Vingt années d’expérience au service de la<br />
création musicale et sonore pour le théâtre et<br />
le disque, et quelques rencontres marquantes<br />
ont conduit Thierry Balasse à développer un<br />
travail d’écriture et d’improvisation sur le<br />
sonore et le traitement électroacoustique,<br />
aimant jouer avec les bruits, les percussions,<br />
les synthétiseurs, les platines, les voix, le<br />
traitement de la voix et des instruments, dans<br />
un espace de diffusion adapté à chaque lieu de<br />
représentation. Son parcours est jalonné de<br />
rencontres essentielles, avec notamment Pierre<br />
Henry, Cécile Maisonhaute, Bruno Abraham<br />
Kremer, Vincent Dupont, Sylvain Kassap et<br />
Eric Groleau (pour des duos) et la Muse en<br />
circuit (Centre National de Création musicale)<br />
dirigée par David Jisse, à travers une résidence<br />
et un soutien à la production pendant 7 ans.<br />
Thierry Balasse est directeur artistique de la<br />
compagnie Inouïe et de la collection “Chut !”<br />
de CD audio de l’école des loisirs.<br />
http://inouie94.free.fr/INOUIE/accueil.html<br />
Photo : Aude Paget ©Ina<br />
Garlic (Création)<br />
Pourquoi avez-vous décidé d’utiliser le<br />
microphone comme instrument de scène ?<br />
T.B. : J’ai une formation de technicien son et<br />
j’ai décidé très vite que tous les appareils<br />
techniques pourraient devenir des instruments<br />
de musique, je l’ai fait de façon instinctive, à<br />
l’époque je ne connaissais rien de la musique<br />
électroacoustique.<br />
Plus tard, après avoir exploité au maximum les<br />
magnétophones puis les consoles analogiques<br />
et numériques, le microphone s’est imposé lors<br />
de mes premiers essais de concerts sous casque,<br />
car il permet d’agir comme avec un microscope<br />
:on peut emporter l’auditeur dans un autre<br />
monde, dans l’infiniment petit. On le fait<br />
depuis longtemps en studio, mais on s’y risque<br />
rarement en concert.<br />
<strong>Le</strong> problème du microphone, c’est le larsen...<br />
Jusqu’au jour où on décide que le problème est<br />
intéressant à utiliser ! Lors d’une répétition avec<br />
le clarinettiste Sylvain Kassap, nous avons eu<br />
un problème de larsen mais qui nous a paru<br />
étrange, comme fluctuant... Et j’ai vite compris<br />
qu’il y avait deux larsens qui se contrariaient.<br />
J’ai donc essayé par la suite de provoquer<br />
plusieurs larsens simultanés, ce qui m’a conduit<br />
à “inventer” un “gant larsen”, munis de<br />
microphones, que je manipule devant des hautparleurs<br />
de différents types.<br />
Pouvez-vous décrire le dispositif que vous<br />
utilisez ?<br />
T.B. : J’utilise donc un gant muni de trois<br />
microphones, ils sont raccordés à une petite<br />
console analogique, puis envoyés vers<br />
différents systèmes d’amplification, parfois<br />
en direct, parfois en traversant des effets<br />
analogiques (chambre d’écho à bande, réverb<br />
à ressort, pédale de volume, pédale wahwah,<br />
etc...). <strong>Le</strong> dispositif mêle analogique et<br />
numérique. Dans le cadre de la pièce “Garlic”,<br />
dédiée à Laurent Dailleau, j’ajoute un Theremin<br />
qui traverse un modulateur en anneau, une<br />
réverbération à ressort et un filtre analogique,<br />
et un synthétiseur analogique Minimoog.<br />
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
29
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
30<br />
ZAVOLOKA + KOTRA<br />
Zavoloka est le nom de scène de Kateryna<br />
Zavoloka, artiste sonore, compositrice<br />
de musique <strong>électronique</strong> expérimentale,<br />
interprète, improvisatrice et graphiste, résidant<br />
à Kiev, en Urkraine.<br />
Zavoloka explore principalement les synthèses<br />
