18.02.2015 Views

CI_07_84

CI_07_84

CI_07_84

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

'1<br />

1<br />

Multitone Electronics Lld., operating across Canada, has serviced<br />

several thousand Canadian conferences during the past 15 years.<br />

for your total conference communications needs cali: (416) 745-2000<br />

mull:il:one


COlllI11e'lce,'<br />

-0---------------------------<br />

C<br />

ircuit livre à ses lecteurs les résultats,<br />

inédits, d'un sondage Sl:lr<br />

la terminologie comptable effectué<br />

en 1983 par l'Ordre des comptables<br />

agréés du Québec auprès de 500 de ses<br />

membres. Les efforts de la profession,<br />

l'une des plus dynamiques et des plus<br />

actives du Canada dans le domaine de<br />

la terminologie, ont-ils porté fruit? Comment<br />

les CA perçoivent-ils les problèmes<br />

terminologiques? Dans quelles circonstances<br />

utilisent-ils les bulletins de terminologie<br />

publiés par l'Ordre? Quels facteurs<br />

motivent leurs choix terminologiques?<br />

C'est à ces questions que répond<br />

Murielle Arsenault, ex-présidente du<br />

Comité de terminologie de l'Ordre, dans<br />

une intéressante compilation des résultats<br />

obtenus.<br />

•••<br />

L<br />

e doublage: voilà une activité<br />

fascinante qui, pourtant, fait rarement<br />

la manchette. Fascinante par<br />

l'habileté qu'elle exige des adaptateurs<br />

et des comédiens et par ses aspects<br />

culturel et technique autant qu'économique.<br />

Circuit fait ce mois-ci un tour d'horizon<br />

du doublage au cinéma et à la télévision,<br />

des origines jusqu'à aujourd'hui, au<br />

Québec et à l'étranger.<br />

Connaissez-vous la « petite histoire" du<br />

doublage? Yves Desroches en retrace<br />

pour nous les étapes marquantes. Il nous<br />

sensibilise aussi aux exigences, aux<br />

impératifs et... aux prétentions d'une profession<br />

méconnue. Hélène Lauzon, professionnelle<br />

du doublage, nous initie à la<br />

technique du métier et pose un diagnostic<br />

sévère sur la santé de l'industrie du<br />

doublage au Québec. Mariano Garcia­<br />

Landa nous renseigne sur l'adaptation<br />

cinématographique en Belgique. Enfin,<br />

Solange Lapierre consacre sa chronique<br />

à l'adaptation française de dialogues<br />

montagnais et souligne la difficulté pour<br />

une langue d'arrivée d'appréhender des<br />

réalités qu'elle ignore.<br />

• • •<br />

Avis aux amateurs: Cruciverbiage (de<br />

son nouveau titre) met au défi les plus<br />

fervents cruciverbistes. Il redouble de<br />

ruse et de tortuosité. Objectif: mesurer<br />

votre seuil de tolérance. Faites-nous<br />

savoir si votre patience est trop rudement<br />

mise à l'épreuve!<br />

• • •<br />

À ne pas manquer: notre prochain<br />

numéro sur LA LANGUE DE LA PRES­<br />

SE, un sujet qui fait couler beaucoup<br />

d'encre...<br />

Pour le Comité,<br />

Josée Ouellet Simard<br />

Circuit, nO 7, décembre 19<strong>84</strong><br />

La terminologie comptable<br />

sur le terrain 4<br />

En primeur, les résultats d'un tout récent<br />

sondage mené par l'Ordre des comptables<br />

agréés<br />

Dossier doublage 6<br />

Curiosités<br />

Comment traduire l'intraduisible? Une<br />

technique d'adaptation montagnaisfrançais<br />

toute particulière<br />

Des revues<br />

Ano<br />

24<br />

Un regard tour à tour intrigué, critique,<br />

économique et humoristique sur les<br />

« raffinements de la substitution »<br />

Sur le vif<br />

16<br />

Sur le vif en voyage: de l'Autriche au Cruciverbiage 30<br />

Venezuela, en passant par le Luxembourg,<br />

le Canada et les États-Unis<br />

Des livres<br />

21<br />

Répondez à nos questions, nous répon-<br />

drons aux vôtres. La FITa désormais son<br />

comité des techniques nouvelles<br />

Entre autres, deux excellents ouvrages,<br />

un sondagéclair et une liste de suggestions<br />

pour vos emplettes des Fêtes<br />

ILLUSTRATION DE LA PAGE COUVERTURE: PHILIPPE BEHA<br />

Un menu aussi varié qu'appétissant<br />

Des mots<br />

Attention, tout se complique...<br />

Des techniques<br />

27<br />

Seconde et dernière tranche du lexique<br />

sur les transferts électroniques de fonds<br />

31"<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 1


.-<br />

ECll0$<br />

Alternatives to white-out<br />

Congratulations on a weil put-together<br />

magazine dealing with topics of interest<br />

ta ordinary translators. 1especially<br />

appreciated Betty Howell's article on<br />

databases, and now l'm considering<br />

buying a modem and using it ta connect<br />

with databases. (For other readers<br />

interested in this possibility, 1found a list<br />

of databases in the September issue of<br />

Informatique et Bureautique.) It's a<br />

good idea ta have a regular column<br />

devoted ta technical aids for translators;<br />

in fact, you should probably give more<br />

coverage ta ward processing programs<br />

and dedicated ward processors since<br />

they're such a central part of a translator's<br />

activity. Vou might be able ta<br />

inspire ail those translators out there who<br />

are still getting carbon on their fingers<br />

and white-out ail over their pants.<br />

Also, many thanks for the Nouveautés<br />

and Revues columns. If it weren't for<br />

information like that, l'd still be relying<br />

on Harrap's!<br />

Nous, les langagistes<br />

Lee Heppner<br />

Montreal<br />

Les langagiers. De temps en temps, le<br />

mot pointe son petit museau néologique<br />

dans les colonnes de l'Antenne ou de<br />

Circuit, et personne ne sursaute. Discrètement,<br />

mine de rien, il gagne du terrain,<br />

s'installe, prend des habitudes.<br />

Bientôt, il sera indélogeable.<br />

Qu'est-ce au juste qu'un langagier? Un<br />

ouvrier du mot, un technicien de la<br />

phrase, un professionnel du texte. Quiconque,<br />

en somme, gagne son pain<br />

quotidien en pétrissant la lourde pâte du<br />

langage. Vaste vocable! Voilà enfin<br />

réunis dans la même glorieuse confrérie<br />

tous les traducteurs, interprètes, terminologues<br />

et rédacteurs multiformes de<br />

la planète. Qui oserait rejeter un terme<br />

aussi génialement générique?<br />

Seulement voilà: il y a un problème. Examinons<br />

le mot d'un peu plus près. Il est<br />

de genre masculin. Comment alors désigner<br />

l'ensemble de la profession?<br />

Peut-on décemment parler des langagiers<br />

tout court, quand la majorité est en fait<br />

constituée de langagières? Certes, on<br />

peut toujours tourner la difficulté à coups<br />

de « langagiers(ières) » ou de « langagiers<br />

et langagières ». Mais qui voudrait<br />

encombrer sa prose de pareils mastodontes?<br />

Heureusement, il y a une solution de<br />

rechange: langagistes. Ce terme a l'incommensurable<br />

avantage d'avoir deux<br />

sexes - ou aucun, selon le point de vue.<br />

Femmes et hommes peuvent l'employer<br />

à toutes les sauces sans avoir à plonger,<br />

chaque fois, dans les affres du dilemme<br />

masculino-féministe. Quelle économie<br />

d'énergie nerveuse!<br />

Le mot langagiste a un autre avantage<br />

sur langagier. Son suffixe « iste » a quelque<br />

chose de plus raffiné, de plus prestigieux<br />

aussi, que le très commun « ier ».<br />

L'élégant langagiste circule dans les<br />

salons avec une parfaite aisance parmi<br />

les dentistes, les juristes, les violonistes,<br />

laissant le langagier dans l'arrièreboutique<br />

avec les cuisiniers, les plombiers<br />

et autres épiciers... Peut-on imaginer<br />

la journaliste Denise Bombardier se<br />

faisant, du jour au lendemain, bombarder<br />

journalière? Horreur!<br />

Débarrassons-nous au plus vite de cet<br />

incommode langagier. Langagiste a tout<br />

pour lui, y compris la caution de Jacques<br />

Cellard, chroniqueur de langue au<br />

Monde. De fait, la Société des traducteurs,<br />

pour mieux refléter sa nature et<br />

sa mission, pourrait fort bien se rebaptiser<br />

Société des langagistes. Vous souriez?<br />

Il paraît qu'on a bien ri, à l'époque,<br />

du mot automobile.<br />

Paul Morisset<br />

Châteauguay<br />

Circuit<br />

sur les bancs de l'école<br />

Depuis le premier numéro de juin 1983<br />

jusqu'à ce sixième de septembre, quel<br />

beau parcours pour Circuit!<br />

De la première à la dernière page, ce<br />

magazine a toujours la même tenue impeccable.<br />

Merci aux collègues communicateurs<br />

qui nous proposent quelques<br />

remèdes à nos maux de tête professionnels.<br />

Ces commentaires louangeurs ne veulent<br />

pas dire que je suis systématiquement<br />

d'accord avec toutes les opinions<br />

émises, mais je trouve plaisir à prendre<br />

connaissance de points de vue différents<br />

des miens.<br />

Dans le milieu de l'enseignement où je<br />

travaille, une publication comme la vôtre<br />

serait tout à fait indiquée pour informer<br />

le public étudiant sur les réalités de la<br />

vie professionnelle.<br />

À l'équipe permanente et aux collaborateurs,<br />

félicitations!<br />

Suzanne Guertin<br />

Agente d'information<br />

Collège de Rosemont<br />

, ~<br />

Publié quatre fois "an par la<br />

Société des traducteurs du Québec<br />

~ 1010, rue Sainte-Catherine ouest<br />

____ Bureau 640<br />

~ Montréal (Québec) H3B 1G7<br />

. Tél.: (514) 861-1783<br />

Coordonnateurs<br />

Pierre Marchand et Josée Ouellet Simard<br />

Représentante au Conseil de la STQ<br />

Johanne Dufour<br />

Rédaction<br />

Paul Horguelin (Des revues), Betty Howell (Des<br />

techniques), Nada Kerpan (Sur le vif), Solange<br />

Lapierre (Curiosités) et Michel Roy (Des livres).<br />

Correspondants<br />

Jean Delisle (Outaouais), Robert Larose (Trois­<br />

Rivières) et Marie-Claire Lemaire (Québec)<br />

Révision<br />

Sylvie Achard, Louise Sasseville, Robert<br />

Schetagne et Daniel Toledano<br />

Direction artistique<br />

Danielle Le Bel<br />

Graphisme<br />

Magdeleine Rondeau<br />

Illustrations<br />

Philippe Béha<br />

Photographies<br />

Maryse Raymond<br />

Composition typographique<br />

Composition Contact Inc.<br />

Impression<br />

Imprico liée<br />

Publicité<br />

Anne-Marie Malboeuf (Jean Séguin & Associés<br />

(514) 748-6561)<br />

Toute reproduction est interdite sans l'autorisation<br />

de l'éditeur et de "auteur.<br />

L'éditeur n'assume aucune responsabilité en ce<br />

qui concerne les annonces paraissant dans<br />

Circuit.<br />

Dépôt légal 4 e trimestre 19<strong>84</strong><br />

Bibliothèque nationale du Québec<br />

Bibliothèque nationale du Canada<br />

ISSN 0821-1876<br />

Tarif d'abonnement<br />

Membres de la STQ : abonnement gratuit<br />

Non-membres: 20 $ par année (30 $ à l'extérieur<br />

du Canada). Chèque ou mandat à l'ordre de<br />

" Circuit-STQ » (voir adresse ci-dessus).<br />

2 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


Société<br />

des traducteurs<br />

du Québec<br />

professions<br />

Traducteur<br />

Terminologue<br />

Interprète<br />

o 0 membres<br />

Admission sur double examen<br />

but primordial<br />

Favoriser la qualité<br />

et l'efficacité<br />

des communications<br />

ASSO<strong>CI</strong>ATION PROFESSIONNELLE FONDÉE EN 1940<br />

1010, rue Sainte-Catherine ouest<br />

Bureau 640, Montréal (Québec)<br />

H3B-1G7 • (514) 861-1783<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>. 3


La terlDinologie cOIDptable<br />

sur le terrain<br />

L'effort terminologique en vaut-Q la peine? Oui, si l'on s'en remet à un sondage effectué<br />

dans la profession comptable. A noter toutefois un ou deux «mais» de taille.<br />

Q<br />

uand on est terminologue, comment<br />

savoir si le travail qu'on fait<br />

atteint la cible visée? Le Comité<br />

de terminologie de l'Ordre des comptables<br />

agréés du Québec a décidé d'aller<br />

aux sources: il a effectué en 1983, avec<br />

la collaboration de stagiaires du Département<br />

des techniques de recherches<br />

psycho-sociales du cégep de Rosemont,<br />

un sondage auprès des membres francophones<br />

de l'Ordre, en vue de faire le point<br />

sur son action et de réorienter sa démarche,<br />

si nécessaire, en fonction des<br />

besoins réels exprimés par les membres.<br />

Le Comité s'est fixé quatre objectifs:<br />

• sonder les habitudes en matière de<br />

terminologie comptable;<br />

• déterminer les facteurs qui influent<br />

sur l'évolution de la langue comptable<br />

au Québec ;<br />

• connaître l'opinion des membres<br />

sur les travaux du Comité;<br />

• connaître les mécanismes de décision<br />

en matière de terminologie<br />

comptable.<br />

D'ou proviennent<br />

les répondants?<br />

Le Comité a prélevé un échantillon de<br />

4 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong><br />

500 comptables agréés sur une population-cible<br />

de quelque 5 400 membres<br />

francophones. Il a reçu 353 questionnaires<br />

exploitables. Les répondants se<br />

répartissaient dans les secteurs suivants<br />

:<br />

• expertise comptable 53 %<br />

• fonction publique 13 %<br />

• industrie 9 %<br />

• autres 25 %<br />

Ces chiffres sont représentatifs de la<br />

population réelle des comptables agréés<br />

(CA).<br />

Quels sont leurs problèmes<br />

terminologiques?<br />

De la partie du sondage consacrée à la<br />

perception des problèmes terminologiques,<br />

trois grands points ressortent:<br />

1° L'immense majorité des répondants<br />

(97 %) sont conscients de<br />

l'évolution de la terminologie comptable<br />

au Québec. Un nombre presque<br />

aussi élevé (91 %) Y est favorable,<br />

alors que 82 % accordent à cette<br />

évolution une importance moyenne<br />

ou élevée.<br />

2° 53 % se posent souvent des questions<br />

de terminologie et 3 % ne s'en<br />

posent jamais. Lorsqu'un comptable<br />

agréé fait face à un problème terminologique,<br />

il le fait dans un contexte<br />

de rédaction dans 63 % des cas et<br />

dans un contexte de traduction dans<br />

30 % des cas.<br />

3°' Les outils terminologiques les plus<br />

employés sont le Manuel de l'ICCA<br />

- recueil de normes techniques<br />

(une bible) rédigé en anglais avec<br />

version française officielle publiée<br />

simultanément - (93 %), les dictionnaires<br />

généraux (87 %) et les bulletins<br />

du Comité de terminologie<br />

(82 %). Les ouvrages jugés les plus<br />

utiles sont, dans l'ordre, le Manuel<br />

de l'ICCA, le Dictionnaire de la comptabilité<br />

et des disciplines connexes<br />

et les bulletins du Comité.<br />

Lisent-ils les bulletins<br />

du Comité de terminologie<br />

1° Fréquence de lecture<br />

• Lisent les bulletins régulièrement:<br />

37 %<br />

• Les lisent à l'occasion: 46 %


• N'en prennent que rarement connaissance:<br />

11 %<br />

• Ne les lisent jamais: 6 %<br />

2° Opinions sur les recommandations<br />

. du Comité<br />

• Jugées satisfaisantes: 80 %<br />

• Jugées trop nuancées: 14 %<br />

• Jugées trop tranchées: 6 %<br />

3° Opinions sur l'effort d'alignement<br />

sur le français international<br />

• Sont satisfaits : 78 %<br />

• L'effort est jugé excessif: 19 %<br />

• L'effort est jugé trop faible: 3 %<br />

D'après ceux qui jugent excessif l'effort<br />

d'alignement sur le français international,<br />

les gens ne comprennent pas le «jargon»<br />

qu'on leur propose et il ne convient pas<br />

nécessairement d'adopter les termes<br />

utilisés ailleurs (parce que nous risquerions<br />

notamment de perdre notre identité<br />

culturelle).<br />

Vu leur pourcentage d'acceptation de<br />

90 % ou plus, on peut considérer comme<br />

faisant maintenant partie du vocabulaire<br />

comptable les expressions suivantes:<br />

exercice au lieu d'« année fiscale »<br />

(recommandé par le Comité en 1971),<br />

actif à court terme au lieu de « disponibilités<br />

» (1972), état des résultats qui<br />

remplace « état des revenus et dépenses»<br />

(1977), stock qui était auparavant<br />

« inventaire» (1966). Les expressions non<br />

isées sont: dotation à l'amortisse-<br />

.~nt (1979), mission de vérification<br />

(1979), responsabilité (pour « imputabilité<br />

») (1981) et produits à recevoir<br />

(1981). Les pourcentages de nonutilisation<br />

vont de 79 à 89 %.<br />

Comment font-ils<br />

leurs choix<br />

terminologiques?<br />

1° Facteurs empêchant le changement<br />

• La confusion passagère (79 %) ou<br />

(<br />

,<br />

1<br />

~1<br />

1<br />

l<br />

durable (77 %) qu'il peut apporter<br />

• La nouvelle expression sonne mal<br />

(73%)<br />

• L'expression proposée est trop longue<br />

2° Facteurs favorisant le changement<br />

• Utilisation du terme proposé dans<br />

le Manuel de l'ICCA (85 %)<br />

• Recommandation dans les bulletins<br />

du Comité (66 %)<br />

• Adoption dans les états financiers<br />

de grandes entreprises (63 %)<br />

• Recommandation dans le Sylvain<br />

(56 %)<br />

• Suggestion ou décision similaire<br />

d'un confrère (55 %)<br />

À noter que deux raisons ne contribuent<br />

jamais, de l'avis des répondants, à l'acceptation<br />

des changements terminologiques:<br />

• Usage dans les états financiers européens<br />

(90 %)<br />

• Discussion avec un terminologue,<br />

traducteur ou autre spécialiste de la<br />

langue (46 %)<br />

Que conclure?<br />

Les efforts nombreux et sérieux faits par<br />

la profession des comptables agréés ont<br />

porté fruit, en ce sens qu'on a réussi à<br />

sensibiliser les CA à l'évolution de la terminologie<br />

de leur spécialité et à leur faire<br />

largement accepter cette évolution.<br />

Cependant, les résultats de l'enquête<br />

démontrent qu'il reste du travail à faire.<br />

On observe d'abord que, si le Sylvain et<br />

les bulletins du Comité sont à la fois utiles<br />

et utilisés, c'est dans leur ouvrage<br />

de référence de base, le Manuel de<br />

l'ICCA, que les CA s'attendent à retrouver<br />

la terminologie proposée. Les responsables<br />

de la rédaction devront donc être<br />

sensibilisés encore davantage à l'importance<br />

de bien rédiger un ouvrage de cette<br />

nature. Les CA dans l'industrie devraient<br />

noter au passage l'importance de la terminologie<br />

utilisée dans les rapports<br />

annuels: la moitié de leurs confrères s'en<br />

inspirent.<br />

Les réticences exprimées au chapitre de<br />

l'alignement sur le français international<br />

démontrent que, si les CA acceptent bien<br />

d'utiliser un français commun, ils tiennent<br />

également à se distinguer comme francophones<br />

d'Amérique du Nord. Cela<br />

n'est pas mauvais en soi, du moins lorsque<br />

la réalité diffère, mais les CA comprennent<br />

encore mal les conséquences<br />

d'un jargon local dès qu'on déborde du<br />

cadre de sa région, ainsi que les<br />

conséquences de l'infiltration insidieuse<br />

d'une autre langue. Ils ne perçoivent pas<br />

comme importantes les menaces du<br />

ghetto linguistique à l'heure de l'internationalisation<br />

des professions. Il faut mieux<br />

leur faire comprendre que, dans le monde<br />

moderne des communications, l'emploi<br />

de termes régionaux risque de créer de<br />

la confusion, en particulier dans les<br />

domaines de spécialité. ~<br />

Murielle Arsenault, CA<br />

pour le Comité de terminologie française<br />

de l'Ordre des comptables agréés<br />

du Québec<br />

Solution de la page 30<br />

.,....------------------------- ......<br />

--<br />

hOIl!1 - cillcuit 1<br />

Veuillez m'abonner à « <strong>CI</strong>RCUIT », magazine d'information sur la langue et la communication<br />

(un an, quatre numéros: 20$ ; extérieur du Canada: 30$) (Écrire en majuscules.)<br />

