(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

Contrairement aux autres pays de la zone franc qui ont confié ce volet à des intermédiaires
étrangers (COPACO filiale de DAGRIS), Cotontchad dispose de son propre département de
Marketing. Les trois quarts de la production des fibres sont vendus directement aux usines
européennes basées en Allemagne et au Portugal (47% et 60% des ventes respectivement),
diminuant de ce fait les frais de transport par rapport à l’Asie, tout ceci grâce à l’efficacité du
département de Marketing de Cotontchad.
b) 7.1.2 Principales questions
La crise qui frappe la filière coton est la résultante à la fois, des facteurs exogènes (pays sans
littoral, cours mondiaux) et endogènes (mauvaise gestion politique et inefficacité des institutions
nationales.
Intervention inefficace de l’Etat et mauvaise organisation des services de vulgarisation. Au
Tchad, contrairement aux autres pays producteurs de coton de la zone CFA, ce sont les structures
d’Etat qui forment les producteurs. Ailleurs, cette tâche est dévolue aux compagnies de coton.
L’Office national de développement rural (ONDR), organisme spécialisé du ministère de
l’Agriculture, couvre les coûts de formation de Cotontchad (une contribution de 12 FCFA/kg).
Dans le cadre des reformes engagées, l’ONDR a dû se retirer du secteur du coton en 1995,
laissant ainsi un grand vide en terme d’interface au suivi de la fourniture des intrants, du
recouvrement des crédits et du marketing, au moment même où les cours mondiaux connaissaient
à partir de 1995, une deuxième chute constante, rendant de ce fait le secteur peu rentable. Afin de
combler le vide laissé par le quasi retrait de ONDR, Cotontchad a dû intervenir, former et
déployer ses propres agents d’interface (environ 150). Toutefois, 25 seulement sont des agents de
vulgarisation, les autres affectés aux activités d’évaluation des intentions des cultivateurs en
matière d’ensemencement, de détermination des besoins correspondants en intrants et de
distribution des intrants en temps opportun.
Inefficacité de Coton Tchad. La filière coton connaît une trop mauvaise passe, suite aux
tensions de trésorerie, CT est contrainte de limiter ses activités (limitation des intrants, incapacité
d’acheter la production totale). La conséquence est le découragement des producteurs causant
ainsi le déclin de la production et des résultats opérationnels de Cotontchad. Dans l’optique de
renverser cette mauvaise tendance, CT a fixé le prix d’achat du kg au producteur à 190 FCFA
pour 2005/2005 soit une augmentation de 30 FCFA, à un moment où suivant la situation en
vigueur au marché mondial, Cotontchad ne devait payer que CFA 150F/kg. Pour réaliser cette
promesse, CT a dû demander une subvention de 10 milliards de FCFA à l’Etat sur la base d’une
estimation de 250 000 tonne de produit, ce qui n’a couvert qu’une partie du montant réel.. Cette
mesure n’aura cependant qu’un impact limité tant que le secteur n’est pas restructuré.
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