numériques et analogiques qu’elle mélange<br />
avec des enregistrements d’anciennes chansons<br />
folkloriques ukrainiennes et différents<br />
instruments. Sa musique consiste en des<br />
mise en mouvements du son intenses et des<br />
combinaisons inattendues canalisées dans des<br />
flux <strong>électronique</strong>s soigneusement contrôlés.<br />
Elle collabore avec des artistes tels que Kotra,<br />
AGF, Mark Clifford du groupe Seefeel, elle a<br />
été invitée spéciale du spectacle audiovisuel<br />
d’Aphex Twin, travaille fréquemment et joue en<br />
direct avec l’artiste plasticienne Lætitia Morais<br />
et a pris part à de nombreux projets d’art de<br />
genres différents et des compilations audio.<br />
Zavoloka est aussi graphiste pour le label de<br />
musique expérimentale ukrainienne Kvitnu,<br />
elle a été nominée trois fois en 2011 au Quartz<br />
Electronic Music Awards.<br />
En 2005, on lui a attribué une Mention<br />
d’honneur du Prix Ars Electronica dans la<br />
catégorie Musique Numérique et l’Art Sonore<br />
pour son album “Plavyna”.<br />
Zavoloka exécute des concerts régulièrement<br />
et sa musique a été présentée dans divers<br />
salles de concert, des clubs, des musées d’art<br />
contemporain, des théâtres en plein air, et ce,<br />
dans le monde entier. Elle a été jouée dans de<br />
nombreux festivals à travers le monde, tels que<br />
Présences <strong>électronique</strong>, Club Transmediale,<br />
MadeiraDig, Unsound New York, Kvitnu Fest,<br />
Being the Future…<br />
www.zavoloka.com<br />
Photo : Kvitnu ©DR<br />
Kotra est le surnom et le principal projet<br />
artistique de Dmytro Fedorenko, artiste sonore<br />
ukrainien et producteur résidant dans la ville<br />
de Kiev.<br />
Durant de nombreuses années, il a exploré<br />
ses limites de perception et celles du public,<br />
testant les effets de la musique sur le corps et<br />
l’esprit jusqu’aux points les plus extrêmes.<br />
L’idée principale derrière les disques et les<br />
live de Kotra est d’opérer une transformation<br />
radicale à travers le son, considérant ce<br />
dernier comme le plus puissant des outils de<br />
communication.<br />
En poussant extrêmement fort les fronts<br />
sonores, Kotra offre une autre vision de la face<br />
irritante et désorientante de la musique, dans<br />
une perspective extra-esthétique.<br />
En dehors de ses pièces extrêmes en solo,<br />
Kotra explore le son au travers de nombreuses<br />
collaborations musicales et audio-visuelles<br />
avec des artistes tels que Zavoloka, Abs6,<br />
Black Rain, Jeff Surak, Moljebka Pvlse,<br />
Akuvido, Tenpoint, Marek Choloniewski, Jonas<br />
Grushka, Kim Cascone, Andrey Kiritchenko,<br />
Dunaewsky69, Andreas Berthling.<br />
Depuis 1998, il présente ses idées radicales<br />
dans de nombreux festivals internationaux en<br />
Europe, Etats-Unis et Asie.<br />
Dmytro Fedorenko dirige aussi le label Kvitnu,<br />
est commissaire de projets artistiques, produit<br />
des concerts et festivals tels les Kvitnu Fest<br />
and Detali Zvuku, enseigne, présente des<br />
master classes et participe à des projets en tant<br />
que consultant indépendant.<br />
www.dmytrofedorenko.com<br />
Veer<br />
Inspiration d’incessantes déformations et de<br />
déplacements, aspiration à la variation et à<br />
l’évolution.<br />
Ordre sporadique des micro-évènements,<br />
chaos élémentaire interne à la structure.<br />
Amalgame formel d’instabilités et ordre strict.<br />
Kotra et Zavoloka continuent d’explorer les<br />
changements perpétuels et les transformations<br />
sonores et compositionnelles : complexité des<br />
microformes quasi aléatoires, changements<br />
soudains de direction.<br />
Forme de déviation, son du désordre et<br />
composition de possibilités.<br />
Risque.