NOM<br />

ADRESSE<br />

SIGNATURE<br />

Envoyer à:<br />

Circuit<br />

Société des traducteurs du Québec<br />

CODE POSTAL<br />

1010, rue Sainte-Catherine ouest<br />

Bureau 640<br />

DATE<br />

Montréal (Québec)<br />

H3B 1G7<br />

Chèque ou mandat à l'ordre de « Circuit STQ »<br />

J<br />

-----------------------~<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 5<br />

l<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1


Le doublage, cet inconnu<br />

Le doublage, c'est la méthode d'adaptation que réclame le grand public francophone;<br />

c'est aussi une démarche exigeante sur le plan économique aussi bien que technique.<br />

par Yves Desroches<br />

Que ce soit à la télé ou au cinéma, le doublage,<br />

le sous-titrage et la post-synchro<br />

font partie de notre vie quotidienne. Notre<br />

vie et nos conversations quotidiennes,<br />

car nous ne sommes pas avares de<br />

critiques (souvent justifiées) à leur sujet.<br />

Malgré cela, nous nous interrogeons bien<br />

peu sur le processus d'adaptation. Quels<br />

sont les éléments qui entrent en jeu?<br />

Quelles sont les variables sociales, culturelles,<br />

géographiques, linguistiques,<br />

économiques, techniques et autres à<br />

prendre en considération? Notre Dos·<br />

sier doublage apporte un bon nombre<br />

de réponses aux questions que soulève<br />

l'adaptation.<br />

.....<br />

Aforce de chercher les articles qui<br />

lui sont consacrés dans les revues<br />

de traduction, on pourrait se<br />

demander si le doublage existe en tant<br />

qu'activité traduisante. Parent pauvre,<br />

orphelin ou laissé-pour-compte, il n'apparaît<br />

que très épisodiquement comme<br />

sujet d'article. Comment expliquer cette<br />

situation bizarre?<br />

De prime abord, on pourrait croire que,<br />

du point de vue quantitatif, le doublage<br />

est une activité marginale. Mais il n'en<br />

est rien, vu le grand nombre de longs<br />

métrages et de téléséries doublés dans<br />

le monde francophone. Quand on se<br />

creuse les méninges, on voit poindre une<br />

autre raison: le mépris. À lire les diatribes<br />

dont le doublage a été et est l'objet<br />

depuis ses débuts, on pourrait en effet<br />

presque s'étonner qu'il existe encore.<br />

Toutefois, il faut signaler que certains traducteurs,<br />

et non des moindres, se sont<br />

pliés à la gymnastique du doublage.<br />

Pierre-François Caillé, par exemple, fondateur<br />

de la Fédération internationale des<br />

traducteurs, a doublé Gone With the<br />

Wind.<br />

Nous avons ici affaire à un cercle vicieux.<br />

On ne parle pas du doublage parce qu'on<br />

n'en connaît rien: il n'existe aucune<br />

école de doublage et il faudrait être Sherlock<br />

Holmes pour découvrir un cours sur<br />

ce sujet dans les programmes de traduction.<br />

Dans une société tournée de plus<br />

en plus vers l'audiovisuel, l'université ne<br />

6 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong><br />

s'occupe toujours que des domaines où<br />

règne l'écrit.<br />

Doubler, c'est adapter<br />

Doubler, c'est respecter deux servitudes<br />

principales: le nombre de syllabes et la<br />

correspondance des consonnes labiales.<br />

Il faut qu'il y ait synchronisme entre le<br />

mouvement des lèvres et les mots qu'on<br />

prête aux personnages. Tout en rendant<br />

le sens général des dialogues de départ,<br />

il faut faire comme si, lors de la prise originale,<br />

l'acteur étranger avait prononcé<br />

les mots que le spectateur entend<br />

dans sa langue à lui. Assez facile,<br />

direz-vous?<br />

Essayez d'abord de trouver des mots ou<br />

des groupes de mots qui ont le même<br />

sens et le même nombre de syllabes<br />

dans les langues de départ et d'arrivée.<br />

Ensuite, ne prenez que ceux dont les<br />

labiales (b, p, ml, qui résultent de la fermeture<br />

des lèvres, tombent au même<br />

endroit; le spectateur s'attend, en effet,<br />

à ce que l'acteur, en disant « papa ",<br />

ferme la bouche deux fois, mais en<br />

anglais, on doit garder la bouche ouverte<br />

pour former les deux dentales de<br />

« daddy ". Comme la correspondance est<br />

rare entre le nombre de syllabes et la<br />

place des labiales pour deux mots ou<br />

groupes de mots de même sens dans<br />

deux langues, on a recours à divers<br />

moyens: synonymes, inversions, adaptations<br />

selon le contexte offert par<br />

l'image, disparition de certains termes,<br />

renvois d'informations à d'autres<br />

moments du film, etc.<br />

Nous trouvons ici la différence fondamentale<br />

entre la traduction et le doublage.<br />

Alors qu'en traduction, on ne recule pas<br />

devant le strict parallélisme entre les textes<br />

de départ et d'arrivée, il faut s'en<br />

méfier dans le domaine du doublage, car<br />

le synchronisme s'en trouverait compromis.<br />

C'est pourquoi les personnes qui<br />

rédigent les textes d'arrivée ne se considèrent<br />

pas comme des traducteurs, mais<br />

plutôt comme des adaptateurs ou des<br />

dialoguistes.<br />

Doué d'une imagination fertile et d'un<br />

vaste vocabulaire, l'adaptateur n'a qu'une<br />

bête noire: le personnage filmé en<br />

gros plan. Chaque mouvement des lèvres<br />

est alors amplifié et tout accroc au synchronisme<br />

sera immédiatement remarqué<br />

par le spectateur. Aucune liberté<br />

n'est permise à l'adaptateur. Vivement<br />

qu'arrive un plan d'ensemble où le m<br />

vement des lèvres est moins perceptib .<br />

Encore mieux: une voix hors champ;<br />

l'adaptateur peut faire oeuvre de traduction<br />

car l'image ne lui impose plus de<br />

contraintes.


Les jeux de mots? Tout traducteur<br />

connaît la difficulté de les rendre. Imagi-'<br />

z alors les problèmes qui se posent<br />

ux adaptateurs de l'oeuvre de Woody<br />

Allen. Selon l'un d'eux, les films de cet<br />

artiste frôlent la limite de l'adaptabilité,<br />

tant en raison de leurs nombreux jeux<br />

de mots que de leurs allusions fréquen-<br />

--~J-------------------------------------<br />

tes à un contexte précis, celui de New Si la qualité de la voix constitue un<br />

Traduisible ou pas?<br />

Adaptable ou pas?<br />

Par contre, il existe certaines situations<br />

où même l'adaptation atteint ses limites:<br />

les faits de culture et les jeux de mots<br />

(surtout ceux qui sont liés à l'image). Un<br />

traducteur peut, en général, mettre une<br />

note en bas de page pour expliquer la<br />

nature d'un fait culturel, pour familiariser<br />

le public d'arrivée avec la culture de<br />

départ. Mais la note en bas de page est<br />

impossible en doublage (et en soustitrage).<br />

Qui, après la projection d'un film<br />

japonais, peut se vanter d'avoir compris<br />

les diverses manifestations de la hiérarchie<br />

qui module les relations entre les<br />

personnages? Quel spectateur français<br />

aura saisi les règles du baseball après<br />

avoir vu un film étatsunien où il est question<br />

de ce sport? Il Y a même des films<br />

hollywoodiens dont le sujet peut être<br />

étranger à la culture (au sens large) d'arrivée<br />

: pensons à la série des films d'horreur<br />

Halloween, fête inconnue en France.<br />

York (allusions qui, soit dit en passant,<br />

sont parfois même incompréhensibles à<br />

des anglophones qui n'habitent pas la<br />

métropole des États-Unis).<br />

Non, le travail de l'adaptateur n'est pas<br />

simple. Obligé de respecter des contraintes<br />

techniques auxquelles n'est pas soumis<br />

le traducteur, il doit aussi posséder<br />

un sens aigu du dialogue. Est-ce pour<br />

cela que, contrairement à ce que les traducteurs<br />

pourraient penser, l'adaptateur<br />

n'est pas, en général, issu des milieux<br />

traductionnels ? Il provient souvent des<br />

domaines du cinéma ou du théâtre. Œuvrant<br />

dans l'ombre comme son confrère<br />

traducteur, l'adaptateur est souvent en<br />

butte ~ux critiques, car on ignore tout des<br />

problèmes auxquels il doit faire face.<br />

Ses dialogues terminés, il priera les dieux<br />

pour qu'ils soient rendus par les meilleurs<br />

acteurs de la profession. Influencé par<br />

le jeu (la voix) des acteurs, le spectateur<br />

remarquera rarement le texte doublé.<br />

L'écrit s'incline devant l'oral.<br />

« Ma voix, ma voix... »<br />

Une pastille suffisait à dame Plume pour<br />

retrouver sa voix. Il en faudrait beaucoup<br />

plus à certains acteurs pour trouver les<br />

différentes voix que leur prête le doublage.<br />

Le problème de la voix est peu<br />

abordé dans les rares articles sur le doublage.<br />

Et pourtant, c'est grâce à la voix<br />

que le texte de l'adaptateur prend vie.<br />

Du point de vue acoustique, les voix qui<br />

doublent possèdent, la plupart du temps,<br />

une certaine teinte qui agace une oreille<br />

avertie. Si la prise de son du film original<br />

a été effectuée dans la rue, celle du doublage<br />

sera inévitablement réalisée en studio,<br />

les acteurs collés au micro. C'est la<br />

qualité de cet enregistrement qui provoque<br />

l'absence de relief sonore si déplorable<br />

dans les films ou téléséries doublés.<br />

En outre, personne ne s'est encore réellement<br />

penché sur la qualité de la voix,<br />

sur l'effet que provoquent certaines voix<br />

sur les spectateurs, sur les raisons physiques<br />

pour lesquelles certaines voix passent<br />

la rampe et d'autres pas, etc.<br />

Par ailleurs, un francophone unilingue qui<br />

voudrait voir tous les films de Marion<br />

Brando en aurait plein les oreilles: au<br />

moins cinq acteurs lui ont déjà prêté leur<br />

voix. Pour Dustin Hoffman, c'est six<br />

acteurs qui se sont succédé au micro des<br />

différents doublages. Il faut qu'un acteur<br />

anglophone possède une personnalité<br />

originale ou atteigne une certaine gloire<br />

pour que lui soit attitrée une seule voix<br />

française: John Wayne, Woody Allen ou<br />

Jerry Lewis par exemple.<br />

problème peu traité, que dire alors de l'argot<br />

et de l'accent? Le fait que ces problèmes<br />

soient rarement abordés dans les<br />

revues de cinéma ou de traduction s'explique<br />

par la socio-géographie commune<br />

des maisons de doublage et des revues:<br />

la plupart sont situées à Paris. Consciemment<br />

ou non, l'ethnocentrisme joue.<br />

« Ah ! qu'en termes<br />

galants... »<br />

Si M. Jourdain cherchait à s'exprimer bellement,<br />

le cinéma hollywoodien, depuis<br />

le début des années 60, n'a plus les<br />

mêmes prétentions: termes crus, jurons<br />

et argots sont maintenant monnaie courante.<br />

Avant cette libéralisation de la<br />

parole, les personnages des films étatsuniens<br />

usaient de mots plutôt neutres<br />

qu'un français international pouvait rendre<br />

assez fidèlement. Mais à parole<br />

libérée, doublage libéré. La langue française,<br />

bien sûr, possède des équivalents<br />

à ces termes, mais il ya un hic. Chaque<br />

argot est intimement lié à une société et<br />

à un certain milieu de cette société. Et<br />

comme la majorité des longs métrages<br />

sont doublés à Paris, il ne faut pas s'étonner<br />

que l'argot de la Ville lumière rende<br />

ceux de Brooklyn ou de San Francisco.<br />

Pour un Parisien, l'écoute d'un film<br />

doublé ne pose aucun problème; pour<br />

un francophone qui n'habite pas Paris,<br />

les choses se gâtent. Par exemple, dans<br />

une des scènes initiales du film E. T. de<br />

Steven Spielberg, le jeune héros va<br />

répondre à un livreur qui apporte une<br />

pizza « aux lardons et aux poivrons ».<br />

Inutile de dire qu'au Québec, le nom de<br />

cette étrange pizza a provoqué des éclats<br />

de rire. Le doublage avait ajouté un<br />

élément comique au film original. Autre<br />

exemple: dans la version française de<br />

West Side Story, réalisé par Jerome Robbins<br />

et Robert Wise, on utilise le mot<br />

« surin» ; combien de spectateurs québécois<br />

en connaissent la signification?<br />

Par ailleurs, on se souviendra des vives<br />

critiques formulées contre les premiers<br />

épisodes français de la télésérie Three's<br />

Company. Surpris de ne plus entendre<br />

le français international, certains se sont<br />

indignés qu'il soit remplacé par le parler<br />

québécois. a tempora, 0 mores! Même<br />

si ce doublage comportait de nombreux<br />

défauts, dont la variation des niveaux de<br />

langue, le fond des critiques concernait<br />

le parler québécois (vocabulairè et<br />

accent). On peut, bien sûr, se demander<br />

quelle mouche avait piqué l'adaptateur<br />

pour pondre un texte québécois, pour<br />

s'éloigner de la norme, pour interdire à<br />

cette série une éventuelle sortie en<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 7


« Comme la majorité des longs métrages sont doublés à<br />

Paris, il ne fa':lt pas s'étonner que l'argot de la Ville lumière<br />

rende ceux de Brooklyn ou de San Francisco. »<br />

C'est justement ce texte qui fait problème.<br />

Disons d'abord qu'en raison de la<br />

vitesse de lecture nécessaire, on ne peut<br />

traduire qu'environ 70 % des dialogues.<br />

Cette vitesse varie selon les personne"'_<br />

un professeur et un ouvrier n'ayant<br />

nécessairement les mêmes habitudes e<br />

lecture. Ensuite, il faut bien avouer qu'un<br />

mot imprimé ne produit pas le même effet<br />

qu'un mot prononcé. La vue et l'ouïe sont<br />

deux sens différents et, selon des traités<br />

de psychologie, certaines personnes<br />

possèdent une mémoire auditive et d'autres,<br />

une mémoire visuelle. La perception<br />

d'un film sous-titré variera donc selon<br />

ces personnes. En outre, quel agacement<br />

de lire, comme pour le film En taxi aux<br />

toilettes de l'Allemand de l'Ouest Frank<br />

Ripploh, des fautes d'orthographe qui<br />

viennent gâcher le plaisir de voir une oeuvre<br />

intéressante.<br />

France. On avait rompu avec la tradition<br />

... et pourquoi pas?<br />

({ P't-être ben qu'oui,<br />

p't-être ben qu'non »<br />

La parole, comme chacun le sait, varie<br />

selon les personnes et les régions.<br />

Voyons ce qui se passe quand on veut<br />

doubler un film où la langue originale est<br />

parlée avec divers accents. Parce que<br />

les accents ajoutent de la couleur et du<br />

réalisme au film original, le doublage<br />

devrait les rendre. Si, d'une langue à l'autre,<br />

on peut facilement trouver un équivalent<br />

à un mot ou à une expression, il semble<br />

qu'il n'en soit pas de même pour<br />

l'accent.<br />

Par exemple, prenons un film où discutent<br />

un Australien, un Britannique et un<br />

Étatsunien ; chacun parle avec l'accent<br />

de son pays d'origine. Il paraîtrait vite ridicule,<br />

afin de conserver ces différences,<br />

de les doubler en français par un accent<br />

du Sénégal, de France et du Québec. Il<br />

n'y a pas d'équivalent à l'accent et c'est<br />

donc en francais international que s'exprimeront<br />

ces trois anglophones.<br />

Par contre, il arrive parfois que, par<br />

fidélité au film original, on donne un<br />

accent à un personnage afin de conserver<br />

l'effet comique; par exemple, dans<br />

Bandits, Bandits, film britannique de Terry<br />

8 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong><br />

Gilliam, Napoléon parle avec un accent<br />

vaguement italien alors qu'Agamemnon<br />

s'exprime en français international.<br />

Dans d'autres cas, il peut être nécessaire<br />

de différencier les accents. Ainsi, dans<br />

Nu de femme de Nino Manfredi, où un<br />

Romain va habiter à Venise, on a prêté<br />

un accent méridional au « petit peuple "<br />

vénitien pendant qu'on fait parler le<br />

Romain en francais international. La solution<br />

est-elle justifiée? On pourrait en<br />

débattre longuement.<br />

Nonobstant ces exceptions, il semble que<br />

l'oblitération des accents originaux soit<br />

la règle dans les doublages francophones.<br />

Au lieu d'opter pour des solutions<br />

discutables, on préfère éviter le problème.<br />

Toutefois, quel casse-tête pour<br />

l'adaptateur lorsqu'un personnage en<br />

reconnaît d'autres par leur accent!<br />

Et pourquoi ne<br />

pas sous-titrer ?<br />

Ils sont nombreux les articles qui s'opposent<br />

au doublage et qui réclament le<br />

sous-titrage afin que ne soit pas trahi<br />

un aspect important du film: les dialogues,<br />

rendus par d'excellents comédiens.<br />

Les sous-titres permettent ainsi de goûter<br />

toutes les nuances du jeu d'une Meryl<br />

Streep ou d'une Glenda Jackson; il suffit<br />

de lire le texte qui apparaît au bas de<br />

l'écran et d'écouter leur voix.<br />

Par ailleurs, un bon sous-titrage exige un<br />

synchronisme parfait; par exemple, dans<br />

Le goût de "eau, film du Néerlandais<br />

Orlow Seunke, un sous-titre est apparu<br />

en plein silence, deux ou trois secondes<br />

avant que le dialogue correspondant ne<br />

soit entendu: quelques rires sont venus<br />

soulager la salle qui attendait nerveusement<br />

qu'un acteur ouvre la bouche. Et<br />

qui ne s'est pas déjà arraché les yeux à<br />

essayer de distinguer des sous-titres<br />

blanc sur blanc, quand ils ne disparaissent<br />

pas tout à fait en raison d'un mauvais<br />

cadrage du projectionniste?<br />

même phénomène se produit très s<br />

vent à la télévision; il se trouve amplifie<br />

s'il s'agit d'un film tourné en cinémascope,<br />

car le passage au petit écran<br />

ampute les côtés de l'image.<br />

Média visuel par excellence, le cinéma<br />

peut-il supporter les sous-titres qui vien:<br />

nent rogner une partie de l'image? A<br />

quelle gymnastique auditive (écouter les<br />

dialogues originaux) et doublement<br />

visuelle (voir l'image et lire le texte) le<br />

sous-titrage ne contraint-il pas les spectateurs<br />

? Faut-il s'étonner alors que la<br />

plupart des gens préfèrent les films<br />

doublés et que l'on réserve les films soustitrés<br />

aux cinéphiles des salles d'art et<br />

d'essai?<br />

La solution...<br />

Que l'on double ou que l'on sous-titre, il<br />

y aura perte et trahison. Du point de vue<br />

artistique, on peut décider que, suivant<br />

le type de film, un sous-titrage conviendra<br />

mieux qu'un doublage. Du point de<br />

vue économique cependant, on optera,<br />

même si le sous-titrage se révèle moins<br />

coûteux, pour le doublage: c'est la<br />

méthode d'adaptation que réclame le<br />

grand public francophone. ~<br />

c<br />

• Yves Desroches est étudiant en traduction<br />

à l'Université de Montréal. Il travaille actuellement<br />

à la rédaction d'un mémoire de maîtrise<br />

sur le doublage.


