(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
(EDIC) du Tchad - International Trade Centre
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
choix. Ceci n’encourage pas les transporteurs à fournir des services de qualité. Etant donné<br />
l’abondance relative des camions, l’utilisation réelle des camions est faible, ce qui entrave<br />
également l’investissement dans l’amélioration de l’équipement. Il faut une bonne rotation des<br />
camions pour payer les coûts fixes accrus. Par conséquent le mécanisme <strong>du</strong> tour de rôle, bien que<br />
répondant à quelques préoccupations sociales, met le <strong>Tchad</strong> dans le cercle vicieux des mauvais<br />
services de transit.<br />
Contraintes <strong>du</strong> transit routier. L’administration camerounaise a envisagé des solutions pour<br />
alléger la procé<strong>du</strong>re de contrôle en limitant les postes de contrôle et en créant les postes de<br />
contrôle polyvalents. Aujourd’hui, il existe un seul poste de contrôle officiel en route, doté en<br />
personnel par le BGFT. Il est situé à Figuil, à mi-parcours entre Ngaoundéré et Kousseri-<br />
Ndjamena. Il y a par ailleurs beaucoup de postes de péage chargés de percevoir les frais routiers.<br />
En conformité avec la modernisation des douanes <strong>du</strong> Cameroun, le bureau de douane de Kousseri<br />
sera transféré au pont frontalier sur le Chari. Il s’agit d’une initiative visant à limiter<br />
considérablement les possibilités de fraude sur le marché de Kousseri.<br />
Les barrages routiers illégaux constituent un épineux problème en Afrique centrale et<br />
occidentale. La plupart des contrôles sont effectués par la police et la « gendarmerie « et parfois<br />
par des services publics spécialisés (vétérinaire et agricole). Les postes de contrôle sont<br />
nombreux puisque situés à l’entrée et à la sortie des villes aussi bien qu’aux frontières entre les<br />
unités administratives (pour la gendarmerie). Les paiements informels peuvent s’élever à 200.000<br />
FCFA entre Ngaoundéré et Kousséri. La plupart des retards observés au cours <strong>du</strong> transit routier<br />
sont imputables au manque de professionnalisme des camionneurs et à l’etat deplorable des<br />
camions. Les registres <strong>du</strong> BNF prouvent que le tronçon Ngaoundéré-N’djamena peut<br />
pratiquement se faire en environ 10 jours, mais parfois, il <strong>du</strong>re jusqu’à trois semaines. La<br />
ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre de points de contrôle devrait contribuer à ré<strong>du</strong>ire les coûts <strong>du</strong> transit(y<br />
compris les paiements informels) et les délais<br />
Dédouanement au <strong>Tchad</strong>. La douane tchadienne contribue énormément au long délai de transit<br />
observé (environ une semaine). Les principaux postes frontaliers sont situés à Ngueli, près de<br />
N’djamena et à l’aéroport. En septembre 2003, le Département des Affaires fiscales <strong>du</strong> Fonds<br />
monétaire international a mené une étude approfondie sur le système douanier au <strong>Tchad</strong>. Cette<br />
mission confirme les observations <strong>du</strong> rapport et la nécessité d’une restructuration.<br />
L’organisation <strong>du</strong> dédouanement est manifestement impro<strong>du</strong>ctive, à peine axée sur la clientèle,<br />
et donne lieu à des contrôles à la fois excessifs et abusifs. La douane tchadienne emploie environ<br />
1.400 personnes, chiffre assez élevé comparativement à l’activité commerciale concernée. C’est<br />
le même nombre d’agents au Kenya dont les importations sont environ douze fois plus<br />
importantes que celles <strong>du</strong> <strong>Tchad</strong> et dont la douane n’est pas informatisée. La RCA emploie 300<br />
68