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
Norbert MÖSLANG<br />
Co-fondateur du mythique et défunt Voice Crack,<br />
pionnier dans le champ du circuit-bending et<br />
des détournements technologiques, Norbert<br />
Möslang poursuit aujourd’hui en solo un travail<br />
sonore à partir de ses “cracked everyday<br />
electronics”, proposant une approche inédite du<br />
recyclage d’objets <strong>électronique</strong>s non musicaux.<br />
http://homepage.swissonline.ch/bots/<br />
burst_log<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
Photo : Georg Gatsas © DR<br />
31
Photo : Neal Santos © DR<br />
Charles COHEN<br />
Par Jordan Rothlein du webzine Resident Advisor :<br />
La vie musicale de Charles Cohen tient dans une<br />
valise bleue layette : le Buchla Music Easel, un<br />
objet obscur créé par Donald Buchla, pionnier<br />
des créateurs de synthétiseurs. Cet objet<br />
s’exprime avec une voix à la texture complexe<br />
qui se retrouve dans tous les enregistrements<br />
de Cohen, dont certains sont apparus pour la<br />
première fois l’année dernière à travers une<br />
série d’éditions du label Morphine.<br />
Pour Cohen, le son n’est rien d’autre que<br />
participatif. Il a été inspiré par les tonalités<br />
entendues dans la musique de Morton<br />
Subotnick, mais ce sont Sun Ra et le pianiste<br />
de free jazz Cecil Taylor qui ont façonné sa<br />
perception de la musique <strong>électronique</strong> en tant<br />
que performance live libre et flottante.<br />
Son implication dans la scène musicale<br />
d’avant-garde de Philadelphie, l’aida à ancrer sa<br />
musique dans la communauté et la collaboration.<br />
Cohen commença sa carrière en composant pour<br />
des productions de théâtre et de danse, et en<br />
travaillant comme sound designer à la Temple<br />
University.<br />
Plus il joua et plus il se dirigea vers<br />
l’improvisation, délaissant la composition<br />
traditionnelle et le travail de studio pour le free<br />
jazz, la musique cosmique et la noise.<br />
Aujourd’hui, son approche musicale est plutôt<br />
intimement liée à celle de Pauline Oliveros, dont<br />
les “écoutes profondes” dirige la sensibilité<br />
plus vers l’inconscient que vers la technique.<br />
A présent, il tourne avec une configuration<br />
réduite à l’essentiel. Mise à part quelques boîtes<br />
d’effets usées, sur scène ce sera simplement<br />
Cohen et le Music Easel.<br />
Charles Cohen tient à remercier<br />
Morphine Records et Buchla Electronic Musical<br />
Instruments.<br />
Performance<br />
Festival<br />
<strong>2015</strong><br />
DIM 08 MARS <strong>2015</strong><br />
32
NOUVEAU<br />
BUNDLE<br />
SPACES<br />
DISPONIBLE<br />
DÉBUT <strong>2015</strong><br />
<strong>Le</strong>s plugins GRM Tools - conçus et réalisés par<br />
l’Ina GRM - sont le fruit de nombreuses années<br />
d’expérimentations et de développement de logiciels<br />
de traitement sonore.<br />
De notoriété mondiale, ils sont utilisés<br />
aussi bien par les musiciens, les compositeurs<br />
et les designers sonores que par l’industrie<br />
du cinéma, les studios de production musicale<br />
et de jeux vidéo.<br />
La troisième génération de GRM Tools<br />
disponible sur store.inagrm.com
Festival<br />
<strong>2015</strong> 06+07+08 mars<br />
Toutes les créations sont mondiales<br />
Coproduction Ina GRM / <strong>Le</strong> CENTQUATRE - PARIS / Radio France<br />