, -t his otre ?'èum me nous l'~xplique<br />

La e"ll: e " -ils exporter le cin~a parlan~~ d'imagination. "<br />

ent les 'producteurs po~rr~~~ns envisagées ne manquent p .<br />

m Yves D~ oches, les s<br />

P<br />

rofits: voilà le mot qui pourrait<br />

expliquer la naissance du doublage.<br />

En effet, la conception de<br />

cette technique cinématographique est<br />

intimement liée à la course aux profits.<br />

Pour comprendre vraiment l'histoire du<br />

doublage, il faut parler du cinéma par­<br />

Iant. Nous sommes en 1927 et la société<br />

Warner Brothers lance The Jazz Singer:<br />

même s'il ne renfer~e que quelques<br />

numéros chantés ou parles, les historiens<br />

du septième art font remonter l'avènement<br />

du cinéma parlant à la première de<br />

ce film. Il faut attendre une autre année<br />

pour que sorte le premier film entièrement<br />

parlant, Lights of New York. C'est<br />

pour éviter la faillite que Wa.rner Bro~hers<br />

a recours à cette nouveaute en esperant<br />

qu'elle obtiendra la faveur du public:<br />

Voyant que leur rivale gagne son y~n<br />

avec The Jazz Singer, les autres societes<br />

cinématographiques décident de lui<br />

emboîter le pas. L'industrie du film<br />

connaît alors tout un bouleversement,<br />

toute une révolution (Singing in the Rain,<br />

réalisé dans les années 50, donne une<br />

bonne idée du climat qui régnait 20 ans<br />

auparavant dans les studios). Hollywood<br />

se met donc à parler!<br />

Les sous-titres font hurler<br />

C'est à ce moment que les problèmes<br />

commencent à apparaître. Pour exporter<br />

leurs films muets à l'étranger, les producteurs<br />

hollywoodiens n'ont qu'à faire<br />

traduire les intertitres qui résument l'action<br />

et les dialogues que voient les spectateurs.<br />

Mais comment faire pour exporter<br />

des films parlants vers des pays où<br />

l'on ne comprend pas l'anglais étatsunien<br />

? Hollywood doit donc résoudre ce<br />

problème si elle veut conserver les pr?­<br />

fits que lui rapportent ses marches<br />

étrangers.<br />

La première solution trouvée s'inspire de<br />

la traduction des intertitres: il s'agit du<br />

sous-titrage. Mais en France, le public<br />

est « spontanément hostile et aux soustitres<br />

et aux versions originales' ". Les<br />

producteurs français qui présentent leurs<br />

films aux États-Unis essuient le même<br />

rejet: « les sous-titres passant en surimpression<br />

au bas des images, essayés lors<br />

de quelques projections américaines, font<br />

hurler les spectateurs 2 ». Malgré cette<br />

réaction initiale négative, les sous-titres<br />

sont encore employés aujourd'hui, mais<br />

de facon restreinte (du moins dans le<br />

mondè francophone), et sont surtout destinés<br />

aux films présentés dans les<br />

cinémathèques.<br />

Des kilomètres de pellicule<br />

Pour présenter leur marchandise aux<br />

publics étrangers, les distributeur~ e! les<br />

producteurs délaissent u~ procede de<br />

nature visuelle (les sous-titres) pour se<br />

tourner vers une solution de nature auditive<br />

les versions multiples. Pendant une<br />

brè~e période Uusqu'en 1934 environ),<br />

on tournera plusieurs versions du même<br />

film: en suivant un découpage précis du<br />

scénario, on conservera les mêmes<br />

décors où, pour chaque version, évolueront<br />

des acteurs différents qui diront leurs<br />

répliques dans leur propre lang~e.. On<br />

comprendra vite qu un tel procede se<br />

révèle extrêmement coûteux: de nombreuses<br />

vedettes à engager, des kilomètres<br />

de pellicule à acheter pour les différentes<br />

prises d'une même scène, des<br />

studios à louer, etc. Pour réduire les<br />

dépenses énormes qu'entraînent les versions<br />

multiples, il faut trouver une autre<br />

solution qui, tout en étant économique,<br />

pourra satisfaire aux exigences des<br />

spectateurs.<br />

« En effet, ce sont des raisons purement<br />

commerciales qui ont incité les maisons<br />

de distribution à adopter le « dubbing ",<br />

système inventé en 1930, au cours d'une<br />

traversée de l'Atlantique, par feu Jakob<br />

Karol qui voulait présenter au public francais<br />

un grand film américain sans attendre<br />

la version française tournée à Hollywood<br />

3 ". Grâce au doublage, il devient<br />

moins onéreux d'obtenir des versions<br />

francaise, italienne ou espagnole du<br />

même film: un seul studio de son à louer,<br />

une équipe technique restreinte, de~<br />

acteurs inconnus qu'on peut engager a<br />

bon marché, etc. De quoi faire rêver producteurs<br />

et distributeurs!<br />

Puis vint la bande rythmo<br />

Dès le début coexistent divers procédés<br />

de doublage et si la paternité de l'idée<br />

semble revenir à Jakob Karol, l'invention<br />

de la bande rythmo appartient au<br />

technicien français Charles Delacommune.<br />

Dans le monde francophone, ce<br />

procédé finira par l'emporter sur la<br />

méthode dite « à l'image" où les acteurs<br />

qui prêtent leur voix apprennent d'abord<br />

leur texte par coeur et le jouent ensuite<br />

en regardant ce qui se passe sur l'écran.<br />

Depuis la mise au point de la bande<br />

rythmo (voir à ce propos le reportage de<br />

J. Ouellet Simard), il n'y a pas eu beaucoup<br />

d'innovations dans le domaine du<br />

doublage. On peut cependant signaler la<br />

technique du « film bilingue" qui n'a pas<br />

fait long feu. Il s'agit simplement de<br />

présenter le film dans sa version originale<br />

et un commentateur résume, dans<br />

la langue d'arrivée, les dialogues.qui<br />

viennent d'être dits. D'abord employe au<br />

festival de Cannes en 1946, ce procédé<br />

a ensuite été utilisé pour la présentation<br />

de quelques films dont Le silence est. d'or,<br />

de René Clair, qui a été projeté aux Etats­<br />

Unis. En raison du chevauchement de<br />

deux bandes sonores, celle du film et<br />

celle de la voix du commentateur, les<br />

spectateurs ont souvent des difficultés à<br />

entendre l'une ou l'autre bande, d'où<br />

l'abandon de cette technique. Disons toutefois<br />

qu'on s'en sert encore à la télévision,<br />

principalement pour des interviews,<br />

mais maintenant on veille à baisser le<br />

volume de la bande originale pour que<br />

soit bien entendue la voix du commentateur.<br />

On voit donc que ce sont surtout des<br />

motifs économiques et non esthétiques<br />

qui ont incité les producteurs et les distributeurs<br />

à recourir au doublage. Cherchant<br />

la méthode la plus avantageuse<br />

pour répondre aux demandes du public,<br />

ils se servent de ce procédé pour trancher<br />

le noeud gordien de la « traduction"<br />

des films destinés à l'exportation.<br />

Comme le chantaient Joel Grey et Liza<br />

Minelli dans le film Cabaret, « Money<br />

makes the world go round ".~<br />

v.o.<br />

1. Francis Courtade, Les malédictions du<br />

cinéma francais. Une histoire du cinéma français<br />

parlant (1928-1978), Paris, Éditions Alain<br />

Moreau, 1978,411 p., p. 61.<br />

2. Raymond Chirat, Le cinéma français des.<br />

années 30, Paris, Hatier, 1983, 128 p., p. 10.<br />

3. Charles Ford, « Le problème du doublage ",<br />

in Cinéma d'aujourd'hui. Congrès international<br />

du cinéma à Bâle, Cahiers de traits,<br />

n° 10, 1945, p. 88.<br />

"""<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 9


2 L'industrie québécoise<br />

du doublag~e ~<br />

Saviez-vous que les États-Unis considèrent le Canada, Québec<br />

compris, comme faisant partie de leur domestic market, sur le plan<br />

des productions télé? Ce n'est là qu'un des nombreux facteurs qui<br />

expliquent l'assujettissement de l'industrie du doublage au Québec.<br />

par Josée Ouellet Simard<br />

C<br />

eux qui s'intéressent de près ou<br />

de loin au cinéma auront sûrement<br />

suivi les débats qui ont<br />

entouré l'adoption, en juin 1983, du projet<br />

de loi 109 proposé par le ministère<br />

québécois des Affaires culturelles. Quelles<br />

circonstances ont amené la promulgation<br />

de cette loi? Après plus d'un an<br />

de nouveau régime, et de silence relatif<br />

des parties en cause, comment se porte<br />

l'industrie du doublage au Québec?<br />

Quels ont été les progrès accomplis et<br />

quelles tendances manifeste le marché?<br />

Circuit a posé ces questions, et plusieurs<br />

autres, à Mme Hélène Lauzon, qui a bien<br />

voulu nous faire part de ses opinions sur<br />

le sujet. Mme Lauzon dirige depuis plusieurs<br />

années le doublage chez Sonolab,<br />

entreprise de doublage fondée en<br />

1968 qui compte aujourd'hui parmi les<br />

plus importantes de Montréal. À titre de<br />

présidente de l'Association québécoise<br />

des industries techniques du cinéma et<br />

de la télévision, Mme Lauzon a coordonné<br />

la rédaction d'un mémoire, présenté au<br />

nom de l'Association à la Commission<br />

permanente des affaires culturelles, sur<br />

l'industrie du doublage et le projet de loi<br />

109.<br />

Mais avant d'entrer de plain-pied dans<br />

l'économique du doublage, rendez-vous<br />

en studio... et en coulisse!<br />

Prise 1 :<br />

Cent fois sur le métier...<br />

Le début de l'automne est la période de<br />

l'année la plus fébrile pour les studios<br />

de doublage. On prépare activement la<br />

nouvelle saison de télévision et, faut-il le<br />

préciser, les décisions d'achat d'émissions<br />

se prennent toujours au dernier<br />

moment. Il faut donc travailler vite et bien.<br />

10 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong><br />

C'est l'état d'urgence (familier aux traducteurs),<br />

et le moment que nous avons<br />

choisi pour aller en reconnaissance.<br />

Lorsqu'une entreprise de doublage reçoit<br />

un mandat, elle est entièrement responsable<br />

du travail et des résultats qui s'ensuivent.<br />

Le client intervient rarement en<br />

cours de réalisation. Cela, affirme Mme<br />

Lauzon, facilite grandement le travail,<br />

puisque les clients ne sont pas toujours<br />

conscients des exigences du doublage<br />

et que leur interposition risquerait de<br />

compromettre la qualité du produit fini.<br />

Comment se déroule l'action? La première<br />

étape de travail, la détection,<br />

consiste à repérer les mouvements de<br />

lèvres et à les représenter sur une bande,<br />

dont se sert l'adaptateur pour traduire les<br />

dialogues en synchronisme, en tenant<br />

compte du rythme et des labiales de la<br />

bande originale. Les émissions tournées<br />

en vidéo présentent une particularité:<br />

elles comportent beaucoup plus de dialogue;<br />

l'action se passe presque toujours<br />

dans le même décor et les plans varient<br />

peu, ce qui complique davantage le travail<br />

de l'adaptateur. C'est le cas, par<br />

exemple, de l'émission Chacun chez soi<br />

(Taa Clase far Camfart), diffusée sur le<br />

réseau TVA, dont Sonolab enregistrait les<br />

16 premiers épisodes au moment de<br />

notre visite. Une émission d'une demiheure<br />

peut compter environ 450 lignes<br />

de texte (50 frappes par ligne) et exiger<br />

à peu près 12 heures de détection et trois<br />

ou quatre jours d'adaptation.<br />

Une troisième étape suit l'adaptation: la<br />

calligraphie. Le dialogue est calligraphié<br />

à l'encre de Chine sur une bande transparente<br />

en synchronisme avec·la bande<br />

originale. On obtient ainsi la bande<br />

" rythmo ". C'est cette bande qu'utiliseront<br />

les comédiens pour doubler en parfaite<br />

simultanéité.<br />

Avant de procéder à l'enregistrement, on<br />

aura préparé une grille qui divise le texte<br />

en " boucles" (découpage psychologique<br />

équivalant aux scènes). L'intervention<br />

de chaque comédien est ainsi établie<br />

dans les moindres détails. On dresse<br />

ensuite les plans des enregistrements en<br />

fonction des échéances prévues, des<br />

calendriers des comédiens, de la disponibilité<br />

des studios et de celle des directeurs<br />

de plateau. Le directeur de plateau<br />

est habituellement laissé entièrement<br />

libre du choix des comédiens. En<br />

général, il procède à des auditions pour<br />

les rôles principaux seulement.<br />

On enregistre généralement trois ou quatre<br />

épisodes en même temps, de façon<br />

à profiter au maximum de la présence<br />

des comédiens. Il n'est pas nécessaire<br />

que les voix de tous les personnages<br />

soient enregistrées suivant le déroulement<br />

de l'action; on peut enregistrer toutes<br />

les répliques d'un personnage en une<br />

séance, pour passer ensuite à un autre.<br />

Un texte de 250 lignes peut demander<br />

de 4 à 12 heures de travail en studio, un<br />

travail qui exige des comédiens une<br />

grande concentration et du directeur de<br />

plateau une vigilance à toute épreu<br />

Mais ce qu'il faut surtout, c'est une bo<br />

dose de patience, car on répète souvent<br />

une même réplique cinq ou six fois et<br />

même plus avant d'obtenir le ton juste et<br />

la concordance parfaite. Affaire de<br />

patience! Après ces acrobaties verbales,<br />

l'étape finale consiste à remixer les enregistrements<br />

sonores avec la bande<br />

originale.<br />

Quels sont les tarifs? cc Dans le domaine<br />

du doublage, il n'y a pas de vedettes ",<br />

nous dit Mme Lauzon. En vertu des règles<br />

de l'Union des artistes, les comédiens<br />

reçoivent tous 2,39 $ la ligne, une ligne<br />

comportant au moins trois mots, ou<br />

encore 61 $ de l'heure pour les deux premières<br />

heures de travail et 40 $ pour chacune<br />

des heures suivantes, selon le plus<br />

élevé des deux tarifs. Le cachet des comédiens<br />

représente en général de 25 à<br />

30 % du budget, et la détection, l'adaptation,<br />

la calligraphie et la direction artistique,<br />

25 à 30 % également. Les adaptateurs<br />

sont payés à forfait en fonction,<br />

bien sûr, du volume de travail, mais<br />

également selon la difficulté que présentent<br />

les textes et la rapidité avec laquelle<br />

le travail doit être exécuté. On peut compter<br />

au minimum 400 $ pour une demiheure<br />

d'émission.<br />

Soyez cependant prévenus: pour se lancer<br />

dans l'aventure de l'adaptation, il faut<br />

connaître les aspects techniques du<br />

doublage et ses exigences particulières.


ise 2 : Le marché s'anémie<br />

Si les activités de doublage peuvent sembler<br />

« discrètes" à ses citoyens, Montréal<br />

n'en est pas moins le centre du doublage<br />

au Canada. On y compte sept ou huit<br />

laboratoires, les mieux outillés du pays<br />

pour ce genre de travail. En fait, pratiquement<br />

tous les films canadiens<br />

doublés en français le sont à Montréal,<br />

où se trouvent réunies toutes les ressources<br />

matérielles et techniques essentielles,<br />

y compris les voix! Mais « tous les<br />

films canadiens ", c'est encore bien<br />

mince, compte tenu de la disette qui<br />

.sévit.<br />

Depuis cinq ou six ans, le volume d'affaires<br />

des entreprises de doublage a considérablement<br />

diminué. Les mises à pied<br />

se multiplient et les pigistes en particur<br />

(détecteurs, adaptateurs, calligraes),<br />

à qui l'on faisait régulièrement<br />

appel, voient leurs contrats s'espacer.<br />

Comment expliquer ce dépérissement?<br />

D'abord, l'achat de séries américaines<br />

télévisées diminue de beaucoup avec<br />

l'essor des productions authentiquement<br />

canadiennes qu'encourage le CRTC. Ce<br />

renversement rogne une part importante<br />

du marché du doublage. Finis les Autopatrouille,<br />

Centre médical et Patrouille<br />

du cosmos dont on pouvait produire<br />

jusqu'à 200 épisodes en français au<br />

début des années 70, lorsque les affaires<br />

étaient encore florissantes. Les<br />

temps, les goûts et... les politiques<br />

changent.<br />

Sur le plan des productions télé, les<br />

États-Unis considèrent le Canada,<br />

Québec compris, comme faisant partie<br />

de leur domestic market. Or, le cachet<br />

de tous les comédiens américains qui<br />

tournent une série télévisée pour le<br />

marché intérieur vaut pour deux passages<br />

télé seulement. Une fois la série<br />

américaine diffusée et aux États-Unis et<br />

au Canada anglais, la diffusion de la version<br />

française constituerait un troisième<br />

assage télé. Il faudrait donc payer un<br />

Jpplément aux comédiens américains,<br />

de qu'e ne peuvent se permettre les<br />

réseaux français, étant donné la taille<br />

du marché francophone.<br />

La France, par contre, est un marché indépendant.<br />

Elle peut sans difficulté s'offrir<br />

les séries américaines, les doubler et<br />

les diffuser. La taille du marché justifie<br />

d'ailleurs amplement l'investissement<br />

nécessaire. Au total, il arrive très<br />

souvent que les Français voient quatre<br />

ou cinq ans avant nous les séries américaines,<br />

dont ils nous vendent les versions<br />

doublées.<br />

On espérait beaucoup de la « télé<br />

payante ", mais les revers qu'elle a subis<br />

jusqu'à maintenant ont peu à peu désillusionné<br />

les entreprises de doublage.<br />

Premier choix, devenue Super-écran,<br />

maintenant seule à diffuser en français,<br />

a été rachetée, après maints déboires,<br />

par Bellevue Pathé (Qué.) Ltée, une<br />

entreprise de doublage qui pour l'instant<br />

suffit largement aux activités de doublage<br />

que réclame sa nouvelle acquisition.<br />

Les longs métrages seraient donc pour<br />

l'avenir la seule issue envisageable? Or,<br />

il se trouve que les films américains sont<br />

pour la grande majorité doublés en<br />

France. Forte de la suprématie que lui<br />

confèrent les traditions dans ce domaine,<br />

la France refuse pour sa part de présenter<br />

dans ses salles les doublages québécois,<br />

par mesure protectionniste. On ne<br />

peut donc espérer d'un film doublé ici<br />

qu'il fasse ses frais sur le marché français.<br />

De quoi décourager les mieux intentionnés<br />

!<br />

Non seulement les circonstances jouentelles<br />

contre les entreprises de doublage<br />

québécoises, mais les producteurs s'en<br />

mêlent à l'occasion. Ainsi, qui peut savoir<br />

pourquoi Bonheur d'occasion a<br />

été, en partie, post-synchronisé à New<br />

York ou comment il se fait que Les bons<br />

débarras ait été doublé en anglais à Paris?<br />

Seul un aspect du travail de doublage<br />

semble ne pas fluctuer: il s'agit du doublage<br />

de documentaires et de films industriels,<br />

médicaux ou destinés à la formation,<br />

réalisés pour les entreprises. Ces<br />

contrats ne représentent toutefois<br />

qu'environ 5 % du volume d'affaires<br />

global.<br />

Qu'en est-il alors des autres secteurs<br />

d'activité de l'industrie? Selon Mme Lauzon,<br />

le sous-titrage ne constitue qu'une<br />

très faible part de ces activités. Une seule<br />

entreprise montréalaise s'y prête, et en<br />

amateur. Il s'en fait davantage à New<br />

York, mais la véritable capitale du soustitrage,<br />

c'est Amsterdam. Quant à la postsynchro<br />

(enregistrement en studio de la<br />

bande sonore originale), on évalue qu'elle<br />

représente moins de 5 % du volume de<br />

travail des maisons de doublage.<br />

Prise 3 : L'industrie réagit ;<br />

le gouvernement intervient<br />

Devant ces sombres perspectives, il n'est<br />

pas étonnant que les maisons de doublage<br />

aient décidé de mettre fin à leurs<br />

actions erratiques et se soient regroupées<br />

et unies à l'Association des producteurs<br />

de films du Québec et aux entreprises<br />

qui desservent le cinéma et la<br />

télévision, afin de défendre leurs intérêts<br />

et de faire front commun pour réclamer<br />

du gouvernement une intervention qui<br />

protégerait le marché québécois.<br />

La Loi sur le cinéma a-t-elle répondu à<br />

leurs attentes? Beaucoup trop timidement,<br />

au dire de Mme Lauzon.<br />

L'article 83, qui porte sur le doublage,<br />

stipule que la Régie du cinéma (organisme<br />

judiciaire institué par la loi) appose<br />

son visa aux films en « version autre<br />

qu'en français" s'ils sont présentés avec<br />

une copie sous-titrée ou doublée en français.<br />

Mais elle accorde aussi son visa<br />

aux films autres qu'en français, moyennant<br />

l'assurance (sur présentation d'un<br />

contrat) qu'ils seront présentés en version<br />

française dans un délai « raisonnable<br />

". Mieux encore, la Régie accorde un<br />

visa« temporaire" aux films autres qu'en<br />

français pour une période de 60 jours à<br />

compter de la date de la première présentation.<br />

Or, la majorité des films en anglais,<br />

si l'on en juge par l'expérience, prennent<br />

l'affiche dans les cinémas québécois<br />

pour moins de 60 jours; la loi n'a par<br />

conséquent aucun effet dans la plupart<br />

des cas. En outre, les films qui reçoivent<br />

un visa temporaire peuvent obtenir un<br />

visa permanent après avoir fait relâche<br />

pendant 180 jours à compter de la date<br />

d'expiration du premier visa. En somme,<br />

on ne constate, depuis un an, aucune<br />

augmentation du nombre de films<br />

doublés au Québec.<br />

L'organisme chargé de veiller à l'application<br />

de la loi (la Régie du cinéma, équivalent<br />

de l'ancien Bureau de surveillance)<br />

n'en est toujours qu'à l'état de<br />

projet.<br />

Pour l'instant, aucune intervention nouvelle<br />

n'est prévue de la part de l'Assocfation<br />

québécoise des industries techniques<br />

du cinéma et de la télévision,<br />

qui demeure cependant attentive à l'évolution<br />

du dossier. Doit-on espérer que<br />

le temps arrangera les choses? ~<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>· 11


3 BELGIQUE L'adaptation<br />

cinéDlato!J!:aRhigue<br />

'\<br />

De Bruxelles, Bernard Fraylich explique comment il conçoit le métier d'adaptateur.<br />

Avec ses 38 ans d'expérience, il sous-titre 80 films par an.<br />

par MarÎano Garcia-Landa<br />

N<br />

on, je ne suis pas un sous-<br />

« titreur. Le sous-titreur est le<br />

technicien du labo qui imprime<br />

les sous-titres sur la pellicule. Je<br />

suis un traducteur, bien sûr, mais je<br />

préfère m'appeler un adaptateur. Voyezvous,<br />

le traducteur doit conserver l'ordre<br />

des phrases, le déroulement précis des<br />

idées. L'adaptateur agit plus librement,<br />

fréquemment il procède à de larges remaniements<br />

du dialogue original. "<br />

C'est Bernard Fraylich qui parle, le doyen<br />

des adaptateurs cinématographiques beIges.<br />

Il commença sa carrière en 1946. Il<br />

traduit aisément deux films par semaine<br />

et environ 80 par an. Chaque film comporte<br />

en moyenne 1 400 sous-titres.<br />

« D'autre part, c'est un travail de condensation.<br />

" Et pour cause! En Belgique, il<br />

y a deux sous-titres: l'un en français,<br />

l'autre en néerlandais. Heureusement<br />

qu'on ne met pas la troisième langue officielle:<br />

l'allemand.<br />

Bernard a seulement une ligne à sa disposition,<br />

et non pas deux comme les<br />

adaptateurs de Paris, plus bavards de ce<br />

fait. Une seule ligne de 35 frappes pour<br />

les films de 35 mm, de 27 pour les 16 mm<br />

à la télé.<br />

« L'adaptateur schématise, simplifie<br />

le dialogue, il en modifie même parfois<br />

l'un ou l'autre aspect, tout en conservant<br />

aussi exactement que possible<br />

l'esprit de l'oeuvre originale. Tenez, dans<br />

un film américain, j'ai remplacé le titre<br />

de la revue Cosmopolitan par celui de<br />

l'hebdomadaire belge Femmes d'aujourd'hui...<br />

pour rattacher le spectateur belge<br />

à des valeurs qui lui sont mieux connues...<br />

"<br />

Depuis des années, moi, traducteur<br />

obsédé, j'admirais les sous-titres de Bernard<br />

Fraylich, ses trouvailles géniales<br />

anglais-français. Combien de fois j'ai<br />

regretté, dans l'obscurité de la salle, de<br />

ne pas avoir un carnet et un crayon. Lorsque<br />

je voyais au générique du film<br />

« Sous-titres français: Bernard Fraylich ",<br />

je me réjouissais à l'avance.<br />

12 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong><br />

Je rêvais de le rencontrer pour le féliciter<br />

et lui demander les originaux et ses<br />

traductions, car j'avais l'intention de le<br />

citer dans ma thèse de 3 e cycle à l'Université<br />

de Paris pour montrer ce que c'est<br />

que traduire. Je pensais être le premier<br />

à citer le travail d'un adaptateur cinématographique<br />

dans un ouvrage théorique.<br />

En faisant sa connaissance, j'ai appris<br />

du même coup que trois thèses avaient<br />

été déjà écrites sur son travail. ..<br />

Bernard Fraylich m'a montré comment<br />

on sous-titre à Bruxelles. Tout d'abord, il<br />

yale repérage qui consiste à noter avec<br />

la plus grande précision sur le compteur<br />

le début et la fin d'une réplique. J'ai vu<br />

Bernard au travail au laboratoire de<br />

TITRA, la plus importante entreprise de<br />

titrage de Belgique, pour laquelle il travaille<br />

en tant que traducteur indépendant.<br />

Le cigare à la bouche, il est assis devant<br />

une visionneuse et un compteur. Il<br />

déroule lui-même la bobine, en avant, en<br />

arrière, de nouveau en avant. Il regarde<br />

le compteur et note les numéros sur le<br />

« texte original ", un script plus ou moins<br />

bien présenté. J'ai vu défiler devant son<br />

cigare Emmanuelle IV, la nouvelle reine<br />

du porno élégant. « Comment? " Il<br />

revient en arrière et nous réécoutons la<br />

voix anglaise déformée par la lenteur du<br />

déroulement. « Écoute-moi ça, ce n'est<br />

pas dans le texte ». Cela arrive assez<br />

souvent.<br />

Une fois le texte repéré, Bernard rentre<br />

chez lui pour le traduire. Pardon, l'adapter.<br />

Il a les images en tête. « Il faut voir le<br />

film, autrement on perd les subtilités, les<br />

allusions, les nuances. Un mot peut signifier<br />

un tas de choses selon l'action ". Il<br />

lui arrive de corriger l'original. Il faut placer<br />

chaque mot, chaque morceau de<br />

phrase, au moment dramatique exact. Ils<br />

ne le font pas toujours, ces gens. « Ces<br />

gens ", ce sont les régisseurs. « C'est<br />

une question de rythme dramatique ".<br />

Quand il a fini, il passe son texte au traducteur<br />

néerlandais qui n'a qu'à placer<br />

son titre en-dessous du sous-titre français.<br />

Voici le résultat. .. sur papier bien<br />

sûr:<br />

L.T. FILM<br />

Start:<br />

Sudden Impact<br />

[ 1" image 1<br />

576 579 et s'est écrasé contre un mur.<br />

en knalde tegen een muur.<br />

581 583 à présent, vous êtes là...<br />

Nu ben je hier...<br />

585 587 ..et il l'ignore.<br />

... en hij weet 't niet.<br />

591 593 C'est ma faute.<br />

Het is mijn schuld.<br />

Bob: 5<br />

1"' Chgt.<br />

scène:<br />

Bernard n'est pas le seul adaptateur. Il a<br />

trois collègues pour le français et quatre<br />

en tout pour le néerlandais. Tous travaillent<br />

pour TITRA qui sous-titre presque<br />

tous les films étrangers, avec l'aide de<br />

traducteurs d'appoint pour les langues<br />

exotiques: arabe, hongrois, japonais.<br />

Bernard vient de faire Gwendoline, un<br />

machin porno-fiction; je n'avais pas l'·<br />

tention d'aller voir ce film, mais j'irai to<br />

de même pour lire les traductions de Bernard<br />

Fraylich... C'est passionnant. C'est<br />

de l'oral. .. mis par écrit. Et quel oral!<br />

Tous les argots du monde. ~


Découpez-lII.oi<br />

cette baie (sauvage?)<br />

La version doublée ou sous-titrée: une expérience troublante lorsque<br />

l'adaptateur traite avec désinvolture les réalités de la langue et du pays d'origine.<br />

