(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

A l’instar de celui du coton, le secteur de l’énergie requiert une attention urgente du
gouvernement. Comparé à celui du coton, le secteur de la production de l’énergie
connaît une difficulté supplémentaire: l’établissement d’un réseau d’électricité
fonctionnant normalement nécessite un lourd investissement, créant ainsi une barrière
pour les potentiels acheteurs et un risque de «hold-up» pour les investisseurs privés.
Plusieurs options ont été étudiées à cet effet: interconnections au réseau camerounais,
exploitation du champ pétrolifère de Sédigui au nord du lac Tchad ou l’utilisation du
brut de Doba. Aucune de ces options ne s’est révélée comme étant une solution
magique susceptible de résoudre le déficit de production d’énergie de la STEE. Une
chose est cependant claire, faire tourner la STEE, selon toute vraisemblance
nécessiterait comme dans le cas de Cotontchad, une direction et des capitaux
étrangers. Même si les difficultés relatives à la participation de VEOLIA dans la
gestion de la STEE ont affecté les efforts du gouvernement pour attirer des
investisseurs étrangers sérieux, celui-ci ne devrait cependant pas baisser les bras.
iii) Les Douanes
Les réformes dans le secteur douanier avancent à pas de tortue. Les services d’une
entreprise spécialisée dans l’inspection avant expédition (IAE) ont récemment été
sollicités, mais l’expérience internationale montre que l’introduction de l’IAE ne doit
as être considérée comme une substitution aux réelles réformes douanières. En plus, la
capacité et la volonté du gouvernement à harmoniser les données fournies par
l’entreprise IAE et les administrations concernées permettraient d’identifier les
problèmes qui se posent et de prendre les mesures correctives nécessaires. Sans le
renforcement des capacités des services compétents, la capacité de l’IAE à générer
des bénéfices substantiels pour le Tchad est discutable. Les dernières
recommandations du rapport d’audit de l’IAE et celles de plusieurs bailleurs de fonds
ne sont pas toujours mises en application. La réforme douanière exige un engagement
politique au plus haut niveau et devrait être considérée comme une priorité de l’action
du gouvernement, au même titre que les réformes des secteurs du coton et de
l’énergie, et non pas comme un problème technique tout simplement.
iv) Transports et transit
Investir dans le réseau de transport du pays est une priorité qui est reconnue comme
telle dans le budget du Tchad, où les dépenses d’investissement intérieures doivent
connaître une augmentation soutenue allant de 11 milliards de francs CFA en 2001 à
72 milliards de francs CFA en 2007. Cet effort est louable et obéit à l’esprit général du
DSRP. Ce secteur est aussi un exemple de domaine où l’intégration commerciale et la
réduction de la pauvreté vont ensemble. Le volume des engagements financiers étant
important, la crédibilité de ce programme dépendra surtout du degré de transparence et
d’équité dans les méthodes d’attribution des marchés. Comme l’ampleur des pertes et
de la mauvaise gestion est à la dimension des efforts requis, l’implication des bailleurs
de fonds dans le renforcement des capacités est d’une importance capitale. Accélérer
les opérations de transit par le Cameroun et renforcer la coopération avec les autorités
camerounaises devrait être une priorité. Cette situation exige entre autres mesures, la
collecte des droits de douane du Tchad par des agents de douane tchadiens à Douala.
D’autres domaines prioritaires sont:
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