(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

et des pâturages de bonne qualité constitue un obstacle majeur et une cause fréquente de conflits
entre les éleveurs et les propriétaires terriens.
Avec la faillite de la SONAPA (la Société Nationale de Productions Animales) et l’echec de la
CPDE (Coopérative des professionnels pour le développement de l’élevage), il n’existe pas
d’unité industrielle capable de produire les aliments du bétail .. Utiliser le fourrage ,les residus
de recolte des ceréales et la melasse (sous produit de la sucrerie) à la place des pâturages pourrait
aider à la fois améliorer l’alimentation du bétail, particulièrement en saison sèche, et aider à
minimiser la frequence des conflits fonciers décrits plus haut. Enfin, certaines matières premières
potentielles susceptibles d’entrer dans la fabrication des aliments destinés au bétail sont gaspillées
au grand dam de l’efficacité économique et de la protection de l’environnement. Par exemple les
produits dérivés de l’industrie brassicole sont déversés dans le fleuve Logone. Si ces produits
venaient à être recyclés, ils fourniraient près de 30 000 tonnes d’aliment pour bétail.
Organisation embryonnaire du secteur bétail. Les éleveurs commencent à peine à s’organiser,
bien que le rôle de supervision et de promotion du gouvernement soit encore très limité. Les
transactions commerciales sont encore limitées. Cependant les vendeurs de bétail de Pala, Bongor
et Massaguet sont légèrement mieux organisés que ceux de Moundou.
Appui du gouvernement au développement du secteur bétail. Sur le plan réglementaire, le
ministère de l’Elevage est chargé de la supervision des activités liées au secteur, pendant que le
ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat est chargé de la délivrance des licences
d’exploitation. A ce jour, 14 licences ont déjà été délivrées. Le ministère de l’Elevage est
composé de 18 délégations régionales et de 153 secteurs d’elevage et 207 postes vétérinaires. Le
gouvernement intervient tres souvent pour regler les conflits qui opposent les éleveurs aux
agriculteurs mais il arrive quelquefois que l’autorité traditionnelle ( chef de canton) s’en mele et
complete utilement les efforts des autorités administratives et militaires pour diffuser les
disputes.
De nombreux prélèvements fiscaux. En dépit de l’incapacité des pouvoirs publics à exercer
normalement les fonctions de régulation, les éleveurs se plaignent constamment du comportement
véreux des agents de l’Etat dont les fonctionnaires, les agents de sécurité et les autorités
traditionnelles. Il apparaît en réalité que l’impôt à l’exportation du bétail est très élevé. Le tableau
7.2.3 ci-dessous – bien qu’incomplet- indique la contribution du secteur bétail au budget de
l’Etat, exercice 2003.
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