(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

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15 13 11 9 7 5 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Deficit Linear (Deficit) ii. Source: FMI. Depuis 2004, le Tchad fait face à une situation financière difficile. Les déficits de recettes non pétrolières causées par la mise en œuvre de mesures adoptées en 2003, la réception tardive des recettes pétrolières budgétisées en raison des retards dans la finalisation des arrangements institutionnels pour la gestion des recettes pétrolières, ainsi que la réduction des appuis budgétaires suite à l’expiration du programme PRGF en début de 2004 expliquent en grande partie les difficultés rencontrées dans cette transition financière difficile. Ceci a entraîné des ajustements financiers significatifs et l’accumulation des arriérés. En outre, les malus (discounts) appliqués au pétrole de Doba ainsi que les coûts de transport très élevés se sont avérés plus importants que prévus. Ceci conjugué à la dépréciation du dollar vis-à vis de l’Euro ont entraîné des revenus pétroliers inférieurs à ceux qui étaient projetés en dépit de la hausse des prix du pétrole. Cette situation financière est susceptible de se poursuivre en 2005 en raison des réalisation de recettes pétrolières et non pétrolières inférieures aux projections A moyen terme, le déficit budgétaire, sur une base d’engagement et hors subventions, devra baisser jusqu’à un taux estimé à 5,3% du PIB d’ici 2008, dans une large mesure, en raison des fortes recettes pétrolières et de l’amélioration des dépenses essentielles. Les recettes non pétrolières pourraient également être améliorées à travers le renforcement de l’administration fiscale et l’élargissement de l’assiette fiscale. La réduction du déficit fiscal permettra de limiter les emprunts intérieurs et extérieurs, d’améliorer les perspectives de soutenabilité de la dette avec le début des exportations pétrolières. En dépit de l’augmentation des recettes pétrolières projetées, le Tchad continuera de dépendre de l’appui budgétaire extérieur à court terme compte tenu du fait que la majeure partie des recettes pétrolières enregistrées au cours des premières années de production du pétrole est, conformément à la législation en vigueur, destinée au financement des secteurs prioritaires en plus des dépenses de secteurs de base 10 , et ne peuvent en conséquence pas être utilisées pour 8

compenser les manque de recettes non pétrolières ou l’insuffisance d’appuis financiers externes, alors que les ressources budgétaires intérieures non affectées sont inadéquates pour couvrir les dépenses non-prioritaires et les dépenses prioritaires de base jusqu’à au moins l’an 2008 selon les projections les plus récentes.. Gestion des énormes recettes fiscales. Pour le démarrage de la gestion des recettes pétrolières, le Tchad a déjà mis en place certaines dispositions institutionnelles indispensables à une gestion prudente, y compris l’adoption d’un cadre juridique de suivi de l’utilisation des futures recettes pétrolières. Dans ce contexte, le Gouvernement a opté d’utiliser ses recettes pétrolières croissantes pour accélérer les activités dans les secteurs clés et dans l’appui aux sources de croissance non pétrolières 9 . Comme partie intégrante du cadre juridique, le Gouvernement a aussi mis en place un comité de contrôle 10 chargé du suivi des recettes pétrolières. L’impôt sur les revenus, la taxe de pipeline, et d’autres recettes anticipées ne sont pas couvertes par la législation Toutefois, la législation 13 approuvée ne couvre que les recettes provenant du paiement des redevances et dividendes, soit un taux estimé à 55% du total des recettes 14 pétrolières attendues. L’impôt sur les sociétés, l’impôt sur la canalisation (taxe sur la société chargée de la canalisation dans la partie tchadienne (TOTCO), et les autres recettes pétrolières anticipées ne sont pas couvertes par la législation. En outre, 15% des redevances ne seront pas sous le contrôle direct du comité jusqu’en 2007. Sur le plan macroéconomique, la gestion prudente des ressources pétrolières, en particulier pendant les périodes de boom sera capitale pour éviter des excès de liquidité dans l’économie et pour assurer la réalisation de la stabilité macroéconomique pendant la période à venir. Ceci est important pour limiter l’impact négatif des fluctuations et de la volatilité de ces ressources sur les finances publiques et l’économie. Au cas où les revenus pétroliers n’étaient pas gérées rationnellement, il y aurait des risques que les afflux de revenus supplémentaires érodent les gains de compétitivité internationale du Tchad par l’accélération de l’inflation qui saperait les efforts de génération de croissance dans les secteurs à haute intensité de main d’œuvre de l’économie. Avec l’augmentation des revenus pétroliers dans le temps, il est progressivement très probable qu’il y aurait une forte demande de relèvement de salaires par les syndicats et groupes organisés; ce qui 9 La loi des finances 2005 tout comme la loi des finances 2004 ont été préparées en harmonie avec les dispositions de la loi No. 001/PR/99 sur la gestion des recettes pétrolières dont l’objectif est la canalisation des recettes pétrolières vers les dépenses de réduction de la pauvreté et pour la mise en place d’un fonds de stabilisation des secteurs prioritaires. La forte croissance des dépenses en 2005 reflète en primauté les dépenses dans les secteurs prioritaires financées à partir des recettes pétrolières affectées et plus précisément d’investissement. Dans l’ensemble, les dépenses de réduction de la pauvreté sont estimées à 156 milliards de francs CFA en 2005, soit environ 10.4% du PNB non pétrolier. En 2004, la part des secteurs prioritaires dans les dépenses totales a augment é à 72%, à partir de 60% en 2003. Toutefois, les allocations intra sectorielles sont une préoccupation dans les secteurs sociaux- la loi ne spécifie pas d’allocation des ressources à l’intérieur des secteurs prioritaires. La part des revenus pétroliers alloués aux projets d’infrastructure en 2004 était de 41% à comparer à tout simplement 3% et 5% pour les secteurs de la santé et de l’’education respectivement. Voir Revue des Dépenses Publiques, banque Mondiale, 2004 pour de plus amples discussions. 10 Collège de contrôle de surveillance des ressources pétrolières (CCSRP 9