par Pierre Marchand<br />

vous allez voir un film canadien<br />

tourné en anglais et doublé en<br />

français. L'action, apprenezvous<br />

par la voix de Geneviève Bujold<br />

(doublée en Europe par quelqu'un d'autre),<br />

se passe dans « la baie du Gaspe ».<br />

C'est bien cela: Gaspe, comme s'il<br />

s'agissait de « gasp »,vous savez ce mot<br />

anglais qui sert à marquer un étonnement<br />

à vous couper le souffle.<br />

(<br />

Vous ignorez où ça se trouve? Avant de<br />

laisser votre surmoi linguistique vous<br />

pointer d'un doigt accusateur, dites-vous<br />

que la baie du Gaspe n'existe pas. Mais<br />

la baie de Gaspé, par contre, vous ne<br />

trouvez pas que ça vous a un petit air<br />

familier?<br />

Voilà ce qui arrive à l'occasion quand on<br />

saie de doubler en francais des réalités<br />

guistico-culturelles étrangères au pays<br />

de l'adaptateur-traducteur. Ce « Bay of<br />

Gaspe », si insidieusement dépourvu de<br />

son accent aigu dans le script anglais du<br />

film Isabel, réalisé par Paul Almond en<br />

1968, a vraisemblablement échappé à la<br />

vigilance de notre collègue qui a fait le<br />

travail en Europe. L'erreur était pourtant<br />

de taille: toute l'action du film se passait<br />

en Gaspésie et les personnages faisaient<br />

abondamment allusion à cette baie<br />

du Gaspe qu'aucun atlas français n'a<br />

jamais recensée.<br />

Les films doublés ne vous intéressent<br />

guère? Vous préférez les sous-titres?<br />

Allons voir ensemble un film qui s'appelle<br />

Duel et qu'un jeune cinéaste (é;llors)<br />

inconnu - il s'agit de Steven Spielberg<br />

Geneviève Bujold: lorsqu'elle est doublée par une autre actrice, il n'y a pas que le son de<br />

la voix qui change...<br />

- a réalisé au début des années<br />

soixante-dix. À un moment crucial du<br />

déroulement de l'intrigue, le héros du<br />

film, contenant fort mal sa rage et sa<br />

grande nervosité, lance un « Cut that<br />

out! » plus ou moins assuré à un inconnu<br />

qui, croyait-il, le pourchassait depuis des<br />

heures en camion, sur un~ route déserte.<br />

Au même moment, on voit apparaître au<br />

bas de l'écran, un paisible, un tranquilll;!,<br />

un fort raisonnable « Expliquons-nous! »,<br />

fruit de l'imagination débordante du soustitreur<br />

(le travail a été fait en Europe) qui<br />

a probablement déduit que si « cut out»<br />

veut dire « découper », « cut that out » doit<br />

être une image employée par les Étatsuniens<br />

pour suggérer une volonté de<br />

découper la réalité afin de mieux la comprendre.<br />

En réalité il s'agit d'un comman-<br />

dement dicté par l'impatience, quelque<br />

chose dans le style « ça suffit! ».<br />

Ah ! les joies d'être francophone en<br />

Amérique et de voir, par culture interposée,<br />

à quel point les réalités qui nous<br />

sont familières peuvent être travesties.<br />

Mais une inquiétude ne manque pas de<br />

surgir: s'il nous est facile de rétablir la<br />

bévue géographique mise dans la bouche<br />

de Geneviève Bujold, qu'en est-il des<br />

« baies du Gaspe » africaines, italiennes,<br />

sud-américaines, soviétiques, de toutes<br />

ces réalités mystérieuses qui arrivent sur<br />

la table d'un adaptateur (pressé? mal<br />

payé? trahi par les comédiens ?) pour<br />

en repartir parées des atours les plus délirants<br />

? Il vaut peut-être mieux ne pas trop<br />

y penser... ~<br />

MontréalTrust<br />

Services offerts:<br />

Comptes d'épargne et de chèques<br />

Fonds de placement Prêts hypothécaires<br />

Planification testamentaire et successorale<br />

Librairie Champigny inc.<br />

4474, rue Saint-Denis<br />

Montréal (Qué.)<br />

Canada, H2J 2L1<br />

libraire<br />

librairie: (514) <strong>84</strong>4-2587<br />

collectiv~és: (514) <strong>84</strong>4-1781<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>· 13


par Solange Lapierre<br />

~<br />

CODlDlent peut-on<br />

être aDlérindien ?<br />

*<br />

Et comment peut-on rendre au cmema le discours montagnais ?<br />

Arthur Lamothe nous propose une solution originale.<br />

nique, par surcroît les sous-titres cadrent<br />

mal dans l'écran de télévision, destination<br />

fréquente des documentaires. Fidèle<br />

à l'original puisqu'il lui laisse toute la<br />

place, le sous-titrage amène par contre<br />

une déconcentration du spectateur. Il fallait<br />

autre chose.<br />


Le double truchement<br />

Comment s'y prend-on? Au départ, à<br />

l'écoute de la bande-son, un locuteur<br />

montagnais délimite chaque phrase, qui<br />

est alors numérotée sur la bande ellemême.<br />

Ensuite, il interprète en français<br />

" parlé" les phrases, l'une après l'autre,<br />

qu'un locuteur francophone - qui sert<br />

de traducteur - enregistre au dictaphone<br />

sur-le-champ, dans une version littérale<br />

mais correcte au plan syntaxique. Le<br />

texte enregistré est transcrit, et commence<br />

la seconde étape de traduction:<br />

on réécoute la bande-son pour s'assurer<br />

que le texte français respecte l'esprit<br />

et la lettre du montagnais. En situation<br />

habituelle, le traducteur travaille seul. Ici,<br />

il faut l'intervention d'un locuteur montagnais<br />

pour traduire et expliqüer, tandis<br />

que le locuteur francophone l'interroge,<br />

demande des précisions et propose une<br />

formulation.<br />

Long processus car on bute à chaque<br />

objet inconnu de la culture occidentale,<br />

à chaque concept propre à la culture<br />

amérindienne. Bref, un travail de<br />

bénédictins! L'idéal bien sûr serait de<br />

former des traducteurs, tant montagnais<br />

que francophones, mais pour l'instant ni<br />

les uns ni les autres ne possèdent suffisamment<br />

la deuxième langue pour se<br />

IVERSION 0<br />

débrouiller seuls. Il faut deux truchements.<br />

Qui dit traduction, dit dictionnaires. Mais<br />

le montagnais est une langue parlée, que<br />

peu écrivent. Les dictionnaires établis par<br />

les religieux, linguistes et ethnologues<br />

sont utiles certes, mais fort incomplets.<br />

Autre difficulté, la langue n'étant pas<br />

fixée par un usage écrit - et les variantes,<br />

familiales, régionales ou autres existant<br />

comme ailleurs -, ces ouvrages sont<br />

de consultation ardue, Ni Vaugelas ni<br />

d'Académie ici: tous n'ont pas nos privilèges<br />

(!).<br />

Et l'intraduisible? On le sait, les langues,<br />

complètes en elles-mêmes, répondent à<br />

tous les besoins de leurs locuteurs puisqu'elles<br />

sont le véhicule de leur culture.<br />

Ainsi l'inuktitut possède une quarantaine<br />

de termes pour la neige - et pas des<br />

substantifs flanqués d'adjectifs descriptifs<br />

genre neige perlée, gros sel ou<br />

tassée, mais bien des termes distincts -,<br />

reflet d'un climat et d'un mode de vie.<br />

L'intraduisible, ça peut être un terme<br />

aussi simple que train: shicuteutaban,<br />

signifie littéralement voiture de feu. Sans<br />

vouloir faire parler les Amérindiens en<br />

,,' petit nègre" - comme le font les bandes<br />

dessinées - car bien sûr eux-mêmes<br />

disent train en français, l'emploi de<br />

voiture de feu permet de voir comment<br />

le montagnais intègre une notion étrangère.<br />

Autre cas, celui du Manitou dont<br />

le dictionnaire souligne l'origine algonquine<br />

- ainsi que le caractère plaisant!<br />

Dans ce genre de cas, A. Lamothe intervient<br />

directement à l'écran en compagnie<br />

d'une traductrice montagnaise pour<br />

metnie/shekan : c'est ce qui fait l'homme,<br />

l'énergie fondamentale, le destin, ce<br />

dont tout découle.<br />

Et l'expression du temps? À la place<br />

d'une désinence verbale, le montagnais<br />

a recours à une mise en contexte,<br />

laquelle peut donner des détails éclairants<br />

sur une autre vision du monde. Il y<br />

a aussi la terminologie propre au montagnais,<br />

à la chasse par exemple: anatomie,<br />

âge des animaux, positions de tir,<br />

dépeçage, cuisine, etc.<br />

Après quinze années de ce travail environ,<br />

A. Lamothe demeure persuadé que<br />

sa technique est la plus appropriée pour<br />

faire parler cette culture à la fois si proche<br />

et si éloignée. Et le résultat est très<br />

convaincant, allez-y voir, vous verrez bien<br />

si vous comprenez. ~<br />

• d'après Montesquieu, Lettres<br />

persanes, 1721.<br />

i p<br />

--::::====::::-1 --~


Sll f~ Je IIif'..C_h.ro.n.i.q.u.e.d.i.n.og.é.e.p.a.r.N_a.d.a.K.e.r.p .allf'n~<br />

