Le musée d'Art moderne de Troyes - Observatoire

DERAIN, DUFY, MATISSE, PICASSO... LA CÉRAMIQUE DES PEINTRES
09 JUILLET - 02 DÉCEMBRE 2012
TROYES - MUSÉE D’ART MODERNE, COLLECTIONS NATIONALES PIERRE ET DENISE LÉVY
Le musée d’Art moderne de Troyes
D’une passion privée à une collection publique
Réunie dans l’ancien palais épiscopal (16 e et 17 e siècles) en 1982, la collection rassemble quelques-uns des grands
moments de l’art en France depuis le milieu du 19 e siècle jusqu’aux années 1960.
Le musée d’Art moderne de Troyes a été inauguré en octobre 1982 par Robert Galley, maire de Troyes, et le président
de la République, François Mitterrand. L’ancien palais épiscopal de Troyes ouvrait une nouvelle page de son histoire en
accueillant la donation faite à l'Etat en 1975 par Pierre et Denise Lévy, pour qu’elle soit exposée dans la ville de Troyes.
Une collection exceptionnelle
Cette donation est l’une des plus importantes faites aux musées nationaux depuis la Seconde Guerre mondiale. Riche
de quelque 337 peintures, 1277 dessins, 104 sculptures, 157 objets d’art, et 81 objets d’art africain traditionnel, elle
permettait à quelques chefs-d’œuvre de l’art français, comme les trois toiles fauves d’André Derain, d’être accessibles
au public. S’étendant du milieu du 19e siècle à la fin des années 1960, la donation embrasse un siècle d’art français et
quelques-unes de ses étapes fondamentales, du réalisme lyrique de Courbet à l'abstraction de Nicolas de Staël.
Comme tout rassemblement de collectionneur, elle affiche ses partis et ses exclusions, en offrant une vision
personnelle et sensible de ce siècle de la modernité, différente à maints égards de celle que proposent les grands
musées d’art moderne. La collection montre en effet des artistes peu visibles ailleurs, comme le Derain d’après la
période Fauve, mais aussi cette figure clef du post-cubisme qu’est Roger de La Fresnaye, ou le grand verrier qu’est
Maurice Marinot, trois artistes dont le musée d’Art moderne conserve les plus grandes collections. Des noms de l’art
d’entre-deux-guerres, relégués dans une certaine confidentialité malgré leur grand intérêt, s’exposent ici aux côtés de
figures dominantes : Amédée de La Patellière, Charles Dufresne, André Dunoyer de Ségonzac, à côté de Chaïm Soutine,
Raoul Dufy, ou Balthus.
La sculpture est bien représentée avec Edgar Degas, Aristide Maillol ou encore Joseph Czaky, Ossip Zadkine, Charles
Despiau, un ensemble unique de bronzes de Derain sans oublier Picasso et son célèbre Fou (1905), pour lequel le poète
Max Jacob a posé.
Les verreries de Maurice Marinot, verreries Art déco (plus de 160 pièces de 1912 à 1937) qui forment par ailleurs une
exceptionnelle collection, dévoilent le travail tout à fait novateur de cet artiste d’origine troyenne et ami des
donateurs. A noter encore, quelques céramiques d’Emile Lenoble, André Metthey, ou de l’atelier de Madoura-Vallauris.
L’art primitif, dont certaines pièces ont appartenu à des artistes comme Derain ou à des grands marchands (Ambroise
Vollard, Félix Fénéon, Paul Guillaume…) apporte un éclairage, voulu par les donateurs, sur les relations entre l’art
moderne et l'art africain. Cette section d'art primitif est l'une des plus riches des musées français.
La collection Lévy, complétée en 1982 par une dation de neuf chefs-d’œuvre, continue de s’enrichir chaque année de
dons et acquisitions, opérés grâce notamment à l’appui de la société des Amis du musée d’Art moderne.
En écho à la collection permanente, le musée propose régulièrement au public des expositions temporaires, des cycles
de conférences ainsi qu'une série d'actions de médiation culturelle en accueillant près de 10 000 scolaires par an.
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