(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
dont la majorité des actions reviennent à l’Etat 20 . Créée en 1979, elle fournit les intrants agricoles<br />
(engrais, pesticides, pro<strong>du</strong>its phytosanitaires) à crédit aux cultivateurs et détient le monopole sur<br />
l’achat <strong>du</strong> coton, l’égrenage et la commercialisation des fibres et pro<strong>du</strong>its dérivés. Par ailleurs,<br />
CT à la prérogative d’acheter la totalité de la pro<strong>du</strong>ction qu’elle transforme dans ses neuf usines<br />
d’égrenage. Toutefois, le transport des semences et des fibres, jusque-là exécuté par CT, est<br />
désormais sous-traité (depuis 1993) par une société privée.<br />
Contrairement aux autres pays de la zone franc à l’instar <strong>du</strong> Mali, <strong>du</strong> Burkina Faso et <strong>du</strong><br />
Sénégal, la tâche de formation des cultivateurs n’échoit pas à CT, cette dernière a été dévolue<br />
dès les débuts à l’Office national <strong>du</strong> développement rural (ONDR). Les recherches sur le coton<br />
sont menées par l’ITRAD, société publique sous la tutelle <strong>du</strong> ministère de l’Agriculture. La<br />
transformation des pro<strong>du</strong>its dérivés (huile, savon) qui, jusqu’ici, faisait partie intégrante des<br />
activités de Cotontchad, a été privatisée en juillet 2003,. Toutefois, par decret 248 <strong>du</strong> 5 Avril<br />
2006 ,l’Etat a reintegré ses actions puis les a transferées par decret N 249 <strong>du</strong> 5 Avril 2006 à la<br />
cotonchad ..<br />
Zone de pro<strong>du</strong>ction. Le cotonnier est une plante qui pousse en saison des pluies dans la région<br />
écologique soudanaise <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong>. Sa zone de pro<strong>du</strong>ction couvre une vaste éten<strong>du</strong>e de terre de 700<br />
km de l’Est à l’Ouest et de 25 km <strong>du</strong> Nord au Sud, soit une superficie de 127 000 km2. Dans<br />
cette région,350 000 coton culteurs font vivre 3500000 personnes. sur une superficie totale de<br />
300 000 hectares.(S.G Conseil 2003). La culture <strong>du</strong> coton se pratique sur de petites surfaces<br />
familiales d’environ 2,8 hectares, soit 0,18 ha par personne. Dans un foyer d’environ 6 personnes,<br />
presque la moitié (2,6) cultive le coton. La polyculture est de règle ici, le coton ne représentant<br />
que 17% de la surface cultivable <strong>du</strong> champ qui accueille par ailleurs d’autres cultures telles que le<br />
sorgho, le dolique, les tubercules et les légumes.<br />
L’Ouest <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong> dispose <strong>du</strong> meilleur réseau routier reliant le pays au reste <strong>du</strong> monde (via<br />
Ngaoundéré au Cameroun) et <strong>du</strong> territore national . Toutefois, la réhabilitation de la route passant<br />
par Touboro permettra de ré<strong>du</strong>ire le trajet de près de 300 km et sera à l’avantage des usines<br />
situées au centre de la région. Les distances moyennes de collecte de coton sont plus longues dans<br />
le <strong>Centre</strong> et l’Est à cause <strong>du</strong> très mauvais état des routes, en particulier à l’Est <strong>du</strong> pays. Ici, les<br />
distances de collecte sont deux à trois fois supérieures aux distances optimales (60 km). Cette<br />
situation pénalise les paysans de la région à cause des coûts des semences et de transport plus<br />
élevés qu’à l’Ouest où la cohésion sociale, une composante indispensable au fonctionnement<br />
harmonieux et efficace des associations villageoises (AV) et la stabilité des relations avec la<br />
compagnie de coton, est plus élevée et explique le fort taux de recouvrement des crédits en<br />
20 l’Etat détient 75% <strong>du</strong> capital, Dagris, 19,SGTB,4. et BIAT,1.5<br />
102