<strong>CI</strong>r-----------------------------:2<br />

Congrès, r,;!~nions et annlver:h2Üres .eHenr ent l'attention 0<br />

mois-ci. Les ê.cnanges auxqueJ~ ont donné lhn: ées activités<br />

suggèxent réfcxions "'.,t soulèvent de. nombreuses<br />

questions que nous sO'JrneUeni nos reponers itinérams.<br />

Autriche<br />

Le Congrès de Vienne<br />

par Jean-François Joly<br />

L<br />

e Congrès de Vienne, eh oui j'y<br />

étais. Pas le Congrès de Vienne<br />

où l'on refit l'Europe après la tempête<br />

napoléonienne, mais le Xe Congrès mondial<br />

de la Fédération Internationale des<br />

Traducteurs (FIT). Les impressions que<br />

j'en ramène ne sont pas encore décantées<br />

et j'attends avec impatience les<br />

actes pour avoir une idée plus complète<br />

de ce que nous nous sommes dit, traducteurs,<br />

interprètes et terminologues du<br />

monde entier, lors de cette rencontre<br />

triennale. Voici tout de même, dans le<br />

désordre, quelques impressions et commentaires<br />

bien partiels tirés des ateliers<br />

auxquels j'ai pu assister.<br />

Traducteur, quel est<br />

. ton pays?<br />

J'ai été frappé au congrès, surtout lors<br />

du congrès statutaire, par le caractère<br />

transnational de notre profession, caractère<br />

qui nous échappe parfois dans notre<br />

environnement de bilinguisme institutionnel.<br />

Nous savons que, par définition, le<br />

traducteur est celui qui conduit d'une<br />

culture à l'autre et qui permet aux individus<br />

et aux peuples de communiquer.<br />

Mais lorsque l'on est assis à une table<br />

autour de laquelle quelque 50 pays sont<br />

représentés et que tout ce monde se<br />

comprend sans trop de peine, on se<br />

prend à penser que les traducteurs ont<br />

vraiment le don de diplomatie et font d'excellents<br />

ambassadeurs des cultures et<br />

des mentalités.<br />

Cette transnationalité peut aboutir à des<br />

situations qui font sourire. Ainsi, les membres<br />

de la délégation canadienne se sont<br />

aperçu que presque tous étaient nés hors<br />

du Canada et qu'aucun n'était originaire<br />

de la province qui l'avait désigné.<br />

Malaise! Étions-nous représentatifs?<br />

Mais ne voilà-t-il pas que le premier<br />

délégué que nous rencontrons représente<br />

la Suisse et nous dit être originaire<br />

de Toronto. Le Belge était originaire<br />

de France, le Britannique était né à Prague,<br />

l'Américain à Vienne, le Mexicain<br />

était de langue allemande et tutti quanti.<br />

La traduction par<br />

ordinateur : mission<br />

quasi impossible<br />

Selon Mario Wandruszka (Autriche),<br />

les langues humaines sont faites<br />

d'abondances et d'insuffisances, la<br />

polysémie et l'ambiguïté y sont<br />

omniprésentes; elles expriment une<br />

pensée humaine analogique plutôt<br />

que logique et, en fin de compte, c'est<br />

le contexte qui nous éclaire à chaque<br />

pas. Dans ces conditions, la traduction<br />

par ordinateur s'avère extrêmement<br />

difficile dès l'étape du décodage<br />

du texte de départ. Au stade de la<br />

rédaction du texte d'arrivée, les différences<br />

des systèmes idiomatiques<br />

et métaphoriques des langues (et le<br />

fait, par exemple, que l'ordinateur ne<br />

peut faire le choix entre un équivalent<br />

précis et un équivalent moins précis<br />

mais plus commode) posent égaIement<br />

des obstacles qui semblent<br />

difficilement surmontables. Les langues<br />

techniques, qui sont imbriquées<br />

dans les langues naturelles, n'y<br />

échappent pas.<br />

J.-F. J.<br />

Le mystère de la<br />

compréhension s'épaissit<br />

Et au niveau des idées, que peut-on<br />

remarquer? Beaucoup d'humilité (réelle<br />

ou feinte) et de prudence. Dans les ateliers<br />

auxquels j'ai assisté, plusieurs<br />

conférenciers ont insisté, par exemple,<br />

sur le caractère global et proprement<br />

humain de l'acte de compréhension, suivant<br />

en cela la voie tracée par Mario Wandruszka<br />

dans l'allocution d'ouverture. Il<br />

semble que plus on étudie la faculté que<br />

nous avons de comprendre la parole ou<br />

l'écrit, plus on prend conscience du<br />

caractère lacunaire et allusif de la langue<br />

et plus l'intelligence.humaine paraît<br />

différente de l'intelligence artificielle. Pas<br />

étonnant alors que l'on ait assisté à l'expression<br />

d'un grand scepticisme quant<br />

à l'avenir de la traduction automatique<br />

et que l'on ait vu les fournisseurs de systèmes<br />

faire preuve d'une prudence et<br />

d'une retenue inhabituelles dans la<br />

présentation de leurs réalisations.<br />

Qu'allons-nous mettre dans<br />

la boîte à outils du<br />

traducteur?<br />

Sur la question de la théorie de la traduction,<br />

on est aussi très prudent. Certes on<br />

s'entend sur le fait qu'il est indispensable<br />

de s'appuyer sur des notions théoriques<br />

pour diverses raisons: l'analyse<br />

théorique, note Vilen Komissarov<br />

(URSS), fournit au professeur et à l'étudiant<br />

en traduction le langage commun<br />

qui permet au premier d'expliquer au<br />

deuxième les raisons de ses déficiences.<br />

Roda Roberts (Canada) insiste sur le fait<br />

que l'étude de la théorie de la traduction<br />

donne au traducteur la satisfaction de<br />

mieux comprendre ce qu'il fait et d'accéder<br />

ainsi à un niveau de professionnalisme<br />

supérieur.<br />

Mais il n'existe pas de théorie générale<br />

de la traduction, tout au plus des théories<br />

partielles et parfois contradictoires.<br />

Alors, que faire? Selon R. Van Den<br />

Broeck (Belgique), les théories à base linguistique<br />

dont nous disposons sont peu<br />

utiles en pratique parce que la traduc-<br />

L'écrit et le parlé<br />

Ghelly V. Chernov (URSS) définit l'interprétation<br />

comme étant" la faculté<br />

purement humaine d'extraire le sens<br />

d'un message ". Pour lui, l'interprète<br />

de conférence dispose de quatre<br />

atouts pour faire son travail: ses capacités<br />

linguistiques, ses connaissances<br />

générales, sa connaissance du<br />

contexte de la communication et sa<br />

connaissance de l'orateur et du public.<br />

Pour le traducteur, les deux premiers<br />

éléments seraient suffisants, note<br />

Chernov. Voilà qui a de quoi surprendre,<br />

en tout cas pour ce qui est du<br />

genre de travail qui constitue l'ordinaire<br />

de la majorité des traducteurs<br />

de chez nous. Le traducteur administratif<br />

et technique qui assure une fonction<br />

de communication pour le bénéfice<br />

immédiat de ses contemporains<br />

ne devra1t-il pas disposer d'amples<br />

connaissances sur la fonction du texte<br />

et la nature du public visé? D'autant<br />

plus que, comme le note Eugene Nida<br />

(USA), l'écrit manque de bien desr,<br />

éléments (le ton, l'expression corpo- ''­<br />

relie) qui facilitent la compréhension<br />

de la parole.<br />

J.-F. J.<br />

16 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


1<br />

tion est surtout une activité sociale. Peutêtre<br />

faudrait-il faire des études sur les<br />

normes observées en pratique par des<br />

traducteurs établis et orienter en<br />

conséquence les programmes de formation.<br />

Et puisque l'on naît traducteur autant<br />

qu'on le devient, il faudrait placer le plaisir<br />

de traduire haut sur la liste des conditions<br />

d'entrée dans ces programmes.<br />

Quant à Jean-René Ladmiral (France), il<br />

qualifie de bricolage les échafaudages<br />

théoriques existants qui ne sont pas<br />

étayés par des expériences de vérification<br />

et, constant dans sa métaphore, il<br />

propose au praticien (qui voudra bien<br />

acheter son récent livre) une « boîte à<br />

outils » : un ensemble de théorèmes, pas<br />

nécessairement cohérents, permettant<br />

au traducteur de conceptualiser les difficultés<br />

auxquelles il se heurte pour pouvoir<br />

les résoudre plus facilement.<br />

Plaidoyer pour la<br />

terminologie<br />

Selon Robert Dubuc (Canada), la traduction<br />

dans l'entreprise multilingue<br />

ne peut plus s'exercer efficacement<br />

sans le soutien logistique de la<br />

terminologie:<br />

• du fait de la technicité et du volume<br />

considérable de textes à traduire,<br />

• à cause de la valeur plus que documentaire<br />

de ces textes, qui ont la<br />

même utilisation que les originaux,<br />

• pour réduire la marge d'intraduisibilité,<br />

• pour assurer un rendement quantitatif<br />

et qualitatif satisfaisant.<br />

En ce qui concerne la rédaction, le<br />

soutien du terminologue est tout aussi<br />

utile si la documentation originale est<br />

en langue étrangère et si le rédacteur<br />

connaît mal la terminologie des<br />

spécialités.<br />

Or, la communication efficace, basée<br />

sur la simplicité et la clarté des<br />

énoncés et sur la rigueur de la terminologie,<br />

n'est-elle pas une donnée<br />

essentielle d'une saine gestion?<br />

J.-F. J.<br />

Toutes les professions recherchent leur<br />

point d'équilibre entre le jugement professionnel<br />

purement individuel et la<br />

constitution d'une théorie, ou plus proprement<br />

d'une doctrine, susceptible d'encadrer<br />

utilement le jugement du praticien.<br />

À défaut d'illuminations soudaines, les<br />

chercheurs semblent nous orienter vers<br />

la constitution d'une doctrine utilitaire<br />

fondée sur l'expérience et le consensus<br />

des membres de la profession. Sauronsnous<br />

ou voudrons-nous relever le défi de<br />

participer à cette entreprise? Réponse<br />

dans trois ans ( ? ) au prochain congrès<br />

de la FIT. ~<br />

"Translators and Their<br />

Position in Society "<br />

Prole.eional Statue<br />

~<br />

1<br />

T<br />

he on-going concern of the Société<br />

des traducteurs du Québec for<br />

professional recognition is obviously<br />

shared by most of the world's translators<br />

and their organizations. Justifiably so, as<br />

it appears from the 19<strong>84</strong> FIT Survey of<br />

the Present State of the Legal and Soèial<br />

Status of the Translator, one of the<br />

conference documents, whose conclusions<br />

reads as follows:<br />

"The result of the survey makes it<br />

obvious that in countries in which legal<br />

rules and regulations exist concerning<br />

professional practice of tli, the overall<br />

status and image of both the free-lance<br />

and the staff translator/interpreter has<br />

decidedly improved in comparison to<br />

countries where such legal instruments<br />

do not exist.<br />

"The endeavours of the professional<br />

associations to improve the situation of<br />

t/i should therefore concentrate on having<br />

rules and regulations enacted to this end.<br />

"A comparison with the reports on the<br />

legal and social status of the translator<br />

presented at the 1977-8th FIT World<br />

Congress in Montreal/Canada and at the<br />

1981-9th FIT World Congress in Warsaw/<br />

Poland shows that little or no essential<br />

change in the status of tli has been<br />

achieved worldwide. For this reason the<br />

Committee recommends that the national<br />

professional associations of translators<br />

and interpreters intensify their efforts<br />

considerably to obtain legislative action,<br />

by concentrating primarily on the legal<br />

regulation of admission to professional<br />

practice and improvement of the translators'/interpreters'<br />

social and material<br />

status. "<br />

Sound familiar? The recommendation,<br />

drafted earlier at committee meetings,<br />

was presented in almost identical terms<br />

at the closing session of the conference.<br />

The issue has c1early not been resolved<br />

and is unlikely to be in the immediatc<br />

future, even though progress is noted<br />

in some quarters. Comparison of our own<br />

Working Conditions Survey with the FIT<br />

document and brochures put out by other<br />

national associations suggests that in<br />

many respects the Québec or Canadian<br />

translator's position is rather enviable,<br />

despite the lack of legal recognition.<br />

Literary and Non-Literary<br />

Translation<br />

Of considerable interest to many delegates<br />

was a session dealing with the<br />

relationship between Iiterary and nonliterary<br />

translation. Although the two<br />

activities are often contrasted, it was<br />

contended that they are in fact more<br />

closely allied than is uSCJally recognized,<br />

forming, as one speaker put it, the two<br />

poles of a continuous spectrum. The<br />

dualist view, that literary and technical<br />

translation are entirely disparate activities,<br />

would doom many translators who<br />

practise both to a kind of schizophrenia.<br />

Strategies may differ, and erfOrs committed<br />

in legal or scientific/technical<br />

translation have a greater import, but the<br />

translation process of decoding and<br />

encoding remains substantially the same.<br />

It was pointed out for instance that there<br />

can be different approaches to the translation<br />

of poetry, depending on the destination<br />

of the work. If designed for the<br />

general reading public of poetry lovers,<br />

the aim is to recreate the elusive soul of<br />

the poetry and the poetic sense will be<br />

stressed; if intended for historical or<br />

scholarly purposes, the philological<br />

aspect will be adopted in varying degrees.<br />

Not a particularly practical distinction for<br />

the work-a-day world but a fascinating<br />

discussion nonetheless. Literary translators<br />

attending the conference called for<br />

more time at future gatherings for<br />

discussion of their problems and for<br />

greater encouragement and promotion of<br />

training programs for literary translators.<br />

The scientific and technical translators<br />

announced the establishment of the FIT<br />

Sci-Tech Translators Consultation Network<br />

(S<strong>CI</strong>TRANSNET).<br />

One resolution was very much in keeping<br />

with the conference theme, "Translators<br />

and Their Position in Society": that FIT<br />

look into the training of interpreters for<br />

the handicapped and the training of<br />

handicapped persons in interpreting.<br />

Once again, a field that would merit study .<br />

by our associations.<br />

Mary Plaice<br />

STQ representative on<br />

the CTIC delegation<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>. 17


Luxembourg<br />

Les enjeux politiques de la terDlinologie<br />

par Robert Dubuc<br />

L<br />

uxembourg, août 19<strong>84</strong> : premier<br />

colloque international de Termia,<br />

association internationale de terminologie.<br />

Thème: « Terminologie et coopération<br />

internationale, la terminologie, outil<br />

indispensable au transfert des technologies<br />

".<br />

Ces assises auront d'abord permis de<br />

constater l'effervescence terminologique<br />

qui règne dans le monde, non<br />

pas au niveau des grandes puissances<br />

- les États-Unis, l'URSS et la France<br />

n'y ont eu qu'une présence symbolique<br />

- mais partout où le contact des langues<br />

met en péril l'intégrité d'un système linguistique<br />

dominé par rapport au système<br />

dominant. Il n'est donc pas étonnant que<br />

les « dominés" aient été plus nombreux<br />

et plus actifs à Termia que les « dominants<br />

". Pas étonnant non plus que sur<br />

le plan international, la terminologie<br />

ol)cille entre l'internationalisation et la<br />

naturalisation. Pour les pays fournisseurs<br />

de technologie, l'avantage de l'il)ternationalisation<br />

paraît évident. Des termes<br />

transparents dans toutes les langues!<br />

Finis les besoins de traduction. Mais pour<br />

les pays du Tiers-Monde, cette internationalisation<br />

n'est pas nécessairement un<br />

cadeau. Les termes d'origine gréco-latine<br />

n'ont pour eux que des motivations arbitraires.<br />

La multiplication des emprunts à<br />

l'anglais finit par tyranniser les langues<br />

d'accueil au point de les marginaliser,<br />

d'en faire des outils déficients d'expression.<br />

Les langues comme l'arabe, l'espagnol,<br />

le portugais et les langues nationales<br />

africaines: swahili, kinyarwanda,<br />

ouolof, entre autres, ne veulent pas être<br />

de simples démarquages des langues à<br />

grande diffusion. Le rôle de la terminologie<br />

dans la défense de l'intégrité des langues<br />

réceptrices de technologie apparaît<br />

bien tracé.<br />

Termia a été à cet égard le lieu de la<br />

confrontation de deux démarches contraires<br />

: la démarche a priori et systémique<br />

des écoles germanique et slave, qui<br />

établit une nomenclature à laquelle doit<br />

se conformer l'usage, et l'approche<br />

empirique et a posteriori de l'école canadienne,<br />

qui fait correspondre aux contenus<br />

notionnels des équivalents dans la<br />

langue d'arrivée; la première tend vers<br />

l'internationalisation, la seconde vers la<br />

natu ralisation.<br />

Une troisième démarche tente de se faire<br />

jour: celle de la traduction des termes à<br />

partir d'une langue véhiculaire. C'est en<br />

somme la systématisation du calque (la<br />

transposition en arabe de termes français<br />

par exemple). Les risques de cette<br />

démarche pour l'intégrité des langues ne<br />

sont pas moins grands que ceux de l'emprunt<br />

direct. Le calque reste une forme<br />

d'emprunt. Il véhicule un découpage de<br />

la réalité qui appartient à la langue véhiculaire.<br />

Son intégration au système<br />

emprunteur peut dénaturer ce dernier.<br />

Tout comme peut le faire une trop grande<br />

moisson d'emprunts. La langue alors<br />

peut devenir un instrument d'aliénation<br />

plus qu'un outil de développement.<br />

L'effort de production terminologique des<br />

pays du Tiers-Monde doit se situer dans<br />

une perspective globale d'aménagement<br />

linguistique où, sans exclure les ressources<br />

de l'emprunt et du calque, chaque<br />

système linguistique doit évoluer selon<br />

les lignes de force qui lui sont propres.<br />

Hors de l'informatique,<br />

point de salut?<br />

Dans tout ce brassage de conceptions<br />

et de pratiques divergentes, l'informatique<br />

a fait constamment surface; certains<br />

l'invoquent comme une solution « messianique<br />

", susceptible de tout résoudre<br />

et hors de laquelle il ne peut y avoir de<br />

salut terminologique.<br />

Les banques de terminologie étaient de<br />

nouveau à l'ordre du jour avec l'arsenal<br />

de leur quincaillerie faisant miroiter la<br />

conjuration du mythe de Babel. Mais il y<br />

a visiblement encore une certaine distance<br />

de la coupe des banques de terminologie<br />

aux lèvres des utilisateurs. Parce<br />

que tout est théoriquement possible, on<br />

évite de peser les contraintes énormes<br />

qui grèvent encore l'universalisation des<br />

banques comme outils de terminologie.<br />

Les banques ne résolvent ni les problèmes<br />

de la qualité des données à l'entrée,<br />

ni le coût des recherches à faire.<br />

Les solutions économiques à la manipulation<br />

des gigamasses de données ne<br />

sont pas trouvées non plus, ni les solutions<br />

« élégantes » à leur gestion. De fait,<br />

les banques ne sont qu'au seuil de leur<br />

fonctionnement opérationnel. C'est un<br />

peu leurrer le public que de lui faire croire<br />

le contraire.<br />

Il reste évident et incontestable que la<br />

terminologie de demain ne se fera pas<br />

sans le recours à l'informatique. Mais le<br />

gigantisme des superbanques offre-t-il<br />

bien la bonne solution? Les ressources<br />

de la microinformatique apparaissent de<br />

plus en plus séduisantes, tant du point<br />

de vue du coût que de celui des ressources.<br />

Les miniordinateurs sont d'ores et<br />

déjà capables de gérer un fonds terminologique<br />

important, répondant à des<br />

besoins bien identifiés, à l'intérieur d'une<br />

fourchette de coûts abordables. Il restera<br />

à développer des logiciels d'interface<br />

pour mettre ces minibanques en interconnexion.<br />

Tout cela est de l'ordre du<br />

possible et du faisable, sans risquer de<br />

tomber dans le tonneau des Danaïdes<br />

des superbanques.<br />

Le miroir d'un État social<br />

D'autres problèmes ont été soulevés relatifs<br />

aux rapports de force entre pays<br />

avancés et pays en développement, au<br />

coût de la terminologie, à la modicité des<br />

moyens dont on dispose face à l'ampleur<br />

des besoins et à la résistance des spécialistes<br />

à la naturalisation du vocabulaire<br />

dans chaque langue.<br />

L'avenir dira si la terminologie pourra<br />

relever tous ces défis. Les langues véhiculaires<br />

des technologies que sont l'anglais<br />

et le russe devront faire un effort<br />

pour respecter les langues de faible diffusion<br />

qu'elles desservent plutôt que de<br />

tenter de les étouffer. Quant aux langues<br />

de diffusion moyenne comme le français,<br />

l'allemand, l'espagnol et le japonais, elles<br />

devront se définir en face des deux<br />

géants, tout en comprenant les besoins<br />

des langues qui sont dans leur orbite.<br />

Dans ce contexte, il est difficile de soutenir<br />

que la terminologie n'a pas de dimension<br />

politique.<br />

Termia <strong>84</strong> a permis de toucher du doigt<br />

les besoins de la terminologie, les avenues<br />

qui s'offrent à elle et les difficultés<br />

qui jonchent le parcours. Les langues<br />

sont le miroir d'un État social. En terminologie,<br />

les « douleurs de croissance"<br />

ne sont pas moindres qu'en économie<br />

ou en politique. Raison de plus pour travailler<br />

ferme. ~<br />

18 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


Canada<br />

ACLA'<strong>84</strong><br />

U<br />

pon arriving at the 15th Annual<br />

Symposium of the Canadian Association<br />

of Applied Linguistics (usually<br />

known as ACLA - Association canadienne<br />

de linguistique appliquée), held at the<br />

University of Ottawa May 24-26, 1<br />

wondered for a minute whether 1hadn't<br />

strayed to the wrong meeting. Indeed, the<br />

program might have been suitable for an<br />

association of language teachers: of the<br />

28 papers, workshops and round-tables,<br />

there were 23 on language teaching, 1<br />

on multiculturalism, and 4 on translation<br />

(of these, 1 noted wryly, 2 were scheduled<br />

at the same time !). Rather meagre pickings<br />

for my $ 50 participation fee. To my<br />

surprise, the talk by H.H. Stern, entitled<br />

"Applied linguistics - A Discipline in<br />

Search of its Identity," was Iike a personal<br />

welcome. Dr. Stern very penetratingly<br />

discussed the scope of applied linguistics<br />

in Canada, proposing that the discipline<br />

be seen to include ail areas in which<br />

insights into language are used to solve<br />

practical language problems. AClA, he<br />

felt, must make an effort to reach beyond<br />

its language-teaching dominance and<br />

- music to my ears ! - give specific<br />

attention to translation, interpretation,<br />

terminology and lexicography.<br />

Les professeurs de français se<br />

penchent sur la traduction<br />

par J.-P. Bé/and<br />

L<br />

a traduction peut-elle être vue<br />

comme un facteur important de rapprochement<br />

et d'expansion des cultures<br />

? À quelles conditions? N'y a-t-il pas<br />

risque d'aliénation culturelle si elle<br />

s'exerce dans un pays bilingue? Quels<br />

sont alors les enjeux sociaux et culturels<br />

de l'enseignement du français? Telles<br />

ont été quelques-unes des questions<br />

débattues à l'occasion du 6 e congrès de<br />

la Fédération internationale des profes-<br />

seurs de français, tenu à Québec en juillet.<br />

les interrogations soulevées par ces discussions<br />

sur la formation et l'enseignement<br />

du français ont permis aux<br />

congressistes d'observer la diversité des<br />

approches institutionnelles, gouvernementales<br />

et privées, dans ce domaine,<br />

et de constater les besoins de collaboration<br />

d'un pays à l'autre. Des exemples<br />

ont d'ailleurs été donnés concernant la<br />

coopération déjà établie entre des institutions<br />

argentines et québécoises. ~<br />

L'ONU<br />

s'intéresse à notre expérience<br />

tertninologique<br />

It was a pleasant surprise to see that ail<br />

translation sessions were weil attended<br />

by language teachers as weil as translators.<br />

Reciprocally, many papers on<br />

language teaching (especially those on<br />

advanced second-language learning and<br />

language testing) were of interest to<br />

translation teachers. If AClA could<br />

broaden in scope, as was the hope<br />

expressed in the keynote address, it<br />

cou Id be a feast indeed. Why not a truly<br />

multi-disciplinary menu including<br />

interpretation, lexicography, stylistics,<br />

language planning and minority languages<br />

? Ali of these fields are of great<br />

interest to many translators - as weil as<br />

language teachers.<br />

At the AClA '<strong>84</strong> conference, translators,<br />

interpreters and terminologists have been<br />

invited to help nurture the Association's<br />

growth into new directions. 1 hope that<br />

many will accept the invitation by<br />

participating in the 1985 symposium at<br />

Concordia University next spring.<br />

Information may be obtained by writing<br />

to : Secrétariat de l'AClA, Université de<br />

Montréal, C.P. 6128, succursale A,<br />

Montréal H3C 3J7.<br />

Ingrid Meyer<br />

University of Ottawa<br />

par Marielle Hébert<br />

L<br />

e 1 er septembre dernier, des membres<br />

des services linguistiques de<br />

différents organismes des Nations unies<br />

se réunissaient à Montréal pour discuter<br />

du rôle du terminologue dans la fonction<br />

linguistique. Ces participants espéraient<br />

que l'expérience du Canada en matière<br />

de terminologie leur soit utile. Parmi<br />

ceux-ci, il y avait des chefs de services,<br />

des traducteurs et des terminologues de<br />

la FAO, de l'OA<strong>CI</strong>, du GATT et de la Banque<br />

mondiale.<br />

la question du lien entre les fonctions<br />

terminologie et traduction a suscité un<br />

vif intérêt et ce, en raison du rapport<br />

terminologue-traducteurs de 1 pour 40<br />

aux Nations unies. On a également tenté<br />

de décrire brièvement les tâches du terminologue<br />

dans un organisme international<br />

: élaboration de terminologies systématiques,<br />

uniformisation ou normalisation<br />

selon le cas et consignation de la<br />

terminologie maison.<br />

Francoise Cestac, de la Direction de la<br />

tradu'ction-interprétation à l'ONU, s'est<br />

dite très heureuse de constater que la<br />

rencontre avait permis de définir le rôle<br />

du terminologue dans un organisme international,<br />

de préciser ses fonctions et son<br />

statut et d'acquérir suffisamment de données<br />

pour poursuivre la discussion.<br />

entamée avec les universités il y a quelques<br />

années. les organisateurs canadoquébécois<br />

ont souhaité pour leur part que<br />

cette journée marque le début d'une véritable<br />

coopération internationale. ~<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>· 19


