(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
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pendant des années. Toutefois, en de telles circonstances une relation malsaine de dépendance<br />
s’instaure et se reflète dans les marges bénéficiaires ré<strong>du</strong>ites des exportateurs tchadiens qui ne<br />
peuvent négocier les meilleurs tarifs pour leurs exportations étant enten<strong>du</strong> qu’ils dépendent de<br />
leurs clients pour financer leurs opérations. Les représentants des banques commerciales ont<br />
précisé que très peu d’entreprises sollicitaient les crédits d’exportation, en particulier les<br />
exportateurs de la gomme arabique. Les exportateurs <strong>du</strong> secteur informel sollictent tres peu des<br />
prets des banques commerciales de la place et celles ci traitent generalement moins souvent avec<br />
ces derniers. Ils ont noté toutefois que les exportateurs de la gomme arabique n’ont jamais<br />
rapatrié les revenus de leurs exportations en monnaie forte( devise) . Par conséquent, les banques<br />
commerciales de la place refusent de leur accorder des crédits de préfinancement. En outre, les<br />
banquiers se plaignent regulierement <strong>du</strong> système judiciaire tchadien qui ne convient pas aux<br />
opérations bancaires, notamment lorsqu’il s’agit des questions de garantie.<br />
Les institutions de micro-financement (IMF) pouvaient constituer une autre solution au<br />
préfinancement des PME. La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque<br />
mondiale chargée <strong>du</strong> secteur privé, a initié, de concert avec les autres investisseurs un projet pour<br />
encourager les institutions de micro-financement à accorder des prêts aux petits hommes<br />
d’affaires et pro<strong>du</strong>cteurs. Ils ont mis sur pied le FINADEV, une institution de micro-financement<br />
qui accorde ces prêts. Il compte actuellement des prêts de l’ordre de 100 millions de FCFA non<br />
remboursés accordés à près de 700 clients actifs des régions de N’djamena et Moundou.<br />
Parallèlement au FINADEV, la SFI a intro<strong>du</strong>it le Programme d’Appui et de Formation en<br />
Entreprenariat qui a pour mission d’assurer les services de développement commercial aux micro<br />
et petites entreprises. Ces services comprennent, la formation en matière de gestion des<br />
entreprises, la consultation pour la résolution de problèmes et la facilitation de l’accès au crédit,<br />
en les aidant à élaborer des plans d’entreprise commercialisables. Ces initiatives de la SFI sont<br />
très encourageantes et constituent un pas vers bonne direction. Toutefois, elles n’incluent pas<br />
pour le moment les PME exportatrices, même pas celles <strong>du</strong> secteur informel. Les autres<br />
institutions de micro-financement n’accordent pas <strong>du</strong> tout de prêts commerciaux en raison des<br />
expériences négatives qu’elles ont eues en prêtant de l’argent aux pro<strong>du</strong>cteurs de coton qui n’ont<br />
jamais été payés par Cotontchad.<br />
Le système bancaire tchadien fait face à de nombreuses contraintes et son rôle est limité car les<br />
banques commerciales ne sont actives que dans le secteur informel qui représente, d’après ces<br />
banques, moins de 20% des activités qui ont cours dans le pays. Des problèmes importants se<br />
posent, relatifs à la réglementation en vigueur sur le contrôle des changes et les questions fiscales<br />
de même que l’application de l’OHADA au <strong>Tchad</strong>. En général, les banques se plaignent de ce<br />
que leur rôle en matière de développement de l’économie tchadienne restera très limité, à moins<br />
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