Tous les concerts sont gratuits, entrée dans la limite des places disponibles<br />
<strong>Le</strong> CENTQUATRE est un établissement artistique de la ville de Paris<br />
104.fr<br />
Équipe Ina<br />
Direction du département Recherche<br />
Daniel Teruggi<br />
Direction artistique<br />
Christian Zanési et François Bonnet<br />
Responsable technique<br />
Philippe Dao<br />
Régie technique<br />
Emmanuel Richier, Renaud Bajeux,<br />
Benjamin Miller, Jérôme Tuncer, Luca Bagnoli,<br />
Paul Ramage, François Couderc<br />
Création lumière<br />
Pierre Gallais<br />
Chargé de production<br />
Jean-Baptiste Garcia<br />
Communication<br />
Marie Josiane Rouchon<br />
Administration<br />
Valérie Lallour, Valérie Gauffreteau<br />
Accueil et vente<br />
Elisabeth Perrin<br />
Photographes<br />
Aude Paget, Nicole Bouron-Flacinet,<br />
Didier Allard, René Pichet<br />
Accès au CENTQUATRE<br />
5 rue Curial - Paris 19 e<br />
RER :<br />
lignes B et D - Gare du Nord<br />
MÉTRO :<br />
lignes 2, 5 - station Stalingrad<br />
(bd de la Villette, sortie n° 2)<br />
ligne 7 - stations Riquet<br />
BUS :<br />
ligne 54 - station Riquet ;<br />
lignes 54, 60<br />
- stations Crimée/Curial navette “la Traverse”<br />
- stations Riquet ou Curial/Archereau<br />
VÉLIB’ :<br />
bornes rue d’Aubervilliers,<br />
rue Curial, rue Riquet,<br />
avenue de Flandre,<br />
quai de la Seine,<br />
rue Tanger, rue Pajol<br />
VOITURE :<br />
boulevard Périphérique,<br />
sorties Porte d’Aubervilliers,<br />
Porte de la Chapelle,<br />
Porte de la Villette<br />
Contacts presse<br />
Ina :<br />
Flavie <strong>Le</strong>comte / 01 49 83 25 07<br />
flecomte@ina.fr<br />
<strong>Le</strong> CENTQUATRE :<br />
Virginie Duval de Laguierce / 01 53 35 50 96<br />
v.duval@104.fr<br />
Contacts<br />
Ina GRM<br />
19 Avenue du Général Mangin 75016 Paris<br />
Tél : 01 56 40 29 88 / Fax : 01 56 40 49 88<br />
Email : grm@ina.fr<br />
www.inagrm.com<br />
Suivez toute l’actualité du GRM en vous abonnant<br />
à la lettre d’infos Ina GRM :<br />
http://www.inagrm.com/contact
Photo : Didier Allard © Ina<br />
concerts<br />
gratuits<br />
au CENTQUATRE-PARIS<br />
5, rue Curial - Paris (19 e )<br />
Riquet (ligne 7)<br />
www.104.fr<br />
VEN 06 MARS<br />
19H (Salle 400)<br />
Keith FULLERTON WHITMAN<br />
Ilhan MIMAROGLU (1926-2012)<br />
21H (Nef Curial)<br />
Vincent-Raphaël CARINOLA<br />
SUPER COLOR PALUNAR<br />
(Lionel PALUN+Jérome NOETINGER)<br />
Antoine CHESSEX<br />
Pete SWANSON<br />
SAM 7 MARS<br />
16H (Salle 400)<br />
Sophie AGNEL<br />
Frederick GALIAY+ Jean-Sébastien MARIAGE<br />
18H (Salle 400)<br />
Pionnières de la musique <strong>électronique</strong><br />
par Carole RIEUSSEC<br />
20H (Nef Curial)<br />
Bernard PARMEGIANI (1927-2013)<br />
Bjarni GUNNARSON<br />
Ilpo VÄISÄNEN<br />
Holly HERNDON<br />
DIM 8 MARS<br />
16H (Salle 400)<br />
Knud VIKTOR (1924-2013)<br />
Esther VENROOY<br />
18H (Salle 400)<br />
Régis RENOUARD LARIVIÈRE<br />
Benjamin THIGPEN<br />
20H (Nef Curial)<br />
Thierry BALASSE<br />
ZAVOLOKA + KOTRA<br />
Norbert MÖSLANG<br />
Charles COHEN<br />
Enseignement<br />
Formation<br />
Recherche<br />
Etude et Conseil<br />
inagrm.com<br />
4, avenue de l’Europe<br />
94366 Bry-sur-Marne Cedex - France<br />
établissement public à caractère industriel et commercial<br />
RCS Créteil 302 421 193 B<br />
www.institut-national-audiovisuel.com