Venezuela<br />

La trad.uction<br />

au Venezuela:<br />

cOOlOle au<br />

Québec<br />

il y a 15 ans<br />

L<br />

es premiers diplômés en traduction<br />

de l'École des langues modernes de<br />

l'Université centrale du Venezuela à<br />

Caracas sont arrivés sur le marché du<br />

travail, il y a cinq ans à peine. Jusque-là,<br />

tous les traducteurs pratiquant au Venezuela<br />

étaient soit des autodidactes, soit<br />

des personnes qui avaient reçu leur formation<br />

professionnelle à l'étranger. Cette<br />

situation rappelle un peu celle qui existait<br />

au Québec avant la systématisation<br />

de la formation des traducteurs: grande<br />

diversité de compétence professionnelle<br />

chez les traducteurs en exercice, anarchie<br />

des tarifs pratiqués, conditions de<br />

travail souvent incompatibles avec un<br />

produit de qualité. Les diplômés de<br />

l'École ont constitué un embryon d'association<br />

professionnelle à laquelle ils tentent<br />

de rallier les traducteurs en exercice.<br />

Ceux-ci toutefois manifestent beaucoup<br />

de réticence, craignant la concurrenca<br />

des diplômés<br />

Une seconde caractéristique de la situation<br />

de la traduction au Venezuela, c'est<br />

la forte prédominance du secteur privé<br />

sur le secteur public comme employeur.<br />

L'État emploie peu de traducteurs et d'interprètes<br />

et ne recourt à leurs services<br />

que d'une façon sporadique. Enfin, le<br />

marché demande davantage de traducteurs<br />

vers les langues étrangères que<br />

vers l'espagnol.<br />

Tels sont les renseignements qui se sont<br />

notamment dégagés d'un colloque organisé<br />

en juillet dernier à l'occasion du 10 e<br />

anniversaire de la fondation de l'École<br />

de langues modernes. Le colloque a permis<br />

des échanges très fructueux sur les<br />

diverses disciplines qu'on pourrait qualifier<br />

de traductionnelles et a permis aussi,<br />

sur le plan humain, l'établissement de<br />

contacts qu'il serait intéressant de poursuivre.<br />

Il ne fait pas de doute que l'expérience<br />

du Québec et du Canada dans<br />

ces diverses disciplines peut être profitable<br />

à d'autres, mais nous pouvons aussi<br />

retirer grandement de ce qui se fait<br />

ailleurs. ~<br />

Robert Dubuc<br />

~"'Silvér<br />

Tongues"<br />

by Mary Coppin<br />

"'SilverTongUe"conjures up the<br />

image of an eloquent speaker who<br />

shapes language gracefully to his<br />

purpose. It is an apt image of the<br />

translator or interpreter. .. Silver is also<br />

the symbol of the 25th anniversary... "*<br />

and it was in a festive spirit that, last<br />

September, sorne 650 conferees came<br />

from ail over the United States, to New<br />

York where it ail began, to celebrate the<br />

American Translators Association's<br />

twenty-fifth birthday, and to enjoy the<br />

one annual opportunity they have to meet,<br />

to share experiences and to learn.<br />

A number of Canadian translators and<br />

interpreters travelled south to attend the<br />

conference. The Société des traducteurs<br />

du Québec (STQ) and the Association of<br />

Translators and Interpreters of Ontario<br />

(ATIO) were represented as was the<br />

Canadian Translators and Interpreters<br />

Council (CTIC). Anna 1I0va, President of<br />

the FIT, lent prestige to the conference<br />

by her presence.<br />

ATA's programme committee went ail out<br />

to provide variety for its gala conference<br />

with two morning and two afternoon<br />

periods, usually with five concurrent<br />

sessions. There was almost an embarrassment<br />

of riches. The conference<br />

programme describing the sessions was<br />

weil written and provocative, although,<br />

on occasion, the session did not live up<br />

to its description. Sessions were classified<br />

in a number of subject fields. There<br />

were translation applications dealing<br />

with, for example, quality and quantity in<br />

translation, and court interpretation.<br />

André Caron and Monique Larichellière<br />

of the Secretary of State's Translation<br />

Bureau lent their expertise to presentations<br />

on computer aided translation.<br />

Other sessions dealt with government<br />

issues, science and technology, translation<br />

theory, translator and interpreter<br />

training and ATA programmes.<br />

Many of ATA's sorne 2 000 members are<br />

foreign language translators (including a<br />

few French translators!) and as a<br />

consequence the language-specific<br />

topics featured workshops in Arabic­<br />

English, Japanese-English, in Italian,<br />

Russian, German, French and Spanish<br />

translation. One paper was given in<br />

Spanish. Literary sessions also dealt<br />

with Spanish and German writers and<br />

sorne workshops in other subject fields<br />

reflected the multilingual aspect of<br />

ATA's membership.<br />

Many presentations were of a "how to,"<br />

"step by step" or in-class lecture type,<br />

at times very detailed and very specific,<br />

but others were of a more general and<br />

theoretical nature.<br />

One informative presentation was given<br />

by Robert Serré, a member of ATIO, who<br />

described his basic principles in establishing<br />

entries for his vocabulary on erosion<br />

(even if someone asked why anyone<br />

wou Id want to know that much about<br />

erosion !). Mr. Serré spoke simply and<br />

clearly and his enthusiasm showed<br />

through in a thoroughly engaging<br />

presentation. He was followed by a<br />

Spanish gentleman, Javier Collazo, who<br />

produced the English-Spanish Dictionary<br />

of Technology published by McGraw<br />

Hill. In response to a query (shades of<br />

Gordon Sinclair) on how much he had<br />

made in royalties since his dictionary was<br />

published in 1980, he said, "$220,000. "<br />

Of course his dictionary was years in<br />

the making.<br />

If you cou Id judge by the comments of<br />

conferees ATA was doing an excellent<br />

job of meeting their needs. For example,<br />

a session on the in-house translator may<br />

have offered little that was new or<br />

challenging, but the conferees loved il.<br />

They asked countless questions and<br />

aired their problems. It could have gone<br />

on for hours.<br />

For the first time this year, ATA presented<br />

the Proceedings of the conference, in<br />

book form, to each registrant. The<br />

Proceedings, of 478 pages, include a<br />

synopsis of the papers in each subject<br />

field, an abstract of each paper, and the<br />

papers themselves. A little curious,<br />

perhaps, to publish the Proceedings<br />

before the conference, but an achievement<br />

nevertheless, and a practical<br />

solution to an expensive distribution<br />

problem. The book retails for $50 US.<br />

A number of conferees 1 talked to make<br />

the ATA conference an annual event, pay<br />

their own way and use part of their<br />

vacation to attend. What better commendation<br />

can you have than that? ~<br />

* Proceedings af the 25th Annual Canference<br />

af the American Translatars Assaciatian,<br />

Medford, N.J., Learned Information Inc., 19<strong>84</strong>.<br />

Preface, page xii.<br />

20 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


--<br />

o<br />

Une publication attendue<br />

Cinq entreprises, trois ans de travail:<br />

uneiD1~ressionnanteconaboration<br />

QUÉBEC, OLF, Lexique du transport<br />

routier, Québec, Éditeur officiel, 19<strong>84</strong>,<br />

209 p. (document provisoire)<br />

Voilà certes un titre qui manquait à<br />

la liste déjà longue des publications<br />

de l'Office de la langue française.<br />

Le Lexique du transport routier<br />

est le résultat des efforts conjugués de<br />

cinq entreprises de camionnage parmi les<br />

plus importantes du Québec: Transport<br />

Brazeau lnc., Les Transports Provost<br />

Inc., Transport Glengarry (Québec) Ltée,<br />

Day & Ross Ltd. et Transport Kingsway<br />

Ltée.<br />

Conscientes de la nécessité d'un vocabulaire<br />

français spécialisé et désireuses<br />

de promouvoir l'implantation du français<br />

au sein de leur personnel, ces entreprises<br />

ont formé le Comité interentreprises<br />

du transport routier, sous la direction de<br />

Suzanne Bougie-Lauzon.<br />

L'ouvrage signé par cette impressionnante<br />

équipe a donc l'avantage d'offrir<br />

une terminologie uniformisée qui a déjà<br />

reçu, même dans son édition provisoire,<br />

l'approbation de l'Association du camionnage<br />

du Québec et du Bureau des tarifs<br />

du Québec. (Ces deux organismes comp-<br />

Chronique dirigée par Michel Roy<br />

tent adopter cette terminologie dans leurs<br />

documents officiels.) Il s'agit d'un outil<br />

de francisation fortement recommandé<br />

aux entreprises du même secteur. C'est<br />

pourquoi, en dépit de son caractère officiel,<br />

l'ouvrage est soumis à «l'enquête<br />

publique et plus particulièrement aux<br />

spécialistes de la profession ".<br />

Ce lexique, avec ses 1 380 entrées, est<br />

le fruit de trois ans de travail, de deux<br />

missions terminologiques en France ainsi<br />

que de nombreux échanges entre le<br />

Comité et plusieurs organismes publics<br />

et parapublics.<br />

Puisqu'il s'agit de l'édition provisoire, il<br />

est permis de souhaiter que certaines faiblesses<br />

seront corrigées dans la version<br />

finale, notamment la présentation des<br />

synonymes, anglais et français, qui manque<br />

de rigueur, et la question des variantes<br />

orthographiques.<br />

Néanmoins, le Lexique du transport<br />

routier demeure sans contredit un excellent<br />

outil de travail, une source fiable<br />

pour l'usager.<br />

France Chartrand<br />

Joanne Saint-Denis<br />

Section de terminologie de<br />

Canadien Pacifique Limitée<br />

.....<br />

L'infographie analysée<br />

en profondeur<br />

Un excellent ouvrage qui possède de grandes qualités didactiques<br />

Introduction to Interactive Computer<br />

Graphies est un ouvrage à but informatif<br />

qui offre une excellente initiation au<br />

domaine de l'infographie interactive. Destiné<br />

à d'éventuels utilisateurs ou aux<br />

cadres qui doivent mettre sur pied des<br />

installations infographiques, c'est une<br />

étude rigoureuse qui, sans entrer dans<br />

des détails mathématiques, présente une<br />

analyse complète et bien structurée de<br />

l'infographie, tant sur le plan théorique<br />

que pratique. Les termes techniques qui<br />

sont utilisés pour la première fois dans<br />

le texte sont définis. De plus, les nombreuses<br />

illustrations et photographies<br />

aident à la compréhension des activités<br />

fort complexes de ce domaine. Un index<br />

permet de repérer rapidement les sujets,<br />

et des références bibliographiques complètent<br />

le tout.<br />

L'ouvrage est divisé en trois grandes parties<br />

: le matériel, le logiciel et les questions<br />

administratives. La partie matériel<br />

fait état des unités d'entrée-sortie utilisées<br />

en infographie interactive: photostyle,<br />

numériseur, manche à balai, etc.<br />

Les chapitres qui portent sur le logiciel<br />

traitent des fonctions d'entrée et de sortie,<br />

de modélisation, de la visualisation<br />

en trois dimensions et de programmes<br />

d'application. La troisième partie<br />

s'adresse aux gestionnaires appelés à<br />

effectuer des études de faisabilité.<br />

Introduction to Interactive Computer<br />

Graphies est un excellent ouvrage qui<br />

possède de grandes qualités didactiques.<br />

En outre, la terminologie qu'on y trouve<br />

est fiable. Il s'agit sans aucun doute<br />

d'une très bonne introduction au domaine<br />

de l'informatique graphique.<br />

Lise Genest<br />

Terminologue<br />

IBM Canada Ltée<br />

SCOTT, Joan E., Introduction to<br />

Interactive Computer Graphies, New<br />

York, John Wiley & Sons, 1982, 255 p.<br />

[40 $)<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 21


Sondagéclair<br />

Nouveautés<br />

Ouvrage: Office de 1


expressions portant sur le baseball.<br />

(Entreprises Radio-Canada, C.P. 6000,<br />

Montréal (QC) H3C 3A8)<br />

Suggestions pour les Fêtes<br />

TRADUCTION ET<br />

LINGUISTIQUE<br />

BERMAN, Antoine, L'épreuve de<br />

l'étranger. Culture et traduction dans<br />

J'Allemagne romantIque, Paris,<br />

Gallimard, 19<strong>84</strong>, 311 p. [25 $)<br />

Cet essai propose une définition de la<br />

traduction et tente de déterminer la<br />

place qu'occupe cette activité dans une<br />

culture. Traduire, c'est passer par<br />

l'" épreuve de l'étranger ".<br />

BARBAUD, Philippe, Le choc des patois<br />

en NouveJ/e-France, Québec, Presses<br />

de l'Université du Québec, 19<strong>84</strong>, 224 p.<br />

[22,95 $)<br />

Essai sur l'histoire de la francisation au<br />

Canada dans lequel l'auteur tente de<br />

démystifier la langue française. (Presses<br />

de l'Université du Québec, C.P. 250,<br />

Sillery (QC) GH 2R1)<br />

~/.<br />

'\ - .---- .--"""\ .<br />

"\ ...- \-..:.::~<br />

. . _.,.~ ~<br />

Pour ceux qUi sont souvent a court ~.~<br />

d'idées lorsque arrive la période des " -.:-:::<br />

Fêtes, voici une liste d'ouvrages qui feront<br />

sûrement le bonheur de quelqu'un<br />

à Noël.<br />

Le grand cours pratique de dessin<br />

(De Vecchi) 45 $<br />

Le grand livre de la photo (Du Fanal) 50 $<br />

L'histoire du costume (Flammarion) 76 $<br />

Le grand atlas d'architecture<br />

mondiale(Universalis) 100 $<br />

ÉCONOMIE<br />

Encyclopédie économique<br />

(Économica) 90 $<br />

Business Dictionary (Harrap's) 50 $<br />

Le dictionnaire de la comptabilité<br />

et des disciplines connexes<br />

(ICCA) 25 $<br />

ÉLECTRONIQUE<br />

La grande épopée de l'électronique<br />

(Hologramme) 64 $<br />

Dictionnaire des termes relatifs à<br />

l'électronique<br />

(Eyrolles) 41 $<br />

À SURVEILLER<br />

HI~TOIRE<br />

Le monde de Jacques Cartier<br />

(Libre expression) 48 $<br />

Dictionnaire de l'histoire<br />

universelle (Bordas) 45 $<br />

Québec: UN SIÈCLE<br />

D'ÉLECTRI<strong>CI</strong>TÉ (Libre expression) 65 $<br />

Parution imminente d'une version en un<br />

seul volume de la 7 e éd. A-F et de la 3 e<br />

éd. F-A du Dictionnaire d'informatique<br />

de Michel Ginguay (exclusivité nordaméricaine<br />

à environ 13 $ seulement !).<br />

Édition provisoire du Vocabulaire du<br />

traitement de textes - Fascicule J,<br />

préparée par un comité interentreprises<br />

du Québec, dont le lancement est prévu<br />

pour le début de 1985. Elle comportera<br />

547 entrées avec définitions françaises.<br />

Terminologie du trafic marchandis~s,<br />

ouvrage que publiera sous peu le<br />

Centre de traduction du Canadien<br />

Pacifique. Il comptera environ 1 200<br />

termes avec définitions anglaises et<br />

françaises.<br />

INFOR~AnQU<br />

Dictionnaire d'informatique<br />

(Masson)<br />

Dictionnaire de J'informatique<br />

(Larousse)<br />

Vocabulaire des supports<br />

d'information magnétiques (IBM)<br />

LANGLE<br />

Encyclopédie du bon français<br />

(Trévisse) (3 vol.)<br />

Le bon usage (Duculot)<br />

Lexis, Dictionnaire de la langue<br />

française (Larousse)<br />

Le Petit Robert (Le Robert)<br />

Le Robert et Collins, Dictionnaire<br />

A-F/F-A (Collins)<br />

35 $<br />

13 $<br />

16 $<br />

70 $<br />

40 $<br />

45 $<br />

40 $<br />

24 $<br />

L:4BC du style publicitaire<br />

(Linguatech) 16 $<br />

Une publicité en quête de qualité<br />

(PPL) 23 $<br />

Dictionnaire de la publicité et du<br />

marketing (Sélect) 10 $<br />

irECHNIQUE<br />

Dictionnaire technique général<br />

(Beauchemin-Dunod) 50 $<br />

Rédaction technique (Laganière) 20 $<br />

Dictionnaire technique<br />

(Gauthier-Villars) 41 $<br />

(Prix en vigueur à la Librairie Champigny,<br />

4474, rue Saint-Denis, Montréal)<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 23


par Paul Horguelin avec<br />

la collaboration de Marie Proulx<br />

oici un nouveau venu: le<br />

Bulletin du Conse!l d~ la lan.gue<br />

V française. Son obJectif: " faire<br />

état des réflexions, des conclusions et<br />

des publications du Conseil et<br />

permettre aux lecteurs de transmettre<br />

à celui-ci leurs remarques ou leurs<br />

suggestions sur toute question relative<br />

à la situation de la langue au<br />

Québec ». Un coupon-commentaire est<br />

inséré à cet effet. Dans le premier<br />

numéro (été 19<strong>84</strong>), on trouve des<br />

comptes rendus d'ouvrages traitant<br />

des sujets suivants: l'avenir du<br />

français au Québec, la langue de la<br />

publicité des chaînes d'alimentation,<br />

l'orthographe des élèves québécois, le<br />

droit des langues en Suisse et la<br />

Louisiane créole. La rubrique" Ils ont<br />

dit» présente de brefs extraits de<br />

communications, et d'autres rubriques<br />

relatent les activités du Conseil. (CLF,<br />

800, place d'Vouville (13 e étage),<br />

Québec G1 R 3P4)<br />

•<br />

The Translators Association de Londres<br />

publie un petit bulletin sim lement<br />

baptisé Translators News. Dans le<br />

numéro 4, on peut lire une étude sur<br />

le calcul de la marge de rentabilité du<br />

traducteur indépe dant, le compte<br />

rendu d'un sémina!Jie organisé par le<br />

Collège européen des traducteurs à<br />

Straelen (RFA), deux articles de<br />

traductrices sur le sexisme et la<br />

traduction, l'opinion légèrement<br />

désabusée d'un traducteur sur les<br />

aspects peu attrayants de la profession,<br />

enfin, diverses nouvelles de<br />

l'Association. (<strong>84</strong> Drayton Gardens,<br />

London SW10 9SD)<br />

•<br />

Le Conseil international de la langue<br />

française diffuse, depuis janvier 1977,<br />

un bulletin d'information, Langues et<br />

Terminologies. C'est un document de<br />

quelques pages seulement qui tente<br />

de donner, dans un délai aussi court<br />

que possible, des renseignements sur<br />

ce qui se publie et se fait tant dans le<br />

domaine de la langue que dans celui<br />

de la terminologie. Dans la livraison de<br />

janvier 19<strong>84</strong>, on trouve entre autres<br />

une brève présentation de l'Institut<br />

national de formation professionnelle<br />

de traducteurs de Maastricht (Pays­<br />

Bas), un compte rendu de la xe<br />

Biennale de la langue française<br />

(Lisbonne, novembre 1983) et, en<br />

encart, le rapport d'activités pour<br />

l'année 1983. (<strong>CI</strong>LF, 103, rue de Lille,<br />

750<strong>07</strong> Paris)<br />

•<br />

Dans le numéro 26 d'Informations<br />

terminologiques, signalons notamment<br />

des lexiques multilingues portant sur<br />

les termes" légal », " chômage» et<br />

engineer. En annexe, une Bibliographie<br />

de dictionnaires juridiques et une Liste<br />

des publications du Bureau de<br />

terminologie. (Parlement européen,<br />

Bureau de terminologie, B.P. 1601,<br />

L-2920 Luxembourg)<br />

•<br />

.,ou-.~c<br />

C:t~Juion=~~::~i~~<br />

"-<br />

....­ "<br />

-~­<br />

Le Service des communications de la<br />

société Pratt & Whitney Canada<br />

diffuse, avec son bulletin Liaison, des<br />

petits lexiques illustrés qui" visent à<br />

aider les personnes désireuses<br />

d'améliorer leur langue ». La<br />

terminologie de l'aéronautique y<br />

occupe évidemment une grande place,<br />

sans exclure toutefois d'autres<br />

domaines: matériel et accessoires de<br />

bureau, outillage, moyens de<br />

paiement... Une douzaine de numéros<br />

sont déjà parus.<br />

•<br />

Dans les récents numéros de The ATA<br />

ChronicJe (XIII, 5, 6 et 7), on peut lire<br />

des articles sur la gestion des travaux<br />

urgents, la transmission informatisée<br />

des données dans un cabinet de<br />

traduction, la traduction automatique et<br />

la traduction humaine (exemples<br />

comparatifs en espagnol), ainsi que<br />

des informations sur le congrès annuel<br />

de l'ATA, en septembre.<br />

•<br />

La francisation en marche (4,6)<br />

propose des articles sur la Banque de<br />

terminologie du Québec, la terminologie<br />

en publicité, l'informatique en français<br />

dans les manuels d'enseignement et<br />

les expériences de francisation de<br />

deux entreprises.<br />

•<br />

Sous le titre « Les nouvelles approches<br />

de l'OLF en matière de francisation »,<br />

Intercom (IX, 3) publie le compte rendu<br />

d'un colloque organisé par le Centre de<br />

linguistique de l'entreprise (avril 19<strong>84</strong>).<br />

•<br />

Dans The Technical Writing Teacher<br />

(XI, 2), on peut lire une douzaine<br />

d'articles sur la rédaction<br />

professionnelle: enseignement et<br />

pratique. Notons en particulier un petit<br />

glossaire du « trade jargon of proposai<br />

writing ".<br />

•<br />

« Sait-on encore parler le français? »<br />

est la question thème du n° 1728 de<br />

J'Express (24 août 19<strong>84</strong>). Huit articles<br />

constituent ce dossier qui reprend le<br />

« vieux débat entre les tenants d'une<br />

expression corsetée dans ses règles et<br />

les partisans de l'évolution du<br />

langage ». Bref, une « vision pluriel .. !<br />

•<br />

Quelques articles relevés dans Le<br />

français dans le monde: « Vos mots<br />

m'intéressent. Préliminaires à une<br />

banque française de terminologie » (il<br />

existe actuellement dans le monde<br />

sept banques incluant le français; à<br />

défaut de création d'une banque en<br />

France, l'auteur préconise une<br />

collaboration avec les banques<br />

canadiennes) (nO 180) ; " Le discours<br />

propagandiste .. (publicité commerciale<br />

et politique) (nO 182) ; " Anglicisme et<br />

emprunt terminologique .. (nO 183).<br />

•<br />

C'est-à-dire... (XV, 3) poursuit l'étude<br />

" Du rythme, de l'intonation et du<br />

découpage de la phrase parlée »,<br />

commencée dans le numéro précédent,<br />

et y ajoute deux brefs articles sur<br />

" L'accord de sens en français<br />

moderne» et " L'emprunt à l'anglais et<br />

le jargon professionnel ». Des comptes<br />

24 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


endus d'ouvrages et des réflexions<br />

complètent ce bulletin.<br />

•<br />

Au sommaire de La banque des mots<br />

(27) : « Quelques observations Sur<br />

l'innovation lexicale spontanée et sur<br />

l'innovation lexicale planifiée ,texte<br />

intégral d'une présentation de Jean­<br />

Claude Boulanger (Office de la langue<br />

française) au 10 e Colloque de la<br />

Société internationale de linguistique<br />

fonctionnelle (SILF) ; « [es groupes<br />

lexicaux complexes dans le vocabulaire<br />

de l'électronique et de l'électrotechnique<br />

", étude exhaustive et<br />

intéressante qui s'attarde surtout aux<br />

differents tYRes d unités lexicales et<br />

aux procédés de réduction des unités<br />

complexes (sigles, par exemple) ; les<br />

« Néologismes relevés en 1983 ", où<br />

l'on p~ésente les derniers-nés dans les<br />

domaines techniques de pointe et la<br />

fin de.-la « Terminologie du mobilier" ;<br />

bibliographie.<br />

•<br />

The Incorporated Linguist (23, 2) traite<br />

notamment des sujets suivants:<br />

« Languages in India ", « Translation<br />

equivalence in English and Italian<br />

proverbs " et « Documentation and the<br />

free-lance interpreter ". À la rubrique<br />

« Books ", relevons Equivalences (900<br />

exemples illustrant différents passages<br />

de l'anglais au français et vice-versa)<br />

et Dictionary of the Language of<br />

Financial Reports (espagnol-anglais,<br />

anglais-espagnol). La revue des revues<br />

est plus riche qu'à l'accoutumée<br />

(Circuit et l'Antenne y figurent).<br />

•<br />

Informatio (XIII, 2-3) est un numéro<br />

double, publié en collaboration avec le<br />

bulletin Le mot (Centre de traduction et<br />

de terminologie juridiques de<br />

l'Université de Moncton). On peut donc<br />

y lire plusieurs articles traitant de<br />

documentation et de traduction<br />

juridiques, y compris une bibliographie.<br />

Autres articles à signaler: « La<br />

responsabilité du traducteur: quel est<br />

son objet? " et « Preppies, Yuppies,<br />

Wallies and Naffs " Uargons et mots<br />

dans le vent en anglo-américain).<br />

L'Éditorial et le Courrier des lecteurs<br />

font état du profond malaise qui<br />

semble régner à l'Association des<br />

traducteurs et interprètes de l'Ontario.<br />

•<br />

Le Bulletin de J'Asti (2/19<strong>84</strong>) publie un<br />

long procès-verbal de l'assemblée<br />

générale des traducteurs suisses. Il<br />

s'agissait d'approuver de nouveaux<br />

statuts... en dépit de la « procédurite "<br />

et d'arguties. Suivent le bref compte<br />

rendu d'un colloque sur les contrats de<br />

traduction et un résumé de la<br />

« stratégie du bilinguisme fonctionnel"<br />

au Québec. L'Association compte 290<br />

membres.<br />

.-'120<br />

•<br />

Au Sommaire de Meta (29, 2) : « The<br />

dynamics of context in translation ",<br />

« Textual cohesion and translation ",<br />

« Traduction et création ", « Le rôle des<br />

annotations de textes dans<br />

l'enseignement de la traduction ",<br />

1<br />

« Points for inquiry into total<br />

translation ". La rubrique « Études<br />

terminologiques et linguistiques"<br />

propose notamment une présentation<br />

du DEC -<br />

Dictionnaire explicatif et<br />

combinatoire du français contemporain<br />

- en cours d'élaboration à l'Université<br />

de Montréal, un exposé sur la notion<br />

de norme en traduction technique, la<br />

suite de la terminologie des scies<br />

manuelles et une étude (suivie d'un<br />

lexique français-anglais) sur les<br />

télécommunications modernes dans<br />

l'entreprise. Plusieurs comptes rendus<br />

et des informations diverses complètent<br />

ce numéro très dense.<br />

•<br />

Infoterm Newsletter (33) fait état de<br />

réunions passées et à venir, donne<br />

une liste de lexiques publiés Clans des<br />

revues spécialisées et mentionne deux<br />

bibliographies récente (construction et<br />

computer assisted ter,minology). On y<br />

annonce aussi la parution d'un<br />

nouveau bulletin: Termium Newsletter<br />

(Bureau des traductions, Ottawa).<br />

BiblioTèrm (8) recense des articles<br />

parus au Japon s r la terminologie et<br />

son traitement informatisé; dans le<br />

numéro 9 sont passés en revue 35<br />

dictionnaires et ouvrages de référence<br />

relativement récents (1977-1983).<br />

Nouvelle adresse: Infoterm, Postfach<br />

130, A-1021 Wien, Autriche.<br />

•<br />

Le pot aux mots (VI, 2) contient un<br />

article sur « Le traducteur: un<br />

interprète" (bonne réflexion nourrie<br />

par la pratique), quelques conseils<br />

pour éliminer les stéréotypes sexistes<br />

du langage (en anglais) et un lexique<br />

de la musculation.<br />

•<br />

À propos... (7,1) présente un minilexique<br />

consacré à la terminologie<br />

informatique de deux systèmes<br />

Honeywell d'exploitation des bâtiments.<br />

•<br />

Dans Télé-CLE.F. (nO 2), on peut lire<br />

différents textes concernant les droits<br />

linguistiques au Canada (Nouveau­<br />

Brunswick, Ontario, Manitoba,<br />

Territoires du Nord-Ouest), un compte<br />

rendu de Rédaction des lois, une liste<br />

des nouvelles lois ontariennes en<br />

français et des publications du<br />

ministère du Procureur général de<br />

l'Ontario.<br />

•<br />

•<br />

Au sommaire de Babel (XXX, 2) : une<br />

présentation (en allemand) de quelques<br />

aspects de la traduction et de<br />

l'interprétation en Autriche, un article<br />

sur « La traduction: pratique réflexive,<br />

réflexion pratique" (critique de<br />

Darbelnet et de Lederer, dans le style<br />

des nouveaux « translatologues ,,) et<br />

une description du plus grand centre<br />

de traduction en URSS: « Scientific<br />

and Technical Translation and the<br />

Ali-Union Translation Centre" (ce<br />

centre dirige un réseau de plusieurs<br />

milliers de traducteurs pigistes et<br />

poursuit des expériences en traduction<br />

automatique). Sous la nouvelle rubrique<br />

« Terminologie ", on peut lire une<br />

« Analyse de quelques énoncés types<br />

relevés dans les ouvrages de référence<br />

anglais et français ".<br />

•<br />

Dans Traduire (120), quelques courts<br />

articles traitent notamment des<br />

traductions d'oeuvres arabes en<br />

langues occidentales, de<br />

l'enseignement de la traduction, des<br />

unités de traduction et d'un code<br />

guidant les relations entre éditeurs et<br />

traducteurs littéraires. Parmi les<br />

ouvrages recensés: Glossaire de<br />

l'énergie nucléaire (OCDE) et Do you<br />

speak chemistry ? (Gauthier-Villars).<br />

•<br />

Dans La Revue du traducteur (29), les<br />

chroniques habituelles: « Pour une<br />

politique langagière ", suite du nO 28<br />

sur les termes des techniques<br />

spatiales; « Tribune libre: la néologie<br />

savante dans les vocabulaires<br />

scientifiques et techniques français ",<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>· 25


