Le musÃ©e d'Art moderne de Troyes - Observatoire

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DERAIN, DUFY, MATISSE, PICASSO... LA CÉRAMIQUE DES PEINTRES 09 JUILLET - 02 DÉCEMBRE 2012 TROYES - MUSÉE D’ART MODERNE, COLLECTIONS NATIONALES PIERRE ET DENISE LÉVY Les artistes exposés L’Impressionnisme Auguste Renoir (Limoges, 1841 – Cagnes-sur-Mer, 1919) I 1 œuvre Le Postimpressionnisme Henri Lebasque (Champigné, 1865 – Le Cannet, 1937) I 2 œuvres Les Nabis Le Fauvisme Maurice Denis (Granville, 1870 – Paris, 1943) I 1 œuvre Aristide Maillol (Banyuls-sur-Mer 1861 – Banyuls-sur-Mer 1944) I 1 œuvre Edouard Vuillard (Cuiseaux, 1868 – La Baule, 1940) I 15 œuvres Georges Braque (Argenteuil, 1882 – Paris, 1963) I 1 œuvre André Derain (Chatou, 1880 – Garches, 1954) I 6 œuvres Raoul Dufy (le Havre, 1877 – Forcalquier, 1953) I 31 œuvres Othon Friesz (le Havre, 1879 – Paris, 1949) I 5 œuvres Albert Marquet (Bordeaux, 1875 – Paris, 1947) I 9 œuvres Henri Matisse (Cateau-Cambrésis, 1869 – Nice, 1954) I 5 œuvres André Metthey (Laignes 1871 – Asnières, 1920) I 6 œuvres Jean Puy (Roanne, 1876 – Roanne, 1960) I 2 œuvres Georges Rouault (Paris, 1871- Paris, 1958) I 10 œuvres Louis Valtat (Dieppe ,1869 – Dieppe, 1952) I 3 œuvres Kees Van Dongen (Delfshaven, Pays-Bas, 1877 – Monaco, 1968) I 3 œuvres Maurice de Vlaminck (Paris, 1876 – Rueil-La-Gadelière, 1958) I 30 œuvres L’Ecole de Paris André Brasilier (Saumur, 1929) I 1 œuvre Eduardo Chillida (St-Sébastien, Espagne, 1924 – St-Sébastien, 2002) I 1 œuvre Fernand Léger (Argentan, 1881 – Gif-sur-Yvette, 1955) I 2 œuvres Léonard Foujita (Tokyo, Japon, 1886 – Zürich, Suisse, 1968) I 1 œuvre Joan Miró (Barcelone, Espagne, 1893 – Palma de Majorque, 1983) I 15 œuvres Marc Chagall (Liozna, Biélorussie, 1887- Saint-Paul de Vence, 1985) I 5 œuvres Pierre Laprade (Narbonne, 1875 – Fontenay-aux-Roses, 1931) I 1 œuvre Jules Pascin (Vidin, Bulgarie, 1885 – Paris, 1930) I 1 œuvre Pablo Picasso (Malaga, Espagne, 1881 – Mougins, 1973) I 13 œuvres Edouard Pignon (1905 – 1993) / 1 oeuvre Le Dadaïsme / le Surréalisme Victor Brauner (Piatra Neamt, Roumanie, 1903 – Paris, 1966) I 1 œuvre André Masson (Balagny-sur-Thérain, 1896 – Paris, 1987) I 2 œuvres L’Art déco et le renouveau des arts décoratifs des années 20 - 40 Ecole de Sèvres I 2 œuvres Emile Lenoble (Paris, 1875 – Choisy-le-Roy, 1940) I 12 œuvres Jean Mayodon (Sèvres, 1893 – Paris, 1967) I 10 œuvres Le mouvement spatialiste, l’art informel Lucio Fontana (Rosario, Agrentine, 1899 – Comabbio, Italie, 1968) I 1 œuvre CoBrA Pierre Alechinsky (Bruxelles, Belgique, 1927) I 5 œuvres Karel Appel (Amsterdam, Pays-Bas, 1921 – Zürich, Suisse, 2006) I 1 œuvre Wilfredo Lam (Sagua la Grande, Cuba, 1902 – Paris, 1982) I 2 œuvres La Figuration libre François Boisrond (Boulogne-Billancourt, 1959) I 1 œuvre Robert Combas (Lyon, 1957) I 1 œuvre L’Abstraction Chu Teh-Chun (Baitou Zehn, Chine, 1920) I 2 œuvres Pierre Soulages (Rodez, 1919) I 1 œuvre 8
