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(EDIC) du Tchad - International Trade Centre

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On éprouve beaucoup de difficultés à mettre en œuvre les textes statutaires régissant le<br />

commerce, l’impôt, le travail ainsi que les lois votées dans les années 1980 pour encourager<br />

l’investissement <strong>du</strong> secteur privé. Ces actes juridiques proviennent de plusieurs sources: droit<br />

coutumier, coran et législation française.<br />

Après l’accession à l’indépendance, plusieurs pays ont entrepris d’uniformiser leurs systèmes<br />

législatifs et judiciaires. Toutefois, le <strong>Tchad</strong> n’a pas encore fini d’harmoniser sa législation parce<br />

qu’il a accordé la priorité aux lois héritées de la colonisation. Ainsi, leur environnement juridique<br />

et institutionnel est régi par des textes de cette période, surtout sans amendement, notamment les<br />

lois adoptées par l’Assemblée nationale <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong>. Ces lois et textes en vigueur ne sont plus<br />

adaptables aux réalités économiques <strong>du</strong> pays, et quand bien même quelques-unes sont<br />

réexaminées, cela n’a été que par étapes, augmentant ainsi le risque de complications dans leur<br />

mise en application.<br />

Les lois promulguées dans les années 1980 pour encourager les investissements privés ont été<br />

incohérentes et difficiles à appliquer. Elles sont incompréhensibles parce que ce sont des lois<br />

décousues régissant le même domaine d’activités. Ce qui fait en sorte que les entrepreneurs et les<br />

juristes ne parviennent pas à comprendre quelle est la réglementation la plus courante. Il convient<br />

de noter que bien que le <strong>Tchad</strong> ait ratifié le traité OHADA de 1999, les lois harmonisées ne sont<br />

pas encore entrées en vigueur. L’incertitude juridique qui s’en suit explique pourquoi les<br />

investissements n’ont plus lieu. Une telle incertitude encourage des solutions informelles et freine<br />

la création des entreprises. Maintenant que le <strong>Tchad</strong> s’efforce de créer un cadre institutionnel et<br />

réglementaire plus incitatif à l’investissement, les investisseurs continuent de converger vers<br />

d’autres pays ou régions. La révision globale de la législation commerciale s’avère urgente<br />

pour offrir aux investisseurs un cadre plus propice pour monter toutes sortes d’affaires et<br />

entrer dans le monde international des affaires.<br />

Biens immeubles. Il est extrêmement difficile de créer un cadre d’investissement idéal là où le<br />

droit à la propriété n’est pas suffisamment protégé comme tel est le cas au <strong>Tchad</strong>. Le respect<br />

scrupuleux des règlements d’enquête, de la bonne tenue <strong>du</strong> registre foncier et de la protection<br />

générale de la propriété foncière s’avère impérativement nécessaire. Les mesures devraient aller<br />

au-delà <strong>du</strong> cadre juridique stricto sen sus et couvrir les reformes institutionnelles telles que<br />

l’examen de la fraude pratiquée par les notaires (à titre d’exemple, l’aliénation des titres fonciers,<br />

le transfert des titres fonciers sans enregistrement dans le Registre foncier) qui peuvent engendrer<br />

des litiges fonciers entre plusieurs requérants.<br />

Le droit de propriété est si pointilleux que l’acquisition d’une propriété– même à but purement<br />

commercial, par un investisseur relève d’une tâche d’hercule. On note une absence totale de<br />

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