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Vincent MAUGER Raphaël ZARKA Roman MORICEAU - Observatoire

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JOURNAL DE<br />

L’EXPOSITION<br />

<strong>Vincent</strong> <strong>MAUGER</strong><br />

Raphaël <strong>ZARKA</strong><br />

<strong>Roman</strong> <strong>MORICEAU</strong><br />

CORRÉLATION<br />

25/10/2012<br />

17/03/2013<br />

Musée des<br />

Beaux-Arts<br />

d’ANGERS


L’exposition Corrélation propose de<br />

réunir des œuvres de trois artistes à qui<br />

le musée a passé une commande. Tous<br />

les trois ont en commun d’être de la<br />

même génération (nés en 1976 et 1977)<br />

et d’avoir un lien avec l’école des<br />

beaux-arts d’Angers (<strong>Vincent</strong> Mauger<br />

et <strong>Roman</strong> Moriceau y furent étudiants et<br />

Raphaël Zarka enseignant).<br />

Si chacun d’entre eux a une œuvre bien<br />

affirmée et différente des autres, des<br />

correspondances apparaissent qui<br />

permettent de les confronter.<br />

Raphaël Zarka est avant tout sculpteur, mais<br />

aussi photographe et vidéaste. Son travail,<br />

à la fois conceptuel et sensible, se construit<br />

autour de l’appropriation d’objets usuels décontextualisés.<br />

L’intérêt pour la géométrie,<br />

l’observation et l’inventaire d’un corpus savant<br />

de formes et d’images le conduisent dans sa<br />

pratique à des sculptures très élaborées et<br />

sophistiquées.<br />

Le travail de <strong>Roman</strong> Moriceau prend sa source<br />

dans l’observation et le détournement des<br />

codes, images, objets et symboles du monde<br />

consumériste, qu’il transfigure. À la croisée<br />

du design et du dessin, il s’attache à créer<br />

des objets et des œuvres dont le processus de<br />

fabrication détermine la finalité.<br />

<strong>Vincent</strong> Mauger s’intéresse à la connaissance<br />

et aux capacités physiques des matériaux, à<br />

leur relation à l’espace et à l’architecture.<br />

Il se confronte lui-même à la matière et aux<br />

volumes, use de techniques numériques de<br />

modélisation et recourt à des matériaux élémentaires<br />

: bois, briques, parpaings, polystyrène,<br />

PVC… Il crée dans l’espace des formes<br />

qui peuvent devenir expansives jusqu’à modifier<br />

leur rapport au lieu.<br />

—<br />

Si l’espace de l’exposition se présente en trois<br />

espaces distincts pour des univers séparés,<br />

le passage de l’un à l’autre révèle finalement,<br />

dans cet éclectisme apparent, certains liens<br />

réciproques et logiques de dispositifs communs,<br />

des relations implicites à un contexte.<br />

Raphaël Zarka<br />

Dix ans après, 2011<br />

«Les Formes du repos»<br />

Deux brises lames en béton en état de délabrement,<br />

de dégradation avancée sont abandonnés<br />

sur un terrain vague. Cette photographie appartient<br />

à une série commencée en 2001 par<br />

Raphaël Zarka autour de formes géométriques<br />

perdues dans la nature : fragment de pipeline,<br />

tronçon de monorail inachevé… Si certains objets<br />

sont identifiables, d’autres sont plus énigmatiques.<br />

Au-delà du caractère documentaire<br />

de la photographie, l’artiste nous interroge sur<br />

ces ruines du futur, sorte de « résidu d’une ère<br />

industrielle ». Leur isolement dans le paysage,<br />

leur fonction oubliée, le cadrage serré décontextualisent<br />

ces objets. Ils deviennent, sous<br />

l’œil de l’artiste, ce qu’il nomme des « sculptures<br />

involontaires 1 ». Il aime revenir sur ses<br />

pas pour suivre l’évolution de ces formes qu’il<br />

avait déjà photographiées dix ans auparavant.<br />

Migration des formes<br />

Ces brises lames sont en forme de rhombicuboctaèdre<br />

2 , une figure géométrique qui fascine l’artiste.<br />

Il a réalisé à ce sujet Le catalogue raisonné<br />

des rhombicuboctaèdres : 1495-2009, où il fait<br />

l’inventaire de cette forme. Ce solide, étudié<br />

dans l’Antiquité par Archimède 3 , est redécouvert<br />

à la Renaissance et dessiné par Léonard de<br />

Vinci. Depuis, cette forme complexe se décline<br />

dans différents domaines : objets du quotidien,<br />

mobilier urbain ou architecture. Raphaël Zarka<br />

étudie, collectionne sa représentation à travers<br />

l’histoire et s’en inspire pour sa création.<br />

Il « traque l’intemporel, faisant au passage la<br />

démonstration que, si l’art n’invente rien, il est<br />

de nature à nous apprendre à regarder » 4 .<br />

1<br />

Expression empruntée à l’artiste Brassaï.<br />

2<br />

Rhombicuboctaèdre : volume composé de huit faces<br />

triangulaires et dix-huit faces carrées.<br />

3<br />

Archimède : physicien et mathématicien grec du 3 e s. av. J-C.,<br />

considéré comme un des principaux scientifiques de l’Antiquité.<br />

4<br />

Françoise-Claire Prodhon, «Raphaël Zarka, chasseur de<br />

natures mortes», in AD Magazine, 25 mai 2011.<br />

Dix ans après, 2011, tirage lightjet, encadrement bois, verre, 70 x 100 cm, courtesy de l’artiste et galerie Michel Rein, Paris<br />

Commissariat de l’exposition :<br />

Christine Besson, conservateur en chef, musée des Beaux-Arts d’Angers<br />

Christian Dautel, directeur de l’EPCC de l’école supérieure des beaux-arts Tours – Angers - Le Mans


