(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
pluviométrie à condition que des travaux de développement tels les travaux de construction de<br />
routes ou d’irrigation ne viennent pas perturber l’hydrologie interne de la plaine. La pêche<br />
fluviale dépend en partie de l’ampleur des inondations de l’année écoulée car c’est là que se passe<br />
la repro<strong>du</strong>ction et la croissance des petits poissons.<br />
En définitive, la pêche, dans le lac <strong>Tchad</strong> est relativement stable dans la partie méridionale <strong>du</strong><br />
bassin alors qu’elle dépend des inondations saisonnières au nord. Ce bassin, à l’instar des autres<br />
plaines inondables, requiert un surplus de crues pour pourvoir se remplir. L’on peut donc<br />
considérer que la pêche subit la concurrences des autres activités qui ont besoin de l’eau,<br />
notamment l’irrigation. Car si tous les projets, d’irrigation autour <strong>du</strong> lac <strong>Tchad</strong> étaient exécutés il<br />
y aurait un impact considérable sur le niveau d’eau <strong>du</strong> lac. A ce jour, moins de 10% des surfaces<br />
exploitées sont irriguées et l’impact sur le niveau d’eau est encore négligeable.<br />
Secteur négligé. La pêche a toujours été négligée par les autorités en dépit de quelques<br />
perspectives de développement et de l’intervention sporadique des ONG. Au regard <strong>du</strong> faible<br />
revenu des pêcheurs et leur incapacité à avoir accès aux services de fondamentaux tels que la<br />
santé, l’é<strong>du</strong>cation et le transport, le développement de ce secteur s’avère être très utile dans le<br />
contexte de lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, la pêche est l’un des pro<strong>du</strong>its d’exportation <strong>du</strong><br />
<strong>Tchad</strong> et constitue de ce fait un outil d’intégration régionale, bien qu’elle soit encore<br />
embryonnaire et évoluant dans l’informel.<br />
Le présent chapitre se propose de présenter les actions nécessaire à la promotion de la pêche<br />
dans un contexte de développement <strong>du</strong>rable.<br />
Ressources abondantes en nappes phréatiques: Le <strong>Tchad</strong> dispose d’importantes réserves en<br />
eaux souterraines. Il existe de vastes régions de sédimentation (sable, grès) des réserves<br />
profondes et semi ouvertes en nappes aquifères. Ces nappes couvrent les ¾ de la superficie totale<br />
<strong>du</strong> <strong>Tchad</strong>. On les retrouve principalement au nord, à l’ouest et au sud <strong>du</strong> pays.<br />
D’autres régions sont moins favorisées à cause de la présence d’un substrat rocheux composé<br />
de roches éruptives et métamorphiques, où les nappes phréatiques ne sont disponibles qu’à des<br />
endroits limités ou difficiles à identifier. Ce type de nappes couvrent une superficie de 340.00<br />
km2 soit environ ¼ de la superficie <strong>du</strong> pays et se trouvent principalement dans le massif <strong>du</strong><br />
Tibesti, le massif central (Guéra) et le massif de Ouaddaï au sud <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong> (Seda). On estime à 20<br />
km3 les réserves en eaux souterraines renouvelables. Seules les nappes aquifères <strong>du</strong> plioquaternaire<br />
et <strong>du</strong> terminal continental méridional se renouvellent chaque année. Celles de la<br />
région <strong>du</strong> Sahara et <strong>du</strong> terminal continental septentrional retrouvent difficilement leur niveau<br />
initial. Les réserves en eau exploitables sont importantes, soit 260 à 550 km3 au dessous de la<br />
surface piézomètrique.<br />
Utilisation des eaux de surface. La consommation des eaux de surface est résumée dans le<br />
120