1<br />

où l'on présente les affixes et radicaux<br />

savants les plus courants et les règles<br />

traditionnelles de composition savante<br />

adoptées par divers organismes<br />

français de terminologie; « Dossier:<br />

les écoles de traduction » (Pays-Bas,<br />

Autriche, Danemark, Royaume-Uni,<br />

Espagne, Canada, États-Unis et<br />

Mexique) dans lequel quelques écoles<br />

(celle de l'Université de Montréal, pour<br />

ne citer qu'elle !) brillent par leur<br />

absence; les mises à jour des<br />

« Dictionnaires de La Revue du<br />

traducteur .. (anglais, russe, allemand,<br />

espagnol, néerlandais) pour lesquels<br />

on nous promet (enfin !) un index<br />

récapitulatif; des néologismes français<br />

de langue générale; des termes<br />

techniques français, en majorité de<br />

l'industrie du pétrole; et des comptes<br />

rendus d'ouvrages parus récemment.<br />

Soulignons, pour terminer, une étude<br />

succincte de Robert Dubuc portant sur<br />

les composés de job (job analysis, job<br />

rating, etc.), dans le domaine de la<br />

gestion des salaires.<br />

•<br />

Dans les dernières livraisons de<br />

J'Actualité terminologique (17, 2, 3 et<br />

4), signalons: deux articles sur les<br />

nouveaux noms français des oiseaux<br />

du Canada (pour enrichir et mettre à<br />

jour votre vocabulaire ornithologique)<br />

et sur « Le français, première langue<br />

aéronautique .. (chronologiquement) ;<br />

des études terminologiques (pesticides,<br />

poissons plats, radiographie<br />

industrielle, reportage d'actualités,<br />

électronique, robotique) ; des comptes<br />

rendus (Écrire et traduire, La langue<br />

française de la science et de la<br />

technique) ; enfin, des observations sur<br />

la traduction de eventually, sur l'emploi<br />

de « tel que .. suivi d'un participe<br />

passé et sur la correction de<br />

l'expression « tous et chacun ".<br />

•<br />

•<br />

« Le centre de documentation:<br />

supprimer ou maintenir? .. C'est à<br />

cette question que répond un article<br />

de la Revue Commerce (nO 8, août<br />

19<strong>84</strong>).<br />

•<br />

Dans ses deux premiers numéros de<br />

l'année, Multilingua propose les<br />

articles suivants: « La traduction du<br />

style ", « Artificial languages and<br />

international communication ", « The<br />

International Association of Conference<br />

Interpreters .. (3-1) ; « Hermeneutics<br />

and the translator ", « Les noms<br />

propres en interprétation simultanée ",<br />

« The engineering of a standard<br />

language ", « Tracking and translating<br />

" unfindable " words and phrases: A<br />

first essay .. (3-2).<br />

•<br />

« Computer software .. est le thème de<br />

Scientific American de septembre. Un<br />

article porte sur le traitement des<br />

données linguistiques. Résumé:<br />

« Programs can manipulate linguistic<br />

symbols with great facility, as in<br />

word-processing software, but attempts<br />

to have computers deal with meaning<br />

are vexed by ambiguity in human<br />

languages...<br />

•<br />

Des dictionnaires pourtous<br />

HARRAP'S SHORTER<br />

angl ais-français/français-ang1ais<br />

DICTIONNAIRE DES SYNONYMES,<br />

ANALOGIES ET ANTONYMES<br />

par R. Boussinot<br />

DICTIONNAIRE DU BON FRANÇAIS:<br />

L'ANTI-FAUTES<br />

HARRAP'S SHORTER<br />

anglais-français/français-anglais<br />

• plus de 350 000 traductions et exemples<br />

• une sélection importante de termes techniques et scientifiques<br />

DICTIONNAIRE DES SYNONYMES<br />

ANALOGIES ET ANTONYMES<br />

par R. Boussinot<br />

Pour trouver le terme exact, éviter les répétitions de mots et enrichir<br />

son vocabulaire dans la langue la plus soutenue<br />

comme dans le langage le plus simple.<br />

Éditions Harrap,<br />

1800 pages, relié,<br />

Éditions Bordas,<br />

1032 pages, relié,<br />

29 95 $<br />

19 95 $<br />

DICTIONNAIRE DU BON FRANÇAIS: L'ANTI-FAUTES<br />

Consacré aux difficultés de la langue française: orthographe de tous<br />

les mots usuels et semi-usuels difficiles, prononciation, conjugaison,<br />

pluriels litigieux, questions d'accord, de construction des verbes,<br />

d'emploi des modes, de syntaxe..<br />

Éditions Bordas,<br />

900 pages, relié,<br />

En vente dans toutes les librairies<br />

Diffusion DIFFULIVRE INe.<br />

24 95 $<br />

26 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


par Julie Desgagné<br />

~~-...,..----------------------------------<br />

Tel Tel Tel<br />

LEXIQUE DES TRANSFERTS ÉLECTRONIQUES DE FONDS<br />

Anglais-français<br />

•(suite)<br />

Julie Desgagné nous livrait, en septembre dernier, la première tranche d'un lexique inédit des transferts électroniques<br />

de fonds. La seconde tranche, que voici, complétera ce recensement des termes propres au TEF.<br />

floor Iimit, n. V authorized credit (cartes)<br />

Plafond de garantie, n.m. V marge de crédit<br />

foreign card, n. (cartes) Carte d'origine<br />

étrangère, n.f.<br />

foreign transaction, n. (cartes) Utilisation<br />

internationale, n.f.<br />

fraudulent use, n. (cartes) Utilisation frauduleuse,<br />

n.f. SYN usage frauduleux<br />

funds transfer, n. (gén. ou spéc.) ABSOLT<br />

(étranger) Transfer. SYN (caisse) Credit<br />

transfer 1. (écon. monét.) Mouvement de<br />

fonds, n.m. SYN mouvement monétaire<br />

transfert de fonds. 2. (caisse) Virement de<br />

fonds,<br />

n.m. ABSOLT virement. 3. (étrangers)<br />

Transfert, n.m.<br />

H.<br />

history file, n. Fichier historique, n.m. V<br />

(cartes)<br />

hot card, n.<br />

SYN restricted card<br />

1.<br />

identification card, n. (cartes) Carte<br />

d'identification, n.f.<br />

identification number, n. (cartes) Numéro<br />

d'identification, n.m.<br />

in-bank funds transfer, n. (caisse)<br />

Virement direct, n.m.<br />

in-house card, n. SYN private label card<br />

interbank funds transfer, n. (caisse)<br />

Virement indirect, n.m.<br />

interchange, n. (cartes) Compensation des<br />

données de factures, n.f. ABSOLT compensation<br />

de factures<br />

international card, n. (cartes) Carte internationale,<br />

n.f. ABREV <strong>CI</strong><br />

L.<br />

line of credit, n. SYN credit Iimit (cartes)<br />

Ligne de crédit, n.f. SYN limite de crédit<br />

M.<br />

magnetic card, n. (cartes) Carte à piste<br />

magnétique, n.f. ABSOLT carte magnétique<br />

magnetic stripe, n. (cartes) Piste magnétique,<br />

n.f.<br />

magnetic tape, n. Bande magnétique, n.f.<br />

member, n. SYS agent bank (compensation)<br />

Membre direct, n.m. SYN adhérent<br />

merchandise transaction, n. SYN sales<br />

transaction<br />

merchant file, n. (cartes) Fichier des<br />

commerçants, n.m.<br />

merchant summary slip, n. SYN sales<br />

summary slip (cartes) Bordereau de remise,<br />

n.m.<br />

message switching, n. Commutation de<br />

messages, n.f.<br />

message switching centre, n. ABSOLT<br />

switching centre. Centre de commutation de<br />

messages, n.m.<br />

message switching computer, n. Ordinateur<br />

de commutation de messages, n.m.<br />

message switching network, n. Réseau de<br />

commutation de messages, n.m.<br />

monetary change, n. SYN monetary transaction<br />

monetary transaction, n. SYN monetary<br />

change (compta bancaire) Mouvement<br />

comptable, n.m.<br />

monthly account card, n. (cartes) Carte de<br />

paiement, n.f. SYN carte accréditive<br />

N.<br />

negative file, n. (cartes) Fichier des oppositions,<br />

n.m.<br />

non-bank client, n. SYN nonmember (compensation)<br />

Sous-participant, n.m.<br />

non-monetary change, n. SYN nonmonetary<br />

transaction<br />

non-monetary transaction, n. SYN nonmonetary<br />

change (compta bancaire) Mouvement<br />

non comptable, n.m.<br />

nonmember, n. SYN non-bank client<br />

o.<br />

onward clearing, n. (compensation) Remise<br />

en compensation, n.f. SYN compensationaller<br />

P.<br />

paper, n. SYN transaction<br />

paper truncation, n. (compensation) Noncirculation<br />

des documents papier, n.f. SYN<br />

non-échange des documents papier<br />

paperless credit, n. SYN direct deposit<br />

paperless debit, n. SYN direct debit<br />

paperless deposit, n. SYN direct deposit<br />

pay cheque, n. (caisse) Chèque de salaire,<br />

n.m.<br />

payment authorization, n. (caisse - avis de<br />

prélèv.) Autorisation de prélèvements, n.f.<br />

payment system, n. (écon. monét.) Système<br />

de paiement, n.m.<br />

payroll item, n. 1. (caisse - virement) Virement<br />

de salaire, n.m. (amont) 2. (caisse ­<br />

virement) Ordre de paiement de salaires,<br />

n.m. (aval)<br />

pension cheque, n. (caisse) Chèque de pension,<br />

n.m.<br />

personal identification number, n. ABREV<br />

PIN. SYN personal identity number (cartes)<br />

Code personnel, n.m. SYN code confidentiel,<br />

code secret<br />

personal identity number, n. ABREV PIN.<br />

SYN personal identification number<br />

PIN, n. ABREV personal identification number,<br />

personal identity number<br />

plastic, n. SYN Spécialt. credit card 1. (cartes)<br />

Carte plastique, n.f. 2. (cartes) V carte<br />

de crédit<br />

point-of-sale network, n. ABREV pas network.<br />

Réseau de terminaux de point de<br />

vente, n.m.<br />

point-of-sale system, n. ABREV pas system.<br />

Système de terminaux de point de vente,<br />

n.f.<br />

point-of-sale terminal, n. ABREV pas terminaI.<br />

Terminal de point de vente, n.m.<br />

PDS network, n. ABREV point-of-sale<br />

network<br />

PDS system, n. ABREV point-of-sale system<br />

PDS terminal, n. ABREV point-of-sale<br />

terminal<br />

preauthorized debit, n. SYN direct debit<br />

preauthorized payment, n. SYN direct debit<br />

1. (caisse) Avis de prélèvement, n.m.<br />

(moyen) SYN prélèvement automatique 2.<br />

(caisse) Paiement par avis de prélèvement,<br />

n.m. (opération)<br />

prestige card, n. SYN Spéc. courtesy card,<br />

Spéc. debit card<br />

private label card, n. SYN in-house card,<br />

retail card, single-purpose card, specialized<br />

credit card (cartes) Carte de clientèle, n.f.<br />

SYN carte de commerçant<br />

processing centre, n. V bank card processing<br />

centre (inform. bancaire) Centre de<br />

traitement, n.m.<br />

R.<br />

remaining credit, n. SYN authorized credit<br />

restricted card, n. SYN hot card (cartes)<br />

Carte en opposition, n.f.<br />

restricted condition, n. (cartes) Opposition,<br />

n.f.<br />

retail card, n. SYN private label card<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 27


1<br />

i<br />

reversai of payment, n. SYN authorization<br />

reversai<br />

runaway, n. V excessive purchases runaway<br />

card 1. (cartes) Porteur abusif, n.m. 2.<br />

(cartes) Utilisation abusive, n.f. V dépassement<br />

3. (cartes) V carte abusive<br />

runaway card, n. ABSOLT runaway (cartes)<br />

Carte abusive, n.f.<br />

s.<br />

sales draft, n. SYN credit card, charge slip,<br />

sales slip (cartes) Facture, n.f.<br />

sales summary slip, n. SYN merchant summary<br />

slip<br />

sales transaction, n. SYN customer transaction,<br />

merchandise transaction (cartes) Utilisation<br />

chez les commerçants, n.f.<br />

show activity, v.tr. (compta bancaire) Mouvementer,<br />

v.intr.<br />

signature panel, n. (cartes) Plage de signature,<br />

n.f.<br />

single-purpose card, n. SYN private label<br />

card<br />

Society for Worldwide Interbank Financial<br />

Telecommunications, n. ABREV SWIFT<br />

specialized credit card, n. SYN private label<br />

card<br />

station-plate, n. (cartes) Plaque-machine,<br />

n.f.<br />

SWIFT, n. ABREV Society for Worldwide<br />

Interbank Financial Telecommunications.<br />

SWIFT, n.m. (mot anglais)<br />

switching centre, n. V message switching<br />

centre<br />

T.<br />

T & E card, n. ABREV travel & entertainment<br />

card<br />

teller operation, n. (caisse) Opération de<br />

caisse, n.f.<br />

transaction, n. SYN (cartes) paper, (compta<br />

bancaire) activity event. V credit card transaction<br />

1. (cartes) Pièce comptable, n.f. 2.<br />

(cartes) Utilisation, n.f. 3. (commerce et<br />

finance) Opération, n.f. SYN transaction. 4.<br />

(compta bancaire) Mouvement, n.m.<br />

transaction card, n. (cartes) Carte de service,<br />

n.f. SYN carte de débit<br />

transfer, n. V funds transfer<br />

travel & entertainment card, n. ABREV<br />

T & E card (cartes) Carte touristique, n.f.<br />

w.<br />

withdrawal, n. (caisse) Retrait, n.m.<br />

worldwide card authorization network, n.<br />

(cartes) Réseau mondial de cartes, n.m.<br />

A.<br />

adhérent, n.m. SYN (cartes) porteur de cartes,<br />

(compensation) participant direct 1. (cartes)<br />

V cardholder 2. (compensation) Agent<br />

bank, n. SYN member<br />

annulation d'une autorisation, n.f. (cartes)<br />

Authorization reversai, n. SYN reversai of<br />

payment<br />

autorisation, c.f. (cartes) Authorization, n.<br />

autorisation de prélèvements, n.f. (caisse<br />

- avis de prélèv.) Payment authorization, n.<br />

avance en espèces, n.f. (Canada, impropre)<br />

SYN "cash advance" (France, mot<br />

anglais)<br />

avis de prélèvement, n.m. SYN prélèvement<br />

automatique (caisse - avis de prélèv.)<br />

Preauthorized payment, n. SYN direct debit<br />

B.<br />

bande magnétique, n.f. Magnetic tape, n.<br />

bordereau de remise, n.m. (cartes) Merchant<br />

it summary slip, n. SYN sales summary<br />

slip<br />

c.<br />

carte à piste magnétique, n.f. ABSOLT<br />

carte magnétique (cartes) Magnetic card, n.<br />

carte abusive, n.f. runaway card, n.<br />

ABSOLT runaway<br />

carte accréditive, n.f. SYN Spécialt. carte<br />

de paiement 1. (cartes) Courtesy card, n.<br />

SYN prestige card 2. (cartes) V monthly<br />

account card<br />

carte bancaire, n.f. (cartes) Bank card, n.<br />

carte Contact", n.f. SYN carte de retrait<br />

DAB<br />

carte d'identification, n.f. (cartes) Identification<br />

card, n.<br />

carte d'origine étrangère, n.f. (cartes)<br />

Foreign card, n.<br />

carte de certification de chèques, n.f. SYN<br />

carte de garantie de chèques (cartes) Cheque<br />

cashing card, n. SYN cheque guarantee<br />

card<br />

LEXIQUE DES TRANSFERTS ÉLECTRONIQUES DE fONDS<br />

Français-anglais<br />

carte de clientèle, n.f. SYN carte de commerçant<br />

(cartes) Private label card, n. SYN<br />

in-house card, retail card, single-purpose<br />

card, specialized card<br />

carte de commerçant, n.f. SYN carte de<br />

clientèle<br />

carte de crédit, n.f. V carte de crédit bancaire<br />

1. (cartes) Credit card, n. SYN charge<br />

cardo 2. (cartes) V bank credit card<br />

carte de crédit bancaire, n.f. ABSOLT carte<br />

de crédit (cartes) Bank credit card, n.<br />

ABSOLT credit cardo SYN bank charge card<br />

carte de débit, n.f. SYN carte de service<br />

(cartes) Debit card, n. SYN bank card, bank<br />

payment card, prestige card, transaction card<br />

carte de garantie de chèques, n.f. SYN<br />

carte de certification de chèques (cartes)<br />

Cheque guarantee card, n. SYN cheque<br />

cashing card<br />

carte de paiement, n.f. SYN carte accréditive<br />

(cartes) Monthly account card, n.<br />

carte de retrait DAB, n.f. SYN carte<br />

Contact" (cartes) Access card, n.<br />

carte de service, n.f. SYN carte de débit<br />

(cartes) Transaction card, n. SYN debit card<br />

carte en opposition, n.f. (cartes) Restricted<br />

card, n. SYN hot card<br />

carte internationale, n.f. ABREV <strong>CI</strong> (cartes)<br />

International card, n.<br />

carte magnétique, n.f. V carte à piste<br />

magnétique<br />

carte nationale, n.f. ABREV CN (cartes)<br />

Domestic card, n.<br />

carte plastique, n.f. (cartes) Plastic, n. SYN<br />

Spécialt. credit card<br />

carte professionnelle, n.f. (cartes) Expense<br />

account card, n. SYN company card<br />

carte touristique, n.f. (cartes) Travel & entertainment<br />

card, n. ABREV T & E card<br />

"cash advance"", n.m. SYN avance en<br />

espèces (Canada, impropre) (France, mot<br />

anglais) (cartes) Cash advance, n.<br />

centre d'appel, n.m. SYN centre d'autorisation<br />

(cartes) Authorization centre, n.<br />

centre d'autorisation, n.m. SYN centre<br />

d'appel<br />

centre de commutation de messages, n.m.<br />

Message switching centre, n. ABSOLT switching<br />

centre<br />

centre de traitement, n.m. 1. (inform. bancaire)<br />

Processing centre, n. 2 (cartes) V bank<br />

card processing centre<br />

Chambre de compensation, n.f. (compensation)<br />

Clearing house, n.<br />

chèque de pension, n.m. (caisse) Pension<br />

cheque, n.<br />

chèque de salaire, n.m. (caisse) Pay<br />

cheque, n.<br />

chèque-dividende, n.m. (caisse) Dividend<br />

cheque, n.<br />

<strong>CI</strong>, n.f. ABREV carte internationale<br />

CN, n.f. ABREV carte nationale<br />

code confidentiel, n.m. SYN code personnel<br />

code d'autorisation, n.m. SYN numéro<br />

d'autorisation (cartes) Authorization code, n.<br />

SYN authorization number<br />

code personnel, n.m. SYN code confidentiel,<br />

code secret (cartes) Personal identification<br />

number, n. ABREV PIN. SYN personal<br />

identity number<br />

code secret, n.m. SYN code personnel<br />

commutation de messages, n.f. Message<br />

switching, n.<br />

compensation, n.f. (compensation) Clearing,<br />

n.<br />

compensation-aller, n.f. SYN remise en<br />

compensation<br />

compensation de factures, n.f. V compensation<br />

des données de factures<br />

compensation des données de factures,<br />

n.f. ABSOLT compensation de factures (cartes)<br />

Interchange, n.<br />

compte-carte, n.m. V compte du porteur de<br />

carte (cartes) Credit card account, n. SYN<br />

cardholder's account<br />

compte du porteur de carte, n.m. ABSOLT<br />

compte-carte (cartes) Cardholder's account,<br />

n. SYN credit card account<br />

D.<br />

DAB n.m. ABREV distributeur automatique<br />

28 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


"<br />

de billets (caisse) CD, n. ABREV cash membre direct, n.m. SYN adhérent (com- ordre de paiement de salaires, n.m. (aval)<br />

dispenser pensation) Member, n. SYN agent bank (caisse - virement) Payroll item, n.<br />

dépassement, n.m. V utilisation abusive mouvement, n.m. (compta bancaire) Tran- ordre de virement. n.m. (amont) (caisse -<br />

(cartes) Excessive purchases, n.pl. V saction, n. SYN activity event virement) Credit item, n.<br />

,.- runaway mouvement comptable, n.m. (compta ban- ordre de virement de salaires, n.m. (amont)<br />

dêpôt, n.m. V versement (résultat) (caisse) caire) Monetary transaction, n. 'SYN mone- (caisse - virement) Payroll item, n.<br />

Deposit, n.<br />

tary change<br />

q<br />

"<br />

distributeur automatique de billets, n.m. mouvement créditeur, n.m. 1. (écon.<br />

ABREV DAB (caisse) Cash dispenser, n. monét.) Credit funds transfer, n. ABSOLT P.<br />

ABREV CD. SYN cash dispenser credit transfer 2. (compta bancaire) Credit paiement par avis de prélèvement, n.m.<br />

entry) SYN credit transaction<br />

(opération) (caisse) Preauthorized pay-<br />

mouvement de compte, n.m. Account activ- ment, n.<br />

F.<br />

ity, n.<br />

paiement par carte, n.m. SYN règlement<br />

facture, n.f. (cartes) Sales slip, n. SYN cre- mouvement de fonds, n.m. SYN mouve- par carte (cartes) Credit card payment, n.<br />

dit card, charge slip, sales draft ment monétaire, transfert de fonds (gén.) paiement par chèque, n.m. SYN règlement<br />

FCC, n.m. ABREV fichier central clients<br />

(écon. monét.) Funds transfer, n. par chèque (caisse) Cheque payment, n.<br />

fichier central clients, n.m. ABREV FCC<br />

mouvement débiteur, n.m. 1. (écon. monét.) participant direct, n.m. SYN adhérent<br />

Debit funds transfer, n. ABSOLT debit transpièce<br />

comptable, n.f. (cartes) Transaction,<br />

(caisse) Customer master file, n.<br />

fer 2. (compta bancaire) Debit entry, n. SYN<br />

fichier des cartes, n.m. SYN fichier des<br />

n. SYN paper<br />

debit transaction<br />

porteurs<br />

piste magnétique, n.f. (cartes) Magnetic<br />

mouvement monétaire, n.m. SYN mouve-<br />

fichier des commerçants, n.m. (cartes) Merment<br />

de fonds<br />

stripe, n.<br />

chant file, n.<br />

plafond de crédit, n.m. SYN limite de crédit<br />

mouvement non comptable, n.m. (compta<br />

fichier des oppositions, n.m. (cartes) Nega- bancaire) Non-monetary transaction, n. SYN plafond de garantie, n.m. V marge de crédit<br />

tive file, n. non-monetary change (cartes) Floor limit, n. V authorized credit<br />

fichier des porteurs, n.m. ABSOLT fichier mouvementer, v. intr. (compta bancaire) plage de signature, n.f. (cartes) Signature<br />

porteurs. SYN fichier des cartes. V fichier Show activity, v.tr. panel, n.<br />

permanent des porteurs (cartes) Cardholder<br />

plaque-machine, n.f. (cartes) Station plate,<br />

file, n. ABREV CH file. V cardholder master<br />

mouvementer un compter, V.tr. (compta<br />

bancaire) Activate an account, v.tr. n.<br />

file<br />

porteur, n.m. V porteur de carte<br />

fichier historique, n.m. V fichier réduit (carporteur<br />

abusif, n.m. (cartes) Runaway, n.<br />

tes) History file, n. V cardholder history file<br />

N. porteur de carte, n.m. ABSOLT porteur.<br />

fichier permanent, n.m. Master file, n.<br />

non-circulation des chèques, n.f. SYN non- SYN adhérent üuridique), titulaire de carte<br />

fichier permanent des porteurs, n.m. échange des chèques (compensation) Che- (rare) (cartes) Cardholder, n.<br />

ABSOLT fichier des porteurs (cartes) Card- que truncation, n. possibilité actuelle de crédit, n.f. SYN<br />

holder master file, n. ABSOLT cardholder<br />

non-circulation des documents papier, n.f. marge de crédit (cartes) Available credit, n.<br />

file<br />

SYN non-échange des documents papier SYN authorized credit<br />

fichier porteurs, n.m. V fichier des porteurs (compensation) Paper truncation, n. prélèvement automatique, n.m. SYN avis<br />

fichier réduit, n.m. V fichier historique (car- non-échange des chèques, n.m. SYN non- de prélèvement, prélèvement automatisé<br />

tes) Cardholder history file, n. V history file circulation des chèques (cartes) Direct debit, n. SYN paperless debit,<br />

non-échange des documents papier, n.m. preauthorized debit, preauthorized payment<br />

SYN non-circulation des documents papier prélèvement automatisé, n.m. SYN<br />

G.<br />

numéro d'autorisation, n.m. SYN code prélèvement automatique<br />

guichet automatique, n.m. (caisse) Auto- d'autorisation, numéro de référence de la<br />

mated teller machine, n. ABREV ATM. garantie (cartes) Authorization number, n.<br />

R.<br />

ABSOLT automated teller. SYN automatic SYN authorization code<br />

teller numéro d'identification, n.m. (cartes) règlement par carte, n.m. SYN paiement<br />

Identification number, n.<br />

par carte<br />

numéro de la carte, n.m. (cartes) Card num- règlement par chèque, n.m. SYN paiement<br />

ber, n. par chèque<br />

J.<br />

numéro de référence de la garantie, n.m. relevé des dépenses, n.m. SYN relevé des<br />

justificatif guichet automatique, n.m. SYN numéro d'autorisation factures (cartes) Cardholder statement, n.<br />

(caisse) Automated teller machine statement,<br />

ABREV CH statement<br />

n. ABREV ATM statement<br />

relevé des factures, n.m. SYN relevé des<br />

o. dépenses<br />

OOC, n.f. ABREV ordinateur de compensa- remise, n.f. SYN versement<br />

L.<br />

tion (compensation) ACH, n. ABREV auto- remise en compensation, n.f. SYN comligne<br />

de crédit, n.f. SYN limite de crédit (car- mated clearing house pensation-aller (compensation) Onward<br />

tes) Line of credit, n. SYN credit Iimit opération, n.f. SYN transaction (commerce clearing, n.<br />

limite de crédit, n.f. SYN ligne de crédit, et finance) Transaction, n. réseau d'ordinateurs, n.m. Computer netplafond<br />

de crédit. V marge de crédit (cartes) opération de caisse, n.f. (caisse) Teller op- work, n.<br />