Bille de Sharp n°9, 2012<br />

De la géométrie à l’œuvre d’art<br />

La sculpture se présente sous la forme d’un parallélépipède<br />

taillé dans une bille de chêne. Sur<br />

cette poutre, un réseau de lignes est pyrogravé.<br />

Un jeu graphique se dessine alors entre les<br />

lignes droites, gravées, et les lignes courbes,<br />

naturelles, du bois. Pour tracer ces segments,<br />

l’artiste s’inspire de dessins en perspective<br />

d’Abraham Sharp, un mathématicien anglais<br />

du 18 e siècle. Ce dernier a mis au point une<br />

méthode pour découper des polyèdres 6 complexes.<br />

Les dessins de ses recherches ont été<br />

publiés, en 1718, dans l’ouvrage Geometry Improved.<br />

Des photographies du livre ouvert sont<br />

présentées dans l’exposition.<br />

« Sculpture documentaire »<br />

Abraham Sharp n’avait pas travaillé sur le rhombicuboctaèdre,<br />

volume cher à Raphaël Zarka.<br />

L’artiste a alors complété les recherches du<br />

scientifique avec cette sculpture. Sur l’œuvre,<br />

les traits correspondent aux lignes de découpe<br />

pour façonner un rhombicuboctaèdre.<br />

L’artiste aime explorer des formes et des objets<br />

qui, par son intervention, s’élèvent au rang<br />

d’œuvre d’art. « Les sculptures que j’ai produites<br />

ne sont jamais abstraites. Mais plutôt<br />

que figuratives, je préfère les qualifier de documentaires<br />

[…]. Les objets auxquels elles se<br />

réfèrent m’intéressent autant pour leur forme<br />

que pour leur histoire 7 . »<br />

Second Cénotaphe d’Archimède, 2012<br />

Le monde comme répertoire de formes<br />

Hautes de plus de trois mètres, deux colonnes,<br />

jointes par leur base et leur sommet, s’élèvent<br />

dans l’espace. L’une est ornée de motifs de<br />

chevrons, l’autre, hélicoïdale, semble tourner<br />

sur elle-même. L’artiste a travaillé tel un<br />

architecte : il a conçu les plans, fait façonner<br />

près de 1400 briques puis a construit la sculpture<br />

comme un jeu d’assemblage.<br />

Cette œuvre est ce qu’il appelle une « reconstruction<br />

» : une réplique d’une cheminée anglaise<br />

du 16 e siècle. Raphaël Zarka part du<br />

postulat que toutes les formes existent déjà,<br />

elles ne font que migrer d’un domaine à l’autre.<br />

Sa démarche l’amène à s’intéresser autant à<br />

l’architecture, l’histoire de l’art qu’à la science<br />

ou la géométrie. Il se positionne comme un<br />

chercheur et collectionneur de formes.<br />

Un hommage au savant Archimède<br />

Avec cette œuvre appelée Second Cénotaphe<br />

d’Archimède, l’artiste érige un monument à<br />

la mémoire du savant grec. Cette cheminée,<br />

devenue sculpture, reprend deux recherches<br />

menées par Archimède : la vis sans fin, dont<br />

la colonne en spirale reprend la forme, et le<br />

rhombicuboctaèdre. Ce volume, qui fascine<br />

l’artiste, est basé sur une section octogonale.<br />

Pour cette sculpture, l’octogone est simple à<br />

la base des colonnes puis se complexifie sur le<br />

fût et le sommet.<br />

5<br />

Jorge Luis Borges cité par Raphaël Zarka in Offshore#4,<br />

galerie Vasistas, Montpellier, 2004.<br />

6<br />

Polyèdre : volume composé de plusieurs faces planes.<br />

7<br />

Entretien avec Elisabeth Wetterwald, revue 20/27, juilletoctobre<br />

2008, galerie Michel Rein, p. 13.<br />