DERAIN, DUFY, MATISSE, PICASSO... LA CÉRAMIQUE DES PEINTRES 09 JUILLET - 02 DÉCEMBRE 2012 TROYES - MUSÉE D’ART MODERNE, COLLECTIONS NATIONALES PIERRE ET DENISE LÉVY Katia Granoff, une certaine curiosité pour la céramique Née le 16 juillet 1895 à Nikolaïev en Ukraine, Katia Granoff a étudié la littérature et les sciences sociales en Suisse. Comme la révolution bolchevique de 1917 avait ruiné sa famille, elle vint s'installer à Paris, en 1924. Katia Granoff travaille d’abord comme secrétaire au Salon des Tuileries. Elle ouvre ensuite sa première galerie d’art à Paris, au 166 boulevard Haussmann. Attachée à la défense des jeunes talents, elle exposa les artistes de l'École de Paris, parmi lesquels elle révéla Marc Chagall, Othon Friesz, Léonard Foujita, mais aussi Pierre Bonnard, Georges Bouche, Amédée de la Patellière, Pierre Laprade, Edouard Vuillard... Installée quai de Conti en 1931, c'est surtout après la guerre qu'elle rencontra un succès international en favorisant la redécouverte des séries des Nymphéas de Claude Monet, réputée invendable, grâce à la confiance que lui accorda le fils cadet du peintre. Douée d'une rare énergie et d'une passion enthousiaste, elle œuvra à la reconnaissance définitive d'artistes comme Soutine, Utrillo et Dufy, sans jamais négliger pour autant de faire valoir la qualité de petits maîtres comme Laprade. De 1956 à 1961, Katia Granoff ouvrit trois nouvelles galeries : place Beauvau à Paris, sur la Croisette à Cannes et sur le port d’Honfleur. Grâce à sa réputation, Katia Granoff, tout en conservant ses maîtres de prédilection, se tourne vers de jeunes talents prometteurs tels que Amédée Ozenfant, un des fondateurs du purisme, avec Le Corbusier, et encouragea de nombreux jeunes artistes : Moreno Pincas, Zwy Milshtein, Corsia, Volti… La fréquentation des artistes développa chez elle une sensibilité créatrice qu'elle mit au service de la plume. Non seulement son œuvre poétique fut saluée par de nombreuses récompenses, comme le prix de l'Académie française pour « La Colonne et la rose » en 1966, mais cette Russe émigrée, naturalisée en 1937, sut aussi contribuer à la défense de la poésie de son pays (« Anthologie de la poésie russe », prix Georges Dufau, 1961). Lorsque Katia Granoff se retire des affaires en 1987, son neveu Pierre Larock et ses enfants entreprirent de reprendre le flambeau - l'enseigne de la galerie devenant Larock-Granoff - et présentèrent sur les cimaises des artistes comme Bellegarde, Hantaï, Messagier, Rebeyrolle, Tal-Coat, Duvillier, Arnaud d'Aunay, Isabel Michel, tout en continuant à exposer les artistes découverts et défendus par Katia Granoff. Figure singulière à l'accent légendaire et aux allures de tsarine, Katia Granoff était connue pour son extrême générosité : chaque année, elle faisait don au musée d'Honfleur d'une toile de sa collection, et les musées du Louvre et d'Orsay la comptent parmi leurs généreux donateurs. C’est à l’âge de quatre-vingt-treize ans que Katia Granoff décède le 16 avril 1989 à Paris. Chevalier de la Légion d'honneur, Officier de l’Ordre national du mérite, elle avait également reçu la Médaille nationale des Arts, Sciences et Lettres. Les collectionneurs Pierre et Denise Lévy acquirent à la galerie Granoff quelques œuvres de Georges Bouche et Martine-Martine. Outre ses toiles, deux nature mortes d’André Mare et ayant figuré dans la collection personnelle de Katia Granoff sont présentes dans les collections permanentes du musée d’Art moderne. 9
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