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(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

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compenser les manque de recettes non pétrolières ou l’insuffisance d’appuis financiers externes,<br />

alors que les ressources budgétaires intérieures non affectées sont inadéquates pour couvrir les<br />

dépenses non-prioritaires et les dépenses prioritaires de base jusqu’à au moins l’an 2008 selon les<br />

projections les plus récentes..<br />

Gestion des énormes recettes fiscales. Pour le démarrage de la gestion des recettes pétrolières,<br />

le <strong>Tchad</strong> a déjà mis en place certaines dispositions institutionnelles indispensables à une gestion<br />

prudente, y compris l’adoption d’un cadre juridique de suivi de l’utilisation des futures recettes<br />

pétrolières. Dans ce contexte, le Gouvernement a opté d’utiliser ses recettes pétrolières<br />

croissantes pour accélérer les activités dans les secteurs clés et dans l’appui aux sources de<br />

croissance non pétrolières 9 . Comme partie intégrante <strong>du</strong> cadre juridique, le Gouvernement a aussi<br />

mis en place un comité de contrôle 10 chargé <strong>du</strong> suivi des recettes pétrolières. L’impôt sur les<br />

revenus, la taxe de pipeline, et d’autres recettes anticipées ne sont pas couvertes par la législation<br />

Toutefois, la législation 13 approuvée ne couvre que les recettes provenant <strong>du</strong> paiement des<br />

redevances et dividendes, soit un taux estimé à 55% <strong>du</strong> total des recettes 14 pétrolières atten<strong>du</strong>es.<br />

L’impôt sur les sociétés, l’impôt sur la canalisation (taxe sur la société chargée de la<br />

canalisation dans la partie tchadienne (TOTCO), et les autres recettes pétrolières anticipées ne<br />

sont pas couvertes par la législation. En outre, 15% des redevances ne seront pas sous le contrôle<br />

direct <strong>du</strong> comité jusqu’en 2007.<br />

Sur le plan macroéconomique, la gestion prudente des ressources pétrolières, en<br />

particulier pendant les périodes de boom sera capitale pour éviter des excès de liquidité dans<br />

l’économie et pour assurer la réalisation de la stabilité macroéconomique pendant la période à<br />

venir. Ceci est important pour limiter l’impact négatif des fluctuations et de la volatilité de ces<br />

ressources sur les finances publiques et l’économie.<br />

Au cas où les revenus pétroliers n’étaient pas gérées rationnellement, il y aurait des<br />

risques que les afflux de revenus supplémentaires érodent les gains de compétitivité<br />

internationale <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong> par l’accélération de l’inflation qui saperait les efforts de génération de<br />

croissance dans les secteurs à haute intensité de main d’œuvre de l’économie. Avec<br />

l’augmentation des revenus pétroliers dans le temps, il est progressivement très probable qu’il y<br />

aurait une forte demande de relèvement de salaires par les syndicats et groupes organisés; ce qui<br />

9 La loi des finances 2005 tout comme la loi des finances 2004 ont été préparées en harmonie avec les dispositions de<br />

la loi No. 001/PR/99 sur la gestion des recettes pétrolières dont l’objectif est la canalisation des recettes pétrolières<br />

vers les dépenses de ré<strong>du</strong>ction de la pauvreté et pour la mise en place d’un fonds de stabilisation des secteurs<br />

prioritaires. La forte croissance des dépenses en 2005 reflète en primauté les dépenses dans les secteurs prioritaires<br />

financées à partir des recettes pétrolières affectées et plus précisément d’investissement. Dans l’ensemble, les<br />

dépenses de ré<strong>du</strong>ction de la pauvreté sont estimées à 156 milliards de francs CFA en 2005, soit environ 10.4% <strong>du</strong><br />

PNB non pétrolier. En 2004, la part des secteurs prioritaires dans les dépenses totales a augment é à 72%, à partir de<br />

60% en 2003. Toutefois, les allocations intra sectorielles sont une préoccupation dans les secteurs sociaux- la loi ne<br />

spécifie pas d’allocation des ressources à l’intérieur des secteurs prioritaires. La part des revenus pétroliers alloués<br />

aux projets d’infrastructure en 2004 était de 41% à comparer à tout simplement 3% et 5% pour les secteurs de la<br />

santé et de l’’e<strong>du</strong>cation respectivement. Voir Revue des Dépenses Publiques, banque Mondiale, 2004 pour de plus<br />

amples discussions.<br />

10 Collège de contrôle de surveillance des ressources pétrolières (CCSRP<br />

9

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