« C’est presque insulter les formes<br />

du monde de penser que nous pouvons<br />

inventer quelque chose ou que nous<br />

ayons même besoin d’inventer quoi<br />

que ce soit. » 5 1<br />

1 - Bille de Sharp n°9, 2012, poutre de chêne pyrogravée, 30 x 30 x 60 cm,<br />

œuvre unique, courtesy de l’artiste et galerie Michel Rein, Paris,<br />

photo musées d’Angers / P. David<br />

2 - Second Cénotaphe d’Archimède, 2012, briques et médium teinté,<br />

3,20 x 1,50 x 0,9 m, courtesy de l’artiste et galerie Michel Rein Paris<br />

photo musées d’Angers / P. David<br />

Né en 1977 à Montpellier / Vit et<br />

travaille à Paris<br />

Diplômé de l’École nationale supérieure<br />

des beaux-arts de Paris (2002)<br />

et de la Winchester School of Art<br />

(Angleterre) (1997-1999)<br />

Lauréat de la Villa Médicis, Académie<br />

de France à Rome (2010) et du prix<br />

de la Fondation d’entreprise Ricard<br />

(2008)<br />

Enseignant à l’École supérieure des<br />

beaux-arts d’Angers (2008-2012)<br />

Actualités :<br />

Exposition personnelle : galerie<br />

Luciana Brito, Sao Paulo, Brésil,<br />

novembre 2012<br />

Exposition collective : Les dérives de<br />

l’imaginaire, Palais de Tokyo, Paris,<br />

28 septembre 2012 - 7 janvier 2013<br />

Publication : Raphaël Zarka, Monographie<br />

2001-2012, Editions B42,<br />

galerie Michel Rein, 2012<br />

Plus d’infos sur www.michelrein.com<br />

2


<strong>Roman</strong> Moriceau<br />

Chic on the wall, 2008-2011<br />

Jouer avec les apparences<br />

Ce dessin sur papier figure le double C,<br />

célèbre logo de la maison de couture Chanel.<br />

À première vue, l’œuvre semble pixellisée<br />

dans différentes nuances de brun. En s’approchant<br />

et/ou en lisant le cartel, le spectateur<br />

peut découvrir la technique utilisée. Il s’agit<br />

d’une impression naturelle obtenue à l’aide de<br />

chiures d’un élevage de mouches.<br />

<strong>Roman</strong> Moriceau aime provoquer le spectateur<br />

et jouer avec son ressenti, entre attraction<br />

et répulsion. Ses œuvres invitent à prendre le<br />

temps et à aller au-delà du premier regard.<br />

Détourner un symbole<br />

Avec Chic on the wall, <strong>Roman</strong> Moriceau interroge<br />

notre société consumériste et le monde<br />

d’images dans lequel nous vivons. En effet,<br />

si le logo de la marque Chanel est reconnaissable<br />

dans le monde entier, peu de personnes<br />

consomment pour autant ces produits de luxe.<br />

À l’inverse, les déjections de mouches, qui sont<br />

partout autour de nous, ne sont jamais regardées.<br />

<strong>Roman</strong> Moriceau apporte toujours beaucoup<br />

d’importance au processus de création. Ici, il<br />

confronte une matière triviale avec un symbole<br />

du luxe. Le médium choisi vient appuyer<br />

son propos. L’artiste manie aussi l’humour et<br />

la dérision. Le titre anglais en témoigne ; il<br />

résonne du jeu de mot Chic on the wall / Shit<br />

on the wall 8 .<br />

Flowers, 2011<br />

Une nature morte à l’huile ?<br />

Flowers appartient à une série de sérigraphies<br />

sur papier commencée en 2011. Les motifs de<br />

fleurs aux corolles épanouies se déploient par<br />

grappes ou en étoiles. La couleur dans des<br />

variations de brun provient du médium choisi<br />

par l’artiste : de l’huile de vidange. Celle-ci, plus<br />