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Depuis 2004, le <strong>Tchad</strong> fait face à une situation financière difficile. Les déficits de recettes non<br />

pétrolières causées par la mise en œuvre de mesures adoptées en 2003, la réception tardive des<br />

recettes pétrolières budgétisées en raison des retards dans la finalisation des arrangements<br />

institutionnels pour la gestion des recettes pétrolières, ainsi que la ré<strong>du</strong>ction des appuis<br />

budgétaires suite à l’expiration <strong>du</strong> programme PRGF en début de 2004 expliquent en grande<br />

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ajustements financiers significatifs et l’accumulation des arriérés. En outre, les malus (discounts)<br />

appliqués au pétrole de Doba ainsi que les coûts de transport très élevés se sont avérés plus<br />

importants que prévus. Ceci conjugué à la dépréciation <strong>du</strong> dollar vis-à vis de l’Euro ont entraîné<br />

des revenus pétroliers inférieurs à ceux qui étaient projetés en dépit de la hausse des prix <strong>du</strong><br />

pétrole. Cette situation financière est susceptible de se poursuivre en 2005 en raison des<br />

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A moyen terme, le déficit budgétaire, sur une base d’engagement et hors subventions, devra<br />

baisser jusqu’à un taux estimé à 5,3% <strong>du</strong> PIB d’ici 2008, dans une large mesure, en raison des<br />

fortes recettes pétrolières et de l’amélioration des dépenses essentielles. Les recettes non<br />

pétrolières pourraient également être améliorées à travers le renforcement de l’administration<br />

fiscale et l’élargissement de l’assiette fiscale. La ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> déficit fiscal permettra de limiter<br />

les emprunts intérieurs et extérieurs, d’améliorer les perspectives de soutenabilité de la dette avec<br />

le début des exportations pétrolières.<br />

En dépit de l’augmentation des recettes pétrolières projetées, le <strong>Tchad</strong> continuera de dépendre<br />

de l’appui budgétaire extérieur à court terme compte tenu <strong>du</strong> fait que la majeure partie des<br />

recettes pétrolières enregistrées au cours des premières années de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> pétrole est,<br />

conformément à la législation en vigueur, destinée au financement des secteurs prioritaires en<br />

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