(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
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Le gommier croît à l’état sauvage et se repro<strong>du</strong>it de façon naturelle. Le <strong>Tchad</strong> pro<strong>du</strong>it la<br />
gomme <strong>du</strong>re «Kitir» (type 1) tirée de l’acacia <strong>du</strong> Sénégal, et une variété friable le «Talha» (type<br />
2), extraite de l’acacia de Seyal, cultivée dans la région soudano-sahélienne qui se caractérise par<br />
une forte pluviosité et s’étend <strong>du</strong> lac <strong>Tchad</strong> à Abéché. Avec une pro<strong>du</strong>ction totale d’environ<br />
16000 tonnes le <strong>Tchad</strong> se place en deuxieme position apres le soudan premier pro<strong>du</strong>cteur<br />
mondial. Le seyal est une espece d’ extraction plus facile pendant les récoltes, cette espèce n’a<br />
pas besoin d’être gemmée. L’acacia <strong>du</strong> Sénégal, cultivé dans la région semi-aride de Am Timan,<br />
doit par contre être gemmée quelques semaines avant la récolte. La propriété des plantations fait<br />
souvent l’objet de contestations faute de règles clairement définies. Le ramassage de la gomme<br />
est assuré par les nomades pendant la saison sèche. Toutefois, les populations sédentaires<br />
participent aussi à cette activité en ramassant la gomme dans un rayon de 25 km à partir de leurs<br />
villages. L’acacia croît à l’état sauvage et se repro<strong>du</strong>it de façon naturelle. Les tentatives de<br />
création de grandes plantations d’acacia ont échoué, parce que les notables des villages tiennent<br />
fermement à leurs droits de propriété sur des petites exploitations entretenues par la main<br />
d’œuvre familiale.<br />
Cette activité de ceuillete fait vivre quelques 2 millions de tarvailleurs et offre une source<br />
d’emploi et de revenu dans une zone caracterisée par l’aridité et la pauvreté. Toutefois,<br />
l’augmentation rapide des exportations a amené les exportateurs <strong>Tchad</strong>iens à commencer à<br />
investir dans la création des plantations pilotes. A court terme, l’augmentation des exportations se<br />
trouve confrontée à une offre limitée, la pro<strong>du</strong>ction étant concentrée dans des régions reculées,<br />
faiblement peuplées, et sans eau en temps de récolte. Pire encore, personne ne veut aller habiter<br />
dans ces régions.<br />
PRINCIPALES QUESTIONS<br />
La gomme arabique est ramassée par les nomades qui ne sont ni formés, ni organisés en<br />
associations, ce qui ne permet pas une exploitation rationnelle <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it. La demande en gomme<br />
arabique a augmenté, à la fin des années 90, le nombre de conflits parfois meurtriers. Toutefois,<br />
le secteur a attiré de nouveaux ramasseurs sans expérience qui utilisaient de mauvaises pratiques<br />
susceptibles de menacer la <strong>du</strong>rabilité des plantations (abatage incontrôlé, etc.) Les ramasseurs<br />
amateurs parcourent 300 km pour gemmer sans autorisation les gommiers hors de leurs propres<br />
régions. Le gommier sert aussi dans la fabrication <strong>du</strong> charbon. Par ignorance ou par mauvaise foi,<br />
les cueilleurs inexpérimentés exploitent abusivement cette denrée, et rivalisent avec ceux qui<br />
travaillent dans le cadre des projets.<br />
A un moment donné, la SONACOT (Société nationale de commercialisation <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong>) avait le<br />
monopole dans la filière. Ce monopole n’était pas légal, mais elle était chargée de ramasser la<br />
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