ou moins sale selon l’état du moteur vidangé,<br />

donne un ton sépia à l’œuvre. Si le bouquet de<br />

fleurs est séduisant, l’œuvre ne se limite pas,<br />

pour autant, à la simple contemplation.<br />

Une image fossile<br />

Dans ses natures mortes, <strong>Roman</strong> Moriceau<br />

a choisi de figurer des fleurs et plantes en<br />

voie d’extinction. De plus, le choix de l’huile<br />

de vidange apporte non seulement un aspect<br />

vieilli à l’œuvre mais aussi une grande fragilité.<br />

L’huile de moteur ne sèche jamais, elle ne tient<br />

pas sur le papier. Ainsi, la technique et le motif<br />

sont-ils très liés et viennent servir le propos<br />

de l’artiste. Telle une vanité, Flowers interroge<br />

notre civilisation et le temps qui passe. Qu’en<br />

sera-t-il de ces plantes, de cette huile et de<br />

cette œuvre dans cinquante ans ?<br />

8<br />

« Chic sur le mur » (« Merde sur le mur »).<br />

9<br />

Christophe le Gac, « Un soleil trompeur », in <strong>Roman</strong><br />

Moriceau, éditions Musées d’Angers, 2012.<br />

1<br />

1 Chic on the wall, 2012, chiures de mouches, 30 x 35 mm,<br />

photo musées d’Angers / P. David<br />

2 Flowers (Aquilegia chrysantha- Cypripedium calceolus-<br />

Gordonia axillaris-Georgiaaster- Arctomecon californica-Byblis<br />

gigantea- Begonia aequatorialis-Aerides lawrenciae), 2011,<br />

sérigraphie à l’huile de vidange, 100 x 70 cm,<br />

photo musées d’Angers / P. David 2


« Fasciné par la force et<br />

déçu par la piètre qualité<br />

des images qui nous<br />

assaillent, Moriceau<br />

s’amuse avec ce phénomène<br />

et avec nous. Un vrai<br />

chercheur d’embrouilles. 9 »<br />

<strong>Vincent</strong> Mauger<br />

Sans titre, 2012<br />

Une sculpture autonome<br />

Monumentale, d’un diamètre de près de 3<br />

mètres, l’œuvre Sans titre de <strong>Vincent</strong> Mauger<br />

s’impose dans la salle d’exposition. Ses<br />

formes saillantes, assemblées en hélice, sont<br />

statiques, en équilibre, mais semblent prêtes<br />

à avancer. Face à cette sculpture, le spectateur<br />

est actif. Contourner l’œuvre permet tout<br />

d’abord d’en apprécier le volume, la masse, la<br />

gravité, mais aussi les différentes facettes,<br />

légère et aérienne d’un côté, massive et lourde<br />

de l’autre. Notre œil cherche aussi à identifier<br />

le matériau, estimer le poids, comprendre le<br />

système d’assemblage.<br />

Le matériau avant tout<br />

Pour commencer ses œuvres, <strong>Vincent</strong> Mauger<br />

part toujours du matériau et de ses caractéristiques.<br />

Il cherche à exploiter au maximum<br />

ses capacités techniques et architecturales. Il<br />

aime emprunter ses médiums au domaine de<br />

la construction (briques, parpaings, tubes PVC,<br />

gaines plastiques…). Ici, il a choisi des plaques<br />

de stratifié compact, un matériau souvent<br />

utilisé pour des cloisons-paravent dans les bâtiments<br />

publics. Très rigide, ce stratifié permet<br />

de réaliser des volumes avec des plaques fines<br />

d’un centimètre d’épaisseur.<br />

Sans titre, 2012, stratifié compact et inox<br />

photo musées d’Angers / P. David<br />

Kate-in ..., 2007, dessin au tampon encreur,<br />

250 x 150 cm, photo musées d’Angers / P. David<br />

Kate-in ..., 2007<br />

Portrait d’une icône<br />