Credit limit, n. SYN line of credit. V author- eration, n. réseau de commutation de messages,<br />

ized credit opposition, n.f. (cartes) Restricted condition, n.m. Message switching network, n.<br />

n. réseau de terminaux de point de vente,<br />

M.<br />

ordinateur de commutation de messages, n.m. Point-of-sale network, n. ABREV POS<br />

n.m. Message switching computer, n.<br />

network<br />

marge de crédit, n.f. SYN possibilité actuelle ordinateur de compensation, n.m. ABREV réseau mondial de cartes, n.m. (cartes)<br />

de crédit. V limite de crédit, plafond de la ODC (compensation) Automated clearing Worldwide card authorization network, n.<br />

garantie (cartes) Authorized credit, n. SYN house, n. ABREV ACH réseau téléinformatique, n.m. Computer<br />

available credit, remaining credit. V credit ordre de paiement, n.m. (aval) (caisse - vire- communication network, n.<br />

limit, floor limit ment) Credit item, n. retrait, n.m. (caisse) Withdrawal, n.<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong> • 29<br />

~


etrait d'espèces, n.m. (caisse) Cash withdrawal,<br />

n.<br />

s.<br />

service de caisse, n.m. (banque) Customer<br />

services, n.pl.<br />

société sans espèces, n.f. Cashless society,<br />

n.<br />

sous-participant, n.m. (compensation) Nonbank<br />

client, n. SYN nonmember<br />

SWIFT, n.m. (mot anglais) SWIFT, n. ABREV<br />

Society for Worldwide Interbank Financial<br />

Telecommunications<br />

système de cartes, n.m. (cartes) Card system,<br />

n.<br />

système de paiement, n.m. (écon. monét.)<br />

Payment system, n.<br />

système de terminaux de point de vente,<br />

n.m. Point-of-sale system, n. ABREV POS<br />

system<br />

système de transfert électronique de<br />

fonds, n.m. ABREV système TEF (écon.<br />

monét.) Electronic funds transfer system, n.<br />

ABREV EFTS<br />

système TEF, n.m. ABREV système de<br />

transfert électronique de fonds (écon.<br />

monét.) EFTS, n. ABREV electronic funds<br />

transfer system<br />

T.<br />

TEF, n.m. ABREV transfert électronique de<br />

fonds (écon. monét.) EFT, n. ABREV electronic<br />

funds transfer<br />

terminal bancaire, n.m. SYN terminal de<br />

banque<br />

terminal de banque, n.m. SYN terminal bancaire.<br />

Bank terminal, n.<br />

terminal de point de vente, n.m. Point-ofsale<br />

terminal, n. ABREV POS terminal<br />

titre universel de paiement, n.m. ABREV<br />

TUP (caisse) Bill-cheque, n. SYN bill payment<br />

service (Mastercard)<br />

transaction, n.f. SYN opération<br />

transfert, n.m. (étranger) Funds transfer, n.<br />

ABSOLT transfer<br />

transfert de fonds, n.m. SYN mouvement<br />

de fonds<br />

transfert électronique de fonds, n.m.<br />

ABREV TEF (écon. monét.) Electronic funds<br />

transfer, n. ABREV EFT<br />

TUP, n.m. ABREV titre universel de<br />

paiement<br />

u.<br />

usage abusif, n.m. SYN utilisation abusive<br />

usage frauduleux, n.m. SYN utilisation<br />

frauduleuse<br />

utilisation, n.f. V utilisation de la carte (cartes).<br />

Transaction, n. V credit card transaction<br />

utilisation abusive, n.f. SYN usage abusif.<br />

V dépassement (cartes) Runaway, n. V<br />

excessive purchases<br />

utilisation chez les commerçants, n.f. (cartes)Salestransaction,<br />

n. SYN customer transaction,<br />

merchandise transaction<br />

utilisation chez les commerçants, n.f. (cartes)<br />

Sales transaction, n. SYN customer<br />

transaction, merchandise transaction<br />

utilisation frauduleuse, n.f. SYN usage frauduleux<br />

(cartes) Fraudulent use, n.<br />

utilisation internationale, n.f. (cartes)<br />

Foreign transaction, n.<br />

utilisation nationale, n.f. (cartes) Domestic<br />

transaction, n.<br />

v.<br />

versement, n.m. SYN remise. V dépôt<br />

(opération) (caisse) Deposit, n.<br />

virement, n.m. V virement de fonds<br />

virement automatique, n.m. SYN virement<br />

automatisé, virement de masse (caisse)<br />

Direct deposit, n. SYN direct funds transfer<br />

(gén.), paperless credit, paperless deposit,<br />

preauthorized credit<br />

virement autorisé, n.m. SYN virement<br />

automatique<br />

virement de dividendes, n.m. (caisse) Direct<br />

dividend deposit, n.<br />

virement'de fonds, n.m. ABSOLT virement<br />

(caisse) Funds transfer, n. SYN credit<br />

transfer<br />

virement de masse, n.m. V virement<br />

automatique<br />

virement de pensions, n.m. (caisse) Direct<br />

pension deposit, n.<br />

virement de salaires, n.m. (caisse) Direct<br />

payroll deposit, n. SYN direct funds transfer<br />

(spéc.)<br />

virement direct, n.m. (caisse) In-bank funds<br />

transfer, n.<br />

virement indirect, n.m. (caisse) Interbank<br />

funds transfer, n.<br />

* Cf. Anglais-français supra<br />

(rudll€rbiaQ€<br />

AIT<br />

par Josée Duellet Simard<br />

À l'horizontale<br />

1. Grecque ininterrompue de gauche à<br />

droite et de droite à gauche.<br />

2. Écrivain allemand, auteur de Guerre<br />

(1928) et Après-guerre (1939) ; vase<br />

constitué d'une conque marine sur un<br />

À la verticale<br />

pied d'orfèvrerie. 1. Désordres extrêmes.<br />

3. Organisation qui s'opposa à la politique 2. Née en 1948, à la 9" conférence panaalgérienne<br />

du général de Gaulle; méri- méricaine ; ancien chef du gouvernement<br />

dional qui attire l'attention; tramés.<br />

d'Alger; égalitaire.<br />

4. Bardé et ficelé; père des dieux dans les 3. S'opposent aux autres; maison de<br />

poèmes ougaritiques.<br />

sondage.<br />

5. Conceptuel; d'extraction; père de la lit- 4. En chimie, 50 ; désert rocheux; papier<br />

térature polonaise (1505-1569).<br />

filtre en chimie.<br />

6. Dynastie vietnamienne; français de 5. Internationale; dynastie chinoise<br />

Bretagne; lieu des forges de Vulcain.<br />

précédant la dynastie des T'ang.<br />

7. Blanc pur; de science ou d'ignorance; 6. Suffixe diminutif; compris; veille sur le<br />

puissances éternelles émanées de l'Être Québec.<br />

suprême. 7. Les gens; 576 mètres; distingué.<br />

8. Exprimé par pression; employé au 8. Se marmonne; tu m'as voulue.<br />

bridge; point collatéral. 9. Légume; jeté, il n'en est que plus fort.<br />

9. Cinquième degré de l'échelle fondamen- 10. Sujet de controverse chez les ingénieurs;<br />

tale; d'accord; fait briller le sottisier.<br />

~ézayer.<br />

10. Osiris la regarde; divinité chthonienne; 11. Eloquente; âge.<br />

flétri. 12. Un taureau passe; patriarche antédilu-<br />

11. Sanglantes pour Saura; dieu du soleil; vien; punaise.<br />

ville et palindrome. 13. Issus; construction vicieuse de la phrase<br />

12. Petit ouvrage; les Habits rouges. donnant lieu à des amphibologies<br />

13. Vers composé de trois trochées, deux ridicules.<br />

iambes et une syllabe; l'or et l'ouest. Solution à la page 5<br />

30 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


Des teeIlni~U_e_$<br />

C_hr_On_iq_U~_e~~_;~_é;_:e_a~_<br />

A little help froID our friends<br />

W<br />

hile no profession has been<br />

spared the impact of the technological<br />

revolution, it seems to<br />

have burst upon translators with peculiar<br />

virulence. We seem to have gone direct­<br />

Iy from the horse-and-buggy days of the<br />

fountain pen and manual typewriter to<br />

spaceship-ready computers, intelligent<br />

terminais and modems.<br />

Ten of fifteen years ago, translators seemed<br />

to view encroaching technology with<br />

horror: some considered electric typewriters<br />

alienating. Certainly it was fashionable<br />

to claim the least possible mechanical<br />

"interference" with the translation<br />

process. Now the trend toward electronic<br />

assistance is unstoppable - and once<br />

they have actually experienced its benefits,<br />

most translators would give up their<br />

dictionaries long before they would allow<br />

anyone to take away their ward processors.<br />

What the effects of this revolution will be<br />

on future generations of translators is<br />

hard to predict. The impact on those of<br />

us lucky enough to experience the transition<br />

is more evident. Translators have<br />

gone from people whose eyes would<br />

glaze over at even the slightest mention<br />

of computers to people anxious to find<br />

the best communications package for<br />

their PC, exchanging details of laser<br />

printers and split screen programs with<br />

on-line glossaries, and l, for one, have<br />

found this emergence into the main<br />

stream of modern technology exhilarating.<br />

Instead of feeling disadvantaged at a<br />

career day presentation, when a Webster's<br />

3 rd International could hardly compete<br />

with the RCMP's display of crooks<br />

and the technology used to catch them,<br />

today's translator can show up with portable<br />

terminais, cali data bases in California<br />

and transmit text over thousands<br />

of miles. Translators no longer have that<br />

musty air of introverts lost in library<br />

stacks: if the electronic cottage industries<br />

can be said to have inventors, sure­<br />

Iy translators have a claim on the<br />

title! We are part of the future instead of<br />

relics of the past, and what a heady feeling<br />

it is!<br />

If there has been any drawback to the<br />

transition, it has been that we've had to<br />

do it ail ourselves, individually. Translation<br />

programs had hardly prepared us to<br />

make the choices we ail now must make,<br />

while the computer industry has failed to<br />

see us as a market worth courting. The<br />

result is that each of us has had to try to<br />

answer the questions that a brand-new<br />

technology poses on our own - perhaps<br />

with a little help from our friends.<br />

Weil, the time has come to get a little<br />

help from our friends' friends. There is<br />

enough expertise among members of the<br />

STa (and readers of Circuit) to answer<br />

many questions. The problem is getting<br />

the people who know together with those<br />

trying to find out. A logical beginning is<br />

to inventory our strengths. A questionnaire<br />

will be sent to STa members (and<br />

others are invited to contribute the information)<br />

asking for details of what equipment<br />

you use, are familiar with, have<br />

found useful or wanting. On the basis of<br />

what we learn, informai user groups ­<br />

APPLE users, IBM PCers, MICOM or<br />

AES proponents, KAY-PRO believers,<br />

etc. - can be arranged, so that relevant<br />

experience can be exchanged and deadends<br />

avoided. Where solutions are still<br />

being sought, a larger group has more<br />

clout with a manufacturer or service company<br />

than a confused single customer.<br />

Electronic bulletin boards for translators:<br />

why not? When enough STa members<br />

are on-Iine, what better way to distribute<br />

information or send out urgent<br />

inquiries? The image is usually of computers<br />

isolating and alienating users.<br />

Whatever the case in other fields, my suspicion<br />

is that by simplifying communication,<br />

technology will ultimately bring us<br />

closer together. In the meantime, be prepared<br />

to contribute to the First Technological<br />

Survey. The modem you save may<br />

be your own... ~<br />

B. H.<br />

Technology<br />

inVienna<br />

by Mary Plaice<br />

W<br />

ith<br />

justifiable pride, the Congress<br />

organizers pointed out<br />

that the very latest in interpreting<br />

equipment was being used: portable<br />

booths (courtesy Messrs. SVOENT, Austria),<br />

and a two-way infra-red transmission<br />

system (SIEMENS AG Osterreich).<br />

The portable booths were an innovation<br />

that premièred at the Congress. Conforming<br />

to ISO Standard 4043, along with the<br />

new transmission system, they are<br />

designed to simplify the interpreters' and<br />

conference organizers' lives. Two-way<br />

infra-red transmission (first used for the<br />

UNISPACE Conference in 1982) offers a<br />

number of advantages:<br />

• translation possible for up to<br />

12 languages,<br />

• no wiring of microphones or receivers,<br />

• greater mobility for both delegates<br />

and technicians,<br />

• no interference in adjoining rooms.<br />

The Iightweight, comfortable headsets<br />

were a boon to delegates, not only when<br />

thE1Y depended on the interpreters to follow<br />

one of the official languages they did<br />

not know, but also when they wished to<br />

concentrate on a speaker's address,<br />

somewhat distorted by imperfect pronunciation<br />

of his third or fourth working language<br />

or muffled by excessive environmental<br />

noise.<br />

Despite considerable reticence on the<br />

part of some speakers, particularly with<br />

regard to machine translation per se, it<br />

was obvious that FIT recognized the<br />

growing importance of new technology.<br />

Pursuant to one of the workshop r8'30Iutions,<br />

the Council announced that a special<br />

committee had been set up to deal<br />

with the matter, headed by none other<br />

than Canada's Brian Harris.<br />

A lootnote ta Betty Howell's description (in<br />

the last issue 01 <strong>CI</strong>RCUIT) of the use 01 microcomputers<br />

by conference interpreters: Brian<br />

Harris clearly demonstrated the versatility and<br />

efficiency 01 such tools lor conference delega-'<br />

tes. Preparing and last-minute editing of a<br />

report, and keeping notes on proceedings, the<br />

comp~ct unit was a distinct improvement over<br />

more traditional means and the resulting mass<br />

01 illegible notes ta be silted throught.<br />

<strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>· 31


(our~t- cir~cuit<br />

----.....------------------~~~<br />

1<br />

TheUpsand DourosofLanguage<br />

by Geoffrey Vitale<br />

1have for some time now been mulling<br />

over what seem to me some<br />

curious terminological contradictions<br />

involving direction signais. For a number<br />

of good reasons, including a permanent­<br />

Iy charged timetable, 1doubt 1shall have<br />

occasion to investigate the phenomenon<br />

more thoroughly, but 1 feel it would be<br />

churlish to hoard my accumulated gleanings.<br />

Hopefully, the very tentative hypotheses<br />

that follow will lead to an animated<br />

correspondence in the columns of Circuit<br />

and, who knows, some earnest young<br />

translator in search of geographical glory<br />

might make it the starting-off point for an<br />

MA report.<br />

The first point 1 should like to make<br />

touches on the East-West phenomenon. In<br />

London, Paris and Montreal, to take but<br />

three examples, the "east end" has invariably<br />

designated the poor area of town.<br />

There is Iittle mystery here. Medieval<br />

towns and, as is the case of Montreal and<br />

many North-American cities, towns fou nded<br />

in the medieval tradition were often<br />

built on the sea or at the mouth of a tidal<br />

river. These towns were very frequently<br />

destined to grow into large cities. Starting<br />

in the east, i.e. seaward, they gradually<br />

expanded westwards and the rich<br />

merchants and bankers living in St.<br />

Paul's St., St. John's, St. Matthew's and<br />

St. Luke's moved out to Primrose Gardens,<br />

King Edward's Drive, Blenheim<br />

Row or whatever, leaving their saints to<br />

drift through genteel shabbiness to<br />

outright decay. The phenomenon was of<br />

course reversed when one reached the<br />

west coast: the wealthy suburbs stretched<br />

to the east, away from the sea.<br />

Given the linear demography of Canada,<br />

it is not surprising that this East-West syndrome<br />

still prevails; though in inland<br />

cities, East-West river lines are more<br />

likely to generate a wealthy North-end or<br />

South Shore. However, ports and river<br />

mouths do not entirely explain attitudes<br />

to direction signais, particularly those<br />

associated with up and dawn. It may be<br />

logical for someone living as far west as<br />

Winnipeg, to say "down East", since<br />

Canadians tend to designate directions<br />

according to the flow of their rivers. But<br />

why should a resident of Vancouver use<br />

the same expression? ln 19 th century<br />

America the pioneers "out West" used<br />

"down East" almost with nostalgia to<br />

denote a society of wealth, luxury and<br />

culture. This gradually changed and, certainly<br />

in Canada, overtones of distrust<br />

rather than of envy crept into the term.<br />

Twenty years ago there were still suggestions<br />

of deep immorality when using<br />

"down East" to stigmatise the follies of<br />

Toronto and Montreal. The answer to the<br />

persistence of the epithet is certainly not<br />

river-associated.<br />

The fluvial influence is very strong in<br />

Québec. The Beauceron, whose river is<br />

La Chaudière, will "monter en Floride"<br />

and, thence, "descendre à Québec".<br />

However, points of the compass do<br />

supersede and he will "descendre dans<br />

le sud" and "monter au nord." Notice,<br />

though, that the francophone citizen of<br />

Maine "descend en (sic) Canada." Not<br />

only is the river important for the<br />

Quebecer, but changes of river influence<br />

his language. From Québec "on monte<br />

à Montréal" and "on descend à Chicoutimi."<br />

But from Chicoutimi the Saguenay<br />

river takes over and "on monte à Chibougamau."<br />

Using the same impeccable<br />

logic, the citizen of Chicoutimi "monte<br />

à Sherbrooke."<br />

The direction of the current does not<br />

affect the European in quite the same<br />

fashion - perhaps heavily industrialised<br />

countries are that much further from<br />

nature. In France, the provincial, whether<br />

he live on the Belgian frontier or at Carcassonne,<br />

"monte à Paris." The Parisian,<br />

for his part only leaves the capital to "descendre".<br />

In ail fairness - it is sa difficult to<br />

be objective about Parisians! - things<br />

are changing and one does hear about<br />

the occasional Parisian who "monte à<br />

Lille."<br />

ln Great Britain, the use of up is a trifle<br />

more complicated and, when not<br />

compass-associated, often carries a c1ear<br />

suggestion of travelling away from one's<br />

"locus in quo" towards uncivilised parts.<br />

Thus, though both Londoners and Scotsmen<br />

will travel "up North" and "down<br />

South", the former will travel "up to Edinborough"<br />

and the latter, when he cannot<br />

avoid doing so, will travel "up to London".<br />

Going to work, i.e. away from the<br />

hub of his personal universe, the suburban<br />

Londoner will go "up to town". However,<br />

if shopping locally he will go "down<br />

town" (and not "down to town").<br />

"Down" is often associated with pleasure<br />

activities, for example going "down to the<br />

country" for the weekend. We may note,<br />

however that the expression "down<br />

home" is used much less frequently than<br />

in the U.S.A., and the term "up home'<br />

is rarely employed.<br />

ln Britain there are, as in Canada, other<br />

influences which complicate the use of<br />

up/down. Thus, ''l'm yoing up to see my<br />

brother" suggests a northern direction.<br />

Dawn, in this context, while not necessarily<br />

indicating the south, does normally<br />

preclude the north. In London one also<br />

finds a rather pretentious variant: "to go<br />

up to the West End" (for theatre,<br />

shopping, etc.) and to "go up to the City"<br />

(to work). This particular usage is definitely<br />

class-conscious and is used both by<br />

the upper middle c1ass and by those who<br />

wish to underline their white-collar status.<br />

These are but a few examples of what<br />

looks to be a rich lodestone of research,<br />

particularly in a country Iike Canada,<br />

where so many ethnie influences are at<br />

work. Just to get his hand in, our hypothetical<br />

MA student might wish to ask<br />

some of the following questions: Does<br />

everyone go "up the street" and "down<br />

the street" because of the house numbers,<br />

or because they live on a hill, or<br />

because "down the street" means in the<br />

direction of the shops? Are there communities<br />

where "up" and "down" have<br />

positive or negative moral connota<br />

tions? Why does "to go west" mean to<br />

show a pioneer spirit in the USA, and<br />

to be ready for the scrap heap in Great<br />

Britain? Il y a de quoi perdre le nord! ~<br />

32 • <strong>CI</strong>RCUIT - DÉCEMBRE 19<strong>84</strong>


---<br />

-<br />

- - ---<br />

-_====_'7-<br />

IBM Canada Ltée<br />

BUREAU DE TRADUCTION<br />

F. GABER LTÉE<br />

(514) 485-9373<br />

Arabe. français. anglais. Tous domaines. Aide à la<br />

rédaction. Traitement de texte.<br />

860. bd Décarie. b. 301. Saint-Laurent (OC) H4L3M1<br />

(514) 744-2087<br />

558, Notre-Dame<br />

Saint-Lambert, Québec<br />

J4P 2K7<br />

yves gosselin<br />

WILFRID BOUDREAU<br />

r,.~p~~<br />

744-0290<br />

TRANSLATION SERVICE DE TRADUCTION<br />

300 DÉCARIE, SUITE 8<br />

MONTRÉAL, H4N 2M2<br />

~jOSie<br />

ouellet simard<br />

traduction spécial isée<br />

en administration<br />

(514) 663-<strong>84</strong>48<br />

458, rue de JJlLyenne<br />

laval-des-rapicfes, qué.<br />

h7n 4a3<br />

peut maintenant être<br />

typographiée en une<br />

seule opération facile<br />

si vous utilisez votre<br />

machine de'traitement<br />

de texte ou votre<br />

ordinateur personnel.<br />

Vous économiserez<br />

ainsi temps et argent.<br />

LAISSEZ-NOUS<br />

VOUS MONTRER<br />

COMMENT!<br />

Téléphonez au 337-3311<br />

~<br />

IMPRIMERIE PLOW & WATTERS<br />

CANADA LIMITEE<br />

U'5400, CHEMIN ST-FRANÇOIS<br />

sr·LAURENT, QUE. H4S 1P6<br />

Pierre Marchand<br />

Traducteur- rédacteur<br />

(514) 523-4895<br />

1754, rue Wolfe<br />

Montréal (Québec)<br />

H2L 3J8


La langagerie Inc.<br />

est un cabinet de<br />

TRADUCTioN<br />

qui offre aussi des services de<br />

rédaction,<br />

de révision,<br />

de francisation,<br />

et de conseils professionnels.<br />

La langagerie<br />

respecte des impératifs rigoureux<br />

DE OUALiTÉ:<br />

exactitude et correction,<br />

transparence<br />

L. pour que le lecteur ou l'auditeur<br />

ne puisse pas soupçonner<br />

gue le texte a justement été «traduit»),<br />

et créativité<br />

L. pour mieux adapter<br />

le texte au destinataire).<br />

Pour de plus amples renseignements,<br />

écrivez ou téléphonez à<br />

M. Gilles Tremblay<br />

Président<br />

La langagerie Inc.<br />

Centre Capitol<br />

1200, avenue du Collège McGill<br />

Bureau 510<br />

Montréal (Québec)<br />

H3<strong>84</strong>G7<br />

Téléphone: 875-8820<br />

Télécopieur: 875-<strong>84</strong>67<br />

Télex: 055-61230

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!