(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

transport, l’usine et l’équipement. De même, Un mode d’organisation plus efficace s’avère
nécessaire. Réduire les coûts de transport nécessitera un investissement lourd dans le réseau
routier, le parc automobile, etc. Pour accroître la production, il importe de mettre en place une
série de mesures incitatives en faveur des cultivateurs en leur fournissant en quantité suffisante et
de manière régulière des intrants agricoles, des prix plus attractifs; un temps de ramassage plus
réduit, et une politique de formation et de recherche plus efficace. La réduction des coûts de
transformation nécessite une réhabilitation des usines (acheter de nouveaux équipements, rénover
et maintenir ceux existants, fournir les pièces de rechange, etc.) qui dans le présent état ne
sauraient donner satisfaction au cas où il était envisagé d’augmenter la production. Dans le même
temps, il est nécessaire de redéployer les usines en vue d’une plus grande efficacité au cas où
elles seraient appelées à fonctionner à plein régime.
Pour expliquer les raisons du déclin du secteur du coton ces dernières années, les facteurs tant
endogènes qu’exogènes peuvent être évoqués. Les facteurs exogènes comprennent la forte
instabilité des cours mondiaux (appui à la production et subvention des exportations des pays
développés) qui influencent négativement sur les cours internationaux du coton. On peut
également évoquer l’enclavement et les coûts du transport.
Les facteurs endogènes comprennent les prix bas payés aux producteurs, une forte imposition
des intrants agricoles (TVA de 18% sur les pesticides), de nombreuses redevances en faveur des
services d’encadrement et de vulgarisation, dysfonctionnement dans la distribution des intrants et
prix élevé subséquent, taux d’intérêt élevé pour les crédits en intrants).
a. 7.1.3 Reformes et recommandations
Suite à de nombreuses tentatives infructueuses de privatiser CT, une profonde réforme du
secteur cotonnier tchadien nécessite une bonne coordination des nombreux acteurs intervenant
dans la filière et l’adoption d’une grille compétitive de prix à tous les niveaux, l’amélioration des
rapports entre les producteurs de coton et la compagnie cotonnière, la promotion de la
concurrence et l’amélioration des structures du marché, tout en prenant en compte l’inefficacité
du cadre institutionnel, la chute de la demande et l’absence d’une bonne organisation
professionnelle de la filière.
Une étude complète de la filière coton au Tchad, y compris les développements dans le statut,
l’actif et les opérations de Cotontchad a été menée en 2002/2003 par C2G Conseil, qui a identifié
neuf scénarios de privatisation possibles en vue de la réforme de la filière coton, dont la
privatisation, la libéralisation, divers schémas de rapports Etat / filière. Ce rapport a été adopté
par le Haut Comité interministériel en juin 2004, Haut Comité qui avait exprimé sa préférence
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