Dans cette œuvre intitulée Kate in…, <strong>Roman</strong><br />

Moriceau représente le célèbre mannequin<br />

britannique Kate Moss. Egérie de maisons de<br />

haute couture et de prêt-à-porter, cette femme<br />

est aujourd’hui considérée comme une icône<br />

de la mode. Son visage connu de tous incarne<br />

à lui seul des univers et des produits multiples.<br />

Dans la tradition du portrait, l’artiste a représenté<br />

fidèlement les traits du modèle, mais il<br />

interroge aussi son identité. En effet, il a reconstitué<br />

son visage en tamponnant les noms<br />

des marques pour lesquelles Kate Moss a posé.<br />

De près, elle disparaît derrière les logos. Par<br />

cette technique, l’artiste joue avec le regard du<br />

spectateur. En héritier du Pop art, <strong>Roman</strong> Moriceau<br />

manipule les images issues de la culture populaire<br />

avec effronterie. Kate in…, dans la lignée<br />

des portraits de célébrités d’Andy Warhol,<br />

questionne l’iconographie contemporaine.<br />

Né en 1976 à Angers<br />

Vit et travaille à Berlin (Allemagne)<br />

Diplômé de l’École supérieure des<br />

beaux-arts d’Angers (2003)<br />

Travaille pour la Maison de couture<br />

Martin Margiela (2003-2006)<br />

Actualités :<br />

Publication : <strong>Roman</strong> Morciceau, éditions<br />

musées d’Angers, 2012<br />

Plus d’infos sur<br />

www.romanmoriceau.com


Sans titre, 2012, stratifié compact et inox<br />

Montage de l’œuvre. photos musées d’Angers / P. David<br />

Sans titre, 2012, stratifié,<br />

photo musées d’Angers / P. David<br />

« La sculpture semble dans un état temporaire, prête à une nouvelle expansion, à<br />

poursuivre une logique qui lui appartient. […] Lorsque ces sculptures atteignent<br />

une échelle monumentale, […], le matériau domestique et familier se fait offensif,<br />

comme mû par une exigence d’autonomie. » 10<br />

Du dessin au gros œuvre<br />

Une fois le matériau choisi, <strong>Vincent</strong> Mauger<br />

conçoit sa pièce sur ordinateur via un logiciel<br />

de modélisation en 3D. Il met alors en place<br />

son système de construction. Cette technique<br />

virtuelle lui permet de visualiser son projet et<br />

de « composer dans un espace comme on le<br />

fait en dessinant » 11 . Puis il passe du virtuel au<br />

réel, de l’image au volume. S’il a recours aux<br />

technologies numériques, l’artiste est avant<br />

tout un sculpteur qui privilégie le « faire » et<br />

aime se confronter aux matériaux et à la technique.<br />

Pour cette sculpture, les plaques ont<br />

été découpées numériquement à partir d’un<br />

plan puis assemblées par l’artiste, sur place,<br />

comme un puzzle en trois dimensions.<br />

Une neutralité recherchée<br />

<strong>Vincent</strong> Mauger souhaite une neutralité dans<br />

son travail. Ainsi, il a conçu sa sculpture selon<br />

un système de construction et d’assemblage<br />

qu’il laisse volontairement visible. Il ne cherche<br />

pas à créer l’illusion sur les moyens et les<br />

techniques utilisés. Pour l’artiste, le Sans titre<br />

permet aussi de ne rien imposer au spectateur,<br />

ni de le contraindre à une pensée unique. Chacun<br />

peut alors prolonger l’œuvre mentalement.<br />

10<br />

Bénédicte Ramade, « Sans titre », in <strong>Vincent</strong> Mauger, Catalogue<br />

