(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

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2002/2003, la production annuelle s’élevait à 146.000 tonnes, dont 117.000 tonnes vendues et le reste consommée par les pêcheurs eux-mêmes (soit 20%). Les revenus issus de la commercialisation du poisson sont estimés à plus de 50 millions USD. Les pêcheurs nigérians, de loin les plus nombreux et les plus dynamiques, produisent le gros du volume des prises (48%) alors que les pêcheurs tchadiens ne se contentent que de 10% de la production totale (voir tableau 7.5). 118

i. Tableau 7.5 Section 5.02 Quantité vendue (a) Recettes des ventes (b) La pêche dans la CBLT Part des pêcheurs Principaux débouchés Cameroun 24 800 8 000 15 Local, villes, Nigeria RCA 530 254 1 Local Tchad 10 000 4 800 10 Local, N’Djamena Niger 37 840 14 800 27 Local, Nigeria Nigeria 44 000 26 000 48 Local, Sud du Nigeria Total 117 170 53 854 100 Observation: Tonnes (b) En milliers de Dollars Autoconsommation accrue et mauvaises conditions de conservation. Selon les données disponibles, on peut affirmer que le ratio d’autoconsommation du poisson par les pêcheurs tchadiens dépasse de loin la moyenne régionale. Le Gouvernement estime la production nationale à 42.000 tonnes. Bien que la quantité de poissons vendu par les pêcheurs soit peut-être sous estimée dans le tableau 7.5, le fort taux d’autoconsommation serait lié au fait que, les villages de pêche étant enclavés, ces derniers sont confrontés à des coûts de transport exceptionnellement élevés. Cette situation de toute évidence est la cause des bas prix que les intermédiaires payent aux pêcheurs. De même, le transport vers l’extérieur étant aussi coûteux, on comprends que les termes de l’échange défavorisent les pêcheurs quand il s’agit de vendre leurs poissons pour acheter des vivres, aussi recourent-ils à l’autoconsommation. Il faut en fin de compte signaler l’extrême misère ambiante qui favorise cet état de chose. Eaux riches et productives. La grande partie du poisson d’eau douce de la CBLT provient du lac Tchad et de ses deux principaux affluents: Le Chari et le Logone. Dans ces deux grands affluents, la pêche tient de la bonne condition écologique du monde aquatique et du contexte socioéconomique. Il existe divers types de conditions écologiques et les poissons doivent s’y adopter. Il y a des bandes de poissons que l’on peut repérer dans la partie relativement profonde du lac et d’autres dans la partie marécageuse, les techniques de pêches doivent varier en conséquence. C’est donc dire que les conditions écologiques affectent les capacités de pêche. Pêche tributaire des inondations. Le volume de l’eau et la qualité de l’environnement aquatique influencent le rendement. La pêche dans les plaines inondables (Salamat, une plaine située entre le Chari et le Logone, Bahr Eguig) confirme le principe selon lequel la pêche est tributaire des inondations (Welcomme, 1979). Les prises sont plus importantes au cours des années de bonne 119

i. Tableau 7.5<br />

Section 5.02<br />

Quantité<br />

ven<strong>du</strong>e (a)<br />

Recettes<br />

des ventes<br />

(b)<br />

La pêche dans la CBLT<br />

Part des<br />

pêcheurs<br />

Principaux<br />

débouchés<br />

Cameroun 24 800 8 000 15 Local, villes, Nigeria<br />

RCA 530 254 1 Local<br />

<strong>Tchad</strong> 10 000 4 800 10 Local, N’Djamena<br />

Niger 37 840 14 800 27 Local, Nigeria<br />

Nigeria 44 000 26 000 48 Local, Sud <strong>du</strong><br />

Nigeria<br />

Total 117 170 53 854 100<br />

Observation:<br />

Tonnes<br />

(b) En milliers de Dollars<br />

Autoconsommation accrue et mauvaises conditions de conservation. Selon les données<br />

disponibles, on peut affirmer que le ratio d’autoconsommation <strong>du</strong> poisson par les pêcheurs<br />

tchadiens dépasse de loin la moyenne régionale. Le Gouvernement estime la pro<strong>du</strong>ction nationale<br />

à 42.000 tonnes. Bien que la quantité de poissons ven<strong>du</strong> par les pêcheurs soit peut-être sous<br />

estimée dans le tableau 7.5, le fort taux d’autoconsommation serait lié au fait que, les villages de<br />

pêche étant enclavés, ces derniers sont confrontés à des coûts de transport exceptionnellement<br />

élevés. Cette situation de toute évidence est la cause des bas prix que les intermédiaires payent<br />

aux pêcheurs. De même, le transport vers l’extérieur étant aussi coûteux, on comprends que les<br />

termes de l’échange défavorisent les pêcheurs quand il s’agit de vendre leurs poissons pour<br />

acheter des vivres, aussi recourent-ils à l’autoconsommation. Il faut en fin de compte signaler<br />

l’extrême misère ambiante qui favorise cet état de chose.<br />

Eaux riches et pro<strong>du</strong>ctives. La grande partie <strong>du</strong> poisson d’eau douce de la CBLT provient <strong>du</strong> lac<br />

<strong>Tchad</strong> et de ses deux principaux affluents: Le Chari et le Logone. Dans ces deux grands affluents,<br />

la pêche tient de la bonne condition écologique <strong>du</strong> monde aquatique et <strong>du</strong> contexte socioéconomique.<br />

Il existe divers types de conditions écologiques et les poissons doivent s’y adopter.<br />

Il y a des bandes de poissons que l’on peut repérer dans la partie relativement profonde <strong>du</strong> lac et<br />

d’autres dans la partie marécageuse, les techniques de pêches doivent varier en conséquence.<br />

C’est donc dire que les conditions écologiques affectent les capacités de pêche.<br />

Pêche tributaire des inondations. Le volume de l’eau et la qualité de l’environnement aquatique<br />

influencent le rendement. La pêche dans les plaines inondables (Salamat, une plaine située entre<br />

le Chari et le Logone, Bahr Eguig) confirme le principe selon lequel la pêche est tributaire des<br />

inondations (Welcomme, 1979). Les prises sont plus importantes au cours des années de bonne<br />

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