(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Comparativement au coton, la pro<strong>du</strong>ction d’électricité présente une difficulté supplémentaire<br />
dans la mesure où les besoins de capitaux pour le bon fonctionnement d’un réseau électrique sont<br />
très importants, et les prix sont régulés. Cette combinaison de coûts d’investissements<br />
substantiels et des prix régulés présente des risques d’accaparement (hold-up) pour les<br />
investisseurs privés, ce qui entraîne des barrières à l’entrée significatives. Plusieurs options ont<br />
été examinées pour la pro<strong>du</strong>ction d’électricité 7 (interconnexion au réseau électrique camerounais,<br />
exploitation <strong>du</strong> gisement de pétrole de Sédigui au nord <strong>du</strong> Lac <strong>Tchad</strong>, utilisation <strong>du</strong> brut de Doba,<br />
ou installation d’une «Topping Plant» par le groupe EXXON pour pro<strong>du</strong>ire un distillat). Bien<br />
qu’aucune de ces options ne semble être une solution magique pour résoudre le déficit de<br />
pro<strong>du</strong>ction d’électricité de la STEE, la solution à court terme la plus prometteuse semble être<br />
celle de l’installation d’une «Topping Plant» à Doba pro<strong>du</strong>isant un distillat qui pourrait satisfaire<br />
les besoins de la STEE estimés à 1000 barils par jour. A moyen et long termes, d’autres solutions<br />
et notamment l’interconnexion au Nord Cameroun devraient être explorée en harmonie avec les<br />
directions esquissées dans l’aide-mémoire ci-dessus cité. Il est cependant clair est que le<br />
redressement de la STEE et l’expansion de l’accès à l’électricité constitue des actions de long<br />
terme qui nécessiteront non seulement des investissements significatifs, mais également une<br />
attention soutenue des autorités et des actions décisives dans les domaines essentiels tels que la<br />
planification des investissements, la maintenance, la tarification, la gestion financière, les<br />
contrôles internes et le suivi et « reporting » régulier.<br />
vii) Douanes<br />
La troisième priorité porte sur l’amélioration de l’administration douanière. La réforme<br />
douanière reste bloquée. Une société d’Inspection pré-embarquement (PSI) vient d’être installée,<br />
mais l’expérience internationale démontre que les sociétés d’inspection préalables à<br />
l’embarquement ne peuvent se substituer à une réforme douanière en profondeur. En particulier,<br />
la capacité de la PSI à améliorer la collecte de l’impôt sur les droits de porte dépend en grande<br />
partie de la capacité et de la volonté des autorités nationales à réconcilier et harmoniser les<br />
données fournies par la PSI et les douanes. En l’absence d’un renforcement de capacités des<br />
services compétents, l’aptitude de PSI à générer des profits substantiels au <strong>Tchad</strong> est discutable.<br />
Quant à la réforme douanière, les recommandations des rapports des récents audits effectués avec<br />
l’aide de plusieurs organismes internationaux (Banque mondiale, FMI) ne sont pas encore<br />
exécutées. En raison de ces difficultés, la relance de la réforme douanière va requérir un<br />
engagement politique au niveau le plus élevé. Plus qu’une question technique, la réforme<br />
douanière mérite d’être une priorité <strong>du</strong> gouvernement, au même titre que la réforme des secteurs<br />
7 Voir Aide-mémoire Mission Banque Mondiale-Réhabilitation des Services essentiels d’eau et d’électricité- 14 mars<br />
-2 avril, 2005 Annex 3 feuille de route.<br />
xxiv