monographique, Les éditions Particules, 2012.<br />

11<br />

Entretien avec <strong>Vincent</strong> Mauger, juillet 2012.<br />

Né en 1976 à Rennes<br />

Vit et travaille à Saint-Germainsur-Moine<br />

(49)<br />

Diplômé de l’École supérieure des<br />

beaux-arts d’Angers (1999), de<br />

l’École nationale supérieure des<br />

beaux-arts de Paris (2000), des<br />

Écoles supérieures des beaux-arts de<br />

Rennes (2002) et de Nantes (2005).<br />

Lauréat du prix de la Fondation Zervos,<br />

du prix Découverte David de l’Art<br />

contemporain (2009) et du prix MAIF<br />

pour la sculpture (2012)<br />

Actualités :<br />

Expositions personnelles :<br />

L’omniprésence des possibles,<br />

Musée de l’Hospice Saint-Roch,<br />

Issoudun, jusqu’au 30 décembre 2012<br />

Super Asymmetry, Centre d’art<br />

contemporain La Maréchalerie,<br />

Versailles, jusqu’au 15 décembre 2012<br />

Publication : <strong>Vincent</strong> Mauger,<br />

Catalogue monographique, Les<br />

éditions Particules, 2012<br />

Plus d’infos sur<br />

www.bertrandgrimont.com


Autour de l’exposition<br />

Les exceptionnelles<br />

Entrée libre dans la limite des places disponibles.<br />

Sans réservation.<br />

> Performance musicale<br />

par Arnaud Rivière en résonance avec l’installation<br />

de <strong>Vincent</strong> Mauger<br />

jeudi 15 novembre, lors de la Nuit des étudiants<br />

(19h-minuit)<br />

> Projection<br />

du film documentaire JJA en présence de la réalisatrice<br />

Gaëlle Boucand en lien avec les préoccupations<br />

de <strong>Roman</strong> Moriceau 51 mn / (Executive producer<br />

Red Shoes / SOME SHOES)<br />

vendredi 1 er février à 20h30<br />

> Performance dansée<br />

par les étudiants du Master Essais du Centre National<br />

de Danse Contemporaine (CNDC) en écho aux<br />

œuvres de Raphaël Zarka<br />

lors de la nocturne du samedi 16 mars<br />

Tout public<br />

> Nocturne<br />

Ouverture gratuite et exceptionnelle de l’exposition<br />

juste avant le démontage (3h)<br />

Samedi 16 mars – de 18h à 21h<br />

Gratuit. Sans réservation.<br />

Adultes<br />

> Parcours commenté<br />

tous les dimanches à 15h30 (1h30)<br />

traduit en LSF dim 13 janv<br />

+ mer 07 nov, 26 déc ; mer 02 et ven 04 janv<br />

à 15h30<br />

+ mer 20 fév, mer 27 fév, mer 6 mars à 15h30<br />

> Café-expo<br />

Déambulation commentée dans l’exposition puis<br />

échanges autour d’un verre (1h30)<br />

avec Christian Dautel, directeur de l’école<br />

supérieure des beaux-arts Tours Angers Le Mans<br />

et Christine Besson, conservateur aux musées<br />

d’Angers, commissaire de l’exposition.<br />

mercredi 19 décembre à 20h30<br />

5€/4€ - Réservation obligatoire<br />

Enfants / Familles<br />

> Animation 7-11 ans Kid Connexion<br />

Découvrir l’exposition en s’amusant ! (1h30)<br />

Les mercredis 7 nov, 2 janv, 20 fev,<br />

27 fev, 6 mars, 13 mars à 15h30 et<br />

mer 26 déc à 10h30<br />

Les dimanches 18 nov, 2 déc, 6 janv,<br />

3 fev, 17 fev, 24 fev, 3 mars, 10 mars<br />

à 15h30<br />

> Mercredi & dimanche en famille<br />

Pendant que les adultes suivent le parcours<br />

commenté, les enfants de 7 à 11 ans explorent<br />

l’exposition sous un angle différent (1h30)<br />

Les mercredis 7 nov, 2 janv, 20 fev, 27 fev,<br />

6 mar, 13 mars/ 15h30<br />

Les dimanches 18 nov, 2 déc, 6 janv, 3 fev,<br />

17 fev, 24 fev, 3 mars, 10 mars / 15h30<br />

Entrée exposition : 5/4 € - Gratuit pour les -26 ans<br />

Animation : 5/4 € - Gratuit pour les -7 ans<br />

Réservation 02 41 05 38 38 Lun-Ven 10h-12h et 14h-17h<br />

Programmation complète sur musees.angers.fr<br />

Retrouvez-nous<br />

sur Facebook et Twitter<br />

Directeur des musées d’Angers > Ariane James-Sarazin, conservateur<br />

en chef<br />

Commissaires de l’exposition > Christine Besson, conservateur en<br />

chef aux musées d’Angers – Christian Dautel, directeur de l’EPCC Esba Talm<br />

Journal de l’exposition > Service culturel pour les publics :<br />

Maryline Demorice et Elise Gaillard, médiateurs (textes) ;<br />

Nathalie Planson, chargée des supports de médiation<br />

(coordination) ; Raphaëlle Hervé, responsable du service.<br />

Photographies : Pierre David, musées d’Angers<br />

(sauf page 3)<br />

Conception graphique : NOSODA ; impression : PGR/N. Plot.<br />

14, rue du Musée<br />

mardi à dimanche / 10h-18h<br />

02 41 05 38 00<br />

www.